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  • Jour J - Rentrée littéraire - Mon recueil de nouvelles "Les illusions parallèles" en librairie

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    Voilà, c’est le jour J ! Quelques mois après la publication de mon roman « L’amor dans l’âme » sort aujourd’hui mon recueil de nouvelles « Les illusions parallèles » (également aux Editions du 38). Certaines nouvelles ont été écrites il y a un peu plus de trois ans, d’autres ont été achevées il y a deux mois, et sont donc très ancrées dans l’actualité. Le dénouement de chaque nouvelle mais aussi la dédicace du roman vous en diront plus sur le choix de ce titre. Ce fut en tout cas jubilatoire pour moi de jongler avec les mots et la réalité, avec les lieux, les styles et les atmosphères, les films aussi, pour finalement obtenir ces 16 histoires. J’espère que ce recueil vous embarquera aussi dans ses différents univers, qu’il vous fera rêver, voyager, frissonner, réagir.

    Ces quelques mots de mon éditeur publiés sur la quatrième de couverture du recueil vous donneront peut-être envie de le lire : « Les personnages qui déambulent entre ces pages, passant allégrement d’un côté à l’autre du grand écran, sont criants de justesse à défaut d’humanité pour certains, et passent des rêves qu’il faut vivre envers et contre tout aux amours manquées, aux désillusions secrètes ou aux frustrations qui peuvent faire basculer le destin. Des textes magnifiques et romanesques, passionnés, d’une écriture délicate et néanmoins incisive, dans lesquels Sandra Mézière fait parfois cruellement tomber les masques et dévoile sans concession l’envers du décor. »

    Ces 16 histoires sont aussi des déclarations d’amour au cinéma et aux festivals qui ont changé le cours de ma vie et dont je vous ai souvent parlé sur ce blog. Elles vous emmèneront dans les festivals de cinéma suivants : Deauville (Festival du Cinéma Américain – 2 nouvelles-), Cannes -3 nouvelles-, Monaco (Festival Cinéma et Littérature), Dinard (Festival du Film Britannique), Paris (Champs-Élysées Film Festival), Cabourg (Festival du Film Romantique), La Baule (Festival du Cinéma et Musique de Film), Annonay (Festival International du Premier Film), Lyon (Festival Lumière), Saint-Jean-de-Luz (Festival International du Film), Beaune (Festival International du Film Policier) et même à la cérémonie des César !

    La quatrième de couverture vous en dira plus sur le ton et le sujet…

    Pour les Deauvillais et ceux qui seront au Festival du Cinéma Américain de Deauville : la librairie « Jusqu’aux lueurs de l’aube » à Deauville vient d’en commander quelques exemplaires et vous devriez l’y trouver dès demain. Une séance de dédicaces sera peut-être mise en place pendant le Festival du Cinéma Américain, c’est encore en discussion. Pour les Lavallois, vous le trouverez dans quelques jours à la librairie MLire où je ferai aussi une rencontre dédicaces, et vous pouvez bien sûr dès à présent le commander dans ces librairies. Plusieurs séances dédicaces dans des festivals de cinéma que j’affectionne se mettent aussi en place, ce dont je me réjouis également. Je vous en dirai bientôt plus.

    Vous pouvez aussi bien sûr l’acquérir directement chez mon éditeur, ici,  http://www.editionsdu38.com/catalogue/litt%C3%A9rature-page-38/les-illusions-parall%C3%A8les/    (en papier ou numérique), mais aussi sur Amazon (https://www.amazon.fr/illusions-parall%C3%A8les-Sandra-M%C3%A9zi%C3%A8re-ebook/dp/B01KORIAJ6/ref=pd_rhf_dp_p_img_1?ie=UTF8&psc=1&refRID=BF0Y8ZC1K9JEA1HHSS3S ) ou sur les principales plateformes de vente en ligne, ou le commander dans votre librairie fétiche, où qu’elle soit. Les avis sont toujours les bienvenus, directement ou, mieux encore, sur Babelio, Fnac, Amazon etc. Le dossier de presse est aussi disponible sur demande en MP pour ceux qui voudraient en savoir plus.

    En attendant, « L’amor dans l’âme » poursuit sa route (et vous pouvez bien sûr toujours le commander chez mon éditeur, à la Fnac, chez Amazon, ou en librairie).

    Merci à Numilog pour ces très beaux visuels pour la sortie (site sur lequel vous pourrez aussi trouver la version numérique).

  • Mon 1er roman publié - Episode 3 : la sortie en librairie!

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    Alors que je commence à m'atteler avec énergie et passion à mon prochain projet (qui, si tout va bien, sera publié avant la fin de l'année, toujours aux Editions du 38), depuis hier mon premier roman peut être commandé en librairie ou en ligne (pour la version papier, pour la version numérique, il faudra encore attendre quelques jours).

    C'est un mélange de satisfaction et de soulagement que d'être arrivée au dénouement du processus qui a débuté il y a plus de deux ans lorsque l'écriture de ce roman m'est apparue comme une nécessité. L'aboutissement de ce projet a suscité d'autres envies: de scénarii, de romans, de nouvelles...bref, d'écriture(s). Une passion plus que jamais vivace et un précieux refuge aussi quand l'actualité est aussi sombre même si la tentation que le refuge devienne un moyen de faire écho à la tristesse et à la colère est aussi grande. Comment la jeune littérature interroge-t-elle le monde? Ce sera d'ailleurs le sujet du débat auquel j'aurai l'honneur de participer, avec Kiko Herrero, Antoine Mouton, François-Henri Désérable et François Bégaudeau, dans le cadre du Festival du Premier Roman de Laval avant une séance de dédicaces (une autre est prévue très bientôt, je vous communiquerai prochainement la date). Je vous parlerai ultérieurement plus longuement de ce festival et de son beau programme.

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    En attendant la suite, je vous rappelle ci-dessous, le premier épisode, sur la genèse de mon roman, publié le 8 mars dernier:

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    Avant, il y a eu des balbutiements, des tentatives d'écriture(s). "L'amor dans l'âme" est mon vrai premier roman. A la fin du mois de mars, il sera disponible en librairie, en papier. Il sera aussi disponible en numérique. Alors, il sera peut-être sous vos yeux et il ne m’appartiendra plus. Petite, mon rêve était déjà de publier un roman. Alors, vous comprenez, c’est un saut dans le vide et un rêve d’enfance. Très tôt, il y a eu des quantités de livres dévorés, et surtout, il y a eu le cinéma. Une autre passion de l’enfance. Qui a changé le cours de ma vie. Qui imprègne d’ailleurs ce roman. Un roman sinueux, labyrinthique, cinématographique. Dans les lieux où il se déroule, les références, la structure. Plus récemment, il y a un peu plus de deux ans, il y a eu le fracas de la réalité. Un fracas assourdissant. La mort. Ineffable. Impensable. La part de rêve que, malgré tout, elle ne sera pas parvenue à annihiler.
     
    L’écriture, la nécessité, viscérale, vitale même, d’écrire a été plus forte. Le chant fougueux des mots pour affronter le silence tétanisant de la disparition. Ecrire pour affronter l’indicible. Un cri de colère au départ.  Des coups au cœur. Des bleus à l’âme. Un élan du cœur, peut-être. Et les mots, rageurs ou langoureux, comme seul rempart, seule issue. Inéluctables.
     
    Ce bonheur-là, rien ne peut le briser : inventer un univers, ciseler une phrase, me laisser être accompagnée par elle, hantée parfois, la tordre, la déchiqueter, la reconstruire, la modeler, se reconstruire, l’effacer, s’effacer devant les mots qui s’imposent. Jusqu’à l’obsession. Jusqu’à l’oubli de soi et de ses blessures. Un pansement. Une parenthèse. Fugaces et enivrants.
     
    En dehors de ma maison d’édition, personne n’a encore lu ce roman. Un roman c’est une confiance, celle d’un éditeur, en l’occurrence une éditrice. Une confiance sans laquelle je ne pourrais et n’oserais vous le livrer. Grâce à son regard aiguisé, son empathie, sa confiance. Merci à elle à nouveau car écrire c’est aussi sans cesse repousser les doutes qui vous murmurent et vous assènent inlassablement que c’est une folie, une inconscience, une vanité. Et les miens savent être vindicatifs et bruyants.
     
    Il faut une dose de folie sans doute aussi pour livrer une part de soi. Parce que si ce sont des personnages, si c’est une fiction, un roman, c’est toujours une part de soi. Une vérité légèrement mensongère. Un espace de liberté. De vérité. D’audace peut-être. Mais sûrement pas de courage. Le vrai courage, il a dicté l’envie et la rage et la nécessité d’écrire ce roman, et il lui est dédié.
     
    J’ai hâte d’avoir le plaisir d’échanger avec vous sur ce livre et sur le sujet qui en a dicté l’écriture. Vos avis et commentaires seront toujours les bienvenus.
     
    Son titre est donc « L’amor dans l’âme ». La mort dans l’âme, au départ. "L’amor" l’emporte sur la mort, peut-être, finalement. A vous de voir.
     
    Ce roman, je l’ai aussi écrit pour des bienveillants. Il vous appartient désormais. Il va prendre son envol. Vivre sa vie. Je partagerai ici ses aventures, et celles qu’il me fera vivre. Un débat dans un festival de premier roman auquel j’ai le plaisir d’être conviée et une séance de dédicaces dans une librairie sont déjà prévus, je vous en dirai bientôt plus.
     
    En attendant, je vous en dévoile aujourd’hui le titre et la couverture. A suivre, très bientôt, le deuxième épisode, avec la quatrième de couverture qui vous en dira plus sur le sujet du roman.
     
    Pour en savoir plus sur Les éditions du 38 par lesquelles je suis ravie et fière d’être publiée (en papier ET en numérique donc) : http://www.editionsdu38.com/
  • Palmarès et compte rendu des César 2016 vécus au Théâtre du Châtelet

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    "Je crois au cinéma plus qu'à tout le reste" a déclaré (avec le lyrisme qui le distingue et le caractérise) Claude Lelouch, le Président de cette 41ème cérémonie des César, lors de son discours d'ouverture. Moi aussi. Profondément.  Difficile de le contredire quand une cérémonie comme celle-ci en a autant démontré les vertus: le cinéma qui nous met à l'abri du monde et de ses fracas tout en étant souvent son plus vibrant reflet.

    Ainsi, si à l'extérieur et à l'intérieur du Théâtre du Châtelet, les mesures de sécurité drastiques nous rappelaient (bien qu'il m'aurait été impossible de l'oublier) que Paris était une ville blessée, sur scène et dans la salle (et peut-être justement parce que Paris était une ville blessée) le cynisme avait baissé les armes. Sur la scène du Châtelet, la cérémonie s'est en effet déroulée sous le signe de l'émotion, communicative souvent, et le public, pourtant sans doute pas le plus indulgent qui soit, réagissait avec enthousiasme et bienveillance, davantage en tout cas que lors des éditions passées. Ou peut-être étaient-ce ces parfums de vérité qu'a coutume d'évoquer Claude Lelouch et qui avaient enivré le théâtre tout entier.

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    Ce fut ma 9ème cérémonie des César vécue au Châtelet (tantôt en salle presse, tantôt dans la salle) et j'en ai apprécié chaque seconde tant l'organisation état cette année fluide (aussi bien en coulisses, lors de l'arrivée et du cocktail, que sur scène) tant aussi j'avais plus que jamais conscience qu'il s'agissait là d'une parenthèse enchantée loin, le temps d'une soirée, des tumultes de l'actualité, même si le palmarès en était une forme d'écho retentissant.

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    Cette année, c'est à Canal + que je dois le plaisir d'avoir été invitée et je vous rappelle que vous pouvez retrouver chaque mois une de mes critiques mises en avant sur leur site et cela tombe bien car, ce mois-ci, il s'agit de "Timbuktu", le grand vainqueur des César 2015, actuellement diffusé sur Canal plus, et je vous rappelle à nouveau que vous auriez tort de ne pas regarder ce chef d'œuvre dont vous pouvez lire ma critique, ici,  un chef d'œuvre qui avait d'ailleurs récolté 7 des 8 César pour lesquels il était nommé l'an passé.

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    Après deux heures de déambulations dans le Châtelet aux différents étages duquel, comme chaque année, les invités pouvaient profiter d'un cocktail et croiser remettants ou nommés, les spectateurs ont rejoint leurs places et Florence Foresti a ensuite donné le coup d'envoi de ces César 2016. Difficile de succéder à Edouard Baer dont l'humour décalé m'avait réjouie l'an passé (retrouvez, ici, mon compte rendu de l'édition 2015 des César) et notamment sa mise en scène de "Panique aux César", moment d'anthologie. Et pourtant, elle y est admirablement parvenue. Le montage d'ouverture était un hommage drôle et réussi à "Nikita", "Itinéraire d'un enfant gâté" (et à son inénarrable scène du bonjour) et à "Black swan". L'humoriste a ensuite fait son apparition sur scène, en musique et telle une meneuse de revue, dans un décor entre Broadway et "The Artist", débarrassé du pupitre: une scénographie intelligemment modernisée et aux accents hollywoodiens.

    Florence Foresti n'a pas économisé son énergie, et les différents montages qui ont émaillé la cérémonie (notamment celui avec Vanessa Paradis) ont à chaque fois déridé les zygomatiques des spectateurs du Châtelet, ce qui avait d'ailleurs commencé dès son arrivée en rythme et en musique.

     

    Elle a aussi su faire preuve d'un humour plus caustique comme lorsqu'elle a infantilisé et tourné en dérision la bêtise de la violence de ceux qui avaient agressé l'actrice de "Much loved", Loubna Abidar.

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    Question causticité, Florence Foresti fut néanmoins largement battue par Pierre Deladonchamps et Zabou Breitman qui avaient reconstitué leur jubilatoire et mordant duo de l'an passé pour égratigner les tartufferies de l'assistance avec une savoureuse ironie, le tout sur un ton délicieusement mielleux et désinvolte.

    Aucun film n'a dominé le palmarès comme "Timbuktu" l'an passé, sans parler des 10 César attribués à des films comme "Le dernier métro" ou "Cyrano de Bergerac" ou des 9 d'"Un Prophète" de Jacques Audiard (malheureusement reparti bredouille cette année après avoir été couronné meilleur réalisateur en 2006 et 2009 et après sa palme d'or au dernier Festival de Cannes).

    "Marguerite" et "Mustang" figurent néanmoins en tête des lauréats avec 4 récompenses chacun. Desplechin, malgré ses 11 nominations", n'a obtenu qu'un seul César, celui du meilleur réalisateur pour lequel il était pour la 4ème fois nommé et qu'il n'avait, jusqu'à présent, jamais obtenu.

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    Ce palmarès a été qualifié de politique, voire engagé. Il a en tout cas mis en exergue la belle diversité et le réjouissant éclectisme du cinéma français qui se tourne et séduit aussi hors de nos frontières comme le fil franco-turc "Mustang" nommé comme meilleur film étranger aux Oscars (à suivre cette nuit sur Canal plus).

    Au programme des films en lice cette année, malgré leurs différences apparentes, on pouvait en tout cas souligner des thèmes récurrents et communs : l’innocence blessée, les illusions brisées, les libertés entravées et des envies d’ailleurs.

     Le rythme imposé à la cérémonie n'en a pas réfréné ou freiné l'émotion mais l'a au contraire exacerbée et nombreux sont les moments à m'avoir procuré de joyeux frissons:

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    -à commencer par l'humilité et la joie de Vincent Lindon, notre "DiCaprio à nous" comme l'a qualifié Florence Foresti, 5 fois nommé et jamais récompensé qui le fut enfin pour "La loi du marché", film pour lequel il avait déjà reçu le prix d'interprétation cannois en Mai dernier. Je ne cesserai de vous répéter à quel point il est magistral dans ce rôle d'homme que la loi du marché infantilise, aliène, broie et à laquelle avec une justesse sidérante et bouleversante il oppose sa dignité, son humanité, sa fragilité.  Son discours cannois m'avait émue aux larmes. Si son discours vendredi était plus sobre, sa sincère émotion et reconnaissance n'en étaient pas moins flagrantes et touchantes. La concurrence était pourtant rude notamment face à Depardieu (17 fois nommé aux César et César du meilleur acteur en 1981 pour "Le Dernier métro" et en 1991 pour "Cyrano de Bergerac"), Luchini (César du meilleur acteur pour un second rôle dans "Tout ça pour ça" en 1994 et pour la 9ème fois nommé), et Cassel (dont l’absence fut prétexte à un gag récurrent de Florence Foresti et qui avait déjà obtenu le César pour son rôle de « Mesrine » en 2009 et qui fut également nommé en 1996 pour "La Haine" et en 2002 pour "Sur mes lèvres".)

    -la voix brisée par l'émotion  de Benoît Magimel et sa gratitude envers Emmanuelle Bercot et là aussi son émotion (décidément le maître mot de cette cérémonie). Prix d'interprétation masculine à Cannes en 2001 pour "La Pianiste", Benoît Magimel n'avait néanmoins jamais obtenu de César malgré deux nominations: en 1997, comme meilleur espoir masculin, pour "Les Voleurs", et en 2013 pour le second rôle dans "Cloclo". Ce prix et celui reçu par Rod Paradot (là aussi amplement mérité) comme meilleur jeune espoir masculin (qui a attendri et charmé l'assistance par ses trémolos et sa maturité comme cela avait été le cas lors de la passionnante conférence de presse cannoise du film) prouvent à quel point Emmanuelle Bercot, en plus d'être une actrice de talent (elle a obtenu le prix d'interprétation du dernier Festival de Cannes pour "Mon roi" qui, comme "Dheepan", était absent du palmarès de ces César) est une exceptionnelle directrice d'acteurs qui avait d'ailleurs offert à Catherine Deneuve un de ses plus beaux rôles dans l'immense film qu'est "Elle s'en va". Catherine Deneuve était là encore, dans "La tête haute",  remarquable dans ce rôle de juge pour lequel elle marie et manie avec brio autorité et empathie. Elle avait  déjà été 13 fois nommée et récompensée du César de la meilleure actrice pour "Le dernier métro" de François Truffaut et "Indochine" de Régis Wargnier. « La tête haute » est un film énergique et poignant, bouillonnant de vie, qui nous laisse avec un salutaire espoir, celui que chacun peut empoigner son destin quand une main se tend (au propre comme au figuré) et qui rend un bel hommage à ceux qui se dévouent pour que les enfants blessés et défavorisés par la vie puissent grandir la tête haute. Voyez-le!

    -le César pour la photographie de "Valley of love" décerné à Christophe Offenstein même si j'aurais aimé que ce film (pour moi LE film français de 2015) soit davantage nommé et récompensé. La fin nous hante longtemps après le générique, une fin d’une beauté foudroyante, émouvante, énigmatique. Un film pudique et sensible qui ne pourra que toucher en plein cœur ceux qui ont été confrontés à cet intolérable et ineffable vertige du deuil. Cliquez ici pour lire ma critique complète de "Valley of love".

    -le César du meilleur second rôle féminin attribué à la pétillante Sidse Babett Knudsen pour "L'Hermine" de Christian Vincent. Par sa spontanéité et sa vérité éclatantes, elle fait d’autant plus sortir le juge Racine (Luchini) de son rôle. Cliquez ici pour lire ma critique de ce film que je vous recommande.

    -les différents César attribués à "Mustang" dont celui du scénario. « Mustang » est un portrait sans concessions d’une partie de la société turque et de la place qu’elle laisse aux femmes. Un premier film à la fois solaire et terriblement sombre sur ces 5 sœurs condamnées à une existence quasiment carcérale d’autant plus marquant qu’il est parfaitement maitrisé dans son écriture, et dans sa forme comme dans le fond évitant l’écueil du manichéisme.  « Mustang » est un film dans lequel s'entrechoquent fougue de la jeunesse et conservatisme des aînés, porté par des actrices incandescentes et un judicieux décalage entre le forme et le fond.

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    -La venue de Christine and The Queens qui a surgi comme par magie pour livrer son interprétation électrique et électrisante de « It's only mystery », bande originale du film « Subway » de Luc Besson.

     

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    -la classe et le discours enthousiaste dans un Français impeccable de Michael Douglas, César d'honneur (un César qu'il avait déjà reçu en 1998), qui s'est achevé par un "Vive la France!" qui résonnait comme un cri de solidarité et d'amour à la France  sur lequel son discours ne laissait guère planer de doutes.

    Ma seule vraie déception concerne le César du meilleur film étranger décerné à « Birdman » notamment devant "Le fils de Saul" de Laszlo Nemes ( un premier film qui, par l’ utilisation brillante du son, de la mise en scène étouffante, du hors champ, du flou, suggère avec une intelligence inouïe l’horreur ineffable de camps de concentration) et surtout devant "Mia madre" de Nanni Moretti (déjà oublié du palmarès cannois et qui dans ce film illustre l’illusion de légèreté du cinéma pour tenter d’affronter le gouffre étourdissant de la mort et du lendemain après la perte forcément insensée d’un parent. Un film pudique, profondément émouvant et un regard final qui vous hante longtemps après la projection) et enfin "Taxi Téhéran" ( à la mise en scène particulièrement rusée et brillante, qui avait obtenu l'ours d'or du Festival de Berlin 2015.)

    Si je n'ai pas partagé l'enthousiasme général pour "Marguerite" (lui préférant d'autres films de Giannoli comme "Quand j'étais chanteur" et "A l'origine") et si j'aurais préféré que les prestations d'Isabelle Huppert ou Catherine Deneuve soient récompensées, ce prix d'interprétation féminine récompensait néanmoins à juste titre le talent de Catherine Frot, pour la dixième fois nommée, même si ce rôle était pour moi loin d'être son meilleur mais sans aucun doute un rôle "à César" qu'elle avait auparavant obtenu une seule fois.

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    Alors, oui, moi aussi, Monsieur Lelouch, plus que jamais, « Je crois au cinéma plus qu’à tout le reste ». Ce cinéma et le bonheur communicatif de ceux qui le font à tel point que je n’ai pas vu passer les 3H30 qu’a duré la cérémonie qui a finalement couronné « Fatima » (qui avait déjà remporté le prix Louis-Delluc, un film que j’ai manqué lors de sa sortie et que je vais essayer de rattraper au plus vite).

    Et pour terminer ce compte rendu comme je l’ai ouvert, par une citation de Claude Lelouch (au passage, ne manquez pas son dernier film « Un + Une » oublié des nominations et dont vous pouvez retrouver ma critique ici) :« On n’a jamais vu quelqu’un mourir d’une overdose de rêves ». Heureusement, parce que , en raison de tous ceux que le cinéma m'a permis de vivre dans une salle de cinéma et en dehors, comme vendredi soir, sans aucun doute y aurais-je depuis bien longtemps succombé. Alors, pour terminer, je vous recommande de vous enivrer de cinéma jusqu'à plus soif, la seule drogue qui vaille, la seule arme qui, sans blesser, peut briser bien des préjugés, adoucir bien des tourments, annihiler bien des colères, réunir bien des différences et, dans un élan d'optimisme furtif, espérons-le, qui peut mettre fin à des conflits meurtriers.

    Et, pour terminer, avant le palmarès, une petite vidéo bonus de Michael Douglas et Claude Lelouch, après la cérémonie.

     

     PALMARES COMPLET DES CESAR 2016

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    Meilleur acteur : Vincent Lindon pour « La Loi du marché ».

    Meilleure actrice : Catherine Frot pour « Marguerite ».

    Meilleur acteur dans un second rôle: Benoît Magimel pour « La Tête haute ».

    Meilleure actrice dans un second rôle: Sidse Babett Knudsen pour « L’Hermine ».

    Meilleur espoir masculin : Rod Paradot pour « La Tête haute ».

    Meilleur espoir féminin : Zita Hanrot pour « Fatima ».

    Meilleur scénario original : Deniz Gamze Ergüven et Alice Winocour pour « Mustang ».

    Meilleure adaptation : « Fatima » de Philippe Faucon.

    Meilleurs décors : Martin Kurel pour « Marguerite »

    Meilleurs costumes : Pierre-Jean Larroque pour « Marguerite ».

    Meilleure photographie : Christophe Offenstein pour « Valley of Love ».

    Meilleur montage : Mathilde Van de Moortel pour « Mustang ».

    Meilleur son : François Musy et Gabriel Hafner pour « Marguerite ».

    Meilleure musique : Warren Ellis pour « Mustang ».

    Meilleur premier film: « Mustang » de Deniz Gamze Ergüven.

    Meilleur film d’animation : « Le Petit Prince » de Mark Osborne.

    Meilleur film documentaire : « Demain » de Mélanie Laurent et Cyril Dion.

     Meilleur film étranger : « Birdman » Alejandro Gonzàlez Iñarritu (États-Unis).

    Meilleur court métrage : « La Contre-allée » de Cécile Ducrocq.

    Meilleur court métrage d’animation :   »Le Repas dominical » de Céline Devaux.

     César d’honneur : Michael Douglas

  • Suivez-moi en direct des César sur le site de Canal + et sur @moodforcinema

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    J'aurai à nouveau le grand plaisir d'être aux César cette année et cette fois comme "ambassadrice" de Canal +. En plus d'une de mes critiques désormais sélectionnée chaque mois sur le site officiel de la chaîne (cette semaine "Timbuktu" dont vous pouvez retrouver le début de ma critique sur le site de Canal plus, ici) pour ces César 2016, mes tweets en direct de la cérémonie seront mis en avant sur la page officielle de Canal plus consacrée aux César.

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    Vous pourrez bien sûr aussi me suivre directement sur mon compte twitter principal @moodforcinema dès 18H30/19H pour le cocktail précédant la cérémonie jusqu'à la fin de celle-ci!

    Et pour suivre la cérémonie à la télévision, ce sera à 21h en direct et en clair sur Canal plus.

    Pour la page officielle de Canal plus avec les livetweets mis en avant, dont les miens, cliquez ici.

    Retrouvez, en cliquant ici, mon article avec toutes les informations pour suivre au mieux la cérémonie mais aussi avec mes critiques des films en lice et tous les détails sur les nominations.

    Bien sûr, samedi, vous pourrez retrouver ici mon compte rendu de cette soirée vécue en direct.

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  • Les César 2016 en direct le 26 février : toutes les informations et critiques des films en lice

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     C'est le 26 février prochain, à 21H, que se tiendra la 41ème cérémonie des César, comme chaque année au Théâtre du Châtelet. Comme chaque année également, la cérémonie sera retransmise en direct et en clair sur Canal plus. A 19H10, ce sera le Grand Journal, également en direct et en clair avec, en duplex depuis le théâtre du Châtelet, Laurent Weil qui inaugurera la soirée des César en accueillant les tous premiers invités sur le tapis rouge. A 20H10, ce sera Le petit journal spécial César présenté par Yann Barthès, toujours en direct et en clair. Après les César, vous pouvez retrouver les interviews des vainqueurs de la 41ème cérémonie des César.

    Pour la 9ème année consécutive (tantôt en salle presse, tantôt dans la salle du Châtelet, selon les éditions, une cérémonie que je connais donc bien et dont une scène clef de mon premier roman publié prochainement aux Editions du 38 s'y déroule d'ailleurs et dont je vous révèlerai bientôt la couverture et le titre ), j'aurai le plaisir d'être présente dans la salle pour vous commenter la cérémonie sur twitter (@moodforcinema ), et en amont dès le cocktail à 18H30 et sur instagram pour les photos (@sandra_meziere), cette fois en partenariat avec Canal plus dont je vous recommande également de suivre le compte (@cinemacanalplus ) et de découvrir l'excellent site consacré aux César, véritable mine d'informations. 

    A cette occasion, mes tweets seront mis en avant sur la page internet officielle de Canal + consacrée aux César. Par ailleurs, désormais, chaque mois, Canal plus sélectionnera une de mes critiques et la mettra en avant sur son site. On commence avec "Timbuktu", diffusé actuellement sur la chaîne. Retrouvez le début de ma critique sur le site officiel de Canal + ici.

     L'annonce des nommés aux César 2016 fut l'occasion de se rappeler à quel point la production cinématographique française fut riche et diversifiée en 2015 mais aussi à quel point le Festival de Cannes est un découvreur de grands films et de talents tant sont nombreux les films en lice pour ces César 2016 présentés dans les différentes sélections du Festival de Cannes 2015 et même primés ("La loi du marché", "Dheepan", "Mon roi" etc).

    L'affiche de cette 41ème édition met, comme chaque année, une actrice à l'honneur, cette année Juliette Binoche avec cette photo signée Brigitte Lacombe prise lors du tournage du "Patient anglais" d'Anthony Minghella (qui lui valut l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1997).

    Le Président de cette cérémonie sera le cinéaste Claude Lelouch, l'occasion pour moi de vous reparler de son excellent dernier film "UN + UNE"(malheureusement absent de ces nominations) dont vous pourrez retrouver ma critique en bas de cet article. Je vous conseille l'interview ci-dessous dans laquelle il annonce la ressortie d'une version restaurée de son chef d'œuvre "Un homme et une femme" dans le monde entier, pour les 50 ans du film.

     

    C'est Florence Foresti qui aura la lourde tâche de succéder à Edouard Baer après une 40ème cérémonie que j'avais trouvée particulièrement réussie parce que s’y entrelaçaient le cinéma d’hier (Truffaut, Resnais) que j’aime tant et celui d’aujourd’hui qui m’enthousiasme, et parce que, Edouard Baer, tout au long de la cérémonie, avait fait preuve d’humour décalé (irrésistible tournage de « Panique aux César » auquel s'étaient pliés plusieurs comédiens), dénué de cynisme, et parce que cette soirée avait été jalonnée de quelques moments de grâce qui nous en avaient fait occulter la longueur (presque 4 heures)… Mais à voir a vidéo ci-dessous, il ne fait aucun doute que Florence Foresti saura insuffler humour et bonne humeur à cette cérémonie.

    Le César d'honneur sera cette année décerné à Michael Douglas (photo ci-dessous prise lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville), après Sean Penn l'an passé. Un César d'honneur que Michael Douglas avait déjà reçu en 1998.

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    Cliquez ici pour retrouver mon compte rendu de la cérémonie des César 2015.

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    En tête de ces nominations 2016 figurent "Marguerite" de Xavier Giannoli (11 nominations) à égalité avec "Trois souvenirs de ma jeunesse" d'Arnaud Desplechin (11 nominations aussi donc), "Dheepan" de Jacques Audiard (9 nominations) et  "Mustang" de Deniz Gamze Ergüven (9 nominations) .

    Suivent ensuite: "Mon roi" de Maïwenn (8 nominations), "La tête haute" d'Emmanuelle Bercot  (8 nominations), "Les Cowboys" de Thomas Bidegain (4 nominations), "Fatima" de Philippe Faucon (4 nominations), "Valley of love" de Guillaume Nicloux ( 3 nominations), "Journal d'une femme de chambre" de Benoît Jacquot (3 nominations), "La loi du marché " de Stéphane Brizé (3 nominations).

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    Qui succédera à "Timbuktu"? (diffusé en février sur  Canal plus dont c'est le coup de cœur du mois, prochainement vous pourrez ainsi retrouver ma critique sur le site de la chaîne). Le chef d'œuvre de Sissako avait en effet récolté 7 des 8 statuettes pour lesquelles il était nommé l'an passé. Meilleur film. Meilleur réalisateur. Meilleur montage. Meilleur scénario original. Meilleur son. Meilleure photo. Meilleure musique originale.  Aucun de ces César n’était usurpé.  «Timbuktu » est en effet un film d’une maîtrise époustouflante, d’une beauté flamboyante, étourdissante, un film d’actualité empreint d’une poésie et d’une sérénité éblouissantes, de pudeur et de dérision salutaires, signifiantes : un acte de résistance et un magnifique hommage à ceux qui subissent l’horreur en silence. Sissako y  souligne avec intelligence et retenue la folie du fanatisme et de l’obscurantisme religieux contre lesquels son film est un formidable plaidoyer dénué de manichéisme, parsemé de lueurs d’humanité et finalement d’espoir, la beauté et l’amour sortant victorieux dans ce dernier plan bouleversant, cri de douleur et de liberté  déchirant à l’image de son autre titre, sublime : « Le chagrin des oiseaux ». Le film de l’année 2014. Bouleversant. Eblouissant. Brillant. Nécessaire. 7 récompenses à la hauteur de la grandeur de ce film. « Il n’y a pas de choc de civilisations. Il y a une rencontre de civilisations » avait conclu Sissako en recevant l’une de ses multiples récompenses.

     L'actualité influera-t-elle sur le choix des votants? Préféreront-ils un film en résonance ave les ignominies et  tragédies qui ont assombri l'actualité ou des films ancrés dans la réalité sociale ou encore une histoire d'amour ou de deuil?

    Beaucoup des films en lice, aussi différents soient-ils en apparence, ont en commun de nous parler d'innocence blessée, d'illusions brisées, de libertés entravées et d'envies d'ailleurs.

    Se confrontent ainsi des premiers films et des films de cinéastes confirmés, des acteurs inconnus ou quasiment et de grands acteurs aux carrières impressionnantes et aux multiples nominations (d'ailleurs rarement récompensées comme vous le verrez ci-dessous), très nombreux cette année. Un éclectisme qui rendra cette cérémonie d'autant plus palpitante et le palmarès d'autant plus surprenant.

    Après sa palme d'or, Jacques Audiard, sera-t-il  à nouveau au palmarès après son César du meilleur réalisateur pour "De battre mon cœur s'est arrêté" en 2006 et pour "Un Prophète" en 2010? De cette histoire de trois Sri-Lankais qui fuient leur pays, la guerre civile, et qui se retrouvent confrontés à une autre forme de guerre dans la banlieue française où ils échouent, douloureuse réminiscence pour Dheepan, « le père de famille », Audiard, plus qu’un film politique a voulu avant tout faire une histoire d’amour. Dans ce nouveau long-métrage qui flirte avec le film de genre, il explore un nouveau territoire mais toujours porte un regard bienveillant, et plein d’espoir sur ses personnages interprétés par trois inconnus qui apportent toute la force à ce film inattendu (dans son traitement, son dénouement et en tête du palmarès du Festival de Cannes).

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    Toujours est-il que "Mustang", 9 fois nommé, (présenté à la Quinzaine des Réalisateurs 2015 et qui vient de remporter le prix Lumières du meilleur film) pourrait créer la surprise en remportant des récompenses face à des films de réalisateurs plus confirmés. Portrait sans concession d’une partie de la société turque et de la place qu’elle laisse aux femmes, ce premier film à la fois solaire et terriblement sombre sur ces 5 sœurs condamnées à une existence quasiment carcérale  est d’autant plus marquant qu’il est parfaitement maitrisé dans sa forme comme dans le fond évitant l’écueil du manichéisme et d’une condamnation unanime des hommes turcs puisque c’est aussi grâce à l’un d’eux que viendront l’espoir et la liberté mais aussi à l’éducation qui, en filigrane, apparaît comme LA solution. Un film dans lequel s'entrechoquent fougue de la jeunesse et conservatisme des aînés, porté par des actrices incandescentes et un judicieux décalage entre le forme et le fond.

     

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    Enfin, Arnaud Desplechin (pour le 4ème fois nommé comme meilleur réalisateur) figurera sans aucun doute au palmarès, avec au moins un prix pour Lou Roy-Lecollinet en meilleur espoir féminin, vraie révélation même si Sara Giraudeau, sorte de Pierre Richard au féminin, est absolument irrésistible dans "Les Bêtises".

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  • Critique de TIMBUKTU d'Abderrahmane Sissako à voir le 23 février 2016 sur Canal plus

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    LE chef d'œuvre de l'année 2015, grand lauréat des César de l'année passée (7 statuettes dont celle du meilleur film), sera le film de ce mois-ci à découvrir à partir du 23 janvier 2016 sur Canal plus.

    C’est dans le cadre du Festival de Cannes 2014 où il figurait en compétition que j’ai découvert « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako, son cinquième long-métrage et le seul long-métrage africain en compétition de cette édition. J’en suis ressortie bouleversée, abasourdie d’éblouissement et d’émotions, persuadée que je venais de voir la palme d’or incontestable de cette 67ème édition tant chaque image, chaque visage y sont d’une beauté inouïe éclairant magnifiquement et brillamment les aspects les plus sombres de l’actualité. Quelle ne fut donc pas ma surprise d’apprendre que le jury de ce 67ème Festival de Cannes présidé par Jane Campion ne lui attribuait pas un seul prix. « Timbuktu » a néanmoins reçu le Prix du jury œcuménique et le Prix François-Chalais. En sélection hors compétition avec « Bamako » en 2006, après avoir présenté « Octobre » en 1993 et « En attendant le bonheur » en 2002, ayant également été membre du jury en 2007, le cinéaste est par ailleurs un habitué de la Croisette.

     Au Mali, non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, le berger touareg Kidane (Ibrahim Ahmed dit Pino) mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima (Toulou Kiki), de sa fille Toya (Layla Walet Mohamed) et de Issan (Mehdi Ah Mohamed), son petit berger âgé de 12 ans. Pendant ce temps, en ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des Djihadistes. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou jusqu’au jour où Kidane tue accidentellement Amadou, le pêcheur qui s’en est pris à GPS, sa vache préférée. Il va alors subir les lois iniques et aberrantes des occupants.

     « Ce que je veux, c’est témoigner en tant que cinéaste. Je ne peux pas dire que je ne savais pas, et, puisque maintenant je le sais, je dois raconter dans l’espoir qu’aucun enfant ne puisse apprendre plus tard que leurs parents peuvent mourir parce qu’ils s’aiment » a déclaré Abderrahmane Sissako dont l’envie de réaliser ce film a surgi après un fait réel survenu en juillet 2012, dans la petite ville d’Aguelhok au Mali. Un couple d’une trentaine d’années avait alors été placé dans deux trous creusés dans le sol en place publique, puis lapidé. Leur unique « faute » était d’avoir eu des enfants hors mariage. Choqué par la lapidation publique du couple mais aussi par l’absence de médiatisation de ce fait atroce, Abderrahmane Sissako a alors décidé de réaliser « Timbuktu».

     Tout est contenu dans les premiers plans, prémonitoires : la beauté, la liberté, la grâce incarnées par une gazelle qui court poursuivie par des Djihadistes en jeep. « Ne la tuez pas, fatiguez-la ! », crie leur chef. Puis, des œuvres d’art détruites : des masques et statuettes qui servent de cible à des exercices de tir. La violence absurde, ridicule, terrible des fanatiques face à la culture, la poésie et la beauté.

     Avec beaucoup d’intelligence et de pudeur, si rare au cinéma a fortiori quand il s’agit de traiter d’une actualité aussi grave, en refusant le spectaculaire, Sissako montre avec d’autant plus de force et de portée toute l’absurdité de cette violence. Il a aussi l’intelligence d’éviter tout manichéisme, de quérir et montrer la bonté derrière la cruauté comme ce Djihadiste qui danse tandis qu’un homme et une femme sont lapidés à mort. La beauté et la violence de la scène, enlacées, n’en sont alors que plus foudroyantes et convaincantes. Aux pires moments surgissent des éclairs d’humanité comme quand cet autre Djihadiste compatit lorsque Kidane parle de sa fille bientôt orpheline tout en refusant néanmoins que soit traduite sa phrase compatissante. Des contrastes judicieux entre sérénité et brutalité, poésie et violence, le fond et la forme, grâce notamment à une construction savamment orchestrée : soleil irradiant et illuminant une scène tragique, plan mis en parallèle avec le précédent illustrant la drôlerie tragique de l’absurdité fanatique, début et fin se répondant avec une logique et violence implacables. Aucun plan n’est superflu. Chaque plan est sidérant de beauté, de significations et de minutie.

     

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    Il montre des fanatiques parfois courtois, mais surtout hypocrites (par exemple interdisant de fumer et fumant en cachette) et ridicules, parfois enfantins. La musique, les cigarettes, le football sont interdits. Les ordres, cocasses s’ils n’étaient dramatiquement réels, sont scandés par mégaphones. Des tribunaux rendent des sentences absurdes. Les femmes sont mariées de force ou encore obligées de porter des chaussettes et des gants…y compris la marchande de poissons qui résiste avec un courage inouï. L’équipe du film a, elle aussi, fait preuve de courage : le film, qui est sensé se situer à Tombouctou, a ainsi dû être tourné près de la frontière malienne, à l’extrême Est de la Mauritanie, dans un village hautement sécurisé. La folle Zabou est la seule femme à être épargnée. Interprétée par Kettly Noël, danseuse haïtienne installée à Bamako, faisant référence au tremblement de terre survenu le 12 janvier 2010 en Haïti, elle dit ainsi : « Le tremblement de terre, c’est mon corps. Je suis fissurée de partout ». Un autre chaos qui fait écho à celui, tout aussi ravageur, qui règne alors au Mali.

    Chaque plan est un véritable tableau dont la beauté ahurissante et la sérénité apparente exacerbent davantage encore la cruauté de ce qu’il raconte. Que dire de ce plan large vertigineux de beauté et qui nous laisse le temps (d’admirer, d’éprouver, de réfléchir), suite à la mort du pêcheur, un plan digne des plus grands westerns qui nous fait éprouver la somptuosité douloureuse et tragique de l’instant. La beauté et la dignité l’emportent sur l’horreur, constamment. La beauté formelle du film pour raconter l’âpreté du quotidien devient alors un acte de résistance. Ces personnages qui se dressent contre l’horreur comme cette jeune fille flagellée parce qu’elle a chanté et qui se met à chanter tandis qu’elle subit son châtiment est ainsi un exemple de cette résistance, une scène qui a la force poignante de « la Marseillaise » chantée dans « Casablanca».

    Sissako recours parfois aussi au burlesque pour montrer toute l’absurdité du fanatisme comme un écho à cette scène de « La vie est belle » de Benigni quand le petit garçon Giosué lit sur une vitrine « Entrée interdite aux juifs et aux chiens » et que Guido (Benigni) tourne l’inacceptable stupidité en dérision en déclarant qu’il interdirait son magasin « aux araignées et aux wisigoths ». De même, Sissako souligne aussi les contradictions grotesques des fanatiques qui interdisent la musique mais ne savent qu’en faire lorsqu’il s’agit de louanges au Dieu au nom duquel ils prétendent appliquer leur loi qui n’a pourtant rien à voir avec celle de la sagesse de l’imam de Tombouctou, impuissant face à ces horreurs et cette interprétation erronée de sa religion. Quelle intelligence faut-il pour réagir avec autant de sang-froid à une actualité aussi révoltante et brûlante sans tomber dans le mélodrame larmoyant, écueil magnifiquement évité par le cinéaste ?

    Le film est aussi une ode à l’imaginaire, arme et ultime espoir comme ces jeunes qui miment un match de foot sans ballon alors que le football leur est interdit. La musique, splendide, d’Amine Bouhafa ajoute de l’ampleur et de la force à cette scène sublimée par la photographie de Sofiane El Fani (directeur de la photographie de « La vie d’Adèle) qui nimbe le film d’une douceur poétique enivrante. La justesse de l’interprétation (quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que beaucoup des acteurs du film sont non professionnels, parfois choisis à la dernière minute), l’expressivité des visages et la beauté qui émane de l’harmonie de la famille de Kidane renforcent encore la force du film et de ses messages.

     

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    Laissez-vous à votre tour éblouir par la maîtrise époustouflante, par la beauté flamboyante, étourdissante, de Timbuktu, un film (tragiquement plus que jamais d’actualité) empreint d’une poésie et d’une sérénité éblouissantes, de pudeur et de dérision salutaires, signifiantes : un acte de résistance et un magnifique hommage à ceux qui subissent l’horreur en silence. Sissako souligne avec intelligence et retenue la folie du fanatisme et de l’obscurantisme religieux contre lesquels son film est un formidable plaidoyer dénué de manichéisme, parsemé de lueurs d’humanité et finalement d’espoir, la beauté et l’amour sortant victorieux dans ce dernier plan bouleversant, cri de douleur, de liberté et donc d’espoir déchirant à l’image de son autre titre, sublime : « Le chagrin des oiseaux ». Le film de l’année 2015. Bouleversant. Eblouissant. Brillant. Nécessaire.

  • César 2016 : nominations complètes commentées

     

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    Ce matin, à 10H, au Fouquet's, sur les Champs-Elysées, avait lieu la conférence de presse d'annonce des nommés aux César 2016, l'occasion de se rappeler à quel point la production cinématographique française fut riche et diversifiée en 2015 mais aussi à quel point le Festival de Cannes est un découvreur de grands films et de talents tant sont nombreux les films en lice pour ces César 2016 présentés dans les différentes sélections du Festival de Cannes 2015 et même primés.

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    La cérémonie aura lieu le 26 février 2016 au Théâtre du Châtelet. La maîtresse de cérémonie sera Florence Foresti. Le César d'honneur sera décerné à Michael Douglas.

    Cliquez ici pour retrouver mon compte rendu de la cérémonie des César 2015.

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    En tête de ces nominations 2016 figurent "Marguerite" de Xavier Giannoli (11 nominations), "Trois souvenirs de ma jeunesse" d'Arnaud Desplechin (11 nominations), "Dheepan" de Jacques Audiard (9 nominations) et  "Mustang" de Deniz Gamze Ergüven (9 nominations) .

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    Suivent ensuite: "Mon roi" de Maïwenn (8 nominations), "La tête haute" d'Emmanuelle Bercot (8 nominations), "Les Cowboys" (4 nominations), "Fatima" de Philippe Faucon (4 nominations), "Valley of love" de Guillaume Nicloux ( 3 nominations), "Journal d'une femme de chambre" de Benoît Jacquot (3 nominations), "La loi du marché " de Stéphane Brizé (3 nominations).

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    Sont particulièrement réjouissants:

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    -les 3 nominations pour "La loi du marché" de Stéphane Brizé (meilleur acteur, meilleure réalisation, meilleur acteur) même si le film en aurait mérité plus et notamment pour le scénario. Vincent Lindon avait déjà reçu le prix d'interprétation masculine (amplement mérité) lors du dernier Festival de Cannes pour ce rôle d'homme que la loi du marché infantilise, aliène, broie et à laquelle avec une justesse sidérante il oppose sa dignité, son humanité, sa fragilité. Retrouvez ma critique de "La loi du marché" en cliquant ici.

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    -les nommés comme meilleur acteur même si la "concurrence" sera particulièrement rude avec notamment Depardieu, Damiens, Luchini, Lindon, Cassel entre lesquels mon cœur balance même s'ils sont tous remarquables dans leurs rôles respectifs. Un prix pour Vincent Lindon me ravirait de même qu'un prix pour Depardieu pour le sublime "Valley of love" reparti bredouille du dernier Festival de Cannes et pour lequel Isabelle Huppert est également nommée. Certaines phrases du film résonnent avec d’autant plus de justesse qu’elles sont dites par des comédiens qui les prononcent avec une infinie délicatesse, qui trouvent constamment la note juste : « Si on se met à détester quelqu’un avec qui on a vécu c’est qu’on ne l’a jamais vraiment aimé. Quand on aime quelqu’un c’est pour toujours. » La force de ces deux immenses comédiens est de malgré tout nous faire oublier Depardieu et Huppert et de nous laisser croire qu’ils sont ces Isabelle et Gérard qu'ils incarnent. Et il leur suffit de lire une lettre dans le décor épuré d’une chambre, sans autre artifice que leur immense talent, pour nous émouvoir aux larmes sans parler de cette scène finale bouleversante qui m’a ravagée. Retrouvez ma critique de "Valley of love" ici.

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    -les nominations comme meilleur espoir masculin de Rod Paradot et Swann Arlaud. Le premier crève l'écran dans "La tête haute" d'Emmanuelle Bercot et je me souviens encore de son étonnante maturité lors de la conférence de presse du Festival de Cannes qui avait estomaqué l'assistance. Quant à Swann Arlaud (nommé pour "Les Anarchistes"), c'est un comédien d'une justesse remarquable, avec un supplément d'âme qui le rend unique et que j'avais remarqué il y a longtemps déjà dans un court-métrage présenté au Festival du Film de Cabourg. - Retrouvez ma critique de "La tête haute" en cliquant ici.-

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    -la nomination de Sidse Babett Knudsen pour "L'Hermine" de Christian Vincent. Par sa spontanéité et sa vérité éclatantes, elle fait d’autant plus sortir le juge Racine (Luchini) de son rôle. L'absence de nomination du film pour le scénario est un mystère. Cliquez ici pour lire ma critique de "L'Hermine".

    J'espère que ce César du meilleur scénario reviendra à "La tête haute" d'Emmanuelle Bercot. Après « Clément », « Backstage », «  Elle s’en va », Emmanuelle Bercot confirme qu’elle est une grande scénariste et réalisatrice (et actrice comme l'a prouvé son prix d'interprétation cannois pour  "Mon roi") avec qui le cinéma va devoir compter, avec ce film énergique et poignant, bouillonnant de vie, qui nous laisse avec un salutaire espoir, celui que chacun peut empoigner son destin quand une main se tend (au propre comme au figuré) et qui rend un bel hommage à ceux qui se dévouent pour que les enfants blessés et défavorisés par la vie puissent grandir la tête haute. Un film qui « ouvre » sur un nouveau monde (là aussi au propre comme au figuré), un nouveau départ et une bouffée d’optimisme. Et ça fait du bien. Une très belle idée que d’avoir placé ce film à cette place de choix d'ouverture du 68ème Festival de Cannes et de lui donner cette visibilité.

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    -les nominations comme meilleure actrice pour Isabelle Huppert et Catherine Deneuve Là aussi, mon cœur balance. Elles seront face à Loubna Abidar, Emmanuelle Bercot, Cécile de France, Catherine Frot, Soria Zeroual. Il est probable que  Catherine Frot l'emportera même si je suis restée hermétique à ce film et a fortiori à sa prestation et à ce personnage. Catherine Deneuve est une nouvelle fois remarquable dans ce rôle de juge dans "La tête haute", pour lequel elle marie et manie avec brio autorité et empathie. Espérons qu'il lui permettra de décrocher ce César.

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    -la nomination d'Ennio Morricone pour la meilleure musique de "En mai fais ce qu'il te plaît"

    -la nomination de Benoît Magimel comme meilleur second rôle pour son rôle d'éducateur dans "La tête haute", qui se reconnaît dans le parcours de ce jeune délinquant incarné par Rod Paradot qui réveille ses propres failles. Il y est remarquable.

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    -les nominations comme meilleur film étranger de Birdman, Le fils de Saul, Je suis mort mais j'ai des amis, Mia Madre, Taxi Téhéran, Le tout nouveau testament, Après le déluge, Youth. Le choix sera là aussi cornélien notamment entre le film de Laszlo Nemes, "Le fils de Saul" (un 1er film, que d’intelligence dans cette utilisation du son, de la mise en scène étouffante, du hors champ, du flou pour suggérer l’horreur ineffable de camps de concentration, ce qui nous la fait d’ailleurs appréhender avec plus de force encore que si elle était montrée) ou encore "Mia madre" (L’illusion de légèreté du cinéma pour tenter d’affronter le gouffre étourdissant de la mort et du lendemain après la perte forcément insensée d’un parent. Un film pudique, profondément émouvant et un regard final qui vous hante longtemps après la projection et qui me hante et bouleverse encore.) ou encore "Taxi Téhéran"à la mise en scène particulièrement rusée et brillante (ma critique à suivre).

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    -les multiples nominations des grands films projetés et parfois primés au dernier Festival de Cannes: "Dheepan" (palme d'or"), "La loi du marché" (prix d'interprétation masculine), "Mon roi" (prix d'interprétation féminine), "La tête haute" (film d'ouverture), "Le fils de Saul" (grand prix) etc. 

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    NOMINATIONS 2016

     

    Sont nommées pour le César du Meilleur Espoir Féminin

    CAMILLE COTTIN dans CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS

    SARA GIRAUDEAU dans LES BÊTISES

    ZITA HANROT dans FATIMA

    DIANE ROUXEL dans LA TÊTE HAUTE

    LOU ROY-LECOLLINET dans TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Espoir Masculin

    SWANN ARLAUD dans LES ANARCHISTES

    QUENTIN DOLMAIRE dans TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

    FÉLIX MOATI dans À TROIS ON Y VA

    FINNEGAN OLDFIELD dans LES COWBOYS

    ROD PARADOT dans LA TÊTE HAUTE

     

    Sont nommées pour le César de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle

    SARA FORESTIER dans LA TÊTE HAUTE

    AGNÈS JAOUI dans COMME UN AVION

    SIDSE BABETT KNUDSEN dans L’HERMINE

    NOÉMIE LVOVSKY dans LA BELLE SAISON

    KARIN VIARD dans 21 NUITS AVEC PATTIE

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Acteur dans un Second Rôle

    MICHEL FAU dans MARGUERITE

    LOUIS GARREL dans MON ROI

    BENOÎT MAGIMEL dans LA TÊTE HAUTE

    ANDRÉ MARCON dans MARGUERITE

    VINCENT ROTTIERS dans DHEEPAN

     

    Sont nommées pour le César de la Meilleure Actrice

    LOUBNA ABIDAR dans MUCH LOVED

    EMMANUELLE BERCOT dans MON ROI

    CÉCILE DE FRANCE dans LA BELLE SAISON

    CATHERINE DENEUVE dans LA TÊTE HAUTE

    CATHERINE FROT dans MARGUERITE

    ISABELLE HUPPERT dans VALLEY OF LOVE

    SORIA ZEROUAL dans FATIMA

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Acteur

    JEAN-PIERRE BACRI dans LA VIE TRÈS PRIVÉE DE MONSIEUR SIM

    VINCENT CASSEL dans MON ROI

    FRANÇOIS DAMIENS dans LES COWBOYS

    GÉRARD DEPARDIEU dans VALLEY OF LOVE

    ANTONYTHASAN JESUTHASAN dans DHEEPAN

    VINCENT LINDON dans LA LOI DU MARCHÉ

    FABRICE LUCHINI dans L’HERMINE

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Scénario Original

    NOÉ DEBRÉ, THOMAS BIDEGAIN, JACQUES AUDIARD pour DHEEPAN

    XAVIER GIANNOLI pour MARGUERITE

    DENIZ GAMZE ERGÜVEN, ALICE WINOCOUR pour MUSTANG

    EMMANUELLE BERCOT, MARCIA ROMANO pour LA TÊTE HAUTE

    ARNAUD DESPLECHIN, JULIE PEYR pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

     

    Sont nommés pour le César de la Meilleure Adaptation

    DAVID OELHOFFEN, FRÉDÉRIC TELLIER pour L’AFFAIRE SK1

    SAMUEL BENCHETRIT pour ASPHALTE

    VINCENT GARENQ, STÉPHANE CABEL pour L’ENQUÊTE

    PHILIPPE FAUCON pour FATIMA

    HÉLÈNE ZIMMER, BENOIT JACQUOT pour JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE

     

    Sont nommés pour le César de la Meilleure Musique Originale

    RAPHAËL pour LES COWBOYS

    ENNIO MORRICONE pour EN MAI, FAIS CE QU’IL TE PLAÎT

    STEPHEN WARBECK pour MON ROI

    WARREN ELLIS pour MUSTANG

    GRÉGOIRE HETZEL pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

     

    Sont nommés pour le César des Meilleurs Costumes

    ANAÏS ROMAND pour JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE

    PIERRE-JEAN LARROQUE pour MARGUERITE

    SELIN SÖZEN pour MUSTANG

    CATHERINE LETERRIER pour L’ODEUR DE LA MANDARINE

    NATHALIE RAOUL pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

     

    Sont nommés pour le César des Meilleurs Décors

    MICHEL BARTHÉLÉMY pour DHEEPAN

    KATIA WYSZKOP pour JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE

    MARTIN KUREL pour MARGUERITE

    JEAN RABASSE pour L’ODEUR DE LA MANDARINE

    TOMA BAQUENI pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

    Sont nommés pour le César de la Meilleure Photo

    EPONINE MOMENCEAU pour DHEEPAN

    GLYNN SPEECKAERT pour MARGUERITE

    DAVID CHIZALLET pour MUSTANG

    IRINA LUBTCHANSKY pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

    CHRISTOPHE OFFENSTEIN pour VALLEY OF LOVE

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Montage

    JULIETTE WELFLING pour DHEEPAN

    CYRIL NAKACHE pour MARGUERITE

    SIMON JACQUET pour MON ROI

    MATHILDE VAN DE MOORTEL pour MUSTANG

    LAURENCE BRIAUD pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Son

    DANIEL SOBRINO, VALÉRIE DELOOF, CYRIL HOLTZ pour DHEEPAN

    FRANÇOIS MUSY, GABRIEL HAFNER pour MARGUERITE

    NICOLAS PROVOST, AGNÈS RAVEZ, EMMANUEL CROSET pour MON ROI

    IBRAHIM GÖK, DAMIEN GUILLAUME, OLIVIER GOINARD pour MUSTANG

    NICOLAS CANTIN, SYLVAIN MALBRANT, STÉPHANE THIÉBAUT pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

     

    Sont nommés pour le César de la Meilleure Réalisation

    JACQUES AUDIARD pour DHEEPAN

    STÉPHANE BRIZÉ pour LA LOI DU MARCHÉ

    XAVIER GIANNOLI pour MARGUERITE

    MAÏWENN pour MON ROI

    DENIZ GAMZE ERGÜVEN pour MUSTANG

    EMMANUELLE BERCOT pour LA TÊTE HAUTE

    ARNAUD DESPLECHIN pour TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Film de Court Métrage

    LA CONTRE-ALLÉE réalisé par CÉCILE DUCROCQ, produit par STÉPHANE DEMOUSTIER, GUILLAUME DREYFUS

    LE DERNIER DES CÉFRANS réalisé par PIERRE-EMMANUEL URCUN, produit par PIERRE-EMMANUEL URCUN, ROY ARIDA, VINCENT LE PORT, LOUIS TARDIVIER

    ESSAIE DE MOURIR JEUNE réalisé par MORGAN SIMON, produit par JESSICA ROSSELET

    GUY MOQUET réalisé par DEMIS HERENGER, produit par NAÏM AÏT-SIDHOUM, JULIEN PERRIN, ELSA MINISINI, ÉLISABETH PAWLOWSKI MON HÉROS réalisé par SYLVAIN DESCLOUS, produit par FLORENCE BORELLY

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Film d’Animation pour le court métrage

    LA NUIT AMÉRICAINE D’ANGÉLIQUE réalisé par PIERRE-EMMANUEL LYET, JORIS CLERTÉ, produit par MARYLINE CHARRIER

    LE REPAS DOMINICAL réalisé par CÉLINE DEVAUX, produit par RON DYENS

    SOUS TES DOIGTS réalisé par MARIE-CHRISTINE COURTÈS, produit par JEAN-FRANÇOIS LE CORRE, MARC FAYE

    TIGRES À LA QUEUE LEU LEU réalisé par BENOÎT CHIEUX, produit par DORA BENOUSILIO pour le long métrage ADAMA réalisé par SIMON ROUBY, produit par PHILIPPE AIGLE, SÉVERINE LATHUILLIÈRE, AZMINA GOULAMALY, ALAIN SÉRAPHINE

    AVRIL ET LE MONDE TRUQUÉ réalisé par CHRISTIAN DESMARES, FRANCK EKINCI, produit par MARC JOUSSET, FRANCK EKINCI LE PETIT PRINCE réalisé par MARK OSBORNE, produit par DIMITRI RASSAM, ATON SOUMACHE, ALEXIS VONARB

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Premier Film

    L’AFFAIRE SK1 réalisé par FRÉDÉRIC TELLIER, produit par JULIEN MADON, JULIEN LECLERCQ

    LES COWBOYS réalisé par THOMAS BIDEGAIN, produit par ALAIN ATTAL MUSTANG réalisé par DENIZ GAMZE ERGÜVEN, produit par CHARLES GILLIBERT

    NI LE CIEL NI LA TERRE réalisé par CLÉMENT COGITORE, produit par JEAN-CHRISTOPHE REYMOND, AMAURY OVISE NOUS

    TROIS OU RIEN réalisé par KHEIRON, produit par SIMON ISTOLAINEN, SIDONIE DUMAS

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Film Documentaire

    LE BOUTON DE NACRE réalisé par PATRICIO GUZMÁN, produit par RENATE SACHSE

    CAVANNA, JUSQU’À L’ULTIME SECONDE, J’ÉCRIRAI réalisé par DENIS ROBERT, NINA ROBERT, produit par NINA ROBERT, DENIS ROBERT, BERTRAND FAIVRE

    DEMAIN réalisé par CYRIL DION, MÉLANIE LAURENT, produit par BRUNO LEVY

    L’IMAGE MANQUANTE réalisé par RITHY PANH, produit par CATHERINE DUSSART

    UNE JEUNESSE ALLEMANDE réalisé par JEAN-GABRIEL PÉRIOT, produit par NICOLAS BREVIÈRE

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Film Étranger

    BIRDMAN réalisé par ALEJANDRO GONZÁLEZ IÑÁRRITU, distribution France TWENTIETH CENTURY FOX

    LE FILS DE SAUL réalisé par LÁSZLÓ NEMES, distribution France AD VITAM

    JE SUIS MORT MAIS J’AI DES AMIS réalisé par GUILLAUME MALANDRIN, STÉPHANE MALANDRIN, coproduction France TS PRODUCTIONS (Miléna Poylo, Gilles Sacuto)

    MIA MADRE réalisé par NANNI MORETTI, coproduction France LE PACTE (Jean Labadie)

    TAXI TÉHÉRAN réalisé par JAFAR PANAHI, distribution France MEMENTO FILMS DISTRIBUTION

    LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT réalisé par JACO VAN DORMAEL, coproduction France

    APRÈS LE DÉLUGE (Jaco Van Dormael, Olivier Rausin, Daniel Marquet)

    YOUTH réalisé par PAOLO SORRENTINO, coproduction France BARBARY FILMS (Fabio Conversi)

     

    Sont nommés pour le César du Meilleur Film

    DHEEPAN produit par PASCAL CAUCHETEUX, GRÉGOIRE SORLAT, réalisé par JACQUES AUDIARD

    FATIMA produit par YASMINA NINI-FAUCON, PHILIPPE FAUCON, réalisé par PHILIPPE FAUCON

    LA LOI DU MARCHÉ produit par CHRISTOPHE ROSSIGNON, PHILIP BOËFFARD, réalisé par STÉPHANE BRIZÉ

    MARGUERITE produit par OLIVIER DELBOSC, MARC MISSONNIER, réalisé par XAVIER GIANNOLI

    MON ROI produit par ALAIN ATTAL, réalisé par MAÏWENN MUSTANG produit par CHARLES GILLIBERT, réalisé par DENIZ GAMZE ERGÜVEN

    LA TÊTE HAUTE produit par FRANÇOIS KRAUS, DENIS PINEAU-VALENCIENNE, réalisé par EMMANUELLE BERCOT

    TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE produit par PASCAL CAUCHETEUX, GRÉGOIRE SORLAT, réalisé par ARNAUD DESPLECHIN