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FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2013

  • Palmarès du Festival du Film Britannique de Dinard 2013

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    En attendant de vous parler du film lauréat (et cela tombe bien puisque c'est mon coup de cœur de cette compétition), et du film de clôture "Week end à Paris" de Roger Michell, voici le palmarès de ce 24ème Festival du Film Britannique de Dinard qui a donc couronné "The selfish giant", l'histoire âpre et poignante de deux adolescents renvoyés de l'école qui collectent des métaux usagés pour un ferrailleur local au péril de leur amitié...et de leur vie.

     Précisions que le règlement du festival a dû être modifié pour que le grand lauréat de cette édition figure en compétition puisque ce sont habituellement des films n'ayant jamais été projetés en festivals et que celui-ci a été découvert à Cannes. Il sortira en décembre en France. Je vous le recommande.

    En bonus, ci-dessus, la vidéo de Line Renaud qui raconte sa rencontre avec Hitchcock.

    Prix du jury - Hitchcock d'or

    "The selfish giant" de Clio Barnard

    Mention spéciale du jury pour les 3 acteurs principaux de "Everybody's going to die" des Jones

    Prix de l'image

    "The selfish giant" de Clio Barnard

    Prix du public 

     "Titus" de Charlie Cattrall

    Prix coup de cœur La Règle du jeu

    "The selfish giant" de Clio Barnard

    Prix du scénario

    "Spike Island" de Mat Whitecross

    Prix du court-métrage

    "Trucs de gosse"d'Emilie Noblet

     

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  • Festival du Film Britannique de Dinard 2013 : premières impressions

     

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    A peine le pied posé à Dinard que déjà nous avons la sensation d’être dans un film, d'être ailleurs réellement. Dinard avec ses belles demeures intemporelles, fières et presque menaçantes (heureusement, si le festival a eu la bonne idée de me loger dans une de ces demeures, l’affabilité du maître des lieux me fait trouver la bâtisse plus fière que menaçante) qui se dressent au-dessus de la mer impétueuse aux couleurs changeantes, avec son ciel versatile…et avec la statue d’Hitchcock à chaque coin de rue, lui qui nous aurait sans doute réalisé un film aussi remarquable que redoutable s’il avait posé sa caméra ici.

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    Dinard, ce sont aussi pour moi des souvenirs d’enfance (je suis presque de la région), les souvenirs de mes nombreuses participations à ce festival, et a fortiori la première d’entre elles, il y a 14 ans, en tant que jurée. Je vous en ai parlé de nombreuses fois ici…pourtant il y a beaucoup de choses que je n’ai pas racontées encore (et que je ne raconterai pas forcément encore cette fois) à propos de ces 4 jours irréels dont j’ai avant tout gardé le souvenir des belles personnes que j’y ai rencontrées. Je me souviens ainsi … De l’humour ravageur de Daniel Prévost, tellement extraverti quand il arrivait dans la salle, si discret, mesuré et cultivé en privé. De Julian Barnes persuadé, suite à un quiproquo que je travaillais pour un célèbre quotidien, mais toujours d’une indéniable élégance. De la bonhomie de Tom Hollander…qui piochait dans mon assiette. De la timidité d’Etienne Daho qui avait le trac autant que moi (c’est dire !) quand il s’agissait de monter sur scène, de son empathie, de sa personnalité effacée et pourtant si charismatique, de sa gentillesse. De l’extravagance de Jane Birkin, de sa personnalité à fleur de peau si attachante, de sa sincérité et de sa gentillesse inouïes. D’une autre actrice au double visage…  Et d’un cinéaste qui faisait partie des réalisateurs des films que nous avions à "juger". Un certain Christopher Nolan. Je peux bien l’avouer maintenant, il y a prescription : j’avais voté pour qu’il obtienne le Hitchcock d’or pour « Following », plus qu’un coup de cœur, un coup de foudre pour ce film. Il dut se contenter de l’argent.

     

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    Depuis, Dinard n’a pas vraiment changé. Le festival est toujours dirigé par l’enthousiaste et discret Hussam Hindi. Les belles bâtisses intemporelles sont toujours là, face à une mer rugissante et sous un ciel capricieux.

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    Et puis Dinard, c’est là que se déroule la première nouvelle de mon recueil "Ombres parallèles" intitulée "A l'ombre d'Alfred" (à lire, ici). Alors, définitivement la réalité et la fiction se confondent ici aussi pour moi…

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    Rien d’étonnant alors que le film d’ouverture soit cette année « The girl », un téléfilm de Jullian Jarold, un film qui nous raconte les rapports difficiles d’Hitchcock et de son actrice des « Oiseaux » et de « Pas de printemps pour Marnie » :  Tippi Hedren. C’est Toby Jones à qui le festival rend hommage cette année qui incarne « Hitch » tel que ce dernier imposait qu’on l’appelle, en tout cas que Tippi Hedren l’appelle. Le moins qu’on puisse dire c’est que le téléfilm n’épargne pas Hitchcock et ne le rend pas particulièrement sympathique, et même pathétique. L’intensité du jeu de Toby Jones et celui de Sienna Miller (un peu effacée au début puis prenant possession de l’image comme le fit Tippi Hedren), de leur confrontation nous maintient en haleine même si, parfois, je me suis sentie presque gênée avec l’impression de regarder par le trou de la serrure, de découvrir ce qu’il n’apporte pas forcément grand-chose de savoir sur cet immense cinéaste, même si évidemment son comportement explique aussi les obsessions et thématiques de son œuvre. Un téléfilm très maitrisé, intéressant et qui doit beaucoup à l’implication de ses deux interprètes principaux mais je vous aurai prévenu : vous ne verrez plus jamais « Hitch » de la même manière après ça et sans doute, comme moi, aurez-vous envie de rererevoir ses chefs d'œuvre, sous un jour nouveau néanmoins.

     

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    Ci-dessus (à venir) la vidéo de l’ouverture avec Eric Cantona (président du jury), Line Renaud (marraine du festival, décidément très à l’aise sur scène et encore très alerte) et Toby Jones.

     

    Dinard, ce ne sont pas seulement les avant-premières, ce sont aussi six films en compétition. Pour les trois  vus jusqu’à présent,  « Everyone’s going to die » des Jones,  « Spike Island » de Mat Whitecross et « Hello Carter » d’Anthony Wilcox,  on peut d’ores et déjà trouver des thématiques communes : une envie d’ailleurs, de trouver un nouveau départ, que ce soit des trentenaires ou des adolescents, avec toujours une lueur d’espoir, l’humour malgré la rudesse du quotidien, des personnages attachants et une bande originale qui vaut le détour, en particulier pour mon coup de cœur « Everyone’s going to die », un bel hymne à la vie, à son horizon de possibles même quand tout semble sans avenir, et surtout le portrait sensible de deux personnages attachants, cabossés par la vie et qui n’auraient jamais dû se rencontrer, un bel usage du hors champ aussi avec pour effet un humour noir et décalé "so british".

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     Etait également projeté en avant-première aujourd’hui, « About time », la dernière réalisation de Richard Curtis, dix ans après « Love actually » auteur de scénarii comme « Quatre mariages et un enterrement » et « Coup de foudre à Notting Hill ». Ici, il mêle à nouveau astucieusement vie et mort pour nous faire mesurer à quel point l’ordinaire est extraordinaire si on prend toute la mesure de la fugacité de l’existence. L’idée de départ, si elle s’apparente à de la science-fiction (à l’âge de 21 ans, Tim découvre qu’il a la capacité de voyager dans le temps), n’est finalement qu’un prétexte. Prétexte à de belles scènes de comédie évidemment, finalement et paradoxalement moins improbables et plus nuancées que  dans « Love actually ». Mais surtout un prétexte à nous faire mesurer la valeur du présent, de tous ces instants a priori anodins qui se révèlent primordiaux quand le temps et la vie s’enfuient. Le film est porté par une belle brochette d’acteurs au premier rang desquels le jeune Domhnall Gleeson (séduisant ici même si ce n’était pas gagné d’avance mais la caméra empathique de Richard Curtis le rend beau), Rachel Mc Adams, Bill Nighy. Malgré quelques baisses de rythme, une judicieuse idée de départ qui peut-être aurait pu être davantage exploitée (mais qui en serait ainsi peut-être devenue lourde et redondante), on obtient un « feel good movie » sans la moindre dose de cynisme...et franchement, cela fait parfois du bien!

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    Rendez-vous ici demain pour le palmarès du festival et le bilan de cette édition et quelques clichés de mes pérégrinations à Dinard.

     

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    La Terrasse du 333 Café où se déroule en partie la nouvelle "A l'ombre d'Alfred" et, au passage, son fish and chips que je vous recommande vivement.

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  • A l'ombre d'Alfred..

    Juste trois petites photos pour vous faire patienter en attendant de vous raconter cette hitchcockienne ouverture du 24ème Festival du Film Britannique de Dinard qui a eu lieu ce soir. En attendant, vous pouvez aussi vous plonger dans l'ambiance en découvrant gratuitement la première nouvelle de mon recueil "Ombres parallèles", intitulée "A l'ombre d'Alfred", accessible en cliquant ici puis sur "lire ou télécharger un extrait"...et en espérant que cela vous donnera envie de lire la suite. Les deux premières photos ci-dessous sont directement liées à la nouvelle...

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  • Le 24ème Festival du Film Britannique de Dinard en direct ici et sur Inthemoodforfilmfestivals.com

    Retrouvez-moi dès demain en direct de Dinard et du Festival du Film Britannique ici et sur Inthemoodforfilmfestivals.com et bien sûr sur twitter (@moodforcinema ) et instagram (inthemoodforcinema).

    C'est la bonne surprise (pour moi) de la semaine puisque j'ai le plaisir d'être invitée au Festival du Film Britannique de Dinard qui est un festival qui me tient particulièrement à cœur puisque j'ai fait partie de son jury en 1999, ai écrit dans le livre de ses 20 ans et puisque la première nouvelle de mon recueil "Ombres parallèles" (la seule aussi à être lisible gratuitement) se déroule dans le cadre de festival. Je n'ai malheureusement pas pu y retourner depuis 3 ans après de longues années de fidélité à ce fantastique festival et suis donc d'autant plus heureuse d'y retourner cette année. La programmation est par ailleurs exceptionnelle. Bref, vous devinez mon impatience. Vous trouverez, ci-dessous, un récapitulatif du programme et tous les liens nécessaires ainsi que la grille de programmation. Vous pourrez me suivre en direct ici et sur http://inthemoodforfilmfestivals.com, mon blog consacré aux festivals de cinéma.

    Vous pouvez retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici et en bas de cette note, et vous saurez pourquoi j’aime autant ce festival et le cinéma britannique).

    La programmation est toujours diversifiée et de qualité, son ambiance particulièrement conviviale…et cette année ne devrait pas déroger à la règle au regard du beau programme annoncé.

    Cette 24ème édition aura lieu du 2 au 6 octobre 2013 avec, en prime, le Balneum, une nouvelle salle (de 250 places) pour accueillir les projections.

    Le Président du jury de cette édition 2013 sera Eric Cantona. Il sera entouré de Fred Cavayé, Alice Even Hippolyte Girardot, Toby Jones, Amanda Sthers, David Parfitt, Natalie Carter, Michael Smiley.

    En plus des divers évènements habituels mais aussi de l’hommage à Toby Jones et de la compétition (6 films dont vous trouverez les détails ci-dessous), le festival nous propose cette année en avant-première des films des plus (re)connus des cinéastes britanniques: Richard Curtis, Stephen Frears, Roher Michel, Paul Wright, Kevin Macdonald…sans oublier la présence de Ken Loach!

    Pour lire ma nouvelle intitulée « A l’ombre d’Alfred » se déroule dans le cadre de ce beau festival, je vous invite à la télécharger gratuitement, ici, en espérant que cela vous donnera envie de découvrir les autres et d’acquérir le recueil…

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    LA GRILLE DE PROGRAMMATION

    Cliquez ici pour télécharger la grille de programmation

    L’AFFICHE

    Après l’artiste peintre Mariano Otéro qui avait réalisé le visuel de l’affiche du Festival l’année dernière, c’est au tour de Jean-François Rauzier de signer celui de la 24 ème édition.

    HOMMAGE

    Le festival rendra cette année hommage à Toby Jones.

    Avant-premières

    • About Time (Il était temps) de Richard Curtis
    • À 21 ans, Tim Lake passe encore un réveillon décevant. Son père lui révèle alors que tous les hommes de la famille ont, depuis toujours, la faculté de voyager dans le temps. Tim ne peut pas changer le cours de l’histoire, mais il peut changer ce qui se passe et s’est passé dans sa vie. Il décide d’améliorer son existence… en se trouvant une petite amie.
    • Believe

      Manchester, fin des années 1980. Le célèbre entraîneur de foot Sir Matt Busby est encore en pleine forme malgré son âge. C’est un acte de délinquance réalisé par un enfant de la classe ouvrière, Georgie 11 ans, qui amorce une véritable rencontre du destin quand Matt découvre que l’enfant est loin de n’être seulement qu’un voleur, car le garçon est aussi un footballeur extraordinairement doué et le capitaine d’une équipe de talents indisciplinés. Matt, intrigué, décide de se lancer à entraîner l’équipe avec ses propres méthodes d’enseignements.

    • Film d’ouverture - » The Girl » de Julian Jarrold

    • Évocation des rapports difficiles entre Alfred Hitchcock et son actrice des « Oiseaux » Tippi Hedren.

    • Film de clôture – Le Week-End (Weekend à Paris) de Roger Michell

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      Un vieux couple décide de revenir à Paris pour donner un nouveau souffle à son mariage. Ils y rencontrent par hasard un vieil ami qui va agir comme un catalyseur pour ranimer la flamme…

    • « For Those In Peril » de Paul Wright

    • Marginal et inadapté, le jeune Aaron vit dans un petit village de pêcheurs écossais. Il est le seul survivant d’un étrange naufrage qui a pris la vie de tout l’équipage, dont son grand frère.

    • How I Live Now (Maintenant c’est ma vie) de Kevin Macdonald

    • Daisy, jeune New-Yorkaise de 15 ans passe pour la première fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne anglaise. Rires, jeux, premiers émois, ces vacances se révèlent idylliques. Une parenthèse enchantée qui va brutalement exploser quand éclate sur cette lande de rêve la troisième Guerre Mondiale…

    • « Jadoo » de Amit Gupta

    • Les frères Raja et Jagi sont tous deux d’excellents cuisiniers. Un jour, ils se disputent si violemment qu’ils déchirent l’ancestral livre de recettes familial en deux : un frère garde les entrées, et l’autre les plats de résistance. Ouvrant chacun un restaurant dans la même rue, ils passent dix ans à mener une véritable guerre gastronomique. Malheureusement, chaque frère ne sait cuisiner qu’une moitié du parfait repas indien…

    • « Muhammad Ali’s Greatest Fight » de Stephen Frears

    • Une page de la vie du boxeur Mohamed Ali, qui, en 1967, refusa de servir au Vietnam et commença son plus grand match : son combat contre le gouvernement américain…

    • Room on the Broom (La Sorcière dans les airs) de Max Lang, Jan Lachauer

    • Une sympathique sorcière, son chat et son chaudron s’envolent sur un balai. Quel bonheur de voler ! Mais le vent se met à souffler très fort, et un dragon affamé vient de se réveiller…

    • Séance spéciale – « Looking for Eric » de Ken Loach

    • Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux beaux fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur et sa vie sentimentale est un désert. Malgré la joyeuse amitié et la bonne humeur de ses collègues postiers qui font tout pour lui redonner le sourire, rien n’y fait… Un soir, Eric s’adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre semble l’observer d’un œil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est persuadé, le King Cantona peut l’aider à reprendre sa vie en mains…

    • « Shell » de Scott Graham

    • Shell et son père Pete vivent dans une station-service perdue dans les Highlands écossaises. Seuls, ils luttent contre la rudesse des éléments et l’amour impossible qui les lie. Si Pete s’est enfermé dans un monde de solitude, Shell recherche quant à elle la compagnie des rares voyageurs. Elle ne le sait pas encore, mais cet hiver sera le dernier qu’elle passera à la station…

    • « Summer In February » de Christopher Menaul

    • Cornouailles, 1912. Le mouvement artistique de Newlyn prospère à Lamorna, un village où se sont installés plusieurs peintres marginaux. Alfred Munnings, le provocant anti-Moderniste se retrouve au milieu d’une histoire d’amour complexe impliquant la jeune artiste Florence Carter-Wood et Gilbert Evans, le gérant du domaine de Lamorna…

    • « The Stone Roses: Made of Stone » (doc.) de Shane Meadows

    • L’année 2012 a connu une résurrection à laquelle personne ne croyait : les légendaires Stone Roses se reformaient après 16 ans de silence.

      Réalisé grâce à des images d’archives inédites, Made of Stone revient sur le parcours d’un des groupes les plus adulés et les plus influents de l’histoire de la musique britannique.

    • « The Wipers Times » de Andy de Emmony

    • Le capitaine Fred Roberts et le lieutenant Jack Pearson découvrent une presse en 1916 dans les ruines d’Ypres, une bourgade belge. Ils décident de l’utiliser pour produire le Wipers Times, un journal de tranchées satirique, subversif et humoristique qui s’avère très populaire auprès des soldats – mais qui n’est pas du goût de leur officiers supérieurs.

    • « Uwantme2killhim? » de Andrew Douglas

    • Mark et Rachel habitent dans la même ville, mais c’est sur Internet qu’ils se rencontrent. Très vite, leur relation virtuelle se fait plus passionnée et Mark, sous le charme, répond aux moindres désirs de Rachel. Il ira jusqu’à sacrifier sa réputation au lycée pour défendre le frère de la belle, John, un garçon solitaire persécuté par ses camarades. Quand Rachel est assassinée par son compagnon violent, Mark et John se jurent de venger sa mort. Mais leurs agissements vont fortuitement attirer l’attention d’un agent des services de renseignements du MI5…

    La Compétition du Festival du Film Britannique de Dinard 2013

    Sélection des six films en compétition :

    • Everyone’s Going to Die

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      Les chemins de deux paumés se croisent par hasard dans un restaurant : Ray, un homme au passé (et malheureusement au présent) assez louche, et Mélanie,  une jeune allemande cérébrale coincée loin de chez elle avec un fiancé fantomatique, forment un duo drôle, sensible et maladroit.

    • Hello Carter

    • Carter est au bout du rouleau… En l’espace d’un an, il a perdu son appartement, sa copine et son travail. Dans sa quête désespérée pour retrouver et reconquérir son ex, il se lance dans une folle course à travers Londres, embarquant avec lui les plus improbables complices.
    • Spike Island

    • C’est bientôt la fin de l’école pour les membres du groupe Shadowcaster, cinq jeunes fans des Stones Roses de Manchester. Rien ne pourra empêcher Tits, Dodge, Zippy, Little Gaz et Peach de voir leurs idoles sur scène, lors du légendaire concert du 27 mai 1990 des Stone Roses à Spike Island. Les 72 heures précédant l’événement seront décisives pour l’avenir de la bande de copains.

    • The Sea

    • Suite au décès de son épouse, Max Morden, historien de l’art, retourne dans le village en bord de mer d’Irlande où, enfant, il passait ses vacances. Cette visite fait resurgir des souvenirs, tantôt romantiques, tantôt dramatiques, d’un été qui vit son éveil à la sexualité ainsi qu’une terrible tragédie…

    • The Selfish Giant (Le Géant égoïste)

      Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, dans le nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux garçons rencontrent Kitten, un ferrailleur local. Ils commencent à collecter des métaux usagés pour lui en charrette à cheval. Kitten joue de leurs différences pour creuser un fossé entre eux. Leur amitié saura-t-elle résister au géant égoïste ?

    • TITUS

      Titus est une légende du jazz noir américain. Rattrapé par les années, il vit aujourd’hui dans la banlieue londonienne aux crochets de Marina, qui n’a jamais cessé de le soutenir.  Il souffre d’avoir perdu le feu sacré qui le liait à la musique, son énergie vitale.

       

    EVENEMENTS

    Voici les premiers évènements annoncés pour cette 24ème édition (source: site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard):

    Événements

    En plus de l’attrayante programmation que le Festival vous prépare pour cette 24ème édition, des séances « événements » seront organisées du 2 au 6 octobre 2013.

    >  Carte Blanche à un invité prestigieux : le directeur de la photographie Philippe Rousselot

    philippe rousselotUn grand

    Un grand nom du cinéma international avec une brillante carrière, il a été auréolé de l’Oscar de la meilleure photographie en 1992 pour Et au milieu coule une rivière de Robert Redford ainsi que de trois Césars : en 1982 pour Diva de Jean-Jacques Beineix, en 1987 pour Thérèse de Alain Cavalier et en 1995 pour La Reine Margot de Patrice Chéreau.

    Il a travaillé avec les plus grands cinéastes : Tim Burton, Bertrand Blier, Neil Jordan… La liste est longue et impressionne. Pour le Festival, il a choisi de nous parler de 3 de ses collaborations avec des réalisateurs britanniques :

    - Hope and Glory (La Guerre a 7 ans) de John Boorman – Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears – Sherlock Holmes : jeu d’ombres de Guy Ritchie

    Une masterclass aura lieu à l’issue de la projection des Liaisons dangereuses.

    > La compétition de courts-métrages entre la NFTS (UK) et La fémis (France)

    le Festival accueille tous les ans deux prestigieuses écoles de cinéma qui s’affrontent par courts métrages interposés. La NFTS (National Film and Television School) et La fémis (École Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son) présenteront chacune des courts métrages et se retrouveront à Dinard face au public.

    > Un Ciné concert : Charlot fait son cirque !

    Le duo constitué de Sylvain Mollard à la guitare et de Vincent Surjous au violon escorte Charlie Chaplin dans ses aventures rocambolesques. Venez assister à la diffusion de L’Émigrant et Charlot policier sur fond de jazz manouche ainsi qu’une prestation de nos compères qui revisitent les standards du style.

         Sylvain Mollard     Vincent Surjous

    > La leçon d’images d’AGM Factory : Les coulisses de la fabrication d’un film

    Que se passe-t-il après un tournage ? La question sera posée à Yann Legay, directeur d’AGM Factory à Rennes. Il donnera une réponse en présentant sous forme d’ateliers les différentes étapes de la post-production d’un film. Du mixage son au bruitage en passant par le doublage ou encore l’étalonnage, ce rendez-vous permettra de découvrir l’envers du décor.

    > L’Atelier de Technicolor : l’Ultra Haute Définition ou la révolution de la 4K.

    Technicolor est à nouveau le parrain officiel de cette édition. A cette occasion, le spécialiste nous fait découvrir la 4K, une image captée en Ultra Haute Définition, bénéficiant d’une fluidité sans précédent avec une utilisation de fréquence 2 à 6 fois plus rapide et d’une nette augmentation de la couleur pour un rendu exceptionnel !

    > La séquence J’écoute le cinéma

    En prolongement de la thématique sur les séries télévisées, la maintenant traditionnelle séquence « J’écoute le cinéma ! » mettra à l’honneur les génériques des séries TV mythiques. Dans un transat face à la mer, les festivaliers profiteront d’un programme sonore et pourront tester leur culture télévisuelle.

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    MON ARTICLE PUBLIE DANS FLASHBACK, LE LIVRE DES 20 ANS DU FESTIVAL (pour vous convaincre de venir, si vous hésitez encore).

     
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    Avant 1999, Dinard représentait pour moi ce lieu délicieusement intemporel magnifié par cette incomparable couleur émeraude de la côte éponyme, exhalant un paradoxal parfum d’enfance et d’éternité, et sur lequel veillait, de son œil malicieux, la statue de mon réalisateur favori : le grand Alfred Hitchcock. En septembre 1999, je tombai sur une annonce dans un journal local annonçant un concours qui permettait de devenir membre du jury du Festival du Film Britannique. Je gardais de mon expérience dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris, l’année précédente, un souvenir inaltérable et la féroce envie de renouveler cette expérience. Particulièrement passionnée par le cinéma britannique, le défi était d’autant plus passionnant et exaltant. Je rédigeai donc la lettre de motivation, la page exigée me semblant néanmoins bien trop courte pour exprimer mon amour inconditionnel pour le cinéma, et le cinéma britannique en particulier, et pour cette ambivalence qui en constitue la richesse et la particularité, cette influence a priori inconciliable de cinéma européen et américain ; j’exprimai mon admiration pour le réalisme social de Ken Loach ou pour celui du Free cinema, pour le lyrisme épique de David Lean, pour la sensible appréhension des atermoiements et des « ombres du cœur » de Richard Attenborough, et par-dessus tout pour « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, « Les Virtuoses » de Mark Herman et pour le cinéma saisissant de vérité de Mike Leigh. Cinq jours avant le festival, on m’annonçait la bonne (et déstabilisante !) nouvelle : ma candidature avait été sélectionnée parmi plus de deux cents autres et j’allais intégrer le jury du 10ème Festival du Film Britannique de Dinard, alors présidé par Jane Birkin. Qui n’a jamais fait partie d’un jury ne peut imaginer à quel point une telle expérience est trépidante, enrichissante, singulière, à quel point elle cristallise tant d’émotions, cinématographiques et pas seulement, à quel point elle abolit la fragile frontière entre cinéma et réalité qui s’y défient et entrechoquent, nous emportant dans un troublant et ensorcelant tourbillon, suspendant le vol du temps. Alors jeune étudiante, écartelée entre mes études de cinéma et de sciences politiques, je me retrouvai dans cette réalité titubante et dans un jury avec des artistes que j’admirais (et d’autant plus désormais) comme Jane Birkin, présidente à l’empathie incomparable et à l’excentricité aussi joyeuse que nostalgique et mélancolique, Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost et je faisais la connaissance de Tom Hollander et Mark Addy dont je constatais avec plaisir que, à l’image du festival, ils avaient tous l’humilité, l’affabilité et la simplicité des grands. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les remercier, ni le festival et son directeur Hussam Hindi, pour l’accueil chaleureux qui m’a alors été réservé, ce livre me donne l’occasion de le faire aujourd’hui, dix ans après ces quatre jours hors du temps et de la réalité. Non seulement, je découvrais un festival de cinéma sous un angle différent, ses débats exaltés et exaltants mais aussi un cinéma dont je soupçonnais la richesse et l’inventivité et dont cette compétition me fit mesurer l’étendue à l’image des deux films qui partagèrent les suffrages de notre jury cette année-là : le palpitant thriller magnifiquement sombre, premier long métrage d’un certain Christopher Nolan « Following » (qui remporta le Hitchcock d’argent) qui révélait un cinéaste avec un univers d’une originalité sidérante qu’il a confirmé deux ans plus tard avec « Memento » et le déjanté et burlesque « Human Traffic » de Justin Kerrigan qui remporta le Hitchcock d’or. De mémoire de festivaliers, cette dixième édition fut la plus mémorable. En tout cas pour moi qui depuis ai été dix fois jurés dans divers festivals de cinéma et en ai parcouru de nombreux autres de Deauville à Cannes, cela reste sans aucun doute un souvenir indélébile et la cause du caractère incurable d’une triple passion dont deux étaient déjà ardentes : pour le cinéma en général, pour le cinéma britannique en particulier, et pour le Festival du Film Britannique de Dinard. J’eus alors un véritable coup de foudre pour le Festival de Dinard et si je le découvrais dans des conditions étranges et privilégiées, cette impression ne s’est jamais démentie par la suite : celle d’un festival convivial dont les festivaliers et le cinéma, et non ses organisateurs, sont les véritables stars, où la diversité du cinéma britannique s’exprime aussi dans le choix de ses invités, qui deviennent souvent des habitués (et pour cause…), et dans le choix de ceux qu’il a honorés ou révélés, et non des moindres : Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Retourner à Dinard chaque fois que j’en ai l’occasion signifie toujours pour moi une douce réminiscence de ces instants magiques ( et lorsque je ne peux pas me donne l’impression d’un rendez-vous manqué) qui ont déterminé la voie que je me suis enfin décidée à emprunter, celle de la passion irrépressible ; c’est aussi la perspective de découvrir ou redécouvrir de grands auteurs, une image de la société britannique avec tout ce qu’elle reflète de fantaisie désenchantée et enchanteresse, de pessimisme enchanté, de romantisme sombre, d’élégance triste, d’audace flegmatique et de réjouissants paradoxes et oxymores… et la perspective de jubilatoires frissons cinéphiliques . Dinard a priori si sombre et pourtant si accueillante, auréolée de sa très hitchcockienne et resplendissante noirceur facétieuse, est à l’image de ce cinéma qui possède à la fois le visage tourmenté et attendrissant de Timothy Spall et celui robuste et déterminé de Daniel Craig, un cinéma qui excelle dans les comédies romantiques (de Richard Curtis, de Mike Newell…) mais aussi dans des films ancrés dans la réalité sociale, un cinéma qui, récemment encore, à Dinard, nous a fait chavirer avec la complainte mélancolique de John Carney dans « Once » ou qui nous a ouvert les yeux sur les plaies de la société contemporaine avec le percutant « It’s a free world » de Ken Loach ou le tristement intemporel « Pierrepoint » d’Adrian Shergold, bref un cinéma éclectique qui sait concilier Histoire et contemporanéité, « raisons et sentiments », une fenêtre ouverte sur des mondes, garanties d’un avenir que je souhaite aussi lucide et radieux au Festival du Film Britannique de Dinard, incomparable antre de passions et découvertes cinématographiques qui a fait chavirer le cours de mon destin.

    Before 1999, Dinard for me was a deliciously timeless place magnified by the wonderful emerald colour of its coastline, and a paradoxical odour of childhood and eternity watched over maliciously by the statue of my favourite director, the great Alfred Hitchcock.

    In September 1999 I noticed a call for candidates in a local newspaper, to enter a competition which could lead to being a member of the jury of the British Film Festival. I already had wonderful memories of being one of the young jury members of the Paris Film Festival the previous year and was very keen to renew the experience. Since I am particularly interested in British cinema the challenge was even greater. So I applied thinking that the single page requested seemed far too short a space in which to express my absolute passion for film and for British films in particular as they represent a bridgehead between American and European cinema. I described my admiration for Ken Loach’s style of realism and its origins in Free Cinema. I also referred to the poetry to be found in David Lean’s films, to the prevariactions in Richard Attenborough’s « Shadowlands » but above all « Dangerous Liasions » by Stephen Frears, Mark Herman’s « Brassed Off » and for the remarkable truthfulness in Mike Leigh’s films. Five days before the festival started I received the good (and scary) news that I had been chosen out of some two hundred other applicants and was to become a member of the jury of the 10th British Film Festival of Dinard presided by Jane Birkin.

    Impossible for someone who has never sat on a jury to imagine what an exciting, rewarding, exceptional experience it is and the extent to which so many emotions can be encompassed in such activity somehow banishing the fragile barrier between film and real life takiing us into a strange and betwitching whirlwind while time stood still. At the time I was torn between studying cinema and political sciences and I was staggered to find myself a part of a jury of artists I admired (even more so now) starting with the president, Jane Birkin, a person of incomparable sympathy yet full of joyful excentricity mixed with nostalgia and sadness, then there were Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost. I came to know Tom Hollander and Mark Addy. I also discovered with pleasure that in common with all great people and like the festival itself, they shared the qualities of modesty, simplicity and friendliness. I have never really had the chance to thank either them or the Festival Director, Hussam Hindi, for the warm welcome I received. Thanks to this book, published ten years later, I am now given the opportunity to do so. Not only did I discover a film festival from a different angle with high minded and exhilarating discussions but I also discovered wider aspects to British cinema than I had expected through the films selected in competition. This is characterised by the two films singled out by the jury. « Following » a magnificient dark thriller by a certain Christopher Nolan (which was awarded the silver Hitchcock) first feature from a film maker who was soon to make his mark two years later with « Memento » and the crazy burlesque « Human Traffic » by Justin Kerrigan which was awarded the Golden Hitchcock.. This tenth edition was the most memorable one so far to the minds of regular festival goers. Since then I have served as a jury member in ten other festivals and have attended many others from Deauville to Cannes, but my special memory of Dinard will never fade because of my triple passion for cinema in general, British cinema in particular and for the Dinard Festival itself. I fell in love with this festival, which I discovered under strange and privileged conditions, and this impression has not changed since: a user-friendly festival where guests and festival goers are the real stars – not tthe organisers. The diversity of British cinema is also made apparent through the choice of the guests, many of whom, subsequently and understandably, become regulars. Also must be mentioned the judicious choices of people receiving tributes and new talents soon to become well known names: Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Going back to Dinard whenever I can always brings back the sweet memories of those magic moments (and the years I can’t attend it always seems to me that I have missed something important) and which led me to follow the course I am on today following a real passion. It is also the occasion to discover or rediscover established ‘auteurs’, a vision of British society with all it projects in the way of disenchanted yet enchanting fantasy, of pessimism, dark romanticism, sad elegance, phlegmatic daring and joyful pardoxes and oxymorons with the prospect of enjoyable film loving shivers. Dinard seems so sober yet is so welcoming, under the star of supreme film-maker Hitchcock , reflecting this cinema which has both the features of Timothy Spall (tormented and moving) and those of Daniel Craig, (rugged and determined). A cinema that excells in romantic comedies (by Richard Curtis or Mike Newell) but also in films anchored in social reality as was the case recently in Dinard with John Carney’s film « Once » or Ken Loach’s « It’s a Free World » which opened our eyes to the wounds of contemporary society.

    I wish the British Film Festival of Dinard a radiant future and thank it for having dictated my destiny.

    LIENS:

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2010

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2009

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2007

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2005

    Site officiel du Festival: http://www.festivaldufilm-dinard.com/

    Le Festival de Dinard sur Facebook: https://www.facebook.com/#!/pages/Festival-du-Film-Britan...

    Le Festival de Dinard sur twitter: @Festivaldinard

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2013 Pin it! 0 commentaire
  • Le Festival du Film Britannique de Dinard 2013 en direct ici et toutes les infos sur cette édition

    C'est la bonne surprise (pour moi) de la semaine prochaine puisque j'aurai le plaisir d'être invitée au Festival du Film Britannique de Dinard qui est un festival qui me tient particulièrement à cœur puisque j'ai fait partie de son jury en 1999, ai écrit dans le livre de ses 20 ans et puisque la première nouvelle de mon recueil "Ombres parallèles" (la seule aussi à être lisible gratuitement) se déroule dans le cadre de festival. Je n'ai malheureusement pas pu y retourner depuis 3 ans après de longues années de fidélité à ce fantastique festival et suis donc d'autant plus heureuse d'y retourner cette année. La programmation est par ailleurs exceptionnelle. Bref, vous devinez mon impatience. Vous trouverez, ci-dessous, un récapitulatif du programme et tous les liens nécessaires ainsi que la grille de programmation. Vous pourrez me suivre en direct ici et sur http://inthemoodforfilmfestivals.com, mon blog consacré aux festivals de cinéma.

    Vous pouvez retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici et en bas de cette note, et vous saurez pourquoi j’aime autant ce festival et le cinéma britannique).

    La programmation est toujours diversifiée et de qualité, son ambiance particulièrement conviviale…et cette année ne devrait pas déroger à la règle au regard du beau programme annoncé.

    Cette 24ème édition aura lieu du 2 au 6 octobre 2013 avec, en prime, le Balneum, une nouvelle salle (de 250 places) pour accueillir les projections.

    Le Président du jury de cette édition 2013 sera Eric Cantona. Il sera entouré de Fred Cavayé, Alice Even Hippolyte Girardot, Toby Jones, Amanda Sthers, David Parfitt, Natalie Carter, Michael Smiley.

    En plus des divers évènements habituels mais aussi de l’hommage à Toby Jones et de la compétition (6 films dont vous trouverez les détails ci-dessous), le festival nous propose cette année en avant-première des films des plus (re)connus des cinéastes britanniques: Richard Curtis, Stephen Frears, Roher Michel, Paul Wright, Kevin Macdonald…sans oublier la présence de Ken Loach!

    Pour lire ma nouvelle intitulée « A l’ombre d’Alfred » se déroule dans le cadre de ce beau festival, je vous invite à la télécharger gratuitement, ici, en espérant que cela vous donnera envie de découvrir les autres et d’acquérir le recueil…

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    LA GRILLE DE PROGRAMMATION

    Cliquez ici pour télécharger la grille de programmation

    L’AFFICHE

    Après l’artiste peintre Mariano Otéro qui avait réalisé le visuel de l’affiche du Festival l’année dernière, c’est au tour de Jean-François Rauzier de signer celui de la 24 ème édition.

    HOMMAGE

    Le festival rendra cette année hommage à Toby Jones.

    Avant-premières

    • About Time (Il était temps) de Richard Curtis
    • À 21 ans, Tim Lake passe encore un réveillon décevant. Son père lui révèle alors que tous les hommes de la famille ont, depuis toujours, la faculté de voyager dans le temps. Tim ne peut pas changer le cours de l’histoire, mais il peut changer ce qui se passe et s’est passé dans sa vie. Il décide d’améliorer son existence… en se trouvant une petite amie.
    • Believe

      Manchester, fin des années 1980. Le célèbre entraîneur de foot Sir Matt Busby est encore en pleine forme malgré son âge. C’est un acte de délinquance réalisé par un enfant de la classe ouvrière, Georgie 11 ans, qui amorce une véritable rencontre du destin quand Matt découvre que l’enfant est loin de n’être seulement qu’un voleur, car le garçon est aussi un footballeur extraordinairement doué et le capitaine d’une équipe de talents indisciplinés. Matt, intrigué, décide de se lancer à entraîner l’équipe avec ses propres méthodes d’enseignements.

    • Film d’ouverture - » The Girl » de Julian Jarrold

    • Évocation des rapports difficiles entre Alfred Hitchcock et son actrice des « Oiseaux » Tippi Hedren.

    • Film de clôture – Le Week-End (Weekend à Paris) de Roger Michell

    •  

      Un vieux couple décide de revenir à Paris pour donner un nouveau souffle à son mariage. Ils y rencontrent par hasard un vieil ami qui va agir comme un catalyseur pour ranimer la flamme…

    • « For Those In Peril » de Paul Wright

    • Marginal et inadapté, le jeune Aaron vit dans un petit village de pêcheurs écossais. Il est le seul survivant d’un étrange naufrage qui a pris la vie de tout l’équipage, dont son grand frère.

    • How I Live Now (Maintenant c’est ma vie) de Kevin Macdonald

    • Daisy, jeune New-Yorkaise de 15 ans passe pour la première fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne anglaise. Rires, jeux, premiers émois, ces vacances se révèlent idylliques. Une parenthèse enchantée qui va brutalement exploser quand éclate sur cette lande de rêve la troisième Guerre Mondiale…

    • « Jadoo » de Amit Gupta

    • Les frères Raja et Jagi sont tous deux d’excellents cuisiniers. Un jour, ils se disputent si violemment qu’ils déchirent l’ancestral livre de recettes familial en deux : un frère garde les entrées, et l’autre les plats de résistance. Ouvrant chacun un restaurant dans la même rue, ils passent dix ans à mener une véritable guerre gastronomique. Malheureusement, chaque frère ne sait cuisiner qu’une moitié du parfait repas indien…

    • « Muhammad Ali’s Greatest Fight » de Stephen Frears

    • Une page de la vie du boxeur Mohamed Ali, qui, en 1967, refusa de servir au Vietnam et commença son plus grand match : son combat contre le gouvernement américain…

    • Room on the Broom (La Sorcière dans les airs) de Max Lang, Jan Lachauer

    • Une sympathique sorcière, son chat et son chaudron s’envolent sur un balai. Quel bonheur de voler ! Mais le vent se met à souffler très fort, et un dragon affamé vient de se réveiller…

    • Séance spéciale – « Looking for Eric » de Ken Loach

    • Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux beaux fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur et sa vie sentimentale est un désert. Malgré la joyeuse amitié et la bonne humeur de ses collègues postiers qui font tout pour lui redonner le sourire, rien n’y fait… Un soir, Eric s’adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre semble l’observer d’un œil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est persuadé, le King Cantona peut l’aider à reprendre sa vie en mains…

    • « Shell » de Scott Graham

    • Shell et son père Pete vivent dans une station-service perdue dans les Highlands écossaises. Seuls, ils luttent contre la rudesse des éléments et l’amour impossible qui les lie. Si Pete s’est enfermé dans un monde de solitude, Shell recherche quant à elle la compagnie des rares voyageurs. Elle ne le sait pas encore, mais cet hiver sera le dernier qu’elle passera à la station…

    • « Summer In February » de Christopher Menaul

    • Cornouailles, 1912. Le mouvement artistique de Newlyn prospère à Lamorna, un village où se sont installés plusieurs peintres marginaux. Alfred Munnings, le provocant anti-Moderniste se retrouve au milieu d’une histoire d’amour complexe impliquant la jeune artiste Florence Carter-Wood et Gilbert Evans, le gérant du domaine de Lamorna…

    • « The Stone Roses: Made of Stone » (doc.) de Shane Meadows

    • L’année 2012 a connu une résurrection à laquelle personne ne croyait : les légendaires Stone Roses se reformaient après 16 ans de silence.

      Réalisé grâce à des images d’archives inédites, Made of Stone revient sur le parcours d’un des groupes les plus adulés et les plus influents de l’histoire de la musique britannique.

    • « The Wipers Times » de Andy de Emmony

    • Le capitaine Fred Roberts et le lieutenant Jack Pearson découvrent une presse en 1916 dans les ruines d’Ypres, une bourgade belge. Ils décident de l’utiliser pour produire le Wipers Times, un journal de tranchées satirique, subversif et humoristique qui s’avère très populaire auprès des soldats – mais qui n’est pas du goût de leur officiers supérieurs.

    • « Uwantme2killhim? » de Andrew Douglas

    • Mark et Rachel habitent dans la même ville, mais c’est sur Internet qu’ils se rencontrent. Très vite, leur relation virtuelle se fait plus passionnée et Mark, sous le charme, répond aux moindres désirs de Rachel. Il ira jusqu’à sacrifier sa réputation au lycée pour défendre le frère de la belle, John, un garçon solitaire persécuté par ses camarades. Quand Rachel est assassinée par son compagnon violent, Mark et John se jurent de venger sa mort. Mais leurs agissements vont fortuitement attirer l’attention d’un agent des services de renseignements du MI5…

    La Compétition du Festival du Film Britannique de Dinard 2013

    Sélection des six films en compétition :

    • Everyone’s Going to Die

    •  

      Les chemins de deux paumés se croisent par hasard dans un restaurant : Ray, un homme au passé (et malheureusement au présent) assez louche, et Mélanie,  une jeune allemande cérébrale coincée loin de chez elle avec un fiancé fantomatique, forment un duo drôle, sensible et maladroit.

    • Hello Carter

    • Carter est au bout du rouleau… En l’espace d’un an, il a perdu son appartement, sa copine et son travail. Dans sa quête désespérée pour retrouver et reconquérir son ex, il se lance dans une folle course à travers Londres, embarquant avec lui les plus improbables complices.
    • Spike Island

    • C’est bientôt la fin de l’école pour les membres du groupe Shadowcaster, cinq jeunes fans des Stones Roses de Manchester. Rien ne pourra empêcher Tits, Dodge, Zippy, Little Gaz et Peach de voir leurs idoles sur scène, lors du légendaire concert du 27 mai 1990 des Stone Roses à Spike Island. Les 72 heures précédant l’événement seront décisives pour l’avenir de la bande de copains.

    • The Sea

    • Suite au décès de son épouse, Max Morden, historien de l’art, retourne dans le village en bord de mer d’Irlande où, enfant, il passait ses vacances. Cette visite fait resurgir des souvenirs, tantôt romantiques, tantôt dramatiques, d’un été qui vit son éveil à la sexualité ainsi qu’une terrible tragédie…

    • The Selfish Giant (Le Géant égoïste)

      Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, dans le nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux garçons rencontrent Kitten, un ferrailleur local. Ils commencent à collecter des métaux usagés pour lui en charrette à cheval. Kitten joue de leurs différences pour creuser un fossé entre eux. Leur amitié saura-t-elle résister au géant égoïste ?

    • TITUS

      Titus est une légende du jazz noir américain. Rattrapé par les années, il vit aujourd’hui dans la banlieue londonienne aux crochets de Marina, qui n’a jamais cessé de le soutenir.  Il souffre d’avoir perdu le feu sacré qui le liait à la musique, son énergie vitale.

       

    EVENEMENTS

    Voici les premiers évènements annoncés pour cette 24ème édition (source: site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard):

    Événements

    En plus de l’attrayante programmation que le Festival vous prépare pour cette 24ème édition, des séances « événements » seront organisées du 2 au 6 octobre 2013.

    >  Carte Blanche à un invité prestigieux : le directeur de la photographie Philippe Rousselot

    philippe rousselotUn grand

    Un grand nom du cinéma international avec une brillante carrière, il a été auréolé de l’Oscar de la meilleure photographie en 1992 pour Et au milieu coule une rivière de Robert Redford ainsi que de trois Césars : en 1982 pour Diva de Jean-Jacques Beineix, en 1987 pour Thérèse de Alain Cavalier et en 1995 pour La Reine Margot de Patrice Chéreau.

    Il a travaillé avec les plus grands cinéastes : Tim Burton, Bertrand Blier, Neil Jordan… La liste est longue et impressionne. Pour le Festival, il a choisi de nous parler de 3 de ses collaborations avec des réalisateurs britanniques :

    - Hope and Glory (La Guerre a 7 ans) de John Boorman – Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears – Sherlock Holmes : jeu d’ombres de Guy Ritchie

    Une masterclass aura lieu à l’issue de la projection des Liaisons dangereuses.

    > La compétition de courts-métrages entre la NFTS (UK) et La fémis (France)

    le Festival accueille tous les ans deux prestigieuses écoles de cinéma qui s’affrontent par courts métrages interposés. La NFTS (National Film and Television School) et La fémis (École Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son) présenteront chacune des courts métrages et se retrouveront à Dinard face au public.

    > Un Ciné concert : Charlot fait son cirque !

    Le duo constitué de Sylvain Mollard à la guitare et de Vincent Surjous au violon escorte Charlie Chaplin dans ses aventures rocambolesques. Venez assister à la diffusion de L’Émigrant et Charlot policier sur fond de jazz manouche ainsi qu’une prestation de nos compères qui revisitent les standards du style.

         Sylvain Mollard     Vincent Surjous

    > La leçon d’images d’AGM Factory : Les coulisses de la fabrication d’un film

    Que se passe-t-il après un tournage ? La question sera posée à Yann Legay, directeur d’AGM Factory à Rennes. Il donnera une réponse en présentant sous forme d’ateliers les différentes étapes de la post-production d’un film. Du mixage son au bruitage en passant par le doublage ou encore l’étalonnage, ce rendez-vous permettra de découvrir l’envers du décor.

    > L’Atelier de Technicolor : l’Ultra Haute Définition ou la révolution de la 4K.

    Technicolor est à nouveau le parrain officiel de cette édition. A cette occasion, le spécialiste nous fait découvrir la 4K, une image captée en Ultra Haute Définition, bénéficiant d’une fluidité sans précédent avec une utilisation de fréquence 2 à 6 fois plus rapide et d’une nette augmentation de la couleur pour un rendu exceptionnel !

    > La séquence J’écoute le cinéma

    En prolongement de la thématique sur les séries télévisées, la maintenant traditionnelle séquence « J’écoute le cinéma ! » mettra à l’honneur les génériques des séries TV mythiques. Dans un transat face à la mer, les festivaliers profiteront d’un programme sonore et pourront tester leur culture télévisuelle.

     séance j'écoute le cinéma

    MON ARTICLE PUBLIE DANS FLASHBACK, LE LIVRE DES 20 ANS DU FESTIVAL (pour vous convaincre de venir, si vous hésitez encore).

     
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    Avant 1999, Dinard représentait pour moi ce lieu délicieusement intemporel magnifié par cette incomparable couleur émeraude de la côte éponyme, exhalant un paradoxal parfum d’enfance et d’éternité, et sur lequel veillait, de son œil malicieux, la statue de mon réalisateur favori : le grand Alfred Hitchcock. En septembre 1999, je tombai sur une annonce dans un journal local annonçant un concours qui permettait de devenir membre du jury du Festival du Film Britannique. Je gardais de mon expérience dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris, l’année précédente, un souvenir inaltérable et la féroce envie de renouveler cette expérience. Particulièrement passionnée par le cinéma britannique, le défi était d’autant plus passionnant et exaltant. Je rédigeai donc la lettre de motivation, la page exigée me semblant néanmoins bien trop courte pour exprimer mon amour inconditionnel pour le cinéma, et le cinéma britannique en particulier, et pour cette ambivalence qui en constitue la richesse et la particularité, cette influence a priori inconciliable de cinéma européen et américain ; j’exprimai mon admiration pour le réalisme social de Ken Loach ou pour celui du Free cinema, pour le lyrisme épique de David Lean, pour la sensible appréhension des atermoiements et des « ombres du cœur » de Richard Attenborough, et par-dessus tout pour « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, « Les Virtuoses » de Mark Herman et pour le cinéma saisissant de vérité de Mike Leigh. Cinq jours avant le festival, on m’annonçait la bonne (et déstabilisante !) nouvelle : ma candidature avait été sélectionnée parmi plus de deux cents autres et j’allais intégrer le jury du 10ème Festival du Film Britannique de Dinard, alors présidé par Jane Birkin. Qui n’a jamais fait partie d’un jury ne peut imaginer à quel point une telle expérience est trépidante, enrichissante, singulière, à quel point elle cristallise tant d’émotions, cinématographiques et pas seulement, à quel point elle abolit la fragile frontière entre cinéma et réalité qui s’y défient et entrechoquent, nous emportant dans un troublant et ensorcelant tourbillon, suspendant le vol du temps. Alors jeune étudiante, écartelée entre mes études de cinéma et de sciences politiques, je me retrouvai dans cette réalité titubante et dans un jury avec des artistes que j’admirais (et d’autant plus désormais) comme Jane Birkin, présidente à l’empathie incomparable et à l’excentricité aussi joyeuse que nostalgique et mélancolique, Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost et je faisais la connaissance de Tom Hollander et Mark Addy dont je constatais avec plaisir que, à l’image du festival, ils avaient tous l’humilité, l’affabilité et la simplicité des grands. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les remercier, ni le festival et son directeur Hussam Hindi, pour l’accueil chaleureux qui m’a alors été réservé, ce livre me donne l’occasion de le faire aujourd’hui, dix ans après ces quatre jours hors du temps et de la réalité. Non seulement, je découvrais un festival de cinéma sous un angle différent, ses débats exaltés et exaltants mais aussi un cinéma dont je soupçonnais la richesse et l’inventivité et dont cette compétition me fit mesurer l’étendue à l’image des deux films qui partagèrent les suffrages de notre jury cette année-là : le palpitant thriller magnifiquement sombre, premier long métrage d’un certain Christopher Nolan « Following » (qui remporta le Hitchcock d’argent) qui révélait un cinéaste avec un univers d’une originalité sidérante qu’il a confirmé deux ans plus tard avec « Memento » et le déjanté et burlesque « Human Traffic » de Justin Kerrigan qui remporta le Hitchcock d’or. De mémoire de festivaliers, cette dixième édition fut la plus mémorable. En tout cas pour moi qui depuis ai été dix fois jurés dans divers festivals de cinéma et en ai parcouru de nombreux autres de Deauville à Cannes, cela reste sans aucun doute un souvenir indélébile et la cause du caractère incurable d’une triple passion dont deux étaient déjà ardentes : pour le cinéma en général, pour le cinéma britannique en particulier, et pour le Festival du Film Britannique de Dinard. J’eus alors un véritable coup de foudre pour le Festival de Dinard et si je le découvrais dans des conditions étranges et privilégiées, cette impression ne s’est jamais démentie par la suite : celle d’un festival convivial dont les festivaliers et le cinéma, et non ses organisateurs, sont les véritables stars, où la diversité du cinéma britannique s’exprime aussi dans le choix de ses invités, qui deviennent souvent des habitués (et pour cause…), et dans le choix de ceux qu’il a honorés ou révélés, et non des moindres : Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Retourner à Dinard chaque fois que j’en ai l’occasion signifie toujours pour moi une douce réminiscence de ces instants magiques ( et lorsque je ne peux pas me donne l’impression d’un rendez-vous manqué) qui ont déterminé la voie que je me suis enfin décidée à emprunter, celle de la passion irrépressible ; c’est aussi la perspective de découvrir ou redécouvrir de grands auteurs, une image de la société britannique avec tout ce qu’elle reflète de fantaisie désenchantée et enchanteresse, de pessimisme enchanté, de romantisme sombre, d’élégance triste, d’audace flegmatique et de réjouissants paradoxes et oxymores… et la perspective de jubilatoires frissons cinéphiliques . Dinard a priori si sombre et pourtant si accueillante, auréolée de sa très hitchcockienne et resplendissante noirceur facétieuse, est à l’image de ce cinéma qui possède à la fois le visage tourmenté et attendrissant de Timothy Spall et celui robuste et déterminé de Daniel Craig, un cinéma qui excelle dans les comédies romantiques (de Richard Curtis, de Mike Newell…) mais aussi dans des films ancrés dans la réalité sociale, un cinéma qui, récemment encore, à Dinard, nous a fait chavirer avec la complainte mélancolique de John Carney dans « Once » ou qui nous a ouvert les yeux sur les plaies de la société contemporaine avec le percutant « It’s a free world » de Ken Loach ou le tristement intemporel « Pierrepoint » d’Adrian Shergold, bref un cinéma éclectique qui sait concilier Histoire et contemporanéité, « raisons et sentiments », une fenêtre ouverte sur des mondes, garanties d’un avenir que je souhaite aussi lucide et radieux au Festival du Film Britannique de Dinard, incomparable antre de passions et découvertes cinématographiques qui a fait chavirer le cours de mon destin.

    Before 1999, Dinard for me was a deliciously timeless place magnified by the wonderful emerald colour of its coastline, and a paradoxical odour of childhood and eternity watched over maliciously by the statue of my favourite director, the great Alfred Hitchcock.

    In September 1999 I noticed a call for candidates in a local newspaper, to enter a competition which could lead to being a member of the jury of the British Film Festival. I already had wonderful memories of being one of the young jury members of the Paris Film Festival the previous year and was very keen to renew the experience. Since I am particularly interested in British cinema the challenge was even greater. So I applied thinking that the single page requested seemed far too short a space in which to express my absolute passion for film and for British films in particular as they represent a bridgehead between American and European cinema. I described my admiration for Ken Loach’s style of realism and its origins in Free Cinema. I also referred to the poetry to be found in David Lean’s films, to the prevariactions in Richard Attenborough’s « Shadowlands » but above all « Dangerous Liasions » by Stephen Frears, Mark Herman’s « Brassed Off » and for the remarkable truthfulness in Mike Leigh’s films. Five days before the festival started I received the good (and scary) news that I had been chosen out of some two hundred other applicants and was to become a member of the jury of the 10th British Film Festival of Dinard presided by Jane Birkin.

    Impossible for someone who has never sat on a jury to imagine what an exciting, rewarding, exceptional experience it is and the extent to which so many emotions can be encompassed in such activity somehow banishing the fragile barrier between film and real life takiing us into a strange and betwitching whirlwind while time stood still. At the time I was torn between studying cinema and political sciences and I was staggered to find myself a part of a jury of artists I admired (even more so now) starting with the president, Jane Birkin, a person of incomparable sympathy yet full of joyful excentricity mixed with nostalgia and sadness, then there were Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost. I came to know Tom Hollander and Mark Addy. I also discovered with pleasure that in common with all great people and like the festival itself, they shared the qualities of modesty, simplicity and friendliness. I have never really had the chance to thank either them or the Festival Director, Hussam Hindi, for the warm welcome I received. Thanks to this book, published ten years later, I am now given the opportunity to do so. Not only did I discover a film festival from a different angle with high minded and exhilarating discussions but I also discovered wider aspects to British cinema than I had expected through the films selected in competition. This is characterised by the two films singled out by the jury. « Following » a magnificient dark thriller by a certain Christopher Nolan (which was awarded the silver Hitchcock) first feature from a film maker who was soon to make his mark two years later with « Memento » and the crazy burlesque « Human Traffic » by Justin Kerrigan which was awarded the Golden Hitchcock.. This tenth edition was the most memorable one so far to the minds of regular festival goers. Since then I have served as a jury member in ten other festivals and have attended many others from Deauville to Cannes, but my special memory of Dinard will never fade because of my triple passion for cinema in general, British cinema in particular and for the Dinard Festival itself. I fell in love with this festival, which I discovered under strange and privileged conditions, and this impression has not changed since: a user-friendly festival where guests and festival goers are the real stars – not tthe organisers. The diversity of British cinema is also made apparent through the choice of the guests, many of whom, subsequently and understandably, become regulars. Also must be mentioned the judicious choices of people receiving tributes and new talents soon to become well known names: Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Going back to Dinard whenever I can always brings back the sweet memories of those magic moments (and the years I can’t attend it always seems to me that I have missed something important) and which led me to follow the course I am on today following a real passion. It is also the occasion to discover or rediscover established ‘auteurs’, a vision of British society with all it projects in the way of disenchanted yet enchanting fantasy, of pessimism, dark romanticism, sad elegance, phlegmatic daring and joyful pardoxes and oxymorons with the prospect of enjoyable film loving shivers. Dinard seems so sober yet is so welcoming, under the star of supreme film-maker Hitchcock , reflecting this cinema which has both the features of Timothy Spall (tormented and moving) and those of Daniel Craig, (rugged and determined). A cinema that excells in romantic comedies (by Richard Curtis or Mike Newell) but also in films anchored in social reality as was the case recently in Dinard with John Carney’s film « Once » or Ken Loach’s « It’s a Free World » which opened our eyes to the wounds of contemporary society.

    I wish the British Film Festival of Dinard a radiant future and thank it for having dictated my destiny.

    LIENS:

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2010

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2009

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2007

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2005

    Site officiel du Festival: http://www.festivaldufilm-dinard.com/

    Le Festival de Dinard sur Facebook: https://www.facebook.com/#!/pages/Festival-du-Film-Britan...

    Le Festival de Dinard sur twitter: @Festivaldinard

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  • 24ème Festival du Film Britannique de Dinard 2013 : programme complet et jury

    Si vous suivez mes blogs, vous savez à quel point j’aime ce festival auquel j’assiste de temps à autre (et trop rarement à mon goût) depuis ma participation à son jury en 1999 (retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici et en bas de cette note, et vous saurez pourquoi j’aime autant ce festival et le cinéma britannique).

    Sa programmation est toujours diversifiée et de qualité, son ambiance particulièrement conviviale…et cette année ne devrait pas déroger à la règle au regard du beau programme annoncé.

    Cette 24ème édition aura lieu du 2 au 6 octobre 2013 avec, en prime, le Balneum, une nouvelle salle (de 250 places) pour accueillir les projections.

    Le Président du jury de cette édition 2013 sera Eric Cantona. Il sera entouré de Fred Cavayé, Alice Even Hippolyte Girardot, Toby Jones, Amanda Sthers, David Parfitt, Natalie Carter, Michael Smiley.

    En plus des divers évènements habituels mais aussi de l’hommage à Toby Jones et de la compétition (6 films dont vous trouverez les détails ci-dessous), le festival nous propose cette année en avant-première des films des plus (re)connus des cinéastes britanniques: Richard Curtis, Stephen Frears, Roher Michel, Paul Wright, Kevin Macdonald…sans oublier la présence de Ken Loach!

    J’en profite aussi pour vous annoncer que vient de sortir mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma « Ombres parallèles » (éditeur : Numeriklivres) dont une nouvelle, intitulée « A l’ombre d’Alfred » se déroule dans le cadre de ce beau festival et vous avez de la chance car c’est la seule nouvelle du recueil qui est à télécharger gratuitement, ici, en espérant que cela vous donnera envie de découvrir les autres et d’acquérir le recueil…

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    L’AFFICHE

    Après l’artiste peintre Mariano Otéro qui avait réalisé le visuel de l’affiche du Festival l’année dernière, c’est au tour de Jean-François Rauzier de signer celui de la 24 ème édition.

    HOMMAGE

    Le festival rendra cette année hommage à Toby Jones.

    Avant-premières

    • About Time (Il était temps) de Richard Curtis
    • À 21 ans, Tim Lake passe encore un réveillon décevant. Son père lui révèle alors que tous les hommes de la famille ont, depuis toujours, la faculté de voyager dans le temps. Tim ne peut pas changer le cours de l’histoire, mais il peut changer ce qui se passe et s’est passé dans sa vie. Il décide d’améliorer son existence… en se trouvant une petite amie.
    • Believe

      Manchester, fin des années 1980. Le célèbre entraîneur de foot Sir Matt Busby est encore en pleine forme malgré son âge. C’est un acte de délinquance réalisé par un enfant de la classe ouvrière, Georgie 11 ans, qui amorce une véritable rencontre du destin quand Matt découvre que l’enfant est loin de n’être seulement qu’un voleur, car le garçon est aussi un footballeur extraordinairement doué et le capitaine d’une équipe de talents indisciplinés. Matt, intrigué, décide de se lancer à entraîner l’équipe avec ses propres méthodes d’enseignements.

    • Film d’ouverture - » The Girl » de Julian Jarrold

    • Évocation des rapports difficiles entre Alfred Hitchcock et son actrice des « Oiseaux » Tippi Hedren.

    • Film de clôture – Le Week-End (Weekend à Paris) de Roger Michell

    •  

      Un vieux couple décide de revenir à Paris pour donner un nouveau souffle à son mariage. Ils y rencontrent par hasard un vieil ami qui va agir comme un catalyseur pour ranimer la flamme…

    • « For Those In Peril » de Paul Wright

    • Marginal et inadapté, le jeune Aaron vit dans un petit village de pêcheurs écossais. Il est le seul survivant d’un étrange naufrage qui a pris la vie de tout l’équipage, dont son grand frère.

    • How I Live Now (Maintenant c’est ma vie) de Kevin Macdonald

    • Daisy, jeune New-Yorkaise de 15 ans passe pour la première fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne anglaise. Rires, jeux, premiers émois, ces vacances se révèlent idylliques. Une parenthèse enchantée qui va brutalement exploser quand éclate sur cette lande de rêve la troisième Guerre Mondiale…

    • « Jadoo » de Amit Gupta

    • Les frères Raja et Jagi sont tous deux d’excellents cuisiniers. Un jour, ils se disputent si violemment qu’ils déchirent l’ancestral livre de recettes familial en deux : un frère garde les entrées, et l’autre les plats de résistance. Ouvrant chacun un restaurant dans la même rue, ils passent dix ans à mener une véritable guerre gastronomique. Malheureusement, chaque frère ne sait cuisiner qu’une moitié du parfait repas indien…

    • « Muhammad Ali’s Greatest Fight » de Stephen Frears

    • Une page de la vie du boxeur Mohamed Ali, qui, en 1967, refusa de servir au Vietnam et commença son plus grand match : son combat contre le gouvernement américain…

    • Room on the Broom (La Sorcière dans les airs) de Max Lang, Jan Lachauer

    • Une sympathique sorcière, son chat et son chaudron s’envolent sur un balai. Quel bonheur de voler ! Mais le vent se met à souffler très fort, et un dragon affamé vient de se réveiller…

    • Séance spéciale – « Looking for Eric » de Ken Loach

    • Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux beaux fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur et sa vie sentimentale est un désert. Malgré la joyeuse amitié et la bonne humeur de ses collègues postiers qui font tout pour lui redonner le sourire, rien n’y fait… Un soir, Eric s’adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre semble l’observer d’un œil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est persuadé, le King Cantona peut l’aider à reprendre sa vie en mains…

    • « Shell » de Scott Graham

    • Shell et son père Pete vivent dans une station-service perdue dans les Highlands écossaises. Seuls, ils luttent contre la rudesse des éléments et l’amour impossible qui les lie. Si Pete s’est enfermé dans un monde de solitude, Shell recherche quant à elle la compagnie des rares voyageurs. Elle ne le sait pas encore, mais cet hiver sera le dernier qu’elle passera à la station…

    • « Summer In February » de Christopher Menaul

    • Cornouailles, 1912. Le mouvement artistique de Newlyn prospère à Lamorna, un village où se sont installés plusieurs peintres marginaux. Alfred Munnings, le provocant anti-Moderniste se retrouve au milieu d’une histoire d’amour complexe impliquant la jeune artiste Florence Carter-Wood et Gilbert Evans, le gérant du domaine de Lamorna…

    • « The Stone Roses: Made of Stone » (doc.) de Shane Meadows

    • L’année 2012 a connu une résurrection à laquelle personne ne croyait : les légendaires Stone Roses se reformaient après 16 ans de silence.

      Réalisé grâce à des images d’archives inédites, Made of Stone revient sur le parcours d’un des groupes les plus adulés et les plus influents de l’histoire de la musique britannique.

    • « The Wipers Times » de Andy de Emmony

    • Le capitaine Fred Roberts et le lieutenant Jack Pearson découvrent une presse en 1916 dans les ruines d’Ypres, une bourgade belge. Ils décident de l’utiliser pour produire le Wipers Times, un journal de tranchées satirique, subversif et humoristique qui s’avère très populaire auprès des soldats – mais qui n’est pas du goût de leur officiers supérieurs.

    • « Uwantme2killhim? » de Andrew Douglas

    • Mark et Rachel habitent dans la même ville, mais c’est sur Internet qu’ils se rencontrent. Très vite, leur relation virtuelle se fait plus passionnée et Mark, sous le charme, répond aux moindres désirs de Rachel. Il ira jusqu’à sacrifier sa réputation au lycée pour défendre le frère de la belle, John, un garçon solitaire persécuté par ses camarades. Quand Rachel est assassinée par son compagnon violent, Mark et John se jurent de venger sa mort. Mais leurs agissements vont fortuitement attirer l’attention d’un agent des services de renseignements du MI5…

    La Compétition du Festival du Film Britannique de Dinard 2013

    Sélection des six films en compétition :

    • Everyone’s Going to Die

    •  

      Les chemins de deux paumés se croisent par hasard dans un restaurant : Ray, un homme au passé (et malheureusement au présent) assez louche, et Mélanie,  une jeune allemande cérébrale coincée loin de chez elle avec un fiancé fantomatique, forment un duo drôle, sensible et maladroit.

    • Hello Carter

    • Carter est au bout du rouleau… En l’espace d’un an, il a perdu son appartement, sa copine et son travail. Dans sa quête désespérée pour retrouver et reconquérir son ex, il se lance dans une folle course à travers Londres, embarquant avec lui les plus improbables complices.
    • Spike Island

    • C’est bientôt la fin de l’école pour les membres du groupe Shadowcaster, cinq jeunes fans des Stones Roses de Manchester. Rien ne pourra empêcher Tits, Dodge, Zippy, Little Gaz et Peach de voir leurs idoles sur scène, lors du légendaire concert du 27 mai 1990 des Stone Roses à Spike Island. Les 72 heures précédant l’événement seront décisives pour l’avenir de la bande de copains.

    • The Sea

    • Suite au décès de son épouse, Max Morden, historien de l’art, retourne dans le village en bord de mer d’Irlande où, enfant, il passait ses vacances. Cette visite fait resurgir des souvenirs, tantôt romantiques, tantôt dramatiques, d’un été qui vit son éveil à la sexualité ainsi qu’une terrible tragédie…

    • The Selfish Giant (Le Géant égoïste)

      Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, dans le nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux garçons rencontrent Kitten, un ferrailleur local. Ils commencent à collecter des métaux usagés pour lui en charrette à cheval. Kitten joue de leurs différences pour creuser un fossé entre eux. Leur amitié saura-t-elle résister au géant égoïste ?

    • TITUS

      Titus est une légende du jazz noir américain. Rattrapé par les années, il vit aujourd’hui dans la banlieue londonienne aux crochets de Marina, qui n’a jamais cessé de le soutenir.  Il souffre d’avoir perdu le feu sacré qui le liait à la musique, son énergie vitale.

       

    EVENEMENTS

    Voici les premiers évènements annoncés pour cette 24ème édition (source: site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard):

    Événements

    En plus de l’attrayante programmation que le Festival vous prépare pour cette 24ème édition, des séances « événements » seront organisées du 2 au 6 octobre 2013.

    >  Carte Blanche à un invité prestigieux : le directeur de la photographie Philippe Rousselot

    philippe rousselotUn grand

    Un grand nom du cinéma international avec une brillante carrière, il a été auréolé de l’Oscar de la meilleure photographie en 1992 pour Et au milieu coule une rivière de Robert Redford ainsi que de trois Césars : en 1982 pour Diva de Jean-Jacques Beineix, en 1987 pour Thérèse de Alain Cavalier et en 1995 pour La Reine Margot de Patrice Chéreau.

    Il a travaillé avec les plus grands cinéastes : Tim Burton, Bertrand Blier, Neil Jordan… La liste est longue et impressionne. Pour le Festival, il a choisi de nous parler de 3 de ses collaborations avec des réalisateurs britanniques :

    - Hope and Glory (La Guerre a 7 ans) de John Boorman – Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears – Sherlock Holmes : jeu d’ombres de Guy Ritchie

    Une masterclass aura lieu à l’issue de la projection des Liaisons dangereuses.

    > La compétition de courts-métrages entre la NFTS (UK) et La fémis (France)

    le Festival accueille tous les ans deux prestigieuses écoles de cinéma qui s’affrontent par courts métrages interposés. La NFTS (National Film and Television School) et La fémis (École Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son) présenteront chacune des courts métrages et se retrouveront à Dinard face au public.

    > Un Ciné concert : Charlot fait son cirque !

    Le duo constitué de Sylvain Mollard à la guitare et de Vincent Surjous au violon escorte Charlie Chaplin dans ses aventures rocambolesques. Venez assister à la diffusion de L’Émigrant et Charlot policier sur fond de jazz manouche ainsi qu’une prestation de nos compères qui revisitent les standards du style.

         Sylvain Mollard     Vincent Surjous

    > La leçon d’images d’AGM Factory : Les coulisses de la fabrication d’un film

    Que se passe-t-il après un tournage ? La question sera posée à Yann Legay, directeur d’AGM Factory à Rennes. Il donnera une réponse en présentant sous forme d’ateliers les différentes étapes de la post-production d’un film. Du mixage son au bruitage en passant par le doublage ou encore l’étalonnage, ce rendez-vous permettra de découvrir l’envers du décor.

    > L’Atelier de Technicolor : l’Ultra Haute Définition ou la révolution de la 4K.

    Technicolor est à nouveau le parrain officiel de cette édition. A cette occasion, le spécialiste nous fait découvrir la 4K, une image captée en Ultra Haute Définition, bénéficiant d’une fluidité sans précédent avec une utilisation de fréquence 2 à 6 fois plus rapide et d’une nette augmentation de la couleur pour un rendu exceptionnel !

    > La séquence J’écoute le cinéma

    En prolongement de la thématique sur les séries télévisées, la maintenant traditionnelle séquence « J’écoute le cinéma ! » mettra à l’honneur les génériques des séries TV mythiques. Dans un transat face à la mer, les festivaliers profiteront d’un programme sonore et pourront tester leur culture télévisuelle.

     séance j'écoute le cinéma

    MON ARTICLE PUBLIE DANS FLASHBACK, LE LIVRE DES 20 ANS DU FESTIVAL (pour vous convaincre de venir, si vous hésitez encore).

     
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    Avant 1999, Dinard représentait pour moi ce lieu délicieusement intemporel magnifié par cette incomparable couleur émeraude de la côte éponyme, exhalant un paradoxal parfum d’enfance et d’éternité, et sur lequel veillait, de son œil malicieux, la statue de mon réalisateur favori : le grand Alfred Hitchcock. En septembre 1999, je tombai sur une annonce dans un journal local annonçant un concours qui permettait de devenir membre du jury du Festival du Film Britannique. Je gardais de mon expérience dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris, l’année précédente, un souvenir inaltérable et la féroce envie de renouveler cette expérience. Particulièrement passionnée par le cinéma britannique, le défi était d’autant plus passionnant et exaltant. Je rédigeai donc la lettre de motivation, la page exigée me semblant néanmoins bien trop courte pour exprimer mon amour inconditionnel pour le cinéma, et le cinéma britannique en particulier, et pour cette ambivalence qui en constitue la richesse et la particularité, cette influence a priori inconciliable de cinéma européen et américain ; j’exprimai mon admiration pour le réalisme social de Ken Loach ou pour celui du Free cinema, pour le lyrisme épique de David Lean, pour la sensible appréhension des atermoiements et des « ombres du cœur » de Richard Attenborough, et par-dessus tout pour « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, « Les Virtuoses » de Mark Herman et pour le cinéma saisissant de vérité de Mike Leigh. Cinq jours avant le festival, on m’annonçait la bonne (et déstabilisante !) nouvelle : ma candidature avait été sélectionnée parmi plus de deux cents autres et j’allais intégrer le jury du 10ème Festival du Film Britannique de Dinard, alors présidé par Jane Birkin. Qui n’a jamais fait partie d’un jury ne peut imaginer à quel point une telle expérience est trépidante, enrichissante, singulière, à quel point elle cristallise tant d’émotions, cinématographiques et pas seulement, à quel point elle abolit la fragile frontière entre cinéma et réalité qui s’y défient et entrechoquent, nous emportant dans un troublant et ensorcelant tourbillon, suspendant le vol du temps. Alors jeune étudiante, écartelée entre mes études de cinéma et de sciences politiques, je me retrouvai dans cette réalité titubante et dans un jury avec des artistes que j’admirais (et d’autant plus désormais) comme Jane Birkin, présidente à l’empathie incomparable et à l’excentricité aussi joyeuse que nostalgique et mélancolique, Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost et je faisais la connaissance de Tom Hollander et Mark Addy dont je constatais avec plaisir que, à l’image du festival, ils avaient tous l’humilité, l’affabilité et la simplicité des grands. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les remercier, ni le festival et son directeur Hussam Hindi, pour l’accueil chaleureux qui m’a alors été réservé, ce livre me donne l’occasion de le faire aujourd’hui, dix ans après ces quatre jours hors du temps et de la réalité. Non seulement, je découvrais un festival de cinéma sous un angle différent, ses débats exaltés et exaltants mais aussi un cinéma dont je soupçonnais la richesse et l’inventivité et dont cette compétition me fit mesurer l’étendue à l’image des deux films qui partagèrent les suffrages de notre jury cette année-là : le palpitant thriller magnifiquement sombre, premier long métrage d’un certain Christopher Nolan « Following » (qui remporta le Hitchcock d’argent) qui révélait un cinéaste avec un univers d’une originalité sidérante qu’il a confirmé deux ans plus tard avec « Memento » et le déjanté et burlesque « Human Traffic » de Justin Kerrigan qui remporta le Hitchcock d’or. De mémoire de festivaliers, cette dixième édition fut la plus mémorable. En tout cas pour moi qui depuis ai été dix fois jurés dans divers festivals de cinéma et en ai parcouru de nombreux autres de Deauville à Cannes, cela reste sans aucun doute un souvenir indélébile et la cause du caractère incurable d’une triple passion dont deux étaient déjà ardentes : pour le cinéma en général, pour le cinéma britannique en particulier, et pour le Festival du Film Britannique de Dinard. J’eus alors un véritable coup de foudre pour le Festival de Dinard et si je le découvrais dans des conditions étranges et privilégiées, cette impression ne s’est jamais démentie par la suite : celle d’un festival convivial dont les festivaliers et le cinéma, et non ses organisateurs, sont les véritables stars, où la diversité du cinéma britannique s’exprime aussi dans le choix de ses invités, qui deviennent souvent des habitués (et pour cause…), et dans le choix de ceux qu’il a honorés ou révélés, et non des moindres : Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Retourner à Dinard chaque fois que j’en ai l’occasion signifie toujours pour moi une douce réminiscence de ces instants magiques ( et lorsque je ne peux pas me donne l’impression d’un rendez-vous manqué) qui ont déterminé la voie que je me suis enfin décidée à emprunter, celle de la passion irrépressible ; c’est aussi la perspective de découvrir ou redécouvrir de grands auteurs, une image de la société britannique avec tout ce qu’elle reflète de fantaisie désenchantée et enchanteresse, de pessimisme enchanté, de romantisme sombre, d’élégance triste, d’audace flegmatique et de réjouissants paradoxes et oxymores… et la perspective de jubilatoires frissons cinéphiliques . Dinard a priori si sombre et pourtant si accueillante, auréolée de sa très hitchcockienne et resplendissante noirceur facétieuse, est à l’image de ce cinéma qui possède à la fois le visage tourmenté et attendrissant de Timothy Spall et celui robuste et déterminé de Daniel Craig, un cinéma qui excelle dans les comédies romantiques (de Richard Curtis, de Mike Newell…) mais aussi dans des films ancrés dans la réalité sociale, un cinéma qui, récemment encore, à Dinard, nous a fait chavirer avec la complainte mélancolique de John Carney dans « Once » ou qui nous a ouvert les yeux sur les plaies de la société contemporaine avec le percutant « It’s a free world » de Ken Loach ou le tristement intemporel « Pierrepoint » d’Adrian Shergold, bref un cinéma éclectique qui sait concilier Histoire et contemporanéité, « raisons et sentiments », une fenêtre ouverte sur des mondes, garanties d’un avenir que je souhaite aussi lucide et radieux au Festival du Film Britannique de Dinard, incomparable antre de passions et découvertes cinématographiques qui a fait chavirer le cours de mon destin.

    Before 1999, Dinard for me was a deliciously timeless place magnified by the wonderful emerald colour of its coastline, and a paradoxical odour of childhood and eternity watched over maliciously by the statue of my favourite director, the great Alfred Hitchcock.

    In September 1999 I noticed a call for candidates in a local newspaper, to enter a competition which could lead to being a member of the jury of the British Film Festival. I already had wonderful memories of being one of the young jury members of the Paris Film Festival the previous year and was very keen to renew the experience. Since I am particularly interested in British cinema the challenge was even greater. So I applied thinking that the single page requested seemed far too short a space in which to express my absolute passion for film and for British films in particular as they represent a bridgehead between American and European cinema. I described my admiration for Ken Loach’s style of realism and its origins in Free Cinema. I also referred to the poetry to be found in David Lean’s films, to the prevariactions in Richard Attenborough’s « Shadowlands » but above all « Dangerous Liasions » by Stephen Frears, Mark Herman’s « Brassed Off » and for the remarkable truthfulness in Mike Leigh’s films. Five days before the festival started I received the good (and scary) news that I had been chosen out of some two hundred other applicants and was to become a member of the jury of the 10th British Film Festival of Dinard presided by Jane Birkin.

    Impossible for someone who has never sat on a jury to imagine what an exciting, rewarding, exceptional experience it is and the extent to which so many emotions can be encompassed in such activity somehow banishing the fragile barrier between film and real life takiing us into a strange and betwitching whirlwind while time stood still. At the time I was torn between studying cinema and political sciences and I was staggered to find myself a part of a jury of artists I admired (even more so now) starting with the president, Jane Birkin, a person of incomparable sympathy yet full of joyful excentricity mixed with nostalgia and sadness, then there were Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost. I came to know Tom Hollander and Mark Addy. I also discovered with pleasure that in common with all great people and like the festival itself, they shared the qualities of modesty, simplicity and friendliness. I have never really had the chance to thank either them or the Festival Director, Hussam Hindi, for the warm welcome I received. Thanks to this book, published ten years later, I am now given the opportunity to do so. Not only did I discover a film festival from a different angle with high minded and exhilarating discussions but I also discovered wider aspects to British cinema than I had expected through the films selected in competition. This is characterised by the two films singled out by the jury. « Following » a magnificient dark thriller by a certain Christopher Nolan (which was awarded the silver Hitchcock) first feature from a film maker who was soon to make his mark two years later with « Memento » and the crazy burlesque « Human Traffic » by Justin Kerrigan which was awarded the Golden Hitchcock.. This tenth edition was the most memorable one so far to the minds of regular festival goers. Since then I have served as a jury member in ten other festivals and have attended many others from Deauville to Cannes, but my special memory of Dinard will never fade because of my triple passion for cinema in general, British cinema in particular and for the Dinard Festival itself. I fell in love with this festival, which I discovered under strange and privileged conditions, and this impression has not changed since: a user-friendly festival where guests and festival goers are the real stars – not tthe organisers. The diversity of British cinema is also made apparent through the choice of the guests, many of whom, subsequently and understandably, become regulars. Also must be mentioned the judicious choices of people receiving tributes and new talents soon to become well known names: Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Going back to Dinard whenever I can always brings back the sweet memories of those magic moments (and the years I can’t attend it always seems to me that I have missed something important) and which led me to follow the course I am on today following a real passion. It is also the occasion to discover or rediscover established ‘auteurs’, a vision of British society with all it projects in the way of disenchanted yet enchanting fantasy, of pessimism, dark romanticism, sad elegance, phlegmatic daring and joyful pardoxes and oxymorons with the prospect of enjoyable film loving shivers. Dinard seems so sober yet is so welcoming, under the star of supreme film-maker Hitchcock , reflecting this cinema which has both the features of Timothy Spall (tormented and moving) and those of Daniel Craig, (rugged and determined). A cinema that excells in romantic comedies (by Richard Curtis or Mike Newell) but also in films anchored in social reality as was the case recently in Dinard with John Carney’s film « Once » or Ken Loach’s « It’s a Free World » which opened our eyes to the wounds of contemporary society.

    I wish the British Film Festival of Dinard a radiant future and thank it for having dictated my destiny.

    LIENS:

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2010

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2009

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2007

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2005

    Site officiel du Festival: http://www.festivaldufilm-dinard.com/

    Le Festival de Dinard sur Facebook: https://www.facebook.com/#!/pages/Festival-du-Film-Britan…

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  • Festival du Film Britannique de Dinard 2013 : compétition et infos

    Si vous suivez mes blogs, vous savez à quel point j’aime ce festival auquel j’assiste de temps à autre (et trop rarement à mon goût) depuis ma participation à son jury en 1999 (retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici et en bas de cette note, et vous saurez pourquoi j’aime autant ce festival et le cinéma britannique).

    Sa programmation est toujours diversifiée et de qualité, son ambiance particulièrement conviviale…et cette année ne devrait pas déroger à la règle.

    Cette 24ème édition aura lieu du 2 au 6 octobre 2013 avec, en prime, le Balneum, une nouvelle salle (de 250 places) pour accueillir les projections.

    Le Président du jury de cette édition 2013 sera Eric Cantona.

    J’en profite aussi pour vous annoncer que vient de sortir mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma « Ombres parallèles » (éditeur : Numeriklivres) dont une nouvelle, intitulée « A l’ombre d’Alfred » se déroule dans le cadre de ce beau festival et vous avez de la chance car c'est la seule nouvelle du recueil qui est à télécharger gratuitement, ici, en espérant que cela vous donnera envie de découvrir les autres...

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    L’AFFICHE

    Après l’artiste peintre Mariano Otéro qui avait réalisé le visuel de l’affiche du Festival l’année dernière, c’est au tour de Jean-François Rauzier de signer celui de la 24 ème édition.

     

    La Compétition du Festival du Film Britannique de Dinard 2013

     

    Sélection des six films en compétition :

    • Everyone’s Going to Die

      Les chemins de deux paumés se croisent par hasard dans un restaurant : Ray, un homme au passé (et malheureusement au présent) assez louche, et Mélanie,  une jeune allemande cérébrale coincée loin de chez elle avec un fiancé fantomatique, forment un duo drôle, sensible et maladroit. 

    • Hello Carter

      Carter est au bout du rouleau… En l’espace d’un an, il a perdu son appartement, sa copine et son travail. Dans sa quête désespérée pour retrouver et reconquérir son ex, il se lance dans une folle course à travers Londres, embarquant avec lui les plus improbables complices.

    • Spike Island

      C’est bientôt la fin de l’école pour les membres du groupe Shadowcaster, cinq jeunes fans des Stones Roses de Manchester. Rien ne pourra empêcher Tits, Dodge, Zippy, Little Gaz et Peach de voir leurs idoles sur scène, lors du légendaire concert du 27 mai 1990 des Stone Roses à Spike Island. Les 72 heures précédant l’événement seront décisives pour l’avenir de la bande de copains.  

    • The Sea

      Suite au décès de son épouse, Max Morden, historien de l’art, retourne dans le village en bord de mer d’Irlande où, enfant, il passait ses vacances. Cette visite fait resurgir des souvenirs, tantôt romantiques, tantôt dramatiques, d’un été qui vit son éveil à la sexualité ainsi qu’une terrible tragédie…

    • The Selfish Giant (Le Géant égoïste)

      Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, dans le nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux garçons rencontrent Kitten, un ferrailleur local. Ils commencent à collecter des métaux usagés pour lui en charrette à cheval. Kitten joue de leurs différences pour creuser un fossé entre eux. Leur amitié saura-t-elle résister au géant égoïste ?

    • TITUS

      Titus est une légende du jazz noir américain. Rattrapé par les années, il vit aujourd’hui dans la banlieue londonienne aux crochets de Marina, qui n’a jamais cessé de le soutenir.  Il souffre d’avoir perdu le feu sacré qui le liait à la musique, son énergie vitale.

       

     

     

    EVENEMENTS

    Voici les premiers évènements annoncés pour cette 24ème édition (source: site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard):

    Événements

    En plus de l’attrayante programmation que le Festival vous prépare pour cette 24ème édition, des séances « événements » seront organisées du 2 au 6 octobre 2013.

    >  Carte Blanche à un invité prestigieux : le directeur de la photographie Philippe Rousselot

     

    philippe rousselotUn grand nom du cinéma international avec une brillante carrière, il a été auréolé de l’Oscar de la meilleure photographie en 1992 pour Et au milieu coule une rivière de Robert Redford ainsi que de trois Césars : en 1982 pour Diva de Jean-Jacques Beineix, en 1987 pour Thérèse de Alain Cavalier et en 1995 pour La Reine Margot de Patrice Chéreau.

     

    Il a travaillé avec les plus grands cinéastes : Tim Burton, Bertrand Blier, Neil Jordan… La liste est longue et impressionne. Pour le Festival, il a choisi de nous parler de 3 de ses collaborations avec des réalisateurs britanniques :

    - Hope and Glory (La Guerre a 7 ans) de John Boorman – Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears – Sherlock Holmes : jeu d’ombres de Guy Ritchie

    Une masterclass aura lieu à l’issue de la projection des Liaisons dangereuses.

    > La compétition de courts-métrages entre la NFTS (UK) et La fémis (France)

    le Festival accueille tous les ans deux prestigieuses écoles de cinéma qui s’affrontent par courts métrages interposés. La NFTS (National Film and Television School) et La fémis (École Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son) présenteront chacune des courts métrages et se retrouveront à Dinard face au public.

    NFTS logo     femis logo

    > Un Ciné concert : Charlot fait son cirque !

    Le duo constitué de Sylvain Mollard à la guitare et de Vincent Surjous au violon escorte Charlie Chaplin dans ses aventures rocambolesques. Venez assister à la diffusion de L’Émigrant et Charlot policier sur fond de jazz manouche ainsi qu’une prestation de nos compères qui revisitent les standards du style.

    Sylvain Mollard     Vincent Surjous

    > La leçon d’images d’AGM Factory : Les coulisses de la fabrication d’un film

    Que se passe-t-il après un tournage ? La question sera posée à Yann Legay, directeur d’AGM Factory à Rennes. Il donnera une réponse en présentant sous forme d’ateliers les différentes étapes de la post-production d’un film. Du mixage son au bruitage en passant par le doublage ou encore l’étalonnage, ce rendez-vous permettra de découvrir l’envers du décor.

    > L’Atelier de Technicolor : l’Ultra Haute Définition ou la révolution de la 4K.

    Technicolor est à nouveau le parrain officiel de cette édition. A cette occasion, le spécialiste nous fait découvrir la 4K, une image captée en Ultra Haute Définition, bénéficiant d’une fluidité sans précédent avec une utilisation de fréquence 2 à 6 fois plus rapide et d’une nette augmentation de la couleur pour un rendu exceptionnel !

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    > La séquence J’écoute le cinéma

    En prolongement de la thématique sur les séries télévisées, la maintenant traditionnelle séquence « J’écoute le cinéma ! » mettra à l’honneur les génériques des séries TV mythiques. Dans un transat face à la mer, les festivaliers profiteront d’un programme sonore et pourront tester leur culture télévisuelle.

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    MON ARTICLE PUBLIE DANS FLASHBACK, LE LIVRE DES 20 ANS DU FESTIVAL (pour vous convaincre de venir, si vous hésitez encore).

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    Avant 1999, Dinard représentait pour moi ce lieu délicieusement intemporel magnifié par cette incomparable couleur émeraude de la côte éponyme, exhalant un paradoxal parfum d’enfance et d’éternité, et sur lequel veillait, de son œil malicieux, la statue de mon réalisateur favori : le grand Alfred Hitchcock. En septembre 1999, je tombai sur une annonce dans un journal local annonçant un concours qui permettait de devenir membre du jury du Festival du Film Britannique. Je gardais de mon expérience dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris, l’année précédente, un souvenir inaltérable et la féroce envie de renouveler cette expérience. Particulièrement passionnée par le cinéma britannique, le défi était d’autant plus passionnant et exaltant. Je rédigeai donc la lettre de motivation, la page exigée me semblant néanmoins bien trop courte pour exprimer mon amour inconditionnel pour le cinéma, et le cinéma britannique en particulier, et pour cette ambivalence qui en constitue la richesse et la particularité, cette influence a priori inconciliable de cinéma européen et américain ; j’exprimai mon admiration pour le réalisme social de Ken Loach ou pour celui du Free cinema, pour le lyrisme épique de David Lean, pour la sensible appréhension des atermoiements et des « ombres du cœur » de Richard Attenborough, et par-dessus tout pour « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, « Les Virtuoses » de Mark Herman et pour le cinéma saisissant de vérité de Mike Leigh. Cinq jours avant le festival, on m’annonçait la bonne (et déstabilisante !) nouvelle : ma candidature avait été sélectionnée parmi plus de deux cents autres et j’allais intégrer le jury du 10ème Festival du Film Britannique de Dinard, alors présidé par Jane Birkin. Qui n’a jamais fait partie d’un jury ne peut imaginer à quel point une telle expérience est trépidante, enrichissante, singulière, à quel point elle cristallise tant d’émotions, cinématographiques et pas seulement, à quel point elle abolit la fragile frontière entre cinéma et réalité qui s’y défient et entrechoquent, nous emportant dans un troublant et ensorcelant tourbillon, suspendant le vol du temps. Alors jeune étudiante, écartelée entre mes études de cinéma et de sciences politiques, je me retrouvai dans cette réalité titubante et dans un jury avec des artistes que j’admirais (et d’autant plus désormais) comme Jane Birkin, présidente à l’empathie incomparable et à l’excentricité aussi joyeuse que nostalgique et mélancolique, Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost et je faisais la connaissance de Tom Hollander et Mark Addy dont je constatais avec plaisir que, à l’image du festival, ils avaient tous l’humilité, l’affabilité et la simplicité des grands. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les remercier, ni le festival et son directeur Hussam Hindi, pour l’accueil chaleureux qui m’a alors été réservé, ce livre me donne l’occasion de le faire aujourd’hui, dix ans après ces quatre jours hors du temps et de la réalité. Non seulement, je découvrais un festival de cinéma sous un angle différent, ses débats exaltés et exaltants mais aussi un cinéma dont je soupçonnais la richesse et l’inventivité et dont cette compétition me fit mesurer l’étendue à l’image des deux films qui partagèrent les suffrages de notre jury cette année-là : le palpitant thriller magnifiquement sombre, premier long métrage d’un certain Christopher Nolan « Following » (qui remporta le Hitchcock d’argent) qui révélait un cinéaste avec un univers d’une originalité sidérante qu’il a confirmé deux ans plus tard avec « Memento » et le déjanté et burlesque « Human Traffic » de Justin Kerrigan qui remporta le Hitchcock d’or. De mémoire de festivaliers, cette dixième édition fut la plus mémorable. En tout cas pour moi qui depuis ai été dix fois jurés dans divers festivals de cinéma et en ai parcouru de nombreux autres de Deauville à Cannes, cela reste sans aucun doute un souvenir indélébile et la cause du caractère incurable d’une triple passion dont deux étaient déjà ardentes : pour le cinéma en général, pour le cinéma britannique en particulier, et pour le Festival du Film Britannique de Dinard. J’eus alors un véritable coup de foudre pour le Festival de Dinard et si je le découvrais dans des conditions étranges et privilégiées, cette impression ne s’est jamais démentie par la suite : celle d’un festival convivial dont les festivaliers et le cinéma, et non ses organisateurs, sont les véritables stars, où la diversité du cinéma britannique s’exprime aussi dans le choix de ses invités, qui deviennent souvent des habitués (et pour cause…), et dans le choix de ceux qu’il a honorés ou révélés, et non des moindres : Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Retourner à Dinard chaque fois que j’en ai l’occasion signifie toujours pour moi une douce réminiscence de ces instants magiques ( et lorsque je ne peux pas me donne l’impression d’un rendez-vous manqué) qui ont déterminé la voie que je me suis enfin décidée à emprunter, celle de la passion irrépressible ; c’est aussi la perspective de découvrir ou redécouvrir de grands auteurs, une image de la société britannique avec tout ce qu’elle reflète de fantaisie désenchantée et enchanteresse, de pessimisme enchanté, de romantisme sombre, d’élégance triste, d’audace flegmatique et de réjouissants paradoxes et oxymores… et la perspective de jubilatoires frissons cinéphiliques . Dinard a priori si sombre et pourtant si accueillante, auréolée de sa très hitchcockienne et resplendissante noirceur facétieuse, est à l’image de ce cinéma qui possède à la fois le visage tourmenté et attendrissant de Timothy Spall et celui robuste et déterminé de Daniel Craig, un cinéma qui excelle dans les comédies romantiques (de Richard Curtis, de Mike Newell…) mais aussi dans des films ancrés dans la réalité sociale, un cinéma qui, récemment encore, à Dinard, nous a fait chavirer avec la complainte mélancolique de John Carney dans « Once » ou qui nous a ouvert les yeux sur les plaies de la société contemporaine avec le percutant « It’s a free world » de Ken Loach ou le tristement intemporel « Pierrepoint » d’Adrian Shergold, bref un cinéma éclectique qui sait concilier Histoire et contemporanéité, « raisons et sentiments », une fenêtre ouverte sur des mondes, garanties d’un avenir que je souhaite aussi lucide et radieux au Festival du Film Britannique de Dinard, incomparable antre de passions et découvertes cinématographiques qui a fait chavirer le cours de mon destin.

    Before 1999, Dinard for me was a deliciously timeless place magnified by the wonderful emerald colour of its coastline, and a paradoxical odour of childhood and eternity watched over maliciously by the statue of my favourite director, the great Alfred Hitchcock.

    In September 1999 I noticed a call for candidates in a local newspaper, to enter a competition which could lead to being a member of the jury of the British Film Festival. I already had wonderful memories of being one of the young jury members of the Paris Film Festival the previous year and was very keen to renew the experience. Since I am particularly interested in British cinema the challenge was even greater. So I applied thinking that the single page requested seemed far too short a space in which to express my absolute passion for film and for British films in particular as they represent a bridgehead between American and European cinema. I described my admiration for Ken Loach’s style of realism and its origins in Free Cinema. I also referred to the poetry to be found in David Lean’s films, to the prevariactions in Richard Attenborough’s « Shadowlands » but above all « Dangerous Liasions » by Stephen Frears, Mark Herman’s « Brassed Off » and for the remarkable truthfulness in Mike Leigh’s films. Five days before the festival started I received the good (and scary) news that I had been chosen out of some two hundred other applicants and was to become a member of the jury of the 10th British Film Festival of Dinard presided by Jane Birkin.

    Impossible for someone who has never sat on a jury to imagine what an exciting, rewarding, exceptional experience it is and the extent to which so many emotions can be encompassed in such activity somehow banishing the fragile barrier between film and real life takiing us into a strange and betwitching whirlwind while time stood still. At the time I was torn between studying cinema and political sciences and I was staggered to find myself a part of a jury of artists I admired (even more so now) starting with the president, Jane Birkin, a person of incomparable sympathy yet full of joyful excentricity mixed with nostalgia and sadness, then there were Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost. I came to know Tom Hollander and Mark Addy. I also discovered with pleasure that in common with all great people and like the festival itself, they shared the qualities of modesty, simplicity and friendliness. I have never really had the chance to thank either them or the Festival Director, Hussam Hindi, for the warm welcome I received. Thanks to this book, published ten years later, I am now given the opportunity to do so. Not only did I discover a film festival from a different angle with high minded and exhilarating discussions but I also discovered wider aspects to British cinema than I had expected through the films selected in competition. This is characterised by the two films singled out by the jury. « Following » a magnificient dark thriller by a certain Christopher Nolan (which was awarded the silver Hitchcock) first feature from a film maker who was soon to make his mark two years later with « Memento » and the crazy burlesque « Human Traffic » by Justin Kerrigan which was awarded the Golden Hitchcock.. This tenth edition was the most memorable one so far to the minds of regular festival goers. Since then I have served as a jury member in ten other festivals and have attended many others from Deauville to Cannes, but my special memory of Dinard will never fade because of my triple passion for cinema in general, British cinema in particular and for the Dinard Festival itself. I fell in love with this festival, which I discovered under strange and privileged conditions, and this impression has not changed since: a user-friendly festival where guests and festival goers are the real stars – not tthe organisers. The diversity of British cinema is also made apparent through the choice of the guests, many of whom, subsequently and understandably, become regulars. Also must be mentioned the judicious choices of people receiving tributes and new talents soon to become well known names: Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Going back to Dinard whenever I can always brings back the sweet memories of those magic moments (and the years I can’t attend it always seems to me that I have missed something important) and which led me to follow the course I am on today following a real passion. It is also the occasion to discover or rediscover established ‘auteurs’, a vision of British society with all it projects in the way of disenchanted yet enchanting fantasy, of pessimism, dark romanticism, sad elegance, phlegmatic daring and joyful pardoxes and oxymorons with the prospect of enjoyable film loving shivers. Dinard seems so sober yet is so welcoming, under the star of supreme film-maker Hitchcock , reflecting this cinema which has both the features of Timothy Spall (tormented and moving) and those of Daniel Craig, (rugged and determined). A cinema that excells in romantic comedies (by Richard Curtis or Mike Newell) but also in films anchored in social reality as was the case recently in Dinard with John Carney’s film « Once » or Ken Loach’s « It’s a Free World » which opened our eyes to the wounds of contemporary society.

    I wish the British Film Festival of Dinard a radiant future and thank it for having dictated my destiny.

    LIENS:

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2010

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2009

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2007

    -mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2005

    Site officiel du Festival: http://www.festivaldufilm-dinard.com/

    Le Festival de Dinard sur Facebook: https://www.facebook.com/#!/pages/Festival-du-Film-Britan…

    Le Festival de Dinard sur twitter: @Festivaldinard

     

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