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  • Cérémonie des César 2023 du 24 février : nominations détaillées, César d’honneur, programme…

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    « L’art est une émotion supplémentaire qui vient s’ajouter à une technique habile. » Chaplin

    « L’art du cinéma consiste à s’approcher de la vérité des hommes, et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes. » Jean Renoir

    Alors que je vous parlais il y a quelques jours du palmarès des Paris Film Critics Awards (dont j’ai le plaisir de faire partie du collège des votants) qui ont couronné La Nuit du 12 de Dominik Moll, élu meilleur film de l’année mais aussi récompensé du prix de la meilleure adaptation et du meilleur second rôle féminin par Anouk Grinberg (également nommée dans cette catégorie aux César), dans une semaine, ce sera au tour de l’Académie des César de dévoiler le sien lors de la 48ème cérémonie.

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    Deux films figurent en tête avec, respectivement, 11 et 10 nominations : L’innocent de Louis Garrel et La nuit du 12 de Dominik Moll, suivis de En corps de Cédric Klapisch et Pacifiction – Tourment sur les îles d’Albert Serra avec 9 nominations chacun.

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    De ce quatuor ressort une première bonne nouvelle : ce sont quatre films de genres et styles très différents, ce qui démontre, à qui en douterait encore, la diversité du cinéma français qui (ré)concilie ces deux définitions du cinéma par Chaplin et Renoir.

    Nous pouvons en revanche déplorer que de nombreux films soient oubliés de ces nominations, trop peu vus (ou pas vus du tout) par les « professionnels de la profession » (du moins ceux qui ont voté, soit 67,8% des membres seulement) parmi lesquels les films suivants :  Une belle course de Christian Carion, Frère et sœur de Arnaud Desplechin, Goliath de Frédéric Tellier , Un autre monde de Stéphane Brizé, Ténor de Claude Zidi Jr., Années 20 de Elisabeth Vogler, La Brigade de Louis-Julien Petit, Adieu Monsieur Haffmann de Fred Cavayé, Kompromat de Jérôme Salle, Maria rêve de Lauriane Escaffre et Yvo Muller …

    Mais aussi une seule nomination pour :

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    -  Chronique d’une liaison passagère de Emmanuel Mouret, pour Vincent Macaigne comme meilleur acteur. La mise en scène aurait aussi mérité d’être nommée pour son inventivité. La caméra virevolte entre les acteurs, les accompagne dans leurs mouvements incessants, dans leur indécision, leur ambivalence, notamment par des plans-séquence magistraux ou les plongeant dans des décors plus grands qu’eux, ceux de la grande aventure de leur vie. Ils sont aussi souvent filmés dans de superbes contre-jours ou de dos. Ces choix de mise en scène incitent ainsi le spectateur à interpréter leurs émotions dans leurs gestes tout en retenue au contraire de ceux des personnages de Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman que les protagonistes vont voir au cinéma comme un malin contrepoint à leur relation. La (trompeuse) légèreté de cette fable fait un bien fou…et ne rend que plus émouvants la partie finale qui nous cueille savamment et subitement et ces plans de décors vides où ils vécurent des moments heureux auxquels la musique apporte une douce mélancolie. Kiberlain et Macaigne sont tellement parfaits dans leurs rôles qu’il est impossible d’imaginer quels autres acteurs auraient pu incarner aussi bien ce contraste, et apporter cette fantaisie à leurs personnages, ce ton si particulier, sur le fil, entre légèreté et gravité. D’infimes variations dans leur jeu nous font comprendre l’évolution des sentiments indicibles de leurs personnages.

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    - pour Les jeunes amants de Carine Tardieu, pour la magistrale Fanny Ardant, nommée comme meilleure actrice, absolument bouleversante, toujours si éblouissante, fascinante, singulière, un film d’une rare délicatesse sur un sublime amour qui échappe aux conventions, un film qui aurait aussi mérité d’être nommé dans d'autres catégories, au moins pour son scénario.

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    - pour Revoir Paris, pour Virginie Efira, également nommée comme meilleure actrice, un film d’une rare sensibilité, celle qu’il fallait pour traiter de ce sujet si récent (des attentats de Paris de 2015) et si présent dans les mémoires. Mais aussi un film sur la mémoire traumatique qui donne des visages à cette épreuve collective avec tact et dignité. Un poignant élan de vie, de réconciliation (avec soi, le passé) et d’espoir. Une fois de plus, Virginie Efira est troublante de justesse, de nuance, d’émotions, de force et fragilités mêlées.

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    Face à Virginie Efira et Fanny Ardant, il faudra aussi compter sur Juliette Binoche dans le passionnant Ouistreham de Emmanuel Carrère dans lequel cette dernière incarne une journaliste infiltrée parmi des femmes de ménage, et qui est aussi passionnant pour le tableau social "à la Ken Loach" qu’il dresse que pour sa réflexion sur le mensonge. L’actrice s’est glissée magistralement dans la peau de Florence Aubenas, autrice du livre dont le film est l’adaptation.

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    Il faudra également compter sur Laure Calamy dans le trépidant A plein temps de Eric Gravel,  journées d’une femme filmées comme un thriller accompagnée de la musique haletante de Irène Drésel, également nommée pour la musique originale, et Mathilde Van de Moortel pour le montage, mais aussi sur Adèle Exarchopoulos dans un autre film qui n’a pas reçu les échos qu’il aurait mérités, Rien à Foutre de Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, portrait générationnel d’une jeune femme hôtesse de l’air en fuite permanente pour tenter d’échapper à son passé et à la réalité.

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    - une seule nomination pour Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain, pour Rebecca Marder comme meilleur jeune espoir féminin. Rebecca Marder est une Irène qui irradie de joie de vivre. Avec sa charmante maladresse et sa vitalité contagieuse, elle est absolument irrésistible. Elle vibre de l’amour du théâtre et de la vie, des premiers élans amoureux aussi. Et elle contamine tout le film de la fouge de sa jeunesse. Derrière sa légèreté perce pourtant par moments une gravité qui n’en est que plus ravageuse.  Elle apporte toute sa grâce à ce rôle magnifique, délicat, plein de charme et de candeur derrière lesquels elle dissimule la lucidité de ce qui se trame et que son corps lui rappelle par ses évanouissements. Un film aux résonances universelles comme l'est le Journal d’Anne Frank, qui doit tout autant être montré aux jeunes générations. Pour ne pas oublier. Que cela fut. Que cela pourrait advenir à nouveau. Que le présent et la liberté sont aussi précieux que fragiles. Cette ode à la vie les célèbre magnifiquement et nous laisse avec leur empreinte, pugnace et sublime. Un grand premier film qui nous rappelle qu’il ne faut jamais oublier, et que l’on n’oubliera pas.

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    -pour Falcon Lake de Charlotte Le Bon, nommé comme meilleur premier film. « Certains fantômes ne réalisent pas qu'ils sont morts. Souvent c'est des gens qui n'étaient pas près de mourir, ils vivent avec nous sans pouvoir communiquer avec personne » dit ainsi le personnage masculin principal, Bastien, à un moment du film. Une phrase qui résonnera d’autant plus fort après cette fin, ce plan du personnage Chloé face au lac, avec sa mèche blonde, qui se tourne à demi quand Bastien l’appelle. Une fin entêtante, magnifique, énigmatique qui fait confiance au spectateur et au pouvoir de l’imaginaire. Une fin comme ce film, magnétique, dont le fantôme ne cessera ensuite de nous accompagner…Une histoire d’amour et de fantômes, certes, mais surtout une exceptionnelle et sublime histoire d’amour et de fantômes  qui vous hantera délicieusement très longtemps.

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    Notre Dame brûle de Jean-Jacques Annaud récolte également une seule nomination pour les effets visuels, signés Laurent Ehrmann.

     De nombreux commentateurs ont déploré l’absence de femmes dans la catégorie « meilleur réalisateur ». Toujours est-il que ces quatre films, au moins (Une jeune fille qui va bien, Revoir Paris, Les jeunes amants, Falcon lake) en auraient mérité davantage. Fait paradoxal quand un des films les plus nommés, La nuit du 12, succès surprise de cet été avec presque 500000 entrées, évoque justement la condition féminine et les féminicides. Ce film inspiré de faits réels, âpre et ciselé, est le septième long-métrage de Dominik Moll. A l’heure où les féminicides demeurent dramatiquement nombreux, ce film est un plaidoyer retentissant, glaçant et vibrant contre les violences faites aux femmes. L’intérêt de l’enquête au cœur du film réside ainsi moins dans la résolution du crime que dans l’auscultation de la vision de la femme par les 6 hommes qui sont les potentiels suspects responsables de l’assassinat d’une jeune femme mais aussi par certains policiers dont les propos font écho à ceux de ces derniers. N'y voyez pas là du manichéisme, bien au contraire ! Les formidables personnages incarnés par Bastien Bouillon et Bouli Lanners viennent les contrebalancer. Bouli Lanners et Bastien Bouillon sont ainsi perdus et tourmentés, et leur désespoir, leur fragilité, leur solitude face à cette affaire irrésolue nous hantent autant que cette dernière après le film. Anouk Grinberg campe aussi une juge profondément humaine.  La procédure est décortiquée mais ce sont surtout les âmes humaines qui le sont comme dans un film de Tavernier (on songe à L627). Le décor de cette vallée grisâtre autour de Grenoble se prête parfaitement à ce thriller sombre. Un film noir dont on ressort bousculé par le portrait de la misogynie « ordinaire. Le dernier plan, celui de l’enquêteur de la PJ qui s'échappe du vélodrome et roule le jour est la respiration tant attendue qui nous marque longtemps après la projection comme ce film qui ne peut laisser indifférent, tant il entre en résonance avec les plaies à vif de notre époque.

     Dans d’autres catégories plus techniques, nous pouvons déplorer que ce soit toujours les mêmes noms qui reviennent. Sans nier le talent des personnes concernées, cela témoigne aussi peut-être d’une certaine facilité de voter pour des noms « retentissants ».

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    Pour le César du meilleur film étranger, je me réjouis de la présence de Close de Lukas Dhont, un film d’une maitrise (de jeu, d’écriture, de mise en scène) rare, empreint de poésie qui ne nuit pas au sentiment de véracité et  de sincérité. Et puis il y a ce regard final qui ne nous lâche pas comme l’émotion poignante, la douce fragilité et la tendresse qui parcourent et illuminent ce film. Un regard final qui résonne comme un écho à un autre visage, disparu, dont le souvenir inonde tout le film de sa grâce innocente. Un des grands films de cette année 2022, étourdissant de sensibilité, bouleversant.

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    L’emportera-t-il face à As Bestas de Rodrigo Sorogoyen, grand vainqueur de la dernière cérémonie des Goya… ?  Le village en déclin et la campagne de Galice, sauvage, grisâtre et monotone, constituent un personnage à part entière, à la fois fascinant et inquiétant, hostile et admirable.  Ajoutez à cela un scénario impeccable (de Isabel Peña et Rodrigo Sorogoyen), une interprétation de Marina Foïs et Denis Ménochet d’une justesse qui ne flanche jamais, et qui contribue beaucoup au parfait équilibre de l'ensemble, et vous obtiendrez un film âpre mais remarquable.

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    Autre prétendant sérieux au César du meilleur film étranger, Sans Filtre de Ruben Östlund, la palme d’or du dernier Festival de Cannes…Tantôt réjouissante, tantôt dérangeante (à dessein) et finalement peut-être vaine, cette farce cruelle et satirique, sans la moindre illusion sur le monde, nous laisse une impression mitigée, se terminant par une pirouette facile destinée à nous montrer que la boucle est bouclée, que le cycle infernal ne prendra jamais fin.  

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    Parmi les autres nominations notables, celle de Charlotte Gainsbourg pour son documentaire, Jane par Charlotte. Charlotte Gainsbourg « capture l'instant présent » reprenant ainsi les mots et la démarche de Varda (le titre se réfère à Jane B. par Agnès V) mais avec sa singularité et sa sensibilité, à fleur de peau. Un dialogue intime mais jamais impudique entre Gainsbourg et Birkin qui, pendant 3 ans et avec un dispositif minimaliste, au gré des voyages, du Japon à la Bretagne en passant par les États-Unis, et au gré de l’évocation des « petits riens » devient un dialogue universel entre une mère et sa fille, un zoom progressif d'une fille sur sa mère, sans fards. Jane Birkin y apparaît telle qu’elle est : sans méfiance, fantasque, empathique. Mais aussi seule, insomniaque, tourmentée. Tourmentée par les deuils et leurs chagrins inconsolables. La maladie. Le drame ineffable la perte de sa fille Kate. Le temps insatiable et carnassier qui altère la beauté et emporte les êtres chers. Au milieu de tout cela, la visite « comme dans un rêve » de la maison de la rue de Verneuil, l'ombre de Serge Gainsbourg et les silences éloquents et émouvants. Le portrait d’une femme majestueuse. Un portrait qui s’achève par la voix mélodieuse et les mots bouleversants de sa fille se livrant à son tour, enfin, et évoquant la peur terrifiante et universelle de la perte de sa mère et qui, par ce film, tente d'appréhender l'inacceptable, de l'apprivoiser, de retenir chaque poussière d’instant en compagnie de celle dont l'intermédiaire de la caméra lui permet paradoxalement de se rapprocher. Un bijou de tendresse et d’émotion portée par une judicieuse BO (de Bach aux interludes électroniques de Sebastian). D’humour aussi, d'humour beaucoup, grâce au regard décalé, espiègle et clairvoyant que Jane Birkin porte sur elle-même, la vie, les autres, mais aussi celui que sa fille porte sur sa mère. Un film comme elles, réservées et terriblement audacieuses : riche de leurs séduisants paradoxes. Léger dans la forme et teinté de touches de gravité. Libre aussi. Et encore cela : délicat, iconoclaste, éperdument vivant et attachant. Un documentaire qui, en capturant le présent et sa fragilité, nous donne une envie folle d’étreindre chaque seconde de notre vie et aux filles de s'accrocher à leurs mères comme elles deux dans ce dernier plan avec l'illusion d'empêcher ainsi l'inexorable, que la vague effroyable de l'impitoyable faucheuse ne les emporte un jour, à tout jamais... Je voudrais remonter le temps. Redevenir celle qui, en 1999, avait eu la chance de partager 5 jours mémorables avec Jane Birkin en tant que membre d'un jury qu'elle présidait au Festival du Film Britannique de Dinard.. Et lui dire à quel point sa bienveillance, cette confiance sans filtre envers les autres qui transpire dans ce documentaire, m'avaient émue...Et lui dire merci tout simplement.  Alors merci Jane et merci Charlotte Gainsbourg pour ce portrait qui entremêle les émotions. Vous l'aurez compris, je souhaite un César pour ce documentaire.

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    LE film de l’année reste pour moi En corps de Cédric Klapisch.  Ce film lumineux met le cœur en joie, vous cueille quand vous ne vous y attendez pas, par un flashback et un plan, de loin, d’un père qui enlace sa fille, filmés tout en pudeur. Ajoutez à cela des seconds rôles remarquables au premier rang desquels celui qui incarne le père, Denis Podalydès, aussi terriblement gauche qu’émouvant, François Civil en kinésithérapeute éthéré et Muriel Robin, propriétaire de la résidence pour artistes, qui interprète avec sobriété cette autre blessée de la vie à l’écoute bienveillante. Et vous obtiendrez un joyeux élan de vie, de danse, d’espoir. Un film duquel se dégage une grâce énergique qui vous donne envie de croire encore (en corps) et plus que jamais qu’il est toujours possible de faire danser la vie, de se relever, de s’élever même, malgré les chutes et les blessures. Pour moi, il y aura désormais deux films références sur la danse. Un film entrelaçant le noir et le blanc, une quête de perfection obsessionnelle, une expérience sensorielle, une danse funèbre et lyrique, un conte obscur sensuel et oppressant à la beauté hypnotique : Black swan de Darren Aronofsky. Et son exact contraire, En corps. Dans l'un, la passion de la danse détruit. Dans l'autre, elle élève. Alors, n’écoutez pas les critiques vengeresses qui qualifient ce beau film de mièvre. C’est tout sauf cela. C’est tendre, drôle, émouvant, faussement léger, profond, réconfortant, énergique, optimiste. Cela donne envie d’étreindre l’existence. Rien que son (sublime) générique vaut le déplacement ! 

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    Il faudrait encore citer En attendant Bojangles, la poignante adaptation du roman éponyme d'Olivier Bourdeaut par Régis Roinsard qui récolte une seule nomination (pour les costumes, une nomination pour l'adaptation aurait été méritée)  et  Judith Chemla nommée pour le poignant film de Léopold Legrand, Le sixième enfant.

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    Notons également que Simone, le voyage du siècle d’Olivier Dahan, n'est nommé que dans deux catégories, pour les costumes et les décors, malgré 2, 5 millions d’entrées.

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    Enfin, François Ozon pourrait récolter deux César pour Peter Van Kant pour lequel sont nommés Denis Menochet, comme meilleur acteur, et Stefan Crepon, comme meilleur espoir masculin, dans un rôle aussi muet que marquant…

    N’oublions pas non plus les court-métrages nommés que vous pouvez visionner sur Arte.fr et Universcine.com.

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    Rendez-vous le 24 février pour savoir lequel parmi les films suivants succèdera à Illusions perdues de Xavier Giannoli comme meilleur film.

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    Leïla Bekhti, Jérôme Commandeur, Jamel Debbouze, Emmanuelle Devos, Léa Drucker, Eye Haïdara, Alex Lutz, Raphaël Personnaz et Ahmed Sylla présenteront collégialement la cérémonie, sous la présidence de Tahar Rahim : "Une présentation collégiale et joyeuse en soutien à la création cinématographique, une mobilisation collective au service d’une cérémonie renouvelée qui mettra en valeur la diversité et la richesse du cinéma en France. Des artistes, Maîtres et Maîtresses de Cérémonie, qui partageront leur amour du cinéma et célèbreront le temps de ce grand événement, celles et ceux qui l’auront fait briller cette année."

    La Direction Artistique de la Cérémonie sera assurée par le réalisateur Éric Lartigau.

    Le César d'Honneur sera remis au cinéaste David Fincher par Virginie Efira.

    Marina Foïs présentera l’hommage à Jean-Louis Trintignant, disparu le 17 juin dernier, et Charlotte Gainsbourg  chantera en français.

    La Cérémonie sera diffusée vendredi 24 février sur CANAL+, en clair, en direct et en exclusivité depuis l’Olympia, et sera également disponible sur myCANAL.

    En attendant l'édition 2023, retrouvez l'article détaillé que j'avais consacré à l'édition 2022 des César, ici.

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    Pour l’affiche de l’édition 2023, c’est Annette de Leos Carax qui est à l’honneur, son conte musical tragique et flamboyant, mon coup de coeur de l'année 2022 pour lequel Leos Carax avait remporté le César de la Meilleure Réalisation. Dans cette scène merveilleusement mise en lumière par la directrice de la photographie Caroline Champetier, dont est tirée cette année l’affiche de la Cérémonie, la cantatrice erre au milieu d’un décor d’opéra représentant la forêt, élément clé, souvent magique, du cinéma de Leos Carax. Ce décor est sur le point de s’ouvrir pour laisser place à une véritable forêt, dans laquelle elle va s’engouffrer. Comme souvent chez Leos Carax, tout est dualité. L’opéra se mêle à la forêt. L’imaginaire à la réalité. Leos Carax nous fait voyager sur cette fine frontière entre les deux univers. C’est ce qu’est le cinéma, cette passerelle entre la fiction et la réalité.

    NOMINATIONS COMPLETES :

    Sont nommées pour

    le CÉSAR DE LA MEILLEURE ACTRICE

    FANNY ARDANT dans LES JEUNES AMANTS

    JULIETTE BINOCHE dans OUISTREHAM

    LAURE CALAMY dans À PLEIN TEMPS

    VIRGINIE EFIRA dans REVOIR PARIS

    ADÈLE EXARCHOPOULOS dans RIEN À FOUTRE

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR ACTEUR

    JEAN DUJARDIN dans NOVEMBRE

    LOUIS GARREL dans L’INNOCENT

    VINCENT MACAIGNE dans CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE

    BENOÎT MAGIMEL dans PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

    DENIS MÉNOCHET dans PETER VON KANT

     

    Sont nommées pour

    le CÉSAR DE LA MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE

    JUDITH CHEMLA dans LE SIXIÈME ENFANT

    ANAÏS DEMOUSTIER dans NOVEMBRE

    ANOUK GRINBERG dans L’INNOCENT

    LYNA KHOUDRI dans NOVEMBRE

    NOÉMIE MERLANT dans L’INNOCENT

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE

    FRANÇOIS CIVIL dans EN CORPS

    BOULI LANNERS dans LA NUIT DU 12

    MICHA LESCOT dans LES AMANDIERS

    PIO MARMAÏ dans EN CORPS

    ROSCHDY ZEM dans L’INNOCENT

     

    Sont nommées pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR ESPOIR FÉMININ

    MARION BARBEAU dans EN CORPS

    GUSLAGIE MALANDA dans SAINT OMER

    REBECCA MARDER dans UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN

    NADIA TERESZKIEWICZ dans LES AMANDIERS

    MALLORY WANECQUE dans LES PIRES

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR ESPOIR MASCULIN

    BASTIEN BOUILLON dans LA NUIT DU 12

    STEFAN CREPON dans PETER VON KANT

    DIMITRI DORÉ dans BRUNO REIDAL, CONFESSION D’UN MEURTRIER

    PAUL KIRCHER dans LE LYCÉEN

    ALIOCHA REINERT dans PETITE NATURE

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL

    ÉRIC GRAVEL pour À PLEIN TEMPS

    VALERIA BRUNI TEDESCHI, NOÉMIE LVOVSKY, AGNÈS DE SACY pour LES AMANDIERS

    CÉDRIC KLAPISCH, SANTIAGO AMIGORENA pour EN CORPS

    LOUIS GARREL, TANGUY VIEL, NAÏLA GUIGUET pour L’INNOCENT

    ALICE DIOP, AMRITA DAVID, MARIE NDIAYE pour SAINT OMER

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DE LA MEILLEURE ADAPTATION

    MICHEL HAZANAVICIUS pour COUPEZ !

    THIERRY DE PERETTI, JEANNE APTEKMAN pour ENQUÊTE SUR UN SCANDALE D’ÉTAT

    GILLES MARCHAND, DOMINIK MOLL pour LA NUIT DU 12

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DE LA MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE

    IRÈNE DRÉSEL pour À PLEIN TEMPS

    ALEXANDRE DESPLAT pour COUPEZ !

    GRÉGOIRE HETZEL pour L’INNOCENT

    OLIVIER MARGUERIT pour LA NUIT DU 12

    MARC VERDAGUER, JOE ROBINSON pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

    ANTON SANKO pour LES PASSAGERS DE LA NUIT

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR SON

    CYRIL MOISSON, NICOLAS MOREAU, CYRIL HOLTZ pour EN CORPS

    LAURENT BENAÏM, ALEXIS MEYNET, OLIVIER GUILLAUME pour L’INNOCENT

    CÉDRIC DELOCHE, ALEXIS PLACE, GWENNOLÉ LE BORGNE, MARC DOISNE pour NOVEMBRE

    FRANÇOIS MAUREL, OLIVIER MORTIER, LUC THOMAS pour LA NUIT DU 12

    JORDI RIBAS, BENJAMIN LAURENT, BRUNO TARRIÈRE pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DE LA MEILLEURE PHOTO

    JULIEN POUPARD pour LES AMANDIERS

    ALEXIS KAVYRCHINE pour EN CORPS

    PATRICK GHIRINGHELLI pour LA NUIT DU 12

    ARTUR TORT pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

    CLAIRE MATHON pour SAINT OMER

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR MONTAGE

    MATHILDE VAN DE MOORTEL pour À PLEIN TEMPS

    ANNE-SOPHIE BION pour EN CORPS

    PIERRE DESCHAMPS pour L’INNOCENT

    LAURE GARDETTE pour NOVEMBRE

    LAURENT ROUAN pour LA NUIT DU 12

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DES MEILLEURS COSTUMES

    CAROLINE DE VIVAISE pour LES AMANDIERS

    PIERRE-JEAN LARROQUE pour COULEURS DE L’INCENDIE

    EMMANUELLE YOUCHNOVSKI pour EN ATTENDANT BOJANGLES

    CORINNE BRUAND pour L’INNOCENT

    PRAXEDES DE VILALLONGA pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

    GIGI LEPAGE pour SIMONE - LE VOYAGE DU SIÈCLE

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DES MEILLEURS DÉCORS

    EMMANUELLE DUPLAY pour LES AMANDIERS

    SEBASTIAN BIRCHLER pour COULEURS DE L’INCENDIE

    MICHEL BARTHÉLÉMY pour LA NUIT DU 12

    SEBASTIAN VOGLER pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

    CHRISTIAN MARTI pour SIMONE - LE VOYAGE DU SIÈCLE

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DES MEILLEURS EFFETS VISUELS

    GUILLAUME MARIEN pour LES CINQ DIABLES

    SÉBASTIEN RAME pour FUMER FAIT TOUSSER

    LAURENS EHRMANN pour NOTRE-DAME BRÛLE

    MIKAËL TANGUY pour NOVEMBRE

    MARCO DEL BIANCO pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DE LA MEILLEURE RÉALISATION

    CÉDRIC KLAPISCH pour EN CORPS

    LOUIS GARREL pour L’INNOCENT

    CÉDRIC JIMENEZ pour NOVEMBRE

    DOMINIK MOLL pour LA NUIT DU 12

    ALBERT SERRA pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR FILM DE COURT MÉTRAGE D’ANIMATION

    CÂLINE

    réalisé par MARGOT REUMONT,

    produit par BENOÎT AYRAUD

    NOIR-SOLEIL

    réalisé par MARIE LARRIVÉ,

    produit par NICOLAS DE ROSANBO, CÉLINE VANLINT

    LA VIE SEXUELLE DE MAMIE

    réalisé par URŠKA DJUKIĆ, ÉMILIE PIGEARD,

    produit par OLIVIER CATHERIN, EDWINA LIARD, NIDIA SANTIAGO

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR FILM DE COURT MÉTRAGE DOCUMENTAIRE

    CHURCHILL, POLAR BEAR TOWN

    réalisé par ANNABELLE AMOROS,

    produit par CLARISSE TUPIN

    ÉCOUTEZ LE BATTEMENT DE NOS IMAGES

    réalisé par AUDREY JEAN-BAPTISTE, MAXIME JEAN-BAPTISTE,

    produit par AUDREY JEAN-BAPTISTE, MAXIME JEAN-BAPTISTE

    MARIA SCHNEIDER, 1983

    réalisé par ELISABETH SUBRIN,

    produit par HELEN OLIVE, MARTIN BERTIER

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR FILM DE COURT MÉTRAGE DE FICTION

    HAUT LES CŒURS

    réalisé par ADRIAN MOYSE DULLIN,

    produit par LUCAS TOTHE

    PARTIR UN JOUR

    réalisé par AMÉLIE BONNIN,

    produit par BASTIEN DARET, ARTHUR GOISSET, ROBIN ROBLES

    LE ROI DAVID

    réalisé par LILA PINELL,

    produit par EMMANUEL CHAUMET

    LES VERTUEUSES

    réalisé par STÉPHANIE HALFON,

    produit par ANNE BERJON, CAROLINE ADRIAN

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR FILM D’ANIMATION

    ERNEST ET CÉLESTINE : LE VOYAGE EN CHARABIE

    réalisé par JEAN-CHRISTOPHE ROGER, JULIEN CHHENG,

    produit par DAMIEN BRUNNER, DIDIER BRUNNER

    MA FAMILLE AFGHANE

    réalisé par MICHAELA PAVLATOVA,

    coproducteur France RON DYENS

    LE PETIT NICOLAS - QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX ?

    réalisé par AMANDINE FREDON, BENJAMIN MASSOUBRE,

    produit par ATON SOUMACHE

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE

    ALLONS ENFANTS

    réalisé par THIERRY DEMAIZIÈRE, ALBAN TEURLAI,

    produit par STÉPHANIE SCHORTER, THIERRY DEMAIZIÈRE, ALBAN TEURLAI, ROMAIN ICARD

    LES ANNÉES SUPER 8

    réalisé par ANNIE ERNAUX, DAVID ERNAUX-BRIOT,

    produit par DAVID THION, PHILIPPE MARTIN

    LE CHÊNE

    réalisé par LAURENT CHARBONNIER, MICHEL SEYDOUX,

    produit par BARTHÉLÉMY FOUGEA, MICHEL SEYDOUX

    JANE PAR CHARLOTTE

    réalisé par CHARLOTTE GAINSBOURG,

    produit par MATHIEU AGERON, MAXIME DELAUNEY, ROMAIN ROUSSEAU, CHARLOTTE GAINSBOURG

    RETOUR À REIMS [FRAGMENTS]

    réalisé par JEAN-GABRIEL PÉRIOT,

    produit par MARIE-ANGE LUCIANI

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR PREMIER FILM

    BRUNO REIDAL, CONFESSION D’UN MEURTRIER

    réalisé par VINCENT LE PORT,

    produit par THIERRY LOUNAS, ROY ARIDA, PIERRE-EMMANUEL URCUN

    FALCON LAKE

    réalisé par CHARLOTTE LE BON,

    produit par DAVID GAUQUIÉ, JULIEN DERIS, JEAN-LUC ORMIERES, JALIL LESPERT

    LES PIRES

    réalisé par LISE AKOKA, ROMANE GUERET,

    produit par MARINE ALARIC, FRÉDÉRIC JOUVE

    SAINT OMER

    réalisé par ALICE DIOP,

    produit par TOUFIK AYADI, CHRISTOPHE BARRAL

    LE SIXIÈME ENFANT

    réalisé par LÉOPOLD LEGRAND,

    produit par FRÉDÉRIC BRILLION, GILLES LEGRAND

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR FILM ÉTRANGER

    AS BESTAS

    réalisé par RODRIGO SOROGOYEN,

    coproduction France LE PACTE (Jean Labadie)

    CLOSE

    réalisé par LUKAS DHONT,

    coproduction France DIAPHANA FILMS (Michel Saint-Jean)

    LA CONSPIRATION DU CAIRE

    réalisé par TARIK SALEH,

    coproduction France MEMENTO PRODUCTION (Alexandre Mallet-Guy)

    EO

    réalisé par JERZY SKOLIMOWSKI,

    distribution France ARP SÉLECTION

    SANS FILTRE

    réalisé par RUBEN ÖSTLUND,

    coproduction France COPRODUCTION OFFICE (Philippe Bober)

     

    Sont nommés pour

    le CÉSAR DU MEILLEUR FILM *

    LES AMANDIERS

    produit par ALEXANDRA HENOCHSBERG, PATRICK SOBELMAN,

    réalisé par VALERIA BRUNI TEDESCHI

    EN CORPS

    produit par BRUNO LEVY,

    réalisé par CÉDRIC KLAPISCH

    L’INNOCENT

    produit par ANNE-DOMINIQUE TOUSSAINT,

    réalisé par LOUIS GARREL

    LA NUIT DU 12

    produit par CAROLINE BENJO, BARBARA LETELLIER, CAROLE SCOTTA, SIMON ARNAL,

    réalisé par DOMINIK MOLL

    PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

    produit par PIERRE OLIVIER BARDET,

    réalisé par ALBERT SERRA

    * Les 5 films nommés au César du Meilleur Film seront également soumis au vote de 1 979 lycéens pour le César des Lycéens

     

    Récapitulatif des nominations

    11 pour L’INNOCENT

    10 pour LA NUIT DU 12

     9 pour EN CORPS

     9 pour PACIFICTION - TOURMENT SUR LES ÎLES

     7 pour LES AMANDIERS

     7 pour NOVEMBRE

     4 pour À PLEIN TEMPS

     4 pour SAINT OMER

     2 pour BRUNO REIDAL, CONFESSION D’UN MEURTRIER

     2 pour COULEURS DE L’INCENDIE

     2 pour COUPEZ !

     2 pour PETER VON KANT

     2 pour LES PIRES

     2 pour SIMONE - LE VOYAGE DU SIÈCLE

     2 pour LE SIXIÈME ENFANT

     1 pour ALLONS ENFANTS

     1 pour LES ANNÉES SUPER 8

     1 pour AS BESTAS

     1 pour CÂLINE

     1 pour LE CHÊNE

     1 pour CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE

     1 pour CHURCHILL, POLAR BEAR TOWN

     1 pour LES CINQ DIABLES

     1 pour CLOSE

     1 pour LA CONSPIRATION DU CAIRE

     1 pour ÉCOUTEZ LE BATTEMENT DE NOS IMAGES

     1 pour EN ATTENDANT BOJANGLES

    1 pour ENQUÊTE SUR UN SCANDALE D’ÉTAT

    1 pour EO

    1 pour ERNEST ET CÉLESTINE : LE VOYAGE EN CHARABIE

    1 pour FALCON LAKE

    1 pour FUMER FAIT TOUSSER

    1 pour HAUT LES COEURS

    1 pour JANE PAR CHARLOTTE

    1 pour LES JEUNES AMANTS

    1 pour LE LYCÉEN

    1 pour MA FAMILLE AFGHANE

    1 pour MARIA SCHNEIDER, 1983

    1 pour NOIR-SOLEIL

    1 pour NOTRE-DAME BRÛLE

    1 pour OUISTREHAM

    1 pour PARTIR UN JOUR

    1 pour LES PASSAGERS DE LA NUIT

    1 pour LE PETIT NICOLAS - QU’EST-CE QU’ON ATTEND

    POUR ÊTRE HEUREUX ?

    1 pour PETITE NATURE

    1 pour RETOUR À REIMS [FRAGMENTS]

    1 pour REVOIR PARIS

    1 pour RIEN À FOUTRE

    1 pour LE ROI DAVID

    1 pour SANS FILTRE

    1 pour UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN

    1 pour LES VERTUEUSES

    1 pour LA VIE SEXUELLE DE MAMIE

    Total : 113 nominations

  • Cinéma - César 2023 - Présentation collégiale de la 48ème cérémonie des César

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    Voila une belle initiative qui annonce un louable renouveau des César pour leur édition 2023...

    L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma et CANAL+, co-producteur délégué et diffuseur exclusif de la 48e Cérémonie des César, viennent en effet d’annoncer que Leïla Bekhti, Jérôme Commandeur, Jamel Debbouze, Emmanuelle Devos, Léa Drucker, Eye Haïdara, Alex Lutz, Raphaël Personnaz et Ahmed Sylla présenteront la prochaine Cérémonie des César, sous la présidence de Tahar Rahim, le vendredi 24 février prochain en direct de l’Olympia.

    "Une présentation collégiale et joyeuse en soutien à la création cinématographique, une mobilisation collective au service d’une cérémonie renouvelée qui mettra en valeur la diversité et la richesse du cinéma en France. Des artistes, Maîtres et Maîtresses de Cérémonie, qui partageront leur amour du cinéma et célèbreront le temps de ce grand événement, celles et ceux qui l’auront fait briller cette année."

    La Direction Artistique de la Cérémonie sera assurée par le réalisateur Éric Lartigau.

    Le César d'Honneur de la 48ème cérémonie sera remis au cinéaste David Fincher.


    La Cérémonie sera diffusée vendredi 24 février sur CANAL+, en clair, en direct et en exclusivité depuis l’Olympia, et sera également disponible sur myCANAL.

    En attendant l'édition 2023, retrouvez l'article détaillé que j'avais consacré à l'édition 2022 des César, ici.

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  • Un César nommé espoir : un documentaire de Patrick Fabre à voir le 23 février à 22H35 sur Canal + Cinéma

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    La 43ème édition des César aura lieu le vendredi 2 mars 2018, à la Salle Pleyel, une cérémonie que je vous invite à suivre en clair et en direct à 21H sur Canal +. En préambule, à 22H35, le 23 février sur Canal + Cinéma, je vous invite également à regarder ce documentaire de Patrick Fabre, Un César nommé espoir.

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    Depuis toujours ou presque, j'assiste à la cérémonie des César,  depuis le salon familial dans mon enfance, puis plus tard en salle presse ou en direct de la majestueuse salle du Châtelet. Autant dire que connaître le devenir et les espoirs de ceux qui ont été couronnés du César éponyme m’intéresse, a fortiori quand on sait que le documentaire qui leur est consacré est réalisé par Patrick Fabre (journaliste, réalisateur notamment du court-métrage Rue des roses – que vous pouvez désormais découvrir sur e-cinema- mais aussi voix de la montée des marches du Festival de Cannes et  directeur artistique du formidable Festival International de Saint-Jean-de-Luz dont je vous parle chaque année) et produit par Mon Voisin Productions (la société de Dominique Besnehard qui, lui-même, dans sa carrière d'agent artistique, a accompagné de nombreux espoirs du cinéma français). De nombreux lauréats livrent ici leurs témoignages et racontent leurs parcours après l’obtention du trophée tant convoité. Des directeurs de casting, membres du comité Révélations, des producteurs et des agents livrent, eux aussi, leur vision et leur expérience.

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    Le César du meilleur espoir donne toujours lieu à des moments vibrants d’émotion souvent restés gravés dans nos mémoires de cinéphiles tant l’instant revêt d’importance et de magie et parfois d’inconnu pour les récipiendaires pour lesquels c’est parfois la première récompense cinématographique de leur vie. Richard Anconina, Tahar Rahim, Rod Paradot, Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis, Romane Bohringer, Sandrine Kiberlain parmi d’autres, ont ainsi laissé un souvenir indélébile de leur passage aux spectateurs de la cérémonie.

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    On imagine aisément l'émotion de l'instant quand la salle retient son souffle, quand le temps suspend son vol, quand leur cœur bat à toute allure, quand peut-être ils se remémorent les efforts et sacrifices pour en arriver là ou simplement le coup du destin qui a fait basculer leur vie, et qu'une voix plus ou moins assurée prononce, enfin, le nom du lauréat... Le César du meilleur espoir est-il pour autant le sésame magique qui garantit une belle et longue carrière ? L'effet César est-il immédiat ? Comment les lauréats appréhendent-ils cette récompense et ses conséquences dans leur vie professionnelle ? Selon l'expression populaire, si "l'espoir fait vivre" ce César du meilleur espoir fait-il ensuite assurément vivre l'acteur ou l'actrice qui le reçoit ? 

    Pour y répondre, le documentaire commence avec le beau visage d’Eye Haïdara, filmé face caméra, en lice comme révélation puis nommée comme meilleur espoir pour Le sens de la fête. Cette dernière évoque les raisons de l’émotion que lui procure le fait d’être nommée. Comme d’autres, elle est ensuite filmée à la soirée des Révélations, événement qui précède les nominations comme meilleur espoir et qui, chaque année, permet de mettre en lumière 18 jeunes actrices et autant d’acteurs avec leurs marraines et parrains. Se côtoient ainsi 36 révélations parmi lesquelles figurent certains acteurs  déjà connus comme Ahmed Sylla ou Camélia Jordana ou inconnus comme Sveva Alviti dans Dalida,  une comédienne qui crève l’écran  nous faisant oublier son modèle et le sublimant, sans jamais le singer. D’une justesse sidérante, elle vit son rôle plus encore qu’elle ne l’incarne mais elle ne passera pourtant pas le barrage final et ne sera pas nommée comme meilleur espoir 2018.

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    Le documentaire passionnera sans aucun doute ceux qui comme moi sont des inconditionnels de la cérémonie et des amoureux du cinéma français notamment grâce à des idées judicieuses comme celle de filmer les anciens lauréats face à la salle dans laquelle ils ont reçu leur prix, désormais vide, ce qui permet de faire rejaillir l’émotion de l’instant.

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    Le film foisonne de témoignages : de Malavoy, premier acteur à avoir obtenu le César du meilleur espoir masculin pour Family rock de Pinheiro en 1983 à Sandrine Bonnaire, César du meilleur espoir féminin pour A nos amours en 1984 puis de la meilleure actrice en 1986 pour Sans toit ni loi, faisant d’elle la plus jeune lauréate du César de la meilleure actrice ("Je n'en rêvais pas puisque je ne savais pas ce que c'était" raconte-t-elle ainsi à propos de son César du meilleur espoir),  à Rod Paradot, ancien élève en menuiserie découvert par Elsa Pharaon dont l’émotion et la spontanéité avaient conquis le public  lorsqu’il avait reçu le César du meilleur espoir en 2016 pour La tête haute d’Emmanuelle Bercot. Son témoignage, particulièrement lucide et mature, est un des moments forts du documentaire.  "Je trouve ça dangereux de l'avoir aussi tôt car tu peux vite te perdre", "Tu peux vite t'éteindre comme tu peux vite t'allumer" déclare-t-il ainsi. L'occasion aussi de vous recommander ce film d'Emanuelle Bercot dans lequel le jeune comédien joue tête baissée, recroquevillé, tout de colère rentrée parfois hurlée, dont la présence dévore littéralement l’écran et qui incarne avec une maturité étonnante cet adolescent insolent et bravache qui n’est au fond encore que l’enfant qui pleure des premières minutes du film.

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    Le documentaire revient aussi notamment sur le cas de Gérald Thomassin, meilleur espoir pour Le petit criminel en 1991, à travers son casting et le témoignage de Jacques Doillon "Peut-être que le cinema l'a aidé à survivre" explique ainsi Jacques Doillon. Passionnant est aussi le parcours de la lauréate en 2012 pour Polisse de Maïwenn, Naidra Ayadi. Vous y croiserez aussi : Adèle Exarchopoulos, César et palme d'or 2014 pour La vie d'Adèle qui évoque ainsi la "contradiction entre pur jeu et le fait d'être attendue au tournant", Judith Henry, César du meilleur espoir 1991 pour La Discrète, Pierre Deladonchamps, César meilleur espoir en 2014 pour L'inconnu du lac , Zita Hanrot, espoir 2016 pour Fatima , mais aussi les César du meilleur espoir 2017, Niels Schneider pour Diamant noir (qui a ainsi tourné 6 films ensuite, l'effet César...)  et l’actrice  de Divines Oulaya Amamra.

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    Comme dans le festival dont il est le directeur artistique, Patrick Fabre, dans ce documentaire porté par la douceur de la musique d’Alexis Rault et nimbé d'une chaude lumière, s’intéresse avec bienveillance et enthousiasme aux êtres, les filmant au plus près dans l’aventure et dans l'après de ce « premier César du reste de leur vie ». Ces 4 kilos de bronze  après lesquels, quoiqu'il advienne, rien ne sera jamais tout à fait pareil. Ne manquez pas non plus le générique dans lequel plusieurs lauréats évoquent le devenir de leur objet César...

    Un César nommé espoir, à ne surtout pas manquer le 23/2 à 22h35 sur Canal+ Cinéma. Au générique : Oulaya Amamra, Naidra Ayadi, Dominique Besnehard, Sandrine Bonnaire, Antoinette Boulat, Pierre Deladonchamps, Jacques Doillon, Adèle Exarchopoulos, Cécile Felsenberg, Eye Haidara, Zita Hanrot, Judith Henry, Christophe Malavoy, Rabah Naït Oufella, Rod Paradot, Elsa Pharaon, Nicolas Ronchi, Elisabeth Tanner, Niels Schneider, et Alain Terzian.

    Ne manquez pas non plus la cérémonie des César le 2 mars à 21H sur Canal +. Vous saurez alors qui sont les heureux lauréats du César du meilleur espoir entre : Iris Bry, dans Les gardiennes, Laetitia Dosch, dans Jeune femme, Eye Haïdara, dans Le sens de la fête, Camélia Jordana, dans Le brio, Garance Marillier, dans Grave et de Benjamin Lavernhe, dans Le sens de la fête, Finnegan Oldfield, dans Marvin ou la belle éducation, Pablo Pauly, dans Patients, Nahuel Perez Biscayart, dans 120 battements par minute, Arnaud Valois, dans 120 battements par minute. A n'en pas douter l'émotion sera au rendez-vous...comme ce fut le cas pour celui qui a reçu le prix du meilleur acteur lors des Prix Lumières de la presse internationale (ma vidéo ci-dessous) et qui pourrait bien être couronné du César du meilleur espoir masculin 2018.

    En complément : 

    Retrouvez également mon article sur la cérémonie de remise des Prix Lumières de la presse internationale dont le palmarès est souvent un indicateur de celui des César.

  • Critique de DALIDA de Lisa Azuelos à voir à 21h ce soir sur Canal +

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    Le biopic (film autobiographique qui, par définition, retrace l’existence de personnalités ayant existé) est un genre cinématographique à la mode, symptomatique d’une époque dans laquelle la notoriété (quelle qu’en soit l’origine) apparaît comme la réussite ultime. Aussi parce qu’il retrace le plus souvent des destins tragiques qui permettent au spectateur de mêler à l’envie et l’admiration, une sorte de pitié consolante, et de se rassurer sur la vanité universelle de l’existence, y compris pour ses idoles. Enfin parce qu’il s’agit, aussi, d’un genre très commercial puisque cela garantit déjà un nombre minimum de spectateurs, ceux qui appréciaient la personnalité disparue. Avec 170 millions de disques vendus, un film sur Dalida dispose indéniablement d’un public acquis.

    Voici donc le biopic sur Dalida. Après « La Môme », « Sagan », « J.Edgar » (remarquable), « La dame de fer », « My week with Marilyn ». Après Ali, Ray, Marie-Antoinette,  Cloclo… Autant de prénoms comme titres de films qui suffisent à résumer la notoriété de ceux qu’ils désignent et leur potentiel empathique et commercial. Il y eut aussi « Gainsbourg, vie héroïque », un conte, et une libre adaptation, liberté dont était épris celui dont il retraçait une partie du parcours artistique et des histoires d’amour souvent célèbres et tumultueuses, un film en apparence désordonné et confus comme émergeant des volutes de fumée et des vapeurs d'alcool indissociables de Gainsbourg. Le film sur Dalida, s’il n’avait pas la même ambition artistique, n’en est pas moins particulièrement efficace et réussi.

    Je suis pourtant allée sans grande conviction découvrir ce nouveau film de Lisa Azuelos, n’étant pas particulièrement sensible aux chansons de Dalida. « Une rencontre », le dernier film de la réalisatrice m’avait laissé le souvenir d’une très belle comédie romantique, une ode moderne et réjouissante aux illusions, portée par des acteurs et une réalisation lumineux. Ce souvenir m’a donc incitée à rencontrer cette « Dalida ».

    De sa naissance au Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe n°1, aux soirées disco, de ses voyages initiatiques en Inde au succès mondial de Gigi l’Amoroso en 1974, le film Dalida est le portrait intime d’une femme absolue, complexe et solaire... Une femme moderne à une époque qui l’était moins ... Malgré son suicide en 1987, Dalida continue de rayonner de sa présence éternelle.

    « Cloclo » retraçait  le destin tragique de Claude François, icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans qui, plus de trente ans après sa disparition, continue de fasciner. Tout commençait (et tout s’expliquait) par son enfance et son adolescence en Egypte auprès d’une mère aimante et d’un père irascible et exigeant  dont le travail consistait à contrôler le trafic de la Compagnie du Canal de Suez et qui en, en  1956, lors de la nationalisation du canal de Suez, dut rentrer en France avec sa famille, une humiliation dont il ne se remettra jamais. Une fois la famille, alors désargentée, arrivée en France, Claude fit ensuite ses débuts de musicien au Sporting club de Monaco, ce que désapprouva son père qui souhaitait le voir devenir comptable, refusant  alors de lui parler et, jusque sur son lit de mort, il s’y obstinera.

    Un artiste se construit sur des failles et c’est par celle-ci, ce silence et cette incompréhension douloureux, que ce biopic sur Claude François expliquait en grande partie la complexité, l’insatisfaction permanente, le perfectionnisme de Claude François mais aussi sa rage de réussir. C’est aussi autour des failles enfantines que s’articule le scénario de « Dalida » . Et c’est ce qui le rend passionnant. Chaque séquence, chaque chanson illustrent une blessure supplémentaire, autant d’éraflures devenant au fil des ans une plaie béante et profonde, provoquant cette douleur indicible masquée par les paillettes et les projecteurs qui a mené à son suicide, comme inéluctable. Dès les premiers plans, l’histoire est placée sous le sceau de la tragédie, les ultimes mots que Dalida écrit avant de se suicider, sa première tentative de suicide et les témoignages de ses proches chez un psychiatre.

     L’accent est mis sur l’enfance de Dalida, née Iolanda Cristina Gigliotti au Caire en 1933 dans une famille italienne, qui depuis lors s’est toujours vue laide, une maladie des yeux l’ayant contrainte à porter de grosses lunettes et provoquant les moqueries des autres enfants. Autre point commun et non des moindres avec l’enfance de Cloclo, sa relation à son père, qui explique en grande partie ses souffrances. Le père de Dalida, professeur de violon, accusé de collaboration, Italien dans une Egypte à domination anglaise alors que la Grande-Bretagne est en guerre contre l’Italie, a en effet été fait prisonnier pendant la guerre, dans un camp dans le désert. Il y resta 4 ans. De cet emprisonnement, il revient malade et violent. Dalida souhaitait alors sa mort ( il décéda en 1945) et en portera toujours la culpabilité comme elle portera ensuite la culpabilité des suicides successifs des hommes de sa vie.

    Lisa Azuelos a eu la bonne idée de construire un film à l’image de son héroïne, constitué de contrastes : mélancolique et lumineux, à la fois flamboyant (dans les costumes, les reconstitutions des spectacles, les scènes en public) et sombre (dans les scènes plus intimes) comme dans cette scène lors de laquelle, après un triomphe et ses clameurs, Dalida se retrouve dans la solitude glaçante et le silence tétanisant de sa salle de bain. Nous rappelant ce plan : cette image d’elle-même qui se démultiplie dans le reflet d’un miroir, multiples facettes de la femme, plus fragile, que l’icône se doit de dissimuler.

    « Dalida » est avant tout un sublime portrait de femme libre, sombre et solaire, très entourée  et solitaire, en avance sur son époque. Cette à qui toutes les femmes voulaient ressembler mais qui voulaient « juste être une femme ». Cette femme qui incarnait la vie éclatante et autour de qui la mort semblait toujours rôder. Cette femme qui incarnait la culture populaire mais qui s’intéressait à la philosophe d’Heidegger.  Cette femme qui, dans ses chansons qui provoquaient les joies de son public, semblait crier les drames de sa vie (« Mourir sur scène », reprise de « je suis malade », « Pour ne pas vivre seul », « Il venait d’avoir 18 ans »). Cette artiste qui criait les drames de la femme, Iolanda que les projecteurs éblouissants braqués sur Dalida reléguaient dans l’ombre.

    Dans le rôle de Dalida, Sveva Alviti crève littéralement l’écran, nous faisant oublier son modèle et le sublimant, sans jamais le singer. D’une justesse sidérante, elle vit son rôle plus encore qu’elle ne l’incarne. Les seconds rôles sont parfaits :  Patrick Timsit en Bruno Coquatrix, Jean-Paul Rouve en Lucien Morisse, qui aimait l’artiste avant la femme et a étouffé Iolanda pour créer « leur » enfant, Dalida, Nicolas Duvauchelle, inénarrable avec sa perruque,   ses tenues improbables dans le rôle de l’étrange Richard Chanfray alias le Comte de St Germain, Vincent Perez dans le rôle d’Eddie Barclay, mais aussi Ricardo Scarmacio dans le rôle d’Orlando, Alessandro Borghi dans le rôle du ténébreux Luigi Tenco, Niels Schneider dans le rôle du séduisant Jean Sobieski, le seul peut-être à avoir aimé vraiment la femme, avant l’artiste, pour qui elle n’était pas un instrument, même si la frontière toujours semble floue, y compris avec son frère (qui l’aimait avec possessivité) et producteur qui a aussi supervisé le scénario et les différentes étapes de la production du film. On imagine à quel point le montage d’un tel film a dû être un casse-tête et si certains personnages sont sacrifiés, chaque rôle existe et permet de dresser, par petites touches et rencontres successives, le portrait de Iolanda, la femme que dissimulait la star Dalida. Très belle scène du retour en Egypte avec les réminiscences de l’enfance, et ce contraste, saisissant et poignant, entre le passé (omniprésent) et le présent.

    Lisa Azuelos signe un biopic captivant, à l’image de son héroïne, populaire,  électrique, vibrant d’émotions et de vie, un sublime, touchant et tragique portrait de femme, une reconstitution envoûtante qui fait tomber le masque de Dalida (sans l’écorner et même au contraire la réhabilitant) pour dessiner  le visage tourmenté de Iolanda, un cœur malade, celle qui à la fois vivait intensément, chantait sa vie avec flamboyance, et mourait un peu plus sur scène, en chantant les affres de Iolanda et les condamnant paradoxalement à l’ombre et au silence. Des chansons et une histoire, celle des déchirantes souffrances de l’artiste, à l’image du film : intemporelles et universelles. Et bouleversantes. Alors n'écoutez pas les éternels grincheux qui, systématiquement, critiquent le cinéma populaire (au sens noble) lorsqu'il est (et parce qu'il est) hexagonal et, à votre tour, allez rencontrer cette fascinante Dalida.  

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  • Ma critique du mois sur Canalplus.fr : "Demain tout commence" d'Hugo Gélin

    Comme chaque mois, une de mes critiques est à l'honneur sur Canalplus.fr, le film du mois que je vous recommande sur Canal +. Pour le mois de décembre, il s'agit de "Demain tout commence" d'Hugo Gélin.

    Cliquez ici ou sur l'image pour lire ma critique sur Canalplus.fr et ne manquez pas "Demain tout commence" en décembre sur Canal plus.

    Demain tout commence Canal plus.png

  • Partenariat - Mes critiques du mois sur le site internet de Canal +: "Dans les forêts de Sibérie" Sur Canal + cinéma ce soir

    cinéma, Canal +, film, In the mood for cinema, critique, Safy Nebbou, Raphaël Personnaz, Dans les forêts de Sibérie

    Chaque mois désormais, vous pourrez retrouver une de mes critiques sur le site officiel de Canal +, celle du film du mois diffusé sur la chaîne que je vous recommande. Pour avril, nous commençons ainsi avec "Dans les forêts de Sibérie" de Safy Nebbou. Et ne manquez pas la première diffusion du film ce soir sur Canal + cinéma, à 20H50. Cliquez ici pour lire ma critique sur le site de Canal +.

  • Critique de THE REVENANT d’Alejandro González Iñárritu à voir le 28/02/2017 sur Canal + à 21h

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    Les Oscars 2016 ont enfin couronné Leonardo DiCaprio pour ce film (son premier Oscar après 5 tentatives, sans compter tous les films pour lesquels il n’était pas nommé et l’aurait mérité – Cliquez ici pour retrouver mes 7 critiques de films avec DiCaprio- ). Ils ont également récompensé son réalisateur pour la deuxième année consécutive. Alejandro González Iñárritu avait en effet déjà reçu l’Oscar du meilleur réalisateur, l’an passé, pour « Birdman ». Avant lui, John Ford (en 1941 et 1942) et Joseph L. Mankiewicz (en 1950 et 1951) avaient déjà réussi cet exploit. « The Revenant » a également reçu l’Oscar de la meilleure photographie attribué à Emmanuel Lubezki qui le reçoit ainsi pour la troisième année consécutive (il l’avait eu l’an passé pour « Birdman » et il y a deux ans pour « Gravity »).

    « The Revenant » n’a cependant finalement récolté que 3 des 12 Oscars pour lesquels il était nommé, certes non des moindres. Alejandro González Iñárritu a souvent eu les honneurs des palmarès : « Babel » avait ainsi reçu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2006, « Biutiful » avait permis à Javier Bardem de recevoir le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2010 et « Birdman » était le grand vainqueur de la cérémonie des Oscars 2015 : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure photographie. Et si, justement, ce film n’était qu’affaire d’exploits ?

    Les films d’Alejandro González Iñárritu sont toujours des expériences fascinantes dans lesquelles le montage prend une place centrale, souvent pour souligner la solitude, voire la déchéance, d’un personnage confronté à la violence (de la maladie, des éléments, de la société…) et ce sixième long-métrage ne déroge pas à la règle. Les solitudes et les douleurs se faisaient écho d’un pays à l’autre dans « Babel ». Cet écho résonne désormais entre les différents films du cinéaste. Là ne sont pas les seuls éléments distinctifs de ses films, je vais y revenir…

    Le film est une adaptation du roman éponyme de l'écrivain Michael Punke sur le trappeur Hugh Glass brutalement attaqué par un ours et laissé pour mort par les membres de sa propre équipe. Il nous plonge dans une Amérique profondément sauvage. Hugh Glass, le trappeur, est interprété par Leonardo DiCaprio et, comme dans le roman, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné et laissé pour mort par ses équipiers, des soldats qu’il devait aider, accompagné de son fils (un « sang-mêlé ») à regagner leur camp, et en particulier par l’un d’eux, John Fitzgerald (dont la médiocrité s’avèrera aussi mythique que son nom) incarné par Tom Hardy, méconnaissable, qui l’enterre vivant. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, et par sa soif de vengeance, Glass entreprend un voyage de plus de 300 kms dans un environnement hostile qu’il devra affronter en plus des tribus et d’un hiver glacial, sur la piste de l’homme qui l’a trahi.

    « Birdman » débutait par le plan d’un homme simplement -dé-vêtu, assis, comme suspendu dans les airs. De dos alors qu’il ne rêvait que d’être à nouveau sous les feux des projecteurs et au devant de la scène. Une voix off (sa voix intérieure, celle du personnage qu’il avait incarné) apparaissait parfois à ses côtés. Si le cadre et le lieu sont très différents, ce début n’est pas sans similitudes avec celui de « The Revenant ». C’est là aussi l’histoire d’un homme condamné à une certaine animalité, donc à nu, d’ailleurs filmé, dans l’un des premiers plans du film, là aussi de dos, face à la nature cette fois. Iñárritu n’économise pas non plus les métaphores, les plans pour nous faire comprendre que Glass est réduit à l’état animal : privé de paroles et réduit à ânonner des râles et des sons incompréhensibles, vêtu d’une peau qui se confond avec ses cheveux, rampant comme un animal avec cette peau sur le dos et se retrouvant soudainement face à une nature paisible et majestueuse dont l’homme a disparu. comme « Birdman » était « l’homme oiseau », « The Revenant » devient « l’homme ours ». Un homme qui va peu à peu renaître, en se débarrassant progressivement de sa façon de se mouvoir et de ses attributs d’animal pour (par le biais d’une scène choc dans laquelle il vide la carcasse d’un animal et s’y love en position fœtale) ne faire qu’un avec la nature puis renaitre, redevenir un homme qui marche sur ses deux jambes, se redresse, parle et peut (potentiellement) croire et admettre que « la vengeance appartient à Dieu. » La caméra le suit, le traque, l’emprisonne parfois face à cette nature aux étendues vertigineuses. Déjà dans « Biutiful », le personnage central était encerclé, enserré même par la caméra d’Iñárritu qui le suivait jusqu’à son dernier souffle. L’unité de temps, l’unité de lieu et d’action renforçaient l’impression de fatalité inéluctable.

    « Babel » était pour moi un chef d’œuvre à la virtuosité scénaristique rarement égalée. Si « The Revenant » n’est pas avare de virtuosité, ce n’est certainement pas du côté du scénario qu’elle se trouve. J’évoquais plus haut ce qui caractérise et singularise les films d’ Iñárritu. Outre cette confrontation d’un personnage principal à lui-même et à la violence, ses films se distinguent par le montage (à l’exception de « Biutiful », le seul à proposer un montage linéaire), une utilisation judicieuse du son, une musique toujours prenante ( comme les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude dans « Babel », le pendant du solo de batterie dans « Birdman »), des scènes oniriques (ainsi dans « Biutiful » des incursions oniriques ponctuaient un film par ailleurs extrêmement réaliste comme si le seul espoir possible était dans un ailleurs poétique mais irréel comme c’est d’ailleurs dans le cas dans « The Revenant ») et de forts contrastes, tout ce qui se retrouve dans « The Revenant ».

    Ainsi, les dialectes et le ruissellement de l’eau ressemblent à une mélopée enchanteresse et une phrase qui revient à plusieurs reprises semble battre la mesure : « Tant que tu respires, tu te bats ». Des scènes oniriques ponctuent là aussi l’aventure de Glass, certaines un peu « plaquées » et d’autres magnifiques comme celles du rêve de Glass qui voit une Eglise délabrée et non moins belle surgir au milieu de nulle part et qui étreint son fils mort qui se transforme brutalement en arbre.

    Le montage alterne entre les scènes du passé de Glass explicitant la mort de sa femme et celles de son épopée. Quant aux contrastes, ils sont toujours aussi saisissants. Contraste entre la lumière naturelle éblouissante et l’âpreté de ce à quoi est confronté Glass. Contraste entre la majesté de la nature et sa violence. Contraste entre la blancheur de la nature et la noirceur des desseins de ceux qui la traversent. Contraste entre la beauté étourdissante, royale même, de l’environnement et des animaux (cerfs traversant une rivière sous un soleil étincelant, aigle observant la nature majestueuse etc) et la brusquerie de l’homme.

    Evidemment, DiCaprio, grand défenseur de la nature (comme il l’a une nouvelle fois prouvé dans son sublime discours lorsqu’il a reçu son Oscar) pouvait difficilement refuser ce film (il aurait refusé « Steve Jobs » pour celui-ci et de ce point de vue, il a eu raison) qui est un hymne vibrant à la nature. Evidemment aussi, certains plans sont d’une beauté inouïe et la prouesse technique est indéniable comme elle l’est dans chacun des films du cinéaste, a fortiori le dernier, « Birdman », tourné et monté de telle sorte que le spectateur avait l’impression qu’il ne s’agissait que d’un seul plan séquence (à une exception près, au dénouement). Evidemment encore, DiCaprio, est une fois de plus, une de fois encore, magistral, transfiguré, et dans son regard animé par une volonté farouche et vengeresse et la douleur indicible de la perte des siens, passent toutes ses émotions qu’il ne peut plus exprimer par une parole réduite à des borborygmes. La prouesse physique est aussi incontestable et d’après ses propres dires, ce tournage fut son plus difficile (des membres de l’équipe ont même abandonné en cours de route) et nous le croyons bien volontiers. Qu’il combatte à mains nues avec un ours (la scène est bluffante et nous fait retenir notre souffle et nous accrocher à notre siège) ou qu’il soit plongé dans une rivière glaciale, il contribue à ce que nous croyions à ce combat surhumain.

    S’il mérite son Oscar, il y a eu aussi tant d’autres films pour lesquels il l’aurait mérité, peut-être davantage, par exemple « Shutter island » (le film ne fut pas nommé aux Oscars), dans lequel il est habité par son rôle et dans lequel, en un regard, il nous plonge dans un abîme où alternent et se mêlent même parfois angoisse, doutes, suspicion, folie, désarroi ou encore dans « Gatsby le magnifique » dans lequel il incarne un Gatsby bouleversant, énigmatique, mélancolique, fragile, charismatique, avec ce sourire triste, si caractéristique du personnage ou encore dans « J.Edgar » dans lequel le maquillage n’est pour rien dans l’étonnante nouvelle métamorphose qui le fait devenir Hoover, avec sa complexité, son autorité, son orgueil, ses doutes qui passent dans son regard l’espace d’un instant, lorsque ses mots trahissent subitement son trouble et le font alors redevenir l’enfant en quête de l’amour de sa mère qu’il n’a finalement jamais cessé d’être derrière ce masque d’intransigeance et d’orgueil. Et je pourrais continuer longtemps ainsi tant la liste est longue et impressionnante et tant l’éclectisme de ses judicieux choix révèlent son intelligence…. Mais revenons à « The Revenant ».

    Malgré toutes les qualités du film énoncées ci-dessus : des plans majestueux, une interprétation irréprochable, une prouesse technique, une utilisation judicieuse du son et de la musique, des scènes spectaculaires, je n’ai pas été totalement emportée. La faute sans doute à un propos trop appuyé (trop d’excès, trop de redondances), à un rythme inégal, à un scénario et des personnages secondaires extrêmement manichéens (le personnage de Tom Hardy d’une médiocrité abyssale dont la haine des Indiens est certes expliquée par un scalp qu’ils lui avaient fait subir ou encore le personnage de Bridger interprété par Will Poulter dont le cas est vite expédié). Les plans du soleil qui perce à travers les arbres et de la caméra qui tournoie m’ont semblé tellement nombreux qu’ils en ont perdu de leur lyrisme (certain) et de leur force. Les personnages secondaires sont réduits à des stéréotypes et les scènes phares me semblent ne pas avoir suscité l’émotion et là encore, la force, qu’elles auraient dû contenir même si, pour me contredire, je suis bien consciente que le cinéaste ne cherchait pas à séduire ni à flatter (tout comme dans « Birdman »), bien au contraire, et c’est d’une certaine manière tout à son honneur. Dans un western (que ce film est aussi), avant la confrontation finale, le retour du héros est toujours LE moment crucial mais ici il m’a juste donné l’impression d’une fin qui s’essoufflait, d’un  moment par lequel on devait passer parce qu’il faut en finir comme Glass veut lui aussi en finir avec son adversaire.

    Tout comme dans « Birdman », au-delà de la prouesse technique, encore une fois admirable, grandiose, tout comme j’avais eu l’impression de voir un énième film dans et sur les coulisses du spectacle et la vie d’artiste (et tant de chefs d’œuvre l’avaient précédé : « Eve », «La comtesse aux pieds nus », « Le dernier métro », « Vous n’avez encore rien vu », « The Artist » et tant d’autres) sur le narcissisme, l’égocentrisme, la folie, l’excès ou le manque de confiance (l’un étant souvent le masque de l’autre) des acteurs, j’ai là aussi eu l’impression de voir un énième film sur la majesté de la nature, et quand tant d’autres l’ont précédé ( à commencer par Malick auquel Iñárritu emprunte tant, à commencer par son –très talentueux- directeur de la photographie).

    « The Revenant » est une fable spectaculaire, fascinante, âpre, une ode à la nature aussi hostile soit-elle presque inoffensive face à la sauvagerie des hommes ( et qui, contrairement à eux, quand elle se rebelle le fait toujours pour se défendre ou survivre, la nature étant dépourvue de la médiocrité propre à l’homme) et une ode aux Indiens spoliés puisque nature et Indiens sont les décideurs finaux, les vrais Dieux que Glass avaient un temps supplantés, une fable portée par une réalisation époustouflante qui culmine dans ce plan final qui est d’une puissance redoutable et poignante et qui nous interpelle comme l’a fait DiCaprio lors de ces Oscars et dont je vous retranscris ici la fin du discours : « Faire The Revenant a aussi été une histoire de relation entre l'homme et la nature. Une année 2015 que nous avons collectivement menée à être la plus chaude de l'histoire enregistrée. La production a dû voyager jusqu'à l'extrême sud de la planète pour pouvoir trouver de la neige. Le réchauffement climatique est quelque chose de réel, qui arrive maintenant. C'est la plus grande menace à laquelle notre espèce doit faire face, et nous devons travailler ensemble et cesser de procrastiner. Nous devons apporter notre soutien aux leaders du monde entier qui ne parlent pas au nom des gros pollueurs, mais au nom de l'humanité toute entière, pour les peuples indigènes de ce monde, pour les millions et millions de populations déshéritées qui sont les plus affectées par tout cela. Pour les enfants de nos enfants, et pour les gens dont la voix a été noyée par des politiques avides. Merci à tous pour cette incroyable soirée de remise de prix. Ne considérons pas cette planète comme acquise, je ne considère pas cette récompense comme acquise. »

    Iñárritu nous fait vivre une expérience, non dénuée de redondances, d’excès, de métaphores surlignées qui sont la marque de ce cinéaste qui, à chacun de ses films, toujours jalonnés de fulgurances, prouve néanmoins qu’il possède un univers singulier, une inventivité technique et une capacité à porter ses comédiens au sommet de leur art. « Tant que tu respires, tu te bats », « Le vent ne peut rien contre un arbre aux racines solides », telles sont les phrases qui symbolisent le parcours et la volonté incroyables de Glass et qui m’accompagnent bien après la projection, des phrases portées par la plus belle des mélodies, celle de la nature : le ruissellement de l’eau, la force du vent, le bruissement des feuilles. Une nature dont Iñárritu film et glorifie avec maestria l’effrayante et admirable majesté.

    Ce soir, sur Canal +, à 21H, ne manquez pas « Birdman », dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant, ici.

    Cliquez ici pour lire ma critique du chef d’œuvre « Babel ».