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cinéma - Page 71

  • Critique de 3 COEURS de Benoît Jacquot à 20H45 sur Ciné + Emotion

    Benoît Jacquot aime adapter des romans et mettre en scène des femmes comme protagonistes de ses films : Virginie Ledoyen dans « La Fille seule », Judith Godrèche dans » La Désenchantée » Isabelle Huppert dans « Villa Amalia », « L’École de la chair », « Les Ailes de la colombe », « Pas de scandale »,  Isabelle Adjani dans « Adolphe »…

    Son film précédent, « Les Adieux à la reine », ne dérogeait pas à la règle puisqu’il s’agissait d’une adaptation du roman éponyme de Chantal Thomas qui, à travers le regard paradoxalement innocent et clairvoyant de la jeune Sidonie Laborde ( Léa Seydoux), jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine  (Diane Kruger)  nous emmenait dans les coulisses de Versailles, en 1789, à l’aube de la révolution. Passionnant du début à la fin, férocement moderne, cruellement réaliste, magnifiquement mélancolique, « Les adieux à la reine » est avant tout la brillante métaphore de la fin d’un monde, et de l’éternelle valse pathétique des courtisans qui, pour satisfaire leur orgueil et un peu de lumière ( celle de la richesse mais surtout de la célébrité) sont prêts à tout, au mépris des autres et parfois de leur propre dignité. Un tableau d’une tragique élégance aussi fascinant que terriblement cruel et mélancolique, historique et contemporain, instructif et intemporel.

    Cette fois, dans ce film qui se déroule à notre époque, le personnage principal est un homme entouré de deux femmes et il ne s’agit pas d’une adaptation mais d’un scénario original de Benoît Jacquot et Julien Boivent.

    Dans une ville de province, une nuit, Marc (Benoît Poelvoorde) rencontre Sylvie (Charlotte Gaisnbourg) dans un bar, sinistre et propice aux rencontres impromptues, alors qu’il a raté le train pour rentrer à Paris. Ils errent dans les rues jusqu’au matin, complices. Avant de repartir, Marc donne à Sylvie un rendez-vous, à Paris, au jardin des Tuileries, quelques jours après comme d’autres en haut de l’Empire State Building une année plus tard. « Elle et lui » ne savent rien l’un de l’autre. Sylvie ira à ce rendez-vous, et Marc, à cause d’un « accident de cœur », le manquera. Il la cherchera. En vain. Sur sa route, il trouvera Sophie, ignorant qu’elle est la sœur de Sylvie et la personne la plus importante de sa vie…

    D’emblée, règne une atmosphère mélancolique (la province, la nuit, les rues désespérément calmes et désertes), presque fantastique (la silhouette fantomatique de Sylvie, comme une apparition) et surtout la musique de Bruno Coulais aux notes inquiétantes, résonnant comme un avertissement. Ensuite, soit on accepte le postulat de départ et on se laisse embarquer, séduire même : Benoît Poelvoorde est un inspecteur des impôts et Charlotte Gainsbourg et lui tombent follement et irrationnellement (même n’est-ce pas indissociable ?) amoureux. Soit on reste sur le bord de la route.

    Au début, un peu sceptique, et à l’image des acteurs filmés de loin puis en plans de plus en plus serrés, j’ai pris cette histoire un peu à la légère, avec distance, avant d’être peu à peu enfermée à mon tour, captivée par les élans des ces trois cœurs qui, derrière leur apparente retenue,  battent la chamade, étouffent, suffoquent.

     Il y a du Chabrol dans ce film, dans cette manière de dresser le portrait de la bourgeoisie de province, faussement morale, tranquille et sage. Il y a du Truffaut dans cet amour malheureux, étourdissant et irrépressible, qui est « une joie et une souffrance » sans oublier la voix off très truffaldienne qui renforce cette impression de détachement apparent. Et puis (référence que Benoît Jacquot revendiquera peut-être moins) dans ces « hasards et coïncidences » qui font parfois le sel et les drames de la vie et plus encore ceux du cinéma, il y a du Lelouch.

    Cela commence comme une comédie romantique pour peu à peu se transformer en mélodrame (revendiqué, assumé, en recourant délibérément aux stéréotypes du film de ce genre) mené comme un thriller haletant. Palpitant. L’étau se resserre. Le souffle manque. Poelvoorde, emprisonné et écartelé, devient de plus en plus inquiétant, aux portes de la folie, se jetant à cœur et corps perdus dans ses amours et son travail. Comme un condamné. Condamné à aimer et en mourir. Malade d’amour. Malade du cœur dont les soubresauts le mèneront à sa perte. Sans doute certains trouveront-ils la métaphore trop appuyée ou simpliste mais elle apporte au film son rythme et sa tension, constante, croissante.

     Chiara Mastroianni est bouleversante dans le rôle de la femme fragile, aimante, aveugle, aveuglée et Charlotte Gainsbourg sous l’emprise de la passion, trahissant la personne qu’elle aime le plus au monde, convaincante, à fleur de peau, avec toujours ce mélange irrésistible de force et de fragilité. Dans l’ombre, Catherine Deneuve incarne avec justesse la mère qui a tout compris mais ne dira rien. Pas de manichéisme, pas de bons et de méchants, simplement des personnages, victimes de leurs irréfragables élans du cœur et des coups torves du destin.

    Quant à Benoit Poelvoorde, une fois de plus, à un personnage sur le papier banal il apporte sa fragilité, sa folie, sa singularité, son étrangeté, sa séduction nous rappelant qu’il n’excelle jamais autant que dans ces rôles d’hommes en apparence ordinaires à qui il arrive des histoires extraordinaires. Son plus beau rôle reste celui, trouble et troublant, d’ « Entre ses mains » d’Anne Fontaine dans lequel il parvient à rendre un tueur en série terriblement attirant. Alors oui, parfois, Benoît Jacquot use et abuse (à dessein) des clichés (le miroir pour exprimer la dualité, le conflit, les deux visages, les signes et coups du destin comme ces plans insistants sur l’heure) mais « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point »…et ne cherche parfois pas à connaître, et le mien s’est emballé pour ce film empreint de noirceur, de romantisme, de désenchantement, de tragédie et pour ces trois acteurs follement séduisants, et désespérément humains pris dans ce drame presque hitchcockien, inextricable et passionnant.

  • Critique de 3 COEURS de Benoît Jacquot à 20H45 sur Ciné + Emotion

    Benoît Jacquot aime adapter des romans et mettre en scène des femmes comme protagonistes de ses films : Virginie Ledoyen dans « La Fille seule », Judith Godrèche dans » La Désenchantée » Isabelle Huppert dans « Villa Amalia », « L’École de la chair », « Les Ailes de la colombe », « Pas de scandale »,  Isabelle Adjani dans « Adolphe »…

    Son film précédent, « Les Adieux à la reine », ne dérogeait pas à la règle puisqu’il s’agissait d’une adaptation du roman éponyme de Chantal Thomas qui, à travers le regard paradoxalement innocent et clairvoyant de la jeune Sidonie Laborde ( Léa Seydoux), jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine  (Diane Kruger)  nous emmenait dans les coulisses de Versailles, en 1789, à l’aube de la révolution. Passionnant du début à la fin, férocement moderne, cruellement réaliste, magnifiquement mélancolique, « Les adieux à la reine » est avant tout la brillante métaphore de la fin d’un monde, et de l’éternelle valse pathétique des courtisans qui, pour satisfaire leur orgueil et un peu de lumière ( celle de la richesse mais surtout de la célébrité) sont prêts à tout, au mépris des autres et parfois de leur propre dignité. Un tableau d’une tragique élégance aussi fascinant que terriblement cruel et mélancolique, historique et contemporain, instructif et intemporel.

    Cette fois, dans ce film qui se déroule à notre époque, le personnage principal est un homme entouré de deux femmes et il ne s’agit pas d’une adaptation mais d’un scénario original de Benoît Jacquot et Julien Boivent.

    Dans une ville de province, une nuit, Marc (Benoît Poelvoorde) rencontre Sylvie (Charlotte Gaisnbourg) dans un bar, sinistre et propice aux rencontres impromptues, alors qu’il a raté le train pour rentrer à Paris. Ils errent dans les rues jusqu’au matin, complices. Avant de repartir, Marc donne à Sylvie un rendez-vous, à Paris, au jardin des Tuileries, quelques jours après comme d’autres en haut de l’Empire State Building une année plus tard. « Elle et lui » ne savent rien l’un de l’autre. Sylvie ira à ce rendez-vous, et Marc, à cause d’un « accident de cœur », le manquera. Il la cherchera. En vain. Sur sa route, il trouvera Sophie, ignorant qu’elle est la sœur de Sylvie et la personne la plus importante de sa vie…

    D’emblée, règne une atmosphère mélancolique (la province, la nuit, les rues désespérément calmes et désertes), presque fantastique (la silhouette fantomatique de Sylvie, comme une apparition) et surtout la musique de Bruno Coulais aux notes inquiétantes, résonnant comme un avertissement. Ensuite, soit on accepte le postulat de départ et on se laisse embarquer, séduire même : Benoît Poelvoorde est un inspecteur des impôts et Charlotte Gainsbourg et lui tombent follement et irrationnellement (même n’est-ce pas indissociable ?) amoureux. Soit on reste sur le bord de la route.

    Au début, un peu sceptique, et à l’image des acteurs filmés de loin puis en plans de plus en plus serrés, j’ai pris cette histoire un peu à la légère, avec distance, avant d’être peu à peu enfermée à mon tour, captivée par les élans des ces trois cœurs qui, derrière leur apparente retenue,  battent la chamade, étouffent, suffoquent.

     Il y a du Chabrol dans ce film, dans cette manière de dresser le portrait de la bourgeoisie de province, faussement morale, tranquille et sage. Il y a du Truffaut dans cet amour malheureux, étourdissant et irrépressible, qui est « une joie et une souffrance » sans oublier la voix off très truffaldienne qui renforce cette impression de détachement apparent. Et puis (référence que Benoît Jacquot revendiquera peut-être moins) dans ces « hasards et coïncidences » qui font parfois le sel et les drames de la vie et plus encore ceux du cinéma, il y a du Lelouch.

    Cela commence comme une comédie romantique pour peu à peu se transformer en mélodrame (revendiqué, assumé, en recourant délibérément aux stéréotypes du film de ce genre) mené comme un thriller haletant. Palpitant. L’étau se resserre. Le souffle manque. Poelvoorde, emprisonné et écartelé, devient de plus en plus inquiétant, aux portes de la folie, se jetant à cœur et corps perdus dans ses amours et son travail. Comme un condamné. Condamné à aimer et en mourir. Malade d’amour. Malade du cœur dont les soubresauts le mèneront à sa perte. Sans doute certains trouveront-ils la métaphore trop appuyée ou simpliste mais elle apporte au film son rythme et sa tension, constante, croissante.

     Chiara Mastroianni est bouleversante dans le rôle de la femme fragile, aimante, aveugle, aveuglée et Charlotte Gainsbourg sous l’emprise de la passion, trahissant la personne qu’elle aime le plus au monde, convaincante, à fleur de peau, avec toujours ce mélange irrésistible de force et de fragilité. Dans l’ombre, Catherine Deneuve incarne avec justesse la mère qui a tout compris mais ne dira rien. Pas de manichéisme, pas de bons et de méchants, simplement des personnages, victimes de leurs irréfragables élans du cœur et des coups torves du destin.

    Quant à Benoit Poelvoorde, une fois de plus, à un personnage sur le papier banal il apporte sa fragilité, sa folie, sa singularité, son étrangeté, sa séduction nous rappelant qu’il n’excelle jamais autant que dans ces rôles d’hommes en apparence ordinaires à qui il arrive des histoires extraordinaires. Son plus beau rôle reste celui, trouble et troublant, d’ « Entre ses mains » d’Anne Fontaine dans lequel il parvient à rendre un tueur en série terriblement attirant. Alors oui, parfois, Benoît Jacquot use et abuse (à dessein) des clichés (le miroir pour exprimer la dualité, le conflit, les deux visages, les signes et coups du destin comme ces plans insistants sur l’heure) mais « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point »…et ne cherche parfois pas à connaître, et le mien s’est emballé pour ce film empreint de noirceur, de romantisme, de désenchantement, de tragédie et pour ces trois acteurs follement séduisants, et désespérément humains pris dans ce drame presque hitchcockien, inextricable et passionnant.

  • Concours - Gagnez un tea time pour 4 dans un hôtel 4* de Saint-Germain-des-Prés (Paris 6)

    Petite pause entre deux escapades littéraires et cinématographiques pour vous faire gagner un tea time pour 4 personnes dans un très bel hôtel 4 étoiles du quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Retrouvez ce concours sur mon site http://inthemoodforhotelsdeluxe.com. Vous pouvez aussi y accéder directement en cliquant sur l'image ci-dessous.

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  • La marque Kiehl's au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016

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    Je vous rappelle tout d'abord que, pour ce qui sera mon 23ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, je vous fais actuellement gagner 30 pass journaliers pour ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016, avant de vous faire bientôt gagner des invitations pour la cérémonie et le film de clôture. Je vous rappelle également que cette 42ème édition aura lieu du 2 au 11 septembre 2016 et que le jury sera présidé par Frédéric Mitterrand. Je vous parlerai également prochainement d'un très beau partenariat entre mes blogs et un célèbre sponsor du festival pour cette 42ème édition. Vous pourrez bien sûr, comme chaque année, me suivre en direct du festival, de l'ouverture à la clôture sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com, Inthemoodfordeauville.com et pour les bonnes adresses sur Inthemoodforhotelsdeluxe.com et bien sûr sur twitter (@moodforcinema, @moodfdeauville) et Instagram (@sandra_meziere) avec en plus un beau projet lié à Deauville qui verra le jour début septembre puisque mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma dont deux se déroulent à Deauville sortira au moment du festival. Je vous en reparlerai... Mais revenons à Kiehl's...

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    La marque Kiehl's qui avait marqué l'an passé les festivaliers par la qualité de son accueil au déjà célèbre club Kiehl's sera en 2016 à nouveau partenaire officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville. L'an passé, la villa Kiehl's était devenue le lieu phare des interviews en journées et des soirées du festival devenant alors le club Kiehl’s, toujours dans la magnifique villa qui jouxte l’hôtel Royal Barrière face au CID et à la mer.

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     La célèbre  marque américaine de pharma‐cosmétique fondée à New‐York en 1851 sera ainsi pour la deuxième fois partenaire officielle du Festival du Cinéma Américain de  Deauville.     La marque est ainsi synonyme de valeurs en adéquation avec celles de Deauville: sincérité, proximité, créativité.   

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    Kiehl's est aussi synonyme de qualité et d’efficacité de ses formules naturelles pour le visage, le corps et les cheveux. C'est aussi une marque avec une véritable éthique,  raison pour laquelle j'affectionne cette marque que je vous recommande au passage notamment dans cet article dans lequel je vous parle de mes marques fétiche sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com, ici.

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    Kiehl’s est une marque qui a donc vu le jour à New York en 1851 dans une pharmacie traditionnelle. Son expertise unique repose sur des connaissances acquises et transmises au fil des générations dans les domaines de la cosmétique, de la pharmacie, de l’herboristerie et de la médecine. Depuis plus de 160 ans, Khiel's propose des formules efficaces pour la peau et les cheveux, issues de technologies avancées et concentrées en ingrédients naturels de grande qualité. Où que vous soyez dans le monde, la marque s’engage ainsi à vous « offrir des produits de haute qualité et un service personnalisé d’exception » proposant depuis plus de 160 ans des formules pour la peau et les cheveux, vous proposant des « consultations expertes et personnalisées » et d’être « satisfait ou remboursé ». Je vous recommande notamment la boutique de la rue de Sèvres, dans le 6ème,  à Paris (photos ci-dessus).

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    Cette année à nouveau, le Kiehl's club remplacera donc la villa Cartier qui lui avait précédé et que connaissaient bien tous les habitués du Festival du Cinéma Américain de Deauville:  un lieu de vie, véritable « Club », propice aux  rencontres et échanges entre les acteurs du métier. 

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    Le Prix de la Révélation crée en 2006, attribué comme tous les ans lors de la  cérémonie  de  clôture du Festival du Cinéma Américain de Deauville  par  un  Jury  aguerri  dédié,   porte depuis l'an passé  le  nom  de  PRIX  KIEHL’S  DE  LA  REVELATION (remplaçant ainsi le prix révélation Cartier).   Le prix de la Révélation fut l'an passé attribué au film "James White" de Josh Mond.

    Cliquez ici pour retrouver mon compte rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2015.

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    La présence de Kiehl's au Festival du Cinéma Américain de Deauville fut aussi l’occasion pour les invités du festival de se voir présenter la marque, de réaliser un diagnostic de peau, le tout par des représentants de la marque particulièrement affables et dans un décor entièrement et magnifiquement remodelé par la marque à ses couleurs pour l’occasion. Pour ma part, je suis repartie avec quelques cadeaux de la marque -photo ci-dessus- (véritable coup de cœur pour le gel douche et la body lotion Patchouli and fresh rose).

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    L'an passé, à l'occasion de ce partenariat, Kiehl's avait également imaginé deux produits au cœur du festival, en  soutien à l'association Enfance et Partage, une belle et louable initiative!  Ces deux produits étaient disponibles tout le mois de septembre dans l'ensemble des points de vente Kiehl's et sur www.Kiehls.fr. Tous les bénéfices des ventes de ces deux produits étaient reversés à Enfance et Partage. 

    -La crème ULTRA FACIAL CREAM (une crème hydratante pour le visage qui maintient une hydratation optimale pendant 24H)

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    -et La CREME DE CORPS (le soin de corps le plus hydratant de la marque Kiehl’s ).

     

     

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     Je vous en dirai bien sûr bientôt plus sur la présence de Kiehl's au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016.

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  • Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016: la splendide affiche

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    Quelle affiche! Sans doute est-ce la plus belle depuis la création du festival, même si certaines furent particulièrement mémorables. Mais j'avoue que ce magnifique hommage à Chaplin et à la scène finale du chef-d'œuvre que sont Les Temps modernes me réjouit tout particulièrement.

    Deauville, cinéma, festival, festivals, In the mood for cinema, In the mood for Deauville, Festival du Cinéma Américain de Deauville, 42ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, Festival du Cinéma Américain de Deauville, Frédéric Mitterrand, affiche, Captain Fantastic

    Outre cette référence, on retrouve bien sûr les célèbres planches et les étoiles échappées de la bannière étoilée. "Deauville surfe sur les Temps Modernes. L’amour, la lumière & l’avenir." Ainsi cette affiche a-t-elle été présentée. Voilà qui augure du meilleur pour cette 42ème édition dont je vous rappelle qu'elle aura lieu du 2 au 11 septembre et que son président du jury sera Frédéric Mitterrand.

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    Je vous rappelle également que je vous fais gagner une trentaine de pass pour le festival, ici, et que, bientôt, exceptionnellement, vous pourrez également remporter des invitations pour la cérémonie et le film de clôture du festival.

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    En attendant les prochaines annonces, sachez également que le logo du festival figure sur l'affiche française du film "Captain Fantastic".

  • Nouvelle rencontre-dédicace ou la belle aventure de "L'amor dans l'âme"

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    Mon roman "L'amor dans l'âme" est disponible en librairie depuis plusieurs semaines maintenant (et désormais aussi à la Fnac, en plus d'Amazon et des librairies traditionnelles où il peut être commandé). Pour en savoir plus sur sa genèse, cliquez ici. Il ne m'appartient plus vraiment... Je suis la première surprise des (bonnes) réactions, surprise surtout en raison du sujet (le deuil, même si ce n'est pas l'unique sujet) et de son aspect plutôt sombre dont je pensais qu'il en rebuterait plus d'un.

    Tandis que je termine le prochain manuscrit (qui devrait être disponible à la rentrée et au sujet duquel j'ai hâte de vous en dire plus, je peux juste vous dire qu'il sera publié aux Editions du 38 où les auteurs se sentent bien), il continue sa route, me fait vivre de beaux moments et des échanges passionnants.

    Je suis particulièrement heureuse que la librairie Corneille de Laval m'ait proposé une rencontre-dédicace, a fortiori en nocturne, cette librairie que je fréquente depuis l'enfance (sous ses appellations différentes et à ses emplacements successifs), où j'ai passé des heures à lire les quatrièmes de couverture en rêvant que, un jour, parmi ces nouveaux romans, se retrouvent mes propres écrits sans vraiment penser que ce rêve deviendrait réalité. Je vous laisse donc imaginer mon émotion quand je l'ai trouvé là, parmi les autres, même pas intimidé par son prestigieux voisinage.

    A la rentrée, il devrait y avoir d'autres rencontres avec les lecteurs, ailleurs qu'à Laval, mais je suis particulièrement fière de ces rencontres dans ma ville natale. Voici le programme de la soirée. Sachez également que le livre peut aussi être acheté directement sur le site internet de la librairie Corneille.  Je vous donne donc rendez-vous le jeudi 7 juillet de 19H à 21H30 à la librairie Corneille de Laval.

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  • Critique de TESS de Roman Polanski ce 3 juillet 2016 à 20H50 sur Arte

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    Dans l’Angleterre du XIXème siècle, un paysan du Dorset, John Durbeyfield (John Collin) apprend par le vaniteux pasteur Tringham qu’il est le dernier descendant d’une grande famille d’aristocrates. Songeant au profit qu’il pourrait tirer de cette noblesse perdue, Durbeyfield envoie sa fille aînée, Tess (Nastassja Kinski), se réclamer de cette parenté chez la riche famille d’Urberville. C’est le jeune et arrogant Alec d’Urberville (Leigh Lawson) qui la reçoit. Immédiatement charmée par « sa délicieuse cousine » et par sa beauté, il propose de l’employer, s’obstinant ensuite à la séduire. Il finit par abuser d’elle. Enceinte, elle retourne chez ses parents. L’enfant meurt peu de temps après sa naissance. Pour fuir son destin et sa réputation, Tess s’enfuit de son village. Elle trouve un emploi dans une ferme où personne ne connaît son histoire. C’est là qu’elle rencontre le fils du pasteur : Angel Clare (Peter Firth). Il tombe éperdument amoureux d’elle mais le destin va continuer à s’acharner et le bonheur pour Tess à jamais être impossible.

     

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    Photographie Bernard Prim – Collection Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

     

    ©1979 PATHE PRODUCTION – TIMOTHY BURRILL PRODUCTIONS LIMITED

     

    Roman Polanski étant, à l’époque du tournage, accusé de viol sur mineur aux États-Unis et étant alors menacé d’extradition depuis l’Angleterre, bien que le film se déroule en Angleterre, il a été tourné en France : en Normandie, (Cap de la Hague, près de Cherbourg), mais aussi en Bretagne, à Locronan (Finistère), au Leslay (Côtes-d’Armor), au Château de Beaumanoir, et enfin à Condette , dans le Pas-de-Calais). Quant au site mégalithique de Stonehenge, il été reconstitué dans une campagne en Seine-et-Marne.

     

    Le film est dédié à Sharon Tate. La mention « To Sharon » figure ainsi au début du film. Celle-ci, avant d’être assassinée en 1969 par Charles Manson avec l’enfant qu’elle portait, avait ainsi laissé sur son chevet un exemplaire du roman de Thomas Hardy « Tess d’Urberville», dont le film est l’adaptation, avec un mot disant qu’il ferait un bon film.

     

    « Tess d’Urberville » dont le sous-titre est « Une femme pure, fidèlement présentée par Thomas Hardy » est un roman publié par épisodes à partir de 1891, dans divers journaux et revues. Son adaptation était donc un véritable défi d’autant que jusqu’alors Roman Polanski n’avait pas encore signé de film d’amour.

     

    Deux adaptations cinématographiques, toutes deux intitulées « Tess Of d’Urbervilles » avaient déjà été tournées, l’une mise en scène en 1913 par J. Searle Dawley et l’autre par Marshall Neilan en 1924. David O. Selznik en racheta les droits mais il fallut attendre Claude Berri qui racheta les droits à son tour avant que l’œuvre ne tombe dans le domaine public, pour que le film puisse enfin voir le jour.

     

    Polanski a entièrement réussi ce défi et nous le comprenons dès le début qui nous plonge d’emblée dans l’atmosphère du XIXème siècle, un impressionnant plan séquence qui semble déjà faire peser le sceau de la fatalité sur la tête de la jeune Tess. Tandis qu’arrive un cortège de jeunes filles au sein duquel elle se trouve, tandis qu’est planté le décor mélancolique sous un soleil d’été, tandis qu’est présentée l’innocence de la jeune Tess, le pasteur vaniteux croise son père et lui annonce la nouvelle (celle de son ascendance noble) qui fera basculer son destin. C’est aussi là qu’elle verra Angel pour la première fois. Toute sa destinée est contenue dans ce premier plan séquence qui, par une cruelle ironie, fait se croiser ces routes. Les personnages se rencontrent à un carrefour qui est aussi, symboliquement, celui de leurs existences.

     

    Si la scène est lumineuse, dans ces deux routes qui se croisent, ces destins qui se rencontrent, la fatalité de celui de Tess et son ironie tragique semble ainsi déjà nous être annoncée. Tout le film sera à l’image de cette première scène magistrale. Aucun didactisme, aucune outrance mélodramatique alors que le sujet aurait pu s’y prêter. Polanski manie l’ellipse temporelle avec virtuosité renforçant encore la mélancolie de son sujet et sa beauté tragique. Comme cet insert sur le couteau et ces deux plans sur cette tache de sang au plafond qui s’étend qui suffisent à nous faire comprendre qu’un drame est survenu, mais aussi sa violence. Le talent se loge dans les détails, dans la retenue, jamais dans la démonstration ou l’outrance. Par exemple, les costumes de Tess en disent beaucoup plus long que de longues tirades comme cette robe rouge, couleur passion qu’elle porte dans la dernière partie du film et qui contraste avec les vêtements qu’elle portait au début. Un rouge qui rappelle celui de cette fraise que lui fera manger Alec, combattant ses réticences qui en annoncent d’autres, avant de l’initier (la forcer) à d’autres gourmandises. Subtilement encore, en un plan qui laisse entrevoir un vitrail représentant une scène inspirée de Roméo et Juliette, Polanski, comme il l’avait fait dans le plan séquence initial nous rappelle que l’issue ne peut être tragique. Un dénouement aussi magnifique que tragique, la frontière étant toujours très fragile chez Polanski entre le réalisme et une forme de fantastique ou de mysticisme, Tess apparait alors au milieu de ce site mégalithique de Stonehenge, au décor presque irréel, aux formes géométriques et inquiétantes, comme surgies de nulle part, comme sacrifiée sur un autel.

     

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    Photographie Bernard Prim – Collection Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

     

    ©1979 PATHE PRODUCTION – TIMOTHY BURRILL PRODUCTIONS LIMITED

     

    Le spectateur éprouve immédiatement de l’empathie pour Tess, personnage vulnérable et fier malmené par le destin qui semble s’y résigner jusqu’à la révolte finale fatale. Le film doit aussi beaucoup au choix de la trop rare Nastassja Kinski (fille de l’acteur Klaus Kinski), à la fois rayonnante et sombre, naturelle et gracieuse, si triste malgré sa beauté lumineuse et surtout d’une justesse constante et admirable. Elle porte en elle les contraires et les contrastes de ce film dans lequel le destin ne cesse de se jouer d’elle. Contraste entre la tranquillité apparente des paysages (magistralement filmés et mis en lumière, rappelant les peintures du XIXème comme notamment « Des Glaneuses » de Millet ou certains paysages de Courbet, la nature emblème romantique par excellence, le passage des saisons, des paysages symbolisant les variations des âmes ) et les passions qui s’y déchaînent, contraste entre la bonté apparente d’Angel (à dessein sans doute ainsi nommé) qui a « Le Capital » de Marx pour livre de chevet mais qui agit avec un égoïsme diabolique finalement presque plus condamnable que le cynisme et l’arrogance d’Alec. Même lorsqu’elle apparait en haut de cet escalier, transformée, sa tenue et sa coiffure suffisant à nous faire comprendre qu’elle est devenue la maitresse d’Alec, Tess garde cette candeur et cette fragilité si émouvantes.

     

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    Photographie Bernard Prim – Collection Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

     

    ©1979 PATHE PRODUCTION – TIMOTHY BURRILL PRODUCTIONS LIMITED

     

    Nommé six fois aux Oscars (pour 3 récompenses), récompensé d’un Golden Globe et par trois César dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur, « Tess » est un très grand film empreint de mélancolie poétique, d’une beauté formelle envoûtante, un film tout en retenue grâce à des ellipses judicieuses. Le film nous captive avec toute la douceur de son personnage principal, lentement mais sûrement, par une mise en scène sobre. L’impact dramatique n’en est que plus fort et bouleversant. On y retrouve le thème de l’enfermement (ici dans les conventions) si cher à Polanski, un thème également dans les deux films dont je vous livre les critiques en bonus après celle de « Tess », ci-dessous.

     

    Ce mélange d’imprégnation de la peinture du XIXème, ce romantisme tragique qui rappelle les plus grands écrivains russes et cette fresque lente et majestueuse sur la déchéance d’un monde qui rappelle Visconti (dont le cinéma était aussi très imprégné de peinture), sans oublier cette photographie sublime, l’interprétation magistrale de Nastassja Kinski et sa grâce juvénile, lumineuse et sombre, et la musique de Philippe Sarde, en font un film inoubliable. Au-delà de la peinture du poids des conventions (morales et religieuses) et d’une critique des injustices sociales, « Tess » est un film universel d’une poésie mélancolique sur l’innocence pervertie, sur les caprices cruels du destin, sur la passion tragique d’une héroïne intègre, fier et candide, un personnage qui vous accompagne longtemps après le générique de fin.

     

    « J’ai toujours voulu tourner une grande histoire d’amour. Ce qui m’attirait également dans ce roman, c’était le thème de la fatalité : belle physiquement autant que spirituellement, l’héroïne a tout pour être heureuse. Pourtant le climat social dans lequel elle vit et les pressions inexorables qui s’exercent sur elle l’enferment dans une chaîne de circonstances qui la conduisent à un destin tragique. » Roman Polanski