Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Programme complet du 11ème Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule ( 25 au 29 juin 2025)

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Selon Stendhal, « il faut que la musique commence par nous égarer pour nous faire regarder comme des possibles des choses que nous n'osions espérer. » Voilà ce peut représenter la musique (même si là n'est pas sa seule vertu), et en particulier la musique de film : un doux égarement qui éveille à l'espoir, au rêve, et à la volonté farouche de les réaliser. 

L'an passé, le Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule célébrait (déjà !) sa dixième édition. Déjà dis-je car je l'ai couvert toutes ces années et j'ai ainsi eu le plaisir de le voir évoluer, changer de saison, mais conserver ses principes fondateurs, celui d'un festival ouvert à tous, qui met en avant la musique de films (trop souvent oubliée des festivals, critiques...et même du Festival de Cannes qui ne lui décerne toujours pas de prix "officiel" car même si elle est mise en avant par le Prix de la création sonore et divers évènements organisés par la SACEM, il n'existe toujours pas de prix attribué à la musique lors de la cérémonie du palmarès) dans un cadre qui est là aussi une invitation au rêve, celui de La Baule et de sa plage légendaire.

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

En 2024, les projections et l’ensemble des événements proposés ont réalisé plus de 28000 entrées (un record) pendant les 5 jours d’avant-premières (plus d’une trentaine en présence des équipes de films et une soixantaine de projections au total), master classes, rencontres et expositions autour de la musique de film et du cinéma francophone. 

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Le concert de ce 10ème anniversaire qui a mis à l'honneur les musiques de Francis Lai et les films de Claude Leouch, restera un évènement marquant de ce 10ème anniversaire, qui fit tournoyer les souvenirs, la joie, la nostalgie : Dabadabada, Montmartre 1540, la voix veloutée de Trintignant, le bonjour d’Anconina. Comme s'il s'agissait là du scénario, pétri d'émotions, d'un de ses films, Claude Lelouch, a commencé par dédier ce concert à tous ceux qui ne sont plus « Anouk, Jean-Louis, Jean-Paul… » et a terminé sur scène en filmant le public et les musiciens. L’émotion était également au rendez-vous lors de la diffusion de l’extrait des cinq premières minutes du film Les plus belles années d’une vie, le festival ayant eu lieu peu de temps après la disparition d’Anouk Aimée. Elle l'est d'autant plus a posteriori alors que, hier, disparaissait Nicole Croisille.

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Au fil des ans, ce festival, fondé par Sam Bobino et Christophe Barratier, s'est imposé comme un rendez-vous incontournable, d'abord en novembre puis fin juin, mettant en lumière la musique de films mais aussi des films qui, souvent, ont ensuite connu un succès auprès de la critique et/ou du public. 

Vous pouvez retrouver ici mon compte-rendu très détaillé de cette dixième édition, de la master class et du concert-hommage à Claude Lelouch aux différents films primés et notamment mes coups de cœur comme Le Fil de Daniel Auteuil ou encore Le roman de Jim des frères Larrieu, mais aussi le documentaire Il était une fois Michel Legrand de David Hertzog Dessites. Retrouvez aussi là, mon compte-rendu de la 9ème édition, et, là, celui de la 8ème édition, et toutes les éditions précédentes dans les archives.

Cette édition 2024 revêtait une saveur particulière pour moi qui n'en ai manqué aucune puisque j'ai eu le plaisir de dédicacer au festival (merci aux équipes du Cinéma Le Gulf Stream pour le chaleureux accueil) mon roman La Symphonie des rêves qui a en partie cet évènement pour cadre, un roman à l'origine de l'idée duquel était...une musique d'un film qui y fut également primée. Je remercie également à nouveau La Maison de La Presse (devenue La Librairie Les Oiseaux) qui m'a reçue trois fois l'été dernier pour dédicacer ce roman.

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Photo prise depuis l'hôtel Barrière L'Hermitage de La Baule, cadre d'une partie du roman

Un festival découvreur de talents

Les films découverts dans le cadre de ce festival sont souvent les meilleurs de l’année parmi lesquels il y eut : Paterson, À peine j’ouvre les yeux, Tanna, Le Prophète, Demain tout commence, Born to be blue, Jalouse, L’attente, Mr. Turner, Carole Matthieu, Tout nous sépare, Guy, La tortue rouge, Les hirondelles de Kaboul et, rien que pour l’année 2019, en compétition, sans doute les meilleurs films de l’année (Les Éblouis, J’ai perdu mon corps, La Belle époque, La dernière vie de Simon, La nuit venue, Lola vers la mer)…et tant d’autres et aussi de nombreux documentaires comme Abdel Rahman El Bacha - Un piano entre Orient et Occident, ou encore des courts-métrages mais aussi des documentaires comme Ennio de Giuseppe Tornatore, ou encore en compétition les films I love Greece de Nafsika Guerry-Karamounas, Flee de Jonas Poher Ramussen, mais aussi Maria rêve de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller...

Des concerts mémorables

Chaque année, le festival propose aussi  des master classes passionnantes et des concerts mémorables comme le furent ceux de Francis Lai, Michel Legrand, Lalo Schifrin, Eric Serra, Gabriel Yared, Vladimir Cosma, Philippe Sarde, Alexandre Desplat, Kyle Eastwood...

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule,la symphonie des rêves,roman,sandra mézière

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule,la symphonie des rêves,roman,sandra mézière

11ème édition

La onzième édition du Festival de Cinéma et de Musique de Film de La Baule aura lieu du 25 au 29 juin 2025. Comme chaque année, la soirée de remise de prix sera suivie d'un concert. Cette année, Lambert Wilson sera l'invité d'honneur et donnera un concert hommage aux plus belles chansons de cinéma. Le film d'ouverture sera celui d'une cinéaste indissociable de La Baule, Diane Kurys (qui avait présenté son film Ma mère est folle à La Baule, en 2018, ma critique ici), Moi qui t'aimais (sélectionné à Cannes Classics), et le film de clôture sera le dernier film en tant que réalisateur d'Alex Lutz (également sélectionné à Cannes, dans le cadre de Cannes Première), Connemara, une adaptation d'un livre de Nicolas Mathieu, deux ans après la présentation à La Baule de sa promenade nocturne dans les rues de Paris, Une Nuit.

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Au programme de cette édition : 41 projections, 21 longs métrages en avant-première, 5 courts métrages, 2 longs métrages classiques, 13 reprises de longs métrages (projections du lendemain), 4 master class, 1 rencontre avec les scolaires, 1 résidence de jeunes compositeurs à l’image, 1 projection solidaire, 1 exposition, 1 opération avec les commerçants et le concert précité.

Neuf trophées seront décernés : meilleur film 2025, meilleure musique de film 2025, meilleure interprétation 2025, meilleur court métrage 2025 –Transpalux & Program Store, prix du Public 2025 – Groupe Barrière, prix du doc musical 2025, meilleure musique de l’année 2025, révélation Jeune Talent Compositeur 2025, prix d’honneur 2025.

Le jury sera présidé par l’actrice, réalisatrice, scénariste et metteuse en scène Zabou Breitman. Elle sera accompagnée de l’autrice, compositrice, interprète, réalisatrice, Aurélie Saada, du trompettiste compositeur Ibrahim Maalouf, de l’actrice Mélanie Bernier et de l’actrice Caroline Anglade.

Pour célébrer l’invité d’honneur, Lambert Wilson, sera ainsi projeté le chef-d’œuvre d’Alain Resnais, On connaît la chanson (dont je vous propose la critique en bas de cet article).

L’AFFICHE

Pour cette nouvelle édition les organisateurs ont opté pour une affiche qui symbolise le lien entre le cinéma et la musique de film et la transmission entre les générations, représentés par ses deux mains qui se rejoignent, entre ciel et mer : l’une qui offre et l’autre qui reçoit. Au centre, le trophée du festival, doré et éclatant comme le soleil de La Baule, station balnéaire baignée de lumière toute l’année, où l’art se vit les pieds dans le sable et la tête dans les étoiles.

UN FESTIVAL INTERGÉNÉRATIONNEL

Depuis sa création, le Festival de Cinéma et de Musique de Film de La Baule, qui est destiné au grand public comme aux professionnels, met l’accent sur le partage d’expériences. D’une part en accompagnant les étudiants en classe de musique à l’image avec des ateliers créatifs (la factory) et un prix spécial dédié (le prix de la révélation jeunes compositeurs), et d’autre part avec des rencontres dédiées aux scolaires sous forme d’initiation à la musique de film. Avec ces deux mains tendues l’une vers l’autre, c’est aussi cette notion de transmission qu’ont souhaité illustrer avec cette affiche l’artiste Sébastien Dupouey (à l’origine des premières affiches du festival) et Mathilde Huaulmé (studio La Femme assise).

LAMBERT WILSON INVITÉ D’HONNEUR : UN CONCERT HOMMAGE AUX PLUS BELLES CHANSONS DU CINÉMA

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

© Igor Shabalin

À l’occasion des 130 ans de la naissance du cinéma (retrouvez ici mon article sur le documentaire de Thierry Frémaux, Lumière, l'aventure continue !), le Festival de La Baule a souhaité célébrer cette date anniversaire en proposant un concert en clôture autour des plus belles chansons du cinéma français : Lambert Wilson Chante.

Sur la scène du Palais des congrès et des festivals Jacques Chirac - Atlantia de La Baule, Lambert Wilson fera renaître les grandes heures du cinéma en chansons. Il convoquera les mélodies mythiques des films, les airs inoubliables des comédies musicales et rendra un hommage vibrant à Yves Montand. De Renoir à Montand, de Truffaut à Demy, de Prévert à Deneuve, l’interprète d’ On connaît la chanson célèbrera plus d’un siècle de titres qui ont marqué notre imaginaire collectif. Il tissera un pont entre musique, cinéma et mémoire et redonnera vie à ce répertoire riche en émotions. Lambert Wilson nous invitera à revivre le cinéma en musique, à travers ce récital totalement inédit en guise de voyage dans l’histoire du cinéma.

BRIGITTE BARDOT, UNE FEMME LIBRE : exposition, films, dédicace

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

© Jacques Heripret

Brigitte Bardot, icône éternelle, sera mise à l’honneur cette année au Festival de La Baule avec cette exposition exceptionnelle, Brigitte Bardot, une femme libre, à l’occasion de son 90ème anniversaire. Photographies rares, objets emblématiques, affiches mythiques et trésors intimes, issus de la collection personnelle de Bruno Ricard, raconteront la légende d’une femme libre, d’une star planétaire et d’un visage devenu symbole de la France, à la fois mannequin, actrice, chanteuse, militante des droits des animaux et écrivaine. Des plateaux de cinéma aux plages de Saint-Tropez, cette exposition retracera le parcours et la vie hors du commun d’une star absolue dont la vie a été faite de passions.

Elle sera aussi à l’honneur  avec la séance de dédicaces du livre Brigitte Bardot, Internationale BB de et par Vincent Perrot et Bruno Ricard mais aussi avec la projection du film Bardot d’Alain Berliner qui fut projeté au 78ème Festival de Cannes dans le cadre du Cinéma de la Plage (musique de Laurent Perez del Mar, récemment récompensé du Prix de la meilleure musique pour un long métrage 2025 pour Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois de Michel Fessler, un prix décerné par l’U2C, Union des Compositrices et Compositeurs de Musique pour l’Image).

Sera également projeté le film de Roger Vadim, Et Dieu créa la femme.

LES FILMS EN COMPETITION

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet

Météors de Hubert Charuel

Les Aigles de la République Tarik Saleh

Classe moyenne de Antony Cordier

Fils de de Carlos Abascal Peiró

LES DOCS MUSICAUX EN COMPETITION

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Becoming Led Zeplin de Bernard MacMahon

Mistify Michael Hutchence de Richard Lowenstein

Yael Naim Une nouvelle âme de Jill Coulon

Madness prince du ska, roi de la pop de Christophe Conte

LES COURTS METRAGES EN COMPETITION

Bo Jacquo de Mickaël & Grégory Fitoussi

Ligne de vie de Hugo Becker

Le photographe de Christèle Billaut

Le Colisée de Nabil Kechouhen

Le Père de Noël de Stanislas Perrin

FILM D’OUVERTURE HORS COMPETITION

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Moi qui t’aimais de Diane Kurys (le 25 juin à Atlantia, précédé de la cérémonie d’ouverture)

FILM DE CLÔTURE HORS COMPETITION

Connemara de Alex Lutz (le 29 juin au cinéma le Gulf Stream)

LES LONGS METRAGES HORS COMPETITION

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Moi qui t’aimais de Diane Kurys

Bardot de Alain Berliner

Regarde de Emmanuel Poulain-Arnaud

Connemara de Alex Lutz

CINE CLASSIQUE HORS COMPETITION

Et Dieu créa la femme de Roger Vadim

COUPS DE PROJECTEUR LONGS METRAGES HORS COMPETITION

Baise en ville de Martin Jauvat

L’Épreuve du feu de Aurélien Peyre

Silver Star de Ruben Amar, Lola Bessis

LA SEANCE SPECIALE HORS COMPETITION

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme de, avec et en présence de Pierre Richard

MASTER CLASS / RENCONTRES

PIERRE RICHARD ET OLIVIER DEFAYS

LAMBERT WILSON ET BRUNO FONTAINE

ZABOU BREITMAN

SYLVAIN CHOMET

RENCONTRE DES SCOLAIRES  - Initiation à la musique à l’image

Cette rencontre aura lieu à Atlantia. Un évènement pour les 800 élèves des écoles primaires de La Baule. Avec Laetitia Pansanel-Garric, compositrice.

CINE JEUNESSE HORS COMPETITION

Y’a pas de réseau de Edouard Pluvieux

Buffalo Kids de Pedro Solis et J.J Garcia Galocha

Comme le disait l'an passé Claude Lelouch, "on ne meurt pas d'une overdose de rêves", alors ne manquez pas la 11ème édition de ce festival qui ne devrait pas en être avare ...

Infos & réservations sur : www.festival-labaule.com

Tarif unique, actuellement en vente sur le site : 50 €

En soutien à l’association du Festival. Nombre limité. Donne accès de façon prioritaire et garantie à toutes les projections, rencontres et à la cérémonie d’ouverture. (sauf cérémonie de remises de prix et concert)

Billet individuel : 8 € (plein tarif), 5 € (tarif réduit)*, ouverture des ventes le 16 juin sur le site et sur place à Atlantia ou au Gulfstream à partir du 24 juin.

 * Moins de 18 ans, étudiants jusqu’à 25 ans, personnes en situation de handicap (sur présentation d’un justificatif)

Exposition « Brigitte Bardot, une femme libre » (du 21 juin au 6 juillet/Espace culturel Chapelle Sainte-Anne) : entrée libre

CONCERT

Vente en ligne via le site du Festival : www.festival-labaule.com ou directement sur le site d’Atlantia : https://billetterie.atlantia-labaule.com au 02 40 11 51 51 ou sur place

LAMBERT WILSON « CHANTE ET ENCHANTE » LE CINÉMA ACCOMPAGNÉ PAR BRUNO FONTAINE Catégorie 1 (parterre) Catégorie 2 (mezzanine et strapontin) 69 €  59 €

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

CRITIQUE DE ON CONNAÎT LA CHANSON de Alain Resnais

cinéma,la baule,festival du cinéma et musique de film de la baule 2025,11ème festival du cinéma et musique de film de la baule,lambert wilson,sam bobino,christophe barratier,zabou breitman,pierre richard,alex lutz,brigitte bardot,bardot,alain berliner,hôtel barrière l'hermitage la baule

Toute la malice du cinéaste apparaît déjà dans le titre de ce film de 1997, dans son double sens, propre et figuré, puisqu’il fait à la fois référence aux chansons en playback interprétées dans le film mais parce qu’il sous-entend à quel point les apparences peuvent être trompeuses et donc que nous ne connaissons jamais vraiment la chanson…

Suite à un malentendu, Camille (Agnès Jaoui), guide touristique et auteure d’une thèse sur « les chevaliers paysans de l’an mil au lac de Paladru » s’éprend de l’agent immobilier Marc Duveyrier (Lambert Wilson). Ce dernier est aussi le patron de Simon (André Dussolier), secrètement épris de Camille et qui tente de vendre un appartement à Odile (Sabine Azéma), la sœur de Camille. L’enthousiaste Odile est décidée à acheter cet appartement malgré la désapprobation muette de Claude, son mari velléitaire (Pierre Arditi). Celui-ci supporte mal la réapparition après de longues années d’absence de Nicolas (Jean-Pierre Bacri), vieux complice d’Odile qui devient le confident de Simon et qui est surtout très hypocondriaque.

Ce film est pourtant bien plus que son idée de mise en scène, certes particulièrement ludique et enthousiasmante, à laquelle on tend trop souvent à le réduire. À l’image de ses personnages, le film d’Alain Resnais n’est pas ce qu’il semble être. Derrière une apparente légèreté qui emprunte au Boulevard et à la comédie musicale ou du moins à la comédie (en) »chantée », il débusque les fêlures que chacun dissimule derrière de l’assurance, une joie de vivre exagérée, de l’arrogance ou une timidité.

C’est un film en forme de trompe-l’œil qui commence dès la première scène : une ouverture sur une croix gammée, dans le bureau de Von Choltitz au téléphone avec Hitler qui lui ordonne de détruire Paris. Mais Paris ne disparaîtra pas et sera bien heureusement le terrain des chassés-croisés des personnages de On connaît la chanson, et cette épisode était juste une manière de planter le décor, de nous faire regarder justement au-delà du décor, et de présenter le principe de ces extraits chantés. La mise en scène ne cessera d’ailleurs de jouer ainsi avec les apparences, comme lorsqu’Odile parle avec Nicolas, lors d’un dîner chez elle, et que son mari Claude est absent du cadre, tout comme il semble d’ailleurs constamment « absent », ailleurs.

Resnais joue habilement avec la mise en scène mais aussi avec les genres cinématographiques, faisant parfois une incursion dans la comédie romantique, comme lors de la rencontre entre Camille et Marc. L’appartement où ils se retrouvent est aussi glacial que la lumière est chaleureuse pour devenir presque irréelle mais là encore c’est une manière de jouer avec les apparences puisque Marc lui-même est d’une certaine manière irréel, fabriqué, jouant un personnage qu’il n’est pas.

Le scénario est signé Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri et témoigne déjà de leur goût des autres et de leur regard à la fois acéré et tendre sur nos vanités, nos faiblesses, nos fêlures. Les dialogues sont ainsi des bijoux de précision et d’observation mais finalement même s’ils mettent l’accent sur les faiblesses de chacun, les personnages ne sont jamais regardés avec condescendance mais plutôt lucidité et indulgence. Une phrase parfois suffit à caractériser un personnage comme cette femme qui, en se présentant dit, « J’suis une collègue d’Odile. Mais un petit cran au-dessus. Mais ça ne nous empêche pas de bien nous entendre ! ». Tout est dit ! La volonté de se montrer sous son meilleur jour, conciliante, ouverte, indifférente aux hiérarchies et apparences…tout en démontrant le contraire. Ou comme lorsque Marc répète à deux reprises à d’autres sa réplique adressée à Simon dont il est visiblement très fier « Vous savez Simon, vous n’êtes pas seulement un auteur dramatique, mais vous êtes aussi un employé dramatique ! », marquant à la fois ainsi une certaine condescendance mais en même temps une certaine forme de manque de confiance, et amoindrissant le caractère a priori antipathique de son personnage.

Les personnages de On connaît la chanson sont avant tout seuls, enfermés dans leurs images, leurs solitudes, leur inaptitude à communiquer, et les chansons leur permettent souvent de révéler leurs vérités masquées, leurs vrais personnalités ou désirs, tout en ayant souvent un effet tendrement comique. De J’aime les filles avec Lambert Wilson au Vertige de l’amour avec André Dussolier (irrésistible ) en passant par le Résiste de Sabine Azéma. C’est aussi un moyen de comique de répétition dont est jalonné ce film : blague répétée par Lambert Wilson sur Simon, blague de la publicité pour la chicorée lorsque Nicolas montre la photo de sa famille et réitération de certains passages chantés comme Avoir un bon copain.

Chacun laissera tomber son masque, de fierté ou de gaieté feinte, dans le dernier acte où tous seront réunis, dans le cadre d’une fête qui, une fois les apparences dévoilées (même les choses comme l’appartement n’y échappent pas, même celui-ci se révèlera ne pas être ce qu’il semblait), ne laissera plus qu’un sol jonché de bouteilles et d’assiettes vides, débarrassé du souci des apparences, et du rangement (de tout et chacun dans une case) mais la scène se terminera une nouvelle fois par une nouvelle pirouette, toute l’élégance de Resnais étant là, dans cette dernière phrase qui nous laisse avec un sourire, et l’envie de saisir l’existence avec légèreté.

Rien n’est laissé au hasard, de l’interprétation (comme toujours chez Resnais remarquable direction d’acteurs et interprètes judicieusement choisis, de Dussolier en amoureux timide à Sabine Azéma en incorrigible optimiste en passant par Lambert Wilson, vaniteux et finalement pathétique et presque attendrissant) aux costumes comme les tenues rouges et flamboyantes de Sabine Azéma ou d’une tonalité plus neutre, voire fade, d’Agnès Jaoui.

On connaît la chanson a obtenu 7 César dont celui du meilleur film et du meilleur scénario original. C’est pour moi un des films les plus brillants et profonds qui soient malgré sa légèreté apparente, un mélange subtile –à l’image de la vie – de mélancolie et de légèreté, d’enchantement et de désenchantement, un film à la frontière des émotions et des genres qui témoigne de la grande élégance de son réalisateur, du regard tendre et incisif de ses auteurs, et qui nous laisse avec un air à la fois joyeux et nostalgique dans la tête. Un film qui semble entrer dans les cadres et qui justement nous démontre que la vie est plus nuancée et que chacun est forcément plus complexe que la case à laquelle on souhaite le réduire, moins lisse et jovial que l’image « enchantée » qu’il veut se donner. Un film jubilatoire enchanté et enchanteur, empreint de toute la richesse, la beauté, la difficulté, la gravité et la légèreté de la vie. Un film tendrement drôle et joyeusement mélancolique à voir, entendre et revoir sans modération…même si nous connaissons déjà la chanson !

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel