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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 496

  • Les films à voir cette semaine...

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    Le choix, cette semaine, est particulièrement éclectique! Inthemoodforcinema.com vous recommande d'abord "Away we go" de Sam Mendès (cliquez ici pour lire ma critique du film) et "Le Concert" de Radu Mihaileanu (Cliquez ici pour lire ma critique et voir mes vidéos et images de l'avant-première).

     Si vous avez l'âme poétique, ludique  allez voir la pétillante  et déconcertante dernière fantaisie du jeune (tellement...sans doute le film le plus "jeune" de la dernière sélection cannoise) octogénaire Alain Resnais : "Les Herbes folles".

    Et si vous avez envie d'un film conceptuel, lent et déroutant, traversé d'instants de beauté visuelle,  et d'admirer Laetitia Casta (excellente actrice contrairement à ce que certains s'enorgueillissent de penser)  sous toutes les coutures allez voir "Visage" de Tasai Ming-Liang.

  • « La Délicatesse » de David Foenkinos (sélection prix des lectrices de Elle 2010)

    delicatesse.jpgJe poursuis mes lectures des livres qui me sont envoyés par le magazine Elle dans le cadre de ma participation à son jury de lectrices du prix littéraire 2010, avec ce mois-ci, 7 livres à lire. J'ai décidé de commencer mes lectures par « La Délicatesse » de David Foenkinos dont je me souvenais de la louable discrétion (là où d'autres cherchaient grossièrement à accaparer l'attention...non, non, je ne citerai pas de noms...) au Forum International Cinéma et Littérature de Monaco (une raison qui en vaut bien une autre :-)).

    « La Délicatesse » est le huitième roman de David Foenkinos. Ce pourrait être un premier. Pour la fraîcheur. Pour son apparente légèreté. Pour le plaisir inédit que sa lecture procure.  

     C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise.

     Un livre dont l'auteur ose l'intituler « La délicatesse » dans une société (pas seulement littéraire) souvent brutale, cela force déjà le respect. Un livre qui nous parle des hasards des rencontres, de celles qui vous font d'autant plus chavirer qu'elles sont inattendues voire improbables, cela force l'attention. Et un livre qui nous parle des surprises du destin, cela (ren)force mon intérêt.

     Et puis, surtout, au-delà de la thématique, il y a la délicatesse avec laquelle David Foenkinos décrit ses personnages, ses situations, et avec laquelle son écriture, à la fois pudique et sensuelle, nous charme, progressivement, là et quand on ne l'attend pas comme ce Markus qui, dans le roman, charme Nathalie. Il pourrait aussi être un double de l'auteur puisque c'est avec le langage que Markus charme Nathalie. Avant tout.

     Son écriture sensible émaillée d'une réjouissante fantaisie (aphorismes, digressions aussi savoureuses que décalées) fait de ce roman une passionnante histoire autant qu'une aventure ludique pour le lecteur que Foenkinos, avec, décidément, une délicatesse quasiment amoureuse, n'oublie jamais, ce qui n'est finalement pas si courant...

     Et même s'il est aussi question de deuil, le second degré est là pour dédramatiser, sans pour autant effacer  l'émotion, bel et bien présente, qui nous fait accompagner Nathalie dans sa renaissance amoureuse.

     On se dit que Stéphane Brizé pourrait en faire un très beau film sur le deuil et l'espoir, avec une ironie salutaire qui ne nous touche pas moins en plein cœur, avec douceur, sincérité et humour ... tout en délicatesse donc. Et que ce livre a aussi quelque chose de truffaldien. Finalement intemporel. Il a aussi le charme incomparable des rencontres impromptues.

     Avec Foenkinos, la littérature n'est pas sinistre mais joyeuse car lucide, ludique, romantique, anticonformiste. Et il nous fait croire (ou nous conforte dans l'idée, selon notre degré d'optimisme) que la vie peut agréablement nous surprendre au moment où on s'y attend le moins. Pouvoir inestimable de certains (rares) auteurs...  Je vous le recommande vivement !

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  • « Correspondant 17 » d’Alfred Hitchcock-1940 (cycle Hitchcock sur Arte)

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    A l'occasion d'un cycle consacré à Alfred Hitchcock, du 12 octobre au 12 novembre, Arte diffuse actuellement six pépites du maître du suspense : « Les Amants du Capricorne », « Soupçons », « Mr and Mrs Smith », « Correspondant 17 », « Sabotage », « Les 39 marches ». Il est de ces réalisateurs dont je peux revoir 10 fois les films sans jamais me lasser tant le grand Alfred sait leur insuffler rythme, modernité, ce suspense duquel l'adjectif hitchcockien est désormais quasiment indissociable, tant il sait rendre passionnantes et crédibles les intrigues les plus abracadabrantesques, dans une mise en scène toujours inventive et aérienne. J'étais donc impatiente de découvrir hier soir ce « Correspondant 17 » que je n'avais encore jamais vu, un film pourtant remarquable à plus d'un titre bien qu'il ne s'agisse pas forcément du plus connu.

    Réalisé en 1940, alors que la seconde guerre mondiale n'en est qu'à ses prémisses, le film débute aux Etats-Unis puis  prend pour cadre les Pays Bas et la Grande-Bretagne, en 1939. On se dit que ne bénéficiant d'aucun recul sur les évènements qui vont alors ravager le monde Hitchcock risque de réaliser un film hors-sujet, daté. Et pourtant... ce film est une nouvelle fois d'une étonnante clairvoyance et modernité, une réussite visuelle qui alterne judicieusement entre drame et comédie et porte un vrai message. Bref, encore une fois, les caractéristiques d'un grand film...

    Le rédacteur en chef du New York Morning Globe charge son reporter Johnny Jones, devenu Hartley Haverstock (Joel Mc Crea), de se rendre en Europe. A Londres, Jones rencontre le diplomate Van Meer, lequel connaît les clauses secrètes d'un traité qui pourraient empêcher la guerre, mais Van Meer est assassiné à Amsterdam. Avec l'aide de Scott Ffolliott (George Sanders) et Carol Fischer (Laraine Day), Johnny Jones découvre que c'est en réalité un sosie du diplomate qui a été assassiné. Carol Fischer est la fille de Stephen Fischer, président d'une organisation pacifiste qui pourrait bien ne pas être le pacifiste qu'il prétend être et ne pas être totalement étranger à cet enlèvement. Quel rôle joue-t-il ? Van Meer est-il réellement mort ? Comment Johnny Jones va-t-il concilier son amour pour la fille de Fischer et son rôle de journaliste censé relater les méfaits de son père ?...

     De nouveau, Hitchcock nous raconte l'histoire d'un homme qui, par la force des évènements, devient quelqu'un d'autre (le thème du double et de la duplicité des apparences étant ici, comme souvent chez Hitchcock, fortement présent), d'un homme ordinaire que les évènements extraordinaires auxquels il est confronté va rendre extraordinaire. Cet homme c'est d'abord en quelque sorte la métaphore de l'Amérique. Une Amérique peut concernée et inconsciente de ce qui se passe en Europe : Jones veut ainsi « interviewer Hitler » ! Et c'est là le premier grand intérêt de ce film, celui d'être porteur d'un véritable message politique, de vouloir pousser les Etats-Unis à l'interventionnisme, message d'autant plus retentissant lorsque l'on sait qu'on avait reproché à Hitchcock de quitter la Grande-Bretagne pour les Etats-Unis. Il dédie ainsi son film à « ceux qui voient avec raison s'élever les nuages de la guerre alors que d'autres chez eux ne voient que des arcs-en-ciel » et la dernière scène est un vibrant plaidoyer. Le film s'achève par un fondu en noir, symbolisant cette obscurité dans laquelle l'Europe est plongée (mais aussi l'aveuglement américain) et à laquelle les Etats-Unis pourraient peut-être apporter une lueur, du moins d'espoir.

    Au-delà de ce message, ce film est une nouvelle fois scénaristiquement et visuellement époustouflant avec des scènes de suspense  brillantes : le pardessus coincé dans les ailes du moulin, l'idée du kidnapping initié par le kidnappé (vous comprendrez cette formule énigmatique en voyant le film...). Et une scène des moulins dont le caractère épuré du décor n'est pas sans rappeler la célèbre scène de la poursuite en avion de la « Mort aux trousses ».

     Quant à la scène de la fin (le crash d'un avion) elle est littéralement sidérante quand on réalise que ce film date de 1940 et que, même à grands renforts d'effets spéciaux, rares sont aujourd'hui les films qui atteignent une telle perfection. L'impression de réalisme, de claustrophobie, d'urgence, est alors saisissante.

    Ajoutez à cela, des dialogues riches et foisonnants,  Rudolph Maten l'ancien chef opérateur de Dreyer à la photographie, de vraies scènes de comédie et vous obtiendrez encore une fois un très grand film...

    Peut-être peut-on juste regretter que Barbara Stanwick ou Joan Fontaine et Gary Cooper n'aient pas incarné les rôles principaux comme Hitchcock l'avait intialement souhaité, plus charismatiques que les acteurs qui ont finalement interprété les rôles principaux, mais l'inventivité scénaristique et visuelle sont suffisamment remarquables pour nous les faire oublier.

    Un film qui porte déjà en lui les ingrédients de tous ses chefs d'œuvre futurs, Mc Guffin y compris...

     « Correspondant 17 » repasse ce 4 novembre, à 14H45, sur Arte.

    Article lié à celui-ci: cliquez ici pour lire ma critique de "L'Homme qui en savait trop" d'Alfred Hitchcock

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DE CLASSIQUES DU SEPTIEME ART Pin it! 0 commentaire
  • Rencontrez Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri au Forum des Images

    goutdes.jpgLe Master 2 professionnel cinéma de la Sorbonne -Paris 1- (scénario, réalisation, production) poursuit ses caméras subjectives (dont moi et quelques -éminents:-)- autres avons essuyé les plâtres pour avoir fait partie de la première promotion dudit Master). Depuis, les caméras subjectives se poursuivent et bien que très préparées (entièrement par les étudiants, de A à Z), elles promettent toujours leur lot d'imprévu, de surprises et en tout cas souvent des débats passionnants et plutôt approfondis (je vous garantis en tout cas que cela représente beaucoup de travail en amont). Le thème de cette année m'intéresse tout particulièrement puisqu'il s'agit du scénario et que les premiers invités sont les rois en la matière, à savoir Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri (Pour moi "Le Goût des autres" représente la perfection scénaristique avec quelques autres films comme "Match point" de Woody Allen). Je ne peux que vous recommander d'assister à cette première rencontre de l'année...

    Quels sont les rapports entre scénaristes et réalisateurs, acteurs ou encore producteurs ? Pour qui et avec qui le scénariste écrit-il ? Selon lui, comment son travail est-il perçu ? Qui intervient dans l'élaboration des films ? Autour d’études de cas concrets et en présence de prestigieux... invités, ces questionnements, peu souvent abordés, sont au cœur de ce cycle de six rencontres.

    Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri pratiquent le scénario dans toutes les postures : en tant que comédiens sollicités pour un rôle dans les films écrits et réalisés par les autres, à quatre mains en tant que scénaristes pour d’autres réalisateurs (Muyl, Klapisch, Resnais) ou pour les films réalisés par Agnès Jaoui (Le Goût des autres, Comme une image et Parlez-moi de la pluie) dans lesquels ils interprètent leur propre partition.

    Jeudi 5 novembre, à 19H30 jusqu'à 21h30, au Forum des Images.

    Page Facebook de l'évènement

  • Soirées spéciales "Le concert" (de Radu Mihaileanu) au cinéma Le Saint Germain des Prés

    le-concert.jpgJe vous parle souvent de ce cinéma, le Saint Germain des Prés, un de mes préférés (avec l'Arlequin) récemment évoqué lors de la projection d' "Un Prophète" de Jacques Audiard suivie d'une rencontre avec son scénariste et son acteur principal Tahar Rahim (cliquez ici pour lire le récit de cette soirée ).

    Si je vous en parle à nouveau aujourd'hui, c'est à l’occasion de la sortie du nouveau film de Radu Mihaileanu "Le Concert" à l'avant-première exceptionnelle duquel j'ai eu la chance d'être invitée (cliquez ici pour lire ma critique du film et voir les vidéos et photos de cette soirée exceptionnelle).

    Pour cette occasion le Saint Germain des Prés vous propose ainsi 2 soirées spéciales autour du film avec au programme:

    Mercredi 4 novembre à 20h : mini concert russe (15 minutes) avant le film et une rencontre avec le réalisateur Radu Mihaileanu  après la projection.

    Vendredi 6 novembre à 20h : mini concert russe (20 minutes) avant le film.

    Les mini concerts sont proposés par l'Association pour la culture russe en France GLAGOL avec chant & guitare (Lesya TYCHKOVSKAYA), Violoncelliste (Anatoly VAINCHTEIN) & traducteur poétique (Vladimir SERGUEEV).

    Réservation au 01 46 34 82 54.

    Le film est par ailleurs projeté tous les jours au Saint Germain des Prés à 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h* -22h10**
    * sauf mardi 10 novembre / ** sauf mercredi 4 novembre et mardi 10 novembre

  • « Michael Jackson's this is it » de Kenny Ortega

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    Le 25 juin dernier, à 50 ans, Michael Jackson décédait subitement faisant déferler une vague d'émotion sans précèdent, avec réactions entre abattement et incrédulité et (plus rarement) indifférence, souvent exacerbée par cynisme. Les mythes ne meurent pas ou, au contraire jeunes, c'est même à ça qu'on les reconnaît, on avait tendance à l'oublier.  

    On imagine aisément le pathos qui aurait pu découler d'un film sur les répétitions de sa série de concerts prévus à Londres, avec fans ravagés par la tristesse, voix off larmoyante de circonstance et impudeur conséquente. C'est la principale raison qui me faisait redouter ce documentaire. La seconde étant bien sûr la manne économique (en témoignent les 447 salles en France pour un résultat de 147083 entrées dès le premier jour) que représente une sortie savamment orchestrée (prévente des places, film à l'affiche deux semaines seulement) mais après tout cela rentre aussi dans la lignée de ces films, de plus en plus nombreux, et finalement pas pour me déplaire, dont les sorties s'apparentent à de vrais évènements, ramenant finalement le cinéma à ce qu'il était à ses origines (comme « Home » sorti dans le monde entier, ces films en 3D, ou encore « Le Concert » dont l'avant-première a été retransmise dans une cinquantaine de villes françaises...). Et puis l'envie d'assister à 1H45 de musique, d'une musique liée (comme pour beaucoup d'autres) à tant d'instants de mon existence l'a emporté sur mes doutes. L'envie de réminiscence l'a emporté sur les réticences.

    Les premières minutes m'ont au moins rassurée sur un point : pas de pathos, pas d'outrance dans le drame, mais au contraire beaucoup de mesure et de retenue. Le film a par ailleurs l'humilité de se présenter comme destiné aux fans. Les seuls visages en larmes sont ceux des danseurs (« prolongements de lui-même ») qui racontent leur bonheur d'avoir été choisis pour cette tournée. On imagine aisément la douleur de leur rêve brisé, mais aucune image ou aucun témoignage  postérieurs à sa mort ne viendront alourdir l'ensemble. Pas de violon : la seule musique est celle de Mickael Jackson. Et pas de voix off. Ici c'est la musique et l'artiste qui sont à l'honneur.

    Une rumeur (lancée par le père même de l'artiste) selon laquelle dans certaines séquences il s'agirait d'une doublure m'a d'abord perturbée, je ne pouvais m'empêcher de scruter les traits de son visage (malheureusement ce qu'il en reste) pour m'assurer qu'il s'agissait bien des siens, particulièrement dans les plans d'ensemble où il aurait été plus facile de nous tromper. Je n'ai pas non plus pu m'empêcher de remarquer que beaucoup de séquences ont été tournées le même jour (en témoigne cette chemise rouge qui dépasse d'un côté du pantalon présente dans de très nombreux plans), ce qui témoigne vraisemblablement du fait qu'elles ont été choisies avec parcimonie pour le montrer dans le meilleur état de santé possible et que (peut-être, mais rien ne permet de l'affirmer) elles étaient plutôt rares.

     Mais ensuite...ensuite...la musique, l'admiration devant cet artiste hors du commun qui révèle ici toute sa force fragile, son humilité, son perfectionnisme, sa créativité, son implication, son humour même l'ont emporté et j'ai été totalement embarquée au point de trouver cette heure quarante-cinq beaucoup trop courte. Pour paraphraser (encore) Truffaut, je dirai que chaque minute est à la fois « une joie et une souffrance ». Une joie parce que son talent explose à l'écran, et quelques pas de danse ou de moonwalk, quelques notes avec la pureté cristalline de sa voix, lui font frôler au plus près quelque chose  qui s'appelle la grâce. Si rare. Epoustouflante.  Une souffrance parce que les gros plans nous montrent des traits informes, parce qu'il semble d'une telle maigreur qu'à tout instant on a l'impression qu'il va se répandre en mille morceaux. Une souffrance parce que chaque minute nous montre quel artiste unique et irremplaçable il était mais aussi quel spectacle incroyable, inédit, fascinant aurait été cette dernière série de concerts (et quand on le voit s'impliquer autant, habité par la musique, on se demande même comment il n'a pas eu envie de remonter sur scène plus tôt). Une souffrance parce qu'il apparaît terriblement professionnel et enfantin. Un enfant d'une désarmante simplicité et naïveté (quand il parle d'amour ou de nature, dès qu'il le peut, et achève tout ses discours par « God bless you ») et d'un talent incomparable. Un enfant qui voulait toujours s'élever plus haut.

     Evidemment, on ne peut s'empêcher d'exercer un œil critique, et de considérer « This is it » en objet de cinéma. Finalement pour la rapidité avec laquelle il a été monté, pour tous les écueils qu'il évite,  pour l'émotion qui nous envahit progressivement et qui culmine à la fin sans jamais être forcée, même du point de vue cinématographique c'est plutôt une réussite. Par ailleurs ses références cinématographiques (on imagine quel bonheur cela aurait été de le voir sortir des images de films qu'il a tournées, où la magie du cinéma le faisait se retrouver avec Rita Hayworth et Humphrey Bogart, dans « Le Grand Sommeil » ou « Gilda »), et cet extrait de thriller en 3D montre aussi qu'il savait se référer au cinéma d'hier tout en influençant celui d'aujourd'hui. Beaucoup de films ne peuvent en dire autant. Par ailleurs, le montage est plutôt réussi, il donne une impression de rythme et d'amplitude. Au-delà du cas de Michael Jackson, il permet aussi de confronter un artiste, dans l'exercice de son art, à son image médiatique, si éloignée de ce que nous montrent ces images qui imposent le silence ; et de montrer le travail, l'exigence que cet art implique. Et des images qui, plus d'une fois, m'ont donnée envie d'applaudir ou danser (mais le petit nombre de spectateurs plutôt sérieux m'ont convaincue de rester sagement assise et silencieuse).

     Alors voilà. This is it. C'est terminé. On y est. A la fin. Au paroxysme. Michael Jackson avec ces ultimes concerts voulait tirer sa révérence. On sort de là avec un sentiment mêlé d'admiration et de nostalgie. On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'aurait pensé le perfectionniste qu'il était de ces images où il apparaît (un peu) débraillé, où il ne force pas toujours sa voix (pour la préserver en prévision des concerts), où il n'atteint pas la perfection préservée pour le jour j..., où il ne tire pas sa révérence au sommet comme il le souhaitait mais montre son perfectionnisme et sa fragilité et n'en est que plus touchant, et finalement mythique ? 

     Avec cette œuvre posthume, le king of pop entre donc  définitivement dans la légende et nous laisse avec une impression d'inachevé et un air de musique qui n'a pas fini de nous accompagner. Parce que la musique, elle aussi, est éternelle. A voir. A vivre. Absolument.

     

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  • 7ème semaine du cinéma russe à Paris

    regardsderussie.jpgCette nouvelle année bloguesque, je continuerai à vous parler de l'actualité festivalière et aujourd'hui je tenais à vous parler d'un festival qui se déroule dans un cinéma que j'apprécie tout particulièrement et auquel je n'aurai malheureusement pas le temps d'assister: il s'agit de la 7ème Semaine du Cinéma Russe à Paris qui s'achèvera le 3 novembre.

    Vous y découvrirez une sélection des dernières productions russes, et vous pourrez débattre avec les grands réalisateurs russes contemporains.

     Vous pourrez également voir 12 films inédits parmi lesquels: " Le Tsar" de Pavel Lounguine, "Passagère" de Stanislav Govorukhin,  "Le Miracle" de Alexandre Prochkine, "Minette" de Grigori Konstantinopolski, "Kromov" de Andreï Razenkov, " Amour, toujours– 2"  de Maxime Pejemski, "Mais lâchez-moi la grappe" de Sergueï Snejkine, "Les Zazous" de Valeri Todorovski...

     Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.lesecransdeparis.com .

     

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