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Avant-première – Critique d’Avatar de James Cameron

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Avatar. Des mois que l'on annonce ce film évènement, un projet que James Cameron porte depuis 15 ans. Le film le plus cher de tous les temps avec un budget de plus de 300 millions de dollars, un projet pharaonique sur lequel pas moins de  1000 personnes ont travaillé. Un buzz savamment orchestré avec 15 minutes projetées dans le monde entier le 21 août dernier. La contrepartie de tout cela : une attente énorme et une quasi-obligation d'être la hauteur des sommes colossales investies (le rêve n'a pas de prix me direz-vous et ce n'est pas moi qui vous contredirai sur ce point) et surtout de l'attente suscitée. C'est une des deux raisons qui font que (pour moi en tout cas) le buzz a davantage nui au film qu'il ne l'a servi, plaçant la barre de l'attente d'emblée extrêmement haut. La deuxième étant la façon dont a été présenté ce film : avant tout comme une prouesse technique et visuelle et une histoire hollywoodienne (avec ce que cela comporte de gigantisme mais aussi de potentiel fédérateur). Or, ce qui m'a d'abord et avant tout passionnée, c'est son sens, et même sa pluralité de sens, et sa manière de faire sens. Un sens qui aurait aussi bien pu lui valoir de faire l'ouverture du sommet de Copenhague ou d'introduire la remise du prix nobel de la paix à Barack Obama mais avant d'expliciter ce point de vue, présentons d'abord l'intrigue dont l'originalité est incontestable.

C'est par la voix off du protagoniste Jake Sully (Sam Worthington) que nous pénétrons dans cet univers. Année 2154.  Jake Sully est d'abord un ancien marine cloué dans un fauteuil roulant. Après la mort de son frère jumeau, Jake est recruté pour le remplacer et se rendre sur la planète Pandora où des groupes industriels exploitent un minerai pour résoudre la crise énergétique sur terre. A des années lumières de la terre, l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, c'est la raison pour laquelle a été créé le programme Avatar qui permet à des pilotes humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, épousant les caractéristiques physiques de ses habitants (les Na'vis, créatures bleutées longilignes qui se meuvent avec beaucoup d'agilité et de grâce)  et capables de survivre dans cette atmosphère.  Ces avatars sont donc des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi. Sous la forme de son avatar, Jake retrouve donc l'usage de ses jambes. Sa mission consiste à infiltrer la population des Na'vi devenus des obstacles à l'exploitation du minerai. Sous la forme de son avatar, Jake va alors faire la connaissance d'une très belle Na'vi qui va lui sauver la vie...

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Le principal atout d' « Avatar » c'est pour moi sa puissance métaphorique. Contre toute attente, cette explosion visuelle et budgétaire qui aurait pu n'être qu'un éblouissement sans fond vaut au contraire presque davantage pour son sens que pour sa forme. La forme n'est ainsi peut-être pas aussi spectaculaire que ce à quoi on aurait pu s'attendre (ce qui ne veut pas dire qu'elle ne l'est pas, elle l'est même prodigieusement à certains passages, nous donnant l'impression de nous envoler et survoler Pandora) en revanche le fond est d'une très intéressante polysémie. Sans doute d'abord un des plus beaux, originaux, vibrants  plaidoyers pour la défense de la planète. La planète Pandora ressemble ainsi à  une sorte d'Amazonie luxuriante où le végétal et l'animal règnent en maîtres, sorte de jardin d'Eden aussi fascinant que menaçant où des arbres gigantesques surplombent les autochtones. Un monde à la fois lointain et exotique et paradoxalement proche de nous. Un monde surtout très convoité pour ses ressources. Un monde en péril. Un monde qui, à l'image des synapses reliant nos neurones, est constitué  d'organismes vivants reliés les uns aux autres fonctionnant comme un système harmonieux et interdépendant.  Son centre, son cœur, son âme est un saule sublime et gigantesque appelé « Arbre des Âmes ».  L'arbre évidemment symbole de la respiration de notre propre planète dont il est le souffle et l'âme. Un arbre menacé comme l'est l'Amazonie. Comme l'est la planète Pandora (qui, telle une boîte de Pandore, libère ses maux quand on l'attaque, la nature se rebellant alors contre l'homme). Comme l'est notre planète. Le bleu et le vert, couleurs principales de Pandora contrastent ainsi avec cette atmosphère grisonnante qu'apportent les terriens et qui règne dans leur camp de base. L'harmonie  relie les Na'vi entre eux et à leur planète, à la nature  et a contrario les Terriens vivent dans l'affrontement.  

Le sens est multiple puisque l'armée qui ravage Pandora pour en exploiter la terre fait aussi évidemment penser à l'intervention américaine en Irak, certaines scènes de combat et certaines armes rappelant aussi celles d'une autre guerre et notamment le napalm (on se croirait même par moment dans « Apocalypse now », la redoutable force de Wagner, en accompagnement, en moins). Cela pourrait aussi être la métaphore d'un monde dominé par le virtuel, ce dernier, paradoxalement coloré et exotique, prenant le pas sur un réel grisonnant, et le supplantant. Mais c'est aussi un hymne au rêve qui transcende les difficultés et handicaps, un hymne au pouvoir de l'imagination, cette imagination qui fait que, mêmes les deux jambes immobilisés, on peut faire un voyage des plus trépidants, voler et s'envoler vers une ailleurs fascinant, cette imagination qui peut donner corps, âme, vie à un peuple et une planète imaginaires.

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Si paradoxalement le fond m'a plus intéressée que la forme, cela ne signifie évidemment pas pour autant que la seconde est inintéressante. Je ne sais pas si la 3D apporte forcément quelque chose, l'univers visuel étant suffisamment fort pour que nous nous y sentions immergés et la technique (la « performance capture » qui , grâce à un dispositif spécial, une sorte de casque de football américain sur lequel est posé une petite caméra et orientée vers les visages des comédiens enregistre ainsi avec une précision extrême les expressions et mouvements de leurs muscles faciaux donnant ainsi une bluffante impression de réalité aux Na'vi en images de synthèse et aux personnages sous leurs formes d'avatars) suffisant à les rendre vivants, et à ce que nous nous attachions à eux, à ce que leur combat devienne le nôtre (il est d'ailleurs le nôtre).  J'ai été moins sensible aux scènes de combat, certes explosives qu'aux scènes montrant ce peuple « communiant » (très beau plan où ils sont reliés les uns aux autres comme les racines d'un arbre, symbole de ce souffle de vie que l'arbre nous apporte et qui nous lie également) et en harmonie et possédant une force et une amplitude lyriques, épiques, et émotionnelles irrésistibles.

 Finalement, Avatar aurait pu être le plus spectaculaire des films d'auteurs si n'avait fait quelques concessions aux codes et à la morale hollywoodiens, si son scénario n'avait parfois été jalonné d'ellipses incrongrues, de raccourcis faciles et surtout si manichéen : le méchant colonel ( vraiment trop caricatural) qui extermine une population sans le moindre état d'âme, le rival jaloux qui cède sa place trop facilement, ou encore Neytiri qui succombe un peu trop vite au charme de Jake, de même que ce dernier est trop rapidement conquis par la planète Pandora et ses habitants. Par exemple, sans doute la facilité de compréhension a-t-elle rendu nécessaire que les Na'vi parlent plus souvent Anglais que leur propre langage dont rien que l'invention a dû pourtant nécessiter beaucoup de travail, mais je crois que Cameron avait donné suffisamment de force à ce monde pour que nous continuions ensuite à suivre et à nous intéresser à ses habitants même s'ils avaient continué à parler cette langue imaginaire qui au contraire contribuait davantage encore à les singulariser .

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 Plus de nuance dans l'écriture, de gradation, d'évolution, dans les sentiments des personnages, aurait donné encore plus d'âme à cet univers déjà si riche.  Avec « Titanic », James Cameron nous avait pourtant prouvé être capable de faire évoluer ses personnages, de faire évoluer subtilement les sentiments, à rendre poignants ses personnages et son histoire (qui sont ici certes attachants). Peut-être l'ampleur du projet l'a-t-il obligé à faire quelques concessions ou tout simplement à aller (trop) directement à l'essentiel. La structure est d'ailleurs assez similaire, les allers retours entre le présent et le passé de « Titanic » se rapprochant ici des allers retours entre le personnage « réel » et son avatar, avec une voix off du personnage principal comme élément liant entre les deux ( un personnage dont nous nous doutons donc qu'il survivra sous une forme ou une autre).

Au final, « Avatar » n'est pas le film parfait, ni le film de la décennie tant attendu mais il reste une belle et forte expérience cinématographique, par moments visuellement vertigineuse,  une plongée palpitante dans un fascinant univers avec des personnages attachants (malgré et grâce au virtuel, à la technique), un vibrant et émouvant plaidoyer  pour que la planète conserve son âme et son souffle, un puissant message que la simplicité des rapports entre les personnages porte malgré tout (et peut-être d'ailleurs porté grâce à cela), et surtout  un voyage spectaculaire dans l'imaginaire qui en exalte la magnifique force, créatrice et salvatrice. Et c'est sans doute ce dernier élément qui m'a avant tout conquise...

Et qui sait, à l'image de ce dernier plan, peut-être Pandora, en nous emmenant dans sa sublime (et menacée) nature nous ouvrira-t-elle les yeux sur la nôtre et ses périls ? Peut-être, en nous emmenant dans une autre réalité, nous ouvrira-t-elle les yeux sur la nôtre...et nous fera-t-elle prendre conscience du fait que, si la planète porte en elle ses propres ressources, sa propre sauvegarde, il nous appartient de veiller à sa si fragile harmonie...et de garder les yeux ouverts. Plus que jamais.

Commentaires

  • Comme souvent (pour ne pas dire toujours), une critique verbeuse de la part d'une amoureuse du cinéma qui se regarde beaucoup trop écrire... Croire qu'on a du talent, c'est une chose, en avoir réellement, c'en est une autre!

  • @Mike: Que voulez-vous que je réponde à ça?! C'est sans appel! J'ignore les raisons de votre hostilité obsessionnelle à mon égard et en comprends encore moins l'objectif à part, celui, délibéré de blesser. Je ne demande pas mieux que de débattre, mais que répondre à ces attaques personnelles récurrentes dont l'auteur n'a même pas l'honnêteté d'écrire à visage découvert. Je suis tout à fait prête à débattre de cinéma mais pas à me laisser indéfiniment insulter gratuitement et de manière récurrente. Je ne comprends pas non plus pourquoi vous dîtes détester ce blog et si j'ai bien compris surtout celle qui l'écrit, et pourquoi alors vous y revenez continuellement. Ce blog est pour moi un loisir, un plaisir et je n'ai pas les prétentions et encore moins les certitudes ou l'arrogance que vous semblez me prêter pour une raison que, là encore, j'ignore. Je ne sais pas non plus qui vous êtes pour vous permettre ainsi de me juger constamment sans me connaître. Par conséquent, désormais, et tant que vous ne dévoilerez pas votre identité (imaginez que quelqu'un vous insulte perpétuellement -je ne parle pas forcément de celui-ci mais d'autres commentaires qui étaient des attaques personnelles sans lien avec le cinéma- sans que vous sachiez de qui il s'agit je pense que cela aurait pour vous un caractère plutôt désagréable, voire malsain et que de ce point de vue vous pouvez me comprendre), vos messages seront immédiatement effacés. Je laisse ce message ici afin de prendre également les autres lecteurs de ce blog à témoin, un blog qui, je le répète, est un LOISIR et non un lieu où on peut insulter constamment en profitant de l'anonymat du blog qui facilite toutes les outrances.

  • Oui c'est vrai quoi, arrête de te regarder écrire et admire les personnes talentueuses ce sera plus constructif !

    Bon sinon, j'ai commencé à lire et puis, comme j'ai réussi à résister (quelle force de caractère, si je m'écoutais, je me regarderais être si forte) à tout jusque là, je me réserve la surprise... Donc, je lirai ta prose verbeuse quand j'aurai vu la chose !

  • @Pascale: Malheureusement, je ne crois pas que tout le monde ici apprécie le second degré...:-)

  • Quel monde ?
    Je ne vois que toi et moi et je te regarde te regarder, c'est drôle !

  • Dans mon adolescence, quand je me sentais on agressée injustement (et dans les petites villes de province, la médisance est/était un sport local)... ma tante me disait il y a bien longtemps... une phrase que je n'ai jamais oublié : "prends-le comme un compliment!" Car si on est moche et malade et laissé pour compte, personne ne vous attaque... Bien entendu, on se passerait de faire la conversion et peut-être que le "fantôme" de ton blog t'apprécie à sa manière inversée... (est-ce qu'une petite explication non anonyme serait souhaitable? Je l'ignore...)

  • @vierasouto: :-). Allez, le "non sujet" est clos. Parlons de la seule chose qui importe ici: LE CINEMA!! Quelqu'un d'autre a vu "Avatar"? Un autre avis?

  • Moi c'est le cinéma qui m'intéresse et qui m'a fait tombée sur votre blog en cherchant une critique d'avatar.Vous avez beaucoup de chance et devez créer des jalousies.Moi j'ai aimé votre critique plus mesurée que d'autres mais belle.J'habite Strasbourg savez-vous si il va y avoir des avant premières là bas?

  • @ Florence: Merci.:-) Pour la liste des avant-premières: http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2009/12/04/liste-des-avant-premieres-d-avatar-de-james-cameron.html#comments J'espère que vous en trouverez une à proximité de chez vous.

  • Je reviens lire l'article... et c vraiment une très belle critique inspirée sur le sens du film, j'M bien ce message écolo new age qui semble avoir pesé à certains (une petite parenté avec "Wall-E"?), ce serait même la raison qui me pousserait à aller voir le film tranquillement après la bousculade mais en 2D sans lunettes...

  • @vierasouto: Merci!:-) Le message écolo est en effet évident (le mot écolo est même clairement utilisé dans les dialogues) mais bizarrement cet aspect n'est en effet apparemment pas celui qui intéresse le plus. Je n'ai (honte à moi:-)) toujours pas vu "Wall-E." Je pense en tout cas que même sans la 3D tu te sentiras immergée dans le film.

  • Merci

    (et ça il faut du talent pour l'écrire ;-))

  • Moi j'aime quand il y a tout plein de mots amoureusement choisis
    :)

  • euh ... alors je suis desolé... mais moi qui cherchais juste une critique vite fait pour savoir si ce film valait le coup... ton monologue m'a endormis aussi... je pense tres sincerement que tu pourrais faire passer ton avis plus simplement, il est aisé de comprend le point de vue de quelqu'un en peu de temps ( ton parallelle sur l ecologie par exemple, s'etire en longueur... on a compris !!).

    Du coup quand j ai lu le commentaire de Mike ca m'a fait sourrire :D

    maintenant bon, te sens pas insulter, une insulte c est pas ca, viens par chez moi, tu verras ceux que c'est de se faire reellement insulter gratuitement, d un autre cote, tu fais ton blog, tu te fais plaisir, je sais que ton style plairait a des amis a moi, donc bref! prend pas la mouche !! et ne sois pas etonné de ne pas plaire a tout le monde, c est comme si t avais choisis de faire du jazz, c est clair que ce sera toujours moins federateur que de la pop !!

    Ah oui !! j m'endors (mais bon je t ai lu tu peux me lire :D) j ai trouvé etrange, la maniere dont tu as expliqué que le film etait tres beau, mais que paradoxalement, son point fort residait dans sa profondeur.. on dirait presque que c est un "defaut" qu'un bloc buster puisse etre profond, c'est toujours ceux qui leur est reproché, donc la pour une fois que le film est beau, et profond, je pense qu'il aurait fallu le souligner d une maniere plus positive :D

    Bonne continuation et merci pour la critique, c'etait quand meme tres interessant, la technique utilisé pour les Navi comme le parallelle avec Titanic, c'est cool

    Bye !!

  • @Pascal: Merci du merci et de rien.
    @Fred: J'aime cette définition!:-)
    @Lotte Yann: Tout d'abord, quant à la longueur de la critique et même qu'elle puisse en endormir quelques uns, et même ne pas plaire à tout le monde (et visiblement en ravir d'autres) , je l'assume parfaitement! Et je le revendique même, et je prends même pour un compliment. Dans une société où tout va toujours plus vite et doit être réduit à un slogan publicitaire, j'assume complètement de pouvoir "laisser le temps au temps" et d'analyser les choses, et de ne pas porter un jugement lapidaire et manichéen. Et justement c'est la longueur de cette critique qui me permet d'expliquer pourquoi ce film n'est (selon moi) pas un chef d'oeuvre, tout en lui reconnaissant énormément de qualités. Bien sûr que non je ne dis pas que sa profondeur est un défaut! Où avez-vous lu ça? Au contraire, je dis que le battage autour du film est mal adapté en nous faisant croire à un film sans profondeur, ce qu'il est loin d'être. (mais peut-être est-ce lorsque je l'expliquais dans ma critique que vous vous êtes endormi...:-)) C'était même un compliment...
    Quant à la personne que vous évoquez ci-dessus, ses commentaires sont récurrents, et celui-ci était le moins personnel mais je maintiens qu'il s'agissait auparavant d'attaques personnelles. Et si les autres apprécient les discussions de cours d'écoles sur leurs blogs, cela les regarde mais pour moi le blog est un espace de liberté tant qu'on n'oublie pas que "la liberté s'arrête là où commence celle des autres" et la mienne c'est de ne pas accepter de prendre le cinéma comme prétexte fallacieux pour m'attaquer personnellement (ce qui était le cas les fois précédentes). En revanche j'accepte parfaitement la critique quand elle est cinématographique, je ne prends pas la mouche avec vous, rassurez-vous et je suis donc ravie de pouvoir débattre avec vous de la "profondeur" d'Avatar...

  • Bon, pour l'histoire avec Mike, une critique c'est pas les feux d'l'amour, votre passé commun est une chose, mais la quand on lis son commentaire, et qu'on lis qu'il attaque votre "liberté", qu'il vous 'insulte" sous un "pretexte fallacieux" c'est fort... on croirait la definition des hooligans qui viennent au match Paris Marseille rien que pour s insulter et s envoyer des pierres... cette personne dans ce cas precis, vous dis juste que votre ecriture de style, parait plus presente pour vous donner un genre, que pour reellement eclairer le lecteur sur ce film, et je suis plutot d accord avec lui...

    ensuite sur la taille de votre critique, y a un monde entre un slogan publicitaire et une trop longue critique... vous repetez 2 fois "magnifique plaidoyer pour la planete..." 2 fois "le fond m as plus attire que la forme..." sans parler de l avant dernier couplet ou vous nous remettez "et c est ce dernier element qui m'as conquise..." ouai bah on avait compris !!! y a 2 paragraphes la dessus !!!

    c est d'ailleurs sur des details comme ca que je ne peux que rejoindre Mike, on se dit c est trop lourd, vous en etes faites trop, ecrire pour ecrire, pour donner le style oh! ca fait bien ecrit! ca sert a rien... mais ca ne reste que mon avis, dans les limites de ma liberte bien sur :D

    ensuite pour ceux qui est de la profondeur est un defaut, vous m'avez mal compris... je sais que vous n'avez pas dit ca, c'est pour cela que j avais mis le mot "defaut" entre guillemet, souvenez vous... (ou relisez :D) je dis juste que vous etes parti du fait qu on vous avez vendu le film comme un blockbuster, ce qui sous entend, gros budget mais histoire facile, du coup au lieu de nous dire, " j ai ete etonné ! non seulement ce film est magnifique comme annoncé ! mais en plus ce film est profond !! meme si on echappe pas a quelque raccourci hollywoodien (le bien/ le mechant) etc ( oups ! ah non j aurais du dire manicheen, ca fait mieux j avais oublier :D)
    Au lieu de ca, on a un : le film est beau c'est vrai mais paradoxalement j ai plus ete touché par le fond qui.... mais ces 2 exercices n'ont pas etre mis en opposition meme si dans la plupart des blockbuster la finalité fait qu on a rarement les deux.. vous comprenez ??

    Voila, j vais vous laisser tranquil, car personnellement j ai l impression que de toutes facon, on pourrait en parlant 50 ans vous resteriez fermée.. comme, si je peux me permettre, votre reponse a Pascal : "merci du merci et de rien"... voyez la, y'a 3 mots , 3 connecteurs... c'est moins que certain slogan publicitaire pourtant j ai deja tout compris sur la personne avec qui j ai a faire... comme quoi !

    ps : proverbe chinois :
    Si quelqu'un sait qu'il sait, écoute-le
    Si quelqu'un sait qu'il ne sait pas, instruit-le
    Si quelqu'un ne sait pas qu'il sait, éveille-le
    Si quelqu'un ne sait pas qu'il ne sait pas, fuis-le !

    vous vous metteriez dans la premiere, moi je vous metterez dans la derniere, c est la vie, on peut pas tous se comprendre!!

    Bisous !!!

  • Ben dis donc, ça commence à faire du monde à fuir ici !

    MDR.

    Je ne pensais pas que les comms finiraient par être comiques ici !

    Merci Sandra.

  • Visiblement il serait bon que certain regarde le film Avatar d'un peut plus près !!!
    La leçon du film est pourtant très clair et ne laisse aucun doute sur la bêtise humaine qui atteint toute se splendeur.
    Et ici il en va de même pour certain commentaire qui frise le ridicule .
    Le premier commentaire et digne d'un lâche ou d'une ! dans toute sa splendeur !! pitoyable !!!

  • un peu dur avec avatar la critique^^
    vu en Imax 3D ( vrai format du film), j ai été subjugué, certe le scenario est simple mais quelle claque technologique^^

  • Comme victor je dirai quelle claque! Je trouve quand même votre critique très bien écrite même si je ne suis pas d'accord avec tout surtout quand vous dites que la 3 d n'apporte rien .Pour ce qui est dit au début je crois que vous etes trop intelligente pour eux.Laissez dire!

  • @Pascale, Philippe, Leoliesbert: :-)

    @victor: Ce que je trouve incroyable c'est qu'on reproche à ma critique d'être "dure" alors qu'elle est plus que positive, mais simplement moins dithyrambique que toutes celles que l'on peut lire ici et là, et peut-être un peu plus nuancée. J'ai simplement dit que ce n'était pas le film de la décennie annoncé...mais entre dire d'un film que ce n'est pas celui de la décennie et dire que c'est un mauvais film (ce que je ne dis à aucun moment!!), il y a de la marge!:-)

  • Et bien moi je le dirai...

    J'les attends de pieds fermes avec mon arc et mes flèches !

  • Bonjour.

    Critique vraiment intéressante. Voici le paragraphe que j'ai le plus apprécié :

    " Finalement, Avatar aurait pu être le plus spectaculaire des films d'auteurs si n'avait fait quelques concessions aux codes et à la morale hollywoodiens, si son scénario n'avait parfois été jalonné d'ellipses incrongrues, de raccourcis faciles et surtout si manichéen : le méchant colonel (vraiment trop caricatural) qui extermine une population sans le moindre état d'âme, le rival jaloux qui cède sa place trop facilement, ou encore Neytiri qui succombe un peu trop vite au charme de Jake, de même que ce dernier est trop rapidement conquis par la planète Pandora et ses habitants."


    Pour commencer, voici comment en une phrase je souhaiterai résumer ce film : "Avatar : de la merde dans un bas de soie".


    C'est essentiellement sur le fond du film que je veux débattre avec vous. Habitué au génie et à la subtilité de Miyazaki, le fond d'Avatar m'a semblé ... cul-cul la praline.


    Premièrement le rapprochement entre les Na'vis et les Indiens d'Amérique est vraiment trop lourde : les cris de guerres, Eywa=Le grand esprit, on tire à l'arc, on chevauche etc ... Je n'ai absolument pas aimé cette référence à l'histoire Américaine réinterprétée (je rappelle que les tribus Indiennes ont aussi leur lot de sauvagerie, contrairement aux Na'vis.)

    Deuxièmement j'aime bien qu'on ne prenne pas le spectateur pour un idiot : aucun peuple n'est pur, gentil et tout beau. Les Na'vis n'ont absolument aucun défaut, et les Marines aucune qualité. Je crois que Tolkien avec ses elfes et ses orcs n'a pas fait mieux que Cameron (Les humains chez Tolkien sont déjà plus nuancés).

    Ensuite le message écologique de Cameron est d'une telle simplicité et d'une telle lourdeur par rapport à celui d'un Nausicaa de la vallée du vent (je parle du manga en 7 volumes) ou d'un Princesse Mononoké qu'il en devient à la longue insupportable.

    Lourdeur : le coup du lien avec les arbres, les animaux. Vous parliez de force métaphorique pour ce film. C'est une absence métaphorique totale que de représenter PHYSIQUEMENT le lien entre un cavalier et sa monture ou entre un être et une plante. Il a même réussi à représenter la prière ! Alors que ce qui fait justement la force d'une prière, c'est qu'elle n'a aucun support physique, mais spirituel !
    Le coup de l'arc du chef transmis à sa fille, avec lequel elle va tuer le méchant big boss Américain, est d'un ridicule affligeant.

    Je crois que le pompom Américain, c'est certainement la planète qui va aider le héros à la fin de la bataille. Alors la on a atteint un summum. Cameron n'a absolument rien compris à la puissance du message de Miyazaki.Son héroine le dit elle-même : la planète ne prend pas parti. C'est l'une des phrases les plus juste du film. Et pourtant, dans un film hollywoodien, la planète prend parti ...

    Ce qui était très fort dans le manga Nausicaa de la Vallée du vent, c'est que Miyazaki ne condamnait pas l'homme, il ne faisait qu'état des choses : l'homme a besoin de se développer, d'épuiser les ressources, et les guerres existeront toujours. A la fin du manga, l'héroïne Nausicaa a le choix entre remplacer l'humanité par des êtres purs, gentils ou bien garder les hommes tels qu'ils sont, cupides, haineux, mais vivants. Et elle choisit la vie.


    Voila mademoiselle, vous défendez le fond d'un film que je trouve grotesque et représentative du cinéma Hollywoodien actuel (Spiderman, les 4 éléments etc ...)

    Cependant, la force de la narration, l'impression d'immersion rarement ressentie au cinéma, les acteurs, quelques idées du début et 2 thèmes de la bande son sauvent le film de la catégorie Navet.

    Malgré toute la critique négative que j'ai pu faire de ce film, je suis allé le voir 2 fois, en me mettant en mode off pour le fond, et en appréciant sa forme.

    De la merde dans un bas de soie, et quel bas !

  • @François : Je vous reconnais l'art des formules lapidaires.:-) Pour Miyazaki, je ne connais pas suffisamment pour me permettre la moindre comparaison mais je fais confiance au spécialiste du sujet que vous semblez être. C'est amusant que vous me disiez que je défends un film que d'autres me reprochent au contraire d'avoir critiqué négativement! Comme quoi, une même critique peut donner des interprétations diverses. Et surtout que moi aussi j'ai souligné l'aspect caricatural de certains personnages et du scénario, justement très "hollywoodiens", simplement, au regard de la campagne avant la projection, je pensais que ce film était uniquement une prouesse technique, j'ai donc été surprise par le discours écologique et humaniste... Et puis sans doute est-ce mon côté irrémédiablement utopiste et naïf mais j'aime bien croire en un peuple "gentil, pur et beau", ce que les na'vi ne sont d'ailleurs pas seulement.

  • wha!! ça déménage!!! je viens de découvrir votre blog et comme certains autres je suis à chaque fois surpris par la "voracité" des commentaires, et oui que voulez- vous je suis certainement un peu comme Sandra, utopiste et naif de croire qu'on peut échanger et communiquer sans pour autant montrer ou démontrer à autrui qu'on à la vérité!! en tout cas comme à chaque fois lorsque j'écoute les gens autour de moi je trouves que chacun à sa part de vérité puisque bien évidemment ses propos son issue de sa propre pensé, celle-ci étant façonnée et conditionnée par des années d'imprégnation et d'identification!! Donc franchement allé savoir ou se trouve sa propre part d'objectivité et de vérité?? Bon juste ce léger (ou lourd mais j'assume ce que je suis) commentaire pour dire que j'ai aimé lire votre critique Sandra, je l'ai lu comme je regarde parfois certains films et certaines personnes, comme j'écoute souvent des musiques du monde (nature comprise) c'est à dire en me laissant embarquer par la poésie sonore et visuelle de ce qui est vivant. à voilà des propos qui semble assez subjectif pour relancer le débat sur ce qui nous fait vibrer ou pas. sinon en ce qui concerne le film en question je suis allés le voir 2 fois une fois avec lunettes et une fois sans. bon sans lunettes j'ai eu l'impression de loupper quelque chose... ben oui étant myope c'était quand même mieux avec lunettes!! bon étant plus mélomane que cinéphile j'ai pu davantage me concentrer sur la musique!! Trève ... de plaisanteries ce film m'a embarqué les 2 fois à des degrés différents, mais je ne m'étallerai pas davantage car tout a déjà été dit précedement, la seul que je rajouterai c'est que même si il y a des choses à critiquer, j'assume naivement le fait d'oser encore rêver, que quelquepart et même si c'est dans l'imaginaire, il peut exister un univers plus juste. Pourtant je ne suis pas né de la dernière pluie et je suis loin d'être quelqu'un qui est toujours optimiste. Travaillant auprès d'enfants et d'adultes en tant qu'intervenant musical et étant père de trois enfants, c'est un devoir de continuité (c'est pour moi comme une mission de transmettre si petit soit-il des méssages positifs) et d'espoir que d'oser rêver qu'un jour les êtres humains puissent vivrent en harmonie entre eux et leur nature... merci surtout à Sandra pour la musicalité de ses mots et aux autres pour leurs neutralités ou encore leur léger manque d'objectivité, cela m'arrive aussi!!

  • @steuf: D'abord soyez le bienvenu sur inthemoodforcinema et merci pour ce commentaire!:-) Ce qui me déplait le plus sur internet c'est le manque d'écoute, de respect de l'avis divergent, le manque de nuances que facilite l'anonymat derrière lequel on peut lâchement se dissimuler mais en tout cas cela n'entame en rien mon idéalisme et utopisme! Ce que vous me dîtes à propos de ma critique me fait très plaisir. N'étant pas journaliste, je les traite plus d'un point de vue émotionnel, un peu comme je raconterais une histoire y ajoutant le plaisir de jongler avec les mots. Bonne continuation et peut-être à bientôt sur inthemoodforcinema!

  • Merci Sandra: critique élaborée, loin du zapping consensuel. I will be back.

  • Je viens de voir le film. J'étais intéressé pour savoir quel était le ressenti et la lecture des autres. Pour ces raisons, j'ai lu analyser ton (N'est ce pas une critique de voiture pour moi) jusqu'au bout. Personnellement, je trouve le film Esthétiquement réussi, Parfois même captivant. C'est justement cet aspect Qui nous coupe multiples des messages Qu'on essaye de nous fourguer pendentif plus 2h50 ERP. J'ai trouvé Qu'il y Avait Trop de thèmes, (trop de notes Comme on dit en musique) ça fait un peu fourre-tout, sur Dans rentre aussi un peu trop l'exploitation de l'air du temps. Je suppose que c'est le prix à payer pour baigner Dans bénéfique consensus de l'ONU au tiroir caisse. Je regrette aussi le côté ricain grossier-Le Bon, La Brute Et le Sauveur. Bref, je ne Retrouve pas la finesse de TITANIC, mais le film fonctionne, le temps ne le voit pas passer. Au Fond, La Magie Réside Dans le fait que l'on est scotché sans fr Comprendre la raison. C'est peut-être ça le bon cinéma?

  • @calabresi: Merci, ça fait plaisir!:-) Revenez quand vous voulez!

    @william: Euh... tout n'est pas vraiment compréhensible? Vous avez utilisé un traducteur? Et que vient donc faire l'ONU dans cette galère?:-)

  • La transformation doit être due au filtrage Java ou au logiciel d'édition de ce blog.
    Effectivement pas d'ONU dans mon texte d'origine!!

  • Bonjour Sandra,

    J'ai découvert aujourd'hui votre blog, et je vous remercie d'offrir des critiques sympathiques, agréables à lire (ça change du verbiage - pour le coup, on peut en parler - de certains critiques de cinéma de renom), dignes d'une véritable cinéphile, et après avoir lu quelques-unes de vos critiques de films, j'ai envie d'échanger avec vous, pour ma plus grande joie, mon point de vue en particulier sur cette critique.

    Je suis on ne peut plus en désaccord avec vous concernant la qualité de ce film. Si on ne peut nier qu'Avatar est à ce jour le film le plus abouti esthétiquement (et je ne parle là que d'"esthétique technique"), je ne parviens absolument pas à comprendre que l'on puisse qualifier cette oeuvre de "forte expérience cinématographique" délivrant "un puissant message"...

    Je rejoins François, qui semble avoir vu le même film que moi, c'est-à-dire une utopie naïve portant un message à la fois lourd et simpliste, et effectuant de nombreux raccourcis manichéens. Je ne développerai donc pas davantage sa critique, je me contente de l'appuyer.

    Et, si cela n'est pas déjà fait bien sûr, je vous recommande de regarder l'ensemble de l'oeuvre de Miyazaki. Pour n'en citer que quelques-uns, Nausicaa, Princesse Mononoké ou bien encore Mon voisin Totoro sont de véritables chefs-d'oeuvre, et délivrent sans forcer un message écologique d'une force incroyable.
    Ce n'est pas là la seule force des films de Miyazaki, mais puisque j'entends dire ici et là que Avatar est un formidable plaidoyer en faveur de l'écologie, je me vois contraint d'insister sur ce point.

    Je tiens à préciser que je vous fais cette recommandation non pas par pédanterie, mais par envie de partager ma passion, le beau cinéma.

    (Je m'excuse de poster un commentaire si longtemps après l'extinction du feu du débat...et je vous remercie encore une fois pour ce blog!)

  • Bonjour Guillaume,

    D'abord merci pour les commentaires concernant le blog et ravie de pouvoir échanger (mes lecteurs étant en général peu prompts à commenter à part quelques uns -plutôt unes- qui se reconnaîtront).
    Ce qui est amusant, c'est que j'ai été copieusement insultée par les défenseurs du film qui jugeaient ma critique négative (c'est pourquoi en réaction j'ai sans doute parfois parue très enthousiaste) alors que vous la jugez positive, et en réalité ce film ne faisait même pas partie de mon classement des 10 meilleurs films de l'année dernière.
    Je vous rejoins sur le manichéisme, mais c'est presque une attente pour ce genre de films et finalement peut-être pas entièrement un défaut (c'est pourtant quelque chose que je ne pardonne pas habituellement)
    Je connais l'oeuvre de Miyazaki dont je reconnais le talent mais je dois avouer une des mes tares: le cinéma d'animation est un des rares auquel je suis assez réfractaire (mais ce n'est peut-être pas incurable:-)).
    Et rassurez-vous, je n'ai pas du tout pris votre commentaire pour de la pédanterie et ne l'ai pas trouvé trop long, au contraire, je suis toujours ravie d'échanger avec d'autres passionnés, même quand nous sommes en désaccord, c'est même d'ailleurs plus enrichissant.
    A bientôt donc je l'espère pour débattre sur d'autres films.

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