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  • Critique - LE DISCOURS D'UN ROI de Tom Hooper (ce soir, sur Ciné+ Emotion, à 20H45)

    La diffusion du "Discours d'un roi", ce soir, à 20H45, sur Ciné + Emotion, est aussi pour moi l'occasion de partager mon enthousiasme pour "Les Misérables" du même Tom Hooper dont vous pourrez également retrouver la critique en bas de cet article.

    CRITIQUE - LE DISCOURS D'UN ROI de Tom Hooper

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    Le roi en question, c’est George VI (Colin Firth), à la fois fragile et colérique, qui n’avait d’ailleurs pas vocation à le devenir puisque c’est sont frère Edouard VIII (Guy Pierce) qui était destiné au trône à la mort de leur père. Seulement Edouard VIII préféra abdiquer pour vivre son amour avec une femme, Wallis Simpson, à la réputation légère (du moins pour un monarque) car notamment divorcée deux fois, histoire à laquelle est d’ailleurs consacré le prochain film de Madonna W.E, dont la rumeur court qu’il pourrait être présenté dans le cadre du prochain Festival de Cannes. George VI que toute la famille royale appelle « Bertie » va donc devoir surmonter son handicap, un bégaiement qui l’empêche de s’exprimer en public. Pour cela, il pourra compter sur le soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et sur l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu orthodoxes, Lionel Rogue (Geoffrey Rush). Alors qu’il mène cette guerre contre lui-même, une autre guerre beaucoup moins intime se fait de plus en plus menaçante…

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    A priori, cela s’annonçait donc comme un énième biopic avec reconstitution historique spectaculaire de rigueur et c’est sans doute d’abord le choix de prendre le contrepied de ce à quoi nous aurions pu nous attendre qui fait de ce film une grande réussite. Tom Hooper et son scénariste David Seidler ont ainsi fait le judicieux choix de l’intime, de l’histoire sans nier son implication sur l’Histoire mais vue telle que la voyait George VI, relativement lointaine. Le monde extérieur et ses rumeurs sont étouffés par l’atmosphère ouatée et non moins redoutable des allées du pouvoir.

    Plutôt que de filmer George VI comme un personnage historique distant, Tom Hooper le filme à portée d’homme avec ses angoisses et ses faiblesses. Il n’apparait alors pas comme le puissant lointain (éloigné de nous historiquement et humainement) mais comme un homme qui doit affronter ses faiblesses en lequel chacun peut se reconnaître. La caméra de Tom Hooper le suit au plus près de son visage, de ses doutes, de son angoisse qui s’amorce. Le jeu en nuances de Colin Firth et la caméra sensible de Tom Hooper qui l’enferme ans son cadre, (il est tantôt filmé à gauche ou à droite, à son image, en marge) comme il l’est dans son handicap, nous donne la sensation asphyxiante d’éprouver nous aussi son angoisse si bien que notre souffle est suspendu à ses lèvres hésitantes. La maîtrise du langage devient alors le véritable enjeu du suspense du film, haletant comme un thriller. Arrivera-t-il à prononcer ce fameux discours qui fera entrer le Royaume-Uni dans la guerre contre l’Allemagne nazie ?

    Un sujet qui n’a rien d’anachronique et qui est même particulièrement actuel à une époque (la nôtre) où le contenant, la forme, la communication priment sur le contenu et le message, où celui ou celle qui recevra le plus de suffrages ne sera pas forcément le ou la plus apte à gouverner mais le ou la plus apte à délivrer son message et à maîtriser la communication et le langage. Un ancien premier ministre français au phrasé si particulier en a ainsi souvent fait les frais revendiquant et regrettant lui-même que son message qu’il ne veut pas lapidaire, expéditif, ou résumable à un slogan ne puisse être développé dans des médias toujours plus avides d’images chocs que de pensées profondes. Un peu la génération twitter aussi qui recherche le choc de la formule et qui pousse souvent à l’exagération, quitte à piétiner quelques personnes voire la réalité au passage. Plutôt que le pouvoir des mots, c’est donc celui de la communication que doit donc maîtriser le monarque. Un pouvoir qu’il était d’autant plus urgent de détenir quand un dictateur outre-Rhin en faisait un des instruments de sa propagande et l’utilisait pour haranguer, galvaniser et endormir les foules.

    Sans tomber dans la psychologie de comptoir, le scénario montre habilement et par petites touches comment le poids de l’enfance et de l’Histoire (son père, ceux qui l’ont précédé, tous ceux dont les regards pèsent sur lui) sont responsables de son handicap. Mais, au-delà du combat personnel, c’est aussi une très belle histoire d’amitié entre deux hommes à la fois très différents et en quête de reconnaissance. Rogue demande constamment à être sur un pied d’égalité avec George VI, lui qui toujours à été à distance : du peuple, des autres, des mots. Prendre la parole c’est prendre sa place et exister. Le langage, dans le titre même, a d’ailleurs toute son importance : il ne s’agit pas du discours du roi mais d’un roi, qui n’a pas encore son identité propre, écrasé par le poids de l’Histoire et de ses prédécesseurs.

    La richesse des dialogues saupoudrés d’un humour so british participe amplement de la réussite du film. Il est vrai que le langage d’un film dont le sujet est justement le langage se devait d’être exemplaire mais ce n’était pas pour autant gagné d’avance.

    Enfin, le grand atout du film ce sont ses acteurs principaux : Colin Firth (absolument remarquable, ne forçant pas trop le trait comme c’est souvent le cas dans ces rôles à Oscars mais reflétant le bégaiement essentiellement par l’angoisse qu’il générait , Colin Firth d’ailleurs qui interprétait déjà pour moi un des meilleurs rôles de 2010 dans le très beau « A single man » de Tom Ford pour lequel il était déjà nommé à l’Oscar du meilleur acteur), Geoffrey Rush( impeccable en médecin peu conventionnel et malicieux ) et Helena Bonham Carter ( parfaite en future reine, à la fois cinglante et épouse aimante. )

    Si « Le discours d’un roi » n’est pas un film exceptionnel, c’est un beau film en raison du degré de raffinement de chacun des éléments qui le constituent (musique –du Français Alexandre Desplat, d’ailleurs très belle mais parfois un peu trop présente pour un film sur le langage même si elle en est une autre forme-, scénario, interprétation, mise en scène), un film à résonance universelle autant de par le combat qu’il met en scène (un homme, fut-il roi, qui surpasse ses faiblesses et ses peurs) que de par le langage qu’il emploie et dont il souligne le poids historique.

     

     

     

    CRITIQUE - LES MISERABLES DE TOM HOOPER

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    « Les Misérables » par Tom Hooper, « Gatsby le magnifique » par Baz Luhrmann, « L’écume des jours » par Michel Gondry : 2013 sera l’année des chefs d’œuvre de la littérature adaptés au cinéma. Si les adaptations foisonnent chaque année, celles-ci présentent la particularité d’être particulièrement attendues, chacune pour des raisons différentes. Pour ce qui concerne « Les Misérables », il s’agira de la 42ème adaptation du roman de Victor Hugo, réalisée cette fois par Tom Hooper (dont le précédent film « Le Discours d’un roi » avait été 12 fois nommé aux Oscars et notamment récompensé de ceux du meilleur film et de meilleur réalisateur) mais aussi l’adaptation de la comédie musicale d’abord mise en scène par Robert Hossein à Paris en 1980, (re)créée au Barbican Theatre de Londres le 8 octobre 1985 mais qui surtout, 27 ans après sa création londonienne, détient un record de longévité et de popularité inégalés dans le monde entier. Le scénario est signé ici William Nicholson d’après la comédie musicale éponyme précitée de Claude-Michel Schönberg, Alain Boublil et Herbert Kretzmer.

     

    Une adaptation doit toujours relever d’une symbiose fragile : entre l’interprétation et le point de vue sur une œuvre et la fidélité à l’auteur. Alors, en l’occurrence, est-ce une réussite ? Tom Hooper est-il parvenu à traduire toute la puissance émotionnelle, le discours social, philosophique, romantique des « Misérables » sans trahir l’essence de l’œuvre de Victor Hugo ? Etant toujours inquiète quand un tel chef d’œuvre est adapté au cinéma, et pas vraiment une inconditionnelle des comédies musicales, c’est avec réticence que je suis allée à la rencontre des ces « Misérables »…

     

    1815. Après 19 ans de bagne, le prisonnier 24601, Jean Valjean (Hugh Jackman), est relâché en liberté conditionnelle par Javert (Russell Crowe) chargé de la main-d’œuvre carcérale. Huit ans plus tard, ayant brisé sa conditionnelle, Jean Valjean est devenu un Maire de village et directeur d’usine respecté. Fantine (Anna Hathaway), une de ses ouvrières, travaille durement pour que sa fille illégitime, Cosette, bénéficie d’une éducation décente. Renvoyée pour avoir refusé les avances du contremaitre de l’usine et suite à la révélation de son secret par les autres ouvrières, Fantine doit vendre ses cheveux, ses dents et son corps pour gagner de l’argent et en envoyer à sa fille. C’est parmi les prostituées que Valjean la retrouve et lui promet de sauver Cosette de son destin tragique. Cette dernière se trouve chez les Thénardier (Helena Bonham Carter et Sacha Baron Cohen), deux escrocs tenanciers d’une auberge qui l’exploitent impitoyablement. Valjean va alors l’emmener et la prendre sous sa protection tandis que Javert le poursuit inlassablement…

     

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    Dans « Le Discours d’un roi », Tom Hooper avait fait le judicieux choix de l’intime, le monde extérieur et ses rumeurs étant étouffés par l’atmosphère ouatée et non moins redoutable des allées du pouvoir, filmant ce roi à portée d’homme avec ses angoisses et ses failles. Il n’apparaissait alors pas comme le puissant lointain éloigné de nous historiquement et humainement mais comme un homme devant affronter ses faiblesses en lesquelles chacun pouvait se reconnaître, Hooper mettant ainsi l’accent sur la résonance universelle de ces dernières. Et c’est finalement le même parti pris que celui de Tom Hooper pour ces « Misérables ». Tout en n’oubliant jamais le souffle épique de l’œuvre d’Hugo, il met avant tout l’accent sur son universalité et son humanité. La parole (chantée certes) est donc ici aussi, comme dans « Le Discours d’un roi », au centre du film. La détresse, la combattivité, le courage, l’amour proclamés en chansons par les personnages, sont filmés en gros plan, ce qui renforce le caractère d’universalité et d’intemporalité de ce roman de 1862. Quel meilleur moyen pour rendre hommage à l’œuvre d’Hugo ?

     

    Plutôt que de faire des mouvements de caméra grandiloquents et permanents pour donner une illusion de sens et pour anticiper toute accusation de théâtre filmé comme en abuse par exemple Baz Luhrmann, Tom Hooper a compris que c’était en leurs âmes que se centraient les combats de ses personnages, en plus des combats pour la liberté et l’égalité qui se livrent sur les barricades, ce qui n’empêche d’ailleurs pas certains plans plus larges, d’autant plus magnifiques et significatifs qu’ils sont d’une rareté avisée, parfois d’ un souffle épique d’une beauté ravageuse.

     

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    Plutôt que de créer des décors strictement réalistes, Tom Hooper avec l’aide notamment de sa chef décoratrice Eve Stewart et du directeur de la photographie Danny Cohen, a auréolé ce réalisme de couleurs grisâtres, d’une théâtralité revendiquée et d’une poésie sombre qui ne sont pas sans rappeler la beauté désenchantée du réalisme poétique des films de Marcel Carné, procurant au film une vraie «gueule d’atmosphère ». Y évoluent des personnages vêtus de costumes avec des dominantes de bleu, blanc, rouge qui rappellent leur combat mais aussi le célèbre « La Liberté guidant le peuple », le tableau de 1830 d’Eugène Delacroix dont Hugo s’est lui-même inspiré pour l’écriture des « Misérables » et auquel certains plans font explicitement référence.

     

    Bien sûr, la comédie musicale et donc le film ont pris des libertés avec le roman notamment en oubliant Waterloo (là où aussi Thénardier rencontre le père de Marius), l’évasion des galères, et Gavroche (étonnant Daniel Huttlestone) n’est pas immédiatement identifié comme le fils des Thénardier mais l’essentiel, l’âme, la beauté des personnages, l’humanité, le courage et la force de Valjean sont là et les thématiques de l’œuvre subtilement et magnifiquement mises en exergue.

     

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    La force épique nous saisit d’ailleurs dès les spectaculaires premières secondes qui nous montrent Jean Valjean au bagne face à un Javert intraitable mais Hooper n’a pas oublié que, comme l’écrit Hugo, « Les grands dangers sont au dedans de nous». Alors, certes, il met en scène le combat social et politique (n’oublions pas que Hugo était avant tout un auteur engagé et qu’il fut contraint 20 ans à l’exil), le combat entre Javert et Valjean mais surtout le combat des âmes et des contradictions humaines. Le combat de Jean Valjean entre le bien et le mal, sa rédemption jusqu’à son abnégation. Le combat de Javert entre le respect obsessionnel de la loi et l’indulgence morale que lui inspirera finalement Valjean, entre le devoir et la morale. Le combat entre la politique et l’amour pour Marius. Le combat des amours contrariées de Fantine ou Eponine.

     

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    A l’intelligence de la mise en scène, la puissance de la musique (tant pis si certains esprits cyniques et sinistres la trouvent sirupeuse), s’allient des performances d’acteurs impressionnantes avec un Hugh Jackman exceptionnel conciliant qualité du chant et de l’interprétation et devenant un Valjean par exemple très différent de Jean Gabin dans le film de Le Chanois de 1958 ou de Belmondo dans le film de Lelouch de 1995, moins en force physiquement peut-être mais d’une humanité brute et poignante. Je suis plus réservée sur le choix de Helena Bonham Carter et surtout de l’insignifiant Sacha Baron Cohen en Thénardier, lâches, vénaux et égoïstes mais surtout ici habillés et traités comme des personnages clownesques sans doute pour créer une respiration mais ce qui les rend finalement plus ridicules que redoutables, et finalement moins méprisables que dans le roman. Parmi le reste de la distribution, Eddie Redmayne (découvert dans « My week with Marilyn » de Simon Curtis dont il était la révélation) est un excellent Marius passionné, idéaliste et amoureux de la jeune Cosette (lumineuse et naïve Amanda Seyfried).

     

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    Quelle judicieuse idée en tout cas que d’avoir demandé aux acteurs d’interpréter en direct leurs chansons sur le plateau, cela contrebalance l’aspect artificiel du chant, renouvelle la comédie musicale au cinéma et s’il faut quelques secondes pour s’accoutumer à ce que tout soit chanté et à ce que la musique ne s’interrompe jamais, on oublie rapidement qu’il ne s’agit pas là de dialogues classiques grâce à l’interprétation, la discrétion habile de la caméra qui sait s’envoler quand il le faut, et le texte qui réinterprète Hugo sans le trahir.

     

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    « Les Misérables » récoltent 8 nominations aux Oscars : meilleur film, meilleur acteur, meilleure actrice dans un second rôle meilleurs décors, meilleurs costumes, meilleurs maquillages et coiffures, meilleur mixage de son, meilleure chanson et il semblerait qu’Anne Hathaway, il est vrai ici Fantine époustouflante et bouleversante notamment dans son interprétation de « I Dreamed a Dream », soit favorite. Après « Django unchained » de Tarantino et « Lincoln » de Spielberg (également nommés, avec 12 nominations pour le second), et maintenant avec ces « Misérables », entre lesquels il me serait bien difficile de choisir (de même qu’il sera difficile de départager Hugh Jackman et Daniel Day-Lewis en Lincoln), quel début d’année cinématographique enthousiasmant, après une année 2012 cinématographiquement médiocre !

     

    Un film d’une force émotionnelle rare qui a eu l’intelligence de ne jamais sacrifier les fondements de l’œuvre à l’impératif du divertissement et qui rend hommage à l’œuvre d’Hugo, traduisant sans les trahir son intemporalité et son universalité, son caractère à la fois romanesque, réaliste et épique, mais surtout la beauté de ses personnages, les combats auxquels leurs âmes tourmentées et la triste fatalité et leurs rêves brisés les confrontent. J’ai été emportée par cette adaptation à la fois originale et respectueuse de l’essence et l’âme des « Misérables ». Ne manquez pas ce grand et beau spectacle qui, je l’espère, vous donnera envie de relire Hugo et, en attendant sa sortie, allez voir la magnifique adaptation de « L’homme qui rit » par Jean-Pierre Améris, un autre roman de Victor Hugo, certes moins connu mais qui a aussi énormément inspiré le cinéma, une histoire d’amour absolu, idéalisée, universelle traitée comme un enchantement mélancolique et comme un conte funèbre et envoûtant.

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  • Concours : votez pour mon blog et participez au tirage au sort pour gagner un ipad mini

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    Je m'étais promis de ne plus participer à ce genre de concours: je ne suis pas très douée pour mobiliser et des petits malins trouvent toujours la parade pour multiplier les votes de manière plus ou moins licite mais je trouve le site qui organise le concours et qui m'a sollicitée plutôt sympa et puis ça vous permettra peut-être de gagner un ipad mini. Enfin, bref, rien ni personne ne vous y oblige mais si vous avez envie de tenter votre chance, il suffit de vous inscrire en deux  temps/ trois mouvements et de voter ( pour moi, de préfèrence:), enfin pour mon blog http://inthemoodforfilmfestivals.com qui est celui en lice pour l'occasion ) sur la page à laquelle vous accéderez en cliquant sur l'image ci-dessus puis en cliquant sur "Voter pour Sandra Mézière et tenter de remporter un ipad mini".

     Mais si vous ne deviez participer qu'à un concours, ce serait à celui dont je vais vous parler dans les jours prochains et qui sera en exclusivité sur ce blog. En effet, en téléchargeant mon roman "Les Orgueilleux" qui sort cette semaine, vous aurez l'opportunité de remporter une liseuse. Je vous en dis bientôt plus!

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  • Toute l'actualité du Festival de Cannes 2013 en direct et en amont sur http://inthemoodforfilmfestivals.com

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    Il va falloir changer vos habitudes pour cette 66ème édition qui représente aussi mon 13ème Festival de Cannes (déjà...j'ai du mal à le croire). Cette année pour connaître toute l'actualité du Festival de Cannes, c'est sur http://inthemoodforfilmfestivals.com qu'il faudra vous rendre. Même si je reprendrai quelques articles ici et sur http://inthemoodforcannes.com , c'est néanmoins inthemoodforfilmfestivals.com qui y est désormais entièrement consacré. Cliquez sur l'image ci-dessus pour y accéder directement. Vous y retrouverez mon compte-rendu de la conférence de presse d'annonce de sélection de ce Festival de Cannes 2013, les compléments de programmation, la composition du jury, de nombreuses critiques de films de cinéastes en compétition officielle cette année mais aussi de nombreux bons plans sur le festival et, évidemment, mes critiques et articles en direct de Cannes très prochainement.

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  • Critique - "The land of hope" de Sono Sion

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    En mars dernier, le Festival du Film Asiatique de Deauville rendait hommage au cinéaste japonais Sono Sion, un hommage à l’occasion duquel a été projeté son dernier film « The land of hope », en salles depuis mercredi dernier, malheureusement dans très peu de salles alors que c’est sans aucun doute un des meilleurs films de cette année. Vous pouvez également retrouver mon compte-rendu complet du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 en cliquant ici. « The land of hope » est à l’image des films en compétition de ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 desquels se dégageait un désespoir commun, même s’il surpasse, et de loin, les autres films vus, et pour cause puisque c’est l’œuvre d’un cinéaste confirmé. A Deauville, il a également donné une masterclass au cours de laquelle il a notamment parlé des cinéastes français qu’il aimait : René Clément, François Truffaut, Julien Duvivier et des poèmes qu’il écrivait dès l’âge de 22 ans, rien d’étonnant au regard de son univers, certes unique mais aussi celui d’un cinéphile poétique.

    L’an passé, en compétition, le festival avait projeté « Himizu » du même Sono Sion, film que je qualifiais alors d’une rageuse, fascinante, exaspérante et terrifiante beauté. Les premiers plans, effroyables, nous plongeaient dans le décor apocalyptique de l’après tsunami exploré par de longs travellings, mais le chaos n’était alors pas seulement visuel, c’était surtout celui qui rongeait, détruisait, étouffait les êtres ayant perdu leur identité et tout espoir.

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    Ce nouveau long-métrage de Sono Sion commence de manière plutôt inattendu : d’abord par son classicisme (relatif, mais du moins pour Sono Sion, moins dans la folie et l’explosion visuelles, ici) et ensuite parce qu’il met en scène un cadre bucolique, des couleurs chatoyantes et des personnages heureux. Evidemment, cela ne va pas durer et la réalité, tragique, terrible, celle du Japon que Sono Sion, films après films, dissèque et dénonce, va ressurgir avec un tremblement de terre qui frappe alors le Japon. Il entraîne l’explosion d’une centrale nucléaire. Sans vraiment en donner la raison, le gouvernement fait évacuer les habitants à proximité de la catastrophe. La famille Ono dont la ferme est située à cheval entre la zone de danger et le périmètre de sécurité, doit choisir entre fuir et rester. Sono sion va alors suivre trois couples : un couple de vieux paysans dont la femme est malade, vraisemblablement atteinte d’Alzheimer, un jeune couple qui s’apprête à avoir un enfant et un autre couple en quête des parents de la jeune femme mais aussi d’un avenir.

    Aux scènes joyeuses du début succède un bref et effroyable vacarme puis un silence retentissant avant que la vie et l’image ne deviennent grisâtres puis avant que les couleurs « normales » ne reviennent, plus terrifiantes encore que ces couleurs grisâtres qui les ont précédées car si tout semble banal et quotidien, la menace et le danger sont là, constants, une guerre invisible. Les « autorités » (ici traitées au début comme une dictature par définition inique et intolérante) qui ne se contentent d’être que cela ne sont d’abord que des sortes de combinaisons inhumaines et sans identité. Tout est à la fois banal et singulier, paisible et agité. Comme le titre résonne (déraisonne aussi) alors comme une ironie tragique.

    Dans la beauté éclatante de chaque plan (qui n’en est alors que plus redoutablement tragique puisqu’elle n’est que le masque de cet ennemi invisible), dans son humour désenchanté (l’absurdité de cette ligne qui sépare un jardin que Tati n’aurait osé inventer et pourtant terriblement réaliste ou de ces combinaisons de protection et la paranoïa qui seraient risibles si leur existence n’était malheureusement fondée), dans sa poésie d’une beauté et d’une tristesse ravageuses, Sono Sion nous livre son cri de révolte, d’une mélancolie déchirante : révolte contre les autorités (qu’il ne cesse de dénoncer tout au long du film), révolte contre cette centrale qu’« ils » ont malgré tout construite, une telle absurdité là aussi que c’est finalement celle qui a perdu la raison qui ne cesse de la souligner.

    Sans doute Sono sion décontenancera-t-il ici ses admirateurs avec ce film plus classique que ses précédents mais, comme ses autres films, d’une beauté désenchantée, d’un romantisme désespéré (cette scène où le couple de vieux paysans danse au milieu du chaos est à la fois terriblement douce et violente, sublime et horrible, en tout cas bouleversante), d’un lyrisme et d’une poésie tragiques avec des paraboles magnifiquement dramatiques comme cet arbre -et donc la vie- qui s’embrasent mais aussi un travail sur le son d’une précision et efficacité redoutables.

    Un film porté par un cri de révolte et l’énergie du désespoir, plus efficace que n’importe quelle campagne anti-nucléaire et surtout l’œuvre d’un poète, un nouveau cri d’espoir vibrant et déchirant qui s’achève sur un seul espoir, l’amour entre deux êtres, et une lancinante litanie d’un pas, qui, comme l’Histoire, les erreurs et la détermination de l’Homme, se répètent, inlassablement. Et à nouveau, pourtant, la possibilité d’un lendemain. Malgré tout, malgré l’horreur encore là et invisible. Et Fukushima délaissée par les médias, autre fatalité qui se répète, peut-être plus terrible encore : l’oubli.

    Et après la beauté mélancolique du cinéma de Sono Sion, quelques images qui reflètent celle de Deauville et, au passage, pour les amoureux de Deauville, j’en profite pour vous signaler que, la semaine prochaine, sortira mon roman « Les Orgueilleux » qui se déroule entièrement dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville et au sujet duquel vous retrouverez toutes les informations en avant-première sur sa page Facebook, ici : http://facebook.com/LesOrgueilleux.

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  • Champs-Elysées Film Festival 2013 : programme

    Retrouvez une version améliorée de cet article sur mon nouveau site consacré aux festivals de cinéma http://inthemoodforfilmfestivals.com, ici, pour une meilleure lisibilité: http://inthemoodforfilmfestivals.com/programme-du-champs-elysees-film-festival-2013/ .

    L’an passé, je vous avais dit à quel point j’avais apprécié ce nouveau festival dont c’était alors la première édition et à quel point je me réjouissais qu’un festival de cinéma s’empare de la plus belle avenue du monde dans LA ville du septième art, à l’endroit même où j’avais vécu ma première expérience de jurée dans un festival de cinéma, dans le cadre de feu Festival du Film de Paris, en …1998, un festival avec lequel je ne comparerai d’ailleurs pas ce Champs-Elysées Film Festival dont les lieux et le principe, réjouissants, sont différents.

    Ci-dessus, Sophie Dulac, la Présidente du Festival et Olivier Martinez, le Président français de l’édition 2013.

    Comme l’an passé, c’est sur la vertigineuse terrasse du Publicis avec sa vue imprenable sur Paris et les Champs-Elysées, et cette fois sous un soleil étincelant, qu’a eu lieu la conférence de presse de ce Champs-Elysées Film Festival 2013 et la présentation de la programmation par sa présidente, la productrice, distributrice et exploitante Sophie Dulac et par la déléguée générale Isabelle Svanda.

    Je vous rappelle tout d’abord que cette 2ème édition aura lieu du 12 au 18 juin. C’est le comédien Olivier Martinez qui présidera cette année le festival (qui aura également un président américain dont nous connaîtrons le nom ultérieurement) après Lambert Wilson l’an passé.

    C’est une très belle et très riche programmation qui nous a été annoncée cette année avec beaucoup de nouveautés comme les « Incontournables TCM ». Pour moi, les choix s’annoncent cornéliens mais j’essaierai de vous relater ici un maximum de séances d’autant plus que cette année j’ai le plaisir d’être partenaire du festival. A cette occasion, je vous ferai également gagner quelques places. Je sais d’ores et déjà que je ne manquerai pas les master class de Cédric Klapisch et Costa Gavras d’autant plus que celles de Michael Madsen et Donald Sutherland, l’an passé, avaient été réellement passionnantes (et dont vous pouvez retrouver mes vidéos, ci-dessous).

     

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    Parmi les multiples avant-premières françaises et américaines entre lesquelles il me faudra choisir, je sais déjà que je ne manquerai pas l’adaptation de « Belle du seigneur », LE roman que je relis chaque année et qui me bouleverse , invariablement, à chaque lecture, un roman au style inimitable avec sa satire si acerbe et juste d’une société avide d’ascension sociale- ah le pathétisme hilarant d’Adrien Deume et de sa médiocrité-. Roman d’amour pour certains, anti-roman d’amour pour d’autres puisque la passion y étouffe ceux qui la vivent (sublimes et tragiques Ariane et Solal), c’est en tout cas un roman flamboyant, inoubliable. Cohen décrit mieux que personne la naissance et la désagrégation de la passion. Un roman éblouissant et terrifiant. Comme les sentiments qu’il dépeint, qu’il dissèque. Un roman, une expérience même, qu’on adore ou déteste mais qui ne peut laisser indifférent. Ce roman est réputé inadaptable et je suis particulièrement curieuse (et un peu inquiète) de découvrir ce qu’en aura fait Glenio Bonder.

    Je suis également impatiente de découvrir »Elle s’en va » d’Emmanuelle Bercot (dont je suis une inconditionnelle depuis « Clément ») avec Catherine Deneuve, et évidemment la compétition de films indépendants américains qui nous réserve assurément de belles pépites.

    Je ne manquerai pas non plus la séance au profit des toiles enchantées (cf détails plus bas), une association dont je vous parle régulièrement ici de nombreuses années et dont le principe consiste à amener le cinéma aux enfants malades.

    Il me sera aussi difficile de résister à l’envie de revoir les classiques programmés dans la section « Les incontournables de TCM cinéma » à commencer par « Plein soleil » de René Clément dont je vous propose d’ailleurs la critique à la fin de cet article.

    Au programme:

    -Une sélection de huit longs métrages américains indépendants, qui reflète la diversité du cinéma outre-atlantique. Un de ces films sera récompensé par le prix du public.

    - Une sélection de plus de trente-cinq courts métrages français et américains, qui seront soumis au vote du public.

    - Des avant-premières françaises et américaines prestigieuses, pour la plupart en présence des équipes de films.

    mais aussi des sélections inédites :

    -Les Incontournables TCM Cinéma. Treize films et documentaires, grands classiques restaurés du cinéma français et américain, seront présentés au public. Le Prix des lycéens sera remis à l’un d’entre eux.

    -Une série de Master Class permettra au public de rencontrer et d’échanger avec des grands cinéastes tels que Costa Gavras, Cédric Klapisch, Frederick Wiseman…

    - Une section « jeune public » proposera aux enfants des avant-premières et des cinéconcerts.

    - Une soirée caritative au profit des Toiles enchantées qui fêtera ses 15 ans, avec la présentation d’un film en avant-première, en présence d’invités exceptionnels.

    Au total, plus de soixante films et près de cent séances auront lieu dans l’ensemble des cinémas qui jalonnent les Champs-Elysées : le Balzac, Gaumont Champs-Elysées, Lincoln, Publicis Cinémas, UGC George V et MK2 Grand Palais.

    Avant-programme des master-class:

    Trois grandes master class sont d’ores et déjà programmées avec notamment Frederick Wiseman, le grand documentariste américain, ( La Danse, Le Ballet de l’Opéra de Paris, Crazy Horse, etc.) qui répondra en direct aux questions posées par le public.

    Cédric Klapisch viendra nous parler, entre autres, de son prochain film Le Casse-tête chinois et le réalisateur Costa Gavras viendra partager sa vision du cinéma avec l’auditoire.

    Lors de ces séances, Champs-Élysées Film Festival réservera des surprises au public grâce à l’intervention d’autres artistes prestigieux.

    La sélection officielle – Films indépendants américains

    Au total huit films en compétition qui seront récompensés par le Prix du Public à l’issue de la semaine. Les spectateurs seront invités à voter après chaque séance pour son film favori. Les films seront présentés par leurs réalisateurs qui proposeront un échange après les projections.

    Hide Your Smiling Faces de Daniel Patrick Carbone – Drame

    Avec Ryan Jones, Nathan Varnson, Colm O’ Leary

    Après une tragédie survenue dans leur voisinage, deux frères adolescents s’interrogent sur le mystère de la nature et sur leur propre mortalité. Hide Your Smiling Faces est une exploration dans l’Amérique rurale, vue à travers le regard déformant de la jeunesse.

    I Am I de Jocelyn Towne – Drame

    Avec Simon Helberg, Jason Ritter, Kevin Tighe

    Aux funérailles de sa mère, la jeune Rachael rencontre Gene, son père, qu’elle n’a jamais connu. Elle découvre que ce dernier délire et pense qu’elle est sa défunte mère. Plus tard, Rachael apprend que son père est atteint du syndrome de Korsakoff ; elle décide alors de l’aider.

    Blood Pressure de Sean Garrity – Drame

    Avec Michelle Giroux, Judah Katz, Jonas Chernick

    Une femme délaissée par sa famille reçoit des lettres anonymes d’un bienfaiteur. Elle se raccroche à ces lettres pour se sentir vivante, jusqu’au jour où le bienfaiteur lui demande une faveur.

    It Felt Like love d’Eliza Hittman – Drame

    Avec Jesse Cordasco, Richie Folio, Andrew McCord

    Une jeune fille se met en danger en se vantant naïvement d’expériences sexuelles qu’elle n’a jamais vécue.

    How To Make Money Selling Drugs de Matthew Cooke – Documentaire

    Avec Woody Harrelson, Susan Sarandon, Eminem, 50 cent

    Dix conseils pour facilement gagner de l’argent grâce à la drogue. Se succède une série d’entretiens avec des stars, des dealers, des employés de prison, ainsi que des lobbyistes argumentant chacun leur point de vue sur le marché de la drogue et ses conséquences.

    Any day now de Travis Fine – Drame

    Avec Alan Cumming, Garret Dillahunt, Isaac Leyva

    À la fin des années 1970, un couple d’homosexuels recueille un jeune adolescent handicapé, abandonné par ses parents. Mais la justice ne va pas accepter cette adoption.

    Coldwater de Vincent Grashaw – Drame

    Avec P.J. Boudousqué, James C. Burns, Chris Petrovski Brad Lunders est un adolescent envoyé de force par sa mère dans un camp de rééducation situé en pleine forêt. Le contact avec l’extérieur lui est impossible. Dans cet établissement, des choses étranges se passent, le personnel abuse de son pouvoir. Le jeune adolescent tente de s’échapper mais il est rattrapé.

    Decoding Annie Parker de Steven Bernstein – Drame

    Avec Helen Hunt, Maggie Grace, Aaron Paul, Marley Shelton

    L’histoire incroyable d’Annie Parker, qui, après avoir vu sa mère et sa soeur succomber à un cancer du sein, se retrouve elle-même confrontée à la maladie. Décidée à se battre pour survivre, elle collaborera avec une généticienne pour trouver le gène responsable de son mal.

    La sélection officielle – les courts-métrages

    Compétition française

    Désolée pour hier soir de Hortense Gelinet

    Suzanne de Wilfried Méance

    La Voix de Kate Moss de Tatiana-Margaux Bonhomme

    La Mère morte de Thierry Charrier

    Rétention de Thomas Kruithof

    Le Père Noël de Valentin Marro

    Nous sommes tous des êtres penchés de Simon Lelouch

    La Fémis

    Faux frères de Lucas Delangle

    Hier j’étais deux de Sylvain Coisne

    3 secondes et demie d’Edouard Beaucamp

    Les Filles de la Côte d’Azur d’Axel Victor

    Le festival proposera également une compétition américaine de courts-métrages

    Les avant-premières françaises

    Chaque soir, Champs-Elysées Film Festival proposera des avant-premières françaises en présence des équipes de films. Ce sera l’occasion pour le public de découvrir de nombreux films inédits.

    Les Reines du ring de Jean-Marc Rudnicki – Comédie

    Avec Nathalie Baye, Marilou Berry, Audrey Fleurot

    Rose, trente ans, n’a qu’une idée en tête : renouer avec Michael, son fils de onze ans dont elle a été séparée pendant quelques années. Mais la tâche s’avère compliquée. Lorsque Rose découvre la passion de son fils, elle pense avoir trouvé le moyen de dégeler la glace : elle va monter une équipe de catch avec ses trois collègues caissières.

    12 ans d’âge de Frédéric Proust – Comédie

    Avec François Berléand, Patrick Chesnais, Anne Consigny

    Charles et Pierrot sont inséparables. Le jour où Charles part en pré-retraite, c’est le bonheur ! Ils vont pouvoir passer encore plus de temps ensemble. Leur devise est claire : profiter de la vie et rire de tout. Leur imagination débordante va remplir leurs journées sous le regard tendre et parfois inquiet des femmes de leur vie.

    Né quelque part de Mohamed Hamidi –Comédie

    Avec Jamel Debbouze, Tewfik Jallab, Malik Bentalha Farid, jeune français de vingt-six ans, doit aller en Algérie pour sauver la maison de son père. Découvrant ce pays pour la première fois, il tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher. Parmi eux son cousin, un jeune homme vif et débrouillard qui nourrit le rêve de pouvoir rejoindre la France.

    Grand Central de Rebecca Zlotowski – Drame

    Avec Tahar Rahim, Léa Seydoux, Olivier Gourmet, Denis Menochet

    Gary est jeune, agile, il apprend vite. Il fait partie de ceux à qui on n’a jamais rien promis. De petit boulot en petit boulot, il est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il trouve enfin ce qu’il cherchait : de l’argent, une équipe, une famille. Mais l’équipe, c’est aussi Karole, la femme de Toni dont il tombe amoureux. L’amour interdit et les radiations contaminent alors doucement Gary. Chaque jour devient une menace.

    Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson – Documentaire

    Ils vivent aux quatre coins de la planète et tous ont en commun la soif d’apprendre. D’instinct, ils savent que leur survie et leur bonheur dépendent du savoir, donc de l’école. Ce sont les héros de Sur le chemin de l’école, un film documentaire d’aventures qui croise le destin de petits écoliers contraints d’affronter mille difficultés pour atteindre leur école. En s’engageant sur cet étonnant chemin des écoliers, ils vont se détacher de leur enfance et se lancer dans un parcours semé d’embûches et de surprises. Ce film est le récit du voyage initiatique qui va bouleverser leur vie.

    Juliette de Pierre Godeau – Comédie dramatique

    Avec Astrid Bergès-Frisbey, Élodie Bouchez, Féodor Atkine Juliette, une jeune-femme de vingt-cinq ans profite de sa jeunesse et refuse de grandir. Pourtant, elle sait que tôt ou tard elle devra faire des choix pour avancer dans la vie.

    Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie – Animation

    Fin des années 1970, en Côte d’Ivoire à Yopougon, quartier populaire d’Abidjan. C’est là que vit Aya, dix-neuf ans, une jeune fille sérieuse qui préfère rester étudier à la maison plutôt que de sortir avec ses copines. Aya partage ses journées entre l’école, la famille et ses deux meilleures amies : Adjoua et Bintou, qui ne pensent qu’à aller « gazer » en douce la nuit tombée dans les maquis. Les choses se gâtent lorsqu’ Adjoua se retrouve enceinte par accident.

    Joséphine d’Agnès Obadia – Comédie

    Avec Marilou Berry, Medhi Nebbou, Berangère Krief, Charlie Dupont

    Joséphine n’aime pas son boulot, enchaîne des histoires d’amour sans lendemain et surtout doit supporter la pression de ses parents et de sa soeur qui lui reprochent à trente ans et des poussières de n’avoir toujours pas trouvé un bon petit mari. Qu’à cela ne tienne ! Pour faire taire les mauvaises langues, Joséphine s’invente un beau brésilien millionnaire. Sauf qu’avec ce (petit) mensonge, Joséphine va perdre son appartement, son job, son chat et devoir vivre incognito à Paris. Au détour de ses aventures rocambolesques, elle apprendra quand même la salsa et trouvera enfin le grand amour…

    Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot – Drame

    Avec Catherine Deneuve, Nemo Schiffman

    Bettie, la soixantaine, se voit soudain abandonnée par son amant et son restaurant familial est en péril financier. Elle prend sa voiture pensant faire le tour du pâté de maison mais part à l’aventure. Au fil de sa route, elle fait des rencontres hasardeuses, assiste à un gala d’ex-Miss France, renoue avec sa fille, découvre son petit-fils… Un nouvel horizon s’ouvre ainsi à elle.

    Chez nous c’est trois ! de Claude Duty – Comédie

    Avec Noémie Lvovsky, Marie Kremer, Stéphane De Groodt, Julien Baumgartner, Jonathan Manzambi, Judith Godrèche

    Jeanne Millet, la quarantaine, réalisatrice de cinéma en panne de création, revient dans sa région natale présenter son deuxième film. Durant la semaine de sa tournée socioculturelle, elle va rencontrer un directeur de centre de vacances militant, des cinéphiles passionnés, des randonneurs cultivés, un agent immobilier charmeur, une actrice extravertie, un producteur de documentaire attentif et un ex-amant toujours séduisant. Elle va surtout trouver un vrai sens à sa carrière, aidée en cela par la jeune équipe qui l’accompagne.

    Paris à tout prix de Reem Kherici – Comédie

    avec Reem Kherici, Tarek Boudali, Cécile Cassel, Philippe Lacheau, Shirley Bousquet

    Maya, d’origine marocaine vit à Paris depuis vingt ans. C’est une it-girl de la mode et de Saint-Germain-des-Prés. En pleine ascension elle s’apprête à décrocher son premier CDI de styliste dans la maison de haute couture pour laquelle elle travaille. Mais un simple contrôle de police où l’on découvre que son permis de séjour est périmé, la renvoie en moins de vingt-quatre heures directement au Maroc. Retour auprès de ce pays et cette famille qu’elle voulait oublier. Choc des cultures, choc des préjugés, Maya va tout faire pour rentrer. Vraiment tout. Quand l’avenir d’une parisienne trendy devient la galère d’une immigrée sans-papiers.

    Belle du Seigneur de Glenio Bonder – Drame

    Avec Jonathan Rhys Meyers, Natalia Vodianova, Marianne Faithfull

    En 1935-1936, à Genève, le séduisant Solal, qui officie à la Société des Nations, tente d’obtenir les faveurs de la belle Ariane, aristocrate protestante et épouse de son subalterne Adrien. Celle-ci ne tarde pas à succomber au charme du jeune homme, mais cette relation passionnelle entraînera les deux amants vers une destinée tragique.

    Nina Simone Love Sorceress… Forever de René Letzgus – Documentaire

    Avec Richard Bohringer, Nina Simone, Lisa Doby et Claude Nobs.

    Vibrante évocation de Nina Simone disparue il y a dix ans, ce film évoque en parallèle le destin de Lisa Doby, chanteuse afro-américaine également née en Caroline du Nord. Toutes deux ont vécu le racisme et la discrimination qu’elles transcendent à travers leur musique. Toutes deux témoignent d’une même volonté d’exister. Pour parler de Nina Simone, deux hommes. Claude Nobs, fondateur et directeur du Montreux Jazz Festival, disparu en ce début d’année, se remémore sa rencontre émouvante avec l’artiste à l’occasion du concert de 1976 au festival. Ce film est un hommage à Nina Simone et à Claude Nobs tous deux épris de musique de liberté.

    Les projections spéciales

    Un, deux, trois soleil de Bertrand Blier – Drame

    Avec Anouk Grinberg, Marcello Mastroianni, Myriam Boyer, Olivier Martinez, Jean-Michel Noirey

    Un, deux, trois, soleil, c’est l’histoire de Victorine, jeune fille de banlieue, entourée d’une mère imposante et d’un père alcoolique qu’elle tente d’aider. A côté de sa vie familiale, elle rencontre son premier amour, Petit Paul, assassiné lors d’un cambriolage. Plus tard, Victorine fait la connaissance de Maurice, son futur mari.

    Avant la nuit de Julian Schnabel – Drame

    Avec Sean Penn, Javier Bardem, Olivier Martinez, Andrea Di Stefano, Johnny Depp

    Avant la nuit retrace la vie de l’écrivain cubain Reinaldo Arenas : son enfance, son enthousiasme pour la révolution castriste, ses désillusions, son exil politique à New York en 1980, le succès de ses romans, les périodes d’emprisonnement, son homosexualité et son suicide en 1990, alors qu’il est atteint du sida.

    La Femme de chambre du Titanic de Bigas Luna – Comédie dramatique

    Avec Olivier Martinez, Romane Bohringer, Didier Bezace

    En 1912, dans un village de Lorraine, Horty remporte une fois de plus la course annuelle qu’organise le patron de sa fonderie. Il gagne un voyage à Southampton pour voir appareiller le Titanic. En Angleterre, il rencontre Marie, une jeune femme qui doit embarquer le lendemain comme femme de chambre sur le paquebot. Elle n’a pas d’endroit où dormir. Il lui cède son lit. Elle lui fait vite une place à côté de lui. Au matin, Horty se réveille, seul, tandis que le Titanic s’éloigne.

    Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy – Comédie musicale

    Avec Catherine Deneuve, Nino Castelnuovo, Anne Vernon, Marc Michel

    Novembre 1967. Geneviève Emery vit avec sa mère, une veuve désargentée qui tient un magasin de parapluies à Cherbourg. En dépit de la désapprobation de Mme Emery, Geneviève aime le garagiste Guy Fouchet. Ils se jurent une passion éternelle et font des rêves d’avenir. Hélas, Guy doit faire son service militaire en Algérie. La veille de son départ, Geneviève se donne à lui…

    Projection suivie d’une animation surprise.

    Les avant-premières américaines

    Parallèlement à la sélection française, Champs-Élysées Film Festival proposera des avant-premières de films américains avant leur sortie en France.

    Frances Ha de Noah Baumbach – Comédie dramatique

    Avec Greta Gerwig, Adam Driver, Mickey Sumner

    Frances Ha, jeune new-yorkaise de vingt-sept ans, vit avec sa meilleure amie Sophie, en rêvant sa carrière de danseuse. Mais Sophie déménage et Frances se retrouve subitement seule, obligée de trouver sa place dans le monde.

    Struck / Film d’ouverture de Brian Dannelly – Comédie

    Avec Chris Colfer, Sarah Hyland, Rebel Wilson, Allison Janney, Christina Hendricks Carson, lycéen geek, malin et sarcastique, rêve de devenir journaliste. Mais il lui faut un excellent dossier pour intégrer une prestigieuse université. La conseillère pédagogique de son lycée lui suggère de créer un club littéraire pour sortir du lot. Mais comment motiver des lycéens intéressés par le foot, la drague, les filles et la fête ? C’est alors que sa seule amie, Malerie lui propose une méthode infaillible pour les attirer.

    Projection en présence de Chris Colfer

    Imogene / Film de clôture de Shari Springer Berman et Robert Pulcini – Comédie Avec Kristen Wiig, Matt Dillon, Darren Criss, Annette Bening

    Après avoir perdu son travail et son petit-ami, une dramaturge décide de mettre sur pied une fausse tentative de suicide.

    Projection en présence de Kristen Wiig et Darren Criss

    Arthur Newman de Dante Ariola – Comédie dramatique

    Avec Colin Firth, Emily Blunt, Anne Heche, Phillip Troy Linge

    La situation de Wallace Avery est peu enviable. Il déteste son métier, il est lui-même détesté par son ex-femme et son fils, et il vient de rater la chance de mener l’existence dont il rêvait. Pour fuir cette situation, il met en scène sa propre mort et se rachète une nouvelle identité sous le nom d’Arthur Newman.

    Massacre à la tronçonneuse 3D de John Luessenhop – Horreur

    Avec Alexandra Daddario, Scott Eastwood, Dan Yeager, Trey Songz

    Une jeune femme se rend au Texas avec ses amis pour toucher l’héritage de la famille Sawyer, une gigantesque et luxueuse bâtisse. Elle ne va pas tarder à découvrir que cette demeure familiale cache un locataire : Thomas Sawyer, dit « Leatherface ».

    Rampart d’Oren Moverman – Drame

    Avec Woody Harrelson, Steve Buscemi, Robin Wright

    L’officier de police Dave Brown est connu depuis toujours pour ses méthodes expéditives et sa tendance à franchir toutes les lignes. Lorsque la vidéo d’un de ses débordement de violence se retrouve sur toutes les chaînes de télé, tout le monde décide de lui faire payer l’addition. Face au scandale qui pourrait mettre en lumière les pratiques douteuses de la police, ce spécialiste des excès en tous genres fera un magnifique exemple.

    Five Dances d’Alan Brown – Drame

    Avec Ryan Steele, Reed Luplau, Catherine Miller, Kimiye Corwin, Luke Murphy

    Five Dances est un long-métrage créatif qui aborde le monde de la danse contemporaine dans la ville de New York. Le spectateur suit la journée rythmée d’un jeune danseur talentueux de dix-huit ans qui a fuit le Kansas pour percer à New York. Mais, très vite, il doit faire un choix entre sa famille et sa carrière.

    Before Midnight de Richard Linklater – Drame

    Avec Julie Delpy, Ethan Hawke

    Une île grecque, une villa magnifique, en plein mois d’août. Céline, son mari Jesse et leurs deux filles passent leurs vacances chez des amis. On se promène, on partage des repas arrosés, on refait le monde. La veille du retour à Paris, surprise : les amis offrent au couple une nuit dans un hôtel de charme, sans les enfants. Les conditions sont idylliques mais les vieilles rancoeurs remontent à la surface et la soirée en amoureux tourne vite au règlement de comptes d’un couple en pleine crise de la quarantaine. Céline et Jesse seront-ils encore ensemble le matin de leur départ ?

    Broken City d’Allen Hughes – Policier

    Avec Russel Crowe, Mark Walberg, Catherine Zeta-Jones

    Engagé par le maire pour enquêter sur la possible infidélité de sa femme, un ex-flic devenu détective

    The East de Zal Batmanglij – Thriller

    Avec Brit Marling, Alexander Skarsgård, Ellen Page

    Une femme agent secret doit s’infiltrer dans l’association éco-terroriste The East, mais ses plans basculent lorsqu’elle tombe amoureuse du leader du groupe.

    Avant-première européenne du film.

    Le Quatuor (A Late Quartet) de Yaron Zilberman – Drame

    Avec Philip Seymour Hoffman, Christopher Walken, Catherine Keener

    Lorsque le violoncelliste d’un quatuor à cordes de renommée mondiale apprend qu’il est atteint de la maladie de Parkinson, l’avenir du groupe ne tient plus qu’à un fil. Entre les émotions refoulées, les égos et les passions incontrôlables qui se déchaînent alors, la longue amitié qui unit les quatre virtuoses menace de voler en éclats. À la veille du concert qui célèbrera leur ving-cinquième et sans doute ultime anniversaire, seuls leurs liens étroits et le pouvoir de la musique peuvent encore préserver ce qu’ils ont construit.

    The Bay de Barry Levinson – Horreur

    Avec Nansi Aluka, Christopher Denham, Stephen Kunken, Frank Deal

    La petite ville côtière de Chesapeake Bay doit sa prospérité à l’élément aquatique. Lorsque deux biologistes français relèvent un affolant niveau de toxicité de l’eau et tentent d’alerter le maire, ce dernier refuse de semer la panique dans sa paisible cité. Inaction fatale, puisqu’une épidémie mortelle ne tarde pas à se répandre, qui voit les habitants se transformer en hôtes de parasites mutants prenant le contrôle de leur esprit.

    Dans la tête de Charles Swann III de Roman Coppola – Comédie

    Avec Charlie Sheen, Jason Schwartzman, Bill Murray

    Charles Swan III a tout pour lui. C’est un graphiste réputé, un excentrique qui, grâce à sa célébrité, son charme et son argent a une vie parfaite, en apparence. Mais quand son grand amour Ivana, fatiguée de ses frasques d’homme à femmes, met brutalement fin à leur relation, Charles a le coeur en lambeaux. Avec le soutien de ses fidèles amis Kirby et Saul et de sa soeur Izzy, il entreprend un voyage d’introspection délirant dans son imaginaire et tente de se résigner à vivre sans Ivana. Dans la tête de Charles Swan III est une variation débridée sur la passion amoureuse, au style malicieux et non conventionnel.

    Leave It on the Floor de Sheldon Larry – Comédie musicale

    avec Miss Barbie-Q, Andre Myers, Phillip Evelyn

    Lorsque Deondra découvre que son fils Brad est homosexuel, elle le met à la porte. Ce dernier erre dans les rues de Los Angeles et atterrit par hasard dans un lieu de la scène underground californienne où se déroule une compétition de voguing. Il découvre alors les membres hauts en couleur des différentes équipes qui s’affrontent, dont ceux dirigés par la légendaire reine de la scène, Queef Latina. Brad va tenter de s’intégrer à cette nouvelle famille.

    Interior Leather Bare de James Franco et Travis Mathews – Documentaire

    Avec Val Lauren, James Franco, Christian Patrick, Travis Mathews

    Les réalisateurs imaginent les quarante minutes perdues du film Cruising de William Friedkin, jugées trop choquantes dans les années 1980. James Franco et Travis Mathews tentent de récréer l’instant où un policier infiltre la communauté gay new-yorkaise en imaginant le sulfureux contenu.

    Dark Skies de Scott Stewart – Horreur

    Avec Keri Russell, Josh Hamilton, Dakota Goyo

    Dans une banlieue paisible, la famille Barrett voit soudainement sa vie basculer suite à des évènements étranges qui, chaque nuit, viennent troubler la tranquillité de sa maison. Lorsque leur fils cadet évoque un mystérieux « Ogre au sable » lui rendant visite le soir, le quotidien de Daniel et Lacy Barrett tourne alors au cauchemar : ils deviennent victimes d’inquiétants trous de mémoire et de soudaines pertes de contrôle de leur corps. Ne trouvant aucun soutien autour d’eux, ils se retrouvent impuissants pour affronter ce qui va se révéler être une force extraterrestre cherchant à s’emparer de leurs enfants.

    Open Day d’Adam Rodgers – Comédie romantique

    Avec Andy Garcia, Vera Farmiga, Taissa Farmiga

    Edith et Georges, tous deux divorcés, accompagnent leurs grands ados à la journée portes ouvertes de l’université de Middleton. Après s’être copieusement insultés, de façon plutôt inopinée, ils vont se trouver des affinités, et, peut-être, connaître la plus belle journée de leur vie.

    An Oversimplification of her Beauty de Terence Nance – Animation

    Avec Terence Nance,Alisa Becher, Jc Cain, Dexter Jones, Channelle Pearson

    Vous venez de rentrer chez vous après une mauvaise journée. Vous êtes fauché et seul, même en vivant dans la plus grande ville d’Amérique. Et pourtant, il vous reste une raison d’être optimiste : il semble que vous ayez attiré l’attention d’une jeune femme très intrigante. Vous vous êtes dépêché de rentrer pour ranger votre appartement avant qu’elle arrive. Dans la précipitation, vous manquez un appel. Vous avez un message : elle dit qu’elle ne pourra pas vous.

    Les films Masterclass

    Boxing Gym de Frederick Wiseman – Documentaire

    Un homme de trop de Costa Gavras – Drame

    Les Incontournables TCM Cinéma

    TCM Cinéma et Champs-Élysées Film Festival s’associent et présentent au public de grands classiques du cinéma américain et français en version restaurée.

    Le jury lycéen

    Dans l’optique de faire connaître les grands classiques du cinéma aux jeunes adultes et de leur permettre de participer activement à la promotion de ce patrimoine cinématographique, Champs-Élysées Film Festival constitue cette année un jury lycéen, qui sera chargé d’attribuer à l’un des treize films et documentaires Les Incontournables TCM Cinéma projetés lors du festival un Prix du Jury lycéen. Ce label décerné est destiné à aider le film élu à sa ressortie en salle. Il sera relayé par le site Zérodeconduite.net et www.champselyseesfilmfestival.com, ainsi que sur les réseaux sociaux. Constitué de vingt et un étudiants des sections hypokhâgne et khâgne cinéma-audiovisuel des lycées Paul Valéry (Paris), Jean-Pierre Vernant (Sèvres) et Léon Blum (Créteil), en collaboration avec des enseignants, le jury devra assister aux séances des treize oeuvres et proposer un texte sur le film primé.

    Le Choix de Sophie d’Alan J. Pakula – Drame

    Plein soleil de René Clément – Thriller

    Un monde fou, fou, fou, fou de Stanley Kramer – Comédie

    Mais qui a tué Harry ? d’Alfred Hitchcock – Policier

    Les Voyages de Sullivan de Preston Sturges – Drame

    Runaway Train d’Andrei Konchalovsky – Action

    Docteur Jerry et Mister Love de Jerry Lewis – Comédie

    Scarface de Brian de Palma – Drame

    Deux filles au tapis de Robert Aldrich – Comédie dramatique

    Un, deux, trois de Billy Wilder – Comédie

    Les documentaires inédits de TCM Cinéma

    Dans le cadre des Incontournables de TCM Cinéma, Champs-Elysées Film Festival propose deux documentaires inédits sur le grand producteur Richard D. Zanuck et sur le réalisateur mythique John Ford. Une immersion dans les coulisses d’Hollywood.

    Attendez avant de me dire non: l’histoire de Richard D. Zanuck de Laurent Bouzereau – Documentaire

    Directed by John Ford de Peter Bogdanovich – Documentaire

    Séances Jeune public

    À l’occasion de cette deuxième édition, Champs-Élysées Film Festival souhaite élargir son public et donner l’opportunité aux plus jeunes de découvrir le cinéma sous différentes formes. Les projections Jeune public sont réparties autour de trois séances : un film et deux ciné-concerts.

    Le Roi et l’Oiseau

    Le Chef-d’Oeuvre de Paul Grimault et Jacques Prévert D’après le conte La Bergère et le Ramoneur de Hans Christian Andersen, dialogues de Jacques Prévert. Film en version restaurée – sortie prévue le

    Tire la bobinette et le cinéma muet…

    Pochette Surprise !

    Depuis bientôt dix ans, Le Balzac propose un dimanche matin par mois des séances de cinéma « Pochette Surprise ». Petits et grands peuvent assister à des séances de films courts, muets pour la plupart, datant du début de l’histoire du cinéma. Ainsi, ils peuvent découvrir ou redécouvrir Charlot, Laurel et Hardy, Harold Lloyd ou Buster Keaton, s’amuser devant les documentaires insolites de l’époque, déceler les premiers trucages et apercevoir les débuts de la couleur. L’accompagnement musical en direct leur fait revivre la magie des premières séances de cinéma. Depuis 2008, les séances sont présentées et animées par Mireille Beaulieu, accompagnée d’un musicien invité. Quant à la programmation, elle est assurée par Serge Bromberg de Lobster Films.

    Soirée spéciale les Toiles Enchantées

    Soirée caritative

    Pour sa deuxième édition, Champs-Élysées Film Festival organise une soirée caritative au profit de l’association Les Toiles enchantées. Depuis 1997, l’association dirigée par Gisèle Tsobanian et présidée par Alain Chabat, offre à tous les jeunes hospitalisés ou handicapés des projections de films récents, sur écran géant, au moment même de leur sortie en salles.

    Encouragée et soutenue par le corps médical, l’association :

    – Donne l’accès à la culture et au divertissement aux enfants malades et hospitalisés ;

    – Brise le quotidien difficile de ces enfants ;

    – Les aide à lutter contre la maladie et le découragement.

    Enfin, elle leur apporte ce sentiment d’évasion et de liberté dont ils ont grandement besoin. En 2012, 50 films ont été projetés par l’association sur 344 séances et 17 000 enfants ont assisté à ces projections dans 125 établissements partenaires de cette action. Les Toiles enchantées sont soutenues par de nombreuses personnalités, partenaires et professionnels du cinéma.

    Soirée spéciale Les Toiles enchantées par Champs-Élysées Film Festival

    Champs-Élysées Film Festival organise une soirée au profit des Toiles enchantées du Publicis Cinémas et présentera en avant-première un long-métrage en présence de l’équipe du film. De nombreux artistes soutenant l’association participeront également à cette soirée d’exception.

    Tarifs de la soirée*

    – 15 euros pour assister à la soirée

    – 50 euros pour assister à la soirée complète avec cocktail dinatoire sur la terrasse Publicis, dans la limite des places disponibles.

    *Les fonds récoltés seront entièrement reversés à l’association les Toiles enchantées.

    LISTE DES SALLES PARTICIPANT AU FESTIVAL

    Le Balzac

    1, rue Balzac – 75008 Paris

    Métro : Étoile (lignes 1, 2 et 6) ou George V (ligne 1)

    Gaumont Marignan

    27, avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris

    Métro : Franklin Roosevelt (lignes 1 et 9)

    Gaumont Ambassade

    50, avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris

    Métro : Franklin Roosevelt (lignes 1 et 9)

    Le Lincoln

    14, rue Lincoln – 75008 Paris

    Métro : George V (ligne 1), Franklin Roosevelt (lignes 1 et 9)

    Publicis Cinémas

    129, avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris

    Métro : Étoile (lignes 1 et 6), George V (ligne 1)

    UGC George V

    144-146, avenue Champs-Elysées – 75008 Paris

    Métro : Étoile (lignes 1, 2 et 6), George V (ligne 1)

    MK2 Grand Palais

    3, avenue Winston Churchill – 75008 Paris

    Métro : Franklin Roosevelt (lignes 1 et 9) et Champs-Élysées

    INFORMATIONS PRATIQUES

    Bureau du festival au Wifi Café

    Entrée RDC Publicis Group / Salon Eisenhower

    133, avenue des Champs-Élysées

    75008 Paris

    Les accréditations professionnelles et presse seront à retirer au bureau du festival.

    Tel : 01 47 20 12 42

    Tarifs

    Tarif habituel des salles.

    Places mises en vente dans les salles participantes de Champs-Élysées Film Festival.

    La carte UGC illimité et le Pass Gaumont Pathé sont acceptés.lémenceau (lignes 1 et 13)

    Le festival en ligne

    Pour connaître l’intégralité de la programmation, les horaires, les salles et suivre l’actualité du festival en direct, rendez-vous sur :www.champselyseesfilmfestival.com. Suivez également le festival sur twitter : @CEfilmfest

    Facebook : Fan page : Champs-Elysées Film Festival

    Dailymotion: www.dailymotion.com/Champselyseesfilmfestival

    CRITIQUE DE « PLEIN SOLEIL » DE RENE CLEMENT

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    Après les critiques de « La Piscine », « Borsalino », « Le Guépard », « Monsieur Klein », « Le Cercle rouge », « Le Professeur« , je poursuis donc aujourd’hui le cycle consacré à Alain Delon sur inthemoodforcinema.com avec « Plein soleil » de René Clément, l’un des films que j’ai choisis dans le cadre de la programmation du ciné club du restaurant Les Cinoches.

    Dans ce film de 1960, Alain Delon est Tom Ripley, qui, moyennant 5000 dollars, dit être chargé par un milliardaire américain, M.Greenleaf, de ramener son fils Philippe (Maurice Ronet) à San Francisco, trouvant que ce dernier passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse Marge (Marie Laforêt). Tom est constamment avec eux, Philippe le traite comme son homme à tout faire, tout en le faisant participer à toutes ses aventures sans cesser de le mépriser. Mais Tom n’est pas vraiment l’ami d’enfance de Philippe qu’il dit être et surtout il met au point un plan aussi malin que machiavélique pour usurper l’identité de Philippe.

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    « Plein soleil » est une adaptation d’un roman de Patricia Highsmith (écrite par Paul Gégauff et René Clément) et si cette dernière a été très souvent adaptée (et notamment le roman le « Talentueux Monsieur Ripley » titre originel du roman de Patricia Highsmith qui a fait l’objet de très nombreuses adaptations et ainsi en 1999 par Anthony Minghella avec Matt Damon dans le rôle de Tom Ripley), le film de René Clément était selon elle le meilleur film tiré d’un de ses livres.

    Il faut dire que le film de René Clément, remarquable à bien des égards, est bien plus qu’un thriller. Par l’évocation de la jeunesse désinvolte, oisive, désœuvrée, égoïste, en Italie, il fait même penser à la « Dolce vita » de Fellini.

    Cette réussite doit beaucoup à la complexité du personnage de Tom Ripley et à celui qui l’incarne. Sa beauté ravageuse, son identité trouble et troublante, son jeu polysémique en font un être insondable et fascinant dont les actes et les intentions peuvent prêter à plusieurs interprétations. Alain Delon excelle dans ce rôle ambigu, narcissique, où un tic nerveux, un regard soudain moins assuré révèlent l’état d’esprit changeant du personnage. Un jeu double, dual comme l’est Tom Ripley et quand il imite Philippe (Ronet) face au miroir avec une ressemblance à s’y méprendre, embrassant son propre reflet, la scène est d’une ambivalente beauté.

    Si « Plein soleil » est le cinquième film d’Alain Delon, c’est aussi son premier grand rôle suite auquel Visconti le choisit pour « Rocco et ses frères ». Sa carrière aurait-elle était la même s’il avait joué le rôle de Greenleaf qui lui avait été initialement dévolu et s’il n’avait insisté pour interpréter celui de Tom Ripley ? En tout cas, avec « Plein soleil » un mythe était né et Delon, depuis, considère toujours Clément comme son « maître absolu ». Ils se retrouveront d’ailleurs peu après pour les tournages de « Quelle joie de vivre » (1960), « Les Félins » (1964) et enfin « Paris brûle-t-il ? » en 1966.

    Face à lui, Ronet est cynique et futile à souhait. Le rapport entre les deux personnages incarnés par Delon et Ronet est d’ailleurs similaire à celui qu’ils auront dans « La Piscine » de Jacques Deray, 9 ans plus tard, le mépris de l’un conduisant pareillement au meurtre de l’autre. Entre les deux, Marge se laisse éblouir par l’un puis par l’autre, victime de ce jeu dangereux mais si savoureux pour le spectateur qui ne peut s’empêcher de prendre fait et cause pour l’immoral Tom Ripley.

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    L’écriture et la réalisation de Clément procurent un caractère intemporel à ce film de 1960 qui apparaît alors presque moins daté et plus actuel que celui de Minghella qui date pourtant de 1999 sans compter la modernité du jeu des trois acteurs principaux qui contribue également à ce sentiment de contemporanéité. « Plein soleil » c’est aussi « la confrontation entre l’éternité et l’éphémère, la beauté éternelle et la mortalité »*, la futilité pour feindre d’oublier la finitude de l’existence et la fugacité de cette existence. Les couleurs vives avec lesquelles sont filmés les extérieurs renforcent cette impression de paradoxe, les éléments étant d’une beauté criminelle et trompeuse à l’image de Tom Ripley. La lumière du soleil, de ce plein soleil, est à la fois élément de désir, de convoitise et le reflet de ce trouble et de ce mystère. Une lumière si bien mise en valeur par le célèbre chef opérateur Henri Decaë. L’éblouissement est celui exercé par le personnage de Tom Ripley qui est lui-même fasciné par celui dont il usurpe l’identité et endosse la personnalité. Comme le soleil qui à la fois éblouit et brûle, ils sont l’un et l’autre aussi fascinants que dangereux.

    Acte de naissance d’un mythe, thriller palpitant, personnage délicieusement ambigu, lumière d’été trompeusement belle aux faux accents d’éternité, « Plein soleil » est un chef d’œuvre du genre dans lequel la forme coïncide comme rarement avec le fond, les éléments étant la métaphore parfaite du personnage principal. « Plein soleil », un film trompeusement radieux par lequel je vous conseille vivement de vous laisser éblouir !

    *Phrase extraite de l’ouvrage de de D. Bantcheva, René Clément, de même que les citations d’Alain Delon extraites de l’interview publiée dans le livre en question.

    Enfin, j’en profite pour vous rappeler que, si vous aimez les festivals de cinéma, la semaine prochaine sortira mon roman « Les Orgueilleux » qui se déroule entièrement dans le cadre d’un festival de cinéma. Pour en savoir plus dès à présent, suivez sa page Facebook, ici : http://facebook.com/LesOrgueilleux .

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  • Critique - LE TEMPS DE L'AVENTURE de Jérôme Bonnell

    Après 15 jours sans avoir le temps de retrouver le doux chemin des salles obscures (autant vous dire que, vraiment, je ne pouvais faire autrement), était enfin revenu pour moi « Le temps de l’aventure » ou du moins celui d’aller voir le film éponyme, le 5ème long métrage réalisé par Jérôme Bonnell, six ans après sa belle peinture des âmes, son exquise esquisse de la solitude, « J’attends quelqu’un », qui m’avait fait si forte impression (dans lequel jouait d’ailleurs déjà Emmanuelle Devos), un film sur les savoureuses palpitations de l’attente, le bonheur du possible plutôt que celui de la certitude. La possibilité du bonheur, aussi : ce pourrait être d’ailleurs le titre de ce « Temps de l’aventure ».

    Cela commence à Calais, avant l’entrée sur une scène de théâtre d’Alix, comédienne, (Emmanuelle Devos), qui joue une pièce d’Ibsen. Quelques minutes, palpitantes et angoissantes, à retenir son souffle, avant de se jeter dans l’arène. Avant de mettre le masque. Avant de devenir quelqu’un d’autre. Avant le temps de l’aventure. C’est finalement la métaphore de ce qu’elle sera et vivra le reste du film. Elle prend ensuite un train en direction de Paris. Dans le train, elle échange de furtifs regards avec un homme triste, un Anglais (Gabriel Byrne). A cet instant, il est juste un homme triste. Alix se rend ensuite à une audition (un des deux magistraux plans-séquences du film). Une véritable mise à nu. Puis elle remet le masque du jeu, décide s’en trop savoir pourquoi, aimantée, de retrouver « l’homme du train » dont elle a entendu par hasard la destination, et de jouer, d’oser, de se lancer dans l’aventure, de laisser libre cours à ses désirs…

    Jérôme Bonnell a réussi à retranscrire ce qu’il y a sans doute de plus beau et de plus fragile dans l’existence : ces moments rares et fugaces où n’existe que le temps présent. Le bonheur en somme qui, parfois, surgit aux moments les plus inattendus ou terribles, et en est alors que plus précieux et exalté. Il dresse un magnifique portrait de deux êtres dans une situation de fragilité, « lost in translation », de ces situations qui conduisent aux belles et redoutables audaces, où le passé et l’avenir cèdent devant la force du présent.

    Alix est presque une étrangère dans sa propre ville, perdue et libre à la fois, une actrice dont Paris est alors la nouvelle scène de théâtre, une scène qui la conduira à jouer mais aussi à tomber progressivement le masque. C’est palpitant comme un thriller. Notre souffle est suspendu à leurs regards, à leurs silences, à leurs pas qui peut-être ne se recroiseront plus.

    C’est une belle journée d’été, un soir de fête de la musique et ils sont là et nulle part au milieu de cette frénésie et ce tourbillon. Le temps court mais pour eux il semble s’être arrêté. Le film est d’ailleurs aussi une très belle variation sur le temps, en plus de l’être sur le mensonge et la vérité, et le bonheur. Ce sont effet les « 24 heures de la vie d’une femme » coupée de tout ce qui nous relie habituellement à la réalité ou un semblant de réalité : téléphone, carte bleue et qui, peut-être, nous éloigne de l’essentiel. Ne plus pouvoir utiliser l’un et l’autre l’ancre encore plus dans le temps présent.

    Ce film est plein de fragilité, de sensibilité, à fleur de peau, plein de délicatesse, aussi lumineux et solaire que son actrice principale qui irradie littéralement et dont la caméra de Jérôme Bonnell est amoureuse. Elle arrive à nous faire croire à cette rencontre qui aurait pu être improbable et à la magie éblouissante de l’instant présent (aidée par la qualité de l’écriture, aussi). Face à elle, Gabriel Byrne impose sa belle présence, emmuré dans le silence, parfois peut-être un peu trop mutique mais cela contribue aussi à son charme mystérieux. De leurs faces-à-faces exhale une émotion incandescente.

    Ajoutez à cela une scène aussi hilarante et burlesque que terrible et douloureuse avec la sœur d’Alix et vous obtiendrez un petit bijou non formaté quand le cinéma nous donne de moins en moins d’histoires d’amour ou d’histoires d’amour qui ne soient pas mièvres ou caricaturales et quand le cinéma tend de plus en plus, à mon grand désarroi, à rentrer dans des schémas et quand les médias (les dits traditionnels et les autres d’ailleurs), semblent se contenter d’évoquer ces films-là. Non, il n’y a pas que les profs, gamins et autres amours et turbulences aux titres aussi originaux et subtils que leurs contenus.

    Un film sur une passion éphémère (ou peut-être pas…) porté par une actrice étincelante et qui nous prouve que le bonheur peut parfois être un présent, un film qui laisse un goût d’éternité et nous donne envie d’arrêter le temps ou en tout cas de croire que le temps parfois peut s’arrêter, même quand, ou a fortiori quand, la réalité est douloureuse et implacable. « Le temps de l’aventure » est un hymne subtile et délicat au présent, au jeu aussi, à la vie qui peut en être un aussi. Un film d’une mélancolie solaire, une belle réflexion sur le bonheur et la vérité, avec un air truffaldien (plane d’ailleurs l’ombre d’un certain Antoine) qui m’a emportée et m’a accompagnée longtemps après le générique de fin avec le goût persistant de cette parenthèse enchantée, de tristesse et d’espoir mêlés. Finalement une sorte de mise en abyme ou de métaphore du cinéma, et de sa magie : l’espace de quelques minutes, nous faire croire au vol du temps suspendu. Et au spectateur de décider s’il veut y croire, si cela modifiera le cours de l’existence (la sienne et celle des personnages) ou non…

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  • Conférence de presse du Festival de Cannes 2013 : compte-rendu commenté et détails de la sélection

    Pour une meilleure lecture de cet article, notamment pour un meilleur format des photos, retrouvez-le sur mon site http://inthemoodforfilmfestivals.com sur lequel il est également publié: http://inthemoodforfilmfestivals.com/la-selection-officielle-du-festival-de-cannes-2013/

    Comme chaque année, un mois avant l’ouverture du Festival de Cannes, à Paris, a lieu la conférence de presse d’annonce de la sélection qui, cette année s’est déroulée, non pas au Grand Hôtel comme ces dernières années mais sur les Champs-Elysées, à l’UGC Normandie. Avant de vous livrer cette enthousiasmante sélection 2013 et le compte-rendu de la conférence de presse, au préalable, je vous rappelle que je vous ferai vivre le Festival en direct du 14 au 27 Mai. Certes, ce sera (déjà !) mon 13ème Festival de Cannes et jamais, lorsque j’y étais allée pour la première fois après avoir été sélectionnée par le Prix de la jeunesse en 2001, non, jamais, je n’aurais imaginé avoir le bonheur d’y retourner, quoiqu’il arrive, chaque année. Les années n’ont pas entamé la passion, bien au contraire, et c’est aussi la voix de la passion que je souhaite continuer à faire entendre sur mes sites, en particulier quand les sources d’informations se multiplient et quand cela devient parfois une course vaine à l’immédiateté, souvent au détriment de la réflexion, parfois indispensable pour réellement appréhender un film. Je vous rappelle au passage (puisque je reçois fréquemment des emails adressés à « mes collaborateurs ») que mes 7 sites sont créés et rédigés par une seule et même personne.

    Avant de commenter la sélection, une dernière digression qui n’en est pas tout à fait une pour vous recommander à nouveau le livre du Président du Festival Gilles Jacob, publié le 24 Avril prochain, chez Flammarion, intitulé « Les pas perdus » (dont vous pouvez retrouver ma critique, ici). J’espère vous donner envie de les suivre si je vous dis que ces « Pas perdus » s’achèvent par un hommage à la vie, une douce confusion entre cinéma et réalité, et par « Woody », évidemment par Woody dont le plaisir à mélanger fiction et réalité, l’enthousiasmante et enthousiaste curiosité, l’amour du cinéma et plus encore l’humour, décidément, le rapprochent tant. Leur lecture, elle, s’achève par l’envie de réécouter la chanson de ces Pas perdus et de retourner sur ce doux rivage bercé par le flux et le flot d’une mémoire composée d’oublis judicieux et de souvenirs drôles, élégants, émouvants. Pouvoir, inestimable, de ce doux « démon » de l’écriture que de rendre universelle une mélodie finalement très personnelle et que de rendre harmonieux tous ces souvenirs épars de 7 décennies. Un savoureux et mélodieux tourbillon de (la) vie, de mots et de cinéma, « en-chanté» et enchanteur qui est aussi un avant-goût de ce qu’est (aussi) le Festival de Cannes.

    Lorsque le Président du Festival Gilles Jacob et le Délégué général Thierr Frémaux (qui ont en commun un enthousiasme et une passion pour le cinéma communcatifs ) font leur entrée dans la salle de l’UGC, celle-ci retient son souffle. L’évènement revêt toujours une joyeuse solennité (pour moi en tout cas) même si pour certains c’est surtout l’occasion de se revendiquer tristement blasés ou du moins de s’en donner l’air.

    Cela commence par « le mot du président » puis Thierry Frémaux dévoile la sélection tant attendue. Gilles Jacob a ainsi rappelé le rôle essentiel du festival « la maison où viennent s’abriter les artistes en danger », « Cannes, terre d’accueil» tout en évoquant cette belle initiative pour l’année 2013 quand la liberté est mise à rude épreuve dans tant d’endroits du globe : « L’année 2013 illustre au sens propre cette ligne de conduite. Nous avons invité en effet des dessinateurs de presse qui se battent à leur manière pour la liberté. Sous l’égide de Plantu, nous présenterons à l’étage de la presse une exposition de dessins humoristiques autour du cinéma, dessins vifs et talentueux. Petite flamme du caricaturiste dont l’art est de tout dire, de tout résumer en une image, prenons garde qu’elle ne s’éteigne jamais : c’est le dernier rempart contre le despotisme et la dictature du fort sur le faible. En programmant un ensemble où vibre un appel à l’indocilité, le festival n’a pas craint de prendre le risque qu’on l’applique à lui-même! » Le 20 Mai, aura ainsi lieu une vente aux enchères au profit de Cartooning for Peace.

    Gilles Jacob a également fait l’éloge de « Lady Jane » (Jane Campion, l’occasion pour moi de vous rappeler qu’elle présidera cette année le jury de la Cinéfondation et des courts métrages, de retour à Cannes, après avoir présenté « Bright star » en 2009, alors en compétition, le récit des amours contrariées du jeune poète anglais John Keats et de sa voisine Fanny Brawne) dont le parcours cannois est exemplaire mais aussi symptomatique du rôle d’accompagnement et de « propulseur » de carrière que peut jouer Cannes. « C’est une force, une unité, un lyrisme sec, une violence. Elle sait de quoi elle parle. Ses trois courts-métrages montrés groupés la première fois qu’elle est venue, en 86, disaient tout de son univers. Ils étaient grands pour toutes ces qualités mais aussi parce qu’ils ne répétaient pas ce qui existait déjà. Et 7 ans après « Peel », « La Leçon de piano » a gagné la Palme d’or. Quel bel exemple, quel rêve pour nos futurs cinéastes… », a ainsi rappelé Gilles Jacob.

    Ce dernier a également annoncé la composition du jury qui l’accompagnera. Elle sera ainsi accompagnée par « Maji-daAbdi, réalisatrice et productrice éthiopienne, par Nicoletta Braschi, actrice italienne, par Nandita Das, actrice indienne et par Semih Kaplanoglu, réalisateur turc. »

    Vous le saviez déjà, puisque je vous en avais parlé, ici : c’est « Gatsby le magnifique » le film de Baz Luhrmann avec notamment Leonardo DiCaprio, Carey Mulligan et Tobey Maguire qui ouvrira cette 66ème édition. Je suis curieuse de découvrir cette nouvelle adaptation du roman de Francis Scott Fitzgerald après l’adaptation par Jack Clayton en 1974 qui nous laissait avec l’irrésistible envie de relire encore et encore le chef d’œuvre de Fitzgerald et d’être dangereusement grisés par l’atmosphère du film et du livre : de chaleur écrasante, d’extravagance et d’ennui étrangement mêlés dans une confusion finalement criminelle. Un film empreint de la fugace beauté de l’éphémère et de la nostalgie désenchantée qui portent le fascinant et romanesque Gatsby. L’élégance mélancolique et romantique et le jeu irréprochable de Robert Redford sont aussi pour beaucoup dans cette réussite. Jusqu’ici, je n’aurais jamais imaginé un autre Gatsby mais s’il y a bien un acteur qui pourrait me faire changer d’avis, c’est Leonardo DiCaprio qui, tant de fois, que ce soit dans « Les noces rebelles » de Sam Mendes ou « Shutter island » de Martin Scorsese s’est glissé de manière époustouflante dans la peau de personnages si différents.

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    Vous comprendrez donc à quel point je me réjouis également de la venue de Robert Redford qui viendra à Cannes cette année pour « All is lost » de J.C Chandor (hors compétition) et à qui le festival a l’excellente idée de rendre un hommage. Un acteur rare dans tous les sens du terme, et d’une élégance tout aussi rare.

    Je vous l’avais déjà annoncé avant-hier : c’est Sofia Coppola qui donnera le coup d’envoi à Un Certain Regard, le jeudi 16 Mai, avec « The Bling Ring », un film avec Emma Watson dans le rôle-titre, Taïssa Farmiga, Leslie Mann et Kirsten Dunst. L’histoire vraie d’un groupe d’adolescents californiens qui cambriolèrent les maisons de plusieurs célébrités hollywoodiennes d’octobre 2008 à août 2009. Parmi leurs victimes : Megan Fox, Orlando Bloom, ou encore Paris Hilton…

    Le jury Un Certain Regard sera cette année présidé par Thomas Vinterberg, en compétition en 2012 avec « La Chasse » pour lequel Mads Mikkelsen (également attendu à Cannes) avait obtenu le prix d’interprétation.

    Nous savions également déjà que l’Inde serait cette année le pays invité à l’honneur. Le cycle 100 ans de cinéma indien sera l’occasion de rendre hommage à la nouvelle génération cinéma indien et pour le festival d’accueillir notamment Amitabh Bachchan, véritable star dans son pays, également au générique de « Gatsby le magnifique » pour lequel il viendra à l’ouverture.

    De cette édition, nous connaissions également la très belle affiche avec Joanne Woodward et Paul Newman, une photo d’une beauté étourdissante, prise sur le tournage de « A New Kind of Love » de Melville Shavelson, et qui nous invite à un tourbillon de cinéma, à un désir infini de pellicule, le désir infini…comme celui (de cinéma) que suscite Cannes. Une affiche qui donne l’illusion du mouvement, de la profondeur, du cinéma donc. Une affiche moderne et intemporelle, d’un noir et blanc joyeusement nostalgique, paradoxale à l’image de tous ces cinémas qui se côtoient à Cannes. Une affiche qui nous donne envie de ce tourbillon de (la) vie, d’envies, de cinéma, d’envies de cinéma, un vertig(o)e (presque hitchcockien) troublant. Thierry Frémaux a par ailleurs rappelé que la présence de Joanne Woodward était espérée à Cannes.

    « Nous allons faire en sorte qu’elle soit joyeuse, généreuse, plein de cinéma, de surprises, de stars» a annoncé en préambule Thierry Frémaux à propos de cette 66ème édition. Il a également devancé les polémiques récurrentes en précisant : « On a coutume de dire qu’il y a beaucoup d’habitués. Les grands auteurs font les grands films. » « Pourquoi se priverait-on, au nom du renouvellement permanent, des grands auteurs ? Encore une fois les grands metteurs en scène font de grands films. » Nous pourrions difficilement lui donner tort d’autant que les nombreuses sections cannoises permettent à de nouveaux talents d’émerger.

    Il a également tenu à préciser que si certains films évoqués par la presse n’avaient pas été retenus, c’est souvent qu’ils n’avaient même pas été présentés, précisant également que, auparavant, le comité de sélection recevait les films beaucoup plus longtemps avant car le délai de post-production était très long, ce que la révolution du numérique a évidemment changé.

    Il a également devancé une autre polémique (l’an passé il avait été reproché au festival l’absence de femmes dans la compétition officielle) concernant la présence d’une seule femme en compétition (Valeria Bruni Tedeschi pour « Un château en Italie ») précisant qu’ils recevaient « des films dont ne nous préjugeons pas des qualités selon que réalisés par des hommes ou des femmes. », évoquant notamment le problème dans les écoles de cinéma. « Ce n’est pas à Cannes une fois par an qu’il faut se poser la question. », « On s’y attendait à la polémique sur ce sujet. On a discuté de cela avec Najat Vallaud-Belkacem et Aurélie Filippetti » « Là où nous pouvons le faire, il y aura parité », ce qui est par exemple le cas du jury de la Cinéfondation et des courts-métrages a rappelé Gilles Jacob puisque celui-ci sera majoritairement composé de femmes.

    Lors de la conférence ont donc été annoncés 19 films en compétition (que vous pourrez découvrir ci-dessous) parmi les 1858 longs-métrages soumis au festival même si la liste pourra être prochainement complétée, comme c’est le cas chaque année. Le jury dont nous savons seulement pour l’instant qu’il sera présidé par Steven Spielberg (retrouvez, ici, mes critiques de films de ce dernier) que Thierry Frémaux dit déjà « très impliqué » devra donc décerner la palme d’or 2013 parmi les films suivants.

    Au programme, figurent beaucoup de français avec, pour mon plus grand plaisir François Ozon, en compétition pour « Jeune et jolie » (venu une seule fois en compétition en 2003 avec « Swimming pool », en attendant (re)voyez « Dans la maison »), Arnaud Desplechin (avec son premier film américain « Jimmy P. »), Arnaud Des Pallières ( qui vient à Cannes avec « Michael Kohlhaas » …et avec Mads Mikkelsen dont je vous rappelle qu’il avait reçu le prix d’interprétation du Festival de Cannes 2012 pour « La Chasse » de Thomas Vinterberg, lui-même président d’un Certain Regard cette année), Abdellatif Kechiche (« La vie d’Adèle »), et Roman Polanski (« La Vénus à la fourrure ») sans oublier la franco-italienne Valeria Bruni Tedeschi (« Un château en Italie »).

    A propos de Roman Polanski, venu pour « Tess » l’an passé, Thierry Frémaux a précisé qu’il était un « réalisateur polonais » et que, avec « La vénus à la fourrure » , il était« dans la condition d’Haneke l’an dernier », qu’il était par ailleurs « de plus en plus difficile de dire quelle est la nationalité d’un film » prenant l’exemple de Guillaume Canet qui a tourné « Blood ties » aux USA ou de Desplechin dont « Jimmy P. » est un film tourné aux USA avec Mathieu Amalric et Guillermo Del Toro.

    Deux autres films français seront donc également présentés hors compétition : « Blood Ties », de Guillaume Canet et « Zulu » de Jérôme Salle, en clôture du festival.

    Parmi les films en compétition, nous retrouvons 4 films américains, 4 grands cinéastes: « Behind the Candelabra » (« Ma vie avec Liberace ») de Steven Soderbergh, « Inside Llewyn Davis » des frères Coen, « The Immigrant » de James Gray, (film annoncé comme « très sombre » dans lequel joue notamment Marion Cotillard, à l’affiche de deux films de cette édition 2013) et « Nebraska » d’Alexander Payne.

    Plusieurs films d’acteurs sont également au programme puisque si Valeria Bruni-Tedeschi aura les honneurs de la sélection officielle avec « Un château en Italie », il y aura également James Franco qui viendra présenter « As I lay dying » à Un Certain Regard ou encore « Miele » de Valeria Golino également à Un Certain Regard.

    Parmi les grands évènements, en plus de l’hommage au cinéma indien et l’hommage à Robert Redford, à signaler l’hommage à la carrière de Jerry Lewis.

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    Parmi les films très attendus, après « Drive », il y aura également « Only god forgives » de Nicolas Winding Refn au sujet suquel Thierry Frémaux a d’ailleurs parlé de « film radical de cette sélection ». « Ne vous attendez pas à Drive 2 », a-t-il ajouté.

    Il a également évoqué le film de Soderbergh, « Ma vie avec Liberace » décidément très prolifique ces derniers temps (je reviendrai prochainement sur le très réussi « Effets secondaires ») film sur le pianiste Liberace, « pas un un biopic complètement » précisant qu’ « il voulait être hors compétition. On l’a convaincu d’être en compétition en particulier parce qu’il a annoncé que c’était son dernier. Or, son 1er a gagné la palme d’or. Nous lui souhaitons le même futur » avant de raconter lui avoir envoyé un long email pour le convaincre, se terminant par « Say yes », ce à quoi Soderbergh a répondu par un laconique et décisif « Yes ». Matt Damon et Michael Douglas, dans la distribution, viendront à Cannes pour l’occasion.

    A propos d’Alexander Payne, Thierry Frémaux a précisé qu’il était « à l’intérieur du système des studios continuant à leur proposer des films que d’habitude ils ne produisent pas. Film que nous avons vu il y a 48H. »

    « Ethan et Joel Coen sont contents de retrouver leur oncle Gilles» a-t-il ironisé (revoyez « Une journée particulière »…) à propos de ce « film qui raconte l’émergence, l’invention et le succès de la Folk song américaine »

    A propos de « The immigrant », le nouveau titre du film de James Gray : « Nous verrons si sa présence à Cannes sera comme d’habitude » a ajouté Thierry Frémaux faisant référence à l’accueil mitigé de la presse à Cannes pour ses précédents films contrastant avec le succès en salles et égratignant gentiment une presse souvent versatile et injustement assassine, en particulier à Cannes. Profitez-en pour revoir le sublime « Two lovers », Un film d’une tendre cruauté, d’une amère beauté, et parfois même d’une drôlerie désenchantée, un thriller intime d’une vertigineuse sensibilité à l’image des sentiments qui s’emparent des personnages principaux, et de l’émotion qui s’empare du spectateur. James Gray parvient à faire d’une histoire a priori simple un très grand film d’une mélancolie d’une beauté déchirante qui nous étreint longtemps encore après le générique de fin.

    Le cinéma asiatique sera également présent avec notamment Takashi Miike avec « Shield of straw », en compétition, pour un « film criminel, de poursuite, policier, qui en dit long de la société japonaise » mais aussi Jia Zhangke, également en compétition officielle : « on apprendra beaucoup de ce qu’est la Chine contemporaine dans ce film à histoires » a ainsi précisé Thierry Frémaux.

    Au programme également, « un film mexicain qui dit que dans la désagrégation absolue que connait ce pays avec la drogue il y a quand même des lueurs d’espoir» ou encore « Le Passé » d’Ashgar Farhadi, thriller psychologique tourné à Paris avec Tahar Rahim et Bérénice Béjo. Tahar Rahim sera donc de retour en compétition après le Grand prix reçu en 2009 par « Un Prophète » de Jacques Audiard et « A perdre la raison » de Joachim Lafosse à Un Certain Regard l’an passé.

    Enfin, la conférence de presse s’est achevée par quelques questions de la presse parmi lesquelles « Est-ce que la crise affecte le cinéma ? », ce à quoi Thierry Frémaux a répondu ceci :

    « La crise a commencé en 2008 et le festival n’a jamais été affecté du point de vue de sa santé économique, jamais en terme de présence, d’accréditation. », « Nous sommes très heureux de la sélection, néanmoins beaucoup de films n’y sont pas n’étant pas présentés », « Plutôt moins une santé éclatante sur le plan artistique et économique. Il est arrivé très souvent que des gens se montrent heureux et surtout soulagés par leur sélection officielle. Je ne révèle pas un secret en disant que le cinéma connaît une petite crise. Le festival s’associe aux débats qui ont lieu en ce moment sur cette notion d’exception culturelle. Nous continuons à dire que le système français produit une bonne santé artistique. »

    Il a terminé en saluant le travail de l’Agence Bronx sur l’affiche dont je vous parlais plus haut et par un judicieux clin d’œil au débat actuel en précisant que « 2 films montrent que l’amour concerne tout le monde », faisant notamment référence au film de Steven Soderbergh «Ma vie avec Liberace ».

    C’est sur ces belles paroles que s’achève ce premier article sur cette sélection qui s’annonce réjouissante et éclectique (bien sûr, j’y reviendrai chaque jour pour la détailler) et que je vous donne rendez-vous chaque jour sur http://inthemoodforfilmfestivals.com pour de nouvelles informations sur le festival, de nouvelles critiques de films, de nouveaux « bons plans ».

    J’en profite pour vous parler de mon roman « Les Orgueilleux » puisqu’il se déroule dans le cadre d’un festival de cinéma et puisqu’il qui sortira début Mai, juste avant le festival. Il sera publié chez Numeriklivres. Ce roman possède un compte twitter http://twitter.com/LesOrgueilleux et une page Facebook http://facebook.com/LesOrgueilleux sur lesquels vous pourrez recevoir de nombreuses informations en avant-première.

    Enfin, je vous recommande également de suivre les pages Facebook de mes blogs pour des infos régulières http://facebook.com/inthemoodforcinema et http://facebook.com/inthemoodforfilmfestivals et mes comptes twitter pour davantage d’informations et ensuite pour me suivre en direct du festival http://twitter.com/moodforcinema et http://twitter.com/moodforcannes .

    En Compétition

    Film d’ouverture    
         
    Baz LUHRMANN THE GREAT GATSBY (H.C.) (GATSBY LE MAGNIFIQUE) 1h45
         
      ***  
         
    Valeria BRUNI-TEDESCHI UN CHÂTEAU EN ITALIE 1h44
         
    Ethan COEN, Joel COEN INSIDE LLEWYN DAVIS 1h45
         
    Arnaud DESPALLIÈRES MICHAEL KOHLHAAS 2h05
         
    Arnaud DESPLECHIN JIMMY P. (PSYCHOTHERAPY OF A PLAINS INDIAN) 2h
         
    Amat ESCALANTE HELI 1h45
         
    Asghar FARHADI LE PASSÉ 2h10
         
    James GRAY THE IMMIGRANT 2h
         
    Mahamat-Saleh HAROUN GRIGRIS 1h40
         
    JIA Zhangke TIAN ZHU DING (A TOUCH OF SIN) 2h15
         
    KORE-EDA Hirokazu SOSHITE CHICHI NI NARU (LIKE FATHER, LIKE SON) 2h
         
    Abdellatif KECHICHE LA VIE D’ADЀLE 3h07
         
    Takashi MIIKE WARA NO TATE (SHIELD OF STRAW) 2h05
         
    François OZON JEUNE ET JOLIE 1h30
         
    Alexander PAYNE NEBRASKA 1h50
         
    Roman POLANSKI LA VÉNUS À LA FOURRURE 1h30
         
    Steven SODERBERGH BEHIND THE CANDELABRA (MA VIE AVEC LIBERACE) 1h58
         
    Paolo SORRENTINO LA GRANDE BELLEZZA (THE GREAT BEAUTY) 2h30
         
    Alex VAN WARMERDAM BORGMAN 1h58
         
    Nicolas WINDING REFN ONLY GOD FORGIVES 1h30
         
      ***  
    Film de clôture    
         
    Jérôme SALLE ZULU (H.C.) 1h50

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d’ouverture    
         
    Sofia COPPOLA THE BLING RING 1h30
         
      ***  
         
    Hany ABU-ASSAD OMAR 1h37
         
    Adolfo ALIX JR. DEATH MARCH 1h45
         
    Ryan COOGLER FRUITVALE STATION 1er film 1h30
         
    Claire DENIS LES SALAUDS 2h
         
    Lav DIAZ NORTE, HANGGANAN NG KASAYSAYAN 4h
         
    James FRANCO AS I LAY DYING 2h
         
    Valeria GOLINO MIELE 1er film 1h36
         
    Alain GUIRAUDIE L’INCONNU DU LAC 1h32
         
    Flora LAU BENDS 1er film 1h32
         
    Rithy PANH L’IMAGE MANQUANTE 1h30
         
    Diego QUEMADA-DIEZ LA JAULA DE ORO 1er film (LA CAGE DORÉE) 1h42
         
    Mohammad RASOULOF ANONYMOUS 2h14
         
    Chloé ROBICHAUD SARAH PRÉFÈRE LA COURSE 1er film 1h34
         
    Rebecca ZLOTOWSKI GRAND CENTRAL 1h35
         

     

    Hors Compétition

     

     

    J.C CHANDOR ALL IS LOST   1h45
           
    Guillaume CANET BLOOD TIES   2h24
           

     

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    Amit KUMAR MONSOON SHOOTOUT 1er film 1h22
         
    Johnnie TO BLIND DETECTIVE 2h07
         

     

     

     

    Hommage à Jerry Lewis

     

     

    Daniel NOAH MAX ROSE   1h26
           

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Stephen FREARS MUHAMMAD ALI’S GREATEST FIGHT 1h37
         
    Roberto MINERVINI STOP THE POUNDING HEART 1h38
         
    Roman POLANSKI WEEK END OF A CHAMPION 1h20
         
    James TOBACK SEDUCED AND ABANDONED 1h35
         
    Cinéfondation : Taisia IGUMENTSEVA OTDAT KONCI 1er film (BITE THE DUST) 1h41
         

     

     

     

    Séance de Gala en l’honneur de l’Inde

     

     

    Anurag KASHYAP, Dibakar BANERJEE, Zoya AKHTAR, Karan JOHAR BOMBAY TALKIES 1h55