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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 422

  • Ouverture du Festival Paris Cinéma 2010 avec Woody Allen, ce soir : suivez mes pérégrinations de jurée sur ce blog du 1er au 14 juillet

     

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    Vous le savez, je fais partie du jury blogueurs du Festival Paris Cinéma 2010. Je me réjouis de cette nouvelle expérience immersive dans un festival de cinéma, 12 ans après avoir fait partie d’un jury pour la première fois, dans cette même ville (comme je vous le racontais, ici). Je vous ferai donc partager mes pérégrinations au jour le jour, en vous conseillant également quotidiennement les films à voir. Vous pouvez d’ores et déjà trouver ici des articles consacrés à certains films projetés dans le cadre du festival (voir liens plus bas).

     Le coup d’envoi sera donné ce soir avec  la projection de « You will meet a tall dark stranger » de Woody Allen (cliquez ici pour lire ma critique du film et accéder à mon dossier consacré à Woody Allen), en sa présence. Vous pourrez bien entendu lire ici dès demain le compte rendu de cette soirée et d’ores et déjà la critique du film que j’avais vu à Cannes à l’occasion de sa programmation hors compétition.

    13 jours qui s’annoncent particulièrement riches pour Inthemoodforcinema.com puisque, comme je vous l’annonçais dans l’article précédent, j’aurai également le plaisir d’interviewer une partie de l’équipe d’ « Inception » de Christopher Nolan, la semaine prochaine.

     Dans les liens ci-dessous vous trouverez également toutes les informations pratiques pour plonger vous aussi « In the mood for Paris cinema » !

     Rendez-vous ici demain pour le premier épisode de mes mésaventures de jurée…

    "L'autre monde" de Gilles Marchand

    "La Poursuite impitoyable" d'Arthur Penn

    Ma sélection de films du Festival Paris Cinéma 2010 à ne pas manquer

    Conférence de presse du Festival Paris Cinéma, programme et informations pratiques

    Site officiel du Festival 

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  • Concours- Gagnez vos exemplaires de Studio CinéLive : numéro exceptionnel "Twilight" et numéro de juillet 2010

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    Comme chaque mois, en partenariat avec Studio CinéLive, j'ai le plaisir de  vous offrir un exemplaire du magazine, très présent dans les kiosques ce mois-ci puisque, en plus du numéro habituel de juillet, Studio sort également un numéro exceptionnel consacré à "Twilight".
    Dans le numéro de juillet, vous trouverez notamment une discussion fleuve avec l'équipe du film  "Inception" de Christopher Nolan, (Leonardo DiCpario, Ellen Page etc et bien sûr le réalisateur Christopher Nolan), un film très attendu qui sera également à l'honneur ce mois-ci sur inthemoodforcinema.com puisque je vous annonce que je verrai deux fois le film en avant-première la semaine prochaine, que j'assisterai à la conférence de presse en présence de toute l'équipe et que je rencontrerai ensuite 5 des acteurs  du film! 
     Egalement au sommaire de ce numéro: Toy story 3, Alain Chabat qui nous raconte son travail de doublage dans "Shrek4", Edgar Ramirez, le "Carlos" d'Olivier Assayas, Stephen Frears, Mathieu Amalric, Adrien Brody, un dossier Cannes 2010 avec le portfolio du festival, le tournage du nouveau film de Peter Weir, un flash-back sur "On achève bien les chevaux" de Sydney Pollack (un film que vous pourrez par ailleurs voir dans le cadre de l'hommage à Jane Fonda au festival Paris Cinéma),  et bien sûr toutes les rubriques habituelles.
    -Pour remporter ce numéro, soyez le plus convaincant et donnez-moi 10 bonnes raisons de vous le faire gagner. Envoyez-moi un email à inthemoodforcinema@gmail.com avec comme intitulé "Concours magazine juillet". Fin du concours le 10 juillet.
    -Dans le numéro spécial "Twilight" dont vous avez déjà pu lire ma critique en avant-première, ici, vous trouverez:

     -  Les infos et les rumeurs sur TWILIGHT 4

    Les nouveaux personnages, l’éventuelle 3D, Renesmée, le bébé mi-vampire mi-humain qui grandit plus vite que son ombre… Tout ce qui se murmure dans les coulisses du quatrième volet. 

    Jacob vs Edward, le choc des titans

    Duel au sommet des héros de la saga. Les « pro » et  les « contre » s’opposent. Tous les arguments pour choisir son camp.

    La SAGA TWILIGHT au jour le jour

    Toutes les dates qui ont marqué l’ascension du phénomène Twilight.

    LE QUIZ TWILIGHT

    Pour ceux qui se disent être de purs fans de Twilight,             voici le test pour le prouver en 20 questions. 

    - Portfolio :  

    Toutes les photos d’Hésitation.

     Et toutes les interviews exclusives:   ROBERT PATTINSON, · KRISTEN STEWARTTAYLOR LAUTNERBRYCE DALLAS HOWARDDAVID SLADE...

    Pour remporter ce numéro exceptionnel, donnez-moi 10 bonnes raisons de vous le faire gagner. Soyez le plus convaincant et vous remporterez ce numéro. Email à envoyer à inthemoodforcinema@gmail.com avec comme intitulé: "Concours magazine twilight". Fin du concours le 10 juillet.

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  • Aujourd'hui ne manquez pas: "Tournée" de Mathieu Amalric (prix de la mise en scène du Festival de Cannes 2010) !

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  • Avant-première - Critique de « Twilight – Chapitre 3 : Hésitation » de David Slade avec Robert Pattinson, Kristen Stewart, Taylor Lautner …

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    Il y a 15 jours, je découvrais donc le troisième opus de la saga Twilight et par la même l’univers inventé par Stephenie Meyer, n’ayant pas vu les deux premiers « Twilight » (Fascination et Tentation).  Pour cause d’embargo, c’est seulement aujourd’hui que je peux vous livrer mes impressions que, je n’en doute pas, vous brûlez (telle Bella pour son Edward) de connaître.

     Dans ce troisième opus intitulé « Hésitation », Bella (Kristen Stewart) toujours fascinée par son vampire au visage d’une blancheur cadavérique Edward (Robert Pattinson), est plus que jamais déterminée à devenir vampire à son tour pour être éternellement liée à lui.  Pendant ce temps, des morts suspectes dans les environs de Seattle laissent présager une nouvelle menace pour Bella. Victoria (Bryce Dallas Howard) rassemble ainsi une armée de « nouveaux nés » d’un nouveau genre pour assouvir sa vengeance contre elle. Malgré leur haine ancestrale les Cullen et les Quileutes vont devoir faire une trêve et s’associer pour avoir une chance de la sauver. Bella doit alors choisir entre son amour pour Edward et son amitié pour Jacob (Taylor Lautner) tout en sachant que sa décision pourrait relancer la guerre entre les deux clans.

    Plus d’1,1 milliard de recettes dans le monde entier à ce jour pour la saga Twilight. Le DVD de « Tentation » vendu à plus de 4 millions d’exemplaires le premier week end de sa sortie aux Etats-Unis en mars 2010 et meilleure vente de l’année avec 9,2 millions d’exemplaires. Plus qu’un film c’est un véritable phénomène générationnel. J’étais donc prête sans le moindre préjugé à me plonger dans cet univers romantique dans lequel immortels et humains vivent des amours impossibles tels des Capulet et Montaigu d’une autre ère.   Et c’est justement là que le bât blesse, malgré toute ma bonne volonté et mon goût pour le romanesque, je me suis royalement ennuyée et suis constamment restée à distance. A distance d’une intrigue dont l’enjeu dramatique m’a échappé : Bella est totalement hypnotisée par son vampire de fiancé et on ne croit guère à ses hésitations, pas plus qu’au danger qui rôde. Et surtout c’est le film en lui-même qui semble imprégné du caractère velléitaire de son personnage principal : évitant la violence (des vampires doux comme des agneaux, ne pas voir une goutte de sang ou à peine en devient ridicule dans un film de vampires), mettant en scène un désir qui a la froideur de celui qui l’inspire sans parler du troisième élément du « triangle amoureux » dont la seule occupation semble être d’exhiber son torse imberbe.

    Evidemment, je devine déjà les critiques qui vont s’en donner à cœur joie sur la mièvrerie d’un film souvent drôle à ses dépends ou maladroitement quand il l’est volontairement (enfin je l’espère, rassurez-moi la scène de la tente n’était pas à prendre au premier degré ?) rivalisant de cynisme pour stigmatiser les candides qui se  laissent berner par cette guimauve. Loin de moi cette idée car indépendamment de ses défauts cinématographiques (j’avoue que l’absence de réalisation m’a consternée mais pouvions-nous en attendre davantage du réalisateur du démagogique «  Hard candy » ?) si les adolescents qui ont fait le succès des deux premiers opus y trouvent un écho à leurs questionnements, leurs fascinations, tentations, hésitations, c’est que d’une certaine manière « Twilight » est efficace et plus malin qu’il n’y paraît à défaut d’être cinématographiquement recommandable (du jeu à la réalisation, j’avoue que le niveau est plutôt celui d’un téléfilm d’une piètre qualité).

    Métaphore de l’adolescence avec son besoin de se créer des modèles, ses désirs et ses frustrations, et ses hésitations entre plusieurs possibles, « Twilight » manque pourtant cruellement de ces fièvres et ces passions qui accompagnent l’adolescence. Tout est pourtant habilement fait pour que l’identification opère : Bella en plein parcours initiatique doit faire des choix cruciaux pour son avenir. Elle apprend à devenir adulte et à assumer les conséquences de ses choix, elle a envie d’être quelqu’un d’autre tandis que le vampire Edward symbolise l’être différent que tout adolescent considère être.

    Pour un film qui prétend parler de grand amour, dans le fond comme dans la forme, ce « Twilight » avec ses vampires blafards et à l’eau de rose manque singulièrement de souffle, de charme et ne m’a ni tentée, ni fascinée et me fera très certainement hésiter quand il s’agira de voir le prochain opus. Ce qui ne sera certainement pas le cas des accros qui y retrouveront là le miroir de leurs hésitations, aussi pâle et sans saveurs en soit le reflet.

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  • "L'autre monde" de Gilles Marchand: critique, bande-annonce et nouvel extrait

    autre9.jpgAvant le début du Festival Paris Cinéma 2010 et de mes comptes rendus en direct, je poursuis la présentation des films qui seront projetés dans le cadre du festival avec, aujourd'hui, "L'autre monde" de Gilles Marchand qui sera projeté le jeudi 8 juillet, au mk2 Bibliothèque, à 21H15 et  présenté par le réalisateur ainsi que les comédiens Louise Bourgoin, Pauline Etienne, Melvil Poupaud et les productrices Carole Scotta et Caroline Benjo. (Sortie en salles: le 14 juillet)

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    Alors que le virtuel prend de plus en plus le pas sur le réel ou en tout cas fait partie intégrante de nos existences, le cinéma s'empare de plus en plus du sujet, thème d'ailleurs récurrent de ce Festival de Cannes 2010. Gilles Marchand réalise là son deuxième long après « Qui a tué Bambi »  qui, comme « L'Autre monde » sélectionné hors compétition du Festival de Cannes 2010, figurait en sélection officielle du Festival de Cannes (2003). Gilles Marchand est avant tout scénariste, notamment des films de Dominik Moll dans lesquels une situation ordinaire dérapait déjà toujours vers une réalité déroutante. Déjà vers un autre monde.

    L'été dans le Sud de la France. Gaspard (Grégoire Leprince-Ringuet) vient de tomber amoureux de Marion (Pauline Etienne.) Il partage son temps entre cette dernière et ses deux meilleurs amis. Mais un jour, alors qu'il se trouve avec Marion, il va tomber par hasard sur un portable égaré, celui d'Audrey (Louise Bourgoin). Les jeunes amoureux vont alors aller à un rendez-vous donné sur le portable d'Audrey.  Gaspard ne peut s'empêcher d'être attiré par cette jeune femme belle, sombre et double. Gaspard découvre que sur un jeu en réseau « Black hole » Audrey est Sam. Gaspard se crée à son tour un avatar pour la rejoindre.  La vie de Gaspard va alors basculer. Dans L'Autre Monde...et dans celui-ci.

    L'écueil à éviter était de tomber dans le film pour jeunes ou uniquement destiné aux amateurs de jeux vidéos. Un écueil intelligemment contourné par un scénario qui mêle judicieusement l'univers réaliste et lumineux de la réalité par lequel le film commence, à celui inquiétant et sombre de l'univers virtuel dans lequel il nous plonge progressivement. Si les adultes ou du moins les personnes responsables sont peu présentes, (à l'exception du père de Marion, autoritaire et menaçant) chacun peut  néanmoins s'identifier à Grégoire Leprince Ringuet qui incarne un jeune homme normal et heureux qui perd progressivement le sens des réalités.

    Par un habile jeu de mise en abyme, le frère d'Audrey (Melvil Poupaud) est d'une certaine manière le double du scénariste/réalisateur et le spectateur celui de Gaspard puisque le film le plonge lui aussi dans un « autre monde » sur lequel il désire en savoir davantage et puisqu'il est lui aussi manipulé par le réalisateur/démiurge comme l'est Gaspard. Le film joue sur la tentation universelle de fuir la réalité que ce soit par le cinéma ou en s'immergeant dans un univers virtuel. Audrey/Sam symbolise à elle seule cet autre monde, celui du fantasme, et des tentations adolescentes de jouer avec son identité et avec la mort. Un monde de leurres, ici aussi troublant, fascinant que malsain. Un univers factice qui donne une illusion d'évasion et rejaillit sur la réalité. Un monde qui a pour seul loi les désirs, érotiques et/ou morbides. Que serait un monde sans morale et sans loi ? Black hole. Un trou noir.

     Sans être moraliste (et heureusement), le film met en garde contre ces univers virtuels dans lesquels mourir se fait d'un simple clic et où jouer avec la vie devient un jeu enfantin. Le sens, absurde, de cette réalité virtuelle se substitue alors au sens des réalités et la mort, mot qui perd alors tout sens, devient un jeu dans la vie réelle comme dans cette scène où les amis de Garspard se placent devant des voitures lancées à vive allure.

     « Black hole » c'est à la fois l'évasion et le paradis (heaven comme le tatouage que porte Audrey) mais Heaven symbolise aussi cet univers de perdition dans lequel Audrey est Sam. Un univers auquel les images d'animation procurent une beauté sombre et troublante.

    Par une réalisation fluide, Gilles Marchand nous embarque nous aussi dans un autre monde, un monde de contrastes entre luminosité et noirceur, entre film réaliste et archétypes du film noir (avec sa femme fatale et ses rues sombres de rigueur), un monde dangereusement fascinant, sombre et sensuel comme cette plage noire, purgatoire où se retrouvent les morts de « Black hole ».

    Louise Bourgoin est parfaite en fragile femme fatale, sensuelle et mystérieuse face à un Grégoire Leprince-Ringuet dont la douceur et la normalité semblent à tout instant pouvoir basculer, un être lumineux dont « Black hole » va révéler les zones d'ombre. Pauline Etienne est elle aussi parfaite en jeune fille enjouée et fraîche qui connaît ses premiers émois amoureux.

     « L'Autre monde » est une brillante mise en abyme,  un film  sur le voyeurisme, la manipulation, la frontière de plus en plus étroite entre réel et virtuel qui  plonge le spectateur dans un  ailleurs aussi inquiétant que fascinant, un film haletant, savamment « addictif » comme « Black hole », qui nous déroute et détourne habilement de la réalité. Un film que je vous recommande vivement !

    En introduction à la projection, Gilles Marchand a ainsi précisé que le rapport du joueur au jeu, à l'écran l'avait toujours intrigué : « Les choses qui se passent dans le monde virtuel me paraissent particulières à notre époque et universelles. Ce qui m'intéressait c'était d'avoir une narration fluide et un montage parallèle entre ces deux mondes. Second life a fait partie de l'inspiration. Le fait qu'il n'y ait pas de but précis dans le jeu m'intéressait. On était entre le réseau social et le jeu. Ce qui m'intéressait aussi c'était le parcours de Gaspard, son hésitation entre deux femmes, deux archétypes de femmes ».

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  • Trailer HD de Harry Potter et les reliques de la mort (Harry Potter and the Deathly Hallows ) de David Yates

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    Avec un sens incontestable de la promotion, hier soir, par satellite, Warner a lancé la toute première bande-annonce en version originale et en hd de "Harry Potter et les reliques de la mort"dont la première partie sortira le 24 novembre 2010 et la seconde en juillet 2011. Vous trouverez cette bande-annonce ci-dessous.

    Synopsis:Harry Potter et les Reliques de la Mort est la septième et dernière aventure de la sérieHarry Potter. Cet événement cinématographique tant attendu, fait l’objet de deux longs métrages.
    La première partie commence avec la périlleuse mission menéepar Harry, Ron et Hermione pour retrouver et détruire le secret de l’immortalité et du pouvoir destructeur de Voldemort : les Horcruxes. Seuls, sans les conseils de leurs professeurs ni la protection du professeur Dumbledore, les trois amis doivent plus que jamais compter les uns sur les autres. Mais des forces obscures s’immiscent entre eux pour les diviser.

    Retrouvez également ci-dessous ma critique du dernier volet d' "Harry Potter": "Harry Potter et le prince de sang-mêlé".

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    Critique d'"Harry Potter et le prince de sang-mêlé" (déjà publiée suite à la projection presse du film):

    Afin de ne pas heurter la sensibilité des « HarryPottermaniaques » je précise au préalable que je ne suis pas une lectrice de J. Rowling et que je n’ai commencé à suivre l’adaptation cinématographique de la saga qu’à partir de l’opus n°3. Et même si dans le 5 (« Harry Potter et l’ordre du Phénix », déjà réalisé par David Yates) l’ennui l’avait emporté, c’est néanmoins avec plaisir que je me suis rendue à l’unique projection presse organisée par la Warner, hier, avide d’évasion d’un Paris grisâtre et désenchanté, fût-ce pour un Poudlard désormais menacé par des forces démoniaques.  Un opus très attendu par les fans d’autant plus que la sortie a été retardée de six mois, et que le livre dont il est adapté est un des plus riches contenant pas moins de 700 pages.

     L’étau démoniaque de Voldemort se resserre ainsi sur l’univers des Moldus et le monde de la Sorcellerie. Poudlard a cessé d’être un havre de paix, le danger rode au cœur du château… mais Dumbledore (Michael Gambon) est plus décidé que jamais à préparer Harry  Potter (Daniel Radcliffe) à son combat final, désormais imminent. Ensemble, le vieux maître et le jeune sorcier  vont tenter de percer à jour les défenses de Voldemort. Mais à Poudlard d’autres préoccupations occupent également les esprits : Harry Potter est ainsi de plus en plus attiré par Ginny (Bonnie Wright) qui ne laisse pas indifférent son rival, Dean Thomas tandis que Lavande Brown (Jessie Cave) a jeté son dévolu sur Ron (Rupert Grint) alors que Hermione (Emma Watson) est rongé par la jalousie.

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     C’est dans un Londres sous un ciel brumeux (qui a dit pléonasme ?) et colérique, sombre et inquiétant, attaqué par les disciples de Voldemort, que débute ce 6ème opus. L’impression est vertigineuse et nous fait immédiatement décoller de la réalité pour nous faire plonger de plein pied (ou balai) dans l’univers ensorcelé et ensorcelant d’Harry Potter qui, s’il nous est devenu familier, n’exerce pas moins une fascination aux réminiscences délicieusement enfantines sur les esprits les plus cartésiens.

     Quelles que soient mes réserves émises ultérieurement, je confesse une totale immersion (ce qui me concernant est une véritable gageure sachant que je suis notamment réfractaire au cinéma d’animation), un jouissif oubli de la réalité et des 2H32 passées sans que je m’en aperçoive, les trouvant même trop courtes.

     Ce scénario signé Steve Kloves, également scénariste des 4 premiers (et non du 5ème, ce qui explique peut-être sa qualité moindre) dose astucieusement le passé et le présent, les scènes d’une atmosphère ténébreuse et la comédie et même la comédie romantique pour au final donner cette potion magique malgré une relative vacuité de l’enjeu si ce n’est celui de nous faire patienter avant les ultimes épisodes. (En réalité un  film en 2 parties : « Harry Potter et les reliques de la mort »  dont la première partie sortira en novembre 2010, et la seconde à l’été 2011,  deux parties également réalisées par David Yates).

     La fin n’est ainsi pas à la hauteur du rythme trépidant et haletant, et n’a finalement  d’autre but que de susciter l’attente avant les deux derniers épisodes, le vrai climax et la réelle confrontation que cet opus nous laissait espérer pour son dénouement, d’où un sentiment d’insatisfaction et d’avoir admirablement été menée en bateau (et à la baguette, au sens concret, cela va de soi) et de nous laisser sur notre faim.

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    En même temps que Harry Potter, Daniel Radcliffe a grandi et son jeu s’est affiné. Les personnages ont aussi gagné  en ambivalence. La frontière entre le bien et le mal est de plus en plus floue, de même que celle entre l’enfance et l’âge adulte, la fin de l’innocence que vivent les élèves de Poudlard étant aussi celle d’un monde de plus en plus menacé. A l’inverse, Drago ( Tom Felton) , derrière son insolence et son arrogance laisse transparaître sa fragilité et sa vulnérabilité, donnant aussi une impression de manque d’épaisseur à son personnage et accessoirement (et un court instant) aux scènes dans lesquelles il apparaît. Un nouveau personnage, réjouissant, fait également ici son apparition sous les traits du professeur Slunghorn (Jim Broadbent) , dandy excentrique et snob. Le Professeur Rogue (Alan Rickman) , toujours aussi énigmatique, fait planer une menace constante et délectable.

      Certaines scènes sont  lyriques, époustouflantes, voire mystiques à souhait, la scène de la grotte (que je vous laisse découvrir)  faisant songer aux « Dix commandements ».

      La photographie  joue savamment de l’ombre et la lumière, à l’image de l’ambivalence grandissante des personnages, une photographie signée Bruno Delbonnel (« Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain », « Un long dimanche de fiançailles »).

     Maintenant que vous êtes prévenus de cette (petite) réserve  quant à la fin, je peux vous recommander ce divertissement de très grande qualité pour sa potion magique constituée  d’un savant mélange d’humour et de noirceur qui remplit pleinement son rôle à savoir nous faire oublier la réalité, le temps qui passe,  (et l’enjeu ou son absence mais qu’importe) . Ne vous privez surtout pas de cette délicieuse sensation d’être immergés dans un ailleurs irréel devenu probable par la magie. De Poudlard.  Et surtout… du cinéma.

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  • Festival Paris cinéma 2010- « La poursuite impitoyable » ( The Chase) d’Arthur Penn (1966) avec Marlon Brando, Robert Redford, Jane Fonda…

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    A l’occasion du Festival Paris Cinéma 2010 dont Jane Fonda sera l’invitée d’honneur, je vous propose de découvrir un des films incontournables projeté en son hommage dans le cadre du festival.  Il s’agit donc d’un film de 1966 réalisé par Arthur Penn (« Bonnie and Clyde », « Little big man », « Georgia »…).

    Synopsis : Bobby Reeves (Robert Reford) s’évade du pénitencier avec un dangereux criminel quelques mois avant sa libération et se retrouve dans sa ville natale, une petite ville du Texas, alors qu’il souhaitait initialement fuir vers le Mexique. Entre le shérif  Calder (Marlon Brando) qui souhaite le protéger des autres habitants, sa femme (Jane Fonda) et son amant qui est à la fois un ami d’enfance de Bobby et le fils de Val Rodgers, un richissime propriétaire, sans compter d’autres habitants qui n’ont pas la conscience tranquille, l’annonce de son évasion et son retour imminent mettent toute la population en émoi…

    Un an avant « Bonnie and Clyde », Arthur Penn pose les premiers jalons du renouveau du cinéma américain. « La poursuite impitoyable » est certes en apparence relativement classique dans sa forme mais l’atmosphère de décadence dans lequel il baigne dès le début et qui ira crescendo tout au long du film est déjà annonciatrice d’un changement qui se matérialise par une scène de lynchage d’une violence et d’un réalisme radicaux pour l’époque.

     Lors d’une soirée de fête interminable, Bobby devient la proie d’une population paranoïaque et haineuse. A ces figures d’une classe moyenne et d’une bourgeoise sur lesquelles il porte un regard sans concessions, Arthur Penn oppose  le shérif incorruptible qui cherche avant tout à protéger  Bobby, et ce dernier que cette société semble avoir enfanté, écorché vif malchanceux voué à un triste sort.

    Dans cette ville enivrée par l’alcool et par la haine, des passions et des rancœurs vont éclater au grand jour. La tension monte progressivement jusqu’au paroxysme final lors duquel la ville s’embrase comme prise d’une folie meurtrière face à laquelle Bobby, pourtant visiblement instable, semble finalement incarner une forme de raison.

    « La poursuite impitoyabe » dresse un tableau peu glorieux de la classe moyenne et de la bourgeoisie de cette petite ville du Texas. Racistes, menteurs, lâches, cyniques. Tel est le portrait de ces habitants sans parler de cet argent avec lequel Val Rodgers imagine tout pouvoir acheter. La peur et l’alcool mais aussi l’ennui font tomber les masques et laissent apparaître de pitoyables visages. Bobby va devenir une bête traquée et sa fuite désespérée la macabre attraction des ces Texans oisifs. Arthur Penn dénonce ainsi la violence aveugle d’une foule grégaire. Face à elle le shérif représente l’intégrité, la tolérance, l’humanité et la justice que la population en furie essaiera très significativement de défigurer. Pour ne plus voir la noblesse de ce visage qui s’oppose à la médiocrité du sien ?

    Au milieu de ce triste tableau, les personnages de Robert Redford et Jane Fonda émergent comme les êtres les plus purs et naïfs alors que la société corrompue, sinistrement cynique les marginalise et les condamne.

    Un film pessimiste qui à travers cette petite ville du Texas décadente dresse un tableau tristement universel et intemporel d’une ville de province, néanmoins illuminé par les présences de ses acteurs principaux qui y apportent leur beauté mélancolique, aussi fascinante que ce film fièvreux étrangement envoûtant d’une noirceur cruelle et hypnotique. Un film qui s’achève par le plan d’un visage anéanti saisissant de désespoir et que vous n’êtes pas prêts d’oublier…

    Les temps forts du Festival Paris Cinéma avec Jane Fonda :

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    . Rétrospective d'une quinzaine de films à la Filmothèque du Quartier du Latin

    . Masterclass Jane Fonda le samedi 3 juillet à 17h30 à la Filmothèque, modérée par Fabrice Leclerc (rédacteur en chef de Studio CinéLive) - Réservation obligatoire et limitée à 2 places par personne, à partir du mardi 29 juin, 19h, à la Filmothèque du Quartier Latin. Entrée : 5 euros, entrée libre pour les porteurs du Paris CinéPass, sur présentation du  Paris CinéPass et dans la limite des places disponibles.

    . Projection en sa présence de On achève bien les chevaux de Sydney Pollack le samedi 3 juillet  juillet à 19h30 à la Filmothèque du Quartier Latin

    . Projection en sa présence de Klute d'Alan J. Pakula  le dimanche 4 juillet à 19h30 au MK2 Bibliothèque

    Projections de « La Poursuite impitoyable » d’Arthur Penn

    Mardi 6 juillet 2010

      17h45, Filmothèque du Quartier latin (5e), présenté par Sophie Bénamon, journaliste à Studio Ciné Live

    Vendredi 9 juillet 2010

      16h, Filmothèque du Quartier latin (5e)

    Samedi 10 juillet 2010

      21h50, Filmothèque du Quartier latin (5e)

    Les autres films avec Jane Fonda projetés dans le cadre du festival

    - Barbarella, Roger Vadim
    - Le Cavalier électrique, Sydney Pollack
    - Les Félins, René Clément
    - Julia, Fred Zinnemann
    - Klute, Alan J. Pakula
    - La Maison du lac, Mark Rydell
    - On achève bien les chevaux, Sydney Pollack
    - Les Poupées de l’espoir, Daniel Petrie
    - La Poursuite impitoyable, Arthur Penn
    - Le Retour, Hal Ashby
    - La Rue chaude, Edward Dmytryk
    - Le Syndrome chinois, James Bridges
    - Tout va bien, Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin
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    Cliquez ici pour lire mes autres articles consacrés au Festival Paris Cinéma 2010

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