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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 426

  • Festival Paris Cinéma : "Babel" d'Alejandro Gonzalez Inarritu

    Aujourd'hui, dans le cadre du Festival Paris Cinéma, à 14h, au mk2 bibliothèque sera projeté "Babel" (prix de la mise en scène du Festival de Cannes 2006), à voir ou revoir absolument.

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    En plein désert marocain, des enfants jouent avec un fusil que leur père vient d’acheter. Un coup de feu retentit et blesse une touriste américaine dans un bus qui passait sur la route, en contrebas. Les destins de cette femme (Cate Blanchett) et de son mari (Brad Pitt) dont le couple battait de l’aile, les destins des deux enfants responsables du coup de feu, le destin de la nourrice mexicaine des enfants du couple d’Américains, le destin d’une jeune Japonaise, en l’occurrence la fille de l’homme qui a donné le fusil à un Marocain qui l’a revendu au père des deux enfants : ces destins vont tous avoir une influence les uns sur les autres, des destins socialement et géographiquement si éloignés, mais si proches dans l’isolement et dans la douleur.

    Rares sont les films que je retourne voir, mais pour Babel vu au Festival de Cannes 2006 où il a obtenu le prix de la mise en scène et celui du jury œcuménique, c’était une vraie nécessité parce que Babel c’est plus qu’un film : une expérience.  Ce film choral qui clôt le triptyque du cinéaste après Amours chiennes et 21 grammes fait partie de ces films après lesquels toute parole devient inutile et impossible, de ces films qui expriment tant dans un silence, dans un geste, qu’aucune parole ne pourrait mieux les résumer. De ces films qui vous hypnotisent et vous réveillent. De ces films qui vous aveuglent et vous éclairent. Donc le même choc, la même claque, le même bouleversement, quelques mois après, l’effervescence, la déraison et les excès cannois en moins. Malgré cela.

    Si la construction n’avait été qu’un vain exercice de style, qu’un prétexte à une démonstration stylistique ostentatoire, l’exercice  aurait été alors particulièrement agaçant mais son intérêt provient justement du fait que cette construction ciselée illustre le propos du cinéaste, qu’elle traduit les vies fragmentées, l’incommunicabilité universelle.

    Le montage ne cherche pas à surprendre mais à appuyer le propos, à refléter un monde chaotique, brusque et impatient, des vies désorientées, des destins morcelés. En résulte un film riche, puissant où le spectateur est tenu en haleine du début à la fin, retenant son souffle, un souffle coupé par le basculement probable, soudain, du sublime dans la violence. Du sublime d’une danse à la violence d’un coup de feu. Du sublime d’une main sur une autre, de la blancheur d’un visage à la violence d’une balle perdue et d’une blessure rouge sang. Du sublime  du silence et du calme à la violence du basculement dans le bruit, dans la fureur, dans la déraison.

    medium_P80601087315038.jpgUn film qui nous emmène sur trois continents sans jamais que notre attention ne soit relâchée, qui nous confronte à l’égoïsme, à notre égoïsme, qui nous jette notre aveuglement et notre surdité en pleine figure, ces figures et ces visages qu’il scrute et sublime d’ailleurs, qui nous jette notre indolence en pleine figure, aussi. Un instantané troublant et désorientant de notre époque troublée et désorientée.  La scène de la discothèque est ainsi une des plus significatives, qui participe de cette expérience. La jeune Japonaise sourde et muette est aveuglée. Elle noie son désarroi dans ces lumières scintillantes, fascinantes et angoissantes.  Des lumières aveuglantes: le paradoxe du monde, encore. Lumières qui nous englobent. Soudain aveuglés et sourds au monde qui nous entoure nous aussi.

    Le point de départ du film est donc le retentissement d'un coup de feu au Maroc, coup de feu déclenchant une série d'évènements qui ont des conséquences désastreuses ou salvatrices, selon les protagonistes impliqués. Peu à peu le puzzle se reconstitue brillamment, certaines vies se reconstruisent, d’autres sont détruites à jamais.

    Jamais il n’a été aussi matériellement facile de communiquer. Jamais la communication n’a été aussi compliquée, Jamais nous n’avons reçu autant d’informations et avons si mal su les décrypter. Jamais un film ne l’a aussi bien traduit. Chaque minute du film illustre cette incompréhension, parfois par un simple arrière plan, par une simple image qui se glisse dans une autre, par un regard qui répond à un autre, par une danse qui en rappelle une autre, du Japon au Mexique, l’une éloignant et l’autre rapprochant.

    Virtuosité des raccords aussi : un silence de la Japonaise muette qui répond à un cri de douleur de l’américaine, un ballon de volley qui rappelle une balle de fusil. Un monde qui se fait écho, qui crie, qui vocifère sa peur et sa violence et sa fébrilité, qui appelle à l’aide et qui ne s’entend pas comme la Japonaise n’entend plus, comme nous n’entendons plus à force que notre écoute soit tellement sollicitée, comme nous ne voyons plus à force que tant d’images nous soit transmises, sur un mode analogue, alors qu’elles sont si différentes. Des douleurs, des sons, des solitudes qui se font écho, d’un continent à l’autre, d’une vie à l’autre. Et les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude. 

     Véritable film gigogne, Babel nous montre un monde paranoïaque,  paradoxalement plus ouvert sur l’extérieur fictivement si accessible et finalement plus égocentrique que jamais,  monde paradoxalement mondialisé et individualiste. Le montage traduit magistralement cette angoisse, ces tremblements convulsifs d’un monde qui étouffe et balbutie, qui n’a jamais eu autant de moyens de s’exprimer et pour qui les mots deviennent vains. D’ailleurs chaque histoire s’achève par des gestes, des corps enlacés, touchés, touchés enfin. Touchés comme nous le sommes. Les mots n’ont plus aucun sens, les mots de ces langues différentes. Selon la Bible, Babel fut  ainsi une célèbre tour construite par une humanité unie pour atteindre le paradis. Cette entreprise provoqua la colère de Dieu, qui pour les séparer, fit parler à chacun des hommes impliqués une langue différente, mettant ainsi fin au projet et répandant sur la Terre un peuple désorienté et incapable de communiquer.

    medium_P80601161052655.jpgC’est aussi un film de contrastes. Contrastes entre douleur et grâce, ou plutôt la grâce puis si subitement la douleur, puis la grâce à nouveau, parfois. Un coup de feu retentit et tout bascule. Le coup de feu du début ou celui en pleine liesse du mariage.  Grâce si éphémère, si fragile, comme celle de l’innocence de ces enfants qu’ils soient japonais, américains, marocains, ou mexicains. Contrastes entre le rouge des vêtements de la femme mexicaine et les couleurs ocres du désert. Contrastes entres les lignes verticales de Tokyo et l’horizontalité du désert. Contrastes entre un jeu d’enfants et ses conséquences dramatiques. Contraste entre le corps dénudé et la ville habillée de lumière. Contraste entre le désert et la ville.   Contrastes de la solitude dans le désert et de la foule de Tokyo. Contrastes de la foule et de la solitude dans la foule. Contrastes entre « toutes les télévisions [qui] en parlent » et ces cris qui s’évanouissent dans le désert.  Contrastes d’un côté et de l’autre de la frontière.  Contrastes d’un monde qui s’ouvre à la communication et se ferme à l’autre. Contrastes d’un monde surinformé mais incompréhensible, contrastes d’un monde qui voit sans regarder, qui interprète sans savoir ou comment, par le prisme du regard d’un monde apeuré, un jeu d’enfants devient l’acte terroriste de fondamentalistes ou comment ils estiment savoir de là-bas ce qu’ils ne comprennent pas ici.

    medium_P80601693016905.jpgMais toutes ces  dissociations et ces contrastes ne sont finalement là que pour mieux rapprocher.   Contrastes de ces hommes qui parlent des langues différentes mais se comprennent d’un geste, d’une photo échangée (même si un billet méprisant, méprisable les séparera, à nouveau). Contrastes de ces êtres soudainement plongés dans la solitude qui leur permet finalement de se retrouver. Mais surtout, surtout, malgré les langues : la même violence, la même solitude, la même incommunicabilité, la même fébrilité, le même rouge et la même blancheur, la même magnificence et menace de la nuit au-dessus des villes, la même innocence meurtrie, le même sentiment d’oppression dans la foule et dans le désert. 

     Loin d’être une démonstration stylistique, malgré sa virtuosité scénaristique et de mise en scène Babel est donc un édifice magistral tout entier au service d’un propos qui parvient à nous transmettre l’émotion que ses personnages réapprennent.  Notons que malgré la pluralité de lieux, de langues, d'acteurs (professionnels mais souvent aussi non professionnels), par le talent de son metteur en scène, Babel ne perd jamais sa cohérence qui surgit, flagrante, bouleversante, évidente, au dénouement.

    La mise en scène est volontairement déstructurée pour refléter ce monde qu'il met en scène, un monde qui s'égare, medium_P80601398560603.jpget qui, au moindre geste , à la moindre seconde, au moindre soupçon, peut basculer dans la violence irraisonnée, un monde qui n'a jamais communiqué aussi vite et mal, un monde que l'on prend en pleine face, fascinés et horrifiés à la fois, un monde brillamment ausculté, décrit,  par des cris et des silences aussi ; un monde qui nous aveugle, nous assourdit, un monde de différences si semblables, un monde d’après 11 septembre. 

     Babel est un film douloureux et clairvoyant, intense, empreint de la fébrilité du monde qu’il parcourt et dépeint de sa lumière blafarde puis rougeoyante puis nocturne. Un film magnifique et éprouvant dont la mise en scène vertigineuse nous emporte dans sa frénésie d’images, de sons, de violences, de jugements hâtifs, et nous laisse avec ses silences, dans le silence d’un monde si bruyant. Le silence après le bruit, malgré le bruit, le silence de l’harmonie retrouvée, l’harmonie éphémère car il suffirait qu’un coup de feu retentisse pour que tout bascule, à nouveau. La beauté et la douleur pareillement indicibles. Babel, tour de beauté et de douleur. Le silence avant les applaudissements, retentissants, mérités. Si le propre de l’Art c’est de refléter son époque et de l’éclairer, aussi sombre soit-elle, alors Babel est un chef d’œuvre. Une expérience dont on ne peut ressortir indemne ! Mais silencieux, forcément.

    Retrouvez également, en cliquant ici, ma critique de "Biutiful" le dernier film d'Inarritu, projeté en compétition du dernier Festival de Cannes.

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  • Festival Paris Cinéma: "Copacabana" de Marc Fitoussi, à ne pas manquer aujourd'hui à 21h

    Ce soir, à 21h, au mk2 bibliothèque, Marc Fitoussi, le réalisateur et ses comédiennes Lolita Chammah et Isabelle Huppert présenteront "Copacabana", un film dont je vous avais déjà parlé suite à sa projection en séance spéciale de la Semaine de la Critique 2010. Retrouvez ci-dessous ma critique et la vidéo de la présentation du film à Cannes.

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    Alors que « la ville qui ne dort jamais » ( pour reprendre les termes de Kristin Scott Thomas lors de l'ouverture) commence à m'imprégner délicieusement de ce sentiment étrange que cette vie festivalière entre cinéma et réalité, sous un soleil lui aussi irréel, ne s'achèvera jamais, et que ces journées cette année plus que jamais extraordinaires sont parfaitement normales, hier soir, c'est vers un quartier d'une autre ville qui ne semble jamais dormir, Copacabana, que je me suis dirigée. C'est en tout cas ainsi que se nomme le film de Marc Fitoussi présenté dans le cadre de la 49ème Semaine de la Critique avec notamment dans la distribution : Isabelle Huppert (présidente du jury la 62èmé édition du Festival de Cannes qui revient donc ici dans un tout autre rôle), Lolita Chammah, (et en leur présence) Aure Atika.

     Babou (Isabelle Huppert) y incarne une femme joviale, délurée,  qui ne se soucie pas du lendemain. Ce n'est pourtant pas au Brésil qu'elle vit mais à Tourcoing. Quand elle découvre que sa fille a trop honte d'elle pour l'inviter à son mariage, elle décide pourtant de rentrer dans le droit chemin. En plein hiver, elle trouve ainsi un emploi de vente d'appartements en multipropriété à Ostende.

    Le grand atout de ce film c'est le personnage de Babou et évidemment celle qui l'incarne, Isabelle Huppert, qui lui insuffle une folie inhabituelle, loin des rôles en retenue et en silence auxquels elle nous a habitués. Si besoin était ce rôle confirme qu'elle peut tout jouer, y compris donc un personnage joyeusement désinvolte et iconoclaste. Elle est absolument étonnante dans ce rôle aux antipodes de ceux qu'elle a incarnés jusqu'alors. A l'image du film auquel son personnage apporte son extravagante empreinte malgré le cadre  a priori grisâtre (Ostende) d'ailleurs filmé avec une belle luminosité, elle est à la fois fantasque, drôle et touchante. Un véritable arc-en-ciel (que l'on retrouve aussi dans son apparence vestimentaire) que ne reflète malheureusement pas l'affiche du film, sans doute à dessein mais c'est bien dommage...

    Cinquième film du réalisateur Marc Fitoussi qui avait notamment réalisé « La vie d'artiste » dans lequel on trouvait également ce mélange d'émotion et de drôlerie, c'est ici  à une autre artiste finalement que s'intéresse Marc Fitoussi, quelqu'un qui en tout cas refuse les règle, et vit dans une forme de marginalité. Elle préfère d'ailleurs la compagnie de marginaux à celle de sa fille (incarnée par Lolita Chammah, également sa fille dans la réalité loin de démériter face à elle) qui souhaite une vie à l'opposé de cette de sa mère.

     Moins léger qu'il n'y paraît cette comédie est aussi le moyen de dénoncer une société qui exploite, broie, cherche à formater ceux pour qui  un travail devient une nécessité vitale, peu en importe le prix, parfois même celui de leur dignité et liberté.

     A signaler également Aure Atika une nouvelle fois formidable avec un rôle très différent de celui qu'elle incarnait dans « Mademoiselle Chambon » dans lequel elle excellait également.

    La vitalité de l'impétueux personnage d'Isabelle Huppert pour qui la vie est un jeu nous fait oublier les imperfections scénaristiques qui à l'image des défauts de cette dernière rendent ce film ludique, attachant et jubilatoire et font souffler un vent de gaieté brésilienne et de liberté salvateur.

    Présentation du film par ses actrices: (en m'excusant pour les problèmes de visibilité dus à des passages inopinés devant la caméra).

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  • Festival Paris Cinéma- Avant-première- Critique - « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan : une grisante fantasmagorie

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    Après « Amore », changement d’univers avec la seconde avant-première de cette première journée de festival, le très attendu « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan (titre qui aurait d’ailleurs très bien pu convenir au premier film précité) après son arrivée explosive dans le monde du 7ème art avec «  J’ai tué ma mère », film qu’il avait réalisé à 17 ans, présenté l’an passé à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs où il avait obtenu trois prix, film que j’avais ignominieusement manqué. La rencontre de ces amours imaginaires (présenté à Cannes cette année dans la section « Un Certain Regard ») était donc aussi pour moi celle avec l’univers de Xavier Dolan.

    Francis (Xavier Dolan) et Marie (Monia Chokri) sont tous deux amis et épris du même jeune homme rencontré lors d’une soirée, Nicolas (Niels Schneider), et tous les deux bien déterminés à le conquérir, analysant, interprétant, scrutant obsessionnellement le moindre geste ou comportement de leur (obscur) objet du désir.

    Dès les premiers plans se dégage de ce film un charme irrésistible et surtout un ton, un style qui font souffler un vent d’air frais et revigorant sur le cinéma actuel.  Xavier Dolan est un vrai cinéphile et son film regorge de références cinématographiques   (entre les ralentis langoureux et poétiques à la Wong Kar Waï, les couleurs chatoyantes et la fantaisie jubilatoire à la Almodovar,  les plans de dos à la Gus Van Sant, les références à la Nouvelle Vague, au « Mépris » de Godard, un trio à la « Jules et Jim » de Truffaut ou encore des confessions face caméra qui rappellent Woody Allen) mais aussi picturales (Boticelli, Michel Ange) ou littéraire (Musset…).

    Que de brillantes références me direz-vous.  Tout cela aurait pu donner un film présomptueux mais Xavier Dolan, d’une part, a su assimiler toutes ces références pour créer son propre univers et d’autre part, y apporter une légèreté masquant savamment la mélancolie sous-jacente (que ne faut-il pas avoir souffert en amour pour faire preuve d’une telle maturité et clairvoyance  à seulement 21 ans!), que ce soit par les dialogues, légèrement précieux, souvent hilarants, toujours caustiques ou le jeu des comédiens (à commencer par lui-même mais surtout celui de Monia Chokri absolument irrésistible).

    La caméra de Xavier Dolan est au plus près des visages, ignorant le plus souvent le cadre spatial à l’image de cet amour obsédant qui rend Marie et Francis aveugles au monde qui les entoure. La mise en scène non seulement épouse le propos du film mais devient un élément scénaristique : puisque Marie et Francis se « font des films » (l’un se prenant pour James Dean, l’autre pour Audrey Hepburn), et sont enivrés par leur fantasmagorie amoureuse, par ce destructeur et grisant vertige de l’idéalisation amoureuse, le film en devient lui-même un  vertige fantasmatique. Cette soirée aux images syncopées rappelle ce vertige à la fois grisant et déstabilisant, ce manège qui rend si floue la frontière entre enchantement et désenchantement, rêve et illusion. Marie et Francis sont amoureux d’une chimère, d’une image,  d’un idéal, d’une illusion, de l’amour même qui prend ici les traits d’un bellâtre ambigu aux allures de Dieu Grec. L’histoire de notre trio est entrecoupée de « témoignages » face caméra de style documentaire de victimes d’illusions amoureuses, là aussi irrésistibles.

    Xavier Dolan a aussi en commun avec quelques uns des plus brillants réalisateurs auxquels il se réfère une bande originale particulièrement soignée, à l’image du film, mêlant modernité, et titres plus anciens, et musique classique : de Dalida qui reprend « Bang Bang » à Indochine jusqu’à « The Knife », « Fever Ray », « Vive la fête » en passant par Bach qui rappelle mélodieusement la douleur de ces irrépressibles et irrationnels élans amoureux, de ces amours qui rongent et enragent.

    Xavier Dolan est un véritable chef d’orchestre qui mêle les couleurs, les références les arts, un prodige du cinéma (à la fois monteur, scénariste, producteur, acteur, s’occupant aussi des costumes) faisant à la fois preuve de l’inventivité et de l’audace de sa jeunesse mais aussi d’une étonnante maturité. Déclaration d’amour au cinéma, déclaration de désespoir d’un amoureux désillusionné sous des allures de fable burlesque et hilarante, « Les amours imaginaires » est un film mélancoliquement caustique.

    Xavier Dolan signe là une fantasmagorie pop, poétique sur la cristallisation amoureuse, sur ces illusions exaltantes et destructrices, sublimes et pathétiques un film enivrant et entêtant comme un amour imaginaire… sans les effets secondaires. A prescrire donc et à très haute dose !

    Il vous faudra attendre le 29 septembre 2010 pour découvrir ce petit bijou cinématographique, alors en attendant, vous pouvez toujours regarder la bande-annonce (voir dans note ci-dessous)… Je vous en reparlerai. J’ai vu ce film il y a deux jours et je ne cesse d’y repenser… Beaucoup d’autres belles surprises cinématographiques pour moi au programme de ce Festival Paris Cinéma, je vous en parlerai ultérieurement, notamment de « Ondine » de Neil Jordan mais aussi des films en compétition, pour l’instant d’un haut niveau également. Si vous êtes cinéphiles et à Paris, je vous recommande vivement ce festival…

    Lien permanent Imprimer Catégories : AVANT-PREMIERES, FESTIVAL PARIS CINEMA 2010 Pin it! 1 commentaire
  • Bande-annonce: "Les Amours imaginaires" de Xavier Dolan

    En attendant (ce soir), ma critique de ce petit bijou cinématographique "Les Amours imaginaires" de Xavier Dolan, présenté avant-hier, en avant-première dans le cadre du Festival Paris Cinéma, retrouvez la bande-annonce ci-dessous:

     

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  • Festival Paris Cinéma: vidéo de Jane Fonda et Charlotte Rampling (cocktail en l'honneur de Jane Fonda)

    Juste une petite vidéo à nouveau de Jane Fonda (retrouvez toutes celles de la master class en cliquant ici), cette fois du cocktail donné en son honneur en présence de la Présidente du Festival Paris Cinéma Charlotte Rampling, de Daniel Brühl, de Guy Bedos, de Géraldine Chaplin, de Rosanna Arquette et de quelques autres...

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  • Festival Paris Cinéma- Avant-première : critique de « Amore » (Io sono l’amore) de Luca Guadagnino avec Tilda Swinton, Marisa Berenson…

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    amore1.jpgAu programme de ma journée d’hier, en plus de la passionnante master class de Jane Fonda, deux avant-premières : « Amore » de Luca Guadagnino et « Les Amours imaginaires » de Xavier Dolan (dont je vous parlerai ultérieurement mais que je vous recommande d’ores et déjà). Pour la première avant-première publique du festival, les organisateurs nous avaient réservé une belle surprise avec ce film italien qui débute dans la demeure des Recchi, grande famille industrielle lombarde, à l’heure d’un tournant pour la famille puisque le fondateur de l’entreprise lègue l’affaire familiale à son fils Tancredi et à l’un de ses petits fils, Edouardo. Emma (Tilda Swinton), l’épouse de Tancredi, qui l’a épousé des années auparavant pour échapper à sa vie en Russie, rencontre Antonio, un cuisinier, ami de son fils par lequel elle va être immédiatement attirée…

    Dès les premiers plans : la ville de Milan alors inhabituellement grisâtre et enneigée, ce repas aux rituels et au rythme d’un autre temps, les plans silencieux et les couloirs interminables qui évoquent la monotonie suffocante de l’existence d’Emma…, Luca Guadagnino nous plonge dans une atmosphère d’une intemporelle étrangeté. Elégante, digne, laissant à peine affleurer sa  mélancolie, Emma semble être à la fois présente et absente, un peu différente (malgré son souci apparent des conventions sociales). Sa rencontre avec Edouardo, et d’abord avec sa cuisine filmée avec sensualité qu’elle déguste avec gourmandise, va progressivement la transformer. Une passion irrépressible va s’emparer d’elle : pour cette cuisine qui réveille ses sens et pour Antonio, le jeune cuisinier.

    « Amore » est un film foisonnant : de références, de sensations, d’intentions, de styles. Brillantes références puisque « Amore » cite ostensiblement  «Le  Guépard » de Visconti que ce soit par le nom d’un des personnages « Tancredi » qui rappelle Tancrède (le personnage d’Alain Delon dans « Le Guépard ») , la famille Recchi rappelant celle des Salina, mais aussi par l’opportunisme et la fin d’une époque que symbolise Tancredi qui vend son entreprise pour cause de globalisation à des Indiens pour qui « Le capitalisme c’est la démocratie » tout comme le Prince de Salina laissait la place à Tancrède et à une nouvelle ère dans « Le Guépard ». A ce capitalisme cynique et glacial s’oppose la cuisine généreuse et colorée par laquelle Emma est tellement séduite.

     Puis de Visconti nous passons à Hitchcock. Le film glisse progressivement vers un autre genre. La musique de John Adams se fait plus présente, la  réalisation plus nerveuse. Emma arbore un chignon rappelant celui de Kim Novak dans « Vertigo » auquel une scène fait explicitement référence. La neige laisse place à un éblouissant soleil. Emma est transfigurée, libérée, moins lisse mais enfin libre comme sa fille qui comme elle échappera aux archaïques principes familiaux et sera transformée par l’amour.

    Malgré ses maladresses (métaphore florale un peu trop surlignée à laquelle Jean Renoir –comme bien d’autres- avait déjà pensé dans « Une Partie de campagne »), ce film m’a littéralement happée dans son univers successivement étouffant puis lumineux, elliptique et énigmatique et même onirique. Il est porté par Tilda Swinton, qui interprète avec retenue et classe ce personnage mystérieux que la passion va faire revivre, renaitre, retrouver ses racines, sa personnalité enfouies et par la richesse de son personnage qui va se libérer peu à peu de toutes contraintes : vestimentaires, physiques, familiales, sociales.

    De chronique sociale, le film se transforme en thriller dont on sait le drame imminent mais qui ne nous surprend pas moins. Les dix dernières minutes sont réellement sublimes et d’une intensité inouïe. Riches de symboles (comme cette chaussure que Tancrèdi remet à Emma, la renvoyant à cette contrainte sociale, alors que Edouardo lui avait enlevé avec sensualité l’y faisant échapper),  de douleurs sourdes (d’Emma mais aussi du troisième enfant de la famille, que la caméra comme le reste de la famille tient à l’écart), de révoltes contenues que la musique (qui rappelle alors celle d’Hermann dans les films d’Hitchcock), les mouvements de caméra saccadés, les visages tendus portent à leur paroxysme, nous faisant retenir notre souffle.

    La caméra d’abord volontairement distante puis sensible puis sensuelle de Guadagnino épouse les atermoiements du cœur d’Emma et crée intelligemment une empathie du spectateur pour cette dernière. Un film de sensations (visuelles, sonores -que ce soit dans l’utilisation judicieuse de la musique ou des silences-, et presque gustatives) visuellement magnifique, envoûtant, sensible, sensuel, onirique,  prenant, l’œuvre d’un cinéphile et d’un cinéaste qui nous enserre dans son univers avec une rare maestria. A voir absolument.

    Sortie nationale : 22/09/2010

     

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  • Festival Paris Cinéma (épisode 2) : Vidéos et résumé de la Master Class de la pétillante Jane Fonda à la Filmothèque

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    Hier après-midi avait lieu le deuxième grand événement de ce Festival Paris Cinéma 2010, après l’ouverture avec Woody Allen : la master class de Jane Fonda. La petite rue Champollion où se trouve la Filmothèque du Quartier Latin et où se déroulait la master class a connu hier une fébrilité inhabituelle. C’est dans une petite salle chaleureuse et intime sous le regard bienveillant d’un portrait warholien de Marylin que s’est ainsi déroulée cette master class. Jane Fonda est arrivée avec… sa silhouette longiligne, son regard pétillant et… son petit chien dans les bras, accompagnée de son compagnon avant de s’asseoir aux côtés de Fabrice Leclerc, rédacteur en chef de Studio CinéLive qui a dirigé l’interview. En quelques secondes le ton était donné : celui d’un humour décapant, d’un regard lucide et souvent ironique sur le milieu du cinéma (et surtout sur elle-même !), d’une véritable interaction avec le public et d'une énergie débordante. Une actrice aussi généreuse, malicieuse que talentueuse dotée d’une franchise salutaire et d’un humour et d’une bonne humeur communicatifs qui semblait réellement heureuse d’être là mais aussi une actrice engagée qui surtout ne veut pas être mise dans une case, elle a bien raison tant elle est unique et inclassable. Un moment rare. Une comédienne dans tous les (bons) sens du terme, s’inquiétant malicieusement de la lumière, ironisant sur son compagnon, demandant des nouvelles de son chien pendant la master class, passant du Français (qu’elle parle impeccablement) à l’Anglais. Jane Fonda a tourné avec les plus grands ( Cukor, Vadim, Penn, Pollack, Losey, Pakula, A.Penn…), le sujets ne manquaient donc pas.

    Dans les vidéos ci-dessous (10 vidéos seront bientôt en ligne, vous en trouverez la première partie ci-dessous), vous l’entendrez parler (toujours avec beaucoup d’humour) du film qu’elle tourne actuellement en France et de ses partenaires dans le film, de Roger Vadim, de Marlon Brando, d’Alain Delon, du cinéma français, du cinéma américain, de son père Henri Fonda, de ses engagements contre la guerre au Vietnam… et de bien d’autres sujets.  Je vous conseille vraiment de les regarder ! Pour le reste en voici un petit résumé ci-dessous :

    Jane Fonda a d’abord évoqué le film qu’elle tourne actuellement en France, précisant qu’elle l’avait accepté sans lire le scénario (pour les acteurs !), un film sur la vieillesse a-t-elle précisé. Elle est ensuite revenue sur ses débuts disant qu’elle était devenue actrice « par hasard », qu’elle ne voulait pas être actrice mais qu’elle ne savait pas quoi faire pour gagner sa vie. Elle a également dit toute son admiration pour son père Henri Fonda que ce soit « en tant qu’acteur, être humain ou peintre », son père avec qui elle a tourné dans « La Maison du lac ». Elle a ainsi évoqué les difficultés pour monter le film car « personne ne voulait d’un film avec un couple de vieux » et c’est finalement ce film qui a permis à Henri Fonda d’obtenir un Oscar à la toute fin de sa carrière. Elle a ensuite évoqué Cukor pour qui elle a, selon elle, tourné « dans de mauvais films ». Elle a ensuite parlé de « Barbarella », film pour lequel elle était le « troisième choix après Brigitte Bardot et Sophia Lauren ».  A la question sur les raisons pour lesquelles elle accepte un rôle, avec beaucoup d’humour … et d’honnêteté elle a répondu : « parfois c’est le scénario, parfois c’est le besoin d’argent qui fait accepter un film », « Ce que j’aime au cinéma c’est qu’on n’est pas seuls ». A propos de sa filmographie dans les années 80 : « Je manquais de foi, j’ai décidé d’arrêter. Je voulais être activiste tout le temps. J’étais tellement malheureuse que je ne pouvais plus continuer à jouer. C’est difficile quand on a mon âge de recommencer ». Sur une question sur ce qu’elle aime dans le cinéma Français, elle parlé de Truffaut, de Lelouch (citant « Un homme et une femme »), de Simone Signoret, de Renoir (citant « La Règle du jeu »). Quant à Hollywood selon elle « il y a de moins en moins de bons films car ils prennent de moins en moins de risques. C’est maintenant la télévision qui prend des risques ». Le cinéma est loin d’être toute sa vie : « J’ai autre chose dans la vie : j’écris des livres, j’ai un ami, j’ai un chien, je voyage, je milite… ».  Elle a enfin évoqué la guerre du Vietnam, notamment la photo qui avait fait scandale (celle où elle posait sur un char anti-missiles vietnamien) disant que c’était à l’époque « un manque complet de jugement » qu’elle « regrette énormément. » Pour tout le reste de son engagement qui a parfois été (mal) interprété comme de l’anti-américanisme elle dit avoir été « très contente d’avoir fait ça ».

    Si vous n’avez pas ou assister à la master class, sachez que vous pourrez retrouver Jane Fonda ce soir, au MK2 Bibliothèque pour la Projection en sa présence de « Klute » d'Alan J. Pakula  le dimanche 4 juillet à 19h30 et regardez les vidéos ci-dessous !

    Retrouvez également ma critique de « La Poursuite impitoyable » d’Arthur Penn (avec Jane Fonda, Marlon Brando, Robert Redford…en cliquant ici)

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    LES FILMS AVEC JANE FONDA PROJETES DANS LE CADRE DU FESTIVAL

      Barbarella, Roger Vadim

    -  Le Cavalier électrique, Sydney Pollack

    -  Les Félins, René Clément

    -  Julia, Fred Zinnemann                              

    -  Klute, Alan J. Pakula

    -  La Maison du lac, Mark Rydell

    -  On achève bien les chevaux, Sydney Pollack

    -  Les Poupées de l’espoir, Daniel Petrie

    -  La Poursuite impitoyable, Arthur Penn

    -  Le Retour, Hal Ashby

    -  La Rue chaude, Edward Dmytryk

    -  Le Syndrome chinois, James Bridges

    -  Tout va bien, Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin

     Renseignements pratiques : http://www.pariscinema.org/fr/programmes-2010/invites/invites.html

     FILMOGRAPHIE DE JANE FONDA ET RECOMPENSES

    Oscar :

    1970 : nomination en tant que meilleure actrice, On achève bien les chevaux

    1971 : meilleure actrice, Klute

    1978 : nomination en tant que meilleure actrice, Julia

    1978 : meilleure actrice, Le Retour

    1980 : nomination en tant que meilleure actrice, Le Syndrome chinois

    1982 : nomination en tant que meilleure actrice de soutien, La Maison du lac

    1987 : nomination en tant que meilleure actrice, Le Lendemain du crime

     Golden Globes :

    1961 : actrice au meilleur potentiel

    1971 : meilleure actrice dans un film (drame), Klute

    1972 : actrice mondialement favorite

    1977 : meilleure actrice dans un film (drame), Julia

    1978 : actrice mondialement favorite

    1978 : meilleure actrice dans un film (drame), Le Retour

     Autres

    1984, Emmy Awards, The Dollmaker

     Filmographie

    1960 : La Tête à l'envers (Tall Story) de Joshua Logan : June Ryder

    1962 : La Rue chaude (Walk on the Wild Side) d'Edward Dmytryk

    1962 : Les Liaisons coupables (The Chapman Report) de George Cukor

    1962 : L'École des jeunes mariés (Period of Adjustment) de George Roy Hill

    1963 : Dans la douceur du jour (In the Cool of the Day) de Robert Stevens

    1963 : Un dimanche à New York (Sunday in New York) de Peter Tewksbury

    1964 : Les Félins de René Clément : Melinda

    1964 : La Ronde de Roger Vadim

    1965 : Cat Ballou d'Elliot Silverstein

    1966 : La Poursuite impitoyable (The Chase) d'Arthur Penn

    1966 : La Curée de Roger Vadim

    1966 : Chaque mercredi (Any Wednesday) de Robert Ellis Miller

    1967 : Pieds nus dans le parc (Barefoot in the Park) de Gene Saks

    1967 : Que vienne la nuit (Hurry Sundown) d'Otto Preminger

    1968 : Histoires extraordinaires, sketch Metzengerstein de Roger Vadim : la comtesse Frederica

    1968 : Barbarella de Roger Vadim : Barbarella

    1968 : On achève bien les chevaux (They Shoot Horses, Don't They?) de Sydney Pollack

    1971 : Klute de Alan J. Pakula

    1972 : Tout va bien de Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin

    1972 : F.T.A de Francine Parke

    1973 : Steelyard blues d'Alan Myerson

    1973 : Maison de poupée (A Doll's House) de Joseph Losey

    1973 : We Can't go Home Again

    1976 : L'Oiseau bleu (The Blue Bird) de George Cukor

    1977 : Touche pas à mon gazon (Fun with Dick and Jane) de Ted Kotcheff

    1977 : Julia de Fred Zinnemann

    1978 : Le Retour (Coming Home) d'Hal Ashby

    1978 : Le Souffle de la tempête (Comes a Horseman) d'Alan J. Pakula

    1978 : California Hôtel (California Suite) d'Herbert Ross

    1980 : Le Cavalier électrique (The Electric Horseman) de Sydney Pollack

    1979 : Le Syndrome chinois (The China Syndrome) de James Bridges

    1980 : Comment se débarrasser de son patron (Nine to Five|9 to 5) de Colin Higgins

    1981 : La Maison du lac (On Golden Pond) de Mark Rydell

    1981 : Une femme d'affaires (Rollover) d'Alan J. Pakula

    1984 : Les Poupées de l'espoir (The dollmaker) de Daniel Petrie (TV) : Gertie Nevels

    1985 : Agnès de Dieu (Agnes of God) de Norman Jewison

    1986 : Le Lendemain du crime (The Morning After) de Sidney Lumet

    1987 : Leonard Part 6

    1989 : Old Gringo de Luis Puenzo

    1990 : Stanley & Iris de Martin Ritt

    1990 : Mandela in America

    1994 : A Century of Cinema

    2002 : Searching for Debra Winger de Rosanna Arquette (documentaire)

    2005 : Sa mère ou moi ! (Monster-in-Law) de Robert Luketic

    2007 : Georgia Rule de Garry Marshall

    Tell Them Who You Are (produit en 2004, pas de date de sortie annoncée)

     Autobiographie

    Jane Fonda, Ma vie (traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie-Hélène Dumas). Paris : éditions Plon, 2005. 590 pp.-[48] pp. de pl., 24 cm. ISBN 2-259-20281-0. Titre original : My life so far.

    Ma sélection Paris Cinéma du jour :

    Aujourd’hui, ne manquez pas « Klute » d’Alan J.Pakula, à 19H30, au MK2. Vous pouvez également assister à l’avant-première de  « L’Age de raison » de Yann Samuell, à 19H, au Gaumont Opéra Capucines, présenté par le réalisateur et en présence de la comédienne Sophie Marceau. Par ailleurs, la compétition débute aujourd'hui avec le film roumain "If I want to whistle, I whistle" de Florin Serban. (à 21H, au mk2 Bibliothèque).

    A suivre: mes critiques des deux excellents films vus hier: "Amore" de Luca Guadagnino et "Les Amours imaginaires" de Xavier Dolan.

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