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  • Programme du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2022 : au rendez-vous de la passion du cinéma (d’avenir)

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    Le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz vient de dévoiler sa programmation. Et quelle programmation ! Comme chaque année, l’hétéroclisme et la qualité seront sans aucun doute au rendez-vous grâce au regard aiguisé de son directeur artistique, Patrick Fabre (également réalisateur, notamment de passionnants documentaires sur le cinéma dont Cinéma au féminin Pluri(elles) dont je vous avais parlé, ici) qui sélectionne minutieusement chaque film, et a le talent de découvrir et mettre en lumière les pépites de l’année à venir, que ce soit dans la compétition des premiers et deuxièmes longs ou courts-métrages de fiction ou dans la sélection des films hors compétition. Le festival braque en effet ses projecteurs sur « un cinéma d’avenir » comme l’indique son affiche, un cinéma toujours défendu avec une passion ardente et communicative par le directeur artistique qui présente les films et anime les débats d’après séances, souvent riches en émotions.

    Alors que les spectateurs désertent tristement les salles de cinéma, les festivals, a fortiori celui de Saint-Jean-de-Luz, sont plus que jamais essentiels pour nous faire retrouver le goût incomparable des films vus en salles.

    Comment rivaliser avec la fébrilité impatiente d'une salle qui retient son souffle quand le générique s'élance ou à la fin juste avant qu'un film ne balbutie ses derniers secrets ? Et ce bruissement quand une salle entière vacille de la même émotion ! Et cet étourdissement quand on ressort de la salle, ignorant la foule et la réalité et le présent et le lendemain et même que tout cela n'est "que" du cinéma, transportés ailleurs, loin, avec l'envie parfois même de "chanter sous la pluie" et de croire en tous ces (im)possibles auxquels il donne vie et invite et incite ! Sans salle de cinéma, lanterne décidément magique qui suspend le vol de notre temps insatiablement impatient, le 7ème art, comme le personnage de Gabin dans Le jour se lève, a "un œil gai et un œil triste". Et moi aussi j'ai l'impression de ne voir qu'à demie émotion ou indistinctement ces images qui méritent d'étinceler. 

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    Le Cinéma Le Sélect (là aussi dirigé par des passionnés, la famille Garat) dans le cadre duquel se déroule le festival avait d’ailleurs reçu le prix mérité de 2ème meilleur cinéma de France.

     A peine j’ouvre les yeux, Jusqu’à la garde, Les Invisibles, J’enrage de son absence, Olli Maki, Le Géant égoïste, Une bouteille à la mer, Compte tes blessures, Respire, Les Invisibles, L’évènement, Sol, La nuit venue, Un jeune fille qui va bien…: voici autant de films remarquables (parmi tant d'autres !) qui ont été mis à l’honneur ou récompensés à Saint-Jean-de-Luz.

    C’est le comédien Darren Muselet qui a posé devant l’objectif de Manuel Moutier pour l’affiche de cette 9ème édition, illustrant le slogan du festival, tourné vers le futur. Découvert dans Jeunesse sauvage de Frédéric Carpentier présenté au Festival en 2019, il est revenu en 2021 pour présenter Une mère de Sylvie Audecoeur. Il sera bientôt à l’affiche de Novembre de Cédric Jimenez.

    Le jury 2022 sera présidé par l’actrice Géraldine Pailhas qui sera entourée de Charlène Favier, Stéphane Foenkinos, Jean-Paul Gaultiere et Valérie Karsenti.

    Une comédie romantique de Thibault Segouin sera projeté en ouverture le lundi 3 octobre tandis que Une histoire d'amour de Alexis Michalik sera projeté en clôture le samedi 8 octobre.

    Je ne peux que vous recommander vivement ce festival qui fait primer convivialité, émotion et interaction avec le public et qui est accessible à tous sur achat d'une simple place ou d'abonnements pour 10 films.

    Les films en compétition

    La compétition est réservée exclusivement aux premiers et deuxièmes films de longs ou courts métrages de fiction. 10 longs métrages de fiction internationaux et 8 courts métrages français de fiction d'une durée maximum de 20mn ont été sélectionnés. Le jury professionnel décernera cinq prix aux longs métrages : Prix de la musique originale, Prix d'interprétation féminine et masculine, Prix de la mise en scène et le Grand Prix. Il récompensera également le court métrage avec son Grand Prix. Le jury jeunes décernera son Prix à un court-métrage et à un long. Le public décernera lui aussi son Prix à un court-métrage et à un long. Enfin, les 8 courts-métrages sélectionnés seront également présentés lors de la 27ème édition de Cinémania, le Festival de Films Francophones de Montréal.

    HARKA de Lofty Nathan avec Adam Bessa (France, Luxembourg, Tunisie, Belgique)

    MAGNIFICAT de Virginie Sauveur (France) avec Karin Viard, François Berléand, Maxime Bergeron

    LA MAISON de Anissa Bonnefont avec Ana Girardot, Aure Atika et Rossy de Palma (France)

    BUTTERFLY VISION de Maksym Nakonechnyi (Ukraine, République Tchèque, Croatie, Suède)

    AILLEURS SI J’Y SUIS de François Pirot (Belgique, Luxembourg)

    LES ENGAGES de Emilie Frèche avec Benjamin Lavernhe (France)

    ALMA VIVA de Cristèle Alves Meira (Portugal, France)

    TU CHOISIRAS LA VIE de Stéphane Freiss avec Lou de Lâage (Italie, France)

    NOS SOLEILS de Carla Simón (Espagne)

    AMORE MIO de Guillaume Gouix avec Alysson Paradis (France)

    Les films hors compétition

    UNE COMEDIE ROMANTIQUE de Thibault Segouin avec Alex Lutz (France)

    FIFI de Paul Saintillan et Jeanne Aslan (France)

    L’ASTRONAUTE de Nicolas Giraud (France)

    TROIS NUITS PAR SEMAINE de Florent Gouëlou avec Cookie Kunty (France)

    LES PIRES de Lise Akoka avec Mallory Wanecque (France)

    MON HÉROÏNE de Noémie Lefort avec Pascale Arbillot (France)

    LA JAURIA de Andrès Ramirez Pulido (Colombie, France)

    REPRISE EN MAINS de Gilles Perret avec Gregory Montel (France)

    UNE HISTOIRE D’AMOUR de Alexis Michalik (France)

    LA PARLE de Gabriela Boeri, Fanny Boldini, Simon Boulier et Kévin Vanstaen (France, Brésil)

    Informations pratiques

    Le festival se tiendra du 3 au 9 octobre et est accessible à tous sur achat d'une place ou d'abonnements pour 10 films.

    Pour connaître la programmation complète et notamment les courts-métrages en lice mais aussi le programme des rencontres professionnelles, scolaires et masterclasses : https://www.fifsaintjeandeluz.com/ 

    Le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz sur les réseaux sociaux : 

    Festival International du Film de Saint Jean de Luz | Facebook

    @fifsaintjeandeluz (instagram et twitter)

    En complément 

    -Mon compte-rendu de l’édition 2016 du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz

    -Mon recueil de nouvelles Les illusions parallèles (Editions du 38 – 2016) qui comprend une nouvelle qui se déroule intégralement dans le cadre du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz. Pour vous donner un aperçu de ce recueil, je vous invite à écouter l’une de celles-ci, enregistrée en podcast, qui a pour cadre le Festival du Cinéma et Musique de Film de Ma Baule.

  • Un César nommé espoir : un documentaire de Patrick Fabre à voir le 23 février à 22H35 sur Canal + Cinéma

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    La 43ème édition des César aura lieu le vendredi 2 mars 2018, à la Salle Pleyel, une cérémonie que je vous invite à suivre en clair et en direct à 21H sur Canal +. En préambule, à 22H35, le 23 février sur Canal + Cinéma, je vous invite également à regarder ce documentaire de Patrick Fabre, Un César nommé espoir.

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    Depuis toujours ou presque, j'assiste à la cérémonie des César,  depuis le salon familial dans mon enfance, puis plus tard en salle presse ou en direct de la majestueuse salle du Châtelet. Autant dire que connaître le devenir et les espoirs de ceux qui ont été couronnés du César éponyme m’intéresse, a fortiori quand on sait que le documentaire qui leur est consacré est réalisé par Patrick Fabre (journaliste, réalisateur notamment du court-métrage Rue des roses – que vous pouvez désormais découvrir sur e-cinema- mais aussi voix de la montée des marches du Festival de Cannes et  directeur artistique du formidable Festival International de Saint-Jean-de-Luz dont je vous parle chaque année) et produit par Mon Voisin Productions (la société de Dominique Besnehard qui, lui-même, dans sa carrière d'agent artistique, a accompagné de nombreux espoirs du cinéma français). De nombreux lauréats livrent ici leurs témoignages et racontent leurs parcours après l’obtention du trophée tant convoité. Des directeurs de casting, membres du comité Révélations, des producteurs et des agents livrent, eux aussi, leur vision et leur expérience.

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    Le César du meilleur espoir donne toujours lieu à des moments vibrants d’émotion souvent restés gravés dans nos mémoires de cinéphiles tant l’instant revêt d’importance et de magie et parfois d’inconnu pour les récipiendaires pour lesquels c’est parfois la première récompense cinématographique de leur vie. Richard Anconina, Tahar Rahim, Rod Paradot, Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis, Romane Bohringer, Sandrine Kiberlain parmi d’autres, ont ainsi laissé un souvenir indélébile de leur passage aux spectateurs de la cérémonie.

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    On imagine aisément l'émotion de l'instant quand la salle retient son souffle, quand le temps suspend son vol, quand leur cœur bat à toute allure, quand peut-être ils se remémorent les efforts et sacrifices pour en arriver là ou simplement le coup du destin qui a fait basculer leur vie, et qu'une voix plus ou moins assurée prononce, enfin, le nom du lauréat... Le César du meilleur espoir est-il pour autant le sésame magique qui garantit une belle et longue carrière ? L'effet César est-il immédiat ? Comment les lauréats appréhendent-ils cette récompense et ses conséquences dans leur vie professionnelle ? Selon l'expression populaire, si "l'espoir fait vivre" ce César du meilleur espoir fait-il ensuite assurément vivre l'acteur ou l'actrice qui le reçoit ? 

    Pour y répondre, le documentaire commence avec le beau visage d’Eye Haïdara, filmé face caméra, en lice comme révélation puis nommée comme meilleur espoir pour Le sens de la fête. Cette dernière évoque les raisons de l’émotion que lui procure le fait d’être nommée. Comme d’autres, elle est ensuite filmée à la soirée des Révélations, événement qui précède les nominations comme meilleur espoir et qui, chaque année, permet de mettre en lumière 18 jeunes actrices et autant d’acteurs avec leurs marraines et parrains. Se côtoient ainsi 36 révélations parmi lesquelles figurent certains acteurs  déjà connus comme Ahmed Sylla ou Camélia Jordana ou inconnus comme Sveva Alviti dans Dalida,  une comédienne qui crève l’écran  nous faisant oublier son modèle et le sublimant, sans jamais le singer. D’une justesse sidérante, elle vit son rôle plus encore qu’elle ne l’incarne mais elle ne passera pourtant pas le barrage final et ne sera pas nommée comme meilleur espoir 2018.

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    Le documentaire passionnera sans aucun doute ceux qui comme moi sont des inconditionnels de la cérémonie et des amoureux du cinéma français notamment grâce à des idées judicieuses comme celle de filmer les anciens lauréats face à la salle dans laquelle ils ont reçu leur prix, désormais vide, ce qui permet de faire rejaillir l’émotion de l’instant.

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    Le film foisonne de témoignages : de Malavoy, premier acteur à avoir obtenu le César du meilleur espoir masculin pour Family rock de Pinheiro en 1983 à Sandrine Bonnaire, César du meilleur espoir féminin pour A nos amours en 1984 puis de la meilleure actrice en 1986 pour Sans toit ni loi, faisant d’elle la plus jeune lauréate du César de la meilleure actrice ("Je n'en rêvais pas puisque je ne savais pas ce que c'était" raconte-t-elle ainsi à propos de son César du meilleur espoir),  à Rod Paradot, ancien élève en menuiserie découvert par Elsa Pharaon dont l’émotion et la spontanéité avaient conquis le public  lorsqu’il avait reçu le César du meilleur espoir en 2016 pour La tête haute d’Emmanuelle Bercot. Son témoignage, particulièrement lucide et mature, est un des moments forts du documentaire.  "Je trouve ça dangereux de l'avoir aussi tôt car tu peux vite te perdre", "Tu peux vite t'éteindre comme tu peux vite t'allumer" déclare-t-il ainsi. L'occasion aussi de vous recommander ce film d'Emanuelle Bercot dans lequel le jeune comédien joue tête baissée, recroquevillé, tout de colère rentrée parfois hurlée, dont la présence dévore littéralement l’écran et qui incarne avec une maturité étonnante cet adolescent insolent et bravache qui n’est au fond encore que l’enfant qui pleure des premières minutes du film.

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    Le documentaire revient aussi notamment sur le cas de Gérald Thomassin, meilleur espoir pour Le petit criminel en 1991, à travers son casting et le témoignage de Jacques Doillon "Peut-être que le cinema l'a aidé à survivre" explique ainsi Jacques Doillon. Passionnant est aussi le parcours de la lauréate en 2012 pour Polisse de Maïwenn, Naidra Ayadi. Vous y croiserez aussi : Adèle Exarchopoulos, César et palme d'or 2014 pour La vie d'Adèle qui évoque ainsi la "contradiction entre pur jeu et le fait d'être attendue au tournant", Judith Henry, César du meilleur espoir 1991 pour La Discrète, Pierre Deladonchamps, César meilleur espoir en 2014 pour L'inconnu du lac , Zita Hanrot, espoir 2016 pour Fatima , mais aussi les César du meilleur espoir 2017, Niels Schneider pour Diamant noir (qui a ainsi tourné 6 films ensuite, l'effet César...)  et l’actrice  de Divines Oulaya Amamra.

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    Comme dans le festival dont il est le directeur artistique, Patrick Fabre, dans ce documentaire porté par la douceur de la musique d’Alexis Rault et nimbé d'une chaude lumière, s’intéresse avec bienveillance et enthousiasme aux êtres, les filmant au plus près dans l’aventure et dans l'après de ce « premier César du reste de leur vie ». Ces 4 kilos de bronze  après lesquels, quoiqu'il advienne, rien ne sera jamais tout à fait pareil. Ne manquez pas non plus le générique dans lequel plusieurs lauréats évoquent le devenir de leur objet César...

    Un César nommé espoir, à ne surtout pas manquer le 23/2 à 22h35 sur Canal+ Cinéma. Au générique : Oulaya Amamra, Naidra Ayadi, Dominique Besnehard, Sandrine Bonnaire, Antoinette Boulat, Pierre Deladonchamps, Jacques Doillon, Adèle Exarchopoulos, Cécile Felsenberg, Eye Haidara, Zita Hanrot, Judith Henry, Christophe Malavoy, Rabah Naït Oufella, Rod Paradot, Elsa Pharaon, Nicolas Ronchi, Elisabeth Tanner, Niels Schneider, et Alain Terzian.

    Ne manquez pas non plus la cérémonie des César le 2 mars à 21H sur Canal +. Vous saurez alors qui sont les heureux lauréats du César du meilleur espoir entre : Iris Bry, dans Les gardiennes, Laetitia Dosch, dans Jeune femme, Eye Haïdara, dans Le sens de la fête, Camélia Jordana, dans Le brio, Garance Marillier, dans Grave et de Benjamin Lavernhe, dans Le sens de la fête, Finnegan Oldfield, dans Marvin ou la belle éducation, Pablo Pauly, dans Patients, Nahuel Perez Biscayart, dans 120 battements par minute, Arnaud Valois, dans 120 battements par minute. A n'en pas douter l'émotion sera au rendez-vous...comme ce fut le cas pour celui qui a reçu le prix du meilleur acteur lors des Prix Lumières de la presse internationale (ma vidéo ci-dessous) et qui pourrait bien être couronné du César du meilleur espoir masculin 2018.

    En complément : 

    Retrouvez également mon article sur la cérémonie de remise des Prix Lumières de la presse internationale dont le palmarès est souvent un indicateur de celui des César.