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Festival du Cinéma Américain de Deauville

  • CRITIQUE de PAST LIVES – NOS VIES D’AVANT de CELINE SONG

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    Sélectionné par les festivals de Sundance, Berlin et Deauville, le premier long-métrage de Celine Song vient de récolter 5 nominations aux Golden Globes (actrice dans un film dramatique, meilleur film dramatique, meilleur film en langue étrangère, meilleur réalisateur, meilleur scénario), et il ne fait aucun doute que les Oscars devraient leur emboîter le pas...à juste titre !

    Selon Baudelaire, « La mélancolie est l’illustre compagnon de la beauté. Elle l’est si bien que je ne peux concevoir aucune beauté qui ne porte en elle sa tristesse. » Une citation qu’illustre parfaitement ce film d’une mélancolie subrepticement envoûtante.

    Cela commence dans un bar à New York. Quelqu’un observe un trio (une femme et deux hommes) de l’autre côté du comptoir, interpellé par son étrangeté, s’interrogeant sur le lien qui peut bien les unir. La femme et un des deux hommes semblent en effet particulièrement complices. La première tourne le dos au deuxième homme, comme s’il n’existait pas. Qu’est-ce qui réunit ces trois-là ? Quelles peuvent être les relations entre eux ? Pourquoi la femme a soudain cette expression sur son visage, entre joie et nostalgie (entre « joie » et « souffrance » dirait Truffaut) ?  Le flashback va répondre à cette question…

    Nous retrouvons Nayoung (Moon Seung-ah) et Hae Sung (Seung Min Yim) à l’âge de douze ans. Ils sont amis d’enfance, inséparables, complices. Ils vont à la même école à Séoul et se chamaillent tendrement quand il s’agit d’avoir la première place à l’école. Jusqu’au jour où les parents de Nora, artistes, décident d’émigrer pour le Canada.  Douze ans plus tard, Nayoung devenue Nora (Greta Lee), habite seule à New York. Hae Sung (Teo Yoo), lui, est resté à Séoul où il vit encore chez ses parents pour suivre des études d’ingénieur. Par hasard, en tapant son nom sur internet, Nora découvre que Hae Sung a essayé de la retrouver. Elle lui répond. Ils retrouvent leur complicité d’avant. Au bout de plusieurs mois, Nora décide de suspendre ces échanges, face à l’impossibilité de se retrouver, et devant l’importance que prennent ces conversations et les sentiments qui les unissent. Mais douze ans plus tard, alors que Nora est désormais mariée à un Américain, Arthur (John Magaro), Hae Sung décide de venir passer quelques jours à New York.

    Celine Song s’est inspirée de sa propre histoire. Elle a ainsi quitté la Corée à l’âge de 12 ans pour Toronto, avant de s’installer à New York à vingt ans.

    Inyeon. Cela signifie providence ou destin en coréen. Si deux étrangers se croisent dans la rue et que leurs vêtements se frôlent cela signifie qu’il y a eu 8000 couches de inyeon entre eux. La réalisatrice explique ainsi ce en quoi consiste ce fil du destin : « Dans les cultures occidentales, le destin est une chose que l’on doit impérativement réaliser. Mais dans les cultures orientales, lorsqu’on parle d’"inyeon", il ne s’agit pas forcément d’un élément sur lequel on peut agir. Je sais que le "inyeon" est une notion romantique, mais en fin de compte, il s’agit simplement du sentiment d’être connecté et d’apprécier les personnes qui entrent dans votre vie, que ce soit aujourd’hui, hier ou demain ». « Il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des rendez-vous » écrirait Éluard…

    Quand Nora a changé de pays, elle a laissé derrière elle : son prénom asiatique, son amour d’enfance, la Corée. Past lives - nos vies d'avant est d’abord le récit d’un déracinement. Quand nous la retrouvons à New York, nous ne voyons jamais sa famille, comme si elle avait été amputée d’une part d’elle-même. C’est l’histoire d’un adieu. De l’acceptation de cet adieu, de ce qu’implique le Inyeon, d’une porte sur le passé et l’enfance qu’il faut apprendre à fermer. Rien n'est asséné, surligné. Tout est (non) dit en délicatesse, en silences, en mains qui pourraient se frôler, en regards intenses, en onomatopées qui en disent plus que de longs discours. Pas seulement pour ce qui concerne les liens entre Nora et Hae-Sung mais aussi les ambitions littéraires de la première dont des indices fugaces nous laissent deviner qu'ils ne sont peut-être pas à la hauteur de ses rêves. Comme si, cela aussi appartenait à une vie passée...

    Dans cette époque de fureur, de course effrénée et insatiable au résultat et à l’immédiateté, y compris dans les sentiments, ce refus du mélodrame, de l’explicite et de l’excès, n’est pas du vide, mais au contraire un plein de sensations et troubles contenus qui nous enveloppent, nous prennent doucement par la main, jusqu’à la fin, le moment où surgit enfin l’émotion, belle et ravageuse.

    Celine Song a ainsi déclaré : « Je voulais mettre en scène des relations qui ne soient pas définissables. Ce qui unit mes trois personnages ne se résume pas en un mot ou une expression. Leur relation est un mystère, et le film est la réponse à ce mystère. Past Lives - Nos vies d'avant n’est pas un film sur les liaisons amoureuses. C’est un film sur l’amour. »

    Et c’est aussi là que réside la beauté de ce film. Il n’y a pas de disputes, d’adultère, de fuite. Mais une confrontation à soi-même, à son être profond, comme un miroir tendu à Nora la confrontant à son passé et son devenir. Aucun des trois personnages n’est ridiculisé ou caricatural. Ils agissent avec maturité, empathie, compréhension. Ce que le film perd peut-être (judicieusement) en conflits, il le gagne en singularité et profondeur. Il sublime l'implicite, aussi, comme l'ont fait, sublimement, Wong Kar Wai ou Sofia Coppola (dans Lost in translation) avant Celine Song.

    Christopher Bear et Daniel Rossen ont signé la musique aux notes cristallines, là aussi jamais redondantes ou insistantes, accompagnant le mystère qui lie les personnages, et magnifiant leurs silences. Se joignent à ces musiques celles de Leonard Cohen, John Lee Hooker, John Cale ou encore du Coréen Kim Kwang Seok,. La réalisation privilégie l’intime, sans négliger les décors, Céline Song filme ainsi New York nimbée de lueurs romantiques, quand Hae Sung  et Nora la (re)découvrent ensemble.

    Ce film tout en retenue, ensorcelante, est un joyau de pudeur, de subtilité, d’émotions profondes que l’on emporte avec soi une fois la porte de Nora refermée, et celle de son cœur avec, une fois celui-ci s'étant laissé brusquement envahir et submerger. Et le nôtre avec. LE film à voir absolument en cette fin d'année et en cette période d'actualités tragiquement indicibles : une bulle de douceur réconfortante, comme un conte (lucide et mélancolique) de Noël, murmuré.

  • Critique de FREMONT de Babak Jalali (prix du jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2023)

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    Comme chaque année, l’édition 2023 du Festival du Cinéma Américain de Deauville, à travers ses films en compétition, nous a dressé le tableau de l’état (souvent délabré, et en quête de second souffle) des États d’Amérique. Cette année ont été récompensés du Prix du jury, deux films, ex-aequo : The Sweet East, premier long-métrage de Sean Price William, récit de la fugue d’une lycéenne pendant un voyage scolaire, et Fremont de Babak Jalali, sorti en salles cette semaine

    Anaita Wali Zada y incarne Donya, une jeune réfu­giée afghane de 20 ans, qui tra­vaille pour une fabrique de for­tune cookies à San Fran­cis­co. Ancienne tra­duc­trice pour l’armée amé­ri­caine en Afgha­nis­tan, elle a du mal à dor­mir et se sent seule. Sa rou­tine est bou­le­ver­sée lorsque son patron lui confie la rédac­tion des mes­sages et pré­dic­tions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un mes­sage spé­cial dans un des bis­cuits en lais­sant le des­tin agir…

    Le réalisateur, Bakak Jalali, est né dans le nord de l'Iran et a grandi principalement à Londres. C’est en un troisième lieu que nous embarque ce film, à Fremont, ville de la baie de San Francisco qui abrite la plus grande communauté afghane des Etats-Unis. Là vivent notamment des interprètes ou traducteurs pour l’armée américaine en Afghanistan.  Avec Carolina Cavalli, le cinéaste a rencontré de nombreuses personnes de cette communauté avant de s’atteler au scénario.

    Ils nous dressent le portrait d’une femme immigrée et solitaire, qui exerce un métier en-deçà de ses qualifications mais jamais regardée avec misérabilisme ou pitié. Elle apparaît fière, combattive, déterminée, indépendante, rêveuse, et comme les fortune cookies dont elle écrit les textes, le film ne lui promet pas non plus un destin idyllique mais illumine son avenir d’un éclair d’espoir, et de nouveaux possibles. Autour d’elles gravitent des personnages de différentes communautés, et ses relations avec ces derniers permettent de parfaire son portrait, par petites touches.

    Le mode de filmage, en 4/3, en plans fixes et en noir et blanc, poétise la mélancolie intemporelle  qui émane de son personnage principal, lui procure de l’élégance, une douceur qui rassérène. On ressort de ce film salutairement lent et délicat, aux accents kaurismäkiens et jarmuschiens, le cœur illuminé de possibles et, comme l'est Donya, tournée vers l’avenir.

     

  • Programme complet du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville : à suivre en direct ici du 1er au 10 septembre 2023

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    Comme chaque année depuis une vingtaine d'années, je vous ferai vivre en direct le Festival du Cinéma Américain de Deauville dont la 49ème édition aura lieu du 1er au 10 septembre. Vous pourrez notamment me suivre sur mon compte Instagram (@Sandra_Meziere). Une édition avec un programme qui s'annonce passionnant malgré les absences de ceux qui auraient dû être à l'honneur cette année (Natalie Portman, Jude Law, Joseph Gordon-Levitt, Peter Dinklage) pour cause de grève à Hollywood. Le festival propose d'ailleurs une table ronde à ce sujet intitulée Grève à Hollywood : les mutations du cinéma, en partenariat avec Le Monde, le 2 septembre à 14h.

    Cela n'empêchera pas ce festival, comme chaque année, d'être le reflet des ombres et lumières de la société américaine, de nous offrir une plongée réjouissante dans les méandres du pays de l'Oncle Sam, avec 80 films en sélection officielle : Premières, compétition, Docs de l'Oncle Sam...mais aussi, comme c'est le cas depuis la pandémie, une Fenêtre sur le cinéma français ( 3 films français en première mondiale) et L'heure de la Croisette ( 3 films de la sélection officielle du dernier Festival de Cannes). Jerry Schatzberg sera par ailleurs bien présent à l'occasion de l'hommage que lui rendra le festival, de même que Kyle Eastwood qui fera résonner ses notes lors de la cérémonie d'ouverture et viendra présenter un documentaire qui lui est consacré. L'ouverture sera aussi l'occasion de découvrir Le Jeu de la Reine de Karim Aïnouz. Le festival propose cette année des "conversations avec..."  Luc Besson (à l'occasion de la première de son film Dogman) et Carole Bouquet (à l'occasion de la projection de Captives de Arnaud des Pallières). Comme chaque année, il ne faudra également pas manquer le Prix d'Ornano-Valenti attribué cette année à Rien à perdre de Delphine Deloget.

    Rendez-vous le 9 septembre pour découvrir le palmarès décerné par Guillaume Canet (à qui la distinction numérique de l'INA sera remise le 6 septembre avant la projection de L'enlèvement de Marco Bellochio) et Mélanie Thierry, et leurs jurys respectifs. La cérémonie du palmarès sera suivie du film de clôture : Joika de James Napier Robertson

    Retrouvez également l'ensemble de mes articles consacrés à l'édition 2022 du festival sur In the mood for Deauville et mon bilan du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2022 dans le magazine Normandie Prestige 2023 (distribué à partir du 20 juillet 2023, également disponible en ligne ici).

    Cet article ci-dessous vous détaillant le programme du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2023 sera mis à jour au fur et à mesure des annonces.

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  • Festivals de cinéma : les immanquables de la fin d'année 2023 en France

    Alors que la grève (légitime) des scénaristes et acteurs américains menace le bon déroulement de festivals comme Toronto ou Venise, voici un petit récapitulatif des festivals de cinéma français que je vous recommande pour la deuxième partie de l'année 2023.

    1. Le 16ème Festival du Film Francophone d'Angoulême (22 au 27 août 2023)

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    Je commence avec le festival qui, en 16 ans, s'est imposé comme un évènement phare de l'année cinématographique : le Festival du Film Francophone d'Angoulême dont la 16ème édition aura lieu du 22 au 27 août 2023. La 15ème édition fut celle de tous les records, avec 52 000 personnes aux projections, et une augmentation de 40% de fréquentation. Cette année, le festival rendra hommage au cinéma suisse. Le jury de cette édition sera présidé par Laetitia Casta. Comme chaque année, la sélection sera composée à la fois de films d’auteurs, notamment en compétition officielle, et d’œuvres plus orientées vers le grand public, comme 3 jours Max, Visions ou L’abbé Pierre, une vie de combat, qui s’annoncent comme des événements importants de la rentrée cinématographique.  Dix films seront en compétition lors de ce 16ème Festival du Film Francophone, qui propose aussi une quinzaine d’avant-premières. La Petite de Guillaume Nicloux fera l’ouverture, en présence du réalisateur et de son comédien Fabrice Luchini, le 22 août, et Flo de Géraldine Danon sera présenté en clôture.

    Au programme également : les "bijoux de famille Studio Canal"(l'occasion de revoir quelques chefs-d'œuvre comme Casque d'or de Jacques Becker), la section "les flamboyants" (avec Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost et Le voyage en pyjama de Pascal Thomas), les "premiers rendez-vous" (avec Banel et Adama de Ramata-Toulage Sy et La tête froide de Stéphane Marchetti), les "nouveaux regards" (avec Nouveau monde de Vincent Cappello et Rêve de mouette d'Anne Brochet et Pierre-Alain Giraud), Les "coups de coeur" (avec Toni, en famille de Nathan Ambrosioni, et L'Osstidquoi ? L'Osstidcho ! de Louis-Philippe Eno), un focus sur l'excellent cinéma de Philippe Le Guay, les évènements (avec, notamment, les films des Talents Cannes Adami 2023 que je vous recommande), les courts-métrages, les classes de maîtres (la classe de maître, gratuite, de Fabrice Luchini).

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    Pour en savoir plus : le site officiel du Festival du Film Francophone d'Angoulême.

    2. Le 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville (du 1er au 10 septembre 2023)

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    Place ensuite au festival dont je n'ai manqué aucune édition depuis un nombre indécent d'années et que je couvre ici en tout cas depuis 2003. De cette 49ème édition, nous savons pour l'instant que : Kyle Eastwood participera à la cérémonie d'ouverture le 1er septembre, le documentaire Eastwood Symphonic : une affaire de famille sera projeté en sa présence le 5 septembre au musée des Franciscaines, le jury sera présidé par Guillaume Canet, le jury révélation sera présidé par Mélanie Thierry, un Deauville Talent Award sera remis à Nathalie Portman (qui viendra présenter May december de Todd Haynes), et un autre Deauville Talent Award sera décerné à Peter Dinklage (qui viendra présenter She came to me de Rebecca Miller).

    Pour en savoir plus :

    -le site internet officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville,

    -mon site In the mood for Deauville entièrement consacré à Deauville et ses festivals,

    -mes articles sur l'édition 2022 du Festival du Cinéma Américain de Deauville,

    -le magazine Normandie Prestige 2023 dans lequel vous pourrez lire mon bilan de l'édition 2022 du Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    3. Le 34ème Dinard Festival du Film Britannique (du 27 septembre au 1er octobre 2023)

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    De cette édition 2023, nous ne savons encore pas grand-chose, si ce n'est qu'elle nous permettra comme chaque année de découvrir le meilleur du cinéma britannique. Un festival de cinéma auquel j'assiste régulièrement depuis ma participation à son jury 1999, présidé par Jane Birkin et pour lequel j'ai depuis un attachement particulier. Je couvrirai cette 34ème édition et ne manquerai pas de vous informer de sa programmation lorsqu'elle sera dévoilée.

    Pour en savoir plus :

    -le site officiel du Dinard Festival du Film Britannique

    -mon compte-rendu de l'édition 2022 du Dinard Festival du Film Britannique

    4. Le 10ème Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz (du 2 au 8 octobre 2023)

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    Un festival exceptionnel, que ce soit pour la qualité des films projetés, pour la passion avec laquelle son directeur artistique, Patrick Fabre, défend les films sélectionnés, pour la convivialité qui y règne. Depuis sa création, le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz soutient un cinéma d'avenir en présentant notamment en compétition des premiers et deuxièmes longs ou courts métrages de fiction. Il favorise également les rencontres entre les professionnels ou avec le public et les scolaires grâce à des master class ou des ateliers. Cette année, le festival célébrera son 10ème anniversaire et le jury sera présidé par Agnès Jaoui, l'occasion de vous recommander à nouveau Le cours de la vie de Frédéric Sojcher dans lequel elle irradie.

    Pour en savoir plus :

    - le site officiel du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz

    - mon compte-rendu du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2016

    5.5ème Festival CinéRoman de Nice (du 3 au 7 octobre 2023)

     

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    C'est le dernier-né des festivals évoqués dans cet article, et non des moindres. En 4 éditions, ce festival a su imposer sa marque, en proposant à chaque fois une programmation de qualité. Selon François Truffaut, « Qu'on écrive un roman ou un scénario, on organise des rencontres, on vit avec des personnages ; c'est le même plaisir, le même travail, on intensifie la vie. » En tant que romancière, ayant en plus écrit des fictions sur le cinéma, ce Festival Cinéroman de Nice qui organise des ponts entre ces deux arts m’intéresse donc doublement. L'an passé, dans une nouvelle et judicieuse optique d'orientation vers le cinéma européen, le scénariste et réalisateur anglais David Hare faisait partie du jury présidé par Danièle Thompson, également composé de Sabine Azema, David Foenkinos, Ana Girardot, Pascale Arbillot et Pascal Elbé. Pour cette 4ème édition, le Festival Cinéroman de Nice proposait ainsi 11 films en avant-première, 9 films en compétitions et 10 films cultes mais aussi des lectures, hommages et rencontres. En 2022, le prix du meilleur film adapté avait été décerné à L’événement d’Audrey Diwan, les prix d’interprétation masculin et féminin à Sara Giraudeau, Daniel Auteuil et Gilles Lellouche pour le percutant Monsieur Haffman de Fred Cavayé, le prix d’honneur à Jean Becker, le prix Romain Gary à Yvan Attal. Enfin, le jury avait désigné à l’unanimité François Cluzet comme personnalité artistique ayant, par son travail et sa présence, participé fortement à l’image de la Côte d’Azur.

    Nous n'avons pas encore d'informations sur l'édition 2023. Je ne manquerai pas de les partager ici dès qu'elles seront dévoilées.

    Pour en savoir plus sur le festival :

    - le site officiel du Festival CinéRoman de Nice

    - mon article présentant le programme du Festival CinéRoman de Nice 2022

    6.17ème Festival du Film du Croisic - De la page à l'image (du 7 au 14 octobre 2023)

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    Ce festival d'adaptations littéraires sur grand écran figure aussi parmi les incontournables avec, là aussi, chaque année, une programmation particulièrement qualitative. L'affiche 2023 évoque une ambiance mystérieuse et nocturne inspirée de films légendaires tels que L'Ours ou Le Grand bleu, transportant le spectateur "dans un océan d'émotions, rappelant les bords du mer du Croisic." 

    L’an passé, comme lors de chaque édition, cinq récompenses avaient été décernées :  un Chabrol d’honneur à Isabelle Huppert pour sa carrière, le Chabrol d’or de la meilleure adaptation au film de Clovis Cornillac, Couleurs de l’incendie, le Chabrol du jury au film d’Olivier Peyon, Arrête avec tes mensonges, le Chabrol du jeune public au  film Une Histoire d’amour, réalisé par Alexis Michalik, et le Chabrol du public au film La Syndicaliste, réalisé par Jean-Paul Salomé de Jean-Paul Salomé, dont vous pouvez retrouver ma critique élogieuse, ici.

    Nous n'avons pas encore d'éléments sur la programmation de l'édition 2023 que je ne manquerai pas de partager ici.

    7. 25èmes Rencontres internationales du Cinéma des Antipodes de Saint-Tropez (du 11 au 15.10.2023)

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    Plus confidentiel que les festivals précités, celui-ci n’en est pas moins une valeur sûre et un évènement connu et reconnu qui permet de découvrir des raretés cinématographiques. Le festival célèbrera cette année son quart de siècle, un festival grâce auquel les festivaliers voyagent jusqu’au bout du monde depuis la Place des Lices et son cinéma La Renaissance. Parmi les œuvres qui seront projetées à Saint-Tropez lors de l’édition 2023 annoncée comme exceptionnelle : le  film noir du réalisateur Ivan Sen, Limbo, Rams de Jeremy Sims, la comédie de Michelle Savill, Millie Lies Low, Sweet As de Jub Clerc , Everything in between de Nadi Sha , The Lies We Tell Ourselves de Saara Lamberg. Une belle exposition de peinture Aborigène en provenance de la Red Dunes Gallery  sera également proposée aux festivaliers.

    - Pour en savoir plus : le site internet officiel des Rencontres internationales du cinéma des antipodes de Saint-Tropez

    8. Festival du Film Politique de La Baule 2023

    Il se murmure que ce festival dont la dernière édition a eu lieu en 2019 à Porto-Vecchio reprendrait bientôt à La Baule, à l'automne... En attendant d'en savoir plus, retrouvez mon compte-rendu de l'autre festival de cinéma de La Baule, le Festival du Cinéma et Musique de Film dont la 9ème édition a eu lieu du 28 juin au 2 juillet 2023, et retrouvez également le site officiel de l'ancien Festival du Film Politique.

    9. 6ème Festival CinéComédies de Lille (du 11 au 15 octobre 2023)

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    Aussi curieux que cela puisse paraître, il n'y avait pas, jusqu'à la création de ce festival, d'évènement cinématographique emblématique consacré à ce genre cinématographique incontournable qu'est la comédie. Après Pierre Richard, Gérard Oury, Bourvil, Jean-Paul Belmondo et le Splendid, le Festival CineComedies 2023 consacre sa nouvelle exposition à une autre personnalité populaire du cinéma français : Michel Serrault.  La 6ème édition du Festival CineComedies Lille, Hauts-de-France, qui se déroulera du 11 au 15 octobre, proposera également une rétrospective de ses comédies les plus emblématiques. L’ensemble de la programmation sera annoncé le mardi 12 septembre lors d’une conférence de presse à Lille.

    Pour en savoir plus : - le site officiel du Festival CinéComédies de Lille

    10. 1er Festival du Film Jeunesse de Plougasnou (19 et 20 juillet)

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    "Avec le décor magique de la baie de Morlaix comme horizon, un groupe d'habitants de la commune de Plougasnou, passionnés de cinéma, s'est engagé dans la création d’un ciné-club et d’un festival du cinéma de la Jeunesse. Il s'agit d’offrir au plus grand nombre, résidents permanents et occasionnels, un lieu de découverte, de partage et d’échanges autour d’un loisir universellement apprécié : le cinéma. Notre rêve est de faire découvrir des films sur la jeunesse aux jeunes spectateurs et à leurs parents, des films inédits, des films de grand spectacle en plein air, des films du monde entier, des films de fictions, des documentaires, des films d'animations, des films qu'ils n'ont pas pu voir en salle parce qu'ils n'étaient pas nés au moment de leur sortie." Au programme de la première édition de ce festival : E.T, Fanfare, L'enfant lion, Wadjda, Le chant de la mer.

    Pour en savoir plus : le site officiel du Festival du Film Jeunesse de Plougasnou

    11. 15ème Festival Lumière de Lyon (14 au 22 octobre)

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    Je vous avais parlé avec enthousiasme de ce festival, ici, dans mon compte-rendu de l'édition 2014, dont j'avais également fait le cadre d'une des nouvelles de mon recueil sur les festivals de cinéma, Les illusions parallèles. Ce festival est indéniablement le paradis des cinéphiles. Ce festival est unique, singulier, rare, festif (rares sont les festivals qui se souviennent ainsi de la racine du substantif qui les désigne), convivial (l’accueil, invariablement affable dans toutes les salles du festival), cinéphile, généreux, populaire (« un festival de cinéma pour tous » indique l’affiche du festival, ce qu’il est incontestablement),  passionnant. Et son nom, au-delà de la référence aux célèbres frères, lui va à merveille.  Cinq jours sur la planète cinéphile dont j'étais revenue enthousiaste et enchantée, ensorcelée par cette lumineuse atmosphère. Le programme était tellement riche et varié que les choix de séances furent cornéliens et de véritables tortures. 

    Cette 15ème édition du Festival Lumière aura lieu du samedi 14 au dimanche 22 octobre 2023. Le 15ème Prix Lumière sera décerné à Wim Wenders.

    Pour en savoir plus : le site officiel du Festival Lumière de Lyon 2023

    12. 24ème Arras Film Festival (du 3 au 12 novembre 2023)

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    La 24ème édition de L'ARRAS FILM FESTIVAL se déroulera du 3 au 12 Novembre 2023. En attendant l'ensemble de la programmation qui sera annoncée début octobre,l'équipe du Festival nous annonce d’ores et déjà deux rétrospectives:

    -  l’une intitulée « Sales bêtes » avec « 8 film essentiels d’un genre prolixe », ainsi présentée par le festival : « Depuis Hitchcock et son célèbre film Les Oiseaux, le cinéma n’a cessé de nous effrayer avec les animaux en se jouant de nos phobies et de nos peurs. Insectes, rongeurs, canidés, reptiles et autres créatures aquatiques, nombreuses sont les grosses ou petites bêtes qui, à l’écran, se transforment en terrifiantes machines à tuer, surtout lorsqu’elles surviennent en nombre, avec cette quasi-constante pour nombre de ces films : l’homme ne mérite que ce qui lui arrive à force de vouloir défier et détruire la nature. »

    -l’autre intitulée « drôle de tchèques » ainsi présentée par le festival : « Porteur d’une inventivité formelle et d’une liberté de ton des plus saisissantes, le cinéma tchèque n’en reste pas moins encore assez méconnu du grand public, y compris celui qui émergea de façon si extraordinaire dans les mois qui précédèrent le Printemps de Prague. L’Arras Film Festival s’est associé à la société d’édition Malavida pour vous proposer une sélection de quelques jolies pépites aussi vivifiantes que diversifiées, des films qui témoignent d’un art consommé de l’ironie et de la satire, du rire et du burlesque, mais aussi de la critique sociale et politique. »

    Pour en savoir plus : le site officiel de l’Arras Film Festival avec la programmation de l’édition 2023

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Festival du Cinéma Américain de Deauville 2022 : programme complet de la 48ème édition

    Festival du Cinéma Américain de Deauville 2022  programme.jpg

    Pour l’édition 2021 du Festival du Cinéma Américain de Deauville, l’ouverture au son des Moulins de mon cœur de Michel Legrand (ré)interprétés au piano par Steve Nieve, à l'image de l'affiche de cette précédente édition, nous invitait à embrasser la vie, à nous étourdir de cinéma, pour nous éloigner de l'âpreté de l'actualité. Les films, toujours un instantané de l'Amérique contemporaine, nous y ramenaient cependant aussi, déconstruisant le rêve américain, explorant le besoin de (re)pères d’êtres désorientés, traquant le mensonge. Le portrait d’une Amérique déboussolée, en quête de vérité, se raccrochant aux liens familiaux souvent dépeints comme instables. Plus que jamais, le cinéma et ce festival se révèlent indispensables. Pour braquer la lumière sur les ombres du monde. Pour essayer de les éclairer. Mais aussi pour s’en évader.

    La conférence de presse de cette 48ème édition du festival a eu lieu ce jeudi 18 août à 11H30 aux Franciscaines de Deauville.  Je vous invite à me suivre en direct du festival sur Instagram (@Sandra_Meziere.)

    De l’édition 2022, la 48ème, nous savons que :

    -elle se déroulera du 2 au 11 septembre au Centre International de Deauville, au casino et au Cinéma Morny, tout juste repris par le groupe présidé par Richard Patry,

    -l’affiche rend hommage au Magicien d’Oz de Victor Fleming,

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    -Arnaud Desplechin en présidera le jury. (Retrouvez, ici ma critique de son dernier film Frère et sœur.) Un film sublime mais suffocant qui serre le cœur et  dont on ressort prêts à affronter les vicissitudes torves et terrassantes de l'existence, et à laisser le cinéma et la poésie les réenchanter...une fois de plus.

    Frere et soeur de Desplechin critique du film.jpg

    -

     - Arnaud Desplechin sera entouré de : Jean Paul Civeyrac, Pierre Deladonchamps, Yasmina Khadra, Sophie Letourneur,  Alex Lutz et Marine Vacth.

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    - Les films en compétition parmi lesquels 8 premiers films, avec pour thématique récurrente annoncée, le passage à l’âge adulte, sont les suivants :

    1-800-HOT-NITE de Nick Richey

    AFTERSUN de Charlotte Wells - 1er film

    DUAL de Riley Stearns

    EMILY THE CRIMINAL de John Patton Ford - 1er film

    MONTANA STORY de Scott McGehee & David Siegel

    OVER/UNDER de Sophia Silver - 1er film

    PALM TREES AND POWER LINES de Jamie Dack - 1er film

    PEACE IN THE VALLEY de Tyler Riggs

    SCRAP de Vivian Kerr - 1er film

    STAY AWAKE de Jamie Sisley - 1er film

    THE SILENT TWINS d’Agnieszka Smoczyńska

    WAR PONY de Gina Gammell & Riley Keough - 1er film

    WATCHER de Chloe Okuno - 1er film

    -  L’actrice Lucy Boynton recevra le Prix du Nouvel Hollywood lors de la soirée d’ouverture, le vendredi 2 septembre, à 19H30. La cérémonie sera suivie de la projection de Call Jane de Phyllis Nagy : un film « incontournable à l’heure où l’Amérique remet en question le droit à l’avortement. »

    - Falcon lake de Charlotte Lebon recevra le Prix d’Ornano-Valentin succédant ainsi au film  Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona. Titre qui sied magnifiquement à ce film enfiévré de sons et de musiques qui suinte la fougue, l’énergie, le désir, les certitudes folles, l’urgence ardente, la fragilité, le charme et la déraison de la jeunesse. Un vertige fascinant d’ondes et de lueurs stroboscopiques. Une expérience sensorielle qui vous donne envie d’empoigner et danser la vie, l’avenir et la liberté et que je ne peux que vous recommander à nouveau et dont vous pouvez lire ma critique complète ici.

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    -Le prix littéraire Lucien Barrière sera attribué à Michael Feeney Callan pour son livre sur Robert Redford publié aux Editions La Trace.

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    Le jury de la révélation sera cette année présidé par Elodie Bouchez. Elle sera accompagnée d’Andréa Bescond, Eddy de Pretto, Nicolas Pariser, Agathe Rousselle, et Yolande Zauberman.
    Ils remettront tous ensemble le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation lors de la cérémonie de clôture le 10 septembre. 

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    - Un film événement sera projeté à Deauville : BLONDE d'Andrew Dominik avec Ana de Armas sera projeté en Première à Deauville

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    Inspiré du best-seller de Joyce Carol Oates, BLONDE réinvente avec audace la vie de Marilyn Monroe et explore le décalage entre son image publique et sa vraie nature. Adapté du best-seller de Joyce Carol Oates, Prix littéraire Lucien-Barrière en 2010, BLONDE est une relecture audacieuse de la trajectoire de Marilyn Monroe. Écrit et réalisé par Andrew Dominik, le film réunit au casting Ana de Armas, Bobby Cannavale, Adrien Brody, Julianne Nicholson, Xavier Samuel et Evan Williams.

    Le film sera projeté en première française, en présence du réalisateur Andrew Dominik et de la comédienne Ana de Armas.

    - A l'occasion de la projection de BLONDE, Ana de Armas recevra le Prix du Nouvel Hollywood.

    - L’heure de la Croisette - Pour la troisième année consécutive, le festival s’associe avec le Festival de Cannes. La sélection cannoise sera entièrement consacrée au Palmarès 2022 et présentera la Palme d’or ainsi que les deux Grand Prix. Thierry Frémaux, Délégué Général du Festival de Cannes, sera présent à Deauville et présentera ces œuvres :

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    - SANS FILTRE de Ruben Östlund - Palme d’or 2022 - Avec Har­ris Dickin­son, Charlbi Dean, Woody Harrelson. Présenté en présence du réalisateur le jeudi 8 septembre à 19H30.

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    - CLOSE de Lukas Dhont - Grand Prix (Ex-aequo) 2022 - Avec Eden Dambrine, Gustav De Waele, Émilie Dequenne, Léa Drucker

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    - STARS AT NOON de Claire Denis - Grand Prix (Ex-aequo) 2022 - Avec Margaret Qualley, Joe Alwyn, Danny Ramirez

    - Fenêtre sur le cinéma français - Pour la deuxième année, le festival accueillera une sélection exclusive de trois films en avant-première mondiale pour une fenêtre française, en présence de leurs équipes.

    -  LA GRANDE MAGIE de Noémie Lvovsky 

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    Avec Denis Podalydès, Sergi López, Noémie Lvovsky, Judith Chemla, François Morel, Damien Bonnard, Rebecca Marder
    Un conte musical et baroque librement adapté de la pièce de théâtre « La grande magia » d’Eduardo de Filippo.


    - LA TOUR de Guillaume Nicloux

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    Avec Angèle Mac, Hatik, Ahmed Abdel-Laoui
     Le nouveau film de Guillaume Nicloux qui affirme cette vérité : le pire ennemi de l’Homme est bien lui-même.


    - LES RASCALS de Jimmy Laporal-Trésor

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    Avec Jonathan Feltre, Angelina Woreth, Missoum Slimani, Victor Meutelet
    Le premier long métrage du réalisateur de SOLDAT NOIR, court métrage remarqué à la Semaine de la Critique 2021 et nommé au César du meilleur court métrage cette année.

    - Comédienne de blockbusters, séries, théâtre et films d’auteurs, Thandiwe Newton se verra décerner un Deauville Talent Award.

    Dans la section « Premières » seront projetés les films suivants :

    ALICE de Krystin Ver Linden

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    ARMAGEDDON TIME de James Gray ( le samedi 3 septembre à 20H)

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    AT THE GATES d’Augustus Meleo Bernstein

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    BLONDE d’Andrew Dominik (le vendredi 9 septembre, précédé de la remise du Nouvel Hollywood à Ana De Armas)

    BLOOD de Brad Anderson (le lundi 5 septembre à 17H30)

    CALL JANE de Phyllis Nagy - Film d'ouverture

    DON’T WORRY DARLING d’Olivia Wilde - Film de clôture

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    GOD’S COUNTRY de Julian Higgins (le mardi 6 septembre, un polar féminin porté par Thandiwe Newton. Un Deauville Talent Award sera remis par Julie Gayet à la comédienne avant la projection).

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    JUNE ZERO de Jake Paltrow (le mercredi 7 septembre, Jake Paltrow est le frère de Gwyneth Paltrow, ce « film audacieux lève le secret sur la mort du criminel de guerre Adolf Eichmann).

    WHEN YOU FINISH SAVING THE WORLD de Jesse Eisenberg (projection le dimanche 4 septembre, après la remise du Deauville Talent Award à Jesse Eisenberg, à 20H avant la projection de son premier film en tant que réalisateur)

    X de Ti West

    Les films de la section « Les Docs de l’Oncle Sam »  :

    BELUSHI de R. J. Cutler

    BODY PARTS de Kristy Guevara-Flanagan

    BONNIE de Simon Wallon

    HALLELUJAH : LES MOTS DE LEONARD COHEN de Dan Geller & Dayna Goldfine

    HOLLYWOOD BUSINESS de Pascal Mérigeau, Bruno Icher & Jérémy Leroux

    LYNCH / OZ d’Alexandre O. Philippe

    MOONAGE DAYDREAM de Brett Morgen

    TELEVISION EVENT de Jeff Daniels

    THE WILD ONE de Tessa Louise-Salomé

    Carte blanche à Philippe Garnier de la Cinémathèque Française :

    Pour accompagner la sortie de « Génériques, la vraie histoire des films », recueil de textes de  Philippe Garnier consacrés au cinéma américain de l’aube des années 1940 à la fin de l’année  1977, le festival propose, en association avec la Cinémathèque française, partenaire fidèle du  Festival du cinéma américain de Deauville, et l’éditeur The Jokers Publishing, une Carte  Blanche à Philippe Garnier en présentant six films emblématiques de cette autre histoire du  cinéma américain :

    LE SECRET DERRIÈRE LA PORTE de Fritz Lang

    LA CITÉ SANS VOILES de Jules Dassin

    LE GRAND CHANTAGE d’Alexander Mackendrick

    LA CHEVAUCHÉE DES BANNIS d’André De Toth

    LE CONVOI SAUVAGE de Richard C. Sarafian

    TUEZ CHARLEY VARRICK ! de Don Siegel

    Le jeudi 8 septembre, à la suite d’une rencontre publique à Deauville aux Franciscaines, animée par Jean-François Rauger, directeur de la programmation de la Cinémathèque  française, Philippe Garnier fera une séance de dédicaces de son ouvrage. Un cycle augmenté de douze films sera repris à la Cinémathèque française du 14 au 19 septembre prochains

    - Le Festival du cinéma américain de Deauville soutient la création musicale. Afin de renforcer une nouvelle fois le dialogue entre la musique et le cinéma, le festival a  souhaité mettre davantage en lumière la création musicale pour le cinéma. Ainsi, grâce au  soutien de la SACEM, le festival a invité Jérôme Rebotier, compositeur français de musique  de film, à venir participer à la vie du festival. Après Brisa Roché en 2019, Steve Nieve en 2020 et Audrey Ismaël en 2021, Jérôme Rebotier  composera certaines musiques spécialement pour le festival, que le public pourra écouter lors  des cérémonies officielles.

    - Retrouvez mon compte-rendu de l’édition 2021 du Festival du Cinéma Américain de Deauville dans le Magazine Normandie Prestige 2022 et ici.

    - Retrouvez aussi ma vision plus romanesque de Deauville dans ma nouvelle La porte des rêves parue en janvier aux Editions J’ai Lu (recueil « feel good » Avec ou sans Valentin), dans deux nouvelles de mon recueil Les illusions parallèles (Editions du 38- 2016) et pour aller un peu plus loin, partez pour Trouville avec ma nouvelle Les âmes romanesques, lauréate du prix Alain Spiess 2020, désormais disponible en podcast, ici.

    Pour connaître mon lien particulier avec ce festival et Deauville, retrouvez aussi mon interview dans la Gazette des Planches d’Automne 2021 mais aussi l’article du magazine Le 21ème de juin 2022 et du magazine Normandie Prestige 2022 (disponible à partir de ce mois-ci). Ces articles sont aussi à retrouver dans la rubrique « presse » de ce blog.

  • Critique - LES MAGNÉTIQUES de Vincent Maël Cardona (prix d’Ornano-Valenti du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2021)

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    Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona sort cette semaine en VOD sur Universcine.com. Ce film, présenté dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs 2021, avait reçu le prix de la SACD. Il fut également lauréat du Prix d’Ornano-Valenti du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville, toujours un gage de talent et de qualité. En bref, je vous donne quelques excellentes raisons de le découvrir, urgemment. Avant cela, son synopsis.

    Une petite ville de province au début des années 80. Philippe (Thimotée Robart) vit dans l’ombre de son frère, Jérôme (Joseph Olivennes), le soleil noir de la bande, extraverti, extravagant même. Entre la radio pirate, le garage du père (Philippe Frécon) et la menace du service militaire, les deux frères ignorent qu’ils vivent là les derniers feux d’un monde sur le point de disparaître. La première partie se déroule en province, entre la radio, le garage de leur père…et la belle Marianne (Marie Colomb), en stage dans le salon de coiffure local, la petite amie de Jérôme dont Philippe tombe fou amoureux. La deuxième partie se déroule à Berlin où Philippe effectue son service militaire, n’ayant pas réussi à se faire réformer.


    Ce sublime titre sied magnifiquement à ce film enfiévré de sons et de musiques qui est cela de la première à la dernière seconde. Magnétique !

    Le film débute le 10 mai 1981.  Quatre jours avant le premier tour de la Présidentielle 2022, voilà de quoi vous plonger dans l’ambiance de celle de 1981. Celle de l’’espoir et du sentiment de tous les possibles. Et d’un monde scindé en deux qu’on croyait à jamais révolu…Mais, surtout, si vous avez connu les années 1980, ce film vous insufflera forcément un parfum de nostalgie tout en étant d’une contemporanéité et modernité époustouflantes.

    Ce  film suinte la fougue, l’énergie, le désir, les certitudes folles, l’urgence ardente, la fragilité, le charme et la déraison de la jeunesse. Comme il y en a peu.

    Vous serez forcément emportés par ce maelstrom de sons, de musiques, d’émotions, ce vertige fascinant d’ondes et de lueurs stroboscopiques. Par ce montage visuel et sonore d’une inventivité rare qui sublime la puissance sensuelle des sons et de la musique. Une véritable expérience sensorielle.

    Vous serez aussi forcément fascinés par la mise en scène inspirée de Vincent Maël Cardona et ses nombreux moments d’anthologie, d’une déclaration originale sur les ondes, à une scène tout en pudeur et « magnétisme » sur la musique de Claude-Michel Schönberg. Sans oublier des plans dans l’embrasure d’une porte qui se répondent comme un hommage à John Ford.

     Vous serez forcément charmés par son héros timide et discret, interprété magistralement par Thimotée Robart (toute la distribution est d’ailleurs remarquable), un ancien perchman (une belle ironie pour un film qui met tant en valeur le son), avec sa voix qui vous emporte comme une mélopée qui vous dit : « La maladie de la jeunesse ce n'est pas de savoir ce qu'on veut mais de le vouloir à tout prix. Moi je sais ce que je veux. Je détestais ma voix. C'était tout ce que j'avais à l'intérieur tout ce que je voulais cacher. »

    Croyez-moi, ce film vous donnera envie d’empoigner, célébrer et danser la vie, l’avenir et la liberté.

    Et puis un film qui cite les Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke est forcément recommandable : « Les êtres jeunes, neufs en toutes choses, ne savent pas encore aimer ; ils doivent apprendre. »  Pour terminer, une autre citation de « Lettres à un jeune poète » (qui n’est pas dans le film mais qui pourrait s’appliquer à celui-ci) : « Si beaucoup de beauté est ici, c'est que partout il y a beaucoup de beauté. »

  • Bilan et palmarès du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2021

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    L’ouverture au son des Moulins de mon cœur de Michel Legrand (ré)interprétés au piano par Steve Nieve, à l'image de l'affiche de cette édition, nous invitait à embrasser la vie, à nous étourdir de cinéma, pour nous éloigner de l'âpreté de l'actualité. Les films, toujours un instantané de l'Amérique contemporaine, nous y ramenaient cependant aussi, déconstruisant le rêve américain, explorant le besoin de (re)pères d’êtres désorientés, traquant le mensonge. Le portrait d’une Amérique déboussolée, en quête de vérité, se raccrochant aux liens familiaux souvent dépeints comme instables. Plus que jamais, le cinéma et ce festival se révèlent indispensables. Pour braquer la lumière sur les ombres du monde. Pour essayer de les éclairer. Mais aussi pour s’en évader.

    Stillwater de Tom McCarthy a ouvert cette foisonnante 47ème édition.
    Stillwater, c'est le nom de la ville d'Oklahoma de Bill Baker (Matt Damon) dont la fille emprisonnée à Marseille est condamnée pour meurtre. Polar, drame social, romance ce film est aussi le parcours initiatique d'un homme pétri de foi, religieuse et en l'innocence de sa fille, qui, d'Américain trumpiste et rustre, va peu à peu s'ouvrir à d'autres horizons. Un remarquable scénario pour une quête poignante et haletante.

    Le festival a également ouvert une nouvelle page avec sa Fenêtre sur le cinéma français. 6 films dont 5 avant-premières mondiales, qui s'ajoutaient à la cinquantaine de films américains sélectionnés. L’occasion de découvrir le dernier Lelouch, L’amour c’est mieux que la vie.  « La vie est le plus grand cinéaste du monde » a coutume de dire ce dernier. En 50 films, il n’a en effet eu de cesse de la célébrer. Celui-ci ne déroge pas à la règle. On retrouve ses « fragments de vérité », ses aphorismes, sa naïveté irrévérencieuse, les hasards et coïncidences et leur beauté parfois cruelle. Et des personnages toujours passionnément vivants dont celui incarné par Sandrine Bonnaire, lumineuse comme elle ne l’a jamais été.  

    C’est sur la musique de Morricone qu’a eu lieu l’hommage sobre à Belmondo le jour de sa disparition, devant une assistance bouleversée. Comment ne pas penser à un autre film de Lelouch, Itinéraire d’un enfant gâté dans lequel Belmondo incarne Sam Lion, un de ses plus beaux rôles ? Une magnifique métaphore du cinéma qui nous conduit croire à l’impossible, y compris le retour des êtres disparus et l'immortalité des héros de notre enfance.

    Comme chaque année, le prix d’Ornano-Valenti était un gage de talent, dévolu au film de Vincent Maël Cardona. Les Magnétiques. Titre qui sied magnifiquement à ce film enfiévré de sons et de musiques qui suinte la fougue, l’énergie, le désir, les certitudes folles, l’urgence ardente, la fragilité, le charme et la déraison de la jeunesse. Un vertige fascinant d’ondes et de lueurs stroboscopiques. Une expérience sensorielle qui vous donne envie d’empoigner et danser la vie, l’avenir et la liberté.

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    Dans la section L’heure de la Croisette initiée l’an passé sont regroupés les films du Festival de Cannes projetés à Deauville. L’occasion de découvrir notamment La Fracture de Catherine Corsini, tragicomédie sociale ébouriffante, dans laquelle elle marie avec brio les genres pour faire retentir ce cri d’alerte retentissant à la fois drôle et désespéré sur la fracture et les maux d’une époque. Mais aussi le prix du jury à Cannes, Un héros de Farhadi, histoire kafkaïenne sur les dérives des réseaux sociaux mais aussi sur les affres d’un pays, l’Iran.

    C’est aussi dans ce cadre que fut projeté le documentaire Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg, présidente du jury 2021. Un dialogue intime mais jamais impudique entre Gainsbourg et Birkin. Fantasque. Empathique. Mais aussi seule et tourmentée. Par les deuils et leurs chagrins inconsolables. Le temps insatiable et carnassier qui altère la beauté et emporte les êtres chers. Un bijou de tendresse et d’émotion portée par une judicieuse BO, de Bach aux interludes électroniques de Sebastian. D’humour aussi grâce au regard décalé, espiègle et clairvoyant que Jane Birkin porte sur elle-même, la vie, les autres, mais aussi celui que sa fille porte sur sa mère. Un documentaire qui, en capturant le présent et sa fragilité, nous donne une envie folle d’étreindre chaque seconde de notre vie.

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    Parmi les autres documentaires remarquables, dans la section Docs de l’Oncle Sam, L'État du Texas contre Melissa de Sabrina van Tassel. Melissa est la première femme hispano-américaine condamnée à mort au Texas. Depuis dix longues années, elle attend en prison l'application de l'implacable sentence. Ce documentaire, avec une remarquable rigueur, réalise le travail de défense qui a manqué à l'accusé et met en lumière les failles criantes du système judiciaire américain, véritable machine à broyer les individus. Un plaidoyer contre la peine de mort sur le point de changer le destin qu'il relate.

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    Blue bayou de Justin Chon (compétition, prix du public) et Flag day de Sean Penn mettent en lumière la noirceur de destins tragiques, éblouis et terrassés par l'American dream. Le deuxième, se penche sur la relation chaotique d'une fille (Dylan Penn honorée d'un Deauville Talent Award) avec son père John (Sean Penn), escroc et menteur pathologique. La mise en scène et le montage sont à l'image de leur relation : chaotiques, morcelés, poétiques.  Le tout porté par une bo remarquable entre compositions de Joseph Vitarelli, standards rock-folk et Chopin, et une voix off qui instillent l'émotion.

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    Parmi les petits bijoux ce la compétition, John and the hole (prix de la révélation) de Pascual Sisto. Un premier long métrage d’une étrangeté fascinante. Des plans étirés et des dialogues sporadiques instillent le malaise accru par l’interprétation du Charlie Shotwell, mutique et inquiétant.

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    Cette édition 2021 ne fut pas avare d’évènements avec les « conversations ». Des rencontres avec Michael Shannon (récipiendaire d’un Deauville Talent Award), Johnny Depp, Oliver Stone. Des voix singulières qui clament et revendiquent leur indépendance et leur liberté, ne manquant pas de critiquer Hollywood et les médias.

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    La Première évènementielle fut cette année Dune dont le principal mérite de sa projection à Deauville fut de nous permettre de mesurer l’impressionnant son immersif du Centre International de Deauville.

    Cette 47ème édition s’est terminée avec Les choses humaines d’Yvan Attal, prenant de la première à la dernière seconde. La première, c’est Alexandre qui débarque à l’aéroport et qui, plein de sollicitude apparente, aide une femme avec sa valise. La dernière, c’est le visage face caméra de la victime qui l’accuse de viol. Entre les deux, 2h18 captivantes. Parce que les « choses humaines » ne sont ni manichéennes ni simples, l’intérêt du film est de les disséquer dans toute leur complexité et les restituer dans leur ambivalence. Tableau passionnant et nuancé de notre société dans laquelle, là encore, des mondes se côtoient sans se comprendre.

    Selon Truffaut « Le cinéma est un mélange parfait de vérité et de spectacle ». Le Festival du Cinéma Américain de Deauville plus que jamais en 2021 incarnait ce mélange parfait !

    PALMARES

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    Grand prix :

    Down with the King de Diego Ongaro

    Prix du jury :(ex-æquo)

    Pleasure de Ninja Thyberg

    Red Rocket de Sean S. Baker

    Prix de Fondation Louis Roederer de la Révélation 

    John and the Hole de Pascual Sisto

    Prix du public 

    Blue Bayou de Justin Chon

    Prix de la critique internationale 

    Red Rocket de Sean S. Baker

    Prix Nouvel Hollywood 

    Dylan Penn

    Deauville Talent Award 

    Michael Shannon

    Prix d'Ornano-Valenti 

    Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona