Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

78ème festival de cannes

  • Critique de LA VENUE DE L’AVENIR de Cédric Klapisch

    cinéma, film, critique, La venue de l'avenir, Cédric Klapisch, critique de la venue de l'avenir de Cédric Klapisch, Vincent Macaigne, Julia Piaton, Zinedine Soualem, Abarahm Wapler, 78ème Festival de Cannes, Rob, Paris, Suzanne Lindon, Vassili Schneider, Paul Kircher, Sara Giraudeau

    Trois ans après En corps, et après une incursion dans la série avec Salade grecque en 2023, Cédric Klapisch revient au cinéma avec ce film grâce auquel il a pour la première fois intégré la sélection cannoise. Ce quinzième long-métrage du cinéaste, coécrit (comme le précédent) avec Santiago Amigorena, fut ainsi projeté hors-compétition dans le cadre du 78ème Festival de Cannes.

    Alors que son avant-dernier long métrage, Deux moi (2019), s’achevait par un cours de danse lors duquel les destinées parallèles de ses protagonistes se croisaient enfin, son précédent, En corps, était entièrement consacré à cet art. En corps commence ainsi par quinze minutes fascinantes. Quinze minutes entre la scène et les coulisses. Un tourbillon éblouissant de bleu et de rouge. Une explosion étourdissante de couleurs et de mouvements (déjà évoquant presque ce geste pictural qu'exalte La Venue de l’avenir). Klapisch y célèbre la force des fragilités. La beauté du ballet aussi, qu’il soit classique, aérien, poétique même, presque abstrait et celle de la danse contemporaine, une beauté brute, presque véhémente et pourtant tout aussi vibrante.
    Ce film lumineux met le cœur en joie, vous cueille quand vous ne vous y attendez pas, par un flashback et un plan, de loin, d’un père qui enlace sa fille, filmés tout en pudeur. Une fois de plus, Klapisch, dans En corps, capte la beauté et le romanesque de Paris mais aussi l’air du temps.  

    C’était déjà le cas, dans le film Paris (2008), dans lequel il filme comme nul autre cette ville au cœur battant. Klapisch dans ce film choral, sublime et confronte l’éphémère dans la ville éternelle. Des destins d’abord présentés comme autant de quartiers épars. Des destins vus ou entrevus ou même imaginés peut-être par Pierre (Romain Duris) qui, du haut de son balcon démiurgique qui surplombe la capitale, atteint d’une maladie cardiaque, ne sachant pas s’il va survivre, porte un regard neuf et différent sur Paris et ceux qui s’y croisent, s’y manquent. Chacun devient le héros des histoires qu’il s’invente, sorte de double de Klapisch scénariste car que fait d’autre le scénariste que de faire des gens qu’il croise, connaît ou devine, les héros d’histoires qu’il s’invente ? Rien ne les rassemble a priori si ce n’est cette ville, les ramifications du destin, telles des lignes de métro qui de toute façon finissent en un même point : le cœur. Tous les chemins mènent au cœur de Paris. Le cœur, justement, celui qui menace de lâcher à tout instant. L’éphémère face à l’éternel. L’insignifiant face à l’essentiel. La vie face à la mort. La ville vue par le prisme d’un condamné à mort : une ville dont le cœur bat, insouciante, une ville qui vibre, qui danse, une ville de tous les possibles, une ville et une vie où rien n’empêche personne de « donner une chance au hasard », de faire valser les fils du destin comme il le fait du haut de son balcon.

    Alors, justement, les fils du destin, Klapisch les fait plus que jamais danser et s’entrelacer dans La Venue de l’avenir qui est une nouvelle fois une ode à l’art : la peinture et la photographie, après la danse, mais aussi à nouveau une ode à la beauté romanesque de Paris.

    Il s’agit également une nouvelle fois d’un récit choral comme il les affectionne et comme les affectionnent ceux qui, comme moi, aiment son cinéma dans lequel les destins se tissent en s'entrecroisant. Pour son premier film en costumes, il n’a pas choisi la facilité puisqu’il se déroule sur deux périodes distinctes, 1895 et 2025, principalement à Paris. Peut-être (1999) se déroulait déjà sur deux époques…et aurait d’ailleurs aussi pu s’intituler La Venue de l’avenir.

    Ainsi, dans ce nouveau film de Cédrid Klapisch qui commence en 2025, une trentaine de personnes issues d’une même famille apprennent qu’ils vont recevoir en héritage une maison située en Normandie, abandonnée depuis des années. Quatre d'entre eux, Seb (Abraham Wapler), le créateur de contenus digitaux, Abdel (Zinedine Soualem), le professeur bientôt à la retraite, Céline (Julia Piaton), l’ingénieure en état dépressif, et Guy (Vincent Macaigne), l’apiculteur idéaliste, sont chargés d’en faire l'état des lieux. Ces lointains « cousins » vont alors découvrir des trésors cachés dans cette vieille maison normande dont le terrain est convoité par des promoteurs immobiliers qui souhaitent y construire un hypermarché avec parking écoresponsable. Ils vont se retrouver sur les traces d'une mystérieuse Adèle Vermillard (Suzanne Lindon) qui a quitté sa Normandie natale, à 20 ans. Cette Adèle se retrouve à Paris en 1895 (quelle année..., évidemment que ce soit celle de la naissance du cinéma n'est pas un hasard), au moment où cette ville est en pleine révolution industrielle et culturelle. Cette fille de la campagne veut y retrouver sa mère (Sara Giraudeau) qu’elle n’a pas connue. Là, elle croisera la route de Sarah Bernhardt, Nadar, Claude Monet…

    Les quatre cousins vont alors découvrir cette période charnière de la fin du XIXème siècle, la naissance d’un nouvel art, la photographie, et d’un courant pictural, l’impressionnisme. Ce voyage dans le passé va les conduire à se questionner sur leur présent et leur avenir et va questionner aussi l’héritage que nous laissent la peinture et la photographie, mémoires d’une époque, et l’art en général.

    Le premier court-métrage de Cédric Klapisch, Ce qui me meut, avait déjà pour cadre de Paris de la fin du XIXème siècle. Avec ce nouveau long-métrage, il mêle les histoires et l’Histoire. Le roman Scènes de la vie de bohème d’Henri Murger a particulièrement nourri le travail du réalisateur et de son coscénariste.

    Chacun des quatre cousins incarne un rapport différent au progrès, le professeur représentant celui pour qui finalement les choses ne changent guère, celui-ci exerçant de surcroît le métier qui devint celui de son ancêtre, Adèle. « Il y a deux manières d'envisager l’avenir : une logique continue du présent ou une rupture » dit ainsi le personnage de Julia Piaton. Lors de la conférence de presse du Festival de Cannes, Klapsich (précisant que sa mère était psychanalyste) a ainsi expliqué : « On a plus dessiné les personnages sur les rapports qu'ils ont avec le futur. Chaque personnage a été construit en fonction de son impact sur le futur »

    Klapisch oppose et relie deux époques, deux façons de regarder le monde qui nous entoure (la première scène, au musée, montre des visiteurs qui tournent le dos aux Nymphéas, plus occupés à regarder leurs smartphones et à faire des selfies qu’à admirer l’œuvre de Monet), et deux rapports au temps : les uns se téléportent quasiment en TGV quand les autres éprouvent le temps long et enrichissant du voyage. Un temps de rencontre aussi puisque c’est à cette occasion qu’Adèle rencontrera le peintre et le photographe, incarnés par Paul Kircher et Vassili Schneider, qui changeront eux aussi son regard sur la vie. Le montage avec des transitions toujours très (bien) pensées rend les passages d’une époque à l’autre fluides et ludiques.

    Le chef opérateur Alexis Kavyrchine a par ailleurs réalisé un travail remarquable en cherchant à imiter les autochromes, premières photos en couleur, pour les scènes ayant lieu en 1895 qui nous immergent dans un Montmartre à la beauté picturale. Ils ont aussi repris des cadrages directement inspirés de tableaux de Monet ou Degas, autre manière de rendre hommage à cette période de la peinture que le film narre.

    La musique fait aussi souvent le lien entre les deux époques. Pour la première fois, Cédric Klapisch a travaillé avec le compositeur Rob -Robin Cudert - (ancien peintre !) pour créer une musique instrumentale moderne qui évoque aussi l’univers de Debussy ou de Satie. Une musique impressionniste qui crée un pont judicieux entre les époques et souligne la majesté des paysages. Le mélange de musique classique (Mozart, Mendelssohn, Schubert, Debussy, Donizetti), d'électro, pop, variété française et de techno (Sawtooz, Alexzavesa, Bequadro, Yvette Guilbert, Léon Malaquais, Aphex Twin, Kompromat) permet aux deux époques de se fondre astucieusement. Et la chanson de Pomme, La Nuit, intégrée à l’intrigue, renforce l’impression de douceur mélancolique qui se dégage film et sublime sa beauté picturale. D’ailleurs sur sa palette, Klapisch mêle les époques mais aussi les tonalités, le film oscillant toujours habilement entre humour et émotion.

    Cela commence sur un portable dos tourné aux œuvres, au milieu de la foule, avec une influenceuse qui se demande si on la voit assez et qui veut changer la couleur des Nymphéas - !- (en opposition au personnage de Pomme qui demande si on ne la voit pas trop devant le spectacle splendide de Paris). Et cela se termine comme si le passé avait imprégné le présent de sa lenteur et de sa douceur. Entre les deux, un film aussi riche, foisonnant, captivant et rassurant qu’un tableau impressionniste. On entre ainsi dans un film de Klapisch, comme dans une œuvre picturale avec une vision d’ensemble, celle qui s’offre à notre premier regard, avant d’en découvrir les multiples nuances. Chacun y trouve sa résonance avec son histoire. Et on en ressort avec la même envie que devant un tableau réussi : le revoir pour en capter les détails et pour ressentir à nouveau les émotions multiples qu’il nous a procurées.

    Comme dans tout film de Klapisch, il est évidemment aussi question d’amour, dans le présent comme dans le passé. Selon Guy : « L’amour c'est une réinvention de la vie et réinventer l'amour, c'est une réinvention de cette réinvention. »

    Dans une sorte de mise en abyme, Klapisch dépeint la venue du jour, immortalise la beauté fugace de l’instant. Et, pour notre plus grand plaisir, fait revivre Monet dessinant Impression, soleil levant : « C'est pas le port que je peins mais juste un instant. » Une réalité à la fois abstraite et poétique...comme le titre du film avec ses allitérations en v et en n.

    cinéma, film, critique, La venue de l'avenir, Cédric Klapisch, critique de la venue de l'avenir de Cédric Klapisch, Vincent Macaigne, Julia Piaton, Zinedine Soualem, Abarahm Wapler, 78ème Festival de Cannes, Rob, Paris, Suzanne Lindon, Vassili Schneider, Paul Kircher, Sara Giraudeau

    L'équipe du film lors de la conférence de presse au 78ème Festival de Cannes - Photo par Inthemoodforcinema.com

    « J’aime bien mettre de la poésie dans le réel. J'aimais par exemple ce qu'était le réalisme poétique du temps de Marcel Carné. » a déclaré Klapisch lors de la très joyeuse conférence de presse du film à Cannes. Il y a en effet du réalisme poétique dans ce film, du Prévert, et du Carné, peintre « des choses derrière les choses ». On imagine à tout instant Garance elle aussi traverser le temps, faire un bond en 1895, surgir et dire : « Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment d'un aussi grand amour. »  

    Comme toujours, le voyage dans l’univers de Klapisch fait du bien, donne envie d’embrasser la vie : « Il vaut mieux regretter de choses qu'on a faites plutôt que de choses qu'on n’a pas faites. »  C’est finalement Vincent Macaigne qui en a parlé le mieux lors de la conférence de presse cannoise : « Le film est comme une sorte de caresse sur nos peurs. À toute époque, on essaie d'être ensemble, de se lier, de tomber amoureux, on a peur de l'avenir et finalement ce qui reste ce sont les œuvres d'art. Ce film nous donne envie et de créer et d'être ensemble et tous les personnages portent ça en eux. »

    C’est le personnage incarné par Abraham Wapler, Seb, élevé par son grand-père avec lequel il vit toujours, pour lequel ce voyage dans le passé va le plus éclairer le présent et l’avenir. Le jeune photographe va se trouver des liens avec ses illustres aïeux, ce qui éclaire ainsi la voie qu’il doit emprunter, personnellement et professionnellement. : « Je regardais toujours devant et cela m'a fait du bien de réparer derrière. » La transmission est toujours très présente dans le cinéma de Klapisch qui y avait même consacré un film : Ce qui nous lie (2017). Et c’est en effet avant tout de liens qu’il est question ici : des liens avec le passé, des liens amoureux, des liens amicaux, des liens familiaux, des liens que nous entretenons avec l’art. Cet art qui traverse le temps, crée un présent éternel et qui relie les générations.

    Si Abraham Wapler est la découverte du film, lui aussi teintant son jeu sobre de mille nuances, les seconds rôles comme dans les films du réalisme poétique sont aussi savoureux : Cécile de France en historienne de l’art aussi snob que passionnée et finalement attachante, Claire Pommet (Pomme), douce enchanteresse comme sa voix,  Sara Giraudeau dont le timbre si particulier apporte toujours une touche d’enfance à ses personnages écorchés, François Berléand dans le rôle de Victor Hugo… Et, en premiers rôles, le quatuor des cousins fonctionne parfaitement, et Suzanne Lindon est parfaite pour nous transporter dans les dédales du Paris du XIXème siècle, avec sa beauté à la fois intemporelle et singulière.

    Klapisch entremêle brillamment fantaisie et mélancolie, tendresse et nostalgie. Par ce dialogue inventif entre les générations, il brosse le portrait de ce qui nous lie, l’amour et l’art. C’est reposant, coloré, festif, et gaiement nostalgique comme une promenade à Giverny, comme une avenue de l’Opéra qui s’illumine et trace le chemin au milieu d’un Paris plongé dans l’obscurité, comme un tableau de Monet, comme une rencontre sur un bateau qui mène vers le passé. Une fresque qui relève de la fable savoureuse, teintée de nostalgie. Woody Allen, avec son conte jubilatoire, Minuit à Paris, d’une autre manière, avait réenchanté le présent, en montrant qu’on peut s’enrichir du passé pour en saisir l’étendue de la beauté. Klapisch, lui, veut réenchanter le présent et l’avenir, sous l’éclairage du passé, et nous enjoint à ne jamais délaisser l’éblouissement auquel invitent l'amour et surtout l'art, que ce soit la photographie, la peinture...ou le cinéma, et même à les réinventer. Ce film en suscite aussi un, réjouissant.

  • Critique de UN SIMPLE ACCIDENT de Jafar Panahi – Prix de la Citoyenneté et Palme d’or du 78ème Festival de Cannes

    critique,cinéma,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,palme d'or,jafar panahi,un simple accident,critique de un simple accident de jafar panahi,juliette binoche

    Ce Festival de Cannes 2025 s’est achevé pour moi comme il avait débuté, par une histoire de son, en l’espèce le film en compétition The History of sound de Oliver Hermanus. Des sons qui viennent débusquer la nostalgie nichée au fond de nos cœurs. Un note finale implacable qui justifie la partition antérieure, tout en retenue. Celle d’une rencontre vibrante qui influe sur la mélodie d’une vie entière. L’art rend les étreintes éternelles : l’affiche de ce 78ème Festival de Cannes le suggérait déjà magnifiquement. Ce Festival de Cannes 2025 s’est terminé pour moi par un autre son, glaçant, celui qui accompagnait le dernier plan du film de Jafar Panahi qui me hantera longtemps comme ce fut le cas avec cette rose sur le capot dans le chef-d’œuvre qu’est Taxi Téhéran.

    critique,cinéma,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,palme d'or,jafar panahi,un simple accident,critique de un simple accident de jafar panahi,juliette binoche

    En février 2010, le pouvoir islamique avait interdit à Jafar Panahi de se rendre à la Berlinale dont il était l'invité d'honneur. Cette interdiction était intervenue après sa participation à des manifestations après la victoire controversée d'Ahmadinejad en 2009. Il avait ensuite été arrêté, le 1er mars 2010, puis retenu dans la prison d'Evin. Lors du Festival de Cannes, une journaliste iranienne avait révélé qu’il avait commencé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements subis en prison. Comment ne pas se souvenir de la pancarte tenue par Juliette Binoche et de son siège vide de membre du jury cannois en 2010 ? Il fut libéré sous caution le 25 mai 2010, ce qui l’empêcha de venir défendre L’Accordéon sélectionné à la Mostra en 2010 et, en décembre de la même année, il fut condamné à six ans de prison et il lui fut interdit de réaliser des films et de quitter le pays pendant vingt ans. En février 2011, il fut tout de même membre du jury à titre honorifique à la Berlinale. En octobre 2011, sa condamnation a été confirmée en appel.

    Après le Lion d'or à la Mostra de Venise en 2000 pour Le Cercle, l'Ours d'or à la Berlinale en 2015 pour Taxi Téhéran, l’Ours d’argent pour Closed Curtain en 2013, Jafar Panahi vient donc de recevoir la Palme d'or du Festival de Cannes 2025 pour Un Simple accident, des mains de la présidente du jury (ironie magnifique de l’histoire), Juliette Binoche…, après avoir (notamment !) déjà remporté la Caméra d’or au Festival de Cannes 1995 pour Le Ballon blanc, le Prix du jury Un Certain regard en 2003 pour Sang et or,  le Prix du scénario au Festival de Cannes en 2018 pour Trois Visages et le prix spécial du jury de la Mostra de Venise en 2022 pour Aucun ours.

    critique,cinéma,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,palme d'or,jafar panahi,un simple accident,critique de un simple accident de jafar panahi,juliette binoche

    Pour Taxi Téhéran, filmer dans un taxi avait été un véritable défi technique. Trois caméras étaient ainsi dissimulées dans le véhicule. Jafar Panahi avait par ailleurs tout géré seul : le cadre, le son, le jeu des acteurs et donc le sien, tout en conduisant !  Cette fois, pour la première fois depuis vingt ans, il n’apparaît pas à l’écran.

    On se souvient du début de Taxi Téhéran. Un plan fixe : la ville de Téhéran grouillante de monde et de vie, vue à travers la vitre avant d’un taxi dont on perçoit juste le capot jaune. Le chauffeur reste hors-champ tandis que la conversation s’engage entre les deux occupants du taxi qui ne se connaissaient pas avant qu’ils ne montent l’un après l’autre dans le véhicule. L’homme fait l’éloge de la peine de mort après avoir raconté une anecdote sur un voleur de roues de voiture. « Si j’étais à la tête du pays, je le pendrais » déclare-t-il ainsi. La femme, une institutrice, lui rappelle que l’Iran détient le triste record mondial d’exécutions après la Chine. Avant de partir, l’homme révèle son métier : voleur à la tire. Ce premier tableau permet un début d’esquisse de la société iranienne mais aussi de planter le décor et d’installer le ton, à la fois grave et burlesque. Le décor est l’espace feutré du taxi qui devient un lieu de liberté dans lequel se révèlent les incongruités suscitées par l’absurdité des lois et interdictions en vigueur. L’ingéniosité du dispositif (qui nous rappelle que Panahi a été l’assistant de Kiarostami) nous permet de rester à l’intérieur du taxi et de voyager, pas seulement dans Téhéran, mais aussi dans la société iranienne, et d’en établir une vue d’ensemble.

    Un Simple accident commence aussi dans une voiture et comme le titre du film l’indique, par un « simple accident ». Sur les hauteurs de Téhéran, une famille (le père, la mère enceinte, et la petite fille) voyage en voiture sur une route cabossée et tombe en panne après avoir heurté un chien. Ce  « simple accident » va enrayer la mécanique… Rien ne laisse présager quel type d'individu sinistre est le conducteur de la voiture, si ce n’est peut-être la manière dont il qualifie la victime de l’accident,  ce avec quoi la petite fille est en désaccord. Il entre ensuite dans un hangar pour demander de l’aide. C’est là que travaille Vahid (Vahid Mobasheri), un ouvrier, qui semble reconnaître le son si particulier de sa démarche boiteuse. Le lendemain, Vahid suit le père de famille, l’assomme et l’embarque à l’arrière de sa camionnette. Mais cet homme est-il réellement Eghbal (Ebrahim Azizi) dit « La guibole » à cause de sa prothèse à la jambe ? Est-il vraiment le gardien de prison qui l’a autrefois « tué mille fois » ? L'idée ne nous quitte pas, qu'il se trompe, et que le châtiment soit encore plus inhumain que ce qui l'a suscité, en se déployant sur un innocent.… Vahid n’est d'ailleurs pas certain, lui qui s’était retrouvé dans cette situation éprouvante, simplement parce qu’il réclamait le paiement de son salaire d’ouvrier. Après avoir emmené celui qu'il pense être Eghbal dans un endroit désert, et l’avoir mis dans la tombe de sable qu’il a creusée, l’homme parvient à le faire douter qu’il fut vraiment son tortionnaire. Vahid va alors partir en quête d’autres témoins capables d’identifier formellement leur bourreau : une future mariée et son époux, une photographe, un homme qui ne décolère pas. Va alors se poser une question cruciale : quel sort réserver au bourreau ? Lui réserver un sort similaire à celui qu’ils ont subi, n’est-ce pas faire preuve de la même inhumanité que lui ? La meilleure des vengeances ne consiste-t-elle pas à montrer qu’il ne leur a pas enlevé l’humanité dont il fut dépourvu à leur égard ?

    Comme dans Taxi Téhéran, le véhicule devient un lieu essentiel de l’action de ce film tourné dans la clandestinité. Dans Taxi Téhéran, ce n’est qu’après plus de neuf minutes de film qu’apparaît le chauffeur et que le spectateur découvre qu’il s’agit de Jafar Panahi, révélant ainsi son sourire plein d'humanité, sa bonhomie. Son nouveau passager le reconnaît ainsi (un vendeur de films piratés qui, sans doute, a vendu des DVD de Jafar Panahi, seul moyen pour les Iraniens de découvrir ses films interdits et qui, comble de l’ironie, dit « Je peux même avoir les rushs des tournages en cours ») et lui déclare « c’étaient des acteurs », « C’est mis en scène tout ça » à propos d’une femme pétrie de douleur que Panahi a conduite à l’hôpital avec son mari ensanglanté, victime d’un accident de deux roues. Panahi s’amuse ainsi de son propre dispositif et à brouiller les pistes, les frontières entre fiction et documentaire. De même, dans Un Simple accident, le protagoniste n’apparaît pas tout de suite. Nous pensons d’abord suivre les trois membres de cette famille, et que le père sera le personnage principal, celui qui suscitera notre empathie…

     

    critique,cinéma,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,palme d'or,jafar panahi,un simple accident,critique de un simple accident de jafar panahi,juliette binoche

    Au-delà du portrait de la société iranienne sous le joug d'un régime autoritaire et inique mais malgré tout moderne, vibrante de vie, d’aspirations, Taxi Téhéran était aussi une déclaration d’amour au cinéma dont le taxi est une sorte de double : un espace salutaire de liberté, de jeu, de parole, d’irrévérence, de résistance. Le film devient ainsi une leçon de cinéma, le moyen pour Panahi de glisser quelques références. Le jeu de mise en abyme, de miroirs et de correspondances est particulièrement habile. Le cinéaste multiplie les degrés de lecture et les modes de filmage, de films dans le film, ce que filment les caméras dans le véhicule, ce que filme sa nièce avec son appareil photo, ce que filme son portable, démontrant ainsi la pluralité de possibles du cinéma.

    Le dispositif est beaucoup plus simple ici, il n’en recèle pas moins de puissance dénonciatrice, et d’autant plus de courage puisque le propos est encore plus clair et direct.

    Dans Taxi Téhéran, lorsque Jafar Panahi évoque aussi sa propre situation, avec une fausse innocence, et celle des prisons (« J’ai entendu la voix du type qui me cuisinait en prison » dit-il à son avocate), cela pourrait être le point de départ de Un Simple accident comme si les deux films se répondaient. Et lorsque cette dernière, suspendue de l’ordre des avocats, lui dit « comme si le syndicat des réalisateurs votait ton interdiction de tourner », l’ellipse qui suit, ou plutôt la pseudo-indifférence à cette phrase, en dit long. « Tu es sorti mais ils font de ta vie une prison », « Ne mets pas ce que je t’ai dit dans ton film sinon tu seras accusé de noirceur », « Il ne faut montrer que la réalité mais quand la réalité est laide ou compliquée, il ne faut pas la montrer ». Chaque phrase de l’avocate ressemble à un plaidoyer contre le régime. Un Simple accident pourrait être le prolongement de ce dialogue, même si Jafar Panahi n’apparait pas, ou justement parce que Jafar Panahi n’apparaît pas.

    Avec Un Simple accident, le cinéaste continue donc son exploration et sa dénonciation de la dictature iranienne. Il a choisi cette fois la forme d'un thriller, mais un thriller burlesque. Comment traiter autrement l’absurdité de ce régime ? Cette fois, il s’agit cependant de penser à l’après, de poser les questions morales et politiques concernant la manière dont il faudra traiter les tortionnaires du régime. Comme tout un pays, les cinq passagers de la camionnette sont hantés par ce qu’ils ont vécu. Ce trajet avec leur bourreau va mettre à l’épreuve leur humanité et leur avidité de justice. Mais va surtout révéler ce qui les différencie de celui qui les a torturés, qui a tué et violé.

    critique,cinéma,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,palme d'or,jafar panahi,un simple accident,critique de un simple accident de jafar panahi,juliette binoche

    Pour la première fois depuis quinze ans, Jafar Panahi était présent à Cannes pour défendre son film.  « Faire un film engagé n’a pas été facile » a -t-il expliqué. Si son film est un acte politique et un acte de courage (Jafar Panahi, malgré cette dénonciation frontale du régime, de ses oppresseurs mais aussi de sa corruption, est retourné en Iran après le festival), il est aussi une vraie œuvre de cinéma. Le film lui-même est ainsi une vengeance, ou du moins une revanche sur ses oppresseurs. Ils n’auront pas atteint sa liberté de dire, de filmer, de dénoncer, ni son humanité.

    L’an passé, Les graines du figuier sauvage de l'iranien Mohammad Rasoulof, qui aurait aussi mérité une Palme d’or, est reparti avec un prix spécial du Jury, prouvant la grande vitalité du cinéma iranien, bien qu’entravé par les lois du régime. 

    Grâce à un sens de la mise en scène toujours aussi aiguisé, un courage admirable, des comédiens parfaits, un ton tragi-comique, une portée morale, politique et philosophique, qui interroge aussi notre propre rapport à la vengeance et notre propre humanité, une fin glaçante d’une force indéniable, cette  farce savoureuse, quête de vérité rocambolesque méritait amplement cette Palme d’or.

    Jafar Panahi a dédié la projection de son film à « tous les artistes iraniens qui ont dû quitter l'Iran ».  Il ne fait aucun doute que sa voix les défendra et portera bien au-delà de l’Iran. Si l’art rend les étreintes éternelles, il donne aussi de la voix aux cris de rage et de détresse. Comme l’a si justement remarqué la présidente du jury de cette 78ème édition, lors de la remise de la Palme d’or, « l’art provoque, questionne, bouleverse », est « une force qui permet de transformer les ténèbres en pardon et en espérance. » Comme ce film. Comme cette mariée et sa robe blanche qui résiste aux ténèbres de la vengeance. La force n'est pas ici physiquement blessante, mais c'est celle des mots et des images, en somme du cinéma, qui feront surgir la vérité et ployer l'oppresseur.

    Voilà qui me donne aussi envie de revoir et de vous recommander un autre chef-d’œuvre du cinéma iranien, Copie conforme de Kiarostami, avec une certaine Juliette Binoche qui, en 2010, année où Panahi devait faire partie du jury, remporta le prix d’interprétation féminine à Cannes. (Et je pense aussi à ce petit bijou méconnu de Kiarostami, mais je m'égare). Copie conforme est un film de questionnements plus que de réponses. À l'image de l'art évoqué dans ce film dont l'interprétation dépend du regard de chacun, le film est l'illustration pratique de la théorie énoncée par le personnage principal. Un film sur la réflexivité de l'art qui donne à réfléchir. Un dernier plan délicieusement énigmatique et polysémique qui signe le début ou le renouveau ou la fin d'une histoire plurielle.

    Enfin, je vous parlerai ultérieurement d’un autre coup de cœur cannois, en compétition et qui aurait mérité aussi de figurer au palmarès, un autre film iranien, Woman and child de Saeed Roustaee qui, comme Jafar Panahi cette année, avait obtenu le Prix de la citoyenneté, pour Leila et ses frères, en 2022. Le jury du Prix de la Citoyenneté 2025 était présidé par le cinéaste Lucas Belvaux. Ce prix met en avant des valeurs humanistes, universalistes et laïques. Il célèbre l'engagement d'un film, d'un réalisateur et d'un scénariste en faveur de ces valeurs auxquelles répond incontestablement le film de Jafar Panahi (ci-dessous, la remise du prix à Cannes). Le jury a ainsi salué  la « façon dont la réalisation a utilisé le cinéma pour faire d'un simple accident une réflexion sur la responsabilité individuelle, le courage, et la nécessité d'arrêter le cycle de la violence.»

    critique,cinéma,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,palme d'or,jafar panahi,un simple accident,critique de un simple accident de jafar panahi,juliette binoche

    Un Simple accident sortira au cinéma en France le 1er octobre 2025.

     

  • Sélection officielle du 78ème Festival de Cannes

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    (Cet article écrit le jour de la conférence de presse d'annonce de Sélection officielle du 78ème Festival de Cannes sera mis à jour au fur et à mesure des nouvelles annonces concernant la Sélection officielle et les jurys, après la conférence de presse. Dernière modification : le 11/05/2025)

    « Vous ne pouvez changer la vision politique des gens avec un film, mais vous pouvez au moins engendrer une discussion politique. » Costa-Gavras

    Dans un monde aussi incertain, tourmenté, soumis à autant de vents contraires et de cataclysmes, peut-être nous est-il permis de rêver que le Festival de Cannes, non seulement engendrera une discussion politique comme ce fut le cas avec de nombreux films de sa Sélection officielle par le passé, mais aussi, dans un élan d’optimisme, qu’il changera la vision politique de certains. Le cinéma peut-il changer le sens du monde ? Ou du moins en réorienter notre vision ? J’ose le croire.

    Ce matin, à l’UGC Montparnasse, avait lieu la conférence de presse d’annonce de la Sélection officielle du 78ème Festival de Cannes menée par Thierry Frémaux, le Délégué général du festival, et la présidente Iris Knobloch qui, il y a trois ans, a succédé à Pierre Lescure qui lui-même avait succédé à Gilles Jacob. Une conférence qui annonce une sélection enthousiasmante qui fait la part belle aux premiers films (avec, évènement inédit, un premier film en ouverture) mais aussi aux grands cinéastes dont le talent n’est plus à prouver. Une sélection qui, comme toujours, cherche à trouver le fragile équilibre entre les découvertes et les cinéastes confirmés, le cinéma d’auteur et un cinéma plus grand public, avec notamment les films hors compétition. Une invitation à découvrir des « panoramas à couper le souffle » pour reprendre les mots de la Présidente du festival.

    De cette 78ème édition, nous savions déjà qu’elle aurait lieu du 13 au 24 mai, que le jury serait présidé par Juliette Binoche, qu’une palme d’or d’honneur serait remise à Robert De Niro, que Laurent Lafitte serait le maître des Cérémonies d’ouverture et de clôture et enfin que Mission: Impossible – The Final Reckoning ferait partie de la Sélection officielle, hors compétition, et serait présenté le  Mercredi 14 mai, au Grand Théâtre Lumière, en présence du comédien et producteur Tom Cruise, du réalisateur  et scénariste Christopher McQuarrie, ainsi que toute l’équipe du film.

    Avant l’annonce de la Sélection officielle tant attendue, la Présidente du festival Iris Knoblock a notamment rappelé la « mission historique du festival », « né en 1939, de la volonté d’offrir aux cinéastes du monde entier et à leurs films une terre d’accueil, un asile » et « de la volonté de réunir toutes celles et tous ceux qui, au-delà de leurs différences, parlent une seule et même langue, celle du cinéma. » « Depuis près de 80 ans, le Festival de Cannes dialogue ainsi avec le monde, incarne une France audacieuse, curieuse et ouverte. À une époque où la tentation du repli sur soi n'a jamais été aussi grande, ce message d'ouverture et d’espoir est fondamental. Nous avons plus que jamais conscience du rôle que joue le Festival de Cannes » a tenu à préciser la Présidente. « La promesse du Festival de Cannes est aussi d’accompagner les grandes évolutions de la société » a également rappelé cette dernière, ajoutant que « le Festival a pris connaissance avec sérieux et détermination des recommandations de la commission d’enquête parlementaire au sujet des violences dans le cinéma. »

    Elle a également rappelé que l’édition 2024 du festival avait rassemblé plus de 39000 professionnels dont près de 4200 journalistes mais aussi que 15000 professionnels de140 pays s’étaient « réunis pour échanger et concrétiser des projets au Marché du film. » Elle a également souligné la fierté de voir les films de la Sélection officielle rayonner bien au-delà des frontières, citant Flow, The Substance, Emilia Perez et Anora qui « se sont envolés vers leur incroyable destin ».

    « Les films sélectionnés interrogent, alertent et suscitent des débats. Mais surtout, ils révèlent les talents de demain » a-t-elle également signifié, ajoutant que « ici, les audaces trouvent un écho » , citant Welles, Tarantino, Campion, Bong Joon-ho. « Tous ont vu leurs destins basculer par cette magique palme d’or dont nous fêterons cette année les 70 ans. Notre plus grande fierté : continuer d’être cette incroyable dénicheur de talents. »

    « Je suis très heureuse qu’un changement continue de s’imposer. Les femmes sont finalement entendues. Le festival y est particulièrement attentif. Elles ne demandent plus leur place. Elles la prennent. Nous sommes honorés d’amplifier leurs voix, de mettre en lumière leur incroyable talent. » Ainsi la présidente du festival a-t-elle introduit son propos pour annoncer de nouveau qui présiderait le jury de cette 78ème édition. « Deux femmes se succèdent pour la première fois depuis 60 ans dans ce rôle. Juliette Binoche traverse les cinématographies du monde entier. Une des rares Françaises à avoir eu un Oscar. »

    Enfin, elle a tenu à rappeler, à l’heure à laquelle l’IA monopolise l’attention, que « le cinéma est une aventure profondément humaine » : « rappelons-nous qu’il repose avant tout sur l’engagement de femmes et d’hommes. Nous en avons eu un magnifique exemple à travers la remarquable résilience de nos amis américains mobilisés malgré les incendies dévastateurs de Los Angeles. »

    Le Délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux a ensuite pris la parole, en commençant par remarquer que « l’autre invention de Louis Lumière, c’est la salle de cinéma que nous fêterons à la fin de cette année » (retrouvez ici mon article consacré au documentaire Lumière, l'aventure continue !) et que la Sélection officielle comprend la compétition, Un Certain Regard, Cannes Première, les Séances spéciales  auxquels il faut ajouter les Séances de Minuit.

    2909 longs métrages ont été vus par les sélectionneurs cette année, un record alors qu’il y a 10 ans à peine, il n’y avait pas plus de 1000 à 1500 films visionnés. 68% de ces 2909 films sont réalisés par  des hommes. 1127 sont des premiers films. Ils témoignent ainsi de la « vitalité de la création mondiale. » Parmi tous ces films, ce sont 156 pays qui sont représentés.

    Avant de dévoiler la sélection, comme chaque année, Thierry Frémaux a décelé une tendance, cette année celle-ci : « Les films que nous avons vus, leur assemblage dessine le monde dans lequel nous vivons, plein de violence et de tension. Mais aussi plein d’amour et d’humanité, de tolérance à autrui et d’éthique personnelle. Il n’est pas celui dont on parle dans les réseaux sociaux. Le sentiment de révolte, d’esprit de contradiction et de croyance en ces valeurs universelles est toujours là. Cette sélection officielle en témoigne. »

    Il a enfin salué la mémoire d’Alain Delon, Marisa Paredes, Carlos Diegues, David Lynch et Emilie Dequenne. C’est à cette dernière qu’il a dédié la sélection.

    Avant de voir plus en détails la Sélection officielle, précisons bien sûr qu’elle sera prochainement complétée. Seront également prochainement annoncés les membres du jury, les films de Cannes Classics et d’autres films en compétition. L’affiche de cette 78ème édition sera également prochainement dévoilée. Mettra-t-elle en scène un des disparus de cette année écoulée parmi ceux cités par Thierry Frémaux ce matin ? Ou bien rendra-t-elle hommage à un classique du 7ème art porteur d’un message que le festival souhaite faire sien et mettre en exergue pour cette édition ? Toutes ces informations viendront bien sûr compléter cet article au fur et à mesure de leurs annonces.

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    Le 21 avril 2025, le Festival de Cannes a dévoilé sa sublime affiche, en réalité une double affiche pour la première fois de son histoire.  Magnifique hommage à la palme d'or 1966, Un homme et une femme de Claude Lelouch, mais aussi à ses deux acteurs principaux, Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, récemment disparus. Un élan. Une étreinte. Un symbole d'éternité. D'union. De concorde. De judicieux symboles pour cette 78ème édition, et pour moi un écho à un inoubliable souvenir, la projection du film Les plus belles années d'une vie, dans le cadre du Festival de Cannes 2019. Je vous en avais longuement parlé, ici.

    Nous savons aussi désormais que Juliette Binoche, dans le jury de cette 78ème édition, sera accompagnée de : l’actrice et cinéaste américaine Halle Berry, la réalisatrice et scénariste indienne Payal Kapadia, l’actrice italienne Alba Rohrwacher, l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani, du réalisateur, documentariste et producteur congolais Dieudo Hamadi, du réalisateur et scénariste coréen Hong Sangsoo, du réalisateur, scénariste et producteur mexicain Carlos Reygadas et de l’acteur américain Jeremy Strong.

    La réalisatrice, scénariste et directrice de la photographie britannique Molly Manning Walker sera la Présidente du Jury Un Certain Regard du 78e Festival de Cannes. Elle sera entourée de la réalisatrice et scénariste franco-suisse Louise Courvoisier, de la directrice croate du Festival International du Film de Rotterdam Vanja Kaludjercic, du réalisateur, producteur et scénariste italien Roberto Minervini et de l’acteur argentin Nahuel Pérez Biscayart.

    La réalisatrice, scénariste et productrice Maren Ade sera la Présidente du Jury des courts métrages et de La Cinef du 78e Festival de Cannes. Elle sera entourée du réalisateur, scénariste et producteur Reinaldo Marcus Green, de la comédienne, auteure-compositrice-interprète Camélia Jordana, du producteur, photographe et ancien Directeur de la Filmoteca Española José María Prado Garcia et du réalisateur et scénariste Nebojša Slijepčević. Ils décerneront ensemble la Palme d’or du court métrage et les 3 prix de La Cinef, sélection du Festival de Cannes destinée aux films d’école. Le Jury découvrira les 11 films de la Compétition des courts métrages ainsi que les 16 films de la Sélection de La Cinef.

    Après le duo Emmanuelle Béart et Baloji l’an dernier, la réalisatrice et scénariste italienne Alice Rohrwacher présidera le Jury de la Caméra d’or de la 78e édition du Festival de Cannes. Ce prix récompense un premier long métrage présenté en Sélection officielle, à la Semaine de la Critique ou la Quinzaine des Cinéastes.

    Film d’ouverture

    PARTIR UN JOUR de Amélie BONNIN | 1er film – Hors Compétition

    Le film d’ouverture de cette 78ème édition sera pour la première fois un premier film, celui d’une jeune réalisatrice française. Un film d'Amélie Bonnin inspiré de son court métrage éponyme primé par le César du court métrage de fiction en 2023. Avec Juliette Armanet, Bastien Bouillon, François Rollin, Tewfik Jallab et Dominique Blanc. Synopsis : Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l'infarctus de son père. Loin de l'agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent…

    COMPETITION

    Lors de la conférence de presse d'annonce de sélection, 19 films en compétition ont été annoncés dont 6 réalisés par des femmes a rappelé plusieurs fois Thierry Frémaux. Parmi ces films, nous noterons notamment celui de Jafar Panahi à propos duquel le cinéaste iranien a « demandé de ne rien dire». Parmi les sélections françaises, notons la présence de Dominik Moll dans lequel « Léa Drucker incarne une policière chargée d’inspecter le travail de ses collègues». Parmi les films français figure également le film de la comédienne (et réalisatrice) Hafsia Herzi dans lequel, selon Thierry Frémaux, elle démontre autant ses « talents de réalisatrice » que ses « convictions de femme ». Julia Ducournau revient également en compétition, quatre ans après sa palme d’or pour Titane, pour un film intitulé Alpha. Selon Thierry Frémaux, à nouveau elle « visite le cinéma de genre pour en faire un cinéma de mise en scène, d’invention formelle, de comédiens », notamment « Tahar Rahim dans un rôle de composition très saisissante. » Nous aurons également le plaisir de retrouver en compétition Wes Anderson « avec sa troupe d’acteurs », les frères Dardenne mais aussi les derniers films de Tarik Saleh, de retour à Cannes, trois ans après le captivant La Conspiration du Caire (prix du scénario), et de Joachim Trier, quatre ans après Julie (en 12 chapitres), prix d'interprétation féminine pour Renate Reinsve. Sergueï Loznitsa nous propose un film sur « L’URSS des années 30 ». Le très attendu Nouvelle vague de Richard Linklater figure également parmi les films de la compétition.

    Trois films ont été annoncés ultérieurement pour compléter la compétition. Vous les trouverez dans les compléments de sélection en bas de cet article.

    THE PHOENICIAN SCHEME de Wes ANDERSON

    EDDINGTON de Ari ASTER

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    ©  Courtesy of A24

    Mai 2020 à Eddington, petite ville du Nouveau Mexique, la confrontation entre le shérif (Joaquin Phoenix) et le maire (Pedro Pascal) met le feu aux poudres en montant les habitants les uns contre les autres.

    JEUNES MÈRES de Jean-Pierre et Luc DARDENNE

     

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma sont hébergées dans une maison maternelle qui les aide dans leur vie de jeune mère. Cinq adolescentes qui ont l’espoir de parvenir à une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leur enfant.

    ALPHA de Julia DUCOURNAU

    RENOIR de HAYAKAWA Chie

    THE HISTORY OF SOUND de Oliver HERMANUS

    LA PETITE DERNIÈRE de Hafsia HERZI

    SIRAT de Oliver LAXE

    NOUVELLE VAGUE de Richard LINKLATER

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    Le film sort dans les salles françaises le 8 octobre 2025.  L'histoire de Godard tournant À bout de souffle, racontée dans le style et l'esprit de Godard tournant À bout de souffle.

    DEUX PROCUREURS de Sergei LOZNITSA

    FUORI de Mario MARTONE

    O SECRETO AGENTE de Kleber MENDONÇA FILHO
    (L’AGENT SECRET)

    DOSSIER 137 de Dominik MOLL

    UN SIMPLE ACCIDENT de Jafar PANAHI

    THE MASTERMIND de Kelly REICHARDT

    LES AIGLES DE LA RÉPUBLIQUE de Tarik SALEH

    SOUND OF FALLING de Mascha SCHILINSKI

    ROMERÍA de Carla SIMÓN

    SENTIMENTAL VALUE de Joachim TRIER

    HORS COMPETITION

    Les films hors compétition promettent aussi cette année de beaux moments d’émotion avec, pour commencer, le nouveau film de Thierry Klifa dont j’affectionne particulièrement le cinéma, tout comme celui de Cédric Klapisch qui présentera également son nouveau long-métrage dans ce cadre. Sera également présenté hors compétition le nouveau film de Rebecca Zlotowski avec Daniel Auteuil et Jodie Foster.

    LA VENUE DE L’AVENIR de Cédric KLAPISCH

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    Synopsis : Aujourd'hui, en 2024, une trentaine de personnes issues d'une même famille apprennent qu'ils vont recevoir en héritage une maison abandonnée depuis des années. Quatre d'entre eux, Seb, Abdel, Céline et Guy sont chargés d'en faire l'état des lieux. Ces lointains "cousins" vont alors découvrir des trésors cachés dans cette vieille maison. Ils vont se retrouver sur les traces d'une mystérieuse Adèle qui a quitté sa Normandie natale, à 20 ans. Cette Adèle se retrouve à Paris en 1895, au moment où cette ville est en pleine révolution industrielle et culturelle. Pour les 4 cousins, ce voyage introspectif dans leur généalogie va leur faire découvrir ce moment si particulier de la fin du 19ème siècle où la photographie s'inventait et l'impressionnisme naissait. Ce face à face entre les deux époques 2024 et 1895 remettra en question leur présent et leurs idéaux et racontera le sens de : La venue de l'avenir.

    Avec Suzanne Lindon, Abraham Wapler, Vincent Macaigne, Julia Piaton, Zinedine Soualem, Paul Kircher, Vassili Schneider, Sara Giraudeau, Cécile de France et Claire Pommet.

    LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE de Thierry KLIFA

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    La femme la plus riche du monde, c’est ici Liliane Bettencourt ( Isabelle Huppert) lorsque l’héritière de L’Oréal a le coup de foudre pour l’écrivain-photographe François-Marie Banier, son cadet de 25 ans. Le film relate leur relation fusionnelle qui suscite l’inquiétude de sa fille et la surveillance de son majordome…. Avec aussi : Laurent Lafitte, Marina Fois et Raphaël Personnaz.

    MISSION: IMPOSSIBLE – THE FINAL RECKONING de Christopher MCQUARRIE

    VIE PRIVÉE de Rebecca ZLOTOWSKI

    CANNES PREMIERE

    Cette section, la plus récente, révèle chaque année des pépites, comme l’an passé En fanfare ou Le Roman de Jim. Thierry Frémaux a notamment évoqué La Ola comme un film qui allait « susciter de nombreux débats, par sa forme, celle d’une comédie musicale, et en raison des opinions affichées par le réalisateur et ses coscénaristes. »

    AMRUM de Fatih AKIN

    SPLITSVILLE de Michael Angelo COVINO

    LA OLA de Sebastián LELIO
    (LA VAGUE)

    CONNEMARA de Alex LUTZ

    ORWELL : 2+2=5 de Raoul PECK

    DAS VERSCHWINDEN DES JOSEF MENGELE de Kirill SEREBRENNIKOV
    (LA DISPARITION DE JOSEF MENGELE)

    SEANCES SPECIALES

    Comment souvent, les films en séances spéciales sont également particulièrement attendus et marquants  comme ce fut le cas avec Le Fil de Daniel Auteuil l’an passé (qui vient de recevoir le prix Jacques Deray).

    STORIES OF SURRENDER de BONO

    DITES-LUI QUE JE L’AIME de Romane BOHRINGER

    MARCEL ET MONSIEUR PAGNOL de Sylvain CHOMET

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    Le nouveau film événement de Sylvain Chomet (nommé 4 fois aux Oscars). Avec les voix de Laurent Lafitte, Géraldine Pailhas, Thierry Garcia, Anaïs Petit, Vincent Fernandel, Véronique Philipponnat. Le génie de Sylvain Chomet rencontre le soleil de Marcel Pagnol à travers une fabuleuse fresque humaine et historique. A l’apogée de sa gloire, Marcel Pagnol reçoit la commande d’une rédactrice en chef d’un grand magazine féminin pour l’écriture d’un feuilleton littéraire, dans lequel il pourra raconter son enfance, sa Provence, ses premières amours... En rédigeant les premiers feuillets, l’enfant qu’il a été autrefois, le petit Marcel, lui apparaît soudain. Ainsi, ses souvenirs ressurgissent au fil des mots : l’arrivée du cinéma parlant, le premier grand studio de cinéma, son attachement aux acteurs, l'expérience de l’écriture. Le plus grand conteur de tous les temps devient alors le héros de sa propre histoire.

    SEANCES DE MINUIT

    En séances de minuit, nous retrouvons notamment Yann Gozlan qui avait signé les palpitants Un homme idéal et Boîte noire. Cette fois, il présentera son dernier film, avec Cécile de France, Lars Mikkelsen, Anna Mouglalis et Mylène Farmer. Écrit par Yann Gozlan et Nicolas Bouvet-Levrard. D’après le roman de Tatiana De Rosnay, Les fleurs de l’ombre.

    DALLOWAY de Yann GOZLAN

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    ZHOU YUCHAO © Mandarin et Compagnie - Gaumont

    Synopsis : Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ?

    EXIT 8 de KAWAMURA Genki

    FENG LIN HUO SHAN de MAK Juno
    (SONS OF THE NEON NIGHT)

    UN CERTAIN REGARD

    Comme toujours, à Un Certain regard, nous retrouvons un « cinéma plus de recherche formelle ». Nous y verrons notamment le nouveau film d’Hubert Charuel à qui nous devions Petit paysan, mais aussi un film nigerian, une première pour le Nigeria que ce film en Sélection officielle, ou encore le dernier film de Stéphane Demoustier qui avait signé notamment le remarquable Borgo. L’acteur de Triangle of sadness est également présent en tant que réalisateur pour son premier film. Le premier film d’une autre actrice figure également dans cette sélection, celui de Scarlett Johansson.

    LA MISTERIOSA MIRADA DEL FLAMENCO de Diego CÉSPEDES | 1er film
    (THE MYSTERIOUS GAZE OF THE FLAMINGO)

    MÉTÉORS de Hubert CHARUEL

    MY FATHER’S SHADOW de Akinola DAVIES JR | 1er film

    L’INCONNU DE LA GRANDE ARCHE de Stéphane DEMOUSTIER

    URCHIN de Harris DICKINSON | 1er film

    HOMEBOUND de Neeraj GHAYWAN

    A PALE VIEW OF HILLS de ISHIKAWA Kei

    ELEANOR THE GREAT de Scarlett JOHANSSON | 1er film

    KARAVAN de Zuzana KIRCHNEROVA | 1er film

    PILLION de Harry LIGHTON | 1er film

    AISHA CAN’T FLY AWAY de Morad MOSTAFA | 1er film

    ONCE UPON A TIME IN GAZA de Arab et Tarzan NASSER

    THE PLAGUE de Charlie POLINGER | 1er film

    PROMIS LE CIEL de Erige SEHIRI

    LE CITTÀ DI PIANURA de Francesco SOSSAI
    (UN DERNIER POUR LA ROUTE)

    TESTA O CROCE? de Matteo ZOPPIS, Alessio RIGO DE RIGHI
    (HEADS OR TAILS?)
     

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    Le 23 avril, la Sélection Officielle a été complétée par les films suivants : 

    Compétition

    DIE MY LOVE

    Lynne Ramsay

    MOTHER AND CHILD

    Saeed Roustaee

    Un Certain Regard

    LOVE ME TENDER

    Anna Cazenave Cambet

    UN POETA

    Simón Mesa Soto

    O RISO E A FACA (LE RIRE ET LE COUTEAU)

    Pedro Pinho

    THE CHRONOLOGY OF WATER

    Kristen Stewart

    1er film

    Cannes Première

    RENAI SAIBAN

    Kōji Fukada

    ÁSTIN SEM EFTIR ER

    Hlynur Pálmason

    MAGALHÃES

    Lav Diaz

    Séances de minuit

    LE ROI SOLEIL

    Vincent Maël Cardona

    HONEY DON’T

    Ethan Coen

    Séances spéciales

    AMÉLIE ET LA MÉTAPHYSIQUE DES TUBES

    Maïlys Vallade et Liane-Cho Han

    1er film

    MAMA

    Or Sinai

    1er film

    ARCO

    Ugo Bienvenu

    1er film

    QUI BRILLE AU COMBAT

    Joséphine Japy

    1er film

    Et dans le cadre d’un hommage à Pierre Richard

    L'HOMME QUI A VU L'OURS QUI A VU L'HOMME

    Pierre Richard

    COMPLEMENTS DE SELECTION du 08/05/2025

    Compétition

    RÉSURRECTION

    Bi Gan

    Hors Compétition

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    13 JOURS, 13 NUITS

    Martin Bourboulon

    Séance spéciale

    THE SIX BILLION DOLLAR MAN

    Eugene Jarecki

    Cannes Première

    MA FRÈRE

    Lise Akoka et Romane Gueret

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    © Michaël JAN

    16 œuvres immersives venant de 9 pays seront présentées en Sélection dont 9 en Compétition.

    Le Jury de la Compétition immersive sera présidé par le réalisateur français Luc Jacquet qui sera accompagné de l’artiste américaine Laurie Anderson, de l’écrivaine française Tania de Montaigne, de la réalisatrice britannique Martha Fiennes et du créateur de jeux vidéo japonais Tetsuya Mizuguchi.

    Ce prestigieux Jury aura la noble tâche de remettre le prix de la Meilleure Œuvre immersive lors de la Cérémonie de Clôture de la Compétition immersive, le 22 mai prochain.

    Lancée en 2024, la Compétition immersive investit cette année l’Hôtel Carlton, lors du 78e Festival de Cannes.

    CANNES CLASSICS 2025

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    © Roy Export Company Ltd

    Le centenaire de The Gold Rush de Charlie Chaplin en pré-ouverture le 13 mai salle Debussy,

    L’avant-première mondiale du film de Diane Kurys qui raconte le couple Montand-Signoret,

    Les 25 ans d’Amores perros d’Alejandro G. Iñárritu en sa présence,

    Un hommage à Edward Yang avec la copie restaurée de Yi Yi,

    La ressortie d’À toute épreuve de John Woo, 

    Les 90 ans de Merlusse de Marcel Pagnol, Président du Jury en 1955,

    Des documentaires pour penser à David Lynch, à Carlos Diegues, à Pierre-William Glenn, 

    Deux acteurs qui se filment, Shia LaBeouf et Raphaël Quenard,

    Kevin Smith et Dogma de retour sur la Croisette comme la réalisatrice de Hong Kong, T’ang Shushuen, pour The Arch

    Un hommage à István Szabó,

    Les 50 ans de Vol au-dessus d’un nid de coucou

    La légende du cyclisme Eddy Merckx pour la légendaire Course en tête de Joël Santoni,

    Une projection en hommage à Mohamed Lakhdar-Hamina,

    Des films rares en provenance de Colombie et d’Irak,

    La première réalisatrice du Sri Lanka, 

    Les 120 ans de la naissance de Naruse

    Le Magirama d’Abel Gance,

    Jayne Mansfield par sa fille l’actrice Mariska Hargitay,

    Satyajit Ray par Wes Anderson grâce à The Film Foundation de Martin Scorsese,

    Le réalisateur allemand Konrad Wolf sur le devant de la scène,

    Un film argentin, Más allá del olvido, dont on se demande si Alfred Hitchcock ne s’en serait pas inspiré pour Vertigo,

    Barry Lyndon en clôture, et…

    Quentin Tarantino pour deux films et une rencontre autour de George Sherman.

    PROGRAMME DU CINEMA DE LA PLAGE

    A HIDDEN LIFE TERRENCE MALICK 2019

     HARD BOILED JOHN WOO 1992 –

     LES MAUVAIS COUPS FRANÇOIS LETERRIER 1961 –

    DUEL IN THE SUN KING VIDOR 1946

    LA LÉGENDE DE LA PALME D’OR... CONTINUE ALEXIS VELLER 2025 –doc Suivi de SUNSET BLVD BILLY WILDER 1950 –

    PALOMBELLA ROSSA NANNI MORETTI 1989 – 1h28

    BARDOT ALAIN BERLINER 2025– doc

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    TENSHI NO TAMAGO MAMORU OSHII 1985

    DARLING JOHN SCHLESINGER 1965

    ANGE TONY GATLIF

    FILM SURPRISE…  (le vendredi 23 mai)

    MÉLODIE EN SOUS-SOL HENRI VERNEUIL 1963

     

    cinéma,conférence de presse,festival de cannes 2025,78ème festival de cannes,sélection officielle du 78ème festival de cannes,programme du festivall de cannes 2025,thierry frémaux,iris knobloch,tom cruise,robert de niro,juliette binoche

    LES RENDEZ-VOUS DU FESTIVAL DE CANNES

    - Rendez-vous avec... Christopher McQuarrie
    Mercredi 14 mai à 12h30 - Salle Debussy

    - Rendez-vous avec... 
    Robert De Niro
    Mercredi 14 mai à 15h15 - Salle Debussy 
     

    -Rendez-vous avec... 
    Alexandre Desplat & Guillermo del Toro
    Une leçon de musique en partenariat avec La Sacem.
    Dimanche 18 mai à 14h00 - Salle Buñuel

    Retrouvez ici la grille des projections du 78ème Festival de Cannes sur le site officiel du Festival de Cannes