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  • Palmarès du 62ème Festival de Cannes en direct de la Croisette

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    En écrivant sur ce blog, je regarde les informations qui diffusent les images de la cérémonie de clôture à laquelle j'étais il y a quelques heures encore. Vu par le prisme de l'écran de télévision et alors que je m'y trouve encore, Cannes me paraît déjà si loin:  une distance s'est déjà installée, j'émerge peu à peu de l'irréalité cannoise et la nostalgie déjà m'envahit. Comment ne pas être nostalgique après 13 jours aussi intenses dont je n'ai pu et voulu retranscrire qu'une infime part ici?

     Il m'est difficile de me prononcer sur ce palmarès n'ayant pas vu le film de Michael Haneke qui a obtenu la palme d'or, ni le prix du jury ni celui de la mise en scène, ni celui pour lequel Charlotte Gainsbourg a obtenu le prix d'interprétation, en revanche l'absence de Pedro Almodovar et Elia Suleiman me semble être une aberration.

     Le prix d'interprétation à Christoph Waltz ressemble davantage à un prix de consolation pour un film si magistral qu'il était difficile de ne pas le primer (mais Isabelle Huppert ne souhaitait paraît-il pas remettre de prix à Quentin Tarantino...) et alors que ce film de même que la réalisation de Pedro Almodovar aurait mérité de figurer au palmarès.

    Le prix exceptionnel remis à Alain Resnais n'est que justice tant la carrière du cinéaste est à l'image de ce prix: exceptionnelle (à cette occasion, je vous proposerai bientôt sur ce blog un cycle Alain Resnais avec des critiques de films du cinéaste) et bien que "Les herbes folles" ne soit pas à la hauteur de ses précèdents films malgré sa fraîcheur étonnamment juvénile, c'est pourquoi ce prix lui seyait mieux, sans doute.

    Le seul autre prix qui me réjouisse vraiment est celui attribué à "Un Prophète" de Jacques Audiard. Aurait-il eu la palme d'or si cette dernière n'avait pas déjà été française l'an passé? Il la méritait... En tout cas, le jury présidé par Isabelle Huppert, pour la distinction suprême, lui a préféré le cinéaste grâce auquel elle  avait obtenu le prix d'interprétation à Cannes pour " La Pianiste." Je retournerai en tout cas voir "Un Prophète" lors de sa sortie en salles, le 26 août, loin de l'entêtante confusion de mes pensées de cette soirée du 16 mai...

    Je reviendrai, à mon retour, dans deux jours, sur ce palmarès, à la fois restrictif, dispersé et finalement consensuel et peut-être même austère, et sur les films dont je n'ai pas encore écrit les critiques, lesquelles seront mises en ligne au fur et à mesure sur "In the mood for Cannes " et sur "In the mood for cinema". Je retournerai aussi voir "Les Etreintes brisées" avant de vous en parler.

     Mais pour l'heure j'ai juste envie de retrouver et de savourer le silence après le tumulte, de m'adonner à la jubilation salvatrice de l'écriture, même vaine,  loin de cet écran en tout cas.

    Rendez-vous dans deux jours pour de nouveaux articles sur ce blog... et pour un ultime bilan de ce festival, et pour quelques remerciements en attendant de nouveaux articles.

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    EN COMPETITION - LONGS METRAGES

    Palme d'Or
    DAS WEISSE BAND (Le Ruban blanc) réalisé par Michael HANEKE

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    Grand Prix
    UN PROPHÈTE réalisé par Jacques AUDIARD 

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    Prix spécial pour l'ensemble de sa carrière et sa contribution exceptionnelle à l'histoire du cinéma

    Alain RESNAIS

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    Prix de la mise en scène
    Brillante MENDOZA pour KINATAY

    Prix du Jury
    FISH TANK réalisé par Andrea ARNOLD

    BAK-JWI (Thirst, ceci est mon sang…) réalisé par PARK Chan-Wook

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    Prix d'interprétation masculine
    Christoph WALTZ dans INGLOURIOUS BASTERDS réalisé par Quentin TARANTINO

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    Prix d'interprétation féminine
    Charlotte GAINSBOURG dans ANTICHRIST réalisé par Lars von TRIER



    Prix du scénario
    MEI Feng pour CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (Nuits d’Ivresse printanière) réalisé par LOU Ye

    Le Prix Vulcain de l’Artiste-Technicien

    Aitor BERENGUER, mixeur son du film MAP OF THE SOUNDS OF TOKYO réalisé par Isabel COIXET.


    EN COMPETITION - COURTS METRAGES


    Palme d'Or
    ARENA réalisé par João SALAVIZA

    Mention spéciale

    THE SIX DOLLAR FIFTY MAN (L’Homme qui valait 3,5 Dollars) réalisé par Mark ALBISTON, Louis SUTHERLAND
     

    CAMERA D'OR
    SAMSON AND DELILAH réalisé par Warwick THORNTON (présenté à Un Certain Regard)


    Mention Spéciale Caméra d'Or
    AJAMI réalisé par Scandar COPTI, Yaron SHANI (présenté à la Quinzaine des Réalisateurs)


    UN CERTAIN REGARD


    Prix Un Certain Regard - Fondation Gan pour le Cinéma

    KYNODONTAS (Dogtooth) de Yorgos LANTHIMOS


    Prix du Jury

    POLITIST, ADJECTIV (Police, Adjective) de Corneliu PORUMBOIU.


    Prix Spécial Un Certain Regard 2009

    KASI AZ GORBEHAYE IRANI KHABAR NADAREH (No One Knows About Persian Cats) de Bahman GHOBADI
    LE PÈRE DE MES ENFANTS (Father of my children) de Mia HANSEN-LØVE


    CINEFONDATION


    Premier Prix de la Cinéfondation

    BÁBA réalisé par Zuzana Kirchnerová-Špidlová (FAMU, République Tchèque)


    Deuxième Prix de la Cinéfondation

    GOODBYE réalisé par Song Fang (Beijing Film Academy, Chine)


    Troisième Prix de la Cinéfondation (ex aequo)

    DIPLOMA réalisé par Yaelle Kayam (The Sam Spiegel Film & TV School, Israël)

    NAMMAE UI JIP réalisé par Jo Sung-hee (Korean Academy of Film Arts, Corée du Sud)

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  • Palmarès du Festival de Cannes 2009, mes pronostics: un festival truffaldien

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    Il y a 11 jours, lors de la cérémonie d’ouverture, lorsqu’il faisait référence à François Truffaut, le maître de cérémonie, Edouard Baer, n’imaginait sans doute pas à quel point l’ombre du cinéaste planerait sur ce festival… mais avant d’en venir au caractère truffaldien de ce Festival de Cannes 2009, pour moi en tout cas, et des films qui y ont été présentés, je tenais à préciser que Cannes continuera toute la semaine prochaine sur « In the mood for cinema » et sur « In the mood for Cannes » puisque vous y retrouverez de très nombreuses photos et vidéos  que je n’ai pas encore eu le temps de mettre en ligne mais aussi mes critiques de « A l’origine » de Xavier Giannoli, « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar, « Les Herbes folles » d’Alain Resnais, « The time that remains » d’Elia Suleiman, « Visage » de Tsai Ming-Liang etc. Vous pourrez également lire mon bilan de ce festival, et mes commentaires sur le palmarès.

     

    Cette année, je n’ai ainsi pas eu le temps que j’aurais aimé avoir pour vous parler de chaque film mais finalement j’aime cette idée de vous en parler avec recul, loin de l’agitation, la frénésie, cette course à l’information vorace et effrénée, et parfois vaine qui règne à Cannes, et si je n’ai probablement pas eu le temps c’est sans doute, parce que, comme disait Truffaut « la vie a beaucoup plus d’imagination que nous ». Oui, décidément, la vie a été particulièrement imaginative cette année me faisant vivre un festival incroyable insolite, unique, irréel maniant les fils du hasard et du destin avec une habileté et une inventivité inégalées. Peut-être cette inventivité de la réalité est-elle la raison pour laquelle j’ai vu cette année certes de très bons films qui ne m’ont néanmoins pas enthousiasmée comme d’autres les années passées à l’exception d’ « Inglourious Basterds » (cliquez ici pour lire ma critique d' "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino), un film que, pourtant, je pensais détester, et qui pour moi mérite désormais la palme d’or. Le jury d’Isabelle Huppert décernera-t-il une deuxième palme d’or à Quentin Tarantino qui l’avait déjà obtenue pour « Pulp Fiction » , un cinéaste avec lequel elle a de surcroît eu quelques dissensions au moment du casting de ce même « Inglourious Basterds » ?

     

     Avant le festival, un blogueur m’a demandé, à la simple lecture des synopsis, sans avoir vu aucun film, quel serait, selon moi la palme d’or 2009. J’avais alors nommé « The time that remains » d’Elia Suleiman. Et je le nommerai, aussi, à nouveau. Dans ce film Elia Suleiman déjà récompensé par le Festival pour « Intervention divine » (prix du jury en 2002), mêle ses propres souvenirs à ceux des membres de sa famille, dressant un portrait de la vie quotidienne de ces Palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et qu’on nomme « Arabes-Israéliens » vivant comme une minorité dans leur propre pays. Ce film burlesque et politique, grave et poétique, visuellement parfait (à l’image  d’« Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino, « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar) qui emprunte à Keaton et à Tati pourrait bien se voir couronné de la distinction suprême pour la perfection de chacun de ses plans mais aussi pour l’absurdité d’une guerre qu’il souligne à la manière de Tati, la désamorçant par la "politesse du désespoir", le rire, mais aussi par sa poésie enchanteresse. Un film pacifiste, de surcroît drôle et poétique : une palme d’or idéale non ?

     

    Si la palme d’or est un prix cinématographique, couronnant le talent d’un cinéaste, elle est, en effet, bien au-delà de ça, le reflet d’un message adressé au monde, ou bien le reflet de ses souffrances, d’une plaie mise à nu. Et si cette palme devait être politique, alors elle reviendrait indéniablement à Suleiman. Si elle devait couronner le talent, l’imagination, la jubilation du spectateur, le plaisir (une notion parfois oubliée cette année mais que Tarantino concilie admirablement avec une exigence artistique remarquable) ce serait Tarantino.

     

    Viennent ensuite « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar et « Un Prophète » de Jacques Audiard. Le premier présente comme point commun avec le film de Tarantino d’être une déclaration d’amour fou au cinéma ( et à Penelope Cruz dont le cinéaste sublime et révèle le talent et la beauté ravageuse comme rarement un cinéaste l’a fait avec une actrice),  pour certains un film moins bon que les précédents, il n’en demeure pas moins d’une maîtrise parfaite, d’un graphisme fascinant,  influencé par Hitchcock, Bunuel, Rossellini (et même Truffaut par le biais de Jeanne Moreau décidément très présente dans l’esprit des cinéastes cannois, voir plus bas)… un film d’une sensualité mélancolique  qui est aussi un régal de chaque instant pour les cinéphiles. Certains lui ont reproché son manque d’émotion qui à mon avis sied au contraire au caractère des personnages et montre encore une évolution dans son cinéma.

     

     Non seulement cette mise en abyme relie le film d’Almodovar et celui de Tarantino mais aussi leurs dénouements qui se font joliment écho. Pour moi, il serait impossible que l’un et l’autre ne figurent pas au palmarès même si un prix autre que la palme d’or serait peut-être une déception pour le cinéaste espagnol dont on dit qu’il pensait déjà l’obtenir pour « Volver » (couronné d’un prix d’interprétation collectif).

     

    Vient ensuite « Un Prophète » de Jacques Audiard, un film d’une intensité rare qui non seulement met en exergue les difficultés de vie dans les prisons, l’inhumanité qui y règne et qu’elle suscite, une plaie à vif de notre société, mais qui est aussi un divertissement. Ce sujet en pleine actualité et la maîtrise là aussi impressionnante du cinéaste pourraient lui valoir une palme d’or même si on dit sur la Croisette que deux palmes d’or françaises consécutives seraient impossibles pour deux films qui par ailleurs possèdent en commun de souligner des réalités sociales brûlantes. Il pourrait donc se voir remettre, au même titre que les films précédemment cités, le prix du jury ou le Grand prix du jury (qui en général prime l’originalité et la recherche) ou bien un prix spécial du jury et plus vraisemblablement un prix d'interprétation (voir ci-dessous).

     

    Concernant le Grand Prix du jury, qui en général crée la surprise, le jury pourrait également primer un film plus déconcertant  (et ils n’ont pas manqué pendant ce festival)  à l’exemple de « Visage » de Tsai Ming-Liang, allègrement sifflé hier soir et qui a pourtant le mérite de dérouter, de nous embarquer sur des chemins inhabituels mais à Cannes l’impatience, l’exigence de l’immédiateté, le refus de laisser le temps au temps ont fait que la moitié de la salle avait quitté la projection quand la lumière s’est rallumée. Ce film est pourtant (lui aussi) un vibrant hommage au cinéma et à Truffaut (on retrouve ainsi trois de ses actrices fétiches avec une mariée non plus en noir mais en blanc, dans une scène irrésistible ; il souligne les jambes de Fanny Ardant à la manière de Truffaut dans « Vivement dimanche » et puis bien sûr la présence de Jean-Pierre Léaud, sans oublier « le tourbillon de la vie » fredonné comme si de rien n’était)… Et comme le dit  Ken Loach : « Le cinéma, c’est comme le foot : quand on joue sans risque, on peut gagner mais le match sera bien vite oublié ».

     

     Le jury pourrait également créer la surprise en remettant ce prix à « Nuit d’ivresse printanière » de Lou Ye ou à un film qui a suscité la polémique : « Antichrist » de Lars Von Trier (que je n’ai pas vu mais au cours de la projection duquel de nombreux spectateurs se sont évanouis, sans compter le réalisateur refusant de revenir dans le Grand Théâtre et s’étant enfermé dans les toilettes). Oui, Gilles Jacob avait raison : Cannes n’est pas un festival pour « les âmes sensibles ». Sa violence peut surgir, brutalement, à chaque instant.

     

     Ce prix pourrait aussi être beaucoup plus consensuel en couronnant un film d’un classicisme irréprochable comme « Bright star » de Jane Campion, ou « Map of the sounds of Tokyo » d’Isabel Coixet, un film d’une simplicité envoûtante, ou bien encore la folie juvénile de l’octogénaire Alain Resnais dans "Les herbes folles" (là encore un film avec une mise en abyme qui pour moi s’apparente davantage à un court-métrage à chute, le cinéaste semble s’être beaucoup amusé mais ce film dont je vous reparlerai ces jours prochains est loin d’être son meilleur).

     

    Ce prix pourrait aussi être attribué à un film de genre, le western urbain de Johnnie To « Vengeance ». Les films précités pourraient également se voir remettre un prix spécial ou une mention spéciale.

     

    Concernant le prix du scénario : les films de Pedro Almodovar, Quentin Tarantino, Jacques Audiard ou encore celui d’Isabel Coixet (« Map of the sounds of Tokyo ») pourraient également y prétendre. Ce sont en tout cas mes favoris dans ce domaine et parmi ceux que j’ai vus. (même si d’après les échos de la Croisette « Vincere » pourrait aussi prétendre à ce prix, mais je ne l’ai pas vu…)

     

    Enfin concernant les prix d’interprétation,  pour le prix d’interprétation masculine : Tahar Rahim dans « Un Prophète », LA révélation de ce festival (ce qui serait par ailleurs un moyen de récompenser le talent de directeur d’acteurs de Jacques Audiard, et une « consolation » si ni la palme d’or ni le grand prix ni le prix du jury ne pouvaient lui être remis), Elliot Tiber pour « Taking Woodstock » (je précise que je n’ai pas vu ce film), François Cluzet dans « A l’origine »,  Sergi Lopez dans « Map of the sounds of Tokyo ».

     

     Concernant le prix d’interprétation féminine : Abbie Cornish dans « Bright star » ou Penelope Cruz dans « Les Etreintes brisées » (mes choix avec Tahar Rahim dans le film de Jacques Audiard, pour le prix d’interprétation masculine). Récompenser l’actrice espagnole serait là aussi une manière de récompenser l’immense directeur d’acteurs qu’est Pedro Almodovar  et empêcher qu’il ne reparte bredouille (ce qui, à mon sens, est impossible). Il pourrait également s’agir de Katie Jarvis dans « Fish tank », Charlotte Gainsbourg dans « Antichrist », Giovanna Mezzogiorno dans « Vincere » (je précise que je n’ai pas vu ces trois derniers films).

     

    Je précise en effet à nouveau que je n’ai pas vu tous les films de la compétition et notamment le film de Michael Haneke «  Le Ruban blanc » et « Vincere » de Marco Bellochio dont on dit également qu’ils pourraient figurer au palmarès (même si concernant le premier la position d’isabelle Huppert est un peu délicate puisqu’il s’agit du cinéaste qui lui avait permis d’obtenir le prix d’interprétation féminine à Cannes pour « La Pianiste ».)

     

    Si ce festival a été pour moi une « joie » immense, à tel point que je me demande encore si qui était réel ou ne l’était pas, la réalité ayant bien souvent dépassé l(m)a fiction et me confrontant chaque jour à un choix cornélien entre la vie et le cinéma (même si les deux se subliment réciproquement, se consacrer à l'un c'est parfois oublier l'autre, aussi entremêlés soient-ils à Cannes, comme nulle part ailleurs), j’espère que le retour à la réalité ne sera pas une « souffrance ».  « Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n’ya pas d’embouteillages dans les films, il n’y a pas de temps mort » écrivait François Truffaut (citation de « La Nuit Américaine »). Ce festival qui s’est apparenté à un film, aussi a été plus harmonieux que la vie qu’il a sublimée.  Sans aucun temps mort. Sans une seconde pour éprouver l’écoulement du temps. Sans une seconde pour réaliser. Pour réaliser que c’était la vraie vie. Pour réaliser que ces instants vont s’enfuir à jamais mais que leur souvenir restera, majestueux, inaltérable. Claude Sautet (que, je sais, je ne me lasse pas non plus de citer) disait que le cinéma doit « faire aimer la vie ». La vie est-elle si cruelle, insupportable pour que les cinéastes nous donnent cette année surtout envie d’aimer le cinéma ? Resnais, Tarantino, Almodovar, Tsai Ming-Liang ont ainsi signé des films de cinéastes et de cinéphiles, des mises en abyme tortueuses et savoureuses. Non, je crois surtout qu’ils avaient envie de dire qu’ils aimaient le cinéma. Passionnément.   Je vous avais bien dit dans mon édito que le cinéma sortirait grand vainqueur. Quoiqu’il arrive.  Viva il cinema !

     

    A suivre sur « In the mood for cinema », « In the mood for Cannes » et « Off Cannes » (le blog d'Allociné à Cannes pour lequel j'écris également) : de nouvelles critiques de films présentés sur la Croisette, mes commentaires sur le palmarès, mon bilan de ce Festival de Cannes 2009,  de nombreuses vidéos et photos inédites et des remerciements auxquels cette année tout particulièrement je tiens à consacrer un article entier.

     

    Mes favoris de ce Festival de Cannes 2009: "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino, "Les Etreintes brisées" de Pedro Almodovar, " The time that remains" d'Elia Suleiman, "Un prophète" de Jacques Audiard,  "Map of the sounds of Tokyo" d'Isabel Coixet .

     

     Alors, quel(s) message(s) Isabelle Huppert et son jury veulent-ils adresser au monde et à celui du cinéma, quel(s) reflet (s) veulent-ils en donner? Réponse et analyse ce soir sur ce blog...

     

  • Palmarès du Festival Jules Verne 2009

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    Jury

     

    Compétition - Longs métrages

     

    Bruno Putzulu

    Sophie Guillemin

    Charlotte Valandrey

    Stéphane Rideau

    Nicole Croisille

     

     

    Palmarès

     

    Jules Verne Award d'Honneur

    Gérard Depardieu

     

    Jules Verne Award du Meilleur film

    Les Enfants de l'Amazone

     

    Jules Verne Award de la Meilleure réalisation

    L'Odyssée des baleines à bosse

     

    Jules Verne Award Nature

    La Forêt pluviale : au coeur de la vie

     

    Jules Verne Award du Jury Junior

    Les Enfants de l'Amazone

     

    Jules Verne Award du Public

    Destination Lune

     

    En savoir un peu plus sur le Festival Jules Verne:

    Le Festival Jules Verne s’attache depuis 16 ans à faire découvrir au grand public, et en particulier aux jeunes générations, les richesses de la planète, mais aussi à leur transmettre l’envie de la préserver, de l’explorer.  Au-delà de la compétition récompensant chaque année les meilleurs documentaires d’aventure et de découverte, les Jules Verne Awards rendent hommage aux aventuriers, aux scientifiques, mais aussi aux célébrités qui contribuent à la promotion de l’aventure ou de la préservation des mondes sauvages. De Jacques-Yves Cousteau ou James Cameron à Harrison Ford ou Christopher Lee, de Jane Goodall à James Cameron, le Festival est le port d’attache des aventuriers et des artistes.

    Le site internet du festival: http://www.julesvernefestival.com/

     

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  • Le palmarès des Etoiles d'Or du Cinéma en images

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    10e EDITION DES ETOILES D’OR DU CINEMA

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    Quelques jours avant les César, les journalistes et critiques de la presse française de cinéma ont annoncé ce soir  leur Palmarès de la production cinématographique française 2008. Réunis à l’Espace Pierre Cardin, ils ont décerné DOUZE ETOILES D’OR, en présence des lauréats et de nombreuses personnalités du cinéma (vous pouvez trouver les critiques de la plupart de ces films sur "In the mood for cinema") après un concert des musiques de Reinhardt Wagner, invité d'honneur de la cérémonie, et après que Guesch Patti et ...Didier Bourdon(hum...) aient chanté.
     
    Un palmarès sans surprises qui récompensent les 3 favoris des César: "Entres les murs", "Un conte de noël", "Le premier jour du reste de ta vie", sans compter que les deux lauréats du prix d'interprétation (Vincent Cassel et Yolande Moreau) ont de fortes chances d'être également ceux des César. Nora Arnezeder, après son prix du jeune talent (voir mon article de samedi) a obtenu une deuxième consolation (elle n'est pas nommée aux César) avec l'Etoile d'or de la révèlation féminine. Celle de la révèlation masculine a été attribuée à Tomer Sisley pour "Largo Winch" dont je vous avais également parlé lors de son avant-première. Enfin, Jean-Jacques Beinex a reçu une Etoile d'or d'honneur.


     
    1.     Etoile d’Or du Film français 2008
    ENTRE LES MURS DE LAURENT CANTET
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    2.     Etoile d’Or du Réalisateur français 2008
    ARNAUD DESPLECHIN POUR LE FILM UN CONTE DE NOËL

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    3.     Etoile d’Or du Scénario français 2008
    LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE DE REMI BEZANÇON
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    4.     Etoile d’Or du Premier Film français 2008 : EX-AEQUO
    VERSAILLES DE PIERRE SCHOELLER
    L’APPRENTI DE SAMUEL COLLARDEY
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    5.     Etoile d’Or du Documentaire français 2008

    LES PLAGES D’AGNES D’AGNES VARDA


    6.     Etoile d’Or du Premier Rôle Féminin français 2008
    YOLANDE MOREAU
    DANS SERAPHINE DE MARTIN PROVOST


    7.     Etoile d’Or du Premier Rôle Masculin français 2008
    VINCENT CASSEL
    DANS MESRINE DE JEAN-FRANÇOIS RICHET
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    8.     Etoile d’Or de la Révélation Féminine française 2008
    NORA ARNEZEDER
    DANS FAUBOURG 36 DE CHRISTOPHE BARRATIER
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    9.     Etoile d’Or de la Révélation Masculine française 2008
    TOMER SISLEY
    DANS LARGO WINCH DE JÉROME SALLE
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    10.   Etoile d’Or du Compositeur de Musique Originale de film français 2008
    REINHARDT WAGNER FAUBOURG 36 DE CHRISTOPHE BARRATIER
     
    11.   Etoile d’Or du Producteur de films français 2008
    CAROLE SCOTTA ET CAROLINE BENJO POUR LA SOCIETE HAUT ET COURT

    12.   Etoile d’Or du Distributeur de films français 2008
    FRANÇOIS IVERNEL POUR PATHE DISTRIBUTION
    13.Etoile d'or d'honneur
    JEAN-JACQUES BEINEX
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  • Palmarès du 26ème Festival International du Premier Film d'Annonay

    Hier soir était décerné le palmarès du Festival International du Premier Film d'Annonay 2009. annonayaffiche.jpgPour en savoir plus sur le Festival d'Annonay, rendez-vous sur mon précèdent article ici et sur le site officiel du festival , un festival que je vous encourage encore une fois à découvrir ou à faire partie de son jury de cinéphiles, comme moi en 2007.

     Vous pourrez également lire un compte rendu détaillé sur le blog de Pascale Sur la route du cinéma.

     En attendant, voici le palmarès de cette édition 2009:

    Grand prix du jury

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    Peacefire
    de Macdara Vallely (Irlande) 

    Prix spécial du jury

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    Thomas de Miika Soini (Finlande)

    Prix du public

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    Une chaîne pour deux de Frédéric Ledoux (Belgique)

    Prix des lycéens

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    Thomas de Miika Soini (Finlande)

    Prix de la musique

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    Fuori dalle corde de Fulvio Bernasconi (Italie / Suisse)

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  • Palmarès complet du 12ème Festival de Comédie de l'Alpe d'Huez

    alpe.jpgHier a été décerné le palmarès du 12ème Festival de Comédie de l'Alpe d'Huez.

     La 13ème édition du Festival se déroulera du 19 au 24 janvier 2010.

    Palmarès complet

     Prix du Jury présidé par Virginie Ledoyen et Elie Semoun avec Nora Arnezeder, Samuel Le Bihan, Jimmy Jean-Louis et Fabien Onteniente

    Grand Prix TPS Star:

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    LA PREMIERE ETOILE de et avec Lucien Jean-Baptiste, Firmine Richard, Michel Jonaz, Bernadette Laffont


    Prix du Court-métrage Pierre & Vacances :


    LOVE IS DEAD d’Eric Capitaine avec Elodie Navarre & Thierry Neuvic


    Prix du Public Europe 1 :

    LA PREMIERE ETOILE de et avec Lucien Jean-Baptiste, Firmine Richard, Michel Jonaz, Bernadette Laffont

    Prix du Jury Jeune présidé par Anne Marivin & Philippe Lefebvre entourés de 4 jeunes étudiants passionnés de cinéma :

    TELLEMENT PROCHES d’Eric Toledano et Olivier Nakache avec Vincent Elbaz, Isabelle Carré, Omar Sy, Audrey Dana, François-Xavier Demaison et Joséphine de Meaux.


    Site officiel du festival

  • Heureuse et éblouissante année 2009 aux lecteurs d'"In the mood for cinema "!

    Chers lecteurs in the mood for cinema,

    L’an passé, pour clore l'année 2007 et pour vous souhaiter une heureuse année (ici), je m'étais adressée à vous à la deuxième personne du singulier et si cette année j’emploie la deuxième personne du pluriel, c’est parce que ce message se veut moins familier mais non moins personnel. 

     Pour ce qui concerne mon bilan de l’année cinéma 2008, je vous renvoie à mes deux articles qui y sont longuement consacrés, ici (pour mon bilan complet, détaillé dont est extrait l'article de l'ENA) et  (pour mon palmarès de cette année.)

    PHOTO_{6C4F7DB9-5881-4CC6-8EE3-805FC34E54E3}.jpg  J’ai bien essayé de ne retenir de 2008 que quelques images mais à croire que Jason Bourne s’en est mêlé, je ne vois que des images disparates et frénétiques, à la mésalliance vertigineuse où se mêlent des instants dont je ne sais plus trop s’ils étaient cinématographiques, imaginaires ou réels, me complaisant dans cet égarement étourdissant:  une élection et une libération tellement porteuses d’espoir qui ne sont pourtant pas du cinéma et y ressemblent tant; des mythes à la croisée de mon chemin; des destins à la croisée des chemins; une salle « entre les murs » du Grand Théâtre Lumière qui vibre à l’unisson, un beau et pluvieux jour de mai, sur la Croisette;  des désillusions qui font grandir; des illusions qui font croire à l’éternité; des mots bleus, exaltés, parfois vains; des silences redoutablement éloquents; de nouveaux visages; une farandole d’émotions et  de couleurs; des regards captivants bleutés ou sombres et aiguisés et pertinents de monstres du cinéma; des tapis rouges aveuglants; des couloirs rouges et noirs menant vers une voix envoûtante qui parle d’un Boulevard des Capucines où elle s’élance et de « l’étreinte » si précieuse de la « liberté »; de belles et cruelles (in)certitudes; de troubles personnages; de troublantes images; d’enrichissants voyages « in the mood for cinema » et ailleurs; des rêves d’ailleurs…d’ailleurs; quelques orages et dérapages, toujours contrôlés; tant d’histoires, quelles histoires, quelle Histoire; des rêves et des olympia.jpghistoires esquissés, encore et toujours; une année qui avance comme la mer, poétiquement et à la quantum of solace.jpgvitesse d’un cheval au galop; une année à jouer et danser… avec les mots : ce que je préfère, quitte à s’étourdir; une année à la Quantum of Solace ( pas de vengeance mais de transition, évidemment, me concernant) nécessaire, pas forcément inintéressante mais se languissant surtout de l’épisode suivant qu’elle annonce et qui s’élancera joyeusement dans quelques heures.

    je veux voir.jpgEt puis surtout pas de regrets, pas de remords, plus de rêves échus que de rêves déchus ou déçus, plus d'illusions nées et de désillusions vaincues que d’illusions perdues : ce que je vous souhaite aussi pour 2009 évidemment en plus de cette « électrisation de l’âme qu’est la passion » (Bergson), cette « passion qui s’accroît en raison des obstacles qu’on lui oppose » (Shakespeare), que cette passion soit loveletters.jpgcinématographique ou autre, mais surtout donc je vous souhaite de vivre une année passionnée et passionnante, exaltée et exaltante, audacieuse et curieuse (dans tous les sens du terme) aussi, que le « Je veux voir » d’un des plus beaux films de cette année devienne votre credo, une année joyeusement imprévisible, de ne pas oublier que « la vieillesse n’est autre chose que la privation de folie , l’absence d’illusions et de passion » (Stendhal) et donc que la jeunesse est folie, illusions et passion, que nous ayons sept ou soixante-dix-sept ans !

     En 2009, plus que jamais, soyez donc sagement fous, riches de joyeuses illusions et de passion(s),  faîtes que « le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve » (Saint-Exupéry ) et que cette année soit agréablement surprenante.

    premier.jpg Je vous souhaite que cette année ait la beauté sauvage et radicale d’ « Into the wild », l’entrain et la passion communicatifs i feel good.jpgd’ « I feel good », qu'elle vous apporte la santé inaltérable de James Bond, la mélancolie salvatrice  de « Two lovers », l’optimisme forcené du  « Premier jour du reste de ta vie », et que d’ailleurs chaque jour de 2009 soit vécu comme le premier jour du reste de votre vie, une année que je vous souhaite aussi élégamment désinvolte et gravement légère comme une chanson sur Terence ou Allan et Louise, ou comme un air de Souchon, une année impertinente, éternellement juvénile, subtile comme un film de Woody Allen et évidemment une année cinématographiquement palpitante.

     D’ores et déjà, pour 2009,  je vous promets 4 rendez-vous incontournables qu’ « In the mood for cinema » vous fera vivre en direct :

     Le Festival du Film Asiatique de Deauville, du 11 au 15 mars 2009, le Festival de Cannes, du 13 au 24 mai 2009 2008_0919loreal0003.JPGauquel je serai cette année pour la 9ème année consécutive mais cette fois invitée, et le Festival du Cinéma Américain de Deauville (du 4 au 13 septembre 2009) qui fêtera cette année ses 35 ans et auquel j’assisterai bien entendu, pour la 16ème année consécutive, mais aussi, très bientôt, du 16 au 19 janvier, le 3ème salon du cinéma dont « In the mood for cinema » est partenaire... et très certainement d’autres événements inédits. 

     Je vous promets en effet plein de belles surprises pour cette année 2009, et plus que jamais de nombreuses avant-premières, mais aussi de temps à autre des critiques de romans, pièces de théâtre et concerts. Peut-être aussi le 1er Festival du Film Policier de Beaune (1er au 5 avril 2009), et pourquoi pas celui de Marrakech…

    Si vous avez des idées d’évènements cinématographiques dont vous aimeriez que je vous parle sur ce blog et auxquels je ne songe pas forcément, n’hésitez pas non plus à m’y faire penser.

     Je vous souhaite donc une année :

    EBLOUISSANTE, à l'image des photos ci-dessous ( je devance donc les petits grincheux:-) en disant que c'est délibérément que j'ai choisi ces photos ratées sur lesquelles le soleil éblouit),... et évidemment une année « in the mood for cinema » !

    face 27.jpg
    Une année éblouissante, que ce soit sur les planches deauvillaises...
    Vacances 2008 - 08blog.jpg
    ...ou quelque part en mer.

     Cinématographiquement vôtre.

    Sandra.M

    Ps1 : Oui, j’aime les citations.

    Ps2 : Oui, j’aime les formules énigmatiques qui, je l’espère, ne le seront pas pour tout le monde.

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