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palmarès - Page 3

  • Palmarès du 9ème Festival International du Film de Marrakech

    marrakech3.jpgLe Jury de la 9ème édition du Festival International du Film de Marrakech, présidé par Abbas Kiarostami et entouré de Fanny Ardant, Nandita Das, Isabella Ferrari, Mike Figgis, Christophe Honore, Marisa Paredes, Elia Suleiman, Pablo Trapero et Lahcen Zinoun, vient de décerner les prix suivants parmi les 15 longs métrages internationaux en compétition:

    Etoile d'Or / Grand Prix
    Northless de Rigoberto Perezcano - Mexique

    Prix du jury
    Les barons de Nabil Ben Yadir - Belgique
    My daughter de Charlotte Lim Lay Kuen - Malaisie

    Prix d'interprétation féminine
    Lotte Verbeek pour le film "Nothing personal", de Urszula Antoniak - Pays-Bas et Irlande

    Prix d'interprétation masculine
    Cyron Melville pour le film "Love and Rage" Morten Giese - Danemark

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  • Palmarès des European Film Awards 2009

    rubanblanc.jpgAprès le prix Louis Delluc qui lui a été décerné cette semaine, la pluie de récompenses se poursuit (et promet de continuer) pour "Un Prophète" de Jacques Audiard, Tahar Rahim venant de recevoir le prix du meilleur acteur européen.

    C'est également une nouvelle reconnaissance pour la palme d'or 2009, "Le Ruban blanc" recevant notamment  ainsi le European award du meilleur film  et permettant à son réalisateur de recevoir celui du meilleur réalisateur.

    Meilleur film européen
    LE RUBAN BLANC de Michael Haneke

    Meilleur réalisateur européen
    Michael Haneke pour LE RUBAN BLANC

    Meilleure Actrice Européenne
    Kate Winslet pour "Le liseur"

    Meilleur Acteur Européen
    Tahar Rahim pour UN PROPHÈTE

    Meilleur Scénariste Européen

    Michael Haneke pour "Le Ruban blanc"

    Meilleur directeur de la photographie

    Anthony Dod Mantle
    ANTICHRIST

    Anthony Dod Mantle
    SLUMDOG MILLIONAIRE

    Meilleur Compositeur Européen
    Alberto Iglesias

    European Discovery
    Katalin Varga de Peter Strickland

    European Film Academy Prix d'Excellence
    VINCERE

    European Film Academy film d'animation
    Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd

    European Film Academy Lifetime Achievement Award
     Ken Loach

    Récompense de la carrière d'une personnalité européenne dans le cinéma mondial
     Isabelle Huppert

    Prix de la meilleure coproduction européenne - Prix Eurimages
     Diana Elbaum & Jani Thiltges

    Meilleur Film Documentaire Européen - Prix Arte
    Summen DER INSEKTEN, DAS - Bericht einer Mumie / bruit des insectes, THE - Records d'une momie
    Suisse de Peter Liechti

    Meilleur court-métrage européen
    POSTE RESTANTE de Marcel Lozinski

    People's Choice Award du meilleur film européen
    SLUMDOG MILLIONAIRE de Danny Boyle

  • Palmarès du 3ème Festival Européen des 4 écrans

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    La troisième édition du Festival Européen des 4 écrans, un festival initié par Hervé Chabalier consacré au cinéma, à la télévision, au web et au téléphone mobile a délivré son palmarès hier soir. 16 pays européens figuraient en compétition.

    Grand Prix des 4 écrans


    Burma VJ: Reporter i et lukket land d'Anders Ostergaard (Danemark)

    Ecran d'Or - Longs métrages


    Me, My Gipsy Family and Woody Allen de Lucile Hadzihalilovic (Italie)

    Ecran d'Argent - Longs métrages


    Coach de Joram Lürsen (Pays-Bas)

    Prix du Jury Jeunes - Longs métrages


    Burma VJ: Reporter i et lukket land d'Anders Ostergaard (Danemark)

    -Prix Phone Reporters

    “Un immigré clandestin expulsé comme un mouton” Lamine Mbegue, Espagne


    -Prix Web-Films: Ecran d’Or:

     “Living with infidels” de Aasaf Aimapore

    Site officiel du festival: www.festival-4ecrans.eu

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  • Palmarès du 20ème Festival du Film Britannique de Dinard

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    Dominic Murphy, lauréat du Hitchcock d'or et du Hitchcock blanc
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    Françoise Fabian et Hugh Hudson parrains du Festival 2009
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    Le jury 2009
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    Les lauréats
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    Dominic Murphy et Henrique Goldman

    Alors que demain les projections du 20ème Festival du Film Britannique de Dinard se poursuivront, c'est déjà ce soir que le palmarès a cependant été délivré, couronnant l'hypnotique et radical "White Lightnin'" de Dominic Murphy dont je vous parlais hier, puisque ce film a reçu le Hitchcock d'or mais aussi le prix de la meilleure photographie (Hitchcock blanc). Ce film aura au moins permis à un acteur incroyable d'émerger : Edward Hogg qui interprète le rôle principal pour lequel il déploie une énergie folle...

    Le président du jury, Jean-Paul Rappeneau a néanmoins souligné la jubilation que leur a apporté "Sounds like teen spirit" de Jamie Jay Johnson qui a été ignoré par le jury mais néanmoins récompensé du prix du public, une récompense à l'énoncé de laquelle Sarah Biasini et Julie Ferrier, membres du jury, se sont levées pour ovationner le lauréat, ce qui laisse entendre qu'il n'y a pas forcément eu unanimité au sein du jury pour le Hitchcock d'or qui a au moins le mérite, du moins la caractéristique, de ne pouvoir laisser indifférent.

    "Jean Charles" d'Henrique Goldman a quant à lui reçu le prix du scénario.

    Quant aux exploitants, ils ont choisi de décerner le Hitchcock de bronze à "Moon" de Duncan Z.H.Jones.

    LE PRIX ENTENTE CORDIALE DU BRITISH COUNCIL NFTS/FEMIS

    Ex aequo "Birds get vertigo too" de Sarah Cunningham et "The incredible story of my great grandmother Olive" d'Alberto Rodriguez

    PRIX SPECIAL 20ème ANNIVERSAIRE

    Charlotte Rampling pour l'ensemble de sa carrière

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    HITCHCOCK D'OR (Grand Prix du Jury)

    "White Lightnin'" de Dominic Murphy

    HITCHCOCK D'ARGENT ( Prix du public Studio Ciné Live)

    "Sounds like ten spirit" de Jamie Jay Johnson

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    Catherine Jacob remet le prix du public à Jamie Jay Johnson

    HITCHCOCK BLANC (meilleur directeur de la photo)

    "White Lightnin'" de Dominic Murphy

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    Dominic Murphy

    HITHCOCK DE BRONZE (prix coup de coeur décerné par l'association "La Règle du jeu")

    "Moon" de Duncan Z.H.Jones

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    LE TROPHEE GRAND MARNIER (Meilleur scénario)

    "Jean Charles" de Henrique Goldman

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    Henrique Goldman
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    La statue d'Hitchcock inaugurée pendant le festival 2009
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    Ma "cantine" à l'heure anglaise, le 333, snack bar du Grand Hôtel (voir mon article sur le Grand Hôtel en cliquant ici)
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    La plage de l'Ecluse
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    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2009 Pin it! 4 commentaires
  • Le palmarès du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

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    A partir d'aujourd'hui, Inthemoodforcinema.com va reprendre son rythme de publication quotidienne.

     En attendant de vous livrer sur ce blog et sur inthemoodfordeauville.com tous mes articles, photos, vidéos de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville (compétition, avant-premières, hommages, conférences de presse d'Harrison Ford, Andy Garcia etc), ces jours prochains et tout au long de la semaine, en voici le palmarès (que je commentaire bien entendu également, ayant vu 9 films en compétition sur 11):

    PALMARES

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    Le Jury Palmarès de la 35e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville, présidé par Jean-Pierre Jeunet, entouré de Hiam Abbas, Emilie Dequenne, Deborah François, Sandrine Kiberlain, Géraldine Pailhas, Dany Boon, Jean-Loup Dabadie, Patrice Leconte et Bruno Podalydès, a décerné les prix suivants:

    GRAND PRIX

    THE MESSENGER de Oren Moverman

    PRIX DU JURY ex aequo

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    PRECIOUS de Lee Daniels & SIN NOMBRE de Cary Joji Fukunaga

    Le Jury de la Révélation de la 35e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville, présidé par Maïwenn, entourée de Romane Bohringer, Aïssa Maïga, Louise Monot, Nicolas Fargues et Raphaël, a décerné son Prix de la Révélation Cartier à:

    PRIX DE LA REVELATION CARTIER

    HUMPDAY de Lynn Shelton

    Le Jury de la Critique Internationale, composé de journalistes internationaux, a décerné le prix suivant :

    PRIX DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE

    THE MESSENGER de Oren Moverman

    PRIX LITTERAIRE Lucien Barrière

    Colum McCann pour son roman

    “ET QUE LE VASTE MONDE POURSUIVE SA COURSE FOLLE”

    PRIX MICHEL D’ORNANO

    QU’UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT de Léa Fehner

     

  • Palmarès du Festival Paris Cinéma 2009

    pariscinema.jpgCe soir s'achève la 7ème édition du Festival Paris Cinéma (pour voir le programme de cette dernière journée, rendez-vous sur le site officiel du Festival) dont vous avez pu lire les critiques de quelques projections sur ce blog ("Le ruban blanc" de Michael Haneke, "Memory of love" de Wang Chao, "L'affaire Farewell" de Christian Carion, "Public Enemies" de Michael Mann...), un festival dont le principal intérêt reste la diversité de sa programmation mais aussi son ouverture au public, à tous les publics, même s'il serait peut-être bien de le recentrer thématiquement et géographiquement afin de lui procurer une véritable cohésion et cohérence, et surtout espérons que l'an prochain le MK2 Bibliothèque sera abandonné au profit d'un endroit plus chaleureux où les employés du cinéma ne rechignent pas à vendre les places pour le festival (voire ne refusent pas carrément de les vendre à certaines heures de la journée), un endroit entièrement consacré au festival afin de créer l'unité, la convivialité et l'aspect festif qui lui font encore défaut, et afin qu'il arrive à la hauteur de feu Festival du Film de Paris et plus encore de ses homologues européens: Berlin, Rome (ce dernier ayant réussi à s'imposer comme un grand rendez-vous cinématographique en seulement deux ans)... La capitale du 7ème art mérite un festival à la hauteur de sa réputation: un festival prestigieux et populaire. Nul doute que Paris Cinéma saura le devenir...un jour, s'il y aspire réellement.

    Le jury et le public ont rendu leurs verdicts hier:

    PALMARES DU 7ème FESTIVAL PARIS CINEMA

    Longs métrages :
    - Prix du Jury :" L'Autre Rive" de George Ovashvili (prix doté par Métrobus)
    - Prix du Public :  "La Nana" de Sebastián Silva
    - Prix de l'Avenir : "Vegas : Based on a True Story" d'Amir Naderi

    Courts métrages :
    - Prix du Public : "Diplomacy" de Jon Goldman
    - Prix CinéCinéma : Vostok" de Jan Andersen
    - Prix de l'Emotion-KooKaïFilms : "L'Autre Monde" de Romain Delange

    Films de l'Avenir : "Dehors" de Charlotte Buisson-Tissot.
    Prix OFQJ de la meilleure "critique" d'étudiants : Morgan Rosemberg

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  • Mon bilan du Festival de Cannes 2009 : l’étourdissante nostalgie d’une étreinte brisée

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    Cannes n’est déjà plus qu’une rumeur lointaine, qu’un brouhaha étouffé par  l’actualité arachnéenne qui tisse sa toile dévoreuse et impitoyable, pourtant, il y a à peine une semaine que le Festival de Cannes s’achevait et avec lui 13 jours d’une tornade dévastatrice qui me laissent encore nostalgique, éblouie,  incrédule, étourdie, mélancolique comme après une almodovarienne étreinte brisée, mais aussi enrichie d’illusions magnifiques, ou magnifiquement tragiques.

     

     Nostalgique après ces 13 jours qui, dans ma mémoire, déjà, se teintent de noir et blanc tant ils semblent appartenir à une mythologie cinématographique. Tant le temps semblait glisser au lieu de s’écouler. Tant tout paraissait joyeux, idyllique, désinvolte, léger. Tant c’était agréable de jouer à l’être le temps d’un festival.

     

    Comment, d’ailleurs, ne pas être nostalgique après 13 jours aussi intenses dont je n’ai pu et voulu retranscrire qu’une infime part ici? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours où réalité et fiction n’ont cessé de  s’entrelacer, s’enlacer même au point de se confondre, me duper parfois même? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours de rencontres improbables et magiques, cinématographiques et humaines?  Comment ne pas être nostalgique après ce qui était pour moi un 9ème Festival de Cannes et sans nul doute le meilleur...jusqu'à présent?  Comment ne pas être nostalgique quand la déroutante réalité a repris ses droits ? Comment ne pas être nostalgique quand, à trop tutoyer les étoiles, on en oublie que même elles, meurent un jour, que l’éblouissement peut-être trompeur, voire fatal ?

     

    Incrédule tant ce festival  semble s’être évanoui comme un songe qui procure une douloureuse et parfois illusoire beauté à ces instants aussi magiques qu’éphémères. De projections en soirées, de l’ouverture à la clôture, de rencontres magnifiques en retrouvailles trop vite esquissées ou d'autres insensées démontrant l’imagination d’une beauté et   d’une violence cruelles et sans bornes de la réalité, de la vertigineuse salle du Théâtre Lumière à la luminosité d’une Croisette insolemment radieuse,  de la projection jubilatoire d’ « Inglourious Basterds » à ma journée ludique et princière avec l’équipe L’Oréal, de ces instants festifs et joyeux avec les autres blogueurs, de l’inénarrable projection du  magistral  et nerveux « Prophète » de Jacques Audiard à la leçon de cinéma des frères Dardenne, de la plage Miramar à la plage Majestic 62, de la plage du Martinez aux coulisses du Grand Journal, du 3 :14 à la villa Murano, d'un documentaire d'une poésie rageuse à des films mis en scène avec une maestria sidérante, de la voix ensorcelante de Bryan Ferry à l'enthousiasme communicatif de Quentin Tarantino, de la gravité légère d'Edouard Baer à l'exubérance mélancolique de Pedro Almodovar, de voitures officielles en limousines, de la salle du soixantième à la salle Bunuel, tant d’instants indicibles gravés dans ma mémoire, tant d’instants où lueurs et bruits incessants vous troublent, déguisent la réalité, transportent.

     

    Etourdie comme après un rêve dont le réveil est parfois douloureux mais dont l’état semi-comateux dans lequel il vous laisse anesthésie agréablement les pensées aussi confuses et troublantes soient-elles. Etourdie comme après une danse endiablée qui ne vous laisse le temps de reprendre ni votre souffle ni vos esprits ni de saisir la (dé)mesure de l’instant.

     

    Moi que l’actualité passionne habituellement, je me suis surprise à ne même pas ouvrir un journal pendant ces 13 jours si ce n’est  le quotidien du Film Français, bible du festivalier. Cannes plus que jamais cette année pour moi a été une sorte de bulle où rien d’autre ne semblait exister, où le monde s’arrêtait aux portes de la Croisette et tournait autour du palais des festivals. Le cinéma m’environnait, m’absorbait, procurait des reflets éblouissants à la réalité. Bien sûr tout était, comme toujours,  excessif et dérisoire.  J’ai juste feint de l’ignorer. Bien sûr la crise n’était pas bien loin : les plages étaient cette année deux fois moins nombreuses, de même que les affiches de film qui ornent habituellement les façades, certaines sociétés comme la Paramount étaient d'ailleurs pour la première fois absentes de la Croisette, le cinéma américain était ainsi peu présent sur la Croisette… Qu’importe:  Cannes, le temps de ce festival, nous a donné une illusion d’éternité. Comme ces deux amants magnifiques surpris  et immortalisés en pleine étreinte dans  « Voyage en Italie » de Rossellini qu’Almodovar cite dans ses « Etreintes brisées ».

     

    Emportée par le tourbillon cannois, cette année plus que jamais, je regrette juste de n’avoir vu aucun film de la section Un Certain Regard où chaque année je fais les plus belles découvertes cinématographiques et de n’avoir vu qu’un film de la Quinzaine des Réalisateurs. Ma soif de découvertes cinématographiques n’a pas été étanchée, ce festival l’a même intensifiée…

     

    J’évoquais il y a quelques jours mes pronostics avec un bref avis sur chaque film en compétition (voir article ici), j’y évoquais aussi ce que représente depuis quelques années une palme d’or cannoise, le message qu’elle adresse au monde, le reflet qu’elle souhaite donner de ses espoirs, ses blessures, ses craintes, ses désirs, ses désordres, sa folie, de ses rêves… même si depuis quelques années les rêves n’ont plus leur place dans un palmarès et surtout une palme d’or qui se veut avant tout engagée et sociale, ce qui sans doute éloignait d’office le film de Quentin Tarantino qui, pourtant, certes est un film de divertissement qui s’assume comme tel mais montre aussi un visage de la barbarie, étonnamment et tristement actuel à l’image du film de Haneke « Le ruban blanc », palme d’or de cette édition 2009, sans doute d’apparence (d’apparence seulement) plus cinéphilique (En lisant ma critique d’ “Inglourious Basterds” en cliquant ici vous constaterez à quel point ce film est celui d’un cinéphile pour les cinéphiles) et en tout cas plus austère. A la définition de l'art(iste) d'Anatole France "L'artiste doit aimer la vie  et nous montrer qu'elle est belle. Sous lui, nous en douterions", le palmarès a préféré celle de Rodin "L'art est la plus sublime mission de l'homme puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre." Sans doute cette "machine de vérité" qu'évoquait la présidente du jury de ce 62ème Festival de Cannes, Isabelle Huppert, en ouverture... mais le cinéma ne peut être que cela, n'est heureusement pas que cela, même si cet autre pan du cinéma a été ignoré cette année par le palmarès cannois (mais aussi, il faut le dire, par sa sélection).

     

    Cette année, plus que jamais la compétition cannoise avait à son générique de grands réalisateurs qui, néanmoins, souvent , n’ont pas réalisé leurs meilleurs films et j’avoue que cette année aucun film ne m’a enthousiasmée comme « Entre les murs » de Laurent Cantet, « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, « La frontière de l’aube » de Philippe Garel, « Le silence de Lorna » des frères Dardenne, « Two lovers » de James Gray, « Valse avec Bachir » d’Ari Folman ou « Vicky Cristina Barcelona » de Woody Allen, l’année passée.  (Vous pouvez trouver les critiques de tous ces films sur ce blog).

     

    Cette année aucune thématique n’a été mise en exergue, si ce n’est la mise en abyme, comme si le cinéma, tel Narcisse, se mirait dans son reflet, à s’y noyer, pour oublier, s’oublier, se rassurer,  à nous y perdre délicieusement, et dangereusement parfois aussi. On retrouve bien sûr, notamment dans “Un prophète” et “A l’origine” la thématique carcérale beaucoup plus présente l’an passé (avec de nombreux plans derrière une vitre, un grillage etc), témoignage d’un monde qui étouffe et peine à respirer  mais ce dont a surtout témoigné ce cru 2009: c’est de la rassurante diversité du cinéma mondial (et l’étonnante inventivité, audace du cinéma asiatique ou de "jeunes" cinéastes comme Alain Resnais !) malgré une austérité, et même une radicalité, une violence assez prégnantes au-delà des disparités géographiques et cinématographiques, plaie béante qui semble dépasser les frontières. On a aussi observé cette année davantage de grandes mises en scènes (Almodovar, Tarantino, Resnais…) que de grands scénarii…

     

    Mais pour l’heure, je vais essayer de comprendre et analyser les émotions ravageuses de ce festival,  loin de la violence et / de l’éclat parfois trompeurs des images, loin de l'éblouissement cannois,  loin de la frénésie carnassière, loin de l’urgence rageuse cannoise qui fait que les mots jetés à la va-vite trahissent parfois les pensées, et ne les traduisent pas toujours avec justesse et avec le recul nécessaire pour apprécier chaque instant à sa juste et (dé)mesurée valeur…

     

    J’en profite aussi pour vous donner rendez-vous au Festival du Cinéma Américain de Deauville qui fêtera cette année ses 35 ans, prochain grand rendez-vous festivalier que vous pourrez suivre en direct sur mes blogs (avant-premières, films en compétition, soirées, conférences de presse…) et auquel j’assisterai pour la 17ème année consécutive… mais en attendant vous pourrez retrouver sur ce blog de nombreuses critiques de films , en avant-première, à l'affiche ou de classiques du septième art mais aussi des nouvelles...

     

     A suivre : notamment ma critique de « Map of the sounds of Tokyo » d’Isabel Coixet (compétition officielle 2009)

     

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