Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

cinéma - Page 112

  • L'hommage du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 à Wong Kar Wai

     

    grandmaster1.jpg

    grandmaster2.jpg

    Je vous disais ces jours derniers à quel point le programme de ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 me réjouissait et à quel point je trouvais ce programme exceptionnel...avant même de savoir que le festival rendrait hommage à Wong Kar Wai en sa présence et que serait projeté le tant attendu "The Grandmaster", un film en salles le 17 avril 2013 dont je vous conseille de regarder, que dis-je, de déguster la bande-annonce ci-dessus.

    Quoi de mieux que de voir le cinéaste qui a tant sublimé la mélancolie dans la ville où elle est paradoxalement si joyeuse?

    "The Grandmaster" est "une fresque historique et martiale à travers le portrait d’un notable chinois devenu maître de kung-fu, mais aussi une réflexion sur la nostalgie du temps qui passe, avec Tony Leung, l’un des comédiens fétiches de Wong Kar Wai, et Zhang Ziyi, éclatante de talent. "

    Après avoir été le premier cinéaste chinois à présider le jury du Festival de Cannes en 2006, il est président du jury du Festival de Berlin en 2013, année où son dernier film THE GRANDMASTER sort sur les écrans, vibrant hommage aux films de kung fu de son enfance.

     

    Filmographie sélective

     

    2013 THE GRANDMASTER

     

    2007 MY BLUEBERRY NIGHTS

     

    2004 2046

     

    2000 IN THE MOOD FOR LOVE

     

    1997 HAPPY TOGETHER

     

    1995 LES ANGES DÉCHUS

     

    1994 LES CENDRES DU TEMPS

     

    1994 CHUNGKING EXPRESS

     

    1990 NOS ANNÉES SAUVAGES

     

    1988 AS TEARS GO BY

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE 2013 Pin it! 0 commentaire
  • Wong Kar Wai au Festival du Film Asiatique de Deauville: découvrez le programme exceptionnel de cette 15ème édition

    Programme du Festival du Film Asiatique de Deauville 2013

     

    deauvilleasia20132.jpg

    compte7.jpg

    compte11.jpg

    compte21.jpg

    compte23.jpg

    Je vous rappelle tout d’abord que je vous permets de remporter vos pass pour le festival (concours à la fin de cet article).

    La conférence de presse du festival a eu lieu ce lundi 18 février, au CID de Deauville. Ce sera cette année la 15ème édition (déjà) et pour moi la 13ème (a fortiori, déjà!).

    C’est à l’occasion de cette conférence de presse que l’ensemble de la sélection a été dévoilée (du moins la majeure partie) avec un programme qui me réjouit tout particulièrement avec, notamment un hommage et une master class du cinéaste japonais Sono Sion qui a reçu le prix de la critique internationale deux années successives à Deauville dont un auquel je me réjouis, aussi, de n’être pas tout à fait étrangère, celui reçu par « Himizu », l’an passé, un film d’une folie inventive et désenchantée, d’un romantisme désespéré, d’un lyrisme tragique et parfois grandiloquent, porté par l’énergie du désespoir et qui s’achève sur un cri d’espoir vibrant et déchirant. Sublime. Ravageur. La possibilité d’un rêve.

    Je me réjouis aussi de retrouver Deauville et sa mélancolie douce, sa beauté presque réfractaire à cette période de l’année, d’une violence et d’un charme mêlés et subreptices, envoûtants. A l’image de ceux des films présentés en compétition dans le cadre de ce Festival du Film Asiatique.

    Le jury dont nous ne connaissons pas encore la composition sera présidé par Jérôme Clément.

    Vous pourrez bien entendu suivre ce festival, ici, sur http://www.inthemoodfordeauville.com, et sur http://inthemoodforfilmfestivals.com , comme chaque année du 6 au 10 mars 2013. Vous pourrez aussi me suivre en direct du festival sur twitter (sur mon compte dédié @moodfdeauville ou mon compte twitter principal @moodforcinema ou encore sur @moodforfilmfest). Vous pouvez également suivre ma page Facebook principa (http://facebook.com/inthemoodforcinema ) ou celle que je consacre à ce festival (http://facebook.com/inthemoodfordeauville ) sur lesquels il vous sera possible d’en débattre.

    -Retrouvez mon compte-rendu complet de l’édition 2012 du Festival du Film Asiatique de Deauville, en cliquant ici.

    Cette année, à l’initiative de la ville de Deauville, le festival s’enrichira d’un prix du public.

    Nous savions déjà que cette année la Chine serait à l’honneur et que serait remis un prix du public de la ville de Deauville. Moi qui ai eu la chance de faire partie deux fois de jurys de cinéphiles dans les festivals de Deauville, en 2000 et en 2005, et qui regrettais la disparition de ces jurys, je me réjouis (décidément, je me réjouis beaucoup aujourd’hui) tout particulièrement de ces prix qui, au moins, permettront au public de donner son avis. À chaque séance d’un film en compétition, un bulletin de vote accessible à tous (sans limite d’âge) sera ainsi remis aux spectateurs en début et fin de séance. Les appréciations sont graduées de 1 à 5. Les bulletins sont dépouillés à l’issue du Festival. Le film en compétition qui a rassemblé le plus grand nombre d’appréciations positives, au prorata des entrées de sa séance sera le lauréat.

    Je vous laisse découvrir, ci-dessous, le programme avec, notamment, les présences de grands noms du cinéma asiatique : Tsui Hark, Kim Ki-Duk, Chen Kaige, Apichatpong Weerasethakul, Brillante Mendoza…dont je suis impatiente de découvrir les derniers films et qui font de cette édition sans doute la plus riche et diversifiée, l’idéal pour fêter les 15 ans de ce beau festival que je vous conseille vraiment de venir découvrir…et surtout la venue de Wong Kar Wai avec l’avant-première de « The Grandmaster » annoncées une semaine après la conférence de presse. Une annonce supplémentaire qui, sans aucun doute, fait de ce programme 2013 le plus éclectique et enthousiasmant de ces 15 années.

    HORS COMPETITION

    SHOKUZAI de Kiyoshi Kurosawa (Japon)

    Une sublime épopée de cinq heures sur la vie des femmes japonaises. Kiyoshi Kurosawa, à qui le Festival du Film Asiatique de Deauville a rendu hommage l’année dernière, s’est imposé ces dernières années comme l’une des figures incontournables du renouveau du cinéma japonais, notamment avec les films CURE, KAÏRO, ou encore TOKYO SONATA.

    PIETA de Kim Ki-duk (Corée du Sud)

    OEuvre choc sur la rédemption, Lion d’Or du Meilleur Film à la 69e Mostra de Venise, le film marque le retour du cinéaste sud-coréen sur le devant de la scène internationale. Le Festival du Film Asiatique de Deauville a rendu hommage à Kim Ki-duk en 2004 en proposant aux festivaliers une rétrospective intégrale de son oeuvre. PIETA sortira le 10 avril 2013 sur les écrans français.

    CAUGHT IN THE WEB de Chen Kaige (Chine)

    Le cinéaste chinois a longtemps été considéré comme l’un des gardiens de l’héritage culturel chinois, en réalisant de grandes oeuvres historiques et notamment le film ADIEU MA CONCUBINE, Palme d’Or du Festival de Cannes en 1993 qui révéla l’actrice Gong Li. Avec son dernier opus, Chen Kaige prouve qu’il peut également être un observateur acéré de la complexité du monde moderne, en explorant le sujet de l’omniprésence d’internet dans nos vies contemporaines. Le Festival du Film Asiatique de Deauville lui a rendu hommage en 2006. 2

    MEKONG HOTEL d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)

    Apichatpong Weerasethakul, qui s’est imposé en quelques années comme l’une des figures de proue du cinéma thaïlandais, a remporté en 2007 au Festival du Film Asiatique de Deauville le Lotus du Meilleur Film pour SYNDROMES AND A CENTURY. Il est également récompensé par la Palme d’Or au Festival de Cannes 2010 pour son film ONCLE BOONMEE (CELUI QUI SE SOUVIENT DE SES VIES ANTÉRIEURES). Avec MEKONG HOTEL, le cinéaste filme, entre documentaire et fiction, entre réalisme et onirisme, un hôtel situé près du fleuve Mékong, qui marque la frontière entre la Thaïlande et le Laos.

    THY WOMB de Brillante Ma. Mendoza (Philippines)

    Brillante Ma. Mendoza, cinéaste philippin singulier, captivant et prolifique, avec déjà une dizaine de longs-métrages à son actif depuis 2005, a reçu un hommage en 2010 au Festival du Film Asiatique de Deauville. Il a également été récompensé par le Prix de la Mise en scène au Festival de Cannes 2009 pour KINATAY. Son dernier film, THY WOMB est une réflexion poétique sur le mariage et la maternité.

    DRAGON GATE : LA LÉGENDE DES SABRES VOLANTS (Chine) de Tsui Hark une relecture du classique L’AUBERGE DU DRAGON réalisé par King Hu en 1966. :

    -BUDDHA : THE GREAT DEPARTURE de Kozo Morishita (Japon), l’adaptation de l’oeuvre du génie du manga Osamu Tezuka, et retrace la vie du jeune Siddartha Gautama, prince du royaume de Shakya, plus connu sous le nom de Bouddha.

    HOMMAGE A WONG KAR WAI EN SA PRESENCE ET AVANT-PREMIERE DE « THE GRANDMASTER »

     

    grandmaster1.jpg

     

    Je vous disais ces jours derniers à quel point le programme de ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2013 me réjouissait et à quel point je trouvais ce programme exceptionnel…avant même de savoir que le festival rendrait hommage à Wong Kar Wai en sa présence et que serait projeté le tant attendu « The Grandmaster », un film en salles le 17 avril 2013 dont je vous conseille de regarder, que dis-je, de déguster la bande-annonce ci-dessus.

    Quoi de mieux que de voir le cinéaste qui a tant sublimé la mélancolie dans la ville où elle est paradoxalement si joyeuse?

    « The Grandmaster » est « une fresque historique et martiale à travers le portrait d’un notable chinois devenu maître de kung-fu, mais aussi une réflexion sur la nostalgie du temps qui passe, avec Tony Leung, l’un des comédiens fétiches de Wong Kar Wai, et Zhang Ziyi, éclatante de talent. »

    Après avoir été le premier cinéaste chinois à présider le jury du Festival de Cannes en 2006, il est président du jury du Festival de Berlin en 2013, année où son dernier film THE GRANDMASTER sort sur les écrans, vibrant hommage aux films de kung fu de son enfance.

     

    HOMMAGE A SONO SION

    Dans le cadre de l’hommage à Sono Sion seront projetés les films suivants. Il donnera également une masterclass le 9 mars.

    1985 I AM SONO SION! inédit en France

    1986 LOVE* inédit en France

    1993 THE ROOM inédit en France

    1995 BAD FILM inédit en France

    1997 KEIKO DESU KEDO inédit en France

    2001 SUICIDE CLUB

    2012 THE LAND OF HOPE inédit en France

    COMPETITION

    APPARITION de Vincent Sandoval (Philippines) 2ème film

    Cinéaste philippin basé à New-York, Vincent Sandoval fonde en 2009 la IndioBravo Film Foundation, qui permet au public américain de découvrir le cinéma indépendant philippin. La même année, il écrit, dirige et joue dans son premier court-métrage, SENORITA, projeté dans de nombreux festivals internationaux, dont Cannes et Vancouver. Avec APPARITION, il propose une réflexion profonde sur le péché, la culpabilité et la foi, ancrée dans un contexte historique et politique précis mis en valeur par la sophistication de la mise en scène.

    FOUR STATIONS de Boonsong Nakphoo (Thaïlande) 2ème film

    Né en Thaïlande en 1968, Boonsong Nakphoo se fait connaître grâce à son premier long-métrage, POOR PEOPLE THE GREAT, un drame rural à petit budget. Avec FOUR STATIONS, il s’empare des écrits d’auteurs thaïlandais bien connus et propose 4 histoires de gens ordinaires, dans chacune des grandes régions de Thaïlande.

    I.D. de Kamal K.M. (Inde) 1er film

    Diplômé en 2004 de l’Institut du Film et de Télévision d’Inde, Kamal K.M. présente ses courts-métrages dans de nombreux festivals à travers le monde. Puis, il collabore avec Santosh Sivan en tant que co-réalisateur et scénariste, avant de réaliser I.D., réflexion sur l’identité à travers le destin d’un ouvrier sans nom qui devient le symbole des travailleurs migrants broyés par l’anonymat de la ville. I.D. est la première production du collectif indépendant Collective Phase One, dont Kamal K.M. fait partie.

    MAI RATIMA de Yoo Ji-tae (Corée du Sud) 1er film

    Yoo Ji-tae décroche le rôle mémorable du tyrannique Lee Woo-jin, face à Choi Min-sik dans OLD BOY de Park Chan-wook. MAI RATIMA est le premier film de l’acteur-réalisateur, qui en a eu l’idée à l’université, mais a dû attendre 15 ans avant de voir son projet se réaliser. Histoire d’amour improbable entre un trentenaire coréen et une jeune fille originaire de Thaïlande, MAI RATIMA aborde de front la question des discriminations sous le prisme du réalisme documentaire.

    TABOOR de Vahid Vakilifar (Iran) 2ème film

    Né en Iran en 1981, Vahid Vakilifar est assistant-réalisateur sur de nombreux films avant de signer son premier long-métrage, GESHER, en 2010. Avec TABOOR, il propose un objet cinématographique non-identifié, hypnotique et minimaliste, sur fond d’univers apocalyptique.

    THE TOWN OF WHALES de Keiko Tsuruoka (Japon) 1er film

    Née à Nagano en 1988, Keiko Tsuruoka est encore actuellement étudiante à l’Ecole de Cinéma et des Médias de l’Université des Arts de Tokyo. THE TOWN OF WHALES, son premier long-métrage, est également son film de fin d’études et a été tourné avec une équipe technique et artistique uniquement composée d’étudiants. Film d’initiation, qui voit une jeune fille partir à la recherche de son frère disparu, THE TOWN OF WHALES capture ce moment fragile du passage de l’adolescence à l’âge adulte, et de l’amitié à l’amour…

    THE WEIGHT de Jeon Kyu-hwan (Corée du Sud) 5ème film

    Né en 1965 à Séoul, Jeon Kyu-hwan réalise son premier long-métrage, MOZART TOWN en 2008, sans formation préalable. Il poursuit sa « Trilogie sur la ville » avec ANIMAL TOWN (2009) et DANCE TOWN (2010). Son film suivant, FROM SEOUL TO VARANASI, est sélectionné au Festival de Berlin en 2011. Avec THE WEIGHT, il propose au spectateur de l’accompagner dans une danse macabre et esthétique, aux frontières entre la vie et la mort.

    D’autres films seront ajoutés à la compétition, et seront dévoilés ultérieurement.

    INFORMATIONS PRATIQUES

    ACCUEIL & INFORMATIONS

    Billetterie, Accréditations Presse & Professionnels, Bureaux du Festival

    Centre International de Deauville (C.I.D) Les Planches 1, avenue Lucien Barrière

    Tel : 02 31 14 14 14

    www.deauvilleasia.com

    www.facebook.com/Festival du Film Asiatique de Deauville

    twitter.com/DeauvilleAsia

    Horaires d’ouverture des banques d’accueil du C.I.D :

    Mercredi 6 | 15h à 19h

    Jeudi 7 | 8h30 à 19h30

    Vendredi 8 | 8h30 à 19h30

    Samedi 9 | 8h30 à 19h30

    Dimanche 10 | 8h30 à 18h

    BILLETTERIE & ACCÈS AUX SALLES

    L’entrée dans les salles de projection et l’auditorium est strictement limitée au nombre de places disponibles.

    ACCRÉDITATION

    L’accréditation est personnelle, nominative et non cessible.

    Réservée aux professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et à la presse, qui doivent en faire la demande au préalable. Merci de se munir d’une pièce d’identité et d’un justificatif professionnel pour le retrait de l’accréditation. Toute demande déposée sur place pendant le Festival pour une accréditation hors délai est payante au tarif de 12 €. Le catalogue officiel est remis gracieusement avec l’accréditation.

    PASS FESTIVAL

    35 € | 12 € tarif réduit étudiant – 26 ans & demandeur d’emploi*.

    Strictement nominatif, avec photo et non cessible. Accès à toute séance programmée pendant le Festival et dans les deux lieux de projections (C.I.D & Casino) et auditorium. Accès possible aux Cérémonies d’Ouverture et du Palmarès dans la limite des places disponibles. Le catalogue officiel est remis gracieusement pour tout achat d’un pass Festival.

    PASS JOURNÉE

    12 € | 5 € tarif réduit étudiant – 26 ans & demandeur d’emploi*.

    Personnel et non cessible. Accès à toute séance programmée le jour indiqué sur le pass acheté, dans les deux lieux de projections (C.I.D & Casino) et auditorium. Accès possible aux Cérémonies d’Ouverture et du Palmarès dans la limite des places disponibles et quelle que soit la date indiquée sur le pass Journée acheté.

    * sur présentation d’un justificatif en cours de validité au moment de l’achat

    LE CATALOGUE OFFICIEL |5 €

    L’AFFICHE DU FESTIVAL |2 €

    LE CATALOGUE OFFICIEL + AFFICHE |6 €

    En vente à l’Accueil du C.I.D. et à l’Office de Tourisme de Deauville

    FILMS

    L’accès aux projections est autorisé pour tous les publics sauf indication particulière. Tous les films sont présentés en version originale sous-titrée en français et anglais, sauf indication particulière. L’état des copies des films projetés dans le cadre des Hommages peut parfois présenter quelques défauts pour lesquels le Festival tient à s’excuser par avance.

    LIEUX DU FESTIVAL

    C.I.D | Auditorium Michel d’Ornano (1 497 places)

    CINEMA DU CASINO I (460 places) Rue Edmond Blanc 02 31 88 07 09

    C.I.D | Auditorium Lexington (220 places)

    Entrée libre, accréditations & pass Festival prioritaires

    C.I.D | LE BAR DU FESTIVAL Sous la verrière

    Horaires :

    Jeudi/vendredi/samedi : 8h30 -à18h

    Dimanche : 8h30 à 16h

    CONCOURS : GAGNEZ VOS PASS POUR le 15ème FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE

    Pour la 4ème année consécutive, en partenariat avec le CID de Deauville, j’ai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour le Festival du Film Asiatique de Deauville dont ce sera cette année le 15ème anniversaire, de même que je le fais pour le Festival du Cinéma Américain, chaque année, deux festivals auxquels je suis fidèle depuis de très nombreuses années et quasiment depuis sa première édition pour le Festival du Film Asiatique de Deauville qui, d’années en années, ne cesse de grandir et s’améliorer. Il a ainsi désormais son public d’habitués tout comme son grand frère américain du mois de septembre. J’ai également eu deux fois le plaisir de faire partie de jurys différents au sein de ce Festival du Film Asiatique. Je crois donc pouvoir dire que je le connais particulièrement bien et vous le recommande donc en connaissance de cause. En plus d’une sélection toujours très diversifiée et alléchante, le mois de mars auquel se déroule le festival procure à Deauville une lumière particulière, cette douce mélancolie qui lui est propre et qui est encore plus singulière à cette période de l’année entre fin de l’hiver et prémisses du printemps. N’y voyez là aucune référence à un très beau film de Kim Ki Duk.

    deauvilleasia13.jpg

    CONCOURS:

    Je mets aujourd’hui 12 pass en jeu pour ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2013, soit 4 pass pour le vendredi 8 mars, 4 pass pour le samedi 9 mars et 4 pass pour le dimanche 10 mars. Les pass sont ainsi répartis:

    1er et 2ème lot : 1 pass pour le vendredi, 1 pass pour le samedi, 1 pass pour le dimanche

    3ème lot: 1 pass pour le vendredi et 1 pass pour le samedi

    4ème lot: 1 pass pour le samedi et 1 pass pour le dimanche

    5ème lot: 1 pass pour le vendredi

    6ème lot: 1 pass pour le dimanche

    Les lots seront attribués en priorité à ceux qui auront trouvé toutes les bonnes réponses aux 10 questions suivantes. En cas d’égalités, les lots seront attribués aux plus rapides dans l’ordre ci-dessus. Dans le cas où le nombre de lauréats ayant trouvé toutes les bonnes réponses serait inférieur au nombre de lots, les gagnants seront choisis parmi ceux ayant un maximum de bonnes réponses. Les réponses sont à envoyer avant le 1er mars, à minuit, à inthemoodforcinema@gmail.com avec, pour intitulé de votre email, « Concours Festival du Film Asiatique de Deauville 2013″. N’oubliez pas de joindre vos coordonnées. Seuls les gagnants seront contactés. Les lots vous seront attribués directement sur place. L’hébergement et le transport ne sont pas pris en charge.

    1. Quel est le nom du film dont est extraite l’image ci-dessous?

    cd1.jpg

    2.

    De quel film est extraite cette image?

    cd2.jpg

    3. De quel film est extraite cette image?

    cd3.jpg

    4. De quel film est extraite cette image?

    cd4.jpg

    5. Quel est le nom de cette personnalité du cinéma asiatique?

    cd5.jpg

    6. De quel film est extraite l’image ci-dessous?

    cd6.jpg

    7. Chow/Chan: à quoi cela vous fait-il penser?

    8. Quel est ce lieu? De quel film est extraite cette image?

    cd8.jpg

    9. Quel est le nom du film dont est extraite l’image ci-dessous?

    cd9.jpg

    10. Afin de récompenser les fidèles lecteurs de mes blogs (les autres pourront aisément trouver la réponse sur mes blogs), en quelles années ai-je été membre de jurys du Festival du Film Asiatique de Deauville?

    11. En une phrase, pourquoi souhaitez-vous assister à ce festival en particulier?

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE 2013 Pin it! 0 commentaire
  • Oscars 2013 en direct, nommés, mes choix et critiques des films en lice

     

    oscars.jpg

     Ci-dessous, retrouvez les nominations aux Oscars, mes commentaires sur les films nommés et mes propres choix et les différents moyens de suivre la cérémonie en direct.

    Emma Stone et Seth MacFarlane ont annoncé  les nommés aux Oscars 2013 le 10 janvier dernier alors que la 85ème cérémonie des Oscars se déroulera ce 24 février au Dolby Theatre à Hollywood et alors que j'étais avant-hier aux César dont vous pouvez retrouver mon compte-rendu, ici.  C’est d’ailleurs Seth MacFarlane qui sera le maître de Cérémonie de la soirée des Oscars ce 24 février.

     « Lincoln » de Steven Spielberg  est nommé 12 fois juste devant « L’Odyssée de Pi » d’Ang Lee (11 nominations) . "Argo" de Ben Affleck récolte 7 nominations. « Skyfall » devra se contenter d’une nomination pour la chanson d’Adele.

     Le film de Michael Haneke « Amour », grand vainqueur des César , attendu seulement pour une nomination comme meilleur film étranger, a en revanche récolté cinq nominations et non des moindres : meilleur film, meilleur film étranger, meilleure actrice (pour Emmanuelle Riva qui a reçu ce vendredi la César de la meilleure actrice), meilleur réalisateur et meilleur scénario original. Après avoir triomphé aux Oscars, à l'image de "The Artist" l'an passé, "Amour" achèvera-t-il son incroyable parcours commencé à Cannes avec un triomphe aux Oscars?

    Comme nommés pour le meilleur film, on retrouve également l’excellent « Django unchained » de Quentin Tarantino (mais pas comme réalisateur !) et la belle et réjouissante surprise de ces nominations « Les Bêtes du Sud sauvage » de Benh Zeitlin (Grand prix et prix révélation du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville et Caméra d’or du dernier Festival de Cannes) également notamment nommé comme meilleur réalisateur et meilleure actrice pour la jeune et incroyable Quvenzhané Wallis.

     Christoph Waltz qui s’est fait connaître suite à son prix d’interprétation au Festival de Cannes 2009 pour « Inglourious bastards » est nommé comme meilleur acteur dans un second rôle (à nouveau pour un film de Tarantino « Django unchained ») tandis que Jamie Foxx n’est pas nommé comme meilleur acteur.  Aucune nomination une fois de plus pour Leonardo DiCaprio qui, une fois de plus (aussi) le méritait.

    Le Français Alexandre Desplat est nommé, quant à lui, pour la musique d’ « Argo ».

    Pour suivre la cérémonie en direct, ce sera sur Canal + dans la nuit du 23 au 24 février dès 00h10 pour une nuit spéciale cinéma. Si vous préférez suivre les Oscars en direct live streaming sur Internet, vous pouvez   suivre, ci-dessus, sur ce blog.

    Pour ma part, les cinq films que je souhaite voir en tête des lauréats sont :

    1-"Les Bêtes du Sud sauvage" de Benh Zeitlin : il serait formidable que le prix d'interprétation revienne à  Quvenzhané Wallis, plus jeune nommée dans cette catégorie pour ce film universel, audacieux et dense, un hymne à la vie et l’espoir, au doux refuge de l’imaginaire aussi quand la réalité devient trop violente, un film d’une beauté âpre et flamboyante qui vous emmènera loin et vous accompagnera longtemps comme cette voix (texte de la voix off dit par le personnage de Hushpuppy magnifiquement écrit), ce regard et cette musique qui reflètent ce mélange de force et de magie, de grâce et de détermination.

     2-"Lincoln" de Steven Spielberg : Même si mon coeur balance pour le prix du meilleur film, il pencherait plutôt pour "Lincoln".  Un film captivant et exigeant sur un homme et une situation historiques et complexes. Un hommage à Lincoln mais, au-delà, à la politique et ce qu’elle implique d’exigence à laquelle la forme judicieuse du film rend si bien justice. Un film d’une sobriété salutaire qui ne cède que quelques instants et brillamment à l’émotion mais jamais à l’esbroufe. Un film dense aux 2H29 nécessaires. Un travail d’orfèvre servi par une prestation en or, celle d’un Daniel Day-Lewis au sommet de son art, accompagné par une distribution remarquablement choisie et dirigée. Un très grand film dont le classicisme n’est pas un défaut mais au contraire le témoignage de l’humilité et de l’intelligence d’un grand cinéaste devant un grand homme à qui il rend un admirable hommage, de la plus belle manière qui soit, en ne le mythifiant pas mais en le montrant dans toute son humaine complexité.

    3- "Les Misérables" de Tom Hooper:   J'assume et revendique mon coup de coeur et même de foudre pour ce film.  Un film d’une force émotionnelle rare qui a eu l’intelligence de ne jamais sacrifier les fondements de l’œuvre à l’impératif du divertissement et qui rend hommage à l’œuvre d’Hugo, traduisant sans les trahir son intemporalité et son universalité, son caractère à la fois romanesque, réaliste et épique, mais surtout la beauté de ses personnages, les combats auxquels leurs âmes tourmentées et la triste fatalité et leurs rêves brisés les confrontent. J’ai été emportée par cette adaptation à la fois originale et respectueuse de l’essence et l’âme des « Misérables ». A l’intelligence de la mise en scène, la puissance de la musique (tant pis si certains esprits cyniques et sinistres la trouvent sirupeuse), s’allient des performances d’acteurs impressionnantes avec un Hugh Jackman exceptionnel conciliant qualité du chant et de l’interprétation et devenant un Valjean par exemple très différent de Jean Gabin dans le film de Le Chanois de 1958 ou de Belmondo dans le film de Lelouch de 1995, moins en force physiquement peut-être mais d’une humanité brute et poignante. Et si Daniel Day-Lewis est admirable dans "Lincoln", Hugh Jackman mérite pour moi cet Oscar du meilleur acteur.

    4-"Django unchained" de Quentin Tarantino: En huit longs-métrages (seulement), Tarantino a fait de ce néologisme « tarantinesque » la marque d’un univers, celui de films jubilatoires marqués par une violence chorégraphiée comme le seraient des opéras, des films délicieusement bavards d’une violence effroyablement et brillamment magnifiée, avec des dialogues caustiques, des décalages et des montages agréablement audacieux et absurdes même parfois, de BO enthousiasmantes, des hommages vibrants au cinéma avec une explosion (souvent sanguinolente mais récréative) de références cinématographiques, un cinéma de femmes rebelles et courageuses, un hommage à tous les cinémas, de la série B au western : des films débordants d’amour et d’érudition cinématographiques jamais lénifiants ou prétentieux, grâce à un savoureux regard et humour décalés. Ici il réinvente ainsi le western en utilisant et s’affranchissant de ses règles avec cette histoire d’amitié et de vengeance romanesque, de duels et de duos, une nouvelle fois jubilatoire. Tarantinesque évidemment. Il y avait Bond, James Bond, il y aura désormais « « Django. The D is silent », l’esclave héros de western. Di Caprio aurait pour moi mérité un Oscar mais il n'est pas nommé. Souhaitons qu'il obtienne, au moins, un prix du scénario.

     5-"Amour" de Michael Haneke: Un film tragique, bouleversant, universel qui nous ravage, un film lucide, d’une justesse et d’une simplicité remarquables, tout en retenue. «Je ne me souviens plus du film, mais je me souviens des sentiments» dit Jean-Louis Trintignant en racontant une anecdote à son épouse. C’est aussi ce qu’il nous reste de ce film, l’essentiel, l’Amour avec un grand A, pas le vain, le futile, l’éphémère mais l’absolu, l’infini. Je lui souhaite donc l'Oscar du meilleur film en langue étrangère même si "Royal Affair" est un  premier film passionnant, historique et moderne, romanesque et instructif, étonnamment maitrisé.

    Je suis en revanche beaucoup plus réservée sur d'autres films et même très critique envers  "Zero dark thirty" de Kathryn Bigelow  film qui, outre le fait qu'il ne m’a pas ailleurs rien appris que je ne savais déjà, ne m’a même pas ennuyé, m’a simplement laissé indifférente (ce qui est pire que tout). Finalement, on ne sait jamais ce que Kathryn Bigelow souhaite dire, dénoncer, montrer et quel est sont point de vue, elle-même paraissant constamment écartelée entre le désir de susciter l’intérêt du plus grand monde et le souci de véracité, faisant finalement des concessions aux uns et aux autres et aboutissant à cette œuvre tiède et sans personnalité.

    Quant à "Argo" de Ben Affleck, je comprends mal l'engouement actuel pour ce film (qui figure parmi les favoris):  « Argo » a tout de la caricature du film d’espionnage américain : le slogan qui claque (le film était faux, la mission bien réelle), le héros mélancolique qui s’oppose à la hiérarchie et en proie à ses démons personnels (le summum est atteint avec le dessin pour le petit garçon, scène encore une fois téléphonée sans oublier le dialogue entre le producteur et l’agent de la CIA sur leurs enfants), la musique (signée Alexandre Desplat) pour accentuer le suspense, et évidemment et surtout pour nous montrer à quel point ces gens de la CIA et d’Hollywood sont virils et n’ont pas leur langue dans leur poche un langage châtié avec « le censé être irrésistible » « Argofuckyourself ! » ou encore cette réplique parmi d’autres qui fait se retourner Prévert dans sa tombe : : « Le public visé détestera. Quel public ?Celui avec des yeux ! ». Tout était là pour faire de ce scénario réel et improbable un vrai, un grand et beau film d’espionnage politique, malheureusement son manque criant de sobriété et de subtilité en font un divertissement captivant (mais on peut captiver avec des ficelles plus ou moins faciles) au-dessus de la mêlée certes mais sans grande originalité et à la gloire de la bannière étoilée (étonnant qu’elle ne flotte pas insolemment et fièrement à la fin du film). Cela m’aura néanmoins permis de découvrir cette histoire rocambolesque (déclassifiée par Bill Clinton et rendue publique en 1997) qui présente des résonances intéressantes avec la situation politique actuelle (le film a d’ailleurs été tourné en Turquie). Mais si, comme moi, vous aimez les films d’espionnage des années 1970, revoyez plutôt « Les 3 jours du Condor » et non celui qui essaie de les singer… ou allez voir « Skyfall ».

    Enfin, pour ce qui est de "Flight" de Robert Zemeckis, ce dernier a une nouvelle fois voulu dresser le portrait d’un homme différent, perdu, « seul au monde » comme l’était celui du film éponyme ou de « Forrest Gump », un personnage qui aurait pu être passionnant si ses aspects sombres n’avaient été totalement édulcorés par le discours et le symbolisme religieux simplistes et édifiants. Une impression de gâchis après vingt minutes de début réellement prenantes, et les contradictions du personnage (ainsi que la manière de les traiter en thriller) qui auraient aussi pu l’être. Le paroxysme du ridicule est atteint avec cette fin et une réplique digne d’un sketch caricatural sur les blockbusters américains que n’auraient pas détesté employer Kad et Olivier dans « Mais qui a re-tué Pamela Rose » ( une réplique dont je ne vous priverai pas du plaisir de la découverte). Oui, un beau gâchis.

    Mes  critiques des films en lice:

    "Les Bêtes du Sud sauvage" de Benh Zeitlin 

    "Zero dark thirty" de Kathryn Bigelow

    "Lincoln" de Steven Spielberg

    "Les Misérables" de Tom Hooper

    "L'Odyssée de Pi" d'Ang Lee

    "Amour" de Michael Haneke

    "Django unchained" de Quentin Tarantino

    "Argo" de Ben Affleck

    "Flight" de Robert Zemeckis

    "Royal affair"de Nikolaj Arcel

    NOMINATIONS

    Meilleur film

    Les Bêtes du Sud sauvage

    Happiness Therapy

    Zero Dark Thirty

    Lincoln

    Les Misérables

    L'Odyssée de Pi

    Amour

    Django Unchained

    Argo

    Meilleur réalisateur

    David O. Russell - Happiness Therapy

    Ang Lee - L'Odyssée de Pi

    Steven Spielberg - Lincoln

    Michael Haneke - Amour

    Benh Zeitlin - Les Bêtes du Sud sauvage

    Meilleur acteur

     

    Daniel Day Lewis (Lincoln)

     

    Denzel Washington (Flight)

     

    Hugh Jackman (Les Misérables)

     

    Bradley Cooper (Happiness Therapy)

     

    Joaquin Phoenix (The Master)

     

    Meilleure actrice

     

    Naomi Watts (The Impossible)

     

    Jessica Chastain (Zero Dark Thirty)

     

    Jennifer Lawrence (Happiness Therapy)

     

    Emmanuelle Riva (Amour)

     

    Quvenzhané Wallis (Les Bêtes du Sud sauvage)

     


    Meilleur acteur dans un second rôle

     

    Christoph Waltz (Django Unchained)

     

    Philip Seymour Hoffman (The Master)

     

    Robert de Niro (Happiness Therapy)

     

    Tommy Lee Jones (Lincoln)

     

    Alan Arkin (Argo)

     

    Meilleure actrice dans un second rôle

     

    Sally Field (Lincoln)

     

    Anne Hathaway (Les Misérables)

     

    Jackie Weaver (Happiness Therapy)

     

    Amy Adams (The Master)

     

    Helen Hunt (The Sessions)

     

    Meilleur scénario original

     

    Flight

     

    Zero Dark Thirty

     

    Django Unchained

     

    Amour

     

    Moonrise Kindgom

     

    Meilleur scénario adapté

     

    Les Bêtes du Sud sauvage

     

    Argo

     

    Lincoln

     

    Hapiness Therapy

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Meilleur film d'animation

     

    Frankenweenie

     

    Les pirates bons à rien mauvais en tout

     

    Les Mondes de Ralph

     

    L'Etrange pouvoir de Norman

     

    Rebelle

     

    Meilleur film en langue étrangère

     

    Amour (Autriche)

     

    No (Chili)

     

    Rebelle (Canada)

     

    A Royal Affair (Danemark)

     

    Kon-Tiki (Norvège)

     

    Meilleure direction artistique

     

    Anna Karénine

     

    Le Hobbit : Un voyage inattendu

     

    Les Misérables

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Meilleure photographie

     

    Anna Karénine

     

    Django Unchained

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Skyfall

     

    Meilleur costume

     

    Blanche Neige et le Chasseur

     

    Les Misérables

     

    Blanche Neige

     

    Lincoln

     

    Anna Karénine

     

    Meilleur documentaire

     

    5 Broken Cameras

     

    The Gatekeepers

     

    How to Survivez a Plague

     

    The Invisible War

     

    Searching for Sugar Man

     

    Meilleur montage

     

    Argo

     

    Lincoln

     

    Zero Dark Thirty

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Happiness Therapy

     

    Meilleur maquillage

     

    Hitchcock

     

    Le Hobbit : Un voyage inattendu

     

    Les Misérables

     

    Meilleur montage son

     

    Argo

     

    Django Unchained

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Skyfall

     

    Zero Dark Thirty

     

    Meilleur mixage son

     

    Les Misérables

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Skyfall

     

    Argo

     

    Meilleur effets spéciaux

     

    Prometheus

     

    Avengers

     

    Blanche Neige et le Chasseur

     

    Le Hobbit : Un voyage inattendu

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Meilleure musique originale

     

    Anna Karénine

     

    Argo

     

    Skyfall

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Meilleure chanson

     

    Before my time – Chasing Ice

     

    Suddenly – Misérables

     

    Pi's Lullaby - L'Odyssée de Pi

     

    Everybody needs a best friend - Ted

     

    Skyfall - Skyfall

     

    Meilleur film d'animation (court-métrage)

     

    Adam and Dog

     

    Fresh Guacamole

     

    Head over Heels

     

    Maggie Simpson in 'The Longest Daycare'

     

    Paperman

     

    Meilleur documentaire (court-métrage)

     

    Inocente

     

    Kings Point

     

    Mondays at Racine

     

    Open Heart

     

    Redemption

     

    Meilleur film (court-métrage)

     

    Asad

     

    Buzkashi Boys

     

    Curfew

     

    Death of a Shadow

     

    Henry

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 1 commentaire
  • Palmarès commenté et compte-rendu des César 2013 vécus en direct du Théâtre du Châtelet

    Costner.jpg

     

    affichecesar2.jpg

     

    38ème cérémonie des César, déjà. Pour moi, la deuxième vécue accréditée en salle presse après y avoir assisté plusieurs années dans la salle (et la première fois il y a déjà plusieurs années, comme étudiante à l'époque, des passionnés de cinéma ayant un rapport avec le domaine, en écrivant une lettre, pouvait alors obtenir une invitation, il me semble que ce n'est plus possible aujourd'hui, et c'est d'autant plus regrettable que, cette année en particulier, nombreuses étaient les places libres dans la salle du Châtelet )…et de plus nombreuses années encore devant mon téléviseur, depuis toujours il me semble, avec tant de souvenirs de spectatrice de cette cérémonie qui couronne une année de cinéma français. Sans doute est-ce pour cela que je suis désormais ravie de pouvoir vivre cette cérémonie de l’intérieur. Sans doute est-ce pour cela, aussi, (notamment, j’y reviens ci-dessous) que cette cérémonie 2013 m’a déçue.

    Ci-dessus, la vidéo date des César 2010.

    Il faut dire que 2012 fut une année mémorable (retrouvez mon compte-rendu de la cérémonie des César 2012, en cliquant ici) avec le triomphe de « The Artist » et l’année où j’y avais assisté en salle presse (2010, retrouvez mon compte-rendu de l’édition 2010, en cliquant ici, et un extrait vidéo, ci-dessus) également avec des césarisés qui n’avaient pas compté leur temps et notamment Harrison Ford alors César d’honneur ou encore Tahar Rahim, premier acteur à recevoir alors le César du meilleur espoir masculin et celui du meilleur acteur la même année.

    badgecesar.jpg

    Comme chaque année, la cérémonie se déroulait au théâtre du Châtelet. A peine descendue du TGV après une semaine compliquée (tout de même « couronnée » par la signature de mon premier contrat d’auteure, je vous en reparlerai), alors que la neige virevoltait, exacerbant le caractère doucement irréel de cette soirée, j’y suis arrivée à 17h pour retirer mon badge à l’entrée des artistes (véritable cour des miracles où se retrouve une foule bigarrée et où règne une effervescence électrique tandis qu’un écran retransmet l’intérieur de la salle où se déroulent les répétitions, visiblement pas au point eu égard aux commentaires autour de moi).

     C’est là que je suis restée jusqu’à minuit trente puisque c’est là que se situe le Studio A (la salle presse) où défilent et sont interviewés les lauréats après la réception de leurs prix (cf ma vidéo tout en haut de cet article), espace relativement exigu où se concentrent une petite vingtaine de personnes et plusieurs médias télévisés, web (mais une seule blogueuse -)), et journalistes de la presse écrite.

    On nous distribue d’abord le déroulement de la soirée avec la liste des remettants.

    remettants.jpg

     

     Chacun s’installe ensuite où il le souhaite. Si j’avais su, je n’aurais vraiment pas réalisé cette opération à la légère ! Confortablement installée avec mon ordinateur, le hasard m’aura en effet dotée d’une voisine dont j’ignore le média mais qui a passé sa soirée à me questionner sur l’écriture des noms des lauréats, ne connaissant par ailleurs pas la majorité d’entre eux ni des films nommés. Cela ne m’a pas empêché de twitter en direct, photographier et de filmer (la qualité de l’image est approximative surtout que je photographiais et twittais parfois en même temps mais cela retranscrit néanmoins les propos des lauréats) tous les lauréats que nous avons vus passer, moins nombreux qu’il y a trois ans, forcément en l’absence de Michael Haneke sans compter qu’Emmanuelle Riva prenait l’avion pour Los Angeles, que Thomas Bidegain et Jacques Audiard – quel dommage !- ne sont pas passés en salle presse  sans oublier Kevin Costner resté 1 minute 12...pas une seconde de plus.

    cesar2013104.jpg

    L’émotion des lauréats que nous avons vus n’était néanmoins pas feinte, que ce soit celle de Guillaume de Tonquedec, Cyril Mennegun, Izia Higelin, Matthias Schoenaerts (même s’il nous a malheureusement parlé davantage de champagne que de cinéma comme vous le verrez dans la vidéo ci-dessus), Valérie Benguigui.

    cesar2013103.jpg

    Entre ma voisine précitée qui ne cessait de me questionner et une journaliste qui a passé une partie de la soirée à interpeller tout le monde et à se plaindre de l’organisation (je l’ai d’ailleurs vue ultérieurement à l’antenne faire des commentaires vides de sens sur une cérémonie qu’elle n’a d’ailleurs pas regardée), les plaintes récurrentes de journalistes trouvant la soirée ennuyeuse, j’ai quand même réussi à suivre à la fois la cérémonie (retransmise sur écran dans la salle de presse) et les discours de lauréats (le son de l’écran est baissé lorsqu’arrive un lauréat, ce qui suscite parfois le mécontentement de l’assistance).

    Ma déception fut d’abord cinématographique (même si je le savais déjà) parce que « Vous n’avez encore rien vu » d’Alain Resnais (selon moi, le film de l’année 2012), « Une bouteille à la mer » de Thierry Binisti et « J’enrage de son absence » de Sandrine Bonnaire, inexplicablement, ne figuraient pas parmi les nommés.

    Je regrette également l’absence au palmarès de Pierre Niney nommé comme meilleur espoir masculin pour « Comme des frères » dans lequel il est à la fois lunaire, burlesque et d’une gravité légère. Je regrette également l’absence au palmarès de « Dans la maison » (surtout celui de la meilleure adaptation pour ce film qui est avant tout une magistrale, ludique et jubilatoire leçon d’écriture et de manipulation même si le scénario de « De rouille et d’os », tout en contrastes et en évolution, à la fois âpre et plein d’espoir, le méritait également), que le César du meilleur film étranger ait été attribué à « Argo », divertissement certes captivant mais manquant de sobriété et subtilité ( alors que le poignant « A perdre la raison » ou l’étourdissant «Laurence anyways » l’auraient davantage mérité), que Corinne Masiero n’ait pas reçu le César de la meilleure actrice qu’elle méritait tant, elle qui incarne magistralement Louise Wimmer dont le visage âpre marqué par la vie en devient beau tant Cyril Mennegun la filme avec justesse, empathie, et dignité. Elle dévore l’écran, nous happe, tant elle donne corps et âme à cette femme qui ressemble à la fois à tant d’autres et aucune autre…

    cécé.jpg

     Ma déception concerne ensuite la soirée en elle-même et une cérémonie qui, d’années en années, semble être davantage celle de la télévision, en particulier de Canal plus, de l’humour de plus en plus graveleux (si Antoine de Caunes me fait souvent rire, il aurait pu s’abstenir de ses réflexions à la Ministre ou, sous prétexte d’ironie, de marquer sa lassitude de manière plus ou moins délicate, pendant les discours des lauréats ) que du cinéma. Entre un téléphone qui sonne pour abréger les propos d’un lauréat ou ce gros plan sur Kevin Costner endormi (Quel symbole !! Pourquoi nous le montrer ? ) la mise en scène de la cérémonie visait davantage à ironiser sur le cinéma français qu’à le célébrer,  comme si elle essayait parfois elle-même de se (le) saborder.

     

    cesar2013 010.JPG

    Si les nominations reflétaient la diversité des films français en 2012 (avec quelques regrettés absents, comme indiqué ci-dessus), le palmarès un peu moins, les films primés mettant presque tous en scène des personnages qui étouffaient dans leur quotidien. Pour une fois, la comédie a aussi été récompensée avec « Le Prénom » avec deux récompenses pour ses « seconds rôles », Guillaume de Tonquedec et Valérie Benguigui, irrésistibles dans ce très bon divertissement, gentiment cruel, d’une tendre ironie.

    cesar2013 003.JPG

     Si l’ « Amour » a triomphé avec 4 César majeurs (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice pour Emmanuelle Riva et meilleur acteur pour Jean-Louis Trintignant), l’amour du cinéma a été un peu oublié…

     Est-ce le prisme déformant de mon regard d’enfant d’alors, il me semble par ailleurs qu’à une certaine époque le cinéma français était représenté et que pas seulement les remettants (au passage c’est toujours un plaisir de voir Marina Foïs, Isabelle Carré, François Damiens…) et nommés composaient l’assistance mais aussi de nombreux acteurs, cinéastes (re)connus.

    La cérémonie nous a cependant réservé quelques beaux moments : le discours plutôt réussi « Moi président » de Jamel Debbouze, l’émotion et l’humilité de Cyril Mennegun pour ce prix du meilleur premier film qu’il méritait amplement, le César reçu par Jean-Louis Trintignant (je ne peux m'empêcher, à chaque fois, en entendant sa voix, de souhaiter qu'il dise "Montmartre 1540") malheureusement en son absence. Dans « Amour », en effet, qu’il raconte une anecdote sur son enfance, ou s’occupe du personnage d’Emmanuelle Riva dans ses derniers instants avec une tendresse infinie (comment ne pas être bouleversé quand il lui raconte une histoire, lui caressant doucement la main, pour faire taire sa douleur, qu’elle hurle?), il est constamment juste, là, par un jeu d’une douce intensité. Ses gestes, sa voix, son regard, tout traduit et trahit son émotion mais aussi la digne beauté de son personnage qu’il dit être son dernier, ce qui rend ce rôle encore plus troublant et tragique. )

    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

    Parmi les belles récompenses de cette soirée, également les 4 César reçus par « De rouille et d’os ». Le César du meilleur montage pour « De rouille et d’os » était une évidence puisqu’il met en exergue et oppose les sons, les silences, les corps, le contrôle, l’abandon. Il permet aussi à sa monteuse de détenir le record de César du meilleur montage.

    cesar2013 012.JPG

    Le prix du scénario pour « Amour » est aussi pour moi indiscutable. Un film tragique, bouleversant, universel qui nous ravage, un film lucide, d’une justesse et d’une simplicité remarquables, tout en retenue. «Je ne me souviens plus du film, mais je me souviens des sentiments» dit Jean-Louis Trintignant en racontant une anecdote à son épouse. C’est aussi ce qu’il nous reste de ce film, l’essentiel, l’Amour avec un grand A, pas le vain, le futile, l’éphémère mais l’absolu, l’infini, et cela aussi grâce à son scénario.

    Je me réjouis enfin des trois César pour « Les Adieux à la reine », qui en aurait néanmoins mérité d’autres pour l’excellent scénario de Gilles Taurand, la musique de Bruno Coulais, la caméra vacillante de Benoit Jacquot à l’image de ce qu’elle enregistre, ce monde qui chancèle, un des meilleurs films de cette année 2012, passionnant du début à la fin, férocement moderne, cruellement réaliste, magnifiquement mélancolique, la brillante métaphore de la fin d’un monde, et de l’éternelle valse pathétique des courtisans qui, pour satisfaire leur orgueil et pour un peu de lumière ( celle de la richesse mais surtout de la célébrité, peut-être certains votants n’ont-ils pas aimé se reconnaître :)) sont prêts à tout, au mépris des autres et parfois de leur propre dignité. Un tableau d’une tragique élégance aussi fascinant que terriblement cruel et mélancolique, historique et contemporain, instructif et intemporel.

    Je vous laisse découvrir le palmarès dans son intégralité ci-dessous. N’hésitez pas à laisser vos propres commentaires. Vous pourrez retrouver mes critiques des films en lice dont la liste figure ci-dessous en cliquant sur leurs titres.

    « Dans la maison » de François Ozon

     

    « Comme des frères » de Hugo Gélin

     

    « Amour » de Michael Haneke

     

    « De rouille et d’os » de Jacques Audiard

     

    « Louise Wimmer » de Cyril Mennegun

     

    « A perdre la raison » de Joachim Lafosse

     

    « Une bouteille à la mer » de Thierry Binisti

     

    « Les Adieux à la Reine » de Benoit Jacquot

     

    « Cloclo » de Florent-Emilio Siri

     

    « Argo » de Ben Affleck

     

    « Le Prénom » de Matthieu Delaporte et Alexandre De la Patellière

     

     Prochain évènement que  je vous invite à suivre en direct, comme chaque année : le Festival du Film Asiatique de Deauville pour lequel je vous permets encore de remporter vos pass, ici.

    PALMARES DES CESAR 2013

    Meilleure Actrice

    Emmanuelle Riva

    dans AMOUR

    Meilleur Acteur

    Jean-Louis Trintignant

    dans AMOUR

    Meilleure Actrice dans un Second Rôle

    Valérie Benguigui

    dans LE PRÉNOM

    Meilleur Acteur dans un Second Rôle

    Guillaume de Tonquedec

    dans LE PRÉNOM

    Meilleur Espoir Féminin

    Izia Higelin

    dans MAUVAISE FILLE

    Meilleur Espoir Masculin

    Matthias Schoenaerts

    dans DE ROUILLE ET D'OS

    Meilleur Scénario Original

    Michael Haneke

    pour AMOUR

    Meilleure Adaptation

    Jacques Audiard, Thomas Bidegain

    pour DE ROUILLE ET D'OS

    Meilleure Musique Originale

    Alexandre Desplat

    pour DE ROUILLE ET D'OS

    Meilleur Son

    Antoine Deflandre, Germain Boulay, Eric Tisserand

    pour CLOCLO

    Meilleure Photo

    Romain Winding

    pour LES ADIEUX À LA REINE

    Meilleur Montage

    Juliette Welfling

    pour DE ROUILLE ET D'OS

    Meilleurs Costumes

    Christian Gasc

    pour LES ADIEUX À LA REINE

    Meilleurs Décors

    Katia Wyszkop

    pour LES ADIEUX À LA REINE

    Meilleur Réalisateur

    Michael Haneke

    pour AMOUR

    Meilleur Film de Court Métrage

    LE CRI DU HOMARD

    réalisé par Nicolas Guiot

    produit par Fabrice Préel-Cléach

    Meilleur Film d'Animation

    ERNEST ET CÉLESTINE

    réalisé par Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier

    produit par Didier Brunner, Henri Magalon

    Meilleur Film Documentaire

    LES INVISIBLES

    réalisé par Sébastien Lifshitz

    produit par Bruno Nahon

    3/ 3

    Meilleur Film Étranger

    ARGO

    réalisé par Ben Affleck

    distribution France WARNER BROS

    Meilleur Premier Film

    LOUISE WIMMER

    réalisé par Cyril Mennegun

    produit par Bruno Nahon

    Meilleur Film

    AMOUR

    produit par Margaret Menegoz

    réalisé par Michael Haneke

    César d’Honneur

    Kevin Costner

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : CESAR 2013 Pin it! 2 commentaires
  • Critique - « Amore » (Io sono l’amore) de Luca Guadagnino, ce soir, à 20H45 sur Ciné + Emotion

    amore2.jpg

    pariscinema3 043.JPG

     

    amore1.jpgC'est dans le cadre du Festival Paris Cinéma 2010 que j'ai découvert ce très beau film italien qui débute dans la demeure des Recchi, grande famille industrielle lombarde, à l’heure d’un tournant pour la famille puisque le fondateur de l’entreprise lègue l’affaire familiale à son fils Tancredi et à l’un de ses petits fils, Edouardo. Emma (Tilda Swinton), l’épouse de Tancredi, qui l’a épousé des années auparavant pour échapper à sa vie en Russie, rencontre Antonio, un cuisinier, ami de son fils par lequel elle va être immédiatement attirée…

    Dès les premiers plans : la ville de Milan alors inhabituellement grisâtre et enneigée, ce repas aux rituels et au rythme d’un autre temps, les plans silencieux et les couloirs interminables qui évoquent la monotonie suffocante de l’existence d’Emma…, Luca Guadagnino nous plonge dans une atmosphère d’une intemporelle étrangeté. Elégante, digne, laissant à peine affleurer sa mélancolie, Emma semble être à la fois présente et absente, un peu différente (malgré son souci apparent des conventions sociales). Sa rencontre avec Edouardo, et d’abord avec sa cuisine filmée avec sensualité qu’elle déguste avec gourmandise, va progressivement la transformer. Une passion irrépressible va s’emparer d’elle : pour cette cuisine qui réveille ses sens et pour Antonio, le jeune cuisinier.

    « Amore » est un film foisonnant : de références, de sensations, d’intentions, de styles. Brillantes références puisque « Amore » cite ostensiblement «Le Guépard » de Visconti que ce soit par le nom d’un des personnages « Tancredi » qui rappelle Tancrède (le personnage d’Alain Delon dans « Le Guépard ») , la famille Recchi rappelant celle des Salina, mais aussi par l’opportunisme et la fin d’une époque que symbolise Tancredi qui vend son entreprise pour cause de globalisation à des Indiens pour qui « Le capitalisme c’est la démocratie » tout comme le Prince de Salina laissait la place à Tancrède et à une nouvelle ère dans « Le Guépard ». A ce capitalisme cynique et glacial s’oppose la cuisine généreuse et colorée par laquelle Emma est tellement séduite.

    Puis de Visconti nous passons à Hitchcock. Le film glisse progressivement vers un autre genre. La musique de John Adams se fait plus présente, la réalisation plus nerveuse. Emma arbore un chignon rappelant celui de Kim Novak dans « Vertigo » auquel une scène fait explicitement référence. La neige laisse place à un éblouissant soleil. Emma est transfigurée, libérée, moins lisse mais enfin libre comme sa fille qui comme elle échappera aux archaïques principes familiaux et sera transformée par l’amour.

    Malgré ses maladresses (métaphore florale un peu trop surlignée à laquelle Jean Renoir –comme bien d’autres- avait déjà pensé dans « Une Partie de campagne »), ce film m’a littéralement happée dans son univers successivement étouffant puis lumineux, elliptique et énigmatique et même onirique. Il est porté par Tilda Swinton, qui interprète avec retenue et classe ce personnage mystérieux que la passion va faire revivre, renaitre, retrouver ses racines, sa personnalité enfouies et par la richesse de son personnage qui va se libérer peu à peu de toutes contraintes : vestimentaires, physiques, familiales, sociales.

    De chronique sociale, le film se transforme en thriller dont on sait le drame imminent mais qui ne nous surprend pas moins. Les dix dernières minutes sont réellement sublimes et d’une intensité inouïe. Riches de symboles (comme cette chaussure que Tancrèdi remet à Emma, la renvoyant à cette contrainte sociale, alors que Edouardo lui avait enlevé avec sensualité l’y faisant échapper), de douleurs sourdes (d’Emma mais aussi du troisième enfant de la famille, que la caméra comme le reste de la famille tient à l’écart), de révoltes contenues que la musique (qui rappelle alors celle d’Hermann dans les films d’Hitchcock), les mouvements de caméra saccadés, les visages tendus portent à leur paroxysme, nous faisant retenir notre souffle.

    La caméra d’abord volontairement distante puis sensible puis sensuelle de Guadagnino épouse les atermoiements du cœur d’Emma et crée intelligemment une empathie du spectateur pour cette dernière. Un film de sensations (visuelles, sonores -que ce soit dans l’utilisation judicieuse de la musique ou des silences-, et presque gustatives) visuellement magnifique, envoûtant, sensible, sensuel, onirique, prenant, l’œuvre d’un cinéphile et d’un cinéaste qui nous enserre dans son univers avec une rare maestria. A voir absolument.

    Lien permanent Imprimer Catégories : A VOIR A LA TELEVISION : CRITIQUES DE FILMS Pin it! 0 commentaire
  • Critique - "Public Enemies" de Michael Mann, ce soir, à 20H45, sur France 4

    publicenemies2.jpg
    publicenemies1.jpg
    publicenemies5.jpg

     « Public Enemies » de Michael Mann, lors de sa sortie, était un film attendu, pour son sujet, l’utilisation de la caméra numérique HD, mais évidemment surtout pour ses acteurs principaux (Johnny Depp et Marion Cotillard dans son premier grand rôle américain, auréolée de son Oscar de la meilleure actrice pour « La Môme ») et pour son réalisateur, Michael Mann, qui a multiplié les nominations aux Oscars ces dernières années (notamment celles du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario pour « Révélations »).

     

    « Public Enemies » est le onzième long-métrage de Michael Mann et l’adaptation du roman éponyme de Bryan Burrough inspiré de l’histoire de John Dillinger (Johnny Depp), un braqueur de banques qui a réellement existé et qui a déjà inspiré de nombreux cinéastes (Johnny Depp est ainsi le dixième acteur à l’incarner) et a fortiori l’époque dans laquelle il évolua, celle de la Grande Dépression. Considéré comme « l’ennemi public n°1 » par le patron du FBI, John Edgar Hoover (Billy Crudup), il sera traqué inlassablement par l’agent fédéral Melvin Purvis (Christian Bale).

    publicenemies3.jpg

     

    publicenemies4.jpg

     

    Ce qui marque d’abord c’est le dépouillement, l’élégance et la noirceur : de la mise en scène, du personnage principal, de l’atmosphère. En résulte une sensation immédiate d’immersion, de réalisme et d’intemporalité, cette dernière étant renforcée par le sujet terriblement actuel : des citoyens dépouillés par les banques, victimes de la Grande Dépression. Un braqueur va, en dévalisant ces banques, d’une certaine manière, les venger. Ce braqueur c’est donc John Dillinger, mélange de dureté et d’audace, d’élégance et d’insolence, incarné par Johnny Depp dont cela va devenir un pléonasme de dire qu’il est parfait dans un rôle, mais il l’est ,encore, dans celui de ce charismatique personnage.

     

    Ce dépouillement et ce réalisme (essentiellement lié à l’utilisation de la caméra numérique HD, et du recours aux longues focales) s’ils décontenancent d’abord contribuent à l’originalité de ce nouveau long-métrage de Michael Mann, à impliquer le spectateur et à accroître son empathie pour John Dillinger que le film s’attache essentiellement à suivre, délaissant un peu les personnages secondaires (mais les esquissant suffisamment pour que l’intrigue soit limpide). Se crée alors une sorte de miroir entre l’acteur, mythe cinématographique, et celui qu’il incarne, devenu un héros pour une population en quête de vengeance et de repères.

     

    John Dillinger s’érige et est érigé en héros, et nargue les autorités avec une audace jouissive pour le spectateur, un aspect jubilatoire renforcé par une musique trépidante et réjouissante (signée Elliot Goldenthal) et des scènes lyriques filmées avec emphase et virtuosité et comme celles d’un western.

     

    Dans une société, la nôtre, avide de modèles et de renommée, à tout prix, un tel héros pourrait évidemment émerger, et la sensation d’intemporalité, de réalisme que crée la mise en scène est encore renforcée par cette idée finalement très contemporaine. En 13 mois, le vrai John Dillinger parvint à fasciner les Américains, à tel point qu’il se montrait sans crainte en public.

     

    L’ambitieuse Billie Frechette (Marion Cotillard), Indienne d’origine française, elle aussi, est fascinée, par cet homme qui veut tout, tout de suite, par ce personnage d’une troublante et séduisante insolence, épris de liberté, de célébrité. Elle aussi a une revanche à prendre. Du couple qu’elle forme avec John Dillinger émane un romantisme fatal et ténébreux qui renforce la mélancolie, mais aussi la force et la beauté sombre de l’ensemble. Là encore, elle n’est pas filmée comme une femme fatale et lointaine comme c’est souvent le cas dans les films noirs qui relatent cette période, mais avec réalisme, renforçant la sensation de contemporanéité.

     

    Et puis comme dans tout western il faut un duel, une confrontation obstinée, ici c’est celle qui oppose Dillinger à Purvis (et à travers ce dernier à Hoover). C’est d’ailleurs pour vaincre des gangsters tels que Dillinger que sera créée la première police fédérale aux Etats-Unis : un certain… FBI. C’est un duel impitoyable qui, évidemment, ne peut que se terminer dans la tragédie, je vous laisse découvrir pour qui.

     

    Et pour ceux qui, comme moi, trouveraient que la fin est exagérée en coïncidences troublantes, sachez que l’anecdote du film « Ennemi public n°1 » ( « Manhattan Melodrama ») que va voir Dillinger est réelle. C’est aussi l’occasion d’un nouveau duel, entre l’image qui figure sur l’écran (de Clark Gable) et celle de Dillinger qui la regarde avec fierté, voyant en ce dernier son propre reflet, son incarnation mythique.

     

    Je vous laisse juge de la fin, peut-être un peu expéditive (à l’image de la psychologie des personnages) au regard de ce film qui nous tient en haleine et crée une tension sans cesse croissante et nous laissait espérer un final paroxystique mais après tout c’est aussi à l’image de ce personnage pour qui tout devait aller vite, et donc finir vite.

     

    Un divertissement de haute qualité dans lequel la singularité de la forme enrichit le fond, contribuant au plaisir et à l’immersion du spectateur : vous auriez donc tort de vous priver de ces « Public Enemies » à la rencontre explosive desquels Inthemoodforcinema.com vous recommande vivement d’aller…

  • Programme et conférence de presse du 15ème Festival du Film Asiatique de Deauville

    deauvilleasia20132.jpg

    Nous savions déjà que la Chine serait cette année le pays à l'honneur du Festival du Film Asiatique de Deauville et j'en profite pour vous rappeler que je vous permets également de remporter vos pass pour le festival, ici.

    La conférence de presse du festival aura lieu le lundi 18 février à 11h30 au CID de Deauville. C'est à cette occasion que l'ensemble de la sélection sera dévoilée.

    Quelques éléments de la programmation viennent de nous être dévoilés, et non des moindres. Déjà une bonne raison d'aller au festival que vous pourrez bien entendu suivre, ici, sur http://inthemoodforfilmfestivals.com  et bien sûr sur mon blog consacré à Deauville http://www.inthemoodfordeauville.com , en direct, comme chaque année du 6 au 10 mars 2013.

    Je vous rappelle par ailleurs que, cette année, à l'initiative de la ville de Deauville, le festival s'enrichira d'un prix du public.

    -Retrouvez mon compte-rendu complet de l’édition 2012 du Festival du Film Asiatique de Deauville, en cliquant ici.

    Voici le 1er communiqué de presse du festival pour cette édition 2013:

    Fidèle à sa volonté d’accompagner les talents, soit en les révélant, soit en présentant leur travail, le Festival du Film Asiatique de Deauville projettera, hors compétition, les dernières oeuvres des cinéastes qu’il a honorés. Aussi, seront présentés à Deauville cette année :

    SHOKUZAI de Kiyoshi Kurosawa (Japon)

    Une sublime épopée de cinq heures sur la vie des femmes japonaises. Kiyoshi Kurosawa, à qui le Festival du Film Asiatique de Deauville a rendu hommage l’année dernière, s’est imposé ces dernières années comme l’une des figures incontournables du renouveau du cinéma japonais, notamment avec les films CURE, KAÏRO, ou encore TOKYO SONATA.

    PIETA de Kim Ki-duk (Corée du Sud)

    OEuvre choc sur la rédemption, Lion d’Or du Meilleur Film à la 69e Mostra de Venise, le film marque le retour du cinéaste sud-coréen sur le devant de la scène internationale. Le Festival du Film Asiatique de Deauville a rendu hommage à Kim Ki-duk en 2004 en proposant aux festivaliers une rétrospective intégrale de son oeuvre. PIETA sortira le 10 avril 2013 sur les écrans français.

    CAUGHT IN THE WEB de Chen Kaige (Chine)

    Le cinéaste chinois a longtemps été considéré comme l’un des gardiens de l’héritage culturel chinois, en réalisant de grandes oeuvres historiques et notamment le film ADIEU MA CONCUBINE, Palme d’Or du Festival de Cannes en 1993 qui révéla l’actrice Gong Li. Avec son dernier opus, Chen Kaige prouve qu’il peut également être un observateur acéré de la complexité du monde moderne, en explorant le sujet de l’omniprésence d’internet dans nos vies contemporaines. Le Festival du Film Asiatique de Deauville lui a rendu hommage en 2006. 2

    MEKONG HOTEL d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)

    Apichatpong Weerasethakul, qui s’est imposé en quelques années comme l’une des figures de proue du cinéma thaïlandais, a remporté en 2007 au Festival du Film Asiatique de Deauville le Lotus du Meilleur Film pour SYNDROMES AND A CENTURY. Il est également récompensé par la Palme d’Or au Festival de Cannes 2010 pour son film ONCLE BOONMEE (CELUI QUI SE SOUVIENT DE SES VIES ANTÉRIEURES). Avec MEKONG HOTEL, le cinéaste filme, entre documentaire et fiction, entre réalisme et onirisme, un hôtel situé près du fleuve Mékong, qui marque la frontière entre la Thaïlande et le Laos.

    THY WOMB de Brillante Ma. Mendoza (Philippines)

    Brillante Ma. Mendoza, cinéaste philippin singulier, captivant et prolifique, avec déjà une dizaine de longs-métrages à son actif depuis 2005, a reçu un hommage en 2010 au Festival du Film Asiatique de Deauville. Il a également été récompensé par le Prix de la Mise en scène au Festival de Cannes 2009 pour KINATAY. Son dernier film, THY WOMB est une réflexion poétique sur le mariage et la maternité.

    Enfin, ce panorama ne serait pas complet sans la dernière oeuvre du maître du cinéma hongkongais

    Tsui Hark qui propose avec DRAGON GATE : LA LÉGENDE DES SABRES VOLANTS (Chine) une relecture du classique L’AUBERGE DU DRAGON réalisé par King Hu en 1966.

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : CONFERENCES DE PRESSE, FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE 2013 Pin it! 0 commentaire