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  • Merci Télématin !

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    Un très beau coup de projecteur sur mes blogs Inthemoodforcannes.com et Inthemoodforcinema.com ce matin dans Télématin, ce qui me fait d'autant plus plaisir que je regarde très souvent cette émission et l'apprécie. Il y aura une suite...mais je ne vous en dis pas plus pour le moment.

    En attendant, retrouvez le replay en cliquant ici.

    Bienvenue à ceux qui découvrent mes blogs à cette occasion. Pour tout ce qui concerne le Festival de Cannes, rendez-vous sur mon blog http://inthemoodforcannes.com.

    Vous pouvez me suivre également sur twitter @Sandra_Meziere et @moodforcannes, sur Instagram (@sandra_meziere) et sur les pages Facebook d'Inthemoodforcannes.com (http://facebook.com/inthemoodforcannes ) et  Inthemoodforcinema.com (http://facebook.com/inthemoodforcinema ).

    Vous pouvez également plonger dans l'atmosphère du festival avec mon premier roman "L'amor dans l'âme" (dont l'intrigue se déroule dans le cadre du Festival de Cannes 2014) et mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles" (avec deux nouvelles au cœur du Festival de Cannes), publiés en 2016 par les Editions du 38.

  • Critique de CARNAGE de Roman Polanski (dimanche 26 juillet 2015, sur France 2, à 20H55)

    En 2010, un an avant "Carnage", avec  « The Ghost Writer », Roman Polanski réalisait un des trois meilleurs films de l’année, une forme de huis-clos sur une île inhospitalière à l’abandon balayée par le vent et la monotonie, un film dans lequel l’inquiétude et le sentiment d’inconfort  nous saisissaient immédiatement avec pour cadre une demeure élégante mais déshumanisée dont l’ouverture sur l’extérieure donnait des plans d’une redoutable beauté glaciale aux frontières de l’absurde, sorte de monde désertique devant lequel, tel un démiurge, apparaissait un ancien premier ministre qui jadis dirigeait tout un peuple. Un film dans lequel tout est à la fois familier et étrange, envoûtant et angoissant. A priori, le nouveau film de Roman Polanski, en compétition du dernier Festival de Venise, est très différent ne serait-ce que parce que celui de l’an passé restera davantage dans l’histoire du cinéma pourtant…l’enfermement et l’angoisse chers au cinéaste sont bel et bien très présents dans ce nouveau film, véritable huis-clos (deux plans exceptés) adapté de la célèbre et « multiprimée » pièce de Yasmina Reza « Le Dieu du carnage » dont Polanski est ici à son tour le Dieu et le démiurge du carnage.

    New York. Dans un jardin public, deux enfants de 11 ans se bagarrent et l’un d’eux, le fils de Nancy (Kate Winslet) et Alan Cowan (Christoph Waltz) blesse l’autre au visage, le fils de Penelope (Jodie Foster) et Michael Longstreet (John C.Reilly). Tout se passe apparemment très cordialement pour rédiger la déclaration destinée aux assurances si ce n’est que le père du « coupable » demande à ce que le terme « armé » d’un bâton soit remplacé par celui de « muni », le tout dans l’appartement de Penelope et Michael. 

    Nancy et Alan sont tirés à quatre épingles. Nancy est « armée » de son collier de perles, d’une coiffure dont pas une mèche ne dépasse et d’un sourire impeccable même si légèrement condescendant. Penelope et Michael semblent particulièrement affables, compréhensifs, cordiaux. Les premiers auraient dû partir et les seconds en rester là … sauf que… une phrase, un mot, finalement la différence entre armé et muni, la frontière entre victime et coupable, va constamment les retenir… Le vernis va voler en éclats, la pose princière de Nancy se transformer en attitude vulgaire, le débonnaire Michael va se transformer en être médiocre et cynique, l’avocat Alan sarcastique et grossier qui se prend pour John Wayne (et se tient comme s’il était dans un saloon, s’appropriant les lieux) être constamment accroché à son portable plus important que quoi que ce soit d’autre avant de s’écrouler et l’altruiste Penelope qui écrit sur le Darfour se révéler plus attachée aux objets qu’aux hommes et être enfermée dans ses principes. Chacun va vomir (au figuré et même au propre) toute sa médiocrité, sa haine, révéler son vrai et méprisable visage, sa monstruosité derrière son apparence civilisée. Cela me rappelle le « Tous coupables » du « Cercle rouge »  sauf que, dans le film de Melville, le constat était fait avec une sorte de mélancolie désabusée et qu’ici chacun semble en retirer une forme de jouissance malsaine (d’ailleurs Nancy et Alan pourraient partir à tout moment mais semblent finalement trouver un certain plaisir à régler leurs comptes en public et à dévoiler leur odieux visage).

    Polanski ne s’est pas contenté de filmer une pièce de théâtre, au contraire même, tout le génie de Polanski se révèle une nouvelle fois ici. Par un cadrage, parfois étouffant, par une manière de placer sa caméra dans l’espace et de diviser cet espace au gré des clans qui se forment, par des gros plans ou des plongées ou contre-plongées qui révèlent toute la laideur de ses personnages, le cinéaste est très présent et ne se contente pas de poser sa caméra. D’ailleurs, j’ai ressenti un vrai malaise physique en parallèle de celui qui s’empare des personnages. Les deux plans hors de l’appartement (le premier et le dernier) sont  également très significatifs, sans parler de la musique, ironique. Le décor est également très révélateur. Tout y est impeccable, carré. Seules les tulipes jaunes achetées pour l’occasion, le livre sur Bacon ou Kokoschka, ou encore sur Mao, laissent entendre une laideur ou un caractère dictatorial sous-jacents … sans parler de la salle de bain, l’invisible, beaucoup moins « rangée » qui laisse entendre que ce qui est caché est beaucoup moins impeccable que ce qui est montré.

    Le décor new-yorkais aurait pu être celui d’un film de Woody Allen…sauf que les personnages sont tout sauf des personnages de Woody Allen, car si ce dernier souvent n’épargne pas non plus ses personnages, il a finalement toujours beaucoup d’empathie et de tendresse pour leurs failles et leurs faiblesses…tandis qu’ici tout n’est qu’amertume et cynisme, chacun n’agissant que sous un seul diktat : celui de l’égoïsme censé régir la vie de chacun.

    Les comédiens sont impeccables, la réalisation également brillante mais ces personnages détestables qui ne possèdent plus la plus petite lueur d’humanité sont « à vomir ». Ce film est un peu l’anti « Intouchables »… (et pourtant j’ai de nombreuses réserves sur ce dernier qui vient d’ailleurs de dépasser les 12 millions d’entrées). L’un et l’autre révèle deux visages contradictoires et finalement complémentaires de notre société : une société cynique qui se revendique comme telle mais qui, au fond, a surtout besoin d’espoir quitte à ce que cet espoir  prenne un visage qui relève plus du conte et du fantasme que de la réalité, un visage presque enfantin…

    Je vous conseillerais donc plutôt de revoir « Répulsion », « Chinatown », « Tess » , « Le Pianiste » et « The Ghost Writer » même si les comédiens sont ici impeccables semblant prendre beaucoup de plaisir à ce jeu de massacres. Précisons enfin que l’appartement dans lequel se déroule l’action a été construit en studio à Bry-sur-Marne, en région parisienne mais donne l’illusion que cela se déroule à New York, un travail remarquable qui est l’œuvre chef-décorateur Dean Tavoularis cher à Coppola.

    Un carnage brillant et étouffant d’asphyxiante médiocrité mais trop (d’ailleurs totalement) dénué d’humanité sentencieusement décrétée comme uniquement dirigée  par l’égoïsme et trop sinistrement cynique pour me plaire…ce qui ne remet nullement en cause le talent de Polanski, éclatant encore une fois, malgré l’unité de lieu et le caractère répulsif des personnages. 

    En bonus, ci-dessous, ma critique de "La Vénus à la fourrure" de Roman Polanski

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  • CRITIQUE - LE CERCLE ROUGE de Jean-Pierre Melville à 20H45 sur France 2

     

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    A l'occasion de sa diffusion ce soir, sur France 2, je vous propose aujourd'hui une critique du film « Le Cercle rouge » de Jean-Pierre Melville re.  Bien plus qu'un film policier, ce film est sans nul doute un de ceux qui ont fait naitre ma passion pour le cinéma...

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    Synopsis : Le commissaire Matteï (André Bourvil) de la brigade criminelle est chargé de convoyer Vogel (Gian Maria Volonte), un détenu. Ce dernier parvient à s'enfuir et demeure introuvable malgré l'importance des moyens déployés. A même moment, à Marseille, Corey (Alain Delon), à la veille de sa libération de prison, reçoit la visite d'un gardien  dans sa cellule venu lui proposer une « affaire ». Alors que Corey gagne Paris, par hasard, Vogel se cache dans le coffre de la voiture. Corey et Vogel montent alors ensemble l'affaire proposée par le gardien : le cambriolage d'une bijouterie place Vendôme. Ils s'adjoignent ensuite les services d'un tireur d'élite : Janson, un ancien policier, rongé par l'alcool.

    Dès la phrase d'exergue, le film est placé sous le sceau de la noirceur et la fatalité : " Çakyamuni le Solitaire, dit Siderta Gautama le Sage, dit le Bouddha, se saisit d'un morceau de craie rouge, traça un cercle et dit : " Quand des hommes, même sils l'ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d'entre eux et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inéluctablement, ils seront réunis dans le cercle rouge (Rama Krishna)".

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    C'est cette fatalité qui fera se rencontrer Corey et Vogel puis Jansen et qui les conduira tous les trois à la mort « réunis dans le cercle rouge ». Ce cercle rouge réunit aussi policier et gangsters, Mattei ressemblant à bien des égards davantage à ces derniers qu'à l'inspecteur général pour qui les hommes sont « tous coupables ». Dès le début, le film joue sur la confusion : le feu rouge grillé par la police, les deux hommes (Vogel et Matteï) qui rentrent en silence dans la cabine de train, habités par la même solitude, et dont on ne découvre que plus tard que l'un est policier et l'autre un prévenu. Il n'y a plus de gangsters et de policiers. Juste des hommes. Coupables. Matteï comme ceux qu'ils traquent sont des hommes seuls. A deux reprises il nous est montré avec ses chats qu'il materne tandis que Jansen a pour seule compagnie «  les habitants du placard », des animaux hostiles que l'alcool lui fait imaginer.

    Tous sont prisonniers. Prisonniers d'une vie de solitude. Prisonniers d'intérieurs qui les étouffent. Jansen qui vit dans un appartement carcéral avec son papier peint rayé et ses valises en guise de placards. Matteï dont l'appartement ne nous est jamais montré avec une ouverture sur l'extérieur. Ou Corey qui, de la prison, passe à son appartement devenu un lieu hostile et étranger. Prisonniers ou gangsters, ils subissent le même enfermement. Ils sont avant tout prisonniers du cercle du destin qui les réunira dans sa logique implacable. Des hommes seuls et uniquement des hommes, les femmes étant celles qui les ont abandonnés et qui ne sont plus que des photos d'une époque révolue (que ce soit Corey qui jette les photos que le greffe lui rend ou Matteï dont on aperçoit les photos de celle dont on imagine qu'elle fut sa femme, chez lui, dans un cadre).

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    Avec une économie de mots (la longue -25 minutes- haletante et impressionnante scène du cambriolage se déroule ainsi sans qu'un mot soit échangé), grâce à une mise en scène brillante, Melville signe un polar d'une noirceur, d'une intensité, d'une sobriété rarement égalées.

     Le casting, impeccable, donne au film une dimension supplémentaire : Delon en gangster désabusé et hiératique (dont c'est le seul film avec Melville dont le titre ne le désigne pas directement, après « Le Samouraï » et avant « Un flic »), Montand en ex-flic rongé par l'alcool, et  Bourvil, mort peu de temps après le tournage, avant la sortie du film (même s'il tourna ensuite « Le mur de l'Atlantique »), est ici bouleversant dans ce contre-emploi, selon moi son meilleur deuxième rôle dramatique avec « Le Miroir à deux faces ».  Ce sont pourtant d'autres acteurs qui étaient initialement prévus : Lino Ventura pour « Le commissaire Matteï », Paul Meurisse pour Jansen et Jean-Paul Belmondo pour Vogel.

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    La critique salua unanimement ce film qui fut aussi le plus grand succès de Melville dont il faut par ailleurs souligner qu'il est l'auteur du scénario original et de cette idée qu'il portait en lui depuis 20 ans, ce qui lui fit dire : « Ce film est de loin le plus difficile de ceux qu' j'ai tournés, parce que j'en ai écrit toutes les péripéties et que je ne me suis pas fait de cadeau en l'écrivant. »

    En tout cas, il nous a fait un cadeau, celui de réunir pour la première et dernières fois de grands acteurs dans un « Cercle rouge » aux accents hawksiens, aussi sombre, fatal qu'inoubliable.

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    En complément - Critiques -
  • La Rafle: critique du film, vidéos de la réalisatrice, l'émission sur France 2

    rafle.jpgComme je vous l'ai déjà dit, ce film dépasse pour moi son intérêt cinématographique, ses qualités et ses défauts. Il est simplement nécessaire (pour les raisons que je vous expose, ici), c'est pourquoi à l'occasion de sa sortie en salles, demain, je vous en parle à nouveau aujourd'hui vous renvoyant vers les articles que j'y ai déjà consacrés, en vous rappelant également que France 2, ce soir, à 20H35, y consacre une émission entière "La Rafle du Vel d'Hiv, une histoire française."

    Liens:

    Tout savoir sur l'émission "La Rafle du Vel d'Hiv, une histoire française" et voir la bande-annonce du film

    Ma critique du film, mes vidéos de la réalisatrice Rose Bosch et le discours de de Joseph Weismann

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Palmarès des Globes de cristal 2010

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    Hier soir, au Lido, avait lieu la cérémonie des Globes de Cristal. Côté cinéma, les prix font écho à ceux des Lumières (dont vous pouvez retrouver mon compte rendu et mes vidéos en cliquant ici) avec le prix de la meilleure actrice décerné à Isabelle Adjani pour "La journée de la jupe" et le prix du meilleur acteur décerné à Tahar Rahim pour "Un Prophète". C'est "Un Prophète" qui a reçu le prix du meilleur film, Jacques Audiard avait reçu le prix du meilleur réalisateur aux Lumières. La pluie (qui devient un déluge) de récompenses continue donc pour "Un Prophète". Les césar couronneront-ils ce succès? A suivre le 27  février.

    Retrouvez (en cliquant  ici) ma vidéo d'Isabelle Adjani au Prix des Lumières et ci-dessous la vidéo d'Isabelle Adjani hier soir aux Globes de cristal, une intervention aussi émouvante et vibrante  que celle que fit l' actrice aux Lumières, une actrice qui a le courage de ses opinions, ce qui n'est pas si courant dans le milieu cinématographique... Voici:

    Côté télévision je me réjouis des prix reçus par "Apocalypse" et "Pigalle la nuit" deux productions télévisées dont je vous avais parlé en avant-première sur inthemoodforcinema.com .

    Délégué Général: SERGE BENAIM
    Président jury 2010 : DENIS OLIVENNES

    Les membres du jury et leur président ont déterminé les nommés dans chaque catégorie.

    Les membres du jury :

    Florence Ben Sadoun ( Première), Sophie Bouniot (France Soir), Guy Boyer (Connaissance des Arts), Alain Chouffan (Le Nouvel Observateur), Anne-Charlotte de Langhe (Figaroscope), Bruno CRAS (Europe 1), Jean-Marie Durand (Les Inrockuptibles), Guy Dutheil (Le Monde), Fabrice Gaignault (Marie-Claire), Thierry Gandillot (Les Echos), Carlos Gomez (Journal du Dimanche), Philippe Labi (VSD- Gala), Hubert Lizé (Le Parisien), Benjamin Locoje (Paris Match), Anne Michelet (Version Femina),Thierry Moreau (Télé 7 jours), Isabelle Morini-Bosc (RTL),Christophe Ono-Dit-Biot (Le Point), Dominique Parravano (Groupe Hersant Média), Catherine Rambert (Télé Star), Laïd Sammari (Est Républicain), Nicolas Vollaire (TV Magazine), Jean-Luc Wachthausen (Le Figaro),Yasmine Youssi (La Tribune).

    La liste de tous les nommés est envoyée à près de 8000 journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, nationale, régionale et locale pour le vote. Les lauréats dans toutes les catégories seront ceux qui auront obtenu le plus de suffrages.

    Les lauréats 2010

    Cinéma

    .Meilleure actrice

    Isabelle Adjani dans "La journée de jupe" de Jean Paul Lilienfeld

    • Meilleur acteur

    Tahar Rahim dans "Un Prophète" de Jacques Audiard

    • Meilleur Film

    "Un Prophète" de Jacques Audiard

    Théâtre 

    • Meilleure pièce de théâtre

    "Les Gens" mise en scène Zabou Breitman

    One man show

    Florence Foresti "Mother Fucker"

    Littérature 

    • Meilleur roman

    "D' autres vies que la mienne" d'Emmanuel Carrère

    • Meilleure Bande Dessinée

    "Happy Sex" de ZEP

    Musique 

    • Meilleure interprète féminine

    Olivia Ruiz

    •  Meilleur interprète masculin

    Benjamin Biolay

    Architecture/Design/Photo

    • Meilleure architecte

    Philippe Starck

    Télévision 

    • Meilleur documentaire

    "Apocalypse" d'Isabelle Clarke et Daniel Costelle (France 2)

    • Meilleur téléfilm ou série télévisée

    "Pigalle la nuit" d'Hervé Hadmar et Marc Herpoux (Canal Plus)

    Opéra/Danse

    • Meilleur spectacle de danse

    "La Flute enchantée 2/Impepe Yomngo" direction musicale Mandisi Dyantyis

    •  Meilleure comédie musicale

    "La mélodie du bonheur" de Richard Rodgers mise en scène de Emilio Sagi Théâtre du Châtelet

    Mode 

    • Meilleur créateur de mode

    Stefano Pilati pour Yves Saint Laurent

    Pépite de Cristal 

    Alain Passard 

    Globe d'honneur 

    Danielle Darrieux

  • Ce soir, sur France 2, à 20H35, ne manquez pas "Mauvaise foi" de Roschdy Zem

    Ce soir, sur France 2, à 20H35, ne manquez pas le premier film de Roschdy Zem réalisateur. En plus d'être un excellent acteur, il s'y révèle très bon metteur en scène. mauvaise.jpgUn premier film d'une sensibilité rare, un scénario ciselé par Pascal Elbé et Roshdy Zem lui-même, une réalisation intelligente, des comédiens bien dirigés, un film doux amer salutaire, véritable antidote aux replis communautaires, qui évite astucieusement les clichés. Un film à la fois grave et léger, toujours émouvant. A voir!

    Article lié à celui-ci: Critique de "La très très grande entreprise" de Pierre Jolivet, notamment avec Roschdy Zem

  • Inthemoodforcinema dans les coulisses de France 2 et du JT de 13h avec Elise Lucet et Lilian Thuram

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    Il y a deux jours, j'apprenais que j'étais choisie par France 2 pour visiter les coulisses du 13h d'hier midi, rencontrer sa présentatrice Elise Lucet et l'invité du jour Lilian Thuram venu évoquer son livre « Mes étoiles noires ». Une visite impromptue à France Télévisions qui place décidément cette semaine sous le signe de la télévision puisque je viens de rejoindre l'équipe de TV Mayenne pour m'occuper de la rubrique cinéma ( une nouvelle télévision sur le web qui vient de recevoir l'agrément du CSA et qui émettra à partir de début février, je vous en reparlerai plus en détails notamment à cette occasion, une nouvelle aventure qui m'enchante, un passionnant projet que celui de participer à un nouveau média qui me passionne d'autant plus que c'est dans ma région d'origine où j'ai depuis longtemps l'envie de développer des projets dans le domaine cinématographique ;  je n'en abandonne pas pour autant l'écriture -ni Paris!-, bien au contraire avec notamment un projet de court et un autre de long-métrage (une comédie romantique se déroulant dans cette même région) qui me tiennent particulièrement à cœur.  A bons entendeurs...)!

    Moi qui suis depuis très longtemps passionnée d'information et qui suis une inconditionnelle des journaux télévisés de France 2 avec une préférence pour ceux d'Elise Lucet, Laurent Delahousse et Marie Drucker qui ont en commun de poser des questions pertinentes et incisives avec beaucoup de psychologie... cette perspective m'enchantait évidemment... Elise Lucet a par ailleurs la particularité de donner la sensation de faire preuve d'une empathie rare pour ses invités quels que soient leurs domaines... et de trouver le ton juste entre une nécessaire neutralité journalistique et un soupçon d'émotion contrôlée qui humanise son journal.

     Depuis quelques mois, je trouve d'ailleurs que les journaux de France 2 ont trouvé un réel équilibre entre l'actualité nationale et internationale (trop souvent délaissée et dédaignée par le journal  d'une célèbre chaîne concurrente dont je me demande encore comment son 13h si soporifique  traitant si souvent de sujets anecdotiques peut encore faire une telle audience) entre l'information pure et des dossiers de qualité oscillant eux-mêmes entre magazines et documentaires d'investigation, sans oublier les 5 minutes du 13 h qui apportent toujours une salutaire respiration dans une actualité souvent lourde. Le journal du dimanche avec son magazine « 13h15 le dimanche » a aussi montré que l'on pouvait faire du jt un vrai magazine d'information sans tomber dans la démagogie ou le divertissement et les face-à-face  entre un politique et un invité d'un domaine différent, s'y révèlent toujours instructifs.

     J'étais donc particulièrement curieuse de découvrir les coulisses du 13h, surtout au lendemain d'un « A vous de juger » qui a suscité pas mal de remous (Vincent Peillon qui devait débattre avec Eric Besson ayant fait faux bond au dernier moment, annonçant son absence pendant le direct par un communiqué de l'AFP, ne permettant pas à la chaîne de prendre les  dispositions nécessaires pour le remplacer, et demandant par la même occasion la démission de la directrice de l'information de France 2 : Arlette Chabot).

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     Le plateau du 13h est le seul à ne pas se trouver dans les sous-sols de France Télévisions (comme celui du 20H que j'ai également visité  et à avoir vue sur la Seine. Une ouverture vers l'extérieur à l'image de ce que représente ce journal. L'actualité internationale primait évidemment hier avec la catastrophe haïtienne. Sur le plateau où défilaient des images, parfois insoutenables, souvent bouleversantes, régnait une émotion palpable mais ce qui m'a surtout étonnée c'est l'impression de sérénité qui domine sur le plateau, qui s'apparente d'ailleurs sans doute davantage à de la concentration. Rien de grave ne semble pouvoir arriver en ce lieu qui devient, l'espace de quelques minutes, le réceptacle des drames de la planète. Dans les coulisses, outre Haïti, la défection de Vincent Peillon de la veille est donc évidemment au centre des conversations.

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    Lilian_Thuram.jpgC'est aux premières loges, à côté des invités dont Lilian Thuram, dans le salon exigu installé sur le plateau, juste derrière les caméras, que j'ai ainsi assisté au déroulement du JT. Ce dernier, invité des 5 dernières minutes, a ensuite rejoint Elise Lucet pour évoquer son livre  « Mes étoiles noires ». Un livre qui (oserai-je l'avouer), à l'image de son engagement social ou politique, m'intéresse davantage que ses exploits sportifs (quoique son match contre la Croatie en 1998 est probablement un des rares que j'ai regardés).  Ce livre aspire à « enrichir nos connaissances et nos imaginaires » pour « lutter contre le racisme et l'intolérance ». A partir d'entretiens avec des spécialistes et des historiens, Lilian Thuram a ainsi dressé des portraits  d'hommes et de femmes, des « étoiles noires » qui serviront de repères, de modèles pour « changer les imaginaires » et « casser les préjugés », que ce soit ceux que l'Homme projette sur lui-même ou sur les autres...Lilian Thuram évite intelligemment l'écueil du plaidoyer  pour le communautarisme ou la discrimination positive. Il rappelle ainsi certaines bases d'un racisme insidieux comme l'idée  qu'il existe plusieurs races-cela m'étonne d'ailleurs toujours quand certains évoquent ce terme de « race » qui appartient à une triste Histoire, un terme que reprennent parfois des journalistes ou animateurs en toute « innocence »- (alors qu'il n'existe qu'une espèce d'homme « l'Homo sapiens ») ou comme celle qui consiste à attribuer des qualités à ces prétendues races. Son récit commence aux origines de l'humanité, par Lucy   et se termine par Barack Obama dont le débat sur l'assurance maladie à l'occasion duquel il a dû subir des insultes ignominieuses et racistes parfois même venant de responsables politiques a montré que certaines idées abjectes, encore ancrées dans certains esprits, pouvaient ressurgir  Comment se construire quand on ne connaît pas son Histoire ou son histoire : telle est la faille béante que tente de combler cet instructif ouvrage...

    L'équipe de France 2 m'a ensuite proposé de me faire dédicacer « Mes étoiles noires » par Lilian Thuram et moi qui n'ai jamais demandé d'autographes de ma vie, j'accepte néanmoins volontiers ce souvenir qui grave cet instant singulier, et de poser pour une photo souvenir.

    Après le jt et après qu'une étonnante fébrilité ait repris le dessus aux abords du plateau à peine celui-ci terminé, j'ai eu la chance de pouvoir visiter les principaux plateaux de France Télévisions, une plongée passionnante dans des dédales de la chaîne. Des lieux à la fois familiers et étranges découverts vides, sombres et silencieux, loin des lumières chaleureuses des projecteurs... Tout paraît finalement et paradoxalement si petit, si calme, si « simple » vu par le prisme de la réalité loin de l'agitation médiatique.

    Un seul regret : ne pas avoir eu le temps de poser de vraies questions à Elise Lucet mais, qui sait, peut-être y aura-t-il une suite... allez savoir...

    Ci-dessous, ma toute première vidéo avec ma caméra kodak zi8 récemment acquise d'où des mouvements brusques également liés à la fébrilité régnant sur le plateau... (il faut bien se trouver des excuses...:-)) mais avec le temps et un minimum d'expérience, je promets de m'améliorer...

    Je remercie France 2 de m'avoir si chaleureusement accueillie et ouvert les portes de ce cénacle de l'information, et Myriam d'avoir été la très sympathique guide de cette passionnante immersion et de cette visite privilégiées dans l'envers du décor : du plateau du soir 3 à celui du 20H, en passant par celui de « Ce soir ou jamais" ou d' "A vous de juger" ...

    Articles liés à celui-ci :

    Ma critique du documentaire « Apocalyspe » et de « Louis XV, le soleil noir » diffusés sur France 2.

     Encore de belles surprises à venir sur inthemoodforcinema.com avec, dès demain, ma critique en avant-première de « In the air ».

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