"In the mood for cinema", partenaire du Salon du Cinéma 2009
Après avoir assisté aux deux premières éditions du Salon du Cinéma, In the mood for cinema sera partenaire ciné-reporter de cette 3ème édition qui aura lieu du 16 au 18 janvier 2009. Ce salon, dans une démarche à la fois pédagogique et ludique, aspire à être « un lieu de divertissement, d’information, d’apprentissage, de découvertes et de partage et à apporter un regard éclairé sur tous les métiers du cinéma et les orientations pour y accéder ».
Nouveauté de cette édition 2009 : le salon déménage du Parc des Expositions à la Grande Halle de la Villette où les espaces devraient être davantage séparés et permettre que les rencontres et débats soient plus audibles (mon grand reproche concernant les deux premières éditions).
Le Salon se transformera en immense plateau de tournage. La décoration aura pour thème l’Inde, pays à l’honneur cette année. Parmi les nombreuses animations : la comédie musicale Bharati qui plongera le visiteur au cœur de la culture indienne, les Yamakasi, un spectacle et une initiation aux cascades, la criée au scénario, une exposition d’armes et de costumes, une démonstration de pyrotechnie, le salon proposera de venir déguisé en héros de films (avec une réduction à la clef), un grand jeu concours à l’occasion des 10 ans de Kirikou, un studio de tournage, un village de l’animation, des ateliers de maquillage, des ateliers de création sonore et d’initiation à la critique pour les enfants, des expositions…
Un des temps forts des années précédentes sera reconduit cette année : les conférences et leçons de cinéma sur le Grand Forum. Je peux d’ores et déjà vous annoncer la venue de : Francis Huster (pour une Master Class), Costa Gavras ( pour une Master Class et une rencontre avec des réalisateurs européens), Emma De Caunes, Gérard Krawczyk, Alexandre Desplat et les invités indiens (Aishwarya Rai-Bachchan, Amitabh Bachchan…). Une énorme surprise est par ailleurs actuellement en négociation. Je vous en tiendrai informés lorsque ce sera confirmé.
Dans la salle des Frères Lumière figurent aux programme des rencontres : des rencontres avec les équipes techniques des films (Faubourg 36, Mesrine, Les Enfants de Timpelbach, Largo Winch, Le Voyage d’Inuk), les conférences des Cahiers du Cinéma (« Les Films de Science-fiction» avec Michel Chion et « Les 100 plus grands Films » avec Claude-Jean Philippe et d’autres auteurs…), la rencontre avec le cascadeur Alain Figlarz (la Mémoire dans la peau, le Transporteur 3, Largo Winch, Babylon AD…).
La Salle de projection, comme les années précédentes projettera les bandes annonces et making-of des films à venir en 2009, les courts métrages sélectionnés pour les César 2009, et de grandes rencontres sur les coulisses du cinéma. L’Académie des César organise par ailleurs pour la deuxième année consécutive les Leçons de cinéma. Cinq techniciens dont le travail a été récompensé par un César (meilleur son, photo, costumes, montage et décors) viendront parler au public de leur travail.
Pour célébrer l’Inde, à l’honneur cette année, au programme : master class, conférences, leçons de cinéma, shows et initiations à la danse indienne, exposition et projection de « Camera Kids » (Oscar 2005 du meilleur documentaire). Des rencontres indiennes exceptionnelles sont également prévues avec la famille Bachchan au grand complet : Amitabh, accompagné de sa femme Jaya (célèbre actrice indienne qui a débuté auprès du maître Satyajit Ray) et Abishek Bachchan (lui aussi acteur à succès) ainsi que sa belle-fille Aishwarya Rai-Bachchan, l’actrice indienne la plus connue au monde (Devdas, Coup de foudre à Bollywood, Guru…). Bien souvent le cinéma indien est associé exclusivement à Bollywood (combinaison de Bombay et Hollywood) mais le Salon du Cinéma mettra un point d’honneur à accueillir le cinéma indien dans son ensemble.
Le Salon rendra également hommage au grand cinéaste égyptien Youssef Chahine décédé en juillet dernier.
Si l’objectif premier du Salon est de s’adresser à tous les publics et en particulier au jeune public, il s’adresse également aux professionnels avec notamment l’espace Ciné Connexion réservé aux jeunes professionnels du cinéma. En 2008 le festival avait ainsi accueilli 70000 personnes dont 10000 professionnels. Cet espace permet de favoriser les échanges entre jeunes professionnels et de provoquer des rencontres avec des professionnels aguerris. Cet espace aide à la mise en place de projets.
Au programme : des Ciné Consulting (consultations personnalisées de 20 minutes avec des experts juridiques ou financiers), des rencontres avec des producteurs qui viennent expliquer leur métier, ainsi que des conférences semi-professionnelles le vendredi sur le thème de l’économie du cinéma (aides au tournage, aides à la production…).
Figurent également au programme des conférences semi-professionnelles: les possibilités de stage offertes par les industries techniques ; les premiers pas au sein des entreprises : le premier emploi.
Une conférence de la Commission du film d’Ile de France viendra également compléter la thématique sur l’Inde en offrant un état des lieux des enjeux croisés des tournages entre Paris et Bombay.
Une conférence sur les stratégies de marketing des films est organisée avec la production La Petite Reine, autour du film Mesrine.
Des workshops sont aussi organisés avec Collectif Prod pour permettre aux jeunes pros d’approfondir leurs connaissances sur le passage à la professionnalisation dans le domaine de l’audiovisuel et du cinéma.
Des sessions de speed-dating permettront aux jeunes auteurs/réalisateurs de rencontrer des producteurs, pour bénéficier de conseils.
En plus, des sessions spéciales, mises en place en partenariat avec le Festival du court métrage de Saint-Maur, permettront aux jeunes professionnels de rencontrer les lauréats du dernier festival autour de leurs films.
Le jeudi après-midi est réservé aux professionnels. Trois conférences sont organisées, en partenariat avec les industries techniques : Eclair animera une conférence sur le panorama de la post-production de long métrage et le passage au numérique ; TSF présentera son nouveau laboratoire numérique ; Panavision se focalisera sur la captation d’images dans des conditions extrêmes.
Informations pratiques :
Ouverture aux professionnels le jeudi 15 janvier, dès 14h
Ouverture au public du vendredi 16 au dimanche 18 janvier 2008, de 9h30 à 19h30.
Pass 3 jours : 24 €
Billet 1 jour : 12 €
Billet tarif réduit : 9 € pour les 12-18 ans, étudiants et chômeurs – 6 € pour les enfants de 6-12 ans.
Gratuit pour les moins de 6 ans.
Les billets sont en vente sur le site internet du Salon du Cinéma et dans les circuits traditionnels : Virgin, Fnac,
Carrefour, Leclerc, Casino, etc.
Grande Halle de La Villette : 211 avenue Jean Jaurès / 75019 Paris
Accès :
Métro ligne 5, Porte de Pantin (Grande Halle)
Bus lignes 75, 151, PC 2 et 3
Parkings Parking Sud « Cité de la musique » Accès par l’avenue Jean Jaurès
Vous pouvez réserver en ligne dès maintenant. Dès le 5 janvier 2008, le programme complet des animations, des exposants, etc sera en
ligne.
Prochainement sur « In the mood for cinema » : l’annonce du nom du parrain du Salon 2009, la bande annonce du salon, et toute l’actualité du salon avec de nombreuses surprises.
Liens internet :
Groupe Facebook du Salon du Cinéma 2009



Un bilan délibérément désordonné de ce salon du cinéma 2008 à l’image de ce qu’a été ce dernier malgré une initiative très louable et de nombreux aspects positifs. Peut-être est-ce après tout un hommage artistique à la Nouvelle Vague que de superposer ainsi les voix, les sons … laquelle superposition créait une cacophonie tantôt risible, tantôt agaçante, principal défaut de ce salon résultant de la typographie des lieux (un hall impersonnel, glacial, et résonant –et aspirant pourtant surtout à faire raisonner- du parc des expositions). L’autre défaut résulte de l’organisation de l’espace professionnel dont l’initiative est là aussi très louable, notamment dans le désir de permettre aux jeunes auteurs (condition d’inscription : une sélection d’un film en festival), notamment par le biais de l’espace ciné-connexion et d’ateliers, de rencontrer des professionnels et de permettre aux professionnels de réfléchir et débattre sur leurs professions mais en raison de changements d’horaires de dernière minute, du manque de lisibilité du site internet officiel du salon, et d’un espace professionnel à l’accès labyrinthique, je me suis ainsi retrouvée seule avec trois intervenants notamment du CNC à une conférence sur les aides à l’écriture (qui aurait dû en intéresser plus d’une, et à laquelle je n’étais d’ailleurs pas la seule inscrite !), laquelle, ou plutôt lequel entretien particulier, s’est néanmoins avéré pour moi passionnant.
Quelques informations, observations, remarques glanés au fil de mes déambulations coupables (oui, coupable : coupable de zapper ainsi entre les stands tel un spectateur glouton et consumériste mais je vous rassure, je ne me suis pas laissée aller à manger du pop corn dont la présence m’a quelque peu enragée, je vous rassure de nouveau, je n’ai pas côtoyé les bêtes sauvages présentes au salon pour les démonstrations des dresseurs ensuite et ne leur ai pas transmis, ma rage donc, et encore moins les pop corns) entre les 
-Un partie de l’équipe du film de « Faubourg 36 », le second long-métrage de Christophe Barratier après « les Choristes » (la jeune comédienne Nora Arnezeder, le scénariste Julien Rappeneau et le réalisateur Christophe Barratier) était également présente. C’est avec beaucoup de passion que le cinéaste a présenté son film et surtout qu’il a défendu le scénario (ça fait plaisir !), et son attachement à celui-ci qu’il estime essentiel, se positionnant en digne héritier du cinéma de Duvivier, Carné et Prévert ou Charles Spaak. Pour lui « Le cinéma, avant d’être de la pellicule, ce sont d’abord des écrits », prenant ainsi pour exemple la grève des scénaristes (qui se poursuit) aux Etats-Unis : « Quand les scénaristes ne travaillent plus, la production entière est paralysée. » Même s’il faut apporter un bémol à ces propos, la situation française étant différente de la situation américaine de par la tradition, héritée de la Nouvelle vague, de l’auteur réalisateur. Puis Christophe Barratier revient à « Faubourg 36 » qui, comme les films des réalisateurs et scénaristes précités, se déroule pendant le Front Populaire empruntant son style à plusieurs genres différents : film noir, comédie dramatique, comédie musicale, histoire d’amour... Il se réfère ainsi à « La belle équipe »
-Puis, un passage à l’espace professionnel pour assister à la conférence « Pourquoi le scénario est-il le parent pauvre du cinéma ? » dont l’intitulé provocateur même a suscité le débat et la controverse. Une conférence passionnante sur les différentes manières d’appréhender ce métier qui se revendique (oui, on a beaucoup revendiqué à ce salon) de plus en plus comme tel, ou plutôt à être légalement reconnu comme tel (le scénariste n’a pas de statut juridique). Pendant ce temps pour la énième fois avec une sonnerie et une voix d’aéroport, on annonçait qu’un aigle royal allait survoler nos têtes (qu’est- ce que vient faire un aigle royal là-dedans me direz-vous, je ne vous le fais pas dire). On apprendra notamment que c’est une « profession aventureuse », (on peut peut-être trouver finalement un lien avec l’aigle royal) un terme qui n’est pas pour me déplaire, et que le scénario est l’âme d’un film.
-Je me rends ensuite au stand « Grand forum » où ont lieu les rencontres avec les équipes de film. Une femme intemporelle dubitative devant les intervenants avance le nom de Lelouch (parce qu’il a les cheveux gris bouclés, dit-elle) . En fait de Lelouch c’est Charles Berling (qui a bien des cheveux mais ni vraiment gris, ni vraiment bouclés), Bruno Putzulu, une partie de l’équipe de « Père et fils » dans lequel ils avaient tourné avec Noiret, interprétant ses fils dans le film de Michel Boujenah également présent, et Frédérique Noiret pour un hommage à son père Philippe Noiret. Beaucoup de tendresse émane de ce quatuor et beaucoup d’émotion et d’admiration pour l’acteur récemment décédé. Passant du Sans-souci humble, pudique, talentueux et d’une grande dignité. Les anecdotes pleuvent. L’un raconte comment devant l’émotion de Rochefort de le voir si malade Noiret avait rétorqué « Pas de
sentimentalité entre nous, ce n’est pas notre emploi ». Berling raconte comment dans le restaurant d’un hôtel où ils s’étaient retrouvés, éberlués, entourés de personnes âgées Noiret, si jeune d’esprit, avait maugréé « Y a que des vieux » avant de réaliser qu’il en faisait partie, lequel Berling a fumé un cigare pendant toute la rencontre en signe d’anticonformisme, un peu sans doute, d’hommage à Noiret, beaucoup surtout (« Ce cigare brûle pour lui. Ce n’est pas Charles Berling qui fume mais Philippe Noiret » a-t-il répondu à un spectateur extrêmement perspicace qui lui demandait ce qu’il pensait de la loi anti-tabac). Sa fille a évoqué un homme qui, même malade, était « à terre » mais « jamais malade ou affaibli ». Pour les autres en tout cas. « Sur une scène de théâtre il avait la sensation que la mort n’avait pas le dernier mot » évoquant ainsi à quel point il arrivait à transcender la maladie sur scène notamment dans « Love letters » sa dernière pièce. Magie du jeu. Magie du théâtre. Magie de l’acteur, plus fort que l’homme, que la mort qui rôde. Ses comparses de cinéma évoquent aussi sa pudeur, comment dans un restaurant il dira « je me régale » alors qu’il ne sentait plus le goût des aliments ou son humour et sa distance caustique en toute circonstance, comme lorsqu’il devait tomber dans une tombe pour une scène de « Père et fils » et qu’il avait déclaré « Je fais des repérages ».













