Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • En direct du Festival du Film Britannique de Dinard 2010 : 1ère journée

    P1020597.JPG

    P1020608.JPGC’est demain soir que sera officiellement donné le coup d’envoi du 21ème Festival du Film Britannique de Dinard avec la soirée d’ouverture  spéciale Beatles (le festival fête cette année les 70 ans de la naissance du leader du groupe)  avec la projection de « Nowhere boy » de Sam Taylor-Wood, mais pour la première fois cette année c’est une journée plus tôt que les projections ont débuté, déjà dans l’ambiance puisque les organisateurs ont eu la bonne idée de faire raisonner la musique des Beatles aux abords du palais des arts où se déroulent certaines projections et puisque le ciel  arbore déjà ses couleurs en écho à celles de la mer,  joliment lunatiques et mélancoliques, couleurs si particulières à la Bretagne sans oublier l’ombre étrange, imposante et omniprésente d’Hitchcock. De nouveau à Dinard donc, toujours fidèle au rendez-vous, 11 ans après mon inoubliable premier Festival du Film Britannique.

    P1020592.JPG

    P1020598.JPG

    P1020587.JPG

    P1020588.JPG

    P1020603.JPG

    P1020605.JPG

    skeleton.jpg

     A peine arrivée direction la crêperie et direction les salles obscures pour assister au premier film en compétition, l’étrange « Skeletons » premier film de Nick Whitfield qui nous emmène sur les traces de deux vrp un peu particuliers. Davis et Bennett sont en effet deux coéquipiers à la profession aussi improbable que le physique de l’un d’entre eux.  Ils sont chargés de débarrasser les gens des « cadavres » qui traînent dans leurs placards, plus exactement ils appliquent « la procédure », exposant ainsi des secrets et mensonges bien enfouis. S’il est ici question d’extraction, rien à avoir avec un récent succès du box-office qui employait également ce terme et  rien à voir avec une autre étrange équipe ou alors artisanalement revisités. Nick Witfield nous parle du poids du passé avec une revigorante légèreté, s’appuyant sur une idée originale et une réalisation maîtrisée distillant de judicieuses notes d’étrangeté. Il fait ainsi confiance à l’imagination complice du spectateur davantage qu’aux effets spéciaux (dont il s’amuse de l’aspect rudimentaire). Dommage qu’il n’ait pas poussé son idée plus loin et qu’elle ne soit finalement qu’un prétexte à dresser les portraits de ces êtres solitaires en quête d’un avenir allégé du poids du passé.

    treacle.jpg

    C’est aussi une drôle d’équipe que met en scène Jamie Thraves  dans son troisième long-métrage présenté en avant-première à Dinard, l’autre film en compétition de ce premier jour de festival « Treacle Jr » : une équipe formée de Tom, un homme qui a subitement tout plaqué (femme, enfant, vie de famille apparemment heureuse) pour vivre dans la rue et d’Aidan un « homme-enfant incapable de se taire » que Tom rencontre par hasard et qui le suit inlassablement. Comme dans le film précédent, la gravité du sujet est masquée par une légèreté de ton. Si le sujet n’a a priori rien d’original la personnalité fantasque, volubile et attachante d’Aidan et le jeu de l’acteur qui l’interprète qui, comme l’a souligné le directeur du festival, « crève l’écran », rendent le film à son image : irrésistible et nous font passer outre les éventuelles lacunes scénaristiques. Le personnage de Tom (dont nous ne connaîtrons jamais vraiment les raisons du départ et de l’errance) paraît effacé face à cette personnalité touchante et singulière à l’image de ce qu’il est dans le regard d’Aidan qui le voit comme un enfant verrait un adulte, avec ses mystères insondables.  Déjà un sérieux prétendant au prix du public dont je vous reparlerai…

    Il semblerait donc que cette année après l’effroyable et sinistre « White Ligtnin’ », Hitchcock d’or l’an passé, la comédie soit de retour mais une comédie « so british », teintée de gravité, ou l’inverse des films graves teintés d’humour, ce qui donne ces films si particuliers et spécifiques au cinéma britannique, des films plus complexes qu’ils n’y paraissent, plus attachants que la simplicité de leurs sujets pourraient  le laisser présager et qui, derrière leur apparente légèreté, nous parlent du poids du passé et de la solitude. Nous verrons dans les prochains jours si cette tendance et si ces thèmes se confirment.

    A suivre bien entendu sur inthemoodforcinema.com ! Et en attendant n’hésitez pas à laisser vos commentaires ici sur ce Festival du Film Britannique.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2010 Pin it! 0 commentaire
  • Le Festival du Film Britannique de Dinard 2010 en direct

    blogdinard1.jpg

    jury15.jpg

    blogdinard6.jpg

    dinard2010.jpgC'est demain que débutera le 21ème Festival du Film Britannique de Dinard, soit une journée plus tôt que d'habitude, pour le plus grand bonheur des habitués dont je suis. Si vous hésitez encore, sachez que Dinard propose une sélection variée et palpitante (que vous pouvez retrouver détaillée ici), que les projections et les invités sont très accessibles et que vous pourrez facilement faire part de votre enthousiasme ou votre perplexité à un cinéaste dont le film vous aura interpellé, qu'il n'y a pas foule de pseudo-journalistes ou pseudo-vips qui n'auraient que faire du cinéma et ne seraient là que pour se plaindre, parader, dire que c'était mieux avant et ailleurs mais surtout des cinéphiles et des passionnés avec lesquels débatttre, enfin que son directeur n'est pas là, contrairement à ceux d'autres festivals, pour se mettre en avant mais pour vous faire partager sa passion pour le cinéma britannique.

    Peut-être cet article-ci achèvera-t-il de vous convaincre ou sinon la grille de programmation que vous pourrez télécharger là ou encore ces quelques photos ci-dessus sur le charme envoûtant et mélancolique de Dinard ... Vous pourrez également en trouver d'autres dans mon article consacré au Grand Hôtel de Dinard, là.

    Bref, un festival convivial, avec une programmation allèchante et diversifiée, et une ambiance unique dans un cadre magnifique... Pourquoi s'en priver?

    Je vous rappelle qu'inthemoodforcinema.com est partenaire du festival (cf le site officiel du festival) et que vous avez jusqu'à ce soir pour participer à mon concours vous permettant de remporter des places. Suivez le Festival en direct sur inthemoodforcinema.com dès demain, sur mon compte twitter et bien entendu sur le site officiel du Festival et sur la page Facebook du site officiel. Retrouvez-moi dès demain en direct de Dinard et jusqu'à lundi et n'hésitez pas à venir débattre des films dans les commentaires du blog.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2010 Pin it! 3 commentaires
  • "Megamind" : la bande-annonce

    Lien permanent Imprimer Pin it! 0 commentaire
  • Critique-"Partir" de Catherine Corsini, ce soir sur Canal+

    Ce soir, à 20H50, sur Canal+, ne manquez pas "Partir" de Catherine Corsini.

    partir.jpg

    N'ayant été enthousiasmée ni par « La Nouvelle Eve » ni par le caricatural « Les Ambitieux », l'idée de « partir » me faisait redouter le pire...

     Ici, Suzanne (Kristin Scott Thomas) mène une vie bien (trop) tranquille avec son mari médecin (Yvan Attal) dans une belle maison, glaciale, comme ce dernier.  Après une dizaine d'années passées à élever ses enfants, elle a décidé de recommencer à travailler et de faire construire un cabinet de kinésithérapie attenant à la maison familiale. C'est Ivan (Sergi Lopez), un ouvrier espagnol employé au noir, qui vit de petits boulots et a fait de la prison, qui est chargé des travaux. Un accident va les rapprocher et bientôt une passion irrépressible. Plus rien d'autre ne comptant alors pour elle, Suzanne n'a alors plus qu'une idée en tête : partir. Oui, mais voilà : le mari va s'y opposer férocement. Et va alors commencer un odieux chantage et la descente aux Enfers...

    Le mari, la femme, l'amant. L'épouse d'un bourgeois de province qui s'ennuie et qui s'éprend violemment d'un autre homme. Un synopsis de vaudeville classique voire caricatural que Catherine Corsini parvient à transcender grâce à la personnalité de ses protagonistes et des acteurs qui les incarnent, grâce à l'atmosphère pesante alors palpitante pour le spectateur, grâce à l'odieux chantage pécuniaire qui ajoute un élément supplémentaire et inédit à ce schéma classique.

    Les acteurs et les personnages d'abord et évidemment au premier rang de ceux-ci : Kristin Scott Thomas qui de « 4 mariages et un enterrement » à « Il y a longtemps que je t'aime » en passant par « Le Patient Anglais » jongle avec les styles et les rôles avec un talent déconcertant. Et puis quel regard, tour à tour celui d'une enfant perdue,  celui désarçonné d'une femme séduite puis tombant amoureuse, celui lumineux de femme éperdument amoureuse, celui d'une femme dévorée par la passion et sa violence ravageuse, celui d'une épouse blessée, humiliée, mais déterminée, celui d'une femme aux frontières de la folie et au-delà. Celui d'une grande actrice aux multiples facettes. Face à elle, Sergi Lopez impose sa séduisante et rassurante  force. Reste Yvan Attal. Si l'acteur est ici plus que convaincant dans son rôle de mari obséquieux devenant l'odieux maître d'un ignoble chantage pécuniaire parce qu'il perd « sa » femme, sa possession, et sa parfaite image d'homme établi et respecté par la société, le film aurait probablement gagné en ambiguïté et en tension à ce qu'il soit plus nuancé et à ce qu'il ne soit pas détestable dès les premières minutes du film. Mais de cela, Yvan Attal, absolument parfait dans ce rôle qui ne l'est pas, n'en est nullement responsable.

    Ces deux raisons qui s'égarent (l'une par la passion, l'autre parce qu'il perd sa possession et d'une certaine manière son statut), -Ivan étant finalement le plus raisonnable des trois-, vont inéluctablement aboutir au drame que l'on sait dès les premières minutes par le retentissement d'un coup de feu qui précède le flashback, bombe à retardement qui contribue à créer un climat de tension qui va crescendo tout au long du film. Le vaudeville frôle alors le suspense à la Hitchcock (frôle seulement, la réalisation, malgré quelques tentatives n'atteignant évidemment pas son degré de perfection et de « double sens ») avec Kristin Scott Thomas dans le rôle de la blonde hitchcockienne au tempérament de feu derrière une apparence glaciale. Le tout assaisonné de l'immoralité jubilatoire  de François Ozon, Emmanuelle Bernheim, scénariste de ce dernier ayant aussi contribué à l'écriture du scénario (avec Gaëlle Macé et Antoine Jacoud, et bien sûr Catherine Corsini).

    Enfin, l'idée du chantage pécuniaire ajoute un élément matériel et original qui devient un moyen de contrôle et un obstacle judicieux à leur immatérielle et incontrôlable passion, et par conséquent la clef du drame.

    La lumière du Midi, sublimée par la photographie d'Agnès Godard qui souligne aussi la beauté crue de certaines scènes,  ajoute au climat de folie ambiant et contribue à faire de ce  faux vaudeville un vrai, attrayant et tragique thriller, malgré ses quelques faiblesses scénaristiques.

  • "Buried" de Rodrigo Cortes avec Ryan Reynolds: bande-annonce et critique du film

    buried3.jpg"Buried" qui sort en salles le 3 novembre prochain était présenté en compétition du 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville d'où il est reparti avec le prix de la critique. Je vous invite à en découvrir le teaser ci-dessous , la bande-annonce interactive en cliquant là, et ma critique en cliquant ici, je vous y dis pourquoi selon moi ce film est une  idée brillante mais inaboutie.

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 2 commentaires
  • Critique de "Raisons d'Etat" de Robert De Niro

    Hier soir, France 2 diffusait "Raisons d'Etat" de Robert de Niro, l'occasion pour moi de vous reparler de ce très beau film d'espionnage.

    raisons.jpg

    Deuxième réalisation de Robert De Niro ( treize ans après son premier film en tant que réalisateur  « Il était une fois le Bronx ») sortie en juillet 2007, produit par Coppola,  « Raisons d’Etat » ( The Good Sheperd) est un film d’une étonnante maîtrise aussi bien visuelle que scénaristique (pour un second film, certes de quelqu’un qui a tourné sous la direction des plus grands, mais nous en avons vu d’autres passer derrière la caméra qui n’avaient pas pour autant assimilé les leçons de leurs maîtres)   pour lequel je voulais à nouveau vous faire partager mon enthousiasme. Son Ours d’Argent récompensant l’ensemble du casting reçu à la Berlinale 2007 était amplement mérité pour un film dont l’interprétation est une des qualités majeures mais loin d’être la seule...

    raisons2.jpg

     

    Edward Wilson (Matt Damon), enfant, est le seul témoin du suicide de son père (ceci expliquera un jour cela...). Quelques années plus tard, il devient un étudiant réservé, voire austère,  aussi membre de la Skull and Bones Society à l’Université de Yale, là où l’honneur et la discrétion sont des valeurs primordiales. Ce sont ces qualités qui poussent l’OSS (Office of Strategic Services, une organisation créée par Roosevelt qui coordonne les opérations de guerre secrète durant la seconde guerre mondiale en 1942) devenant la CIA (instaurée par Truman en 1947 avec un objectif plus politique) tout juste créée, à le recruter.

     

    Alors qu’il existe tant de films d’espionnage, pourquoi celui-ci, de presque 3 heures, m’a-t-il tant marquée ? D’abord parce que rarement un film aura su, avec autant de logique et d’intelligence, faire coïncider la forme et le fond. Certains jugeront ainsi sans doute la réalisation académique mais son classicisme (et non son académisme) sobre et austère épouse parfaitement la personnalité de ceux dont ce film dresse le portrait : Edward Wilson et l’organisation à laquelle il appartient. Dès ses premières années, il est confronté au secret et sa vie y sera entièrement dévouée, comme ces bateaux en papier, splendides, qu’il enferme dans des bouteilles, les privant de liberté.

     

    Ensuite les flash backs et les flash forwards, savamment agencés, contribuent à créer un puzzle qui s’aligne sur la complexité de la CIA et de ses ramifications temporelles, et évidemment contemporaines.

     

    Coppola à qui le scénario avait également été soumis (un scénario d’Eric Roth, le brillant scénariste de « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », « Révélations », Munich »…) l’avait refusé à cause de la froideur des personnages mais cette froideur est paradoxalement ce qui distingue ce film : froideur de la photographie de Robert Richardson (les visages sont souvent plongés dans une semi-pénombre fascinante), froideur de Wilson qui sacrifie sa vie privée à sa vie professionnelle et s’isole peu à peu pour, finalement, se retrouver entre quatre murs, ceux d’une CIA et d’un univers paranoïaque, impitoyable, dont la raison d’Etat supplante et domine toutes les autres ( que cela soit en URSS  ou aux Etats-Unis, méthodes et membres de la CIA et du KGB étant savamment mis en parallèles).

    raisons3.jpg

     

     Et c’est justement cette vie privée sacrifiée évoquée par bribes qui lui donne un visage plus humain à travers ses deux amours : une femme fatale digne des films noirs interprétée par Angelina Jolie et une jeune sourde. Il sacrifie son amour au nom de la Raison d’Etat, et bien d’autres choses encore…

     

    Rarement un film aura dépeint un personnage et son univers avec autant de cohérence : le puzzle scénaristique, ciselé, sur plusieurs décennies n’est nullement un gadget mais fait référence aux implications de chacune des périodes et de ce que Wilson y entreprendra, sur les autres : seconde guerre mondiale, guerre froide, échec de la Baie des cochons. Ce n’est pas une vision idéaliste de la politique mais une vision froide, réaliste, documentée, et d’autant plus passionnante : l’homme n’est plus un individu libre mais un instrument au service de la raison d’Etat.

     

    Matt Damon est parfait (encore une fois) dans ce rôle d’homme taciturne qu’il interprète tout en retenue et économie de paroles et d’expressions. Mais il faudrait citer toute l’impressionnante distribution : Angelina Jolie (qui prouve qu’elle sait aussi être sobre), Robert de Niro, John Torturro, William Hurt, Billy Crudup, Alex Baldwin, Joe Pesci…

     

    Robert de Niro égale voire dépasse ses maîtres : Scorsese, Coppola… ou encore d’autres comme Sydney Pollack, qui lui aussi s’était inspiré d’un authentique espion pour « Les Trois Jours du Condor », James Angleton, celui-là même qui a aussi inspiré Eric Roth pour le personnage de Wilson.

     

    Sans renouveler le genre, De Niro l’a porté à sa perfection. Il signe là en effet un  film captivant aussi complexe, sobre, mystérieux, mélancolique que le personnage principal et l’organisation dont il retrace l’histoire avec une minutie, une exigence remarquables. Si vous ne l’avez pas encore vu dépêchez-vous d’acheter le DVD de ce film absolument incontournable, passionnant et particulièrement instructif !

     

  • Ouverture du Festival Lumière de Lyon 2010

    stanley2.jpgJe vous ai déjà parlé à plusieurs reprises du Festival Lumière de Lyon 2010 qui met notamment à l'honneur Luchino Visconti et Milos Forman. C'est ce soir qu'aura lieu l'ouverture du Festival avec la projection de "Chantons sous la pluie", à 20H à la Halle Tony Garnier et en présence de Stanley Donen!

    Rendez-vous sur le site officiel du festival pour en savoir plus.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire