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  • Critique de BAMBI, L’HISTOIRE D’UNE VIE DANS LES BOIS de Michel Fessler (au cinéma le 16 octobre 2024, en avant-première au Festival Cinéroman de Nice et au Festival du Film du Croisic)

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    Retrouvez également cette critique enregistrée en podcast, ici.

    Qui ne connaît pas Bambi, le dessin animé des studios Disney de 1942, bien souvent à l’origine des premiers chagrins et éblouissements cinématographiques ? Tout comme le film de Disney, celui de Michel Fessler, est adapté du livre Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois de Felix Salten (1869–1945), autrichien d’origine hongroise, dramaturge, scénariste et romancier, qui écrivit plusieurs contes animaliers dont le célèbre Bambi, en 1923, dont le nom vient de l’italien bambino. Ce récit lui est inspiré par un séjour dans les Alpes. Bambi, Eine Lebengeschichte aus dem Walde.

    Cette fois, cependant, il ne s’agit pas d’un film d’animation mais de prises de vues réelles accompagnées par la voix de Mylène Farmer qui livre le récit, et par la musique originale de Laurent Perez del Mar. Le défi était de taille et est ici magistralement relevé avec pour résultat un conte initiatique d’une grande force et d’une saisissante beauté, un vibrant hymne à la nature.

    Comme le film de 1942, celui-ci raconte les aventures de Bambi, le jeune faon, entouré de sa mère et des animaux de la forêt : son ami le corbeau, le lapin, le raton laveur… Bambi découvre le monde des arbres et leurs secrets. Chaque jour, sa mère l’éduque pour qu’il puisse grandir avec force. Mais l’automne arrivé, Bambi s’aventure en terrain découvert lorsque des chasseurs le séparent de sa mère à tout jamais. Dès lors, le jeune faon doit apprendre à vivre seul. Heureusement, il retrouve Faline son amie d’enfance. Puis, un grand et majestueux cerf, qui n’est autre que son père, va retrouver Bambi et l’aider à grandir. Ce dernier va alors prendre son destin en main.

    Je vous parlais d’éblouissement à propos de ce que provoque Bambi chez les enfants qui découvrent le film d’animation de 1942 et qui, parfois, aussi, par ce biais, vivent leurs premières émotions cinématographiques. Éblouissement. Tel est aussi le mot qui définit la musique de Bambi, acteur à part entière de ce film qui le sublime.

    Dit-on d’une musique qu’elle éblouit ? Certainement le devrions-nous quand, comme celle-ci, elle charrie autant d’images et d’émotions, puissantes, entremêlées parfois. Un tourbillon d’émotions, même. La musique nous immerge en plein conte, dans une forêt tantôt luxuriante, tantôt menaçante, parfois les deux en même temps, tant elle est expressive, vibrante de vie, intense. À la fois terrienne et céleste (sensation qui atteint encore une dimension supplémentaire quand les voix de Léa Dasenka ou de Julia Wischnewski -chant ethnique pour la première et chant lyrique pour la seconde- se posent sur celle-ci). Elle nous donne à « voir » les animaux qui la peuplent, et qui gambadent, facétieux. Elle nous fait ressentir à quel point Bambi est accablé de chagrin. Elle évoque avec maestria la nature qui s’éveille, les lucioles qui volètent et nous procure la sensation de nous envoler avec elles, de ressentir les cycles de la vie, la succession des saisons, les dangers qui menacent le jeune faon, la renaissance de l'espoir.  Elle nous fait éprouver la peur et l’apaisement, la violence et la douceur, le désarroi et la gaieté. Elle nous transporte ailleurs, elle porte en elle l’élan de vie, et nous emporte dans son lyrisme subtil.

    Elle évoque une insouciance et un bonheur contagieux quand Bambi gambade avec sa mère, papillonne au milieu des fleurs ou s’éveille aux plaisirs de la liberté. Quand plane la menace de l’aigle, elle se fait à son image : majestueuse et inquiétante. Elle transcrit les élans amoureux quand Bambi est avec Faline, « quand deux petits cœurs s'emballent. » Quand « les lucioles se prennent pour des étoiles tombées du ciel », la musique miroite alors de concert avec elles. Quand Bambi est coursé par un chien, la musique tambourine et se gonfle d’un souffle épique, et évoque l’aventure et la chevauchée fantastique, telle celle d’un western. Elle irradie. Si elle est majestueuse, elle n’est jamais grandiloquente ou emphatique. Elle ne paraphrase pas. Elle accompagne, suggère une double lecture, ajoute un supplément d’âme, d’émotion et d’interprétation. À l'image du conte aussi : plusieurs degrés de lecture se superposent entre ses notes. Ainsi, quand Bambi est blessé, la musique suggère une double blessure, la blessure physique mais aussi la solitude, la blessure morale, l’absence de sa mère.  Elle chante, pleure, s’enthousiasme, vibre et vit, comme la nature qu'elle célèbre. Quand le coup de feu meurtrier immobilise la forêt et la fait trembler, elle se pare d’une gravité soudaine. Et quand elle est accompagnée de ces mots « La tristesse, c'est du froid à l'intérieur, il ne sait pas encore que c'est pour toujours », elle nous fait frissonner d’une glaçante admiration. Enfin, quand Bambi devient à son tour le roi de la forêt, ce et ceux qui la peuplent semblent vibrer en chœur et elle nous fait éprouver ce qu'ils ressentent : de la beauté pure, une joie profonde, rassurante et exaltante.

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    Souhaitons à cette musique un destin au moins aussi radieux que celui que connut la bande originale de La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit, du même Laurent Perez del Mar, qui a obtenu le Prix Spécial du Jury Un Certain Regard du 69ème Festival de Cannes avant de nombreux autres prix et nominations dans le monde, notamment aux César et aux Oscars comme meilleur film d’animation. Ce conte philosophique et écologique était aussi un éblouissement permanent qui nous attrapait dès la première image (comme si nous étions ballottés par la force des éléments avec le naufragé) pour ne plus nous lâcher, jusqu’à ce que la salle se rallume, et que nous réalisions, abasourdis, que ce voyage captivant sur cette île déserte, cet état presque second dans lequel ce film nous avait embarqués, n’étaient que virtuels. Le murmure des vagues. Le chuchotement du vent. Le tintement de la pluie. L’homme si petit au milieu de l’immensité. La barque à laquelle il tente de s'accrocher. Le vrombissement de l’orage. Les cris des oiseaux. Les vagues qui se fracassent contre les rochers, puis renaissent. Le bruissement des feuilles. L'armée joyeuse des tortues. Le clapotis de l'eau. La nature resplendissait là aussi à travers les notes :  sauvage, inquiétante, magnifique. Sans oublier la respiration (dissonante ou complémentaire de l’homme) au milieu de cette nature harmonieuse. La musique à peine audible d’abord, en gouttes subtiles, comme pour ne pas troubler ce tableau, se faisait peu à peu plus présente. L’émotion du spectateur allait crescendo à l'unisson, comme une vague qui prend de l’ampleur et nous éloigne peu à peu du rivage de la réalité avant de nous embarquer, loin, dans une bulle poétique et consolatrice.

    Si je vous parle ainsi de la musique de La Tortue rouge, c’est parce que dans Bambi, comme dans ce film précité, la musique et les ambiances de nature se (con)fondent et s'enrichissent alors avec virtuosité pour créer cette symbiose magique. Jamais redondante, elle apporte un contrepoint romanesque, lyrique, et un supplément d’âme et d’émotion qui culmine lors d’un ballet aquatique et lors de la scène du tsunami dans La tortue rouge, lorsque Bambi devient le roi de la forêt dans le film éponyme. À ces instants, dans les deux films, la puissance romanesque de la musique hisse et propulse le film, et le spectateur, dans une sorte de vertige hypnotique et sensoriel d’une force émotionnelle exaltante, rarement vue (et ressentie) au cinéma.

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    Je vous avais aussi parlé de cette musique qui s’emballe comme un élan romanesque, à l'unisson de l’imagination de celle du personnage de Gaby, quand un de ses rêves se réalise et que son visage s’illumine de joie, dans l’excellent Super papa de Léa Lando. Dans Bambi, on retrouve ce souffle romanesque, exacerbé, qui s’empare de nous.

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    Dans Un coup de maître de Rémi Bezançon, à la fin du film, la musique de Laurent Perez del Mar, sublime également la nature, lorsqu'elle s’emporte et s’emballe comme des applaudissements victorieux, comme un tourbillon de vie, comme un cœur qui renaît, comme le pouls de la forêt, avec de plus en plus de profondeur aussi, comme si la toile atteignait son paroxysme, sa plénitude. Dévoilant toute sa profondeur, elle emporte alors comme une douce fièvre, harmonieuse, réconfortante.

    Le travail sur le son, dans Bambi, est aussi absolument admirable et exceptionnel : les bruits de la nature sont en eux-mêmes une musique qui dialogue avec celle du compositeur.  Les feuilles qui bruissent et caressent nos oreilles. La pluie qui rebondit sur les feuilles. Les grondements de l’orage. Le clapotis de l’eau. Les bourdonnements des insectes. Les bruits des pattes du loup sur les feuilles. Les respirations des animaux et de la nature. Comme un acteur qui jouerait avec un partenaire, la musique de Laurent Perez del Mar répond aux sons de l'environnement et des animaux, joue et jongle avec les bruits (et les images) de la nature, grâce à un orchestre de plus de 70 musiciens.

    Le travail sur l’image et la réalisation est tout aussi admirable. Bambi est personnifié. L’Homme n’est ici qu’une ombre menaçante, insidieuse, tueuse, sans visage. L’animal est l’être sensible, humain, avec ses yeux expressifs, qui nous restent en mémoire, comme ses « points blancs sur son dos qui imitent les taches du soleil. » Comme tant d’autres plans qui imprègnent nos souvenirs de spectateurs, comme au retour d’un voyage aux sensations indélébiles. Les couleurs chatoyantes de l’automne. Les reflets menaçants du ciel dans l’eau. Les reflets de la lune. La brume qui serpente au-dessus de l’eau. Le ciel rougeoyant. La beauté de l’animal, qui se confond avec les couleurs de la nature. Les feuilles qui tombent et tourbillonnent autour de sa tête, au ralenti. 

    La voix off, ensorcelante, de Mylène Farmer, d’une présence discrète, ne force pas l’émotion mais ajoute subtilement une dimension poétique, parfois philosophique : « C’est la diversité qui fait la beauté du monde. », « Être curieux n'est pas un si vilain défaut. » « Parfois, le simple fait de se ressembler fait naître une étincelle. » « L'été est bien installé une boule de feu règne. », « Rien n'est plus doux que des liens qui fleurissent »...

    Une association de protection animale s'est opposée à la diffusion du film et dénonce l'utilisation de vrais animaux pendant le tournage. Quelle absurdité ! Ce film est au contraire une ode respectueuse à la nature. Il est par ailleurs clairement précisé qu’aucun animal n’a été maltraité durant les seize semaines du tournage, qui eut lieu en région Centre Val de Loire et dans le département du Loiret. L’équipe n’a jamais oublié d’être à l’écoute du bien-être des animaux et de leur rythme biologique. Ce film doit au contraire être vu par le plus grand nombre, a fortiori par les scolaires.

    Scénariste accompli, Michel Fessler a écrit et coécrit plus d’une trentaine de films français comme internationaux en variant les genres : aventure, drame intime et psychologique. En 2022, il signe deux succès internationaux, Le Chêne, une fiction documentaire réalisée par Michel Seydoux et Laurent Charbonnier et un long-métrage d’animation avec les dessins de Sempé Le Petit Nicolas co-écrit avec Anne Goscinny. Trois films nommés aux Oscars le font connaître au grand public : Ridicule, Farinelli et La Marche de l’Empereur.

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    Le travail de Laurence Buchmann, la cheffe monteuse, est également pour beaucoup dans la réussite de l'ensemble, et contribue aussi fortement à ce dialogue entre les animaux et les végétaux, et au rythme qui ne faiblit pas. De même que celui de Daniel Meyer, le Directeur de la photographie qui, après avoir parcouru le monde pour de multiples documentaires, a mis en lumière des séries télévisées ainsi que des unitaires, a participé à deux grands projets cinéma de Yann Arthus Bertrand, Human et Women, co-signé avec Anastasia Mikova.

    Bambi n’est pas seulement un conte pour enfants. Toute la vie, sa violence et sa douceur, sa beauté et sa cruauté, ses désespoirs et ses espoirs, ses morts et ses renaissances, l’amitié, l’amour, la découverte du monde et de soi, la préciosité, la force et la fragilité de la nature, tout cela est raconté dans le film de Michel Fessler. Et bien plus encore. Félix Salten, juif, dut fuir les nazis. Bambi fut ainsi interdit comme l'ensemble de l'œuvre de l'écrivain en raison de ses origines, en Allemagne puis dans l’Autriche annexée par Hitler.  L’homme qui cherche à enfermer et tuer la beauté de la nature, les animaux qui ne cessent de fuir… : difficile de ne pas y voir aussi une peinture de la noirceur de l’âme humaine et le reflet de la montée de l'antisémitisme.

    Un film sensoriel, une expérience et une musique qui est indéniablement une des plus expressives, profondes, puissantes, majestueuses, évocatrices, émouvantes, qu’il m’ait été donné d’entendre. Une musique éblouissante et bouleversante, d’une grande profondeur, richesse et sensibilité, qui reflète la simplicité et la polysémie du conte, face à la brutalité et la cruauté du monde. Une histoire intemporelle et universelle qui nous embarque dans un voyage fascinant, fascinés, les yeux écarquillés et les oreilles à l’affût du moindre frémissement de la nature, comme ceux d’un enfant ou du jeune faon devant la découverte des beautés du monde. Comme si nous découvrions un autre monde aux magnificences envoûtantes dont on oublie parfois que c'est aussi le nôtre et qu'il faut le protéger, le chérir et prendre le temps de l’admirer dans ce qu’il a de plus minuscule comme dans ce qu’il a de plus grandiose (magnifiques plans en plongée de la forêt). Une échappée belle inoubliable grâce à l’alliance d’une rare perfection de la musique et des images qui font que notre cœur bat la chamade à l’unisson de celui de Bambi et des vibrations de la nature. En préface de la réédition de l’œuvre de Félix Salten, Amélie Nothomb a écrit : « Je défie le lecteur de ne pas en sortir bouleversé. » Je dirais de même au sujet du film. Et j’ajoute : préparez-vous à être émerveillés ! Si ce film est un hymne à la nature, il l’est aussi à l’émerveillement et nous en fait ressentir, de la première à la dernière image, de la première à la dernière note. Un chef-d’œuvre du genre, tout simplement, d’autant plus impressionnant qu’il s’agit du premier film en tant que réalisateur de Michel Fessler.

    À noter :

    • Le film sort en salles le 16 octobre et la musique sera disponible dès le 18 octobre, sur toutes les plateformes.

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    • Le film est sélectionné dans plusieurs festivals dont le Festival du Film du Croisic (festival d’adaptations littéraires sur grand écran) dans le cadre duquel il sera projeté, hors compétition, le mercredi 9 octobre, en présence d’une partie de l’équipe du film dont le réalisateur Michel Fessler et le compositeur Laurent Perez del Mar.

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    • Il sera également projeté en avant-première dans le cadre du Festival Cinéroman de Nice, le mardi 1er octobre à 18H, également en présence de son compositeur. Ce festival sera aussi l’occasion de découvrir d’autres films remarquables comme Le fil de Daniel Auteuil (compétition) ou encore un autre chef-d’œuvre, de Jonathan Glazer, La zone d'intérêt (compétition), dont je vous parle longuement ici, mais aussi La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius, ou encore des classiques comme Plein soleil de René Clément. Sont également proposées des masterclasses dont une sur l’Intelligence Artificielle à laquelle participera notamment le compositeur de la musique de Bambi.

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    • Bambi, L’histoire d’une vie dans les bois de Felix Salten. Le roman intégral originel (1923) augmenté du storyboard du film 130 x 200 mm - 220 pages, est également à découvrir aux éditions Télémaque.

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    •  L’album jeunesse La première adaptation en images réelles du roman de Felix Salten, d’après le film réalisé par Michel Fessler est également disponible. Le film raconté aux enfants avec une sélection de ses 40 plus belles photos. 210 x 297 mm relié - 40 pages illustrées www.editionstelemaque.com SORTIE EN LIBRAIRIE Le 10 octobre 2024
    • Retrouvez prochainement cette critique en podcast (podcast In the mood for cinema sur Spotify…).
  • Festivals de cinéma : les immanquables de la fin d'année 2023 en France

    Alors que la grève (légitime) des scénaristes et acteurs américains menace le bon déroulement de festivals comme Toronto ou Venise, voici un petit récapitulatif des festivals de cinéma français que je vous recommande pour la deuxième partie de l'année 2023.

    1. Le 16ème Festival du Film Francophone d'Angoulême (22 au 27 août 2023)

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    Je commence avec le festival qui, en 16 ans, s'est imposé comme un évènement phare de l'année cinématographique : le Festival du Film Francophone d'Angoulême dont la 16ème édition aura lieu du 22 au 27 août 2023. La 15ème édition fut celle de tous les records, avec 52 000 personnes aux projections, et une augmentation de 40% de fréquentation. Cette année, le festival rendra hommage au cinéma suisse. Le jury de cette édition sera présidé par Laetitia Casta. Comme chaque année, la sélection sera composée à la fois de films d’auteurs, notamment en compétition officielle, et d’œuvres plus orientées vers le grand public, comme 3 jours Max, Visions ou L’abbé Pierre, une vie de combat, qui s’annoncent comme des événements importants de la rentrée cinématographique.  Dix films seront en compétition lors de ce 16ème Festival du Film Francophone, qui propose aussi une quinzaine d’avant-premières. La Petite de Guillaume Nicloux fera l’ouverture, en présence du réalisateur et de son comédien Fabrice Luchini, le 22 août, et Flo de Géraldine Danon sera présenté en clôture.

    Au programme également : les "bijoux de famille Studio Canal"(l'occasion de revoir quelques chefs-d'œuvre comme Casque d'or de Jacques Becker), la section "les flamboyants" (avec Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost et Le voyage en pyjama de Pascal Thomas), les "premiers rendez-vous" (avec Banel et Adama de Ramata-Toulage Sy et La tête froide de Stéphane Marchetti), les "nouveaux regards" (avec Nouveau monde de Vincent Cappello et Rêve de mouette d'Anne Brochet et Pierre-Alain Giraud), Les "coups de coeur" (avec Toni, en famille de Nathan Ambrosioni, et L'Osstidquoi ? L'Osstidcho ! de Louis-Philippe Eno), un focus sur l'excellent cinéma de Philippe Le Guay, les évènements (avec, notamment, les films des Talents Cannes Adami 2023 que je vous recommande), les courts-métrages, les classes de maîtres (la classe de maître, gratuite, de Fabrice Luchini).

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    Pour en savoir plus : le site officiel du Festival du Film Francophone d'Angoulême.

    2. Le 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville (du 1er au 10 septembre 2023)

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    Place ensuite au festival dont je n'ai manqué aucune édition depuis un nombre indécent d'années et que je couvre ici en tout cas depuis 2003. De cette 49ème édition, nous savons pour l'instant que : Kyle Eastwood participera à la cérémonie d'ouverture le 1er septembre, le documentaire Eastwood Symphonic : une affaire de famille sera projeté en sa présence le 5 septembre au musée des Franciscaines, le jury sera présidé par Guillaume Canet, le jury révélation sera présidé par Mélanie Thierry, un Deauville Talent Award sera remis à Nathalie Portman (qui viendra présenter May december de Todd Haynes), et un autre Deauville Talent Award sera décerné à Peter Dinklage (qui viendra présenter She came to me de Rebecca Miller).

    Pour en savoir plus :

    -le site internet officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville,

    -mon site In the mood for Deauville entièrement consacré à Deauville et ses festivals,

    -mes articles sur l'édition 2022 du Festival du Cinéma Américain de Deauville,

    -le magazine Normandie Prestige 2023 dans lequel vous pourrez lire mon bilan de l'édition 2022 du Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    3. Le 34ème Dinard Festival du Film Britannique (du 27 septembre au 1er octobre 2023)

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    De cette édition 2023, nous ne savons encore pas grand-chose, si ce n'est qu'elle nous permettra comme chaque année de découvrir le meilleur du cinéma britannique. Un festival de cinéma auquel j'assiste régulièrement depuis ma participation à son jury 1999, présidé par Jane Birkin et pour lequel j'ai depuis un attachement particulier. Je couvrirai cette 34ème édition et ne manquerai pas de vous informer de sa programmation lorsqu'elle sera dévoilée.

    Pour en savoir plus :

    -le site officiel du Dinard Festival du Film Britannique

    -mon compte-rendu de l'édition 2022 du Dinard Festival du Film Britannique

    4. Le 10ème Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz (du 2 au 8 octobre 2023)

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    Un festival exceptionnel, que ce soit pour la qualité des films projetés, pour la passion avec laquelle son directeur artistique, Patrick Fabre, défend les films sélectionnés, pour la convivialité qui y règne. Depuis sa création, le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz soutient un cinéma d'avenir en présentant notamment en compétition des premiers et deuxièmes longs ou courts métrages de fiction. Il favorise également les rencontres entre les professionnels ou avec le public et les scolaires grâce à des master class ou des ateliers. Cette année, le festival célébrera son 10ème anniversaire et le jury sera présidé par Agnès Jaoui, l'occasion de vous recommander à nouveau Le cours de la vie de Frédéric Sojcher dans lequel elle irradie.

    Pour en savoir plus :

    - le site officiel du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz

    - mon compte-rendu du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2016

    5.5ème Festival CinéRoman de Nice (du 3 au 7 octobre 2023)

     

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    C'est le dernier-né des festivals évoqués dans cet article, et non des moindres. En 4 éditions, ce festival a su imposer sa marque, en proposant à chaque fois une programmation de qualité. Selon François Truffaut, « Qu'on écrive un roman ou un scénario, on organise des rencontres, on vit avec des personnages ; c'est le même plaisir, le même travail, on intensifie la vie. » En tant que romancière, ayant en plus écrit des fictions sur le cinéma, ce Festival Cinéroman de Nice qui organise des ponts entre ces deux arts m’intéresse donc doublement. L'an passé, dans une nouvelle et judicieuse optique d'orientation vers le cinéma européen, le scénariste et réalisateur anglais David Hare faisait partie du jury présidé par Danièle Thompson, également composé de Sabine Azema, David Foenkinos, Ana Girardot, Pascale Arbillot et Pascal Elbé. Pour cette 4ème édition, le Festival Cinéroman de Nice proposait ainsi 11 films en avant-première, 9 films en compétitions et 10 films cultes mais aussi des lectures, hommages et rencontres. En 2022, le prix du meilleur film adapté avait été décerné à L’événement d’Audrey Diwan, les prix d’interprétation masculin et féminin à Sara Giraudeau, Daniel Auteuil et Gilles Lellouche pour le percutant Monsieur Haffman de Fred Cavayé, le prix d’honneur à Jean Becker, le prix Romain Gary à Yvan Attal. Enfin, le jury avait désigné à l’unanimité François Cluzet comme personnalité artistique ayant, par son travail et sa présence, participé fortement à l’image de la Côte d’Azur.

    Nous n'avons pas encore d'informations sur l'édition 2023. Je ne manquerai pas de les partager ici dès qu'elles seront dévoilées.

    Pour en savoir plus sur le festival :

    - le site officiel du Festival CinéRoman de Nice

    - mon article présentant le programme du Festival CinéRoman de Nice 2022

    6.17ème Festival du Film du Croisic - De la page à l'image (du 7 au 14 octobre 2023)

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    Ce festival d'adaptations littéraires sur grand écran figure aussi parmi les incontournables avec, là aussi, chaque année, une programmation particulièrement qualitative. L'affiche 2023 évoque une ambiance mystérieuse et nocturne inspirée de films légendaires tels que L'Ours ou Le Grand bleu, transportant le spectateur "dans un océan d'émotions, rappelant les bords du mer du Croisic." 

    L’an passé, comme lors de chaque édition, cinq récompenses avaient été décernées :  un Chabrol d’honneur à Isabelle Huppert pour sa carrière, le Chabrol d’or de la meilleure adaptation au film de Clovis Cornillac, Couleurs de l’incendie, le Chabrol du jury au film d’Olivier Peyon, Arrête avec tes mensonges, le Chabrol du jeune public au  film Une Histoire d’amour, réalisé par Alexis Michalik, et le Chabrol du public au film La Syndicaliste, réalisé par Jean-Paul Salomé de Jean-Paul Salomé, dont vous pouvez retrouver ma critique élogieuse, ici.

    Nous n'avons pas encore d'éléments sur la programmation de l'édition 2023 que je ne manquerai pas de partager ici.

    7. 25èmes Rencontres internationales du Cinéma des Antipodes de Saint-Tropez (du 11 au 15.10.2023)

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    Plus confidentiel que les festivals précités, celui-ci n’en est pas moins une valeur sûre et un évènement connu et reconnu qui permet de découvrir des raretés cinématographiques. Le festival célèbrera cette année son quart de siècle, un festival grâce auquel les festivaliers voyagent jusqu’au bout du monde depuis la Place des Lices et son cinéma La Renaissance. Parmi les œuvres qui seront projetées à Saint-Tropez lors de l’édition 2023 annoncée comme exceptionnelle : le  film noir du réalisateur Ivan Sen, Limbo, Rams de Jeremy Sims, la comédie de Michelle Savill, Millie Lies Low, Sweet As de Jub Clerc , Everything in between de Nadi Sha , The Lies We Tell Ourselves de Saara Lamberg. Une belle exposition de peinture Aborigène en provenance de la Red Dunes Gallery  sera également proposée aux festivaliers.

    - Pour en savoir plus : le site internet officiel des Rencontres internationales du cinéma des antipodes de Saint-Tropez

    8. Festival du Film Politique de La Baule 2023

    Il se murmure que ce festival dont la dernière édition a eu lieu en 2019 à Porto-Vecchio reprendrait bientôt à La Baule, à l'automne... En attendant d'en savoir plus, retrouvez mon compte-rendu de l'autre festival de cinéma de La Baule, le Festival du Cinéma et Musique de Film dont la 9ème édition a eu lieu du 28 juin au 2 juillet 2023, et retrouvez également le site officiel de l'ancien Festival du Film Politique.

    9. 6ème Festival CinéComédies de Lille (du 11 au 15 octobre 2023)

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    Aussi curieux que cela puisse paraître, il n'y avait pas, jusqu'à la création de ce festival, d'évènement cinématographique emblématique consacré à ce genre cinématographique incontournable qu'est la comédie. Après Pierre Richard, Gérard Oury, Bourvil, Jean-Paul Belmondo et le Splendid, le Festival CineComedies 2023 consacre sa nouvelle exposition à une autre personnalité populaire du cinéma français : Michel Serrault.  La 6ème édition du Festival CineComedies Lille, Hauts-de-France, qui se déroulera du 11 au 15 octobre, proposera également une rétrospective de ses comédies les plus emblématiques. L’ensemble de la programmation sera annoncé le mardi 12 septembre lors d’une conférence de presse à Lille.

    Pour en savoir plus : - le site officiel du Festival CinéComédies de Lille

    10. 1er Festival du Film Jeunesse de Plougasnou (19 et 20 juillet)

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    "Avec le décor magique de la baie de Morlaix comme horizon, un groupe d'habitants de la commune de Plougasnou, passionnés de cinéma, s'est engagé dans la création d’un ciné-club et d’un festival du cinéma de la Jeunesse. Il s'agit d’offrir au plus grand nombre, résidents permanents et occasionnels, un lieu de découverte, de partage et d’échanges autour d’un loisir universellement apprécié : le cinéma. Notre rêve est de faire découvrir des films sur la jeunesse aux jeunes spectateurs et à leurs parents, des films inédits, des films de grand spectacle en plein air, des films du monde entier, des films de fictions, des documentaires, des films d'animations, des films qu'ils n'ont pas pu voir en salle parce qu'ils n'étaient pas nés au moment de leur sortie." Au programme de la première édition de ce festival : E.T, Fanfare, L'enfant lion, Wadjda, Le chant de la mer.

    Pour en savoir plus : le site officiel du Festival du Film Jeunesse de Plougasnou

    11. 15ème Festival Lumière de Lyon (14 au 22 octobre)

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    Je vous avais parlé avec enthousiasme de ce festival, ici, dans mon compte-rendu de l'édition 2014, dont j'avais également fait le cadre d'une des nouvelles de mon recueil sur les festivals de cinéma, Les illusions parallèles. Ce festival est indéniablement le paradis des cinéphiles. Ce festival est unique, singulier, rare, festif (rares sont les festivals qui se souviennent ainsi de la racine du substantif qui les désigne), convivial (l’accueil, invariablement affable dans toutes les salles du festival), cinéphile, généreux, populaire (« un festival de cinéma pour tous » indique l’affiche du festival, ce qu’il est incontestablement),  passionnant. Et son nom, au-delà de la référence aux célèbres frères, lui va à merveille.  Cinq jours sur la planète cinéphile dont j'étais revenue enthousiaste et enchantée, ensorcelée par cette lumineuse atmosphère. Le programme était tellement riche et varié que les choix de séances furent cornéliens et de véritables tortures. 

    Cette 15ème édition du Festival Lumière aura lieu du samedi 14 au dimanche 22 octobre 2023. Le 15ème Prix Lumière sera décerné à Wim Wenders.

    Pour en savoir plus : le site officiel du Festival Lumière de Lyon 2023

    12. 24ème Arras Film Festival (du 3 au 12 novembre 2023)

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    La 24ème édition de L'ARRAS FILM FESTIVAL se déroulera du 3 au 12 Novembre 2023. En attendant l'ensemble de la programmation qui sera annoncée début octobre,l'équipe du Festival nous annonce d’ores et déjà deux rétrospectives:

    -  l’une intitulée « Sales bêtes » avec « 8 film essentiels d’un genre prolixe », ainsi présentée par le festival : « Depuis Hitchcock et son célèbre film Les Oiseaux, le cinéma n’a cessé de nous effrayer avec les animaux en se jouant de nos phobies et de nos peurs. Insectes, rongeurs, canidés, reptiles et autres créatures aquatiques, nombreuses sont les grosses ou petites bêtes qui, à l’écran, se transforment en terrifiantes machines à tuer, surtout lorsqu’elles surviennent en nombre, avec cette quasi-constante pour nombre de ces films : l’homme ne mérite que ce qui lui arrive à force de vouloir défier et détruire la nature. »

    -l’autre intitulée « drôle de tchèques » ainsi présentée par le festival : « Porteur d’une inventivité formelle et d’une liberté de ton des plus saisissantes, le cinéma tchèque n’en reste pas moins encore assez méconnu du grand public, y compris celui qui émergea de façon si extraordinaire dans les mois qui précédèrent le Printemps de Prague. L’Arras Film Festival s’est associé à la société d’édition Malavida pour vous proposer une sélection de quelques jolies pépites aussi vivifiantes que diversifiées, des films qui témoignent d’un art consommé de l’ironie et de la satire, du rire et du burlesque, mais aussi de la critique sociale et politique. »

    Pour en savoir plus : le site officiel de l’Arras Film Festival avec la programmation de l’édition 2023

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