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IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 10

  • Cinéma - Top des meilleurs films de 2016

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    C'est dans le cadre de festivals de cinéma, comme chaque année, que j'ai découvert de nombreuses pépites (comme  "Tanna" au Festival de Cabourg). 7 des 10 films en tête de mon classement sont ainsi des films qui furent projetés dans le cadre du Festival de Cannes (le plus souvent en compétition). A qui douterait encore de la qualité de la sélection...

    Comme je vous le disais dans l'article précédent, LE film de l'année 2016 est pour moi  FRANTZ de François Ozon, et si vous voulez savoir pourquoi cliquez ici pour lire ma critique. Vous ne trouverez pas dans ce top "Victoria" (je cherche encore à comprendre l'engouement pour ce film, truffé de clichés) ni "Toni Erdmann" que j'ai trouvé sinistre ou encore "Sing street" d'une charmante naïveté mais qui ne m'a pas enthousiasmée comme les précédents films de John Carney. Vous n'y trouverez pas non plus "Ma vie de courgette" tout simplement parce que je ne l'ai pas encore vu (je vais essayer de rattraper ça très vite, de même que quelques films importants de cette année manqués lors de leur sortie).

    Cliquez sur les titres des films pour accéder à mes critiques ou aux bilans de festivals dans lesquels je parle des films en question:

    S'il fallait n'en garder que 10, mes 10 coups de foudre cinématographiques de l'année:

    L'ordre des films est aléatoire...

    FRANTZ de François Ozon

    JUSTE LA FIN DU MONDE de Xavier DOLAN

    LA FORÊT DE QUINCONCES de Grégoire Leprince-Ringuet

    JULIETA de Pedro Almodovar

    LE  CLIENT de Asghar Farhadi

      MAL DE PIERRES de Nicole Garcia

    TANNA de Bentley Dean et Martin Butler

    DEMAIN TOUT COMMENCE de Hugo Gélin

    MOI DANIEL BLAKE de Ken Loach

    BACCALAUREAT de Cristian Mungiu

    Mais il faudrait aussi ajouter  les  coups de cœur de l'année :

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    Les films français parfaitement maitrisés, de remarquables divertissements : CHOCOLAT de Roschdy Zem, L'OUTSIDER de Christophe Barratier, L'ODYSSEE de Jérôme Salle

    Le film envoûtant de l'année:  DANS LES FORÊTS DE SIBERIE de Safy Nebbou,

    Le film américain de l'année: THE REVENANT d'Alejandro González Iñárritu

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    Les moments de poésie de l'année:  PATERSON de Jim Jarmusch, LA TORTUE ROUGE de Michael Dudok de Wit et LA JEUNE FILLE SANS MAINS de Sébastien Laudenbach

    Les découvertes de festivals: le film d'un réalisateur confirmé BROOKLYN VILLAGE de Ira Sachs ou un premier long-métrage COMPTE TES BLESSURES de Morgan Simon

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    Le  film de Woody Allen de l'année: CAFE SOCIETY

    Le film de Lelouch de l'année: UN + UNE

    Le film sur la fièvre de la création de l'année: LA DANSEUSE de Stéphanie Di Giusto

    Le scénario de l'année: MADEMOISELLE

    Le film romantique de l'année: A SERIOUS GAME de Pernilla August

    L'adaptation de l'année : UNE VIE de Stéphane Brizé

  • 2016 : une année de festivals de cinéma

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    2016 a été une année particulièrement riche pour moi, grâce à  la concrétisation d'un rêve, devenir un auteur publié (et l'aventure ne fait que commencer, et quelle aventure !), mais aussi les habituels festivals de cinéma, six cette année, et autant de belles rencontres dont 2016 ne fut pas avare. Sans doute en 2017 me consacrerai-je davantage à d'autres projets (mais jamais loin du cinéma) mais je ne sais pas encore si je pourrai résister aux invitations aux habituels rendez-vous festivaliers.  A suivre...

    En attendant, retrouvez le compte rendu de chacun de ces festivals ( et des  César) en cliquant sur leurs affiches.

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  • Idée cadeau cinéma pour Noël : un abonnement à la Box fait son cinéma

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    A deux jours de Noël, vous manquez d'idées de cadeaux ? Pas de panique. J'ai ce qu'il vous faut. Un cadeau original, pour les amoureux du cinéma, qui en plus s'égrènera tout au long de l'année et auquel vous serez sans doute le seul ou la seule à avoir pensé : un abonnement à la Box fait son cinéma.

    J'ai moi-même la chance de la recevoir chaque mois et c'est à chaque fois une excellente surprise. Je n'ai pas résisté à l'envie de revoir les classiques reçus comme "Taxi driver" ou "Forrest Gump".

    Il s'agit ainsi de la toute 1ère box surprise sur abonnement dédiée à l’univers des plus grands films. Une mine d'or pour cinéphiles! Et un plaisir enfantin que de découvrir les surprises que recèlent la boîte.

    Le principe est simple : les abonnés reçoivent chaque mois à domicile une box surprise composée d’un film qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie (format DVD ou Bluray au choix lors de l’inscription) et de produits soigneusement sélectionnés en lien avec le film et/ou sa thématique ainsi qu’un vrai kit clé en main pour plonger dans l’atmosphère du film et organiser son propre ciné club à la maison.

    Cet abonnement mensuel automatiquement renouvelable est au tarif de 17,90€ + 4€ de frais d’envoi.  Mais il est bien sûr sans engagement, les clients peuvent se désabonner à tout moment sur un simple clic dans leur compte client.

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    Chaque boîte contient un livret explicatif aussi instructif que ludique qui fourmille d'anecdotes passionnantes sur le film ou l'époque de celui-ci, des questions, des informations sur les lieux de tournage, des liens qui vous permettent de vous plonger dans l'univers musical du film etc. Bref, rien que pour le livret, cela vaudrait déjà la peine de s'abonner! A ce livret  que vous trouverez dans chaque box, comme dans la box "Nouvelle Vague" vient s'ajouter le DVD du film, en l'espèce "A bout de souffle", La Petite anthologie des Cahiers du cinéma sur la Nouvelle vague (une passionnante mine d'informations sur les films de la Nouvelle Vague), un petit carnet La Box fait son cinéma qui ne me quitte déjà plus (idéal pour griffonner les idées pour mon prochain roman, des bribes de critiques de films ou tout ce que vous voudrez), le célèbre et indémodable T-shirt porté par Jean Seberg dans "A bout de souffle" et même un sachet de popcorn!

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    Vous devinerez aisément à quel film était associé le tshirt ci-dessous ...

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    Voici les films reçus jusqu'à présent:

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    Je vous laisse deviner à quels films étaient associés les cadeaux ci-dessous, en plus des livres:

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    Alors? Vous voulez la commander? Cliquez sur ce lien ou sur l'affiche de "La Box fait son cinéma" dans la colonne de droite du blog ou sur le visuel ci-dessous. Dans quelques jours, je vous présenterai la Box suivante. Je suis déjà impatiente de découvrir quelles surprises elle me réserve !

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    Et pour ceux qui ne seraient pas intéressés par la Box, ou qui souhaiteraient des idées, par exemple de livres en plus de celle-ci, mon éditeur Les Editions du 38  vous donne aussi quelques idées:

    Toutes les infos en cliquant ici.

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  • 22ème cérémonie des Lumières, prix de la presse internationale 2017 : liste des nommés

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    Les films « Elle », « La mort de Louis XIV », « Rester vertical », « Une vie, « La danseuse », « Frantz », « Nocturama », « Les ogres » ou encore « Ma vie de Courgette », « Juste la fin du monde » et « Mal de pierres » arrivent en tête des nominations pour les 22èmes Lumières de la presse internationale, les prix annuels qui seront remis au Théâtre de la Madeleine le lundi 30 janvier 2017.

    Ces nominations me réjouissent puisque sont nommés les films que je vous ai recommandés cette année dont vous pourrez retrouver mes critiques en cliquant sur leurs titres ci-dessous (et même si l'absence de "Frantz" dans certaines catégories notamment meilleur film et meilleur acteur me semble une aberration...).  Je me réjouis en revanche des nombreuses nominations pour "Mal de pierres" dont je vous avais dit tout le bien que j'en pensais lors de sa projection cannoise suite à laquelle le film avait été injustement méprisé.

    "Frantz" de François Ozon

    "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan

    "Mal de pierres" de Nicole Garcia

    "L'Odyssée" de Jérôme Salle

    Les réalisateurs Bertrand Bonello, Stéphane Brizé, Léa Fehner, Alain Guiraudie, Albert Serra et Paul Verhoeven ; les actrices Judith Chemla, Marion Cotillard, Virginie Efira, Isabelle Huppert, Sidse Babett Knudsen et Soko ; les acteurs Pierre Deladonchamps, Gérard Depardieu, Nicolas Duvauchelle, Jean-Pierre Léaud, Omar Sy, James Thierrée et Gaspard Ulliel figurent aussi parmi les nommés dans cette première sélection qui illustre la richesse et la grande diversité du cinéma français et francophone sorti en salles en 2016.

    Plus de 80 films concouraient pour les nominations aux Lumières de la presse internationale. Pour donner toutes les chances aux films marquants de l’année, l’Académie des Lumières a mis à disposition de ses membres - une centaine de correspondants représentant plus de vingt pays -, une vidéo library en partenariat avec Cinando / Le Marché du Film de Cannes. Le site a déjà reçu près de 800 visites.

    Après avoir incorporé la musique et le documentaire l’an passé, les Lumières de la presse internationale, créées en 1995 à l’initiative de Daniel Toscan du Plantier et du journaliste américain Edward Behr, réserveront un prix pour la première fois au cinéma d’animation. 

    Liste des nommés:

    Film

    Elle, de Paul Verhoeven

    La mort de Louis XIV, de Albert Serra

    Nocturama, de Bertrand Bonello

    Les ogres, de Léa Fehner

    Rester vertical, de Alain Guiraudie

    Une vie, de Stéphane Brizé

     

    Réalisateur

    Bertrand Bonello - Nocturama

    Stéphane Brizé - Une vie

    Léa Fehner - Les ogres

    Alain Guiraudie - Rester vertical

    Albert Serra - La mort de Louis XIV

    Paul Verhoeven - Elle

     

    Actrice Judith Chemla - Une vie

    Marion Cotillard - Mal de pierres

    Virginie Efira - Victoria

    Isabelle Huppert - Elle

    Sidse Babett Knudsen

    - La fille de Brest

    Soko - La danseuse

     

    Acteur Pierre Deladonchamps - Le fils de Jean

    Gérard Depardieu - The End

    Nicolas Duvauchelle - Je ne suis pas un salaud

    Jean-Pierre Léaud - La mort de Louis XIV

    Omar Sy et James Thierrée - Chocolat

    Gaspard Ulliel - Juste la fin du monde

     

    Scénario

    David Birke - Elle

    Léa Fehner, Catherine Paillé et Brigitte Sy - Les ogres

    Emilie Frèche et Marie-Castille Mention-Schaar - Le ciel attendra

    Alain Guiraudie - Rester vertical François Ozon - Frantz

    Céline Sciamma - Ma vie de Courgette

     

    Image

    Christophe Beaucarne - Mal de pierres

    Benoît Debie - La danseuse

    Antoine Héberlé - Une vie

    Léo Hinstin - Nocturama Pascal Marti - Frantz

    Jonathan Ricquebourg - La mort de Louis XIV

     

    Révélation masculine

    Damien Bonnard - Rester vertical

    Corentin Fila et Kacey Mottet Klein - Quand on a 17 ans

    Finnegan Oldfield - Bang Gang Toki Pilioko - Mercenaire

    Sadek - Tour de France

    Niels Schneider - Diamant noir

     

    Révélation féminine

    Oulaya Amamra et Déborah Lukumuena - Divines

    Paula Beer - Frantz

    Lily Rose Depp - La danseuse Manal Issa - Peur de rien

    Naomi Amarger et Noémie Merlant - Le ciel attendra

    Raph - Ma Loute

     

    Premier film Apnée, Jean-Christophe Meurisse

    La danseuse, Stéphanie di Giusto

    Diamant noir, Arthur Harari

    Divines, Houda Benyamina

    Gorge cœur ventre, Maud Alpi

    Mercenaire, Sacha Wolff

     

    Film francophone Belgica, Felix van Groeningen

    La fille inconnue, Jean Pierre et Luc Dardenne

    Hedi, Mohammed Ben Attia

    Juste la fin du monde, Xavier Dolan

    Mimosas, Oliver Laxe

    Les Premiers, les Derniers, Bouli Lanners

     

    Film d'animation

    La jeune fille sans mains, Sébastien Laudenbach

    Louise en hiver, Jean-François Laguionie

    Ma vie de Courgette, Claude Barras

    La tortue rouge, Michael Dudok de Wit

    Tout en haut du monde, Rémi Chayé

     

    Documentaire

    Le bois dont les rêves sont faits, Claire Simon

    Dernières nouvelles du cosmos, Julie Bertuccelli

    Merci Patron !, François Ruffin

    La sociologue et l’ourson, Etienne Chaillou et Mathias Théry

    Swagger, Olivier Babinet

    Voyage à travers le cinéma français, Bertrand Tavernier

     

    Musique

    Sophie Hunger - Ma vie de Courgette

    Ibrahim Maalouf - Dans les forêts de Sibérie

    Laurent Perez del Mar - La tortue rouge

    ROB - Planétarium

    Philippe Rombi - Frantz

    Gabriel Yared - Juste la fin du monde

  • 11ème cérémonie des Globes de Cristal : nommés et Catherine Deneuve présidente

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    Le temps d'une soirée exceptionnelle, les plus grands artistes se réuniront sur la scène mythique du Lido de Paris pour fêter le monde artistique et culturel. Cette année s'annonce d'autant plus exceptionnelle que Catherine Deneuve sera présidente du jury.
     
    "Cette cérémonie met en lumière l'importance de la création française et internationale. Des comédiens, des interprètes, des auteurs vont être récompensés. En tant que Présidente du jury 2017, je suis heureuse de participer à ce prestigieux événement et, je souhaite que les meilleurs gagnent !!! » a-t-elle ainsi déclaré.
     
    Cet événement incontournable
    s'ouvre à l'international avec la création de 2 nouvelles catégories : film étranger et série étrangère. Un jury de 23 journalistes spécialisés établit une liste des 5 nommés dans chacune des 14 catégories qui seront récompensées. Celle-ci est soumise au vote de près de 15 000 journalistes référencés par l’Argus de la Presse (dont je fais partie, j'ai donc eu le plaisir de voter, mes critiques ci-dessous vont donneront certainement une idée de mes votes, dans la catégorie cinéma en tout cas) via le site officiel.

    Je suis ravie de retrouver dans cette sélection, les films de l'année 2016 qui m'ont le plus enthousiasmée (cliquez sur le titre ci-dessous pour accéder à mes critiques):

    "Frantz" de François Ozon

    "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan

    "Mal de pierres" de Nicole Garcia

    "L'Odyssée" de Jérôme Salle
     
    Cette cérémonie propose ainsi un concept unique : une seule cérémonie qui récompense l'ensemble des catégories suivantes : cinéma, musique, spectacle, théâtre, littérature, télévision.


      
    Catherine Deneuve est accompagnée des personnalités suivantes, dans le jury; Hubert Artus Marianne, Tristane Banon Romancière, Gérard Bardy UPF France, Rachid M’Barki BFM TV, Catherine Ceylac France 2, Geneviève Cloup Gala, Ivar Couderc Ouatch TV, Daniel Daum Prisma Média, Véronick Dokan C8, Marc Dolisi VSD, Xavier Fornerod Direct Matin, Valérie Gans Madame Figaro, Stéphanie des Horts L’officiel / Service Littéraire, Nicole Korchia Free Lance, Stéphane Larue Blog Internet, Elisabeth Lemoine France 5, Isabelle Léouffre Paris Match, Gilles Lhote Pure People, Patrick Mahé L’Officiel / Hôtel & Lodge,Carl Meeus Figaro Magazine, Isabelle Morini-Bosc RTL / C8, Eric Naulleau Paris Première, Pierre Vavasseur Le Parisien.
     

    Les Nommés
     
    Chaque Lauréat recevra un Globe de Cristal réalisé par DAUM
     
    Meilleur Film
     
    •    Chocolat de Roschdy Zem
     
    •    Divines de Houda Benyamina
     
    •    Frantz de François Ozon
     
    •    Juste la fin du monde de Xavier Dolan
     
    •    Mal de pierres de Nicole Garcia
     
    Meilleure Actrice
     
    •    Marion Cotillard dans «Juste la fin du monde» de Xavier Dolan
     
    •    Virginie Efira dans «Un homme à la hauteur» de Laurent Tirard
     
    •    Isabelle Huppert dans «Elle» de Paul Verhoeven
     
    •    Sandrine Kiberlain dans «Encore heureux» de Benoît Graffin
     
    •    Audrey Tautou dans «l’Odyssée» de Jérôme Salle
     
    Meilleur Acteur
     
    •    Pierre Niney dans «Frantz» de François Ozon
     
    •    Vincent Cassel dans «Juste la fin du monde» de Xavier Dolan
     
    •    Omar Sy dans «Chocolat» de Roschdy Zem
     
    •    Gaspard Ulliel dans «Juste la fin du monde» de Xavier Dolan
     
    •    Lambert Wilson dans «l’Odyssée» de Jérôme Salle
      
     
     
    Les Nommés
     
    Meilleure Pièce de théâtre
     
    •    Edmond d’Alexis Michalik, mis en scène par l’auteur (Théâtre du Palais Royal)
     
    •  Fleur de cactus de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, mis en scène par Michel Fau (Théâtre Antoine)
     
    •    L’envers du décor de Florian Zeller, mis en scène par lui-même (Théâtre de Paris)
     
    •    Mariage et Châtiment de David Pharao, mis en scène par Jean-Luc Moreau (Théâtre Hébertot)
     
    •  Poésie ? de Fabrice Luchini textes de Paul Valery, Arthur Rimbaud, Molière, Louis-Ferdinand Céline et Gustave Flaubert, mis en scène par Emmanuelle Garassino (Théâtre Montparnasse)
     
    Meilleure Comédienne
     
    •  Fanny Ardant dans «Croque-Monsieur» de Marcel Mithois, mis en scène par Thierry Klifa (Théâtre de la Michodière)
     
    •  Bérénice Béjo dans «Tout ce que vous voulez» de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, mis en scène par Bernard Murat (Théâtre Edouard VII)
     
    •  Catherine Frot dans «Fleur de Cactus» de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, mis en scène par Michel Fau (Théâtre Antoine)
    •  Isabelle Huppert dans «Phèdre(s)» de Wajdi Mouawad, Sarah Kane, John Maxwell Coetzee, mis en scène par Krzysztof Warlikowski (L’Odéon – Théâtre de l’Europe)
     
    •  Cristiana Reali dans «M’Man» de Fabrice Melquiot, mis en scène par Charles Templon (Théâtre du Petit Saint-Martin)
     
    Meilleur Comédien
     
    •    Niels Arestrup dans «Acting» de et mis scène par Xavier Durringer (Théâtre des Bouffes Parisiens)
     
    •  Daniel Auteuil dans «L’envers du décor» de Florian Zeller - mis en scène par Daniel Auteuil (Théâtre de Paris)
     
    •  François Berléand dans «Moi, moi et François B.» de Clément Gayet, mis en scène par Stéphane Hillel (Théâtre Montparnasse)
     
    •  Nicolas Briançon dans «La vénus à la fourrure» de David Ives - mis en scène par Jérémie Lippmann (Théâtre Tristan Bernard)
     
    •  Fabrice Luchini dans «Poésie ?» textes de Paul Valery, Arthur Rimbaud, Molière, Louis-Ferdinand Céline et Gustave Flaubert - mis en scène par Emmanuelle Garassino (Théâtre Montparnasse)
     
    Meilleur One Man Show
     
    •    Stéphane Guillon dans «Certifié conforme», mis en scène par Muriel Cousin (Théâtre Déjazet)
     
    •  Le comte de Bouderbala dans «Le comte de Bouderbala 2», mis en scène par lui-même (Théâtre du Gymnase Marie-Bell)
     
    •    Alex Lutz, mis en scène par Tom Dingler (l’Olympia)
     
    •  Gaspard Proust dans «Nouveau spectacle », mis en scène par lui-même Comédie des Champs-Elysées)
     
    •    Bruno Salomone dans «Euphorique», mis en scène par Gabor Rassov (Théâtre Montparnasse)
     
     
     
    Les Nommés
     
    Meilleure Comédie Musicale
     
    •  «Le rouge et le noir», produit par Albert Cohen, mis en scène par François Chouquet et Laurent Seroussi (Théâtre le Palace)
     
    •  «Les 3 mousquetaires», produit par Nicole et Gilbert Coullier, Roberto Ciurleo, Eléonore de Galard et NRJ Group, mis en scène par René Richard Cyr et Dominic Champagne (Palais des Sports de Paris)
     
    •  «Oliver Twist», produit par Alexandre Piot, en accord avec Sistabro Production, UPL Events et Emmanuel Breton, mis en scène Ladislas Chollat (Salle Gaveau)
    •  «Résiste», produit par Thierry Suc et Jean-Charles Mathey, mis en scène par Ladislas Chollat (Palais des Sports de Paris)
     
    •    «Timéo», produit par Jérémie de Lacharrière, mis en scène par Alex Goude (Casino de Paris)
     
    Après décision de Maître Eric Albou, huissier de justice à Paris et suivant notre règlement officiel, les Globes de Cristal retirent de la liste des nommés, dans la catégorie «Meilleure Comédie Musicale», «Le fantôme de l’Opéra». Ce spectacle a été présenté à l’étranger et il était prévu à Paris mais les représentations n’ont pas eu lieu. En corrélation avec les voix obtenues, la «Comédie Musicale» «Timéo» intègre cette catégorie.
     
    Meilleur Roman / Essai
     
    •    Cannibales de Régis Jauffret (Editions du Seuil)
     
    •    La succession de Jean-Paul Dubois (Editions de l’Olivier)
     
    •    Petit pays de Gaël Faye (Editions Grasset)
     
    •    Repose-toi sur moi de Serge Joncour (Editions Flammarion)
     
    •    Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson (Editions Gallimard)
     
    Meilleure Interprète féminine
     
    •    Christine & The Queens – Héloïse Letissier – «Chaleur humaine» (Because Music)
     
    •    Imany «The wrong kind of wa» (Think Zik!)
     
    •    Jain «Zanaka» (Columbia)
     
    •    L.E.J «En attendant l’album» (Mercury)
     
    •    Marina Kaye «Fearles» (Capitol Music)
     
    Meilleur Interprète masculin
     
    •    Benjamin Biolay «Palermo Hollywood» (Barclay)
     
    •    Christophe «Les vestiges du chaos» (Capitol Music)
     
    •    Julien Doré «&» (Columbia)
     
    •    Manu Lanvin «Blues, Booze & Rock’n’Roll» (Verycords)
     
    •    Renaud «Renaud» (Parlophone)
     
     
     
    Les Nommés
     

    Meilleure Série télévisée / Téléfilm
     
    •    Baron Noir – Saison 1, créée par Eric Benzekri et Jean-Baptiste Delafon (Canal +)
     
    •    Braquo – Saison 4, créée par Olivier Marchal (Canal +)
     
    •    Le bureau des légendes – Saison 2, créée par Éric Rochant (Canal +)
     
    •  Les hommes de l’ombre – Saison 3, créée par Dan Franck, Frédéric Tellier, Charline de Lépine et Emmanuel Daucé (France 2)
     
    •    Un village français – Saison 7, créée par Frédéric Krivine, Philippe Triboit et Emmanuel Daucé (France 3)
     
    Meilleur Film étranger
     
    •    Bridget Jones’s Baby de Sharon Maguire, États-Unis
     
    •    Julieta de Pedro Almodóvar, Espagne
     
    •    Miss Peregrine’s home for peculiar children de Tim Burton, États-Unis, Royaume-Uni, Belgique
     
    •    Money Monster de Jodie Foster, États-Unis
     
    •    The Revenant d’Alejandro González Iñárritu, États-Unis
     
    Meilleure Série télévisée étrangère
     
    •    Outlander Saison 2, créée par Ronald D.Moore, États-Unis, Royaume-Unis (Netflix)
     
    •    Person of Interest Saison 5, créée par Jonathan Nolan, États-Unis (TF1)
     
    •    Ray Donovan Saison 4, créée par Ann Biderman, États-Unis (Canal+)
     
    •    Velvet Saison 2, créée par Ramon Campos, Espagne (Téva)
     
    •  Vinyl Saison 1, créée par Martin Scorsese, Mick Jagger, Rich Cohen, Terence Winter et George Mastras, États-Unis (OCS city) 
  • Rêve de cinéma - Grande tournée solidaire : aidez à offrir à 10 nouveaux hôpitaux pour enfants des projections de films !

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    Chaque année, je vous ai parlé ici de cette merveilleuse association, Les Toiles Enchantées, une association qui amène le cinéma aux enfants malades dans les hôpitaux.  Ce matin, un communiqué de presse m'apprenait la belle évolution de cette association et son enthousiasmant nouveau projet que j'espère vous convaincre de soutenir. J'ai toujours pensé que rêver était vital et cela l'est sans aucun doute dans les hôpitaux plus qu'ailleurs.  Alors, bien sûr, les éternels rabats-joies me diront que le cinéma ne soigne pas.  Peut-être. Mais il permet de s'évader, de rêver, de donner de l'espoir, de partager et vivre des émotions, d'oublier parfois la réalité, de croire en un lendemain meilleur, et peut-être d'y contribuer en redonnant de l'espoir et en facilitant les soins du corps en permettant à l'esprit de voyager.   Le cinéma est un rêve sans effet secondaire qui permet incontestablement de soulager certains maux...

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    À l’occasion de ses 20 ans d’existence en 2017, l’association Les Toiles Enchantées change de nom et devient Rêve de Cinéma (Quel plus beau nom que celui-là ? Quelle plus belle alliance de mots ?).

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    Rêve de Cinéma est l’association caritative du cinéma qui organise depuis 20 ans des projections de films à l’affiche dans les hôpitaux pour les enfants malades et dans les centres pour enfants et adolescents handicapés. Elle est reconnue d’intérêt général et est placée sous le double patronage du Ministère des Affaires sociales et de la Santé ainsi que du Ministère de la Culture et de la Communication. L’association prend aujourd’hui un nouveau souffle, toujours sous la Présidence d’Honneur de Lambert Wilson entouré d’une équipe renouvelée avec, à sa tête, Isabelle Svanda. «Quand les enfants ne peuvent pas aller au cinéma, c’est au cinéma de se déplacer !»

    En 2016, Rêve de Cinéma aura réalisé 423 projections (399 en 2015) dans plus de 150 hôpitaux pédiatriques et centres pour enfants et adolescents handicapés. Ces projections ont permis de faire rêver plus de 25 000 enfants dans toute la France ! 

    Rêve de Cinéma lance un appel aux dons pour financer  une Grande Tournée Solidaire de 10 projections via la plateforme Ulule à partir d’aujourd’hui. La tournée permettra à des hôpitaux  auxquels l'association n'a encore jamais pu rendre visite de profiter du rêve du cinéma. N’hésitez pas à relayer l’information et à en parler autour de vous et évidemment à contribuer ! fr.ulule.com/revedecinema

    L’objectif de Rêve de Cinéma, soutenu par le corps médical, est la Cinémathérapie. Elle consiste à :

    - Rendre le cinéma accessible à un jeune public malade et/ou handicapé en introduisant gracieusement dans les hôpitaux et établissements pour enfants malades ou handicapés des films à l’affiche.

    - Offrir aux enfants une parenthèse de bonheur, le cinéma devient alors vecteur de bien-être et facilite  les soins

    - Permettre aux enfants et adolescents de rompre avec leur quotidien, de s’évader, d’accéder à la culture et au divertissement des jeunes de leur âge, d’améliorer leur vie dans l’établissement.

    - Lutter contre l’isolement et le découragement en favorisant les rencontres, avec les intervenants  extérieurs mais aussi entre eux.  En sollicitant l’émotion, en introduisant la notion de plaisir et de partage, le cinéma stimule des échanges différents qui ne portent pas sur la maladie. En s’adressant à la personne plutôt qu’au patient, on favorise une prise en charge globale : on ne dispense pas des soins, on «prend soin de». 

     

    Pour suivre l'association et en savoir plus: www.revedecinema.com

    L'association sur Facebook: https://www.facebook.com/revedecinema

    L'association sur twitter: @LesToiles2015

    Vous pouvez contribuer à partir de 5 euros.

     

    CLIQUEZ ICI POUR SOUTENIR LA TOURNEE SOLIDAIRE DE RÊVE DE CINEMA

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  • Littérature - Roman - UN HOMME CRUEL de Gilles Jacob (Grasset)

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    La vie passera comme un rêve. Les pas perdus. Le Fantôme du Capitaine. Le festival n’aura pas lieu. J’ai vécu dans mes rêves. Et désormais  Un homme cruel. Les titres des livres de Gilles Jacob sont de belles promesses d’évasion, des invitations au voyage. Promesses tenues, toujours. Il me tardait d’autant plus de découvrir ce dernier livre que son auteur en parlait avec enthousiasme (l’enthousiasme, voilà d’ailleurs une autre qualité commune à ses ouvrages) et avec d’autant plus d’impatience  que l’adjectif cruel n’est pas celui qui lui sied le mieux, moins bien que l'adjectif malicieux en tout cas. Ce titre, forcément en trompe-l’œil donc, qui contrastait avec ceux de ses précédents livres, aiguisait davantage encore ma curiosité.

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     A propos de son personnage de Lucien Fabas dans son roman Le festival n’aura pas lieu,  Gilles Jacob écrivait, « Le bonheur de transmettre s’imposait à lui comme une évidence ». A Gilles Jacob certainement aussi. Comme ce fut le cas dans ses savoureux échanges épistolaires avec Michel Piccoli ( J’ai vécu dans mes rêves, ainsi s'intitulait ce dernier livre, encore une invitation au rêve que je vous recommande d’ailleurs de lire.  Et qui raconte déjà la complexité de l’acteur, derrière l’image, d'homme cruel ou de "bizarres" comme Michel Piccoli qualifiait lui-même ses personnages, leur trouvant là une caractéristique commune écrivant qu'il avait "beaucoup joué les bizarres mais pas tellement les voyous"). Ce bonheur de transmettre de Fabas, revenons-y, se retrouve aussi dans Un homme cruel. Un homme qui lui aussi a vécu dans ses rêves. Un destin hors du commun qu’Hollywood n’aurait peut-être même pas osé inventer. Une star. Une vraie. Même si ce substantif est aujourd’hui tellement galvaudé qu’il en perd toute signification. Sessue Hayakawa en était pourtant une...

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    Sessue Hayakawa. Peut-être comme à moi, ignominieusement comme à moi plutôt, ce nom ne vous dira-t-il rien ? Certainement avez-vous néanmoins vu Forfaiture (celui de 1915, The Cheat, ou son remake d'ailleurs, signé Marcel L'Herbier, en 1937, Sessue Hayakawa y reprenait son rôle) et Le Pont de la rivière Kwaï ? Comment oublier Haka Arakau, riche collectionneur birman surnommé le roi de l'ivoire dans le film de Cecil B. DeMille de 1915 ? Comment oublier le colonel Saïto dans l’adaptation du roman de Pierre Boulle, le film aux 7 Oscars de David Lean ? Un de mes premiers souvenirs de cinéma à la télévision, le 28 mars 1987, comme l'avait scrupuleusement écrit mon père sur ces petites fiches sur lesquelles il notait les titres des films que je voyais dans mon enfance, et la date associée au visionnage, et que j'ai retrouvées, non sans émotion, à cette occasion. Le Pont de la rivière Kwaï était le tout premier de cette très longue liste qui dura des années et remplit une multitude de fiches,  immortalisant ces moments de cinéma.

    Et, pourtant, celui qui a incarné ces deux personnages inoubliables est, lui, tombé dans l’oubli…

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    Comment peut-on pourtant oublier ce visage ? Sur la couverture du livre de Gilles Jacob, l’air ombrageux, mystérieux, féroce (ou simplement le masque de la mélancolie ?), résigné peut-être, les traits d’une finesse rare, d’une beauté indéniable et ce titre qui semble trop bien lui convenir pour ne pas dissimuler une autre vérité. « Ses lèvres retroussées lui donnent un air énigmatique, c’est la Joconde au masculin » comme l’écrit si bien Gilles Jacob. Une couverture qui est déjà une invitation. Une nouvelle. Et c’est en effet à un nouveau voyage que nous convie Gilles Jacob. Un voyage à travers une vie aussi romanesque que celles des personnages que Sessue Hayakawa a incarnés. Une vie tumultueuse entre  Tokyo, Los Angeles, Monaco et Paris. La vie multiple d’un homme qui de star mondiale et adulée en passant par « agent péril jaune » pour la résistance française termina sa vie comme frère Kintaro, avec les moines bouddhistes. En paix, enfin.

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    Né au Japon en 1889, parti très jeune pour l'Amérique mais déjà éprouvé par la vie (une tentative avortée de hara-kiri et un accident l’ayant rendu sourd d’une oreille étant déjà passés par là), Sessue Hayakawa devient, dès les années 1910, au temps du muet, la première grande star d'origine asiatique de Hollywood. « Et l’un de ses plus grands séducteurs. Son charisme, son charme, son regard ont fait fondre de nombreuses comédiennes, provoquant auprès de ses admiratrices des scènes d’hystérie. » Ses réceptions fabuleuses dans son château californien firent la une des journaux de l’époque, des réceptions auxquelles le Gatsby de Fitzgerald n’aurait rien eu à envier. "Jusqu’au jour où le racisme anti-japonais provoque la chute de l’idole et une vertigineuse fuite en avant. L’opium, le jeu, les tentatives d'assassinats, les années folles, la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, sans oublier le tournage du mythique Pont de la rivière Kwaï, le film aux 7 Oscars"…même si celui du second rôle pour lequel il fut pourtant nommé lui échappa.

    L’histoire de Sessue Hayakawa  est donc l’histoire vraie d’une star tombée dans l’oubli. Un comédien qui fut aussi renommé que Charlie Chaplin ou Rudolf Valentino (« Sa venue au monde coïncide, à deux mois près, avec celles d’Adolf Hitler et de Charlie Chaplin. Mais comment soupçonner qu’il croiserait l’un et serait ami de l’autre ? », « l’égal en popularité de Chaplin, Douglas Fairbanks  et autres William Hart »), "un personnage de légende qui n’occupe plus aujourd’hui que quelques lignes dans les histoires du cinéma".  Une vie qui dépasse la fiction. De lui, en 1917, le critique Louis Delluc écrivit: « On ne peut rien en dire : c’est un phénomène ». Au sommet de sa carrière, il enchaîna même « 11 films en 2 ans » !

    Le destin de Sessue est absolument passionnant et il l’est d’autant plus que si sa vie est bien sûr unique, singulière, et même exceptionnelle, l’histoire est aussi universelle. L’éternelle histoire de la versatilité du public et du succès, de la gloire éblouissante et de l’oubli assassin. Finalement un peu aussi la métaphore de notre époque qui, plus violemment qu'aucune autre, encense et glorifie aussi vite et bien qu’elle dévore, déshonore, détruit et oublie. Course insatiable et carnassière contre le temps et l’oubli voraces. Et qui mieux que Gilles Jacob, qui fut à la tête du Festival de Cannes de 1978 à 2014 (et qui est toujours président de la Cinéfondation) pouvait nous raconter cette histoire avec lucidité, malice et bienveillance, lui qui, du haut de ses marches, et mieux que nul autre, surtout depuis qu’il ne les surplombe plus, a certainement constaté et observé la versatilité des amitiés, la veulerie des opportunistes, l’injustice du succès parfois,  la duplicité et la force enjoliveuse ou destructrice de l’image et bien sûr l’univers, fascinant et lunatique, du cinéma ?

    Sessue « obsédé par son propre reflet » n’avait rien de cruel, contrairement au(x) personnage(s) qu’il a incarné(s) ( « il a atteint son apogée dès ses débuts grâce à un rôle génial, inquiétant, cruel.»). Ou du moins rien de plus que la plupart d'entre nous. C’est d’ailleurs aussi l’histoire de sa vie. Celle d’un homme entre deux identités. Enfermé dans une image, une apparence : « Je me rends compte que j’étais devenu un homme d’affaires américain, au lieu de l’artiste japonais que j’ai toujours rêvé d’être. », « Ses films ont fait de lui un traitre à la patrie. En interprétant des individus lâches, dépravés, il a donné de son pays une image déshonorante. », « Il est trop occidentalisé pour les Japonais  et trop moralisateur pour les Américains. » , « Durant toute sa vie, Sessue s’est senti japonais aux Etats-Unis et américain au Japon. »

    C’est bien sûr cette dichotomie entre son être et l’image qui est passionnante mais aussi le portrait de l’être plus sensible, avec sa femme,  Tsuru Aoki.  « Un homme cruel » nous raconte aussi une passionnante histoire d’amour qui a surmonté le temps et la distance et le succès et les infidélités, et une autre, impossible, chacune révélant une autre facette du personnage. Gilles Jacob décrit magnifiquement les tourments de l'âme et du cœur, une autre histoire dans l'Histoire. C’est aussi un trépidant voyage dans l’Histoire du 20ème siècle qui nous fait croiser ses figures illustres : Claudel, Stroheim, et tant d’autres. Mais aussi les drames du 20ème siècle entre séisme meurtrier, racisme, guerre ( « Sessue hait le racisme, la chasse aux migrants et aux réfugiés. » ) là aussi tristement intemporels.

    Aussi photographe, Gilles Jacob, avec son regard décidément malicieux et aiguisé, a le don en quelques mots de brosser un portrait, de décrire une scène et de la rendre terriblement vivante (celle du séisme notamment qui m’a donné la sensation de cheminer au milieu des décombres)ou de transcrire la mélancolie. Et je n’ai plus lâché ce livre de sa première à sa dernière ligne pour laisser à regrets Sessue sous le charme duquel l’écriture incisive de Gilles Jacob nous fait une fois de plus tomber. Le cœur en vrac après les dernières lignes d' Un homme cruel qui résonnent en écho avec   "ce quelque chose plus fort que la mélancolie" dont il parlait dans le livre avec Michel  Piccoli   mais aussi en écho avec le chapitre  « Vieillir » dans Le festival n’aura pas lieu, un chapitre sur le temps ravageur, destructeur, impitoyable qui emporte tout, nous rappelant aux ultimes instants ou trop tard, l’essentiel. Nous rappelant aussi la célèbre phrase de Mme de Staël en exergue du roman « La gloire, le deuil éclatant du bonheur. »

    Un palpitant périple mais surtout le roman passionnant d’une vie passionnée qui mérite d’être à nouveau sous les feux des projecteurs même si je regrette que ceux des médias  ne se braquent pas davantage sur ce livre, comme si par une tragique ironie, ils confirmaient là cyniquement et sinistrement la réflexion sur la gloire et l’oubli à laquelle le livre nous invite, incarnant à eux tous l’homme cruel que le titre désigne malicieusement… Avides de tonitruances, de scandales, de simplification plutôt que de l'élégance, rare, et de la complexité que l'auteur et son sujet incarnent. Grâce à Gilles Jacob, pourtant, et ce n'est pas rien, Sessue Hayakawa, rentre à nouveau dans la légende par laquelle il n'aurait jamais dû être englouti. Et le lecteur, à n'en pas douter, jamais non plus n'oubliera le nom, et ses belles assonances et allitérations (tout un poème...) ni le vrai visage de celui qui se dissimulait derrière le personnage d'homme cruel. Sessue Hayakawa...