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  • « La vraie vie est ailleurs » de Frédéric Choffat : deux ans après…

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     Voilà un film dont je suis ravie de vous parler (enfin !) de la sortie en salles en France, ce mercredi 7 janvier,  deux ans après l’avoir vu au Festival International du 1er Film d’Annonay où il figurait en compétition alors que j’étais membre du jury présidé par Manuel Pradal. Je ne trahis aucun secret en disant que ce film que je vous recommande vivement était mon favori.

    C’est le premier long-métrage suisse d’un réalisateur qui a auparavant réalisé de nombreux courts comme « La dernière nuit d’Eva Anderson », en 1997.

    Frédéric Choffat définit ainsi ce film dont seule la trame était écrite et dont il a tourné les trois histoires distinctes avec une équipe extrêmement réduite: " En partant de cette fausse citation de Rimbaud, c'est un certain rapport au réel que j'ai souhaité aborder dans ce film. Car c'est une question qui me poursuit, film après film, celle de savoir comment les êtres s'arrangent avec leur vie, avec leur quotidien, avec leur réel. En confrontant chaque fois le personnage principal, le temps d'une longue  nuit, à un autre personnage qui va marquer par sa seule présence, la faille en l'autre, j'ai tenté de mettre en place, un mode de narration permettant d'explorer cette fragilité de l'être".

    Vous trouverez ci-dessous ma critique du film écrite à mon retour du Festival d'Annonay, il y a 2 ans. Pour lire mon récit complet de ce Festival International du Premier Film d'Annonay 2007, cinématographiquement et émotionnellement intense, cliquez ici.

    Ceci étant, je tiens à vous parler d’abord et avant tout d’un film à l’image de ces 4 jours, intitulé La vraie vie est ailleurs, un film suisse réalisé par Frédéric Choffat.

    Gare de Genève. Une femme va à Marseille donner une conférence. Un homme court à Berlin découvrir son enfant. Une jeune femme part vivre à Naples. Et quand l’autre s’invite sur le siège d’en face, une réalité nouvelle peut surgir. Trois rencontres, trois histoires de vie qui basculent sur un quai de gare.

    Qui n’a pas une anecdote dans un train ou une gare ? Quel lieu plus propice au surgissement de l’imprévu, de l’inconnu, du singulier dans une existence  que celui de tous ces destins qui se frôlent, de toutes ces vies entre parenthèses, de tous ces regards qui se croisent, s’esquissent ou s’esquivent furtivement?

    Peu importe le lieu. Seul ce qui s’y déroule compte. Cela peut se dérouler à Annonay où neuf routes se rejoignent le temps d’un festival. Cela peut avoir lieu dans un train ou une gare. Dans tous les cas, les préjugés et les catégorisations volent en éclats. L’anecdotique aussi. L’instant est à la fois banal et crucial et la poésie parce qu'inattendue est sublimée par cette quotidienneté.

    Ces personnages sont tous entre deux moments, entre deux pays, en route vers un ailleurs redouté ou idéalisé. Ils n’ont pas de nom, pas de prénom. Leur histoire est singulière et universelle. Leurs solitudes se rencontrent et la même altérité débarque dans leurs habitudes. La vraie vie n’est pas ailleurs, même s’ils le croient, (ne le croit, craint-on pas toujours ?) mais bel et bien là sous nos yeux. Capturer ce reflet-là relève d’un talent incontestable. Grâce au regard d’une acuité sidérante du réalisateur. Grâce au jeu impeccable, aux accents de vérité époustouflants et à l’improvisation des acteurs, à l’image de ce long plan où, sur une musique italienne, la jeune femme passe de la tristesse, à la joie du retour, à la nostalgie, aux regrets, à la réalité étouffante. Grâce au montage qui permet que chaque histoire se fasse subtilement écho. Grâce à l’attention portée aux gestes et aux regards qui semblent vibrer, exister, surgir sous nos yeux. Grâce à cette tension contenue où s’entrelacent rage et désir. De et contre l’autre. D’exister et contre l’existence. Grâce à cette maladresse  d’inconnus si proches et si lointains, qui paraît si réelle. La brièveté renforce l’intensité de leurs relations. Ils ne maquillent plus leurs émotions. C’est la vie sans fards.

    Parfois quelques heures, une seconde suffisent pour faire basculer une existence, ici une nuit blanche peut permettre de l’appréhender différemment. C’est une formidable bouffée d’oxygène, un huis clos haletant, bouleversant, dont on ressort, comme après ce festival, avec l’envie de saisir chaque seconde, de ne jamais oublier que comme le dit Molière (Romain Duris) dans le film éponyme de Laurent Tirard « rien n’est impossible ». Si Laurent Tirard le fait dire, Frédéric Joffat le montre dans chaque seconde du film.

    Cette fiction a  la force incomparable d’un documentaire sur la vraie vie et l’intensité poétique de la beauté éphémère qui surgit de l’inattendu et de l’inconnu. A l’image de ces 4 jours.  C’est dans La vraie vie est ailleurs que vous trouverez les résonances de l’existence, plus présente et prégnante que jamais.

    Ci-dessous le teaser du film:

    Site internet du film.

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    Le Festival International du 1er Film d'Annonay 2009 dont ce sera la 26ème édition aura lieu du 30 janvier au 9 février 2009 . Cliquez ici pour avoir toutes les informations.

    Sandra.M

  • Isabelle Huppert présidera le jury du 62ème Festival de Cannes

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    pianiste.jpgC’est Isabelle Huppert qui succédera à Sean Penn et présidera le jury du 62e Festival international de Cannes du 13 au 24 mai 2009, un festival qui l'a récompensée du prix d’interprétation féminine à deux reprises :  avec "La Pianiste" de Michael Haneke en 2001 (un prix décerné à l'unanimité) et "Violette Nozière" de Claude Chabrol en 1978.

     Isabelle Huppert est en effet une habituée de ce festival dont elle fut également jurée (en 1984, sous la présidence de Dirk Bogarde, la palme d'or sera alors remise à Wim Wenders pour "Paris, Texas") et maîtresse de cérémonie, et où pas moins de 14 films dans lesquels elle a joué ont été présentés en compétition.

    Très peu de femmes ont présidé ce prestigieux jury : Liv Ullman, Jeanne Moreau, Françoise Sagan...

    violette.jpgEn plus de ses récompenses cannoises, parmi de nombreux prix l'actrice fétiche de Claude Chabrol (qu'il serait d'ailleurs amusant de retrouver également dans le jury...?) a été récompensée de prix spéciaux pour sa carrière à San Sebastian en 2003 et à Venise en 2005 (Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière).

    "Je suis très heureuse et très fière. Cannes et moi, c'est une longue histoire et ce prochain rendez-vous scelle définitivement mon amour pour le festival, et donc pour le cinéma mondial.Cannes, c'est la porte ouverte à toutes les nouvelles idées du monde. En être une spectatrice privilégiée m'enthousiasme", a déclaré Isabelle Huppert.

    Thierry Frémaux, délégué général du festival présidé par Gilles Jacob, a expliqué avoir voulu "rendre hommage à celle qui met sa popularité de comédienne au service du cinéma d'auteur, qui s'engage auprès des jeunes metteurs en scène et que les cinéastes étrangers admirent".

    FILMOGRAPHIE D’ISABELLE HUPPERT

    I'm Not A Fucking Princess (projet) (Prochainement), de Eva Ionesco

    Copacabana (Prochainement), de Marc Fitoussi

    Des parents formidables (projet) (Prochainement), de Jean-Marie Poiré

    Une affaire de trahison (projet) (Prochainement), de Olivier Assayas

    White Material (Prochainement), de Claire Denis Maria

    L'Amour caché (Prochainement), de Alessandro Capone Danielle

    Villa Amalia (2009), de Benoît Jacquot

    Un barrage contre le Pacifique (2009), de Rithy Panh

    Home (2008), de Ursula Meier

    Nue propriété (2007), de Joachim Lafosse

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    Médée Miracle (2007), de Tonino De Bernardi

    L'Ivresse du pouvoir (2006), de Claude Chabrol  

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    Gabrielle (2005), de Patrice Chéreau

    J'adore Huckabees (2005), de David O. Russell

    Les Soeurs fâchées (2004), de Alexandra Leclère

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    Ma mère (2004), de Christophe Honoré

    Le Temps du loup (2003), de Michael Haneke

    Deux (2002), de Werner Schroeter

    La Vie promise (2002), de Olivier Dahan

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    8 femmes (2002), de François Ozon

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    La Pianiste (2001), de Michael Haneke

    Comédie de l'innocence (2001), de Raoul Ruiz

    Merci pour le chocolat (2000), de Claude Chabrol

    Les Destinées sentimentales (2000), de Olivier Assayas

    Saint-Cyr (2000), de Patricia Mazuy

    La Fausse Suivante (2000), de Benoît Jacquot

    La Vie moderne (2000), de Laurence Ferreira Barbosa

    Pas de scandale (1999), de Benoît Jacquot

    L'Ecole de la chair (1998), de Benoît Jacquot

    Rien ne va plus (1997), de Claude Chabrol

    Les Affinités électives (1997), de Paolo Taviani

    Les Palmes de M. Schutz (1997), de Claude Pinoteau

    Poussieres d'amour (1996), de Werner Schroeter  

    Les Voyages de Gulliver (TV) (1996), de Charles Sturridge

    La Cérémonie (1995), de Claude Chabrol

    Lumière et compagnie (1995), de Lasse Hallström Voix (segment A. Kiarostami)

    Un siècle d'écrivains : Nathalie Sarraute (TV) (1995), de Jacques Doillon récitante (voix)

    Amateur (1994), de Hal Hartley

    La Séparation (1994), de Christian Vincent

    L'Inondation (1994), de Igor Minaiev

    Après l'amour (1992), de Diane Kurys

    Madame Bovary (1991), de Claude Chabrol

    Malina (1991), de Werner Schroeter

    Contre l'oubli (1991), de Patrice Chéreau

    La Vengeance d'une femme (1990), de Jacques Doillon

    Une Affaire de femmes (1988), de Claude Chabrol

    Migrations (1988), de Aleksandar Petrovic

    Les Possédés (1988), de Andrzej Wajda  

    Faux témoin (1987), de Curtis Hanson

    Milan noir (1987), de Kerry McMullen

    Cactus (1986), de Paul Cox

    Sac de noeuds (1985), de Josiane Balasko

    Signé Charlotte (1985), de Caroline Huppert

    La Garce (1984), de Christine Pascal

    Passion (1984), de Jean-Luc Godard  

    Coup de foudre (1983), de Diane Kurys

    La Femme de mon pote (1983), de Bertrand Blier

    L'Histoire de Piera (1983), de Marco Ferreri

    La Truite (1982), de Joseph Losey

    Eaux profondes (1981), de Michel Deville

    Coup de torchon (1981), de Bertrand Tavernier

    La Porte du paradis (1981), de Michael Cimino

    Les Ailes de la colombe (1981), de Benoît Jacquot

    La Dame aux camelias (1981), de Mauro Bolognini

    Loulou (1980), de Maurice Pialat

    Les Héritières (1980), de Marta Meszaros

    Les Soeurs Brontë (1979), de André Téchiné

    Retour à la bien-aimee (1979), de Jean-François Adam

    Sauve qui peut (la vie) (1979), de Jean-Luc Godard

    Violette Nozière (1978), de Claude Chabrol

    Des enfants gâtés (1977), de Bertrand Tavernier

    Les Indiens sont encore loin (1977), de Patricia Moraz

    Le Juge et l'Assassin (1976), de Bertrand Tavernier

    La Dentellière (1976), de Claude Goretta

    Le Petit Marcel (1976), de Jacques Fansten

    Docteur Françoise Gailland (1976), de Jean-Louis Bertucelli

    Je suis Pierre Rivière (1976), de Christine Lipinska

    Dupont Lajoie (1975), de Yves Boisset

    Aloïse (1975), de Liliane de Kermadec

    Rosebud (1975), de Otto Preminger

    Le Grand délire (1975), de Denis Berry

    Les Valseuses (1974), de Bertrand Blier   

    Glissements progressifs du plaisir (1974), de Alain Robbe-Grillet  

    Sérieux comme le plaisir (1974), de Robert Benayoun

    César et Rosalie (1972), de Claude Sautet

    Le Bar de la fourche (1972), de Alain Levent  

    Faustine et le bel été (1972), de Nina Companeez

    Je vous rappelle que vous pourrez suivre ce 62ème Festival de Cannes, en direct sur « In the mood for cinema » et sur « In the mood for Cannes ».

  • César 2009: premières informations et nouveautés

    césar23.jpgDepuis quelques semaines, nous savons que la 34ème cérémonie des César qui aura lieu cette année le 27 février, toujours au théâtre du Châtelet, sera présidée par Charlotte Gainsbourg.

    Pour "mieux refléter la richesse et la diversité du cinéma français et pour mieux valoriser les productions étrangères qui font le choix de la langue française", le Conseil d'Administration de l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma a décidé d'effectuer deux modifications marquantes dans le règlement de ces César 2009:

    1. Les nominations pour le César du meilleur film passent de 5 films à 7 afin d'illustrer au mieux "la variété de l'offre cinématographique française".

    2. Les nominations pour le César du meilleur film étranger passent de 5 films à 7, dont 2 sont réservées aux films étrangers en langue française.

    Le 23 janvier 2009 aura lieu la conférence de presse d'annonce des nominations. Les votes des 3700 membres, commencés le 18 décembre, seront clos le 20 février.

    Du 1er au 22 février 2009 les films sélectionnés seront projetés au cinéma Le Balzac.

    Comme chaque année, la cérémonie sera diffusée, en clair, sur Canal plus.

    Les nommés dans les catégories « meilleur espoir féminin" et "meilleur espoir masculin" sont d’ores et déjà connus. La liste est néanmoins seulement indicative puisque les nommés définitifs- 10 candidats au total-, là aussi, seront connus le 23 janvier.

    A noter: "Le premier jour du reste de ta vie"  vaut 3 nominations à ses jeunes interprètes qui auraient tous mérité de figurer dans cette liste... L'an dernier, les César du meilleur espoir féminin et masculin avaient été attribués respectivement à Hasfia Herzi ("La Graine et le mulet") et Laurent Stocker ("Ensemble c'est tout").

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     Sélection pour le César du Meilleur Espoir Féminin 2009 :

     - Fanny Valette, SUR TA JOUE ENNEMIE

    - Louise Bourgoin, LA FILLE DE MONACO

    - Leïla Bekhti, DES POUPEES ET DES ANGES

    - Marilou Berry, VILAINE

    - Olympe Borval, LE CHANT DES MARIEES

    - Léa Seydoux, LA BELLE PERSONNE

    - Lizzie Brocheré, LE CHANT DES MARIEES

    - Judith Chemla , VERSAILLES

    - Déborah François,LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE

    - Juliette Lamboley,15 ANS ET DEMI

    - Adélaïde Leroux, HOME

    - Clémentine Poidatz, LA FRONTIERE DE L’AUBE

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    - Mélanie Bernier, PASSE-PASSE

    - Salomé Stévenin, COMME UNE ETOILE DANS LA NUIT

    - Anaïs Demoustier, LES GRANDES PERSONNES

    - Nora Arnezeder, FAUBOURG 36

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     Sélection pour le César du Meilleur Espoir Masculin 2009 :

     - Marc-andré Grondin, LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE

    - Esteban Carvajal Alegria, LA BELLE PERSONNE

    - Ralph Amoussou, AIDE-TOI LE CIEL T’AIDERA

    - Emile Berling, LES HAUTS MURS

    - Laurent Capelluto, UN CONTE DE NOEL

    - Théo Frilet, NES EN 68

    - François Civil, SOIT JE MEURS, SOIT JE VAIS MIEUX

    - Arthur Dupont, NOS 18 ANS

    - Julien Baumgartner, LE PLAISIR DE CHANTER

    - Guillaume Gouix, LES HAUTS MURS

    - Nicolas Giraud, COMME UNE ETOILE DANS LA NUIT

    - Grégoire Leprince-Ringuet, LA BELLE PERSONNE

    - Adrien Jolivet, LA TRES TRES GRANDE ENTREPRISE

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    - Guillaume Verdier, L’ETE INDIEN

    - Pio Marmaï, LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE

    - Yannick Renier, NES EN 68

    Liens:

    Site internet officiel de l'Académie des César

    Mon compte rendu des César 2005

    Mon compte rendu des César 2006 (après avoir assisté à la cérémonie en direct)

    Mon compte rendu des César 2007

    Mon compte rendu des César 2008

  • Heureuse et éblouissante année 2009 aux lecteurs d'"In the mood for cinema "!

    Chers lecteurs in the mood for cinema,

    L’an passé, pour clore l'année 2007 et pour vous souhaiter une heureuse année (ici), je m'étais adressée à vous à la deuxième personne du singulier et si cette année j’emploie la deuxième personne du pluriel, c’est parce que ce message se veut moins familier mais non moins personnel. 

     Pour ce qui concerne mon bilan de l’année cinéma 2008, je vous renvoie à mes deux articles qui y sont longuement consacrés, ici (pour mon bilan complet, détaillé dont est extrait l'article de l'ENA) et  (pour mon palmarès de cette année.)

    PHOTO_{6C4F7DB9-5881-4CC6-8EE3-805FC34E54E3}.jpg  J’ai bien essayé de ne retenir de 2008 que quelques images mais à croire que Jason Bourne s’en est mêlé, je ne vois que des images disparates et frénétiques, à la mésalliance vertigineuse où se mêlent des instants dont je ne sais plus trop s’ils étaient cinématographiques, imaginaires ou réels, me complaisant dans cet égarement étourdissant:  une élection et une libération tellement porteuses d’espoir qui ne sont pourtant pas du cinéma et y ressemblent tant; des mythes à la croisée de mon chemin; des destins à la croisée des chemins; une salle « entre les murs » du Grand Théâtre Lumière qui vibre à l’unisson, un beau et pluvieux jour de mai, sur la Croisette;  des désillusions qui font grandir; des illusions qui font croire à l’éternité; des mots bleus, exaltés, parfois vains; des silences redoutablement éloquents; de nouveaux visages; une farandole d’émotions et  de couleurs; des regards captivants bleutés ou sombres et aiguisés et pertinents de monstres du cinéma; des tapis rouges aveuglants; des couloirs rouges et noirs menant vers une voix envoûtante qui parle d’un Boulevard des Capucines où elle s’élance et de « l’étreinte » si précieuse de la « liberté »; de belles et cruelles (in)certitudes; de troubles personnages; de troublantes images; d’enrichissants voyages « in the mood for cinema » et ailleurs; des rêves d’ailleurs…d’ailleurs; quelques orages et dérapages, toujours contrôlés; tant d’histoires, quelles histoires, quelle Histoire; des rêves et des olympia.jpghistoires esquissés, encore et toujours; une année qui avance comme la mer, poétiquement et à la quantum of solace.jpgvitesse d’un cheval au galop; une année à jouer et danser… avec les mots : ce que je préfère, quitte à s’étourdir; une année à la Quantum of Solace ( pas de vengeance mais de transition, évidemment, me concernant) nécessaire, pas forcément inintéressante mais se languissant surtout de l’épisode suivant qu’elle annonce et qui s’élancera joyeusement dans quelques heures.

    je veux voir.jpgEt puis surtout pas de regrets, pas de remords, plus de rêves échus que de rêves déchus ou déçus, plus d'illusions nées et de désillusions vaincues que d’illusions perdues : ce que je vous souhaite aussi pour 2009 évidemment en plus de cette « électrisation de l’âme qu’est la passion » (Bergson), cette « passion qui s’accroît en raison des obstacles qu’on lui oppose » (Shakespeare), que cette passion soit loveletters.jpgcinématographique ou autre, mais surtout donc je vous souhaite de vivre une année passionnée et passionnante, exaltée et exaltante, audacieuse et curieuse (dans tous les sens du terme) aussi, que le « Je veux voir » d’un des plus beaux films de cette année devienne votre credo, une année joyeusement imprévisible, de ne pas oublier que « la vieillesse n’est autre chose que la privation de folie , l’absence d’illusions et de passion » (Stendhal) et donc que la jeunesse est folie, illusions et passion, que nous ayons sept ou soixante-dix-sept ans !

     En 2009, plus que jamais, soyez donc sagement fous, riches de joyeuses illusions et de passion(s),  faîtes que « le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve » (Saint-Exupéry ) et que cette année soit agréablement surprenante.

    premier.jpg Je vous souhaite que cette année ait la beauté sauvage et radicale d’ « Into the wild », l’entrain et la passion communicatifs i feel good.jpgd’ « I feel good », qu'elle vous apporte la santé inaltérable de James Bond, la mélancolie salvatrice  de « Two lovers », l’optimisme forcené du  « Premier jour du reste de ta vie », et que d’ailleurs chaque jour de 2009 soit vécu comme le premier jour du reste de votre vie, une année que je vous souhaite aussi élégamment désinvolte et gravement légère comme une chanson sur Terence ou Allan et Louise, ou comme un air de Souchon, une année impertinente, éternellement juvénile, subtile comme un film de Woody Allen et évidemment une année cinématographiquement palpitante.

     D’ores et déjà, pour 2009,  je vous promets 4 rendez-vous incontournables qu’ « In the mood for cinema » vous fera vivre en direct :

     Le Festival du Film Asiatique de Deauville, du 11 au 15 mars 2009, le Festival de Cannes, du 13 au 24 mai 2009 2008_0919loreal0003.JPGauquel je serai cette année pour la 9ème année consécutive mais cette fois invitée, et le Festival du Cinéma Américain de Deauville (du 4 au 13 septembre 2009) qui fêtera cette année ses 35 ans et auquel j’assisterai bien entendu, pour la 16ème année consécutive, mais aussi, très bientôt, du 16 au 19 janvier, le 3ème salon du cinéma dont « In the mood for cinema » est partenaire... et très certainement d’autres événements inédits. 

     Je vous promets en effet plein de belles surprises pour cette année 2009, et plus que jamais de nombreuses avant-premières, mais aussi de temps à autre des critiques de romans, pièces de théâtre et concerts. Peut-être aussi le 1er Festival du Film Policier de Beaune (1er au 5 avril 2009), et pourquoi pas celui de Marrakech…

    Si vous avez des idées d’évènements cinématographiques dont vous aimeriez que je vous parle sur ce blog et auxquels je ne songe pas forcément, n’hésitez pas non plus à m’y faire penser.

     Je vous souhaite donc une année :

    EBLOUISSANTE, à l'image des photos ci-dessous ( je devance donc les petits grincheux:-) en disant que c'est délibérément que j'ai choisi ces photos ratées sur lesquelles le soleil éblouit),... et évidemment une année « in the mood for cinema » !

    face 27.jpg
    Une année éblouissante, que ce soit sur les planches deauvillaises...
    Vacances 2008 - 08blog.jpg
    ...ou quelque part en mer.

     Cinématographiquement vôtre.

    Sandra.M

    Ps1 : Oui, j’aime les citations.

    Ps2 : Oui, j’aime les formules énigmatiques qui, je l’espère, ne le seront pas pour tout le monde.

    Lien permanent Imprimer Catégories : EDITORIAUX Pin it! 2 commentaires
  • Cinéma, blog et journalisme … : match point ?

    Les marches de Cannes vues de l'intérieur du palais.jpgPuisque ce sont les vacances, et que malheureusement là où je me trouve actuellement ne passent toujours ni le film d’Agnès Varda, ni celui de Karin Albou (dont je vous recommande, oui, à nouveau, le premier film : le magnifique « La petite Jérusalem » ) que j’enrage de ne pas voir, rien de mieux que des polémiques bloguesques futiles mais néanmoins révélatrices d’un état d’ (de mauvais ?) esprit entre blogueurs et journalistes (dissociation d’ailleurs déjà obsolète puisque certains cumulent les deux fonctions).

    La première polémique est née d’un article du magazine Elle établissant un classement des « meilleurs blogs féminins » (catégorie déjà réductrice en soi) , d’une part parce que cet  article se basait sur le classement Wikio (qui ne prend pas en compte la qualité des blogs mais essentiellement leur référencement), d’autre part, parce que cet article prenait en compte des catégories un peu archaïques qui ne concernaient ni la culture, ni la politique, ni l’environnement, ni les technologies etc comme si ces catégories étaient bannies de la blogosphère dite féminine. Comme je connais essentiellement la blogosphère cinématographique, j’aurais aimé découvrir des blogs politiques ou culturels à cette occasion, des blogs qui n’aspireraient pas seulement à créer du buzz et qui ne soient pas truffés de fautes d’orthographe. J’en connais au moins un que je lis  régulièrement : Acquatofana, mais je ne doute pas qu’il en existe d’autres… N’hésitez pas à me les faire connaître dans les commentaires.

    Mais c’est surtout de la deuxième polémique que je voulais vous parler et en profiter pour vous rappeler les objectifs de ce blog et vous parler de quelques blogs cinématographiques que j’apprécie. Depuis quelques jours, fleurissent en effet les articles et les reportages sur l’importance que prend aujourd’hui internet dans le marketing des sociétés de distribution et dans le rôle qu’y jouent les blogueurs, il est vrai actuellement très sollicités, je suis la première à le constater et évidemment à m’en réjouir.

    Cela a commencé par un reportage sur Canal plus dans « L’ Hebdo cinéma » que je regarde d’ailleurs chaque semaine et vous recommande, ( j’en apprécie tout particulièrement les séquences « surprises » où il est demandé aux acteurs de donner envie d’aller voir leurs films en quelques secondes, ce qui se révèle malheureusement assez souvent catastrophique, d’ailleurs messieurs les producteurs d’émissions télévisées ne pourriez-vous pas plus souvent inviter les  réalisateurs et/ou producteurs sans doute plus aptes à défendre le projet qu’ils ont bien souvent initié, et éviter de tous tomber dans la peoplisation à outrance ? C’est là, certes, un autre débat.)  Ce reportage concernait les budgets désormais pharaoniques consacrés par les sociétés de distribution à internet (désormais création d’un site internet pour chaque film) et les projections organisées pour les blogueurs, notamment celle de Largo Winch.

    Puis un article du JDD, la même semaine posait la question « Des blogueurs récupérés par des distributeurs de films ? », en insinuant fortement la réponse. (Il est d’ailleurs significatif de constater que le lien fourni vers mon blog était celui de mon ancien blog caduque depuis plusieurs années, -mais c’est bien connu, hein, les journalistes vérifient toujours leurs informations, aussi futiles soient-elles, contrairement aux blogueurs évidemment - et de constater que les propos du blogueur interviewé ont été simplifiés, -il s’en explique sur son blog-).

     Et enfin, Laurent Delmas sur son blog reprenait ainsi cet article du JDD, avec une certaine véhémence envers les blogueurs cinéma qu’il ne connaît visiblement pas (enfin « connaissait pas » car je pense qu’au regard du nombre de réactions reçues, il est désormais incollable sur le sujet) . Voici une partie de ses propos dont je vous laisse apprécier la mesure (vous pouvez en lire l’intégralité sur son blog) : «  Ce que je redoute dans tout ça ? Le triomphe posthume et visionnaire de François Truffaut quand il disait : « Un jour des critiques de cinéma n’auront pas vu « L’Aurore » de Murnau ». Pour m’être promené sur ces blogs, je peux affirmer que ce jour est arrivé. » J’ai répondu sur son blog, et un peu plus longuement par email. Il ne s’agit pas de stigmatiser le journaliste en question que je lis par ailleurs avec intérêt (sur son…blog !)et dont les propos spontanés constituaient surtout  une réaction à l’article du JDD  (il expérimentait ainsi lui-même les dérives possibles du blog liées à l’immédiateté de son écriture, des dérives qui ont l’avantage de pouvoir être rapidement corrigées et de permettre aux lecteurs de réagir),  mais simplement de profiter de ses propos pour lancer ce sujet et effectuer quelques précisions.

     Je ne peux en effet pas nier qu’il existe des blogs qui se revendiquent de cinéma et dont les auteurs n’ont pas vu « L’Aurore » de Murnau et ne le connaissent même peut-être pas (ce serait en effet stupide de tomber dans l’excès inverse et de dire que tous les blogueurs cinéma sont des cinéphiles avertis), mais je crois qu’en matière journalistique comme en matière bloguesque, toute généralisation est périlleuse et par ailleurs injuste. Tout comme il existe des journalistes peu scrupuleux qui d’ailleurs n’ont peut-être pas tous vu « L’Aurore », (qui quittent les projections avant la fin ou arrivent après le début, qui s’endorment pendant les projections, ou qui se contentent de lire les dossiers de presse et ne vérifient pas leurs informations) il existe des journalistes consciencieux, passionnés et passionnants, voire exaltés (et j’ai eu l’occasion de rencontrer ces deux catégories lors de mes pérégrinations festivalières), il existe aussi des  blogueurs  de deux catégories, ceux qui se contentent de compiler les bandes annonces et les « j’aime, j’aime pas » et ceux qui réalisent des critiques de fond tous en soignant d’ailleurs la forme…et qui connaissent leurs classiques.

    Je ne vois pas non plus pourquoi un blogueur, certes moins  aguerri (mais aussi par conséquent probablement moins blasé), serait plus corruptible. La connivence n’est pas l’apanage des blogueurs. Et au risque de faire grincer certaines dents, de même que certains blogueurs seraient influençables, certains journalistes ménagent certains distributeurs, réalisateurs, producteurs ou acteurs de crainte de ne plus pouvoir les interviewer ensuite, et de même que les blogueurs sont invités à diverses événements festifs organisés par les distributeurs, les journalistes le sont aussi.

     Le blog présente aussi cet avantage (et cet inconvénient ?) de permettre d’écrire chaque jour, et donc de provoquer des articles sans doute d’intérêt et d’importance inégaux mais combien de journalistes écrivent un article par jour, et combien écrivent toujours des articles passionnants et incontournables ?

     Le blog, par ailleurs, est un formidable espace de liberté qui ne nous soumet à aucune ligne directrice d’aucune rédaction, si ce n’est celle que nous nous imposons.

     Quant à la publicité, sur quel journal n’y en-t-il pas ? Je n’ai pour l’instant écrit qu’un seul article sponsorisé, parce que le sujet avait un lien direct avec ce blog et que je trouvais le principe (un jeu proposé par Canal Satellite qui consistait à inventer des bandes annonces) en accord avec le thème et le ton de mon blog. Pour le reste il s’agit de bandes annonces de films proposées par la régie publicitaire Blog bang  (en bas, colonne à droite du blog) destinées surtout à rendre ce blog plus attractif et « coloré » et non à me rapporter (une somme infime pour le moment).

     Quant aux cadeaux que peuvent recevoir les blogueurs, ils ne diffèrent en rien de ceux reçus par les journalistes qui ne sont donc pas plus exemplaires sur ce point.

    Par ailleurs, être invitée par un distributeur ne m’empêche en rien de donner mon opinion mais je ne vais pas non plus « dégommer » systématiquement un film sous prétexte que j’ai été invitée. Je préfère la critique argumentée et je connais trop la difficulté et l’investissement personnel que représente un film pour écrire une critique ironique et assassine (et croyez-moi, il n’y a rien de plus facile que la démesure dans ce sens) pour le simple (dé)plaisir d’exercer une plume vengeresse.

    Je voulais donc en profiter pour vous faire découvrir quelques blogs dont, à une exception,  je connais les auteurs et dont je n’ai en tout cas aucun doute sur le fait qu’ils ont tous vu « l’Aurore » de Murnau. Pour la plupart, je les ai connus « en vrai » souvent dans le cadre de festivals, avant de les découvrir "virtuellement" à travers leurs blogs :

     -Boulevard du cinéma : l’auteur du blog écrit aussi pour Cinéalliance. Des critiques toujours très bien écrites, argumentées et pertinentes. Accessoirement un ancien membre du jury de cinéphiles du Festival du Film Asiatique de Deauville. Vous trouverez aussi des comptes rendus du Festival du Cinéma Américain de Deauville et du Festival de Cannes.

     Sur la route du cinéma : un blog que je lis chaque jour. Elle sait partager son enthousiasme, souvent débordant, que ce soit pour des films ou des acteurs. Des critiques toujours touchantes quand elle a aimé un film, souvent irrésistibles quand elle n’a pas aimé. Des jeux cinématographiques auxquels on devient vite accro. Une ancienne membre du jury du Festival International du Premier Film d’Annonay et du Festival du Film Romantique de Cabourg. 

     Voisin blogueur : L'auteur du blog travaille pour Radio Campus. Encore un cinéphile, amateur éclairé du cinéma d’auteur. A assisté et commenté les derniers festivals de Cannes et Deauville.

    Cinémaniac : Là encore une vraie passionnée capable d’aller voir tous les films d’un festival de cinéma japonais ou de voir trois dvd par jour. Egalement des comptes rendus du Festival de Cannes, du Festival du Film Asiatique et du Festival du Cinéma Américain de Deauville.

     Rob Gordon a toujours raison : Des critiques souvent acerbes, mais jamais gratuites, avec lesquelles je  ne suis pas toujours d’accord mais je n’en apprécie pas moins ce blog bien écrit, et très fourni.

    Les nouveaux cinéphiles : le blog d’une jeune journaliste, passionnée de cinéma, une véritable mine d’informations concernant l’actualité cinématographique.

    Filmgeek : Son auteur travaillant dans un cinéma, il est donc bien placé pour nous tenir informés de l’actualité cinématographique, avec régularité et passion.

     La Plume et l’image :  « Relais poétique et littéraire » comme le définit son auteur, d’ailleurs également auteur, notamment de poèmes. Vous y trouverez aussi bien des articles concernant les films à l’affiche que des articles concernant les classiques du cinéma, toujours très documentés. Egalement des comptes rendus des festivals de Deauville.

    Cinégotier : Le blog d’un auteur, scénariste, metteur en scène, biographe, critique de cinéma. Là aussi de longues et passionnantes critiques, aussi bien de classiques que de films à l’affiche. Un blog encore trop méconnu.

    Lire régulièrement ces blogs ne m’empêche d’ailleurs pas de lire régulièrement Positif, Les Cahiers du cinéma, Ciné Live, Première ou Studio…, et je déplore toujours l’absence d’une véritable émission de cinéma sur le service public (ce qui explique d’ailleurs aussi probablement l’intérêt croissant du public et des distributeurs pour les blogs cinéma). A quand une émission de cinéma… avec des blogueurs ? (Je pressens que certains ne vont guère apprécier cette suggestion…).

     J’en profite aussi pour vous rappeler l’objectif de ce blog, même si je l’ai déjà fait à plusieurs reprises, notamment ici et là : il est d’abord né en 2004 de mon désir de partager mes pérégrinations festivalières commencées il y a 15 ans, mes découvertes de pépites cinématographiques parfois méconnues, de raconter, je l’espère avec recul, cet univers que je connais plus que bien qu’est celui des festivals de cinéma, pour avoir fait partie de nombreux jurys notamment. Avant tout je voulais partager une passion (pour le cinéma mais aussi l'écriture, ce blog étant indissociable du plaisir de jongler avec les mots), un enthousiasme, un coup de cœur, plus rarement un coup de griffe( et il ne s’agit là aucunement d’allégeance aux distributeurs mais simplement du parti pris de départ de ce blog) comme pour « Mesrine » (et cela contrairement à la presque unanimité de la presse, et bien que j’avais alors été très cordialement invitée ). Je précise aussi que je ne vais évidemment pas voir que les films auxquels je suis invitée mais que, au contraire, j’adore débusquer des raretés et étrangetés cinématographiques. Ce blog comprend aussi de nombreuses critiques de classiques du cinéma et parfois de pièces de théâtre ou de concerts, voire de romans, d’ailleurs la plupart du temps liées au cinéma. L’an passé, j’ai créé deux autres blogs plus ponctuels « In the mood for Cannes » (http://inthemoodforcannes.hautetfort.com ) et « In the mood for Deauville » http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com ), le premier a été primé au Festival de Cannes . Enfin, je suis ravie d’être suivie par 200 à 500 lecteurs par jour.

    Je crois qu’internet est en train de révolutionner la manière de s’informer ( avec pour exemple la fusion imminente des magazines  Ciné Live et Studio), et comme tout ce qui est nouveau, ce moyen de communication et d'information suscite la méfiance, pourtant, loin de nuire à la critique journalistique, je crois que cela peut au contraire l’enrichir, la conduire à évoluer et se remettre en question, et puis n'en doutons pas:  le lecteur , de blogs comme de presse, est suffisamment intelligent pour faire la part des choses.  

    Alors certes tout comme n’importe qui peut aujourd’hui s’improviser réalisateur (et non cinéaste !), n’importe qui peut s’improviser blogueur et même critique (sans pour autant se prétendre journaliste, je ne me prétends ainsi pas journaliste mais en revanche j’ai la présomption de penser que je sais et peux défendre un point de vue et avoir un regard aiguisé après 15 ans de pérégrinations festivalières et quelques études et mémoires dans ce domaine.) Tout comme la simplification des moyens de filmage n’a pas fait mourir le cinéma, le blog ne  fera pas mourir la critique. Je peux comprendre néanmoins que cela suscite quelques inquiétudes, et quelques généralisations maladroites.

    Disons donc que la balle de match reste miraculeusement sur le filet et que l’équilibre parfait et impossible a été trouvé (oui, je suis une pacifiste) même si je crois plutôt que le "match" ne fait que débuter.

    En guise de conclusion, je reprendrai la citation d’exergue de ce blog qui en définit parfaitement l’objectif : « Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion ». Plongeons « in the mood for cinema »  avec passion et déraison! Le reste est superflu…

     Sandra.M