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  • Avant-première exceptionnelle au Théâtre du Châtelet pour «Le Concert» de Radu Mihaileanu

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    Le Théâtre du Châtelet était jusqu'alors pour moi associé au souvenir d'une épique soirée des César, en 2006, (cliquez ici pour en lire le récit), il sera désormais indissociable de ce moment où Tchaïkovski m'a fait frissonner d'émotion et a, en un instant où fiction et réalité se sont rejointes et où la beauté de la seconde a éclipsé celle de la première, imposé un silence respectueux et admiratif et suspendu le souffle de cette salle magistrale.

    Europacorp, pour l'avant-première du film « Le Concert » de Radu Mihaileanu  dont l'intrigue se déroule en partie au Théâtre du Châtelet, avait donc, en toute simplicité :-), réservé le Théâtre du Châtelet et convié une bonne partie du cinéma français (et évidemment toute l'équipe du film: Radu Mihaileanu, Alexei Guskov,  Mélanie Laurent, François Berléand, Ramzy, Miou Miou...) dont l'arrivée était retransmise sur écran géant, à l'intérieur de la salle mais aussi dans une cinquantaine de cinémas, dans toute la France, dont les spectateurs ont également pu suivre l'avant-première et ce qui a suivi, retransmis en intégralité. Evidemment l'émotion était décuplée par le fait de se retrouver dans l'endroit même où le film a été tourné...

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    C'est la toujours très professionnelle Marie Drucker (une des rares à faire sortir des sentiers battus les traditionnelles interviews de fin de JT et à écouter les réponses davantage que ses questions) qui a d'abord présenté le déroulement de la soirée avant de laisser place à la projection.

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     C'est en Russie que débute ce concert-là, avec Andreï Filipov (Aleksei Guskov), désormais homme de ménage au Bolchoï, 30 ans après avoir été le plus grand chef d'orchestre de l'Union Soviétique et avoir dirigé ce même orchestre du Bolchoï. Mais voilà, il y a 30 ans c'était Brejnev qui était au pouvoir et Filipov avait vu son concert et sa carrière interrompus pour avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs. Resté tard pour faire le ménage, il tombe par hasard sur un fax adressé au directeur du Bolchoï : une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l'orchestre du Bolchoï à venir jouer à Paris. Andreï a alors la folle idée de réunir ses anciens amis musiciens, qui (sur)vivent aujourd'hui de petits boulots et de les emmener à Paris en les faisant passer pour le Bolchoï...

    Un sujet en or ! Des thèmes (récurrents chez le cinéaste) propices à susciter l'empathie du spectateur : une révoltante injustice et une imposture pour prendre une revanche sur celle-ci. De nouveau le cinéaste explore ainsi le thème des persécutions dont les Juifs ont été victimes, cette fois donc dans la Russie de Brejnev qui rayait les différences et broyait les individualités, pervertissant les idées initialement nobles du communisme qu'elle prétendait appliquer.

    D'abord un peu déroutée par le style, à des années lumière du subtil et bouleversant « Va, vis et deviens », il me faut un peu de temps pour m'habituer à cette exubérance, à ces personnages hauts en couleur, à cette Russie grisée et grise, à ce genre, nouveau pour le réalisateur, celui de la comédie. Le personnage de Filipov plus nuancé et grave parvient pourtant à lui seul à captiver l'attention.

     La stigmatisation d'une partie de la Russie qui s'est enrichie sur les ruines du communisme (parfois avec les mêmes que ceux qui en étaient les garants) et dépense avec ostentation et  mauvais goût, croyant que l'argent peut tout corrompre et acheter, la nostalgie du communisme et d'un temps pourtant dramatique sont des pistes passionnantes que Radu Mihaileanu effleure avec humour, parfois extravagance et néanmoins justesse.

    Certains de ses personnages sont attachants et traités avec beaucoup de tendresse ... alors que d'autres le sont caricaturalement, avec un ton frôlant la condescendance vraiment dommageable, avec un résultat à l'opposé de celui envisagé réduisant certains personnages à des clichés douteux : une fois à Paris les Juifs ne pensent qu'à vendre des téléphones portables et à s'enrichir, et les Russes, grégaires, ne pensent qu'à boire...

    C'est d'autant plus dommage que lorsque Radu Mihaileanu aborde le registre dramatique, on retrouve toute la sensibilité dont il sait faire preuve notamment dans les scènes entre Mélanie Laurent et Aleksei Guskov. Cette dernière illumine l'écran et son visage lumineux contraste joliment avec la gravité de celui d'Aleksei Guskov, leur face à face oriente la fin du film vers le registre dramatique dont on se dit qu'il est dommage qu'il n'ait pas été employé dès le début. On se dit aussi que cette caricature, certes dommageable, est sans doute plus de la pudeur  maladroite que du mépris volontaire, la fameuse « politesse du désespoir ».

    La fin du film portée par l' émouvante exaltation de Mélanie Laurent, la gravité attendrissante d'Aleksei Guskov, la caméra virevoltante de Radu Mihaileanu (mais peut-être parfois trop, ne nous laissant pas  le temps de nous attarder sur un regard, un geste, une note bien suffisants pour susciter l'émotion), et la musique de Tchaïkovski nous laissent entrevoir le chef d'œuvre qu'aurait pu être ce film inégal parsemé de trop courts instants de grâces et de quelques bonnes idées humoristiques (l'irrésistible traduction du Russe en Français, le personnage de Berléand au débit impressionnant...), porté pourtant par une idée en or et un cinéaste dont nous ne doutons pas de la sensibilité et des bonnes intentions.

    Dommage que des notes dissonantes faussent cette partition si prometteuse, ce bel hymne au pouvoir rédempteur et fédérateur de la musique... et que l'intensité captivante soit uniquement celle du dénouement(certes réussi) -le concert du faux Bolchoï au Théâtre du Châtelet- pour délaisser le reste qui a certainement aussi pâti du mélange, parfois incongru, des genres. (Sortie en salles: le 4 novembre)

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    Générique. La salle applaudit. Le rideau se lève sur les 55 musiciens de l'orchestre Lamoureux. La salle est envahie par une vague de silence et d'émotion. Les notes mélodieuses,  tantôt joyeuses et bouleversantes, mélancoliques et exaltantes, romantiques et tourmentées du concert pour violon et orchestre opus 35 de Tchaïkovski s'élèvent (et nous élèvent) dans le Théâtre du Châtelet comme dans la fiction quelques secondes plus tôt. Le lieu, les autres n'existent plus. Le temps non plus. Peut-être sommes-nous à la fin du  19ème? Peut-être Tchaïkovski va-t-il apparaître sur scène comme par miracle et magie ?  Paraît-il que ce concert n'a duré que 10 minutes.  Pour moi une brève éternité. Un sublime moment d'éternité éphémère...

     Ensuite il a bien fallu revenir. Au présent. A la foule. Au monde réel. A la lumière éblouissante. Aux voix dissonantes de la réalité. Toute l'équipe du film est montée sur scène interviewée par Marie Drucker, je vous laisse découvrir ces instants en photos et vidéos : vous entendrez les acteurs principaux du film comme Mélanie Laurent et François Berléand mais aussi le réalisateur Radu Mihaileanu... (dont vous pourrez aussi lire le résumé sur Filmgeek, La Cité des Arts et Buzzmygeek).

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  • César 2009: premières informations et nouveautés

    césar23.jpgDepuis quelques semaines, nous savons que la 34ème cérémonie des César qui aura lieu cette année le 27 février, toujours au théâtre du Châtelet, sera présidée par Charlotte Gainsbourg.

    Pour "mieux refléter la richesse et la diversité du cinéma français et pour mieux valoriser les productions étrangères qui font le choix de la langue française", le Conseil d'Administration de l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma a décidé d'effectuer deux modifications marquantes dans le règlement de ces César 2009:

    1. Les nominations pour le César du meilleur film passent de 5 films à 7 afin d'illustrer au mieux "la variété de l'offre cinématographique française".

    2. Les nominations pour le César du meilleur film étranger passent de 5 films à 7, dont 2 sont réservées aux films étrangers en langue française.

    Le 23 janvier 2009 aura lieu la conférence de presse d'annonce des nominations. Les votes des 3700 membres, commencés le 18 décembre, seront clos le 20 février.

    Du 1er au 22 février 2009 les films sélectionnés seront projetés au cinéma Le Balzac.

    Comme chaque année, la cérémonie sera diffusée, en clair, sur Canal plus.

    Les nommés dans les catégories « meilleur espoir féminin" et "meilleur espoir masculin" sont d’ores et déjà connus. La liste est néanmoins seulement indicative puisque les nommés définitifs- 10 candidats au total-, là aussi, seront connus le 23 janvier.

    A noter: "Le premier jour du reste de ta vie"  vaut 3 nominations à ses jeunes interprètes qui auraient tous mérité de figurer dans cette liste... L'an dernier, les César du meilleur espoir féminin et masculin avaient été attribués respectivement à Hasfia Herzi ("La Graine et le mulet") et Laurent Stocker ("Ensemble c'est tout").

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     Sélection pour le César du Meilleur Espoir Féminin 2009 :

     - Fanny Valette, SUR TA JOUE ENNEMIE

    - Louise Bourgoin, LA FILLE DE MONACO

    - Leïla Bekhti, DES POUPEES ET DES ANGES

    - Marilou Berry, VILAINE

    - Olympe Borval, LE CHANT DES MARIEES

    - Léa Seydoux, LA BELLE PERSONNE

    - Lizzie Brocheré, LE CHANT DES MARIEES

    - Judith Chemla , VERSAILLES

    - Déborah François,LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE

    - Juliette Lamboley,15 ANS ET DEMI

    - Adélaïde Leroux, HOME

    - Clémentine Poidatz, LA FRONTIERE DE L’AUBE

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    - Mélanie Bernier, PASSE-PASSE

    - Salomé Stévenin, COMME UNE ETOILE DANS LA NUIT

    - Anaïs Demoustier, LES GRANDES PERSONNES

    - Nora Arnezeder, FAUBOURG 36

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     Sélection pour le César du Meilleur Espoir Masculin 2009 :

     - Marc-andré Grondin, LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE

    - Esteban Carvajal Alegria, LA BELLE PERSONNE

    - Ralph Amoussou, AIDE-TOI LE CIEL T’AIDERA

    - Emile Berling, LES HAUTS MURS

    - Laurent Capelluto, UN CONTE DE NOEL

    - Théo Frilet, NES EN 68

    - François Civil, SOIT JE MEURS, SOIT JE VAIS MIEUX

    - Arthur Dupont, NOS 18 ANS

    - Julien Baumgartner, LE PLAISIR DE CHANTER

    - Guillaume Gouix, LES HAUTS MURS

    - Nicolas Giraud, COMME UNE ETOILE DANS LA NUIT

    - Grégoire Leprince-Ringuet, LA BELLE PERSONNE

    - Adrien Jolivet, LA TRES TRES GRANDE ENTREPRISE

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    - Guillaume Verdier, L’ETE INDIEN

    - Pio Marmaï, LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE

    - Yannick Renier, NES EN 68

    Liens:

    Site internet officiel de l'Académie des César

    Mon compte rendu des César 2005

    Mon compte rendu des César 2006 (après avoir assisté à la cérémonie en direct)

    Mon compte rendu des César 2007

    Mon compte rendu des César 2008