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festival international du premier film d'annonay

  • Programme du Festival International du Premier Film d'Annonay 2016

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    Je vous parle chaque année de ce festival qui se distingue d’abord par sa sélection, toujours remarquable. C’est aussi un des très rares festivals à permettre encore à des cinéphiles d’intégrer son jury sur concours (d’hilarantes vidéos appelaient  cette année à concourir et à réaliser son autoportrait de spectateur,  je vous invite à les découvrir sur l’excellent site officiel du festival et sur sa page Facebook, notez que le festival possède aussi depuis peu son compte twitter) et de vivre ensuite pleinement le festival.

    Ce festival est un événement particulièrement convivial (équipes de films détendues et très accessibles) dirigé avec passion et professionnalisme et je peux vous le garantir pour avoir eu le plaisir de faire partie du jury il y a quelques années.  A l’image de sa magnifique affiche qui est un hommage à « L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat » (une affiche signée Emilie Verdier), le festival met autant à l’honneur le cinéma d’hier que le cinéma contemporain et cette 33ème édition (oui, déjà!) ne dérogera pas à la règle. L’affiche de ce film pionnier du cinéma (dont la légende raconte que sa projection effraya des spectateurs) souligne aussi la principale caractéristique du festival qui met les premiers films à l’honneur…

    Cette 33ème édition aura lieu du 5 au 15 février 2016. Les heureux élus du jury délibéreront en compagnie de Baya Kasmi et Michel Leclerc. Le jury de lycéens sera présidé par la comédienne  Solène Rigot.

    Parmi les nombreux invités de cette édition: Patrice Leconte, Julien Rappeneau, Thierry Frémaux (qui viendra présenter « Lumière, le film! », à ne manquer sous aucun prétexte, cf mon article ci-dessous suite  son inoubliable projection cannoise présentée par ce même Thierry Frémaux et par Bertrand Tavernier), Dominique Besnehard, Swann Arlaud…

    Au programme: 125 séances durant les 11 jours du Festival : 50 longs métrages, 2 moyens-métrages, 8 courts-métrages… 9 films inédits en France, 6 films en avant-première, 21 nationalités différentes représentées… L’occasion rêvée de (re)voir les meilleurs films de l’année mais aussi les talents de demain dont le festival est un incontestable découvreur comme le prouve la section « ils sont passés par ici »à l’exemple du très talentueux Swann Arlaud (à l’affiche des Anarchistes en 2015, un film pour lequel il est nommé aux prix Lumières 2016).

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    Parmi les pépites à découvrir cette année, en voici quelques-unes que je vous recommande:

    Lumière, le film!

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    Cela restera indéniablement un de mes plus beaux souvenirs de mes 15 années de Festival de Cannes. Quel bonheur d’entendre les spectateurs du Grand Théâtre Lumière rire éperdument devant les images des frères Lumière… 120 ans plus tard, lors de cette séance spéciale en hommage aux 120 ans du Cinématographe Lumière dans le cadre du 68ème Festival de Cannes.

    A l’occasion des 120 ans du Cinématographe, les films restaurés des Lumière ont en effet été projetés aux festivaliers, le tout avec les commentaires cinéphiliques et inénarrables de Thierry Frémaux et avec la traduction (qui l’était tout autant) de Bertrand Tavernier.

    C’est le 28 décembre 1895 qu’eut ainsi lieu la première séance de cinéma publique payante au Grand Café à Paris, Boulevard des Capucines, dans le Salon indien, quelques mois après la première projection aux scientifiques, en mars de la même année. S’y trouve aujourd’hui le café Lumière de l’hôtel Scribe. Seuls 33 spectateurs étaient présents pour assister à ce moment historique.  Le Cinématographe, machine qui permet à la fois d’enregistrer et de projeter des images, se trouve aujourd’hui à l’Institut Lumière. Ce jour-là, en donnant à un public la possibilité de voir des films sur grand écran, les frères Louis et Auguste Lumière inventaient le spectacle de cinéma moderne, dernière étape d’une longue chaîne de découvertes. Ainsi le 28 décembre dernier avons-nous célébré les 120 ans du cinéma.

    C’est un film de 93 minutes qui nous a été projeté à Cannes, en réalité un montage de 114 films restaurés réalisés par Louis Lumière et ses opérateurs entre 1895 et 1905, de la « Sortie de l’usine Lumière » , « L’Arroseur arrosé » (la première fiction de l’Histoire du cinéma) à des films aussi méconnus qu’étonnants, cocasses, maîtrisés avec, déjà, les prémisses du langage cinématographique, du gros plan au travelling, un véritable voyage qui nous a emmenés dans les origines du cinéma mais aussi sur d’autres continents et qui a suscité l’hilarité générale mais aussi l’admiration devant des films d’une qualité exceptionnelle dont chacun démontrait à quel point déjà les Lumière pratiquaient et maîtrisaient l’art de la mise en scène et qu’il s’agissait bien là de fictions et non de simples documentaires.

    Une projection cannoise que je ne souhaitais manquer sous aucun prétexte (c’est même LA projection de ce festival que je ne voulais absolument pas manquer), et à laquelle je suis arrivée in extremis,  après des péripéties dignes du plus burlesque des films Lumière mais c’est là une autre histoire…en tout cas, je ne le regrette pas car ce fut un moment de rare exultation cinéphilique, le tout en présence de nombreux « frères du cinéma » comme l’avait souligné Thierry Frémaux : Taviani, Coen, Dardenne mais aussi en présence de Claude Lanzmann et Claude Lelouch  (je vous signale au passage que, du 6 janvier au 17 février, l’Institut Lumière consacre une rétrospective à ce dernier et que vous pouvez encore voir UN+UNE actuellement en salles que je vous recommande et dont vous pouvez retrouver ma critique, ici) parmi un prestigieux parterre d’invités. Un grand moment qui prouvait une fois de plus à quel point le cinéma est un spectacle mais surtout la modernité des films des frères Lumière. Fascinant!

    Ces 114 films restaurés en 4k sont désormais visibles en DVD et Blu-ray (édités par l’Institut Lumière et France TV). Comme le dit Bertrand Tavernier « tout le monde devrait avoir ce DVD chez soi » alors vous savez ce qu’il vous reste à faire!  Vous pouvez le retrouver sur le site de l’Institut Lumière, en cliquant ici. C’est aussi le film que le Festival d’Annonay vous permettra de découvrir:

    A PEINE J’OUVRE LES YEUX de Leyla Bouzid (nommé aux prix Lumières 2016 et grand lauréat du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2015)

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    C’est le portrait d’une femme libre que nous dresse Leyla Bouzid dans ce film qui a remporté l’Ibis d’or du meilleur film, de la meilleure musique et de la meilleure actrice ex-aequo au dernier Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule (dont vous pouvez retrouver ma compte rendu, ici) après avoir également déjà reçu trois prix au dernier Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz, des prix amplement mérités pour ce film magistral.

    La Tunisie, dont les représentants du dialogue national ont cette année reçu le Prix Nobel de la Paix, a aussi été victime du terrorisme avec les attentats du Bardo à Tunis et de Sousse et récemment à nouveau à Tunis, un cauchemar qui a succédé à un autre, celui de la Tunisie de Ben Ali dans laquelle la corruption gangrénait la société et dans laquelle les libertés étaient restreintes et réprimées. Je n’oublierai jamais ce 14 janvier 2011, jour où Ben Ali a été chassé du pouvoir. Jour historique.

    Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah, (Baya Medhaffar), 18 ans passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d’un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet (Ghalia Benali), sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits.

    Dès les premières minutes, j’ai été captivée, estomaquée par la beauté furieuse de ce film. Par la vitalité, la force, la fougue de la mise en scène et de la jeune Farah (et de son interprète principale d’une maturité, d’une justesse sidérantes) qui dévore la vie et qui doit lutter pour exercer sa passion : chanter. Les textes qu’elle chante sont ouvertement opposés au régime et malgré sa volonté et son désir forcenés, progressivement le piège va se refermer sur elle jusqu’à ce que sa voix soit étouffée. Littéralement.

    Non seulement la manière dont la réalisatrice démontre les restrictions imposées par le régime est aussi passionnante qu’édifiante, mais elle raconte avec autant de précision et sensibilité la relation amoureuse (Farah va aussi découvrir l’amour et la trahison) et la relation mère/fille. Ghalia Benali qui interprète la mère de Farah est elle aussi bouleversante, et sa dureté ne dissimule que sa lucidité et ses craintes pour sa fille qui lui ressemble finalement tant. La scène lors de laquelle la mère pousse sur l’accélérateur de sa voiture pour effrayer sa fille et lui faire promettre de ne pas sortir chanter est d’une force rare, poignante et redoutable, à la hauteur de la peur ressentie par la mère pour sa fille.

    Ces yeux qui s’ouvrent du titre, ce sont à la fois ceux de Farah sur la vie, la réalité du monde qui l’entoure, mais aussi ceux de sa mère sur ce que veut et doit faire sa fille mais aussi l’éveil d’une Tunisie trop longtemps réprimée et condamnée à la soumission et au silence par vingt années de dictature. Farah représente finalement la Tunisie et cette jeunesse qui crie sa colère, sa révolte et son désir de se délivrer de ses chaînes malgré les risques encourus. La musique, fiévreuse, transcrit les élans de la jeunesse et devient un opposant incontrôlable, une arme de liberté et de paix.

    Un film engagé, fiévreux, fougueux, poétique, porté par deux actrices exceptionnelles, une réalisation d’une force et d’une intensité rares, des textes et des musiques remarquables et qui montrent la puissance de liberté de la musique, plus que jamais vitale. C’est aussi une histoire d’amour. L’amour d’un pays. L’amour de la musique et de son pouvoir. L’amour de la liberté. L’amour d’une mère pour sa fille qui explose dans ce dernier plan d’une douceur et d’une émotion ravageuses. (Le jury du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule ne s’y est pas trompé en primant, ex-aequo, les deux actrices). Un grand film. Un chant de liberté. Un film à l’image de sa jeune actrice : incandescent et brûlant de vie.

     Lors de la clôture du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule, Baya a lu un message de la réalisatrice Leyla Bouzid. Elle a rappelé les attentats qui ont touché Tunis et Sousse avant Paris (la clôture du festival a eu lieu aux lendemains des effroyables attentats de Paris et quelques jours avant ceux de Tunis)  :

    « Un triste lien de mort unit la France et la Tunisie. Il s’agit d’un film d’un élan de vie vif et inaliénable. C’est bien d’être ici pour cet élan de vie malgré ce qui s’est produit. J’ai envie de vous dire que notre élan de vie est inaliénable. Vive la vie, la musique, et la liberté. Personne n’arrivera à les tuer. »

    LE FILS DE SAUL de Laszlo Nemes

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    Difficile de parler immédiatement après la projection tant ce fut un choc. Ce film DOIT être vu, montré, dans les écoles et ailleurs, parce que c’est plus que jamais nécessaire de ne pas oublier jusqu’à quelle inimaginable ignominie la haine de l’autre a pu mener.

    Un film dont je suis sortie avec le sentiment d’avoir vu un grand film, ce film dont Thierry Frémaux en conférence de presse du Festival de Cannes avait parlé comme d’un « film qui fera beaucoup parler », le premier premier film à figurer en compétition depuis 4 ans.

    L’action se déroule en Octobre 1944, à Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums où il est chargé de « rassurer » les Juifs qui seront exterminés et qui ignorent ce qui les attend, puis de nettoyer… quand il découvre le cadavre d’un garçon en lequel il croit ou veut croire reconnaître son fils. Tandis que le Sonderkommando prépare une révolte (la seule qu’ait connue Auschwitz), il décide de tenter l’impossible : offrir une véritable sépulture à l’enfant afin qu’on ne lui vole pas sa mort comme on lui a volé sa vie, dernier rempart contre la barbarie.

    La profondeur de champ, infime, renforce cette impression d’absence de lumière, d’espoir, d’horizon, nous enferme dans le cadre avec Saul, prisonnier de l’horreur absolue dont on a voulu annihiler l’humanité mais qui en retrouve la lueur par cet acte de bravoure à la fois vain et nécessaire, son seul moyen de résister. Que d’intelligence dans cette utilisation du son, de la mise en scène étouffante, du hors champ, du flou pour suggérer l’horreur ineffable, ce qui nous la fait d’ailleurs appréhender avec plus de force encore que si elle était montrée. László Nemes s’est beaucoup inspiré de « Voix sous la cendre », un livre de témoignages écrit par les Sonderkommandos eux-mêmes. Ce film a été développé à la résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes 2011. Aussi tétanisant et nécessaire que Shoah de Claude Lanzmann. C’est dire…

    -Béliers

    -Je suis un soldat

    -Les Cowboys

    -les films de Patice Leconte

    …et tous les excellents films que je n’ai pas encore eu le plaisir de découvrir

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    Parmi les événements du festival à ne pas manquer :

    -le marathon : 48 heures pour réaliser un court-métrage de 3 minutes selon le défi proposé…

    -la soirée d’ouverture avec le réalisateur Julien Rappeneau. Ainsi, vendredi 5 février 21h au Théâtre, Julien Rappeneau sera l’invité de la soirée d’ouverture pour accompagner son premier film ; ROSALIE BLUM, projection en avant-première à Annonay !

    -Séance spéciale Ciné Mix’t : séance spéciale en direction des jeunes avec les 2 moyens-métrages GUY MOQUET, de Demis Herenger et HARAMISTE, d’Antoine Desrosières, en présence des 2 réalisateurs

    -Nouveaux talents du cinéma français : rendez-vous le week-end du 6 et 7 février pour découvrir les films de la section Nouveaux Talents 2016 et leurs invités. Dominique Besnehard, producteur et acteur français, anciennement agent artistique de nombreux comédiens au sein de la société Artmedia, sera l’ambassadeur de cette section Nouveaux Talents. Il accompagnera plusieurs œuvres qu’il a récemment produites : le long métrage JE SUIS UN SOLDAT, la série DIX POUR CENT et quelques courts-métrages issus des Talents Cannes Adami.

    Les autres invités du week-end :

    ◦Doria Achour pour le film PAPA WAS NOT A ROLLING STONE et pour le court-métrage LAISSE-MOI FINIR

    ◦Swann Arlaud pour les films LES ANARCHISTES et NI LE CIEL NI LA TERRE

    ◦Maud Baecker pour le court-métrage CE SERA TOUT POUR AUJOURD’HUI

    ◦Stéfi Celma pour la série DIX POUR CENT

    ◦Karim Leklou pour les films LES ANARCHISTES et COUP DE CHAUD

    ◦Adélaïde Leroux pour le film LE CHANT DU MERLE

    ◦Fanny Sydney pour la série DIX POUR CENT

    ◦Karolyne Leibovici, agent, ainsi que Laurent Larivière, réalisateur du film JE SUIS UN SOLDAT.

    Outre lors des séances de leurs films, tous ces invités seront présents à la table ronde du dimanche 7 février à 10h au Domaine de Saint-Clair.

    -Séance dédicaces : venez acheter et vous faire dédicacer le livre de Dominique Besnehard, Casino d’hiver, le dimanche 7 février à l’issue de la table ronde au Domaine de Saint-Clair ou à 16h au premier étage du Théâtre. En partenariat avec la libraire La Hulotte.

    -Carte blanche au TorinoFilmLab : Le TorinoFilmLab est un laboratoire international qui, tous les ans, contribue à l’émergence de nouveaux cinéastes du monde entier et les aide à réaliser leur premier ou deuxième long métrage. Ses actions s’articulent autour de trois axes : la formation, le développement et la recherche de financements.

    -Lundi 8 février, Matthieu Darras, directeur des programmes du TorinoFilmLab, présentera 5 films de la programmation du Festival (dont 1 en séance scolaire), qui ne sont autres que des premiers films développés au sein du TorinoFilmLab et sortis en salle en 2015 : ADAMA, NI LE CIEL NI LA TERRE, 3000 NUITS, LE FILS DE SAUL, MEDITERRANEA.

     

    -Séance spéciale Patrimoine : Lumière, le Film ! : Lundi 8 février 21h au Théâtre, séance spéciale : édition restaurée d’une série de films des frères Lumière réalisés entre 1895 et 1905. La séance sera accompagnée par Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière à Lyon. Possibilité de se procurer le coffret DVD à l’issue de la séance.

    -Journée Collège au Cinéma avec Patrice Leconte : Mardi 9 février, le réalisateur Patrice Leconte sera présent toute le journée pour rencontrer les collégiens. Cette journée sera marquée par plusieurs rendez-vous dont quelque-uns auxquels les festivaliers sont conviés :

    ◦14h au Théâtre : Master class de Patrice Leconte autour de sa filmographie (entrée libre et gratuite),

    ◦16h au 1er étage du Théâtre : séance de signature autour de ses livres. En partenariat avec la librairie La Parenthèse.

    ◦18h30 au Théâtre, un premier film « coup de cœur » choisi par Patrice Leconte : FIDÉLIO, L’ODYSSÉE D’ALICE, en présence de sa réalisatrice Lucie Borleteau

    ◦21h au Théâtre : Projection du film de Patrice Leconte, LES GRANDS DUCS.

    -Carte blanche aux Rencontres des Cinémas d’Europe d’Aubenas

    -Sélection de films ACID

    -Mercredi 10 février 21h : la projection du nouveau film de Bouli Lanners, LES PREMIERS LES DERNIERS, programmé dans la section Ils sont passés par ici, sera accompagnée par la comédienne Aurore Broutin, invitée en 2013 à Annonay pour parler de son métier de directrice de casting sur le film AUGUSTINE.

    -Pour chacun des 9 premiers film en compétition, une invitation est lancée aux réalisateurs ou autre personne représentante du film. Les séances programmées les vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 février sont donc accompagnées de rencontres avec :

    ◦Maï Masri, réalisatrice de 3000 NUITS

    ◦Lisa Carlehed, comédienne dans IN YOUR ARMS

    ◦Xavier Seron, réalisateur de JE ME TUE À LE DIRE

    ◦un comédien du film KEEPER (sous réserve).

    ◦Hooman Behmanesh, directeur de la photo de MELBOURNE

    ◦Joseba Usabiaga, comédien dans PIKADERO

    ◦Andrew Cividino, réalisateur de SLEEPING GIANT

    ◦la co-productrice exécutive de THEEB

    ◦Nitzan Gilady, réalisateur de WEDDING DOLL.

    -Dimanche 14 février 10h30 à la MJC : à ne pas manquer la traditionnelle rencontre avec tous les invités des films de la compétition.

    -Nuit du 48h tout court : Samedi 13 février au Théâtre 23h30, tous les films réalisés dans le cadre du 48h tout court seront projetés en présence de leurs équipes. Entrée libre.

     

    -Soirée de clôture le dimanche 14 février au Théâtre : 19h45 : Cérémonie de remise des prix ludique et conviviale au cours de laquelle les bénévoles de la Commission Cinéma, aidés par la Compagnie d’À Côté, se mettent en scène pour une soirée de remise des prix enlevée.

    21h30 : Michel Leclerc présentera son dernier film LA VIE TRÈS PRIVÉE DE MONSIEUR SIM.

     

  • « La vraie vie est ailleurs » de Frédéric Choffat : deux ans après…

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     Voilà un film dont je suis ravie de vous parler (enfin !) de la sortie en salles en France, ce mercredi 7 janvier,  deux ans après l’avoir vu au Festival International du 1er Film d’Annonay où il figurait en compétition alors que j’étais membre du jury présidé par Manuel Pradal. Je ne trahis aucun secret en disant que ce film que je vous recommande vivement était mon favori.

    C’est le premier long-métrage suisse d’un réalisateur qui a auparavant réalisé de nombreux courts comme « La dernière nuit d’Eva Anderson », en 1997.

    Frédéric Choffat définit ainsi ce film dont seule la trame était écrite et dont il a tourné les trois histoires distinctes avec une équipe extrêmement réduite: " En partant de cette fausse citation de Rimbaud, c'est un certain rapport au réel que j'ai souhaité aborder dans ce film. Car c'est une question qui me poursuit, film après film, celle de savoir comment les êtres s'arrangent avec leur vie, avec leur quotidien, avec leur réel. En confrontant chaque fois le personnage principal, le temps d'une longue  nuit, à un autre personnage qui va marquer par sa seule présence, la faille en l'autre, j'ai tenté de mettre en place, un mode de narration permettant d'explorer cette fragilité de l'être".

    Vous trouverez ci-dessous ma critique du film écrite à mon retour du Festival d'Annonay, il y a 2 ans. Pour lire mon récit complet de ce Festival International du Premier Film d'Annonay 2007, cinématographiquement et émotionnellement intense, cliquez ici.

    Ceci étant, je tiens à vous parler d’abord et avant tout d’un film à l’image de ces 4 jours, intitulé La vraie vie est ailleurs, un film suisse réalisé par Frédéric Choffat.

    Gare de Genève. Une femme va à Marseille donner une conférence. Un homme court à Berlin découvrir son enfant. Une jeune femme part vivre à Naples. Et quand l’autre s’invite sur le siège d’en face, une réalité nouvelle peut surgir. Trois rencontres, trois histoires de vie qui basculent sur un quai de gare.

    Qui n’a pas une anecdote dans un train ou une gare ? Quel lieu plus propice au surgissement de l’imprévu, de l’inconnu, du singulier dans une existence  que celui de tous ces destins qui se frôlent, de toutes ces vies entre parenthèses, de tous ces regards qui se croisent, s’esquissent ou s’esquivent furtivement?

    Peu importe le lieu. Seul ce qui s’y déroule compte. Cela peut se dérouler à Annonay où neuf routes se rejoignent le temps d’un festival. Cela peut avoir lieu dans un train ou une gare. Dans tous les cas, les préjugés et les catégorisations volent en éclats. L’anecdotique aussi. L’instant est à la fois banal et crucial et la poésie parce qu'inattendue est sublimée par cette quotidienneté.

    Ces personnages sont tous entre deux moments, entre deux pays, en route vers un ailleurs redouté ou idéalisé. Ils n’ont pas de nom, pas de prénom. Leur histoire est singulière et universelle. Leurs solitudes se rencontrent et la même altérité débarque dans leurs habitudes. La vraie vie n’est pas ailleurs, même s’ils le croient, (ne le croit, craint-on pas toujours ?) mais bel et bien là sous nos yeux. Capturer ce reflet-là relève d’un talent incontestable. Grâce au regard d’une acuité sidérante du réalisateur. Grâce au jeu impeccable, aux accents de vérité époustouflants et à l’improvisation des acteurs, à l’image de ce long plan où, sur une musique italienne, la jeune femme passe de la tristesse, à la joie du retour, à la nostalgie, aux regrets, à la réalité étouffante. Grâce au montage qui permet que chaque histoire se fasse subtilement écho. Grâce à l’attention portée aux gestes et aux regards qui semblent vibrer, exister, surgir sous nos yeux. Grâce à cette tension contenue où s’entrelacent rage et désir. De et contre l’autre. D’exister et contre l’existence. Grâce à cette maladresse  d’inconnus si proches et si lointains, qui paraît si réelle. La brièveté renforce l’intensité de leurs relations. Ils ne maquillent plus leurs émotions. C’est la vie sans fards.

    Parfois quelques heures, une seconde suffisent pour faire basculer une existence, ici une nuit blanche peut permettre de l’appréhender différemment. C’est une formidable bouffée d’oxygène, un huis clos haletant, bouleversant, dont on ressort, comme après ce festival, avec l’envie de saisir chaque seconde, de ne jamais oublier que comme le dit Molière (Romain Duris) dans le film éponyme de Laurent Tirard « rien n’est impossible ». Si Laurent Tirard le fait dire, Frédéric Joffat le montre dans chaque seconde du film.

    Cette fiction a  la force incomparable d’un documentaire sur la vraie vie et l’intensité poétique de la beauté éphémère qui surgit de l’inattendu et de l’inconnu. A l’image de ces 4 jours.  C’est dans La vraie vie est ailleurs que vous trouverez les résonances de l’existence, plus présente et prégnante que jamais.

    Ci-dessous le teaser du film:

    Site internet du film.

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    Le Festival International du 1er Film d'Annonay 2009 dont ce sera la 26ème édition aura lieu du 30 janvier au 9 février 2009 . Cliquez ici pour avoir toutes les informations.

    Sandra.M

  • In the mood for news 18: l'actualité cinématographique de la semaine du 13 février 2008

                               Les sorties de la semaine du 13 Février 2008

    « Le Merveilleux Magasin de Mr. Magorium »-  Un film américain de Zach Helm avec Natalie Portman, Dustin Hoffman, Jason Bateman, Tokic Daniella, Dash Grundy, Ted Ludzik, Zach Mills, Rebecca Northan, Matt Baram, Paula Boudreau, et Jade Cohen -Genre : Fantastique - Durée : 1H30 mn

    « Benjamin Gates et le Livre des Secrets » -Un film américain de Jon Turteltaub avec Nicolas Cage, Diane Kruger, Ed Harris, Harvey Keitel, Jon Voight, Helen Mirren, Justin Bartha, Alicia Coppola, et Bruce Greenwood-Genre : Aventure - Durée : 2H08 mn

    e9987c2d6eab76397693c38f63ff5600.jpg« La Jeune fille et les loups »- Un film français de Gilles Legrand avec Laetitia Casta, Jean-Paul Rouve, Michel Galabru, Lorànt Deutsch, Stefano Accorsi, Urbain Cancelier, Jean-Michel Ribes, Damien Jouillerot, et Patrick Chesnais-Genre : Aventure - Durée : 1H50 mn

     « Notre univers impitoyable »- Un film français de Léa Fazer avec Alice Taglioni, Jocelyn Quivrin, Thierry Lhermitte, Scali Delpeyrat, Pascale Arbillot, Simon Taglioni, Eliot Pasqualon, Isabelle Petit-Jacques, et Julie Ferrier-Genre : Comédie - Durée : 1H27 mn

     « Max and Co » Un film français de Fredéric et Samuel Guillaume avec les voix de Lorànt Deutsch, Patrick Bouchitey, Micheline Dax, Virginie Efira, Sanseverino et Denis Podalydes-Genre : Animation - Durée : 1H16 mn

    « Capitaine Achab » Un film français de Philippe Ramos avec Denis Lavant, Jacques Bonnaffé, Bernard Blancan, Philippe Katerine, Dominique Blanc, Carlo Brandt, Lou Castel, Jean-François Stévenin, et Virgil Leclaire-Genre : Aventure - Durée : 1H40 mn

     « Le Limier » - Sleuth Un film américain de Kenneth Branagh avec Jude Law, Michael Caine, Alec Cawthorne, Eve Channing, et Harold Pinter-Genre : Thriller - Durée : 1H26 mn

    « Les Cerfs-volants de Kaboul »- Un film américain de Marc Forster avec Khalid Abdalla, Homayon Ershadi, Saïd Taghmaoui, Wali Razaqi, John Patrick Shulak, Donn Andrew Simmons, Zekeria Ebrahimi, Shaun Toub, et Nasser Memarzia-Genre : Drame - Durée : 2H02 mn

    « En avant, jeunesse »- Un film portugais de Pedro Costa avec Mario Ventura Medina, Vanda Duarte, Beatriz Duarte, Gustavo Sumpta, Antonio Semedo Nhurro, Paulo Nunes, Cila Cardoso, et Isabel Cardoso -Genre : Drame - Durée : 2H35 mn

    « Peur(s) du noir » -Animation.De Blutch, Charles Burns, Marie Caillou, Pierre di Sciullo, Richard McGuire, Lorenzo Mattoti -Avec Aure Atika, Arthur H.

    « Lotte, du village des inventeurs (Leiutajateküla Lotte) »- De Janno Pöldma, Heiki Ernits

    « 1, 2, 3... Léon ! »  -De Tali, Catherine Buffat, Jean-Luc Greco, Christa Moesker, Pierre-Luc Granjon, Pascal Le Notre

    0086aac800bbc4b0d249c7952bea6418.jpg"La Parole donnée" (O Pagador de Promessas) -De Anselmo Duarte-Avec Leonardo Vilar, Gloria Menezes

    « Le Dragon des mers - la dernière légende » (The Water Horse: Legend of the Deep) -De Jay Russell -Avec Emily Watson, Alex Etel

    « L'Audition »  De Luc Picard-Avec Luc Picard, Alexis Martin, un film qui fut projeté en compétition officielle du Festival d’Annonay 2007 où il a reçu le prix du public, mon « devoir de réserve » étant levé, j’admets que ce film n’était pas mon préféré, sa sortie témoigne néanmoins du rôle de découvreur de talents de ce festival exemplaire, les films projetés en compétition étant des premiers films sans distributeurs au moment de leur sélection, lequel festival d’Annonay vient de délivrer le palmarès de son édition 2008 (voir ci-dessous).

    Palmarès du Festival d’Annonay 2008

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    Grand Prix du Jury, Prix de la Ville d'Annonay

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    TEETH OF LOVE (Chine) de Zhuang Yuxin (Ce film était également en competition du Festival du Film Asiatique de Deauville 2007)

    Prix spécial du 25ème anniversaire

    SMALL GODS (Belgique) de Dimitri Karakatsanis

    Prix spécial du Jury

    FALAFEL (Liban) de Michel Kammoun

    Prix du Public

    L’ARIA SALATA (Italie) de Alessandro Angelini

    Prix des Lycéens

    TEETH OF LOVE (Chine) de Zhuang Yuxin

    Prix de la meilleure musique

    SMALL GODS (Belgique) de Dimitri Karakatsanis

    Palmarès des globes de Cristal 2008

    La France a aussi désormais ses "globes"non pas en or mais de cristal qui, comme leur grand frère américain, sont décernés par la presse. Aux Etats-Unis ces récompenses préfigurent les résultats des Oscars. en sera-t-il de même pour les Globes de Cristal avec les Césars? A suivre...

    Meilleur Film
    Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

    Meilleur Actrice

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    Cécile de France dans Un Secret de Claude Miller

    Meilleur Acteur
    Romain Duris dans Molière de Laurent Tirard

    Meilleure Pièce de Théâtre 2007

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    Good Canary de Zach Helm, mise en scène par John Malkovitch

    Meilleur One Man Show
    Anne Roumanoff pour Anne a 20 ans

    Meilleur Spectacle de Danse
    Best of Maurice Béjart - l 'Amour ou la danse mise en scène de Maurice Béjart

    Meilleur Roman
    La stratégie des antilopes de Jean Hatzfeld

    Meilleure Bande Dessinée
    La vie secrète des jeunes de Riad Sattouf

    Meilleure interprète féminine
    Rose

    Meilleur interprète masculin
    Thomas Dutronc

    Meilleur Téléfilm
    René Bousquet ou le grand arrangement produit par Nelly Kafsky (Arte)

    Meilleur Documentaire
    Elle s'appelle Sabine de Sandrine Bonnaire (France 3)

    Meilleure Exposition
    Gustave Courbet au Grand Palais

    Meilleur Designer
    Arik Lévy

    Meilleur Créateur de Mode
    Alber Elbaz pour Lanvin

    Festival de Cannes 2008

    7084d719fd21e482891991773cf802a0.jpgVenant d’obtenir la confirmation de mon accréditation du Festival de Cannes 2008, je vous annonce d’ores et déjà que vous pourrez lire mon compte-rendu en direct du Festival dès l’ouverture sur mon autre blog « In the mood for Cannes » (http://inthemoodforcannes.hautetfort.com ), vous pouvez d'ores et déjà y lire de nombreuses informations pratiques et les informations concernant le Festival 2008 y seront publiées au fur et à mesure de leur annonce. J’en profite pour vous rappeler que vous avez jusqu’au 31 mars pour effectuer la demande d'une accréditation presse, jusqu'au 4 Avril pour l'accréditation festival et jusqu'au 30 Avril pour demander l'accréditation Marché du film. Vous pouvez également demander l'accréditation non professionnelle Cannes Cinéphiles jusqu'au 7 Mars 2008. Pour effectuer votre demande, rendez-vous sur le site officiel du festival: http://inthemoodforcannes.hautetfort.com

    Festival du Film Asiatique de Deauville 2008

    bca3c0ad3257d3f6fd30ea111f553317.jpgPatrice Chéreau présidera le jury du Festival du Film Asiatique de Deauville 2008 et Jan kounen présidera le jury Action Asia. Le Festival  aura lieu du 12 au 16 Mars 2008. Pour en savoir plus sur ce festival, rendez-vous sur mon blog consacré aux festivals de Deauville "In the mood for Deauville" (http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com )