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  • Lancement du livre "Grèce la cuisine authentique" de Dina Nikolaou à l'Ambassade de Grèce

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    Je vous ai souvent parlé ici du restaurant « Evi Evane »  situé dans le 6ème arrondissement de Paris, rue Guisarde, (et je vous ai aussi parlé  de ses déclinaisons : rue Mazarine -« Evi Evane Mézès »-, du traiteur éponyme rue Saint-Placide et aussi à la Fnac Saint-Lazare), mon adresse de prédilection dans mon arrondissement (et au-delà). Je vous le recommande toujours sans réserves. Déjà, la musique (grecque évidemment, pour moi immédiatement synonyme de douce nostalgie), et surtout l’accueil d’une gentillesse non feinte de Maria Nikolaou (ou de ses serveurs et serveuses grecs, tous particulièrement affables chez « Evi Evane » autant que chez « Evi Evane Mézès ») vous transporteront immédiatement ailleurs, à l’image du nom du restaurant qui signifie « A votre santé » en grec ancien et qui est un cri de joie de vivre. Chez « Evi Evane », tout est cuisiné à base de recettes méditerranéennes, traditionnelles, généreuses, authentiques et familiales.


    C’est la sœur de Maria, Dina Nikolaou qui en est le chef (véritable star en Grèce où elle anime des émissions de cuisine depuis 2006 –ce qui ne l’empêche pas de rester simple et d’une constante bonne humeur et de toujours arborer son lumineux sourire communicatif qu’elle a en commun avec sa sœur Maria-.) Elle enseigne aussi la gastronomie et a déjà signé de nombreux livres de cuisine. S’inspirant du serment d’Hippocrate « Que notre nourriture soit notre médecine », Maria et Dina proposent une nourriture saine, équilibrée, et non moins copieuse, conscientes que l’alimentation est la base de notre santé.

    Maria Nikolaou vient par ailleurs d’être auréolée du titre de « Maître restaurateur » et Evi Evane d’être récompensé du prestigieux prix « meilleure table étrangère » au Guide Pudlo 2017.

    C’est cette cuisine sincère, goûteuse, généreuse qui est à l’honneur chez  Evi Evane et dans le formidable livre de Dina Nikolaou « Grèce la cuisine authentique » au lancement duquel j’ai eu le plaisir d’être invitée à la résidence de l’Ambassadeur de Grèce, le mois dernier. Ce livre est publié par Hachette Cuisine. Les photographies sont réalisées par Emanuela Cino et Mélanie Martin en a été responsable du stylisme. La préface est signée Gilles Pudlowski.


    Ce livre vous fera voyager avec Dina au cœur de la Grèce de Syros jusqu’à Zagora (deux endroits de la Grèce que je ne connais pas encore et que ce livre m’a donné envie de découvrir), cette Grèce que j’aime passionnément et à laquelle par leur générosité (j’emploie ce mot à nouveau à dessein, il leur convient si bien), leur talent et leur bienveillance, les deux sœurs Nikolaou font si bien honneur…ainsi qu’à Paris où elles sont arrivées il y a vingt-cinq ans.

    C’est aussi un livre qui met à l’honneur les produits grecs (que vous pourrez retrouver chez Evi Evane Mézès, à la Fnac ou rue Saint-Placide). Pour ma part, je n’utilise plus que leur huile d’olive et leur origan qui apportent de savoureux goûts méditerranéens a tous mes plats.


    Dans ce livre que je ne me lasse pas de feuilleter (et avec ses 270 pages, il y a de quoi faire !), vous trouverez une partie consacrée aux « recettes de la mer » et une autre consacrée aux « recettes des terres ». Ces deux grandes parties sont elles-mêmes divisées : pain pita, huile d’olive, miel, olives… Chaque recette est expliquée de manière didactique, précise, et très claire (même pour les novices comme moi cela semble devenir très simple !) avec à chaque fois de précieux conseils. Le Tzatziki, le Tarama, le yaourt grec au miel, le souvlakis (celui de « Evi Evane » est le meilleur qu’il me soit arrivé de déguster !)… Toutes ces recettes sont illustrées de splendides photos des différents produits nécessaires à leur réalisation et le livre est jalonné de photos de la Grèce, sans image d’Epinal mais reflétant cette Grèce authentique, conviviale, accueillante, bienveillante…à l’image de la cuisine de Dina, cette Grèce pour laquelle j’ai eu un véritable coup de foudre lors de mon premier séjour (d’une longue série) il y a une dizaine d’années.

    Ci-dessus photo personnelle du souvlakis de chez Evi Evane.


    Dans ce livre, vous retrouverez toutes les saveurs et les couleurs généreuses et chatoyantes de la Grèce et vous n’aurez qu’une envie : cuisiner à votre tour ces spécialités grecques (pas moins de 90 recettes constituent le livre !), partir pour la Grèce ou plus simplement aller manger chez Evi Evane qui la représente et la symbolise si bien, et surtout où vous trouverez un accueil et une qualité de produits si rares à Paris. Ce livre est le cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année, non ?


    Pour en savoir plus : dinanikolaou.gr et evievane.com. Je vous encourage aussi à suivre Dina sur ses réseaux sociaux notamment sur instagram. Je vous le garantis, à votre tour vous serez conquis !

    Où trouver les produits grecs dont vous aurez besoin pour les recettes :

    Traiteur EVI EVANE
    20, rue Saint-Placide
    75006 Paris
    0171706059

    Mézès EVI EVANE
    66, rue Mazarine
    75006 Paris
    0177187976

    Et pour un succulent repas rue Guisarde :
    Evi Evane
    10 rue Guisarde
    75006 Paris

  • Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2017 en direct du 6 au 12 novembre

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    Après une petite pause studieuse dans mes pérégrinations en festivals de cinéma, après Cannes, Cabourg, Deauville, j'aurai le plaisir de couvrir le 4ème Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule dont je vous parle ici depuis sa première édition.

    Vous pourrez me suivre ici, sur twitter (@Sandra_Meziere), Instagram (@sandra_meziere) et Facebook (http://facebook.com/inthemoodforcinema) en direct du festival du 6 au 12 novembre.

    Retrouvez mes bilans des éditions précédentes :

    mon compte rendu du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2014

    et mon compte rendu du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2015

    et mon compte rendu du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2016.

    Retrouvez également mes premiers articles consacrés à cette édition 2017 :

    Programme détaillé et commenté

    L'hommage du Festival et Cinéma et Musique de Film de La Baule à Catherine Deneuve : critiques de films avec l'actrice ("Elle s'en va", La Sirène du Mississipi", "Les yeux de sa mère"... et de nombreuses autres)

    Jacques Tati à l'honneur : critique de "Playtime"

    Melville à l'honneur au festival : critiques du "Samouraï", "Le Cercle rouge", L'armée des ombres"

    En attendant "Tout les sépare de Thierry Klifa (en compétition au festival), ma critique de "Les yeux de sa mère" et le récit de ma rencontre avec l'équipe du film

    Retrouvez également mon recueil de nouvelles "Les illusions parallèles" (Editions du 38) dont une nouvelle se déroule intégralement dans le cadre du festival et dont j'aurai l'occasion de vous reparler la semaine prochaine. Toutes les critiques ici dans mon "actualité de romancière".

    J'aurai également le plaisir de tester l'hôtel Barrière l'Hermitage. En attendant retrouvez mes autres bonnes adresses à La Baule et Pornichet, ici.

  • Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2017 : Jacques Tati et la comédie à l'honneur

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    Cette 4ème édition du Festival du Cinéma et Musique de Film de la Baule 2017 mettra les comédies à l'honneur (cliquez ici pour retrouver mon article sur le programme du festival). Pour illustrer ce thème, les organisateurs du festival ont choisi une affiche réalisée par  l’artiste Sébastien Dupouey (qui avait déjà réalisé l’affiche de l’édition précédente). Cette affiche fait référence à la comédie « Les Vacances de M. Hulot », de Jacques Tati, dont le tournage a eu lieu en 1951 et 1952 près de La Baule (à Saint-Marc-sur-Mer).   Pour réaliser cette affiche, l’artiste c’est inspiré de Cyril Guillou, un comédien qui interprète, à l’année, le personnage de M. Hulot sur la plage de Saint-Marc-Sur-Mer.  A travers ce choix, c’est à la fois à l’univers de Jacques Tati, aux comédies du cinéma français, à la Ville de La Baule et sa plage classée parmi les plus belles du Monde, ainsi qu’à celle de Saint-Marc-sur-Mer, mais aussi à l’ensemble de la région des Pays de La Loire, que les organisateurs du Festival ont souhaité rendre hommage.  

     

    A cette occasion, je vous propose donc ma critique de PLAYTIME de Tat, ci-dessous. Dans le cadre du festival, vous pourrez ainsi revoir "Mon oncle" le mercredi 8 novembre à 12h au cinéma le Gulf Stream, à l’occasion du 110ème anniversaire de la naissance de Jacques Tati. Le Dimanche 12 novembre à 12h au Cinéma le Gulf Stream, vous pourrez également revoir "Les vacances de M.Hulot" (version restaurée) à l’occasion du 110ème anniversaire de la naissance de Jacques Tati en présence de Jérôme Deschamps et Macha Makeieff (héritiers de Jacques Tati)

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    « Playtime », tourné entre 1964 et 1967 et sorti en 1967, est organisé en six séquences qui nous emmènent successivement à Orly, dans un dédale de bureaux, au salon des arts ménagers,  dans des appartements ultramodernes, au royal garden et dans un manège urbain. Ces scènes sont reliées entre elles grâce à l'utilisation de deux personnages qui se croiseront au cours du récit : Barbara, une jeune touriste américaine en visite à Paris et M. Hulot (Jacques Tati), qui a un rendez-vous avec un personnage important.

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    Si le film a été un retentissant échec à sa sortie et un véritable gouffre financier pour Tati   (il dut hypothéquer sa propre maison ainsi que les droits des « Vacances de Monsieur Hulot » et de « Mon oncle » ), il est aujourd'hui considéré comme un chef d'œuvre de l'histoire du cinéma qui a par ailleurs influencé de nombreux cinéastes : : de Truffaut (qui lui rend hommage dans « Domicile conjugal » reprenant le gag du fauteuil de « PlayTime ») à Lynch ou Kaurismaki.  Prévu pour 2,5 millions de francs, le budget de Playtime est ainsi passé de 6 millions en 1964 à plus de 15 millions en 1967. Pour l'occasion Tati avait fait reconstituer une ville moderne entière « Tativille ».

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    Peut-être comme moi la première fois où je l'ai vu serez-vous déconcertés par le refus de la narration classique, par cette sollicitation permanente de l'ouïe et surtout du regard, par cette responsabilisation du spectateur mais le monde de Tati mérite un deuxième voyage, une deuxième chance et surtout un deuxième regard.

    « PlayTime » qui est pourtant sorti en 1967, il y a donc plus de 40 ans, pourrait ainsi avoir été réalisé aujourd'hui tant il reflète notre époque contemporaine : une époque avide de transparence, d'exhibition (« nous appartenons à une génération qui éprouve le besoin de se mettre en vitrine » disait-il déjà) et souvent aveugle à ce qui l'entoure. Une époque tonitruante et sourde. Une époque utra « communicationnel » et parfois tellement égocentrique voire égoïste. Une époque ouverte et cloisonnée. Une époque où les technologies compliquent parfois les rapports humains alors qu'elles devraient les faciliter. Une époque d'une modernité  aliénante (de l'uniformisation de l'architecture au rôle de la télévision en passant par l'influence de la société de consommation), déshumanisante et parfois inhumaine. C'est tout ce que Tati savait déjà si bien tourner en dérision et envelopper dans un vaste manège parfois (contrairement à ce qu'on pourrait croire) plus désenchanté qu'enchanté, en tout cas enchanteur. Le premier plan sur l'immeuble gigantesque, en contre-plongée est ainsi le reflet, à la fois inquiétant et fascinant, de ce que représente la modernité pour Tati.

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    Quelle clairvoyance, quand il y a plus de 40 ans, Tati nous montre une société aseptisée, uniformisée, qui perd son identité et sa convivialité mais qui perd aussi la notion d'intimité (même si ici la transparence est un leurre, au propre comme au figuré), des vies standardisées, une société monochrome, un monde moderne qui aliène dans lequel « la vedette est avant tout le décor ». Les corps et décors sont alors pareillement soumis à la standardisation et à la répétition. « Playtime » a ainsi été tourné en 70mm pour montrer la démesure de l'architecture par rapport à l'homme.

     Quel cinéaste arrive aujourd'hui à construire des plans (souvent des plans séquence et des plans d'ensemble) d'une telle richesse, d'une  telle densité, d'une telle polysémie avec un tel travail sur le son, les couleurs, l'organisation en apparence désorganisée de l'espace, créant un univers tellement singulier à la fois absurde et clairvoyant, tendre et mélancolique ?

      PlayTime est un bijou burlesque, héritier de Keaton mais aussi de Chaplin avec ses objets métonymiques (canne, chapeau),  d'une beauté inégalée et qui nous embarque dans son univers aussi gris que fantaisiste, aussi absurde que réaliste : Tati met ainsi en lumière les paradoxes de notre société par un cinéma lui-même en apparence paradoxal, mais savamment orchestré.

    Ah, la séquence du Royal Garden! Quelle lucidité. Quelle drôlerie ! Quel discernement ! Quelle folie savante et poétique ! Quel sens du détail ! 45 minutes d'une inventivité et d'une intelligence jubilatoires et incomparables ! Et quelle confiance accordée au spectateur qu'on cherche si souvent aujourd'hui à infantiliser et quelle confiance accordée à son regard qu'on cherche si souvent à dicter... Un tourbillon spectaculaire, une récréation savoureuse dont le spectateur fait partie intégrante.

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     Tati se fait chorégraphe et maître de ballet de son univers labyrinthique si particulier et fascinant, tout en folie, déplacement et transparence, avec ses mouvements qui épousent d'abord les lignes architecturales puis qui prennent leur liberté, leur envol et deviennent plus audacieux comme une invitation à ne pas se laisser emprisonner par les lignes du décor et donc à se désaliéner de la modernité dans laquelle Paris n'est plus qu'un reflet inaccessible et nostalgique. L'artiste prend alors le pas sur les lignes rectilignes et glaciales de l'architecture. Tati s'inspire lui-même de plusieurs peintres : Mondrian, Klee, Bruegel...Il tente alors de décloisonner et perturber l'espace.

    Au milieu de cette modernité intrigante, inquiétante, faîte de tant d'incongruités,  le spectateur est en permanence sollicité, surtout responsabilisé. Tati nous déconcerte et nous ensorcelle, nous interpelle et nous responsabilise, donc, et nous invite à voir la poésie, certes parfois désespérée, qui se cache derrière (et parfois émane de)  l'absurdité de la société et de l'existence modernes. Une invitation à un ballet de la modernité, lucide et ludique, d'une drôlerie burlesque et caustique.

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