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  • Concours "8 - Le Temps presse" : le palmarès, le compte rendu et le prix des blogueurs

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    jury78.jpgDimanche dernier, vous pouviez retrouver ici mon vote pour le prix des blogueurs du concours "8 le temps presse". Mercredi dernier j'étais invitée à la remise de prix à la mairie de Paris (où je me retrouvais trois semaines à peine après les prix Lumières qui s'y déroulaient également) en attendant d'avoir le privilège de dîner avec Jan Kounen et le lauréat du prix des blogueurs, ce dont je suis ravie puisque ce dernier est celui pour lequel j'avais voté en première place: "Amal" de Ali Benkirane, lequel a précisé qu'il s'agissait d'un film sur "les talents qu'on enterre" et que la grande richesse était "le potentiel humain". Un court-métrage poétiquement cruel et bouleversant, douloureux et poétique, d’une beauté visuelle poignante,  qui sonne constamment juste mais surtout qui est un plaidoyer pour la plus belle arme de la liberté et de la paix : l’éducation.  

     

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    Mon deuxième choix "I Téliya" de Fatou Diarra a reçu le grand prix "8- le temps presse". Un court-métrage bouleversant qui prend le temps de nous faire éprouver que le temps presse à nous qui somme toujours pressés et si souvent aveugles, bavards et si souvent sourds à la détresse du monde. 

    Isabelle Agid a également reçu le prix "Cinema" pour "Ainsi soit-il" qui faisait également partie des films avec lesquels j'avais hésité pour la maîtrise de sa mise en scène et pour sa  vision percutante de la fraternité.

     Je vous laisse découvrir le reste du palmarès ci-dessous ainsi que les films lauréats.

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    Je vous rappelle que, en 2000, 191 gouvernements se sont engagés pour réduire la pauvreté dans le monde. En 2009, 8 réalisateurs se sont mobilisés avec l’œuvre collective « 8 » qui réunissait 8 courts-métrages de grands cinéastes : Abderrahmane Sissako, Jan Kounen, Gus Van Sant, Gael Garcia Bernal, Gaspar Noe, Wim Wenders, Mira Nair et Jane Campion. L’objectif étant de défendre les 8 objectifs du Millénaire pour le Développement que sont : la pauvreté, la santé maternelle, la mortalité infantile, l’éducation, le VIH, le développement, l’égalité, l’environnement. Cette année ce sont des réalisateurs amateurs qui se sont attelés au sujet. Des réalisateurs venant de 18 pays différents. Sur les 300 courts-métrages envoyés 16 ont été retenus et tous sont liés à une ONG. C’est parmi ceux-ci que seront remis les différents prix et notamment le prix des blogueurs qui sera attribué au lauréat le 26 janvier prochain.  C’est chez Danone Communities , partenaire de l'opération,  que j’étais conviée par Ulike.net à regarder ces courts-métrages mais n’étant pas disponible ce soir-là, c’est sur internet que je me suis rattrapée, regardant même certains films plusieurs fois pour finalement parvenir à les départager. Vous pouvez d’ailleurs en faire de même sur la chaîne youtube "Le temps presse".

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    Cette cérémonie a notamment été l'occasion de rappeler à quel point "le temps presse" mais aussi  pour Abderrahmane Sissako de rappeler "la nécessité de mobilisation de la société civile dans le développement économique et social" mais aussi l'importance du développement culturel (cf cinemasforafrica.com qui permet notamment de réhabiliter des salles de cinéma). L'occasion aussi d'apprendre que le site des courts-métrages a été visionné plus de 2 millions de fois et qu'ils ont été vus dans 135 festivals. Pour le concours "8 le temps presse", les organisateurs ont reçu 309 films de 18 pays.

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    PALMARES "8 - LE TEMPS PRESSE"

    GRAND PRIX "8 - LE TEMPS PRESSE" : I Téliya de Fatou Diarra

    Sans doute le court-métrage qui illustre le mieux le thème « Le temps presse », dans toute sa tragique ironie. L’idée judicieuse a été de diviser le film en deux parties. La première, à Paris, où un avocat visiblement très stressé met beaucoup d’énergie à défendre des dossiers obscurs dans un cabinet d’avocats aussi gris, terne, désincarné que ceux qui l’occupent. Il travaille là avec une femme qui est apparemment sa compagne et qui, pour sa semaine de congés impromptue, décide de l’emmener au Mali, dans un dispensaire. Un Mali coloré, vivant et qui se meurt. Un dispensaire que nous ne verrons pas mais dont nous verrons le trajet qui y mène dans un bus chaotique où sur les visages s’écrivent les drames et toute l’horreur de la mortalité infantile. Une mortalité qui lui explose là en pleine face, sans cri, en silence, en douleurs, le temps d’un trajet qui voit une vie s’éteindre. Quel contraste entre ces deux mondes qui s’épuisent dans la même urgence rageuse. Le premier souvent pour des raisons fallacieuses. Le second pour des raisons vitales.  Qui plus que tout autre a besoin d’un avocat, un avocat qui reprend la parole pour nous livrer un vibrant plaidoyer dramatiquement réel et qui nous glace le sang, un avocat qui prend conscience de cet autre monde prisonnier de sa lenteur et sa tragédie mais où le temps presse, vraiment et tragiquement, un autre monde mais qui est aussi le nôtre, celui où des millions d’enfants meurent… Un court-métrage bouleversant qui prend le temps de nous faire éprouver que le temps presse à nous qui somme toujours pressés et si souvent aveugles, bavards et si souvent sourds à la détresse du monde.

    PRIX ARTE ET PRIX DU PUBLIC : Dimanche de Oscar Lalo

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    PRIX DES  BLOGUEURS ET PRIX DES NOUVELLES SOLIDARITES : Amal de Ali Benkirane

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     Si le choix des 3 films a été difficile, en revanche pour moi la première place était une évidence. Cela commence par une fenêtre qui s’ouvre. Cela s’achève par une bougie qui s’éteint. Entre les deux, une vie sacrifiée, celle d’une petite fille qui rêvait d’être médecin mais qui doit rester chez elle pour travailler et se trouver un mari. Dès les premiers plans, j’ai été happée par la richesse de la réalisation, de la narration,  du jeu, de la technique (qualité du son…) mais surtout par la beauté picturale absolument sidérante (et même la composition photographique des plans) qui tantôt rappelle un Rembrandt, tantôt rappelle un Monet, toute la beauté du monde à laquelle l’éducation permet d’accéder et à laquelle cette petite fille va devoir renoncer. La fenêtre qui s’ouvre au début, c’est l’océan de rêves et de possibles qu’elle croit avoir devant elle. La bougie qui s’éteint, c’est cette flamme et ce rêve qui l’animaient à jamais plongés dans l’obscurité. Cette scène où on lui apprend qu’elle va devoir cesser d’aller à l’école, avec un gros plan sur  son visage qui passe de la joie à la détresse, de l’espoir au désespoir, est absolument bouleversante. Le cadre et ses mains enserrent son visage, métaphore de la prison dans laquelle est enfermé son avenir. A ce plan succède celui d’un ciel en feu, cruellement beau, comme ce rêve qui brûle et s’éloigne. Un court-métrage poétiquement cruel et bouleversant, douloureux et poétique, d’une beauté visuelle poignante,  qui sonne constamment juste mais surtout qui est un plaidoyer pour la plus belle arme de la liberté et de la paix : l’éducation. Pour que jamais plus personne ne puisse dire « à quoi cela va lui servir tout ça ? ». Une belle leçon aussi quand dans certaines sociétés certains n’aspirent qu’à être sous les feux des projecteurs quand d’autres désirent ardemment avoir la liberté de pouvoir apprendre des métiers essentiels, dans l’ombre. Un vrai regard de cinéaste que celui d’Ali Benkirane que j’espère voir à l’avenir posé sur de nombreuses autres histoires et sujets !

    PRIX ALLOCINE DE L'ANIMATION : Replay de Zakaria Boumediane, Anthony Voisin, Fabien Félicité Zulma et Camille Delmeule

    PRIX CINEMA : Ainsi soit-il de Isabelle Agid

    PRIX DES ONG : Passage de Noémie Shraer-Monnier

     Pour voir les films du projet "8" mais également les 22 courts métrages de la sélection : http://www.youtube.com/letempspresse

  • Cérémonie et Palmarès des Prix Lumières 2009 à l’Hôtel de Ville de Paris

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    lumieres1.jpgAprès  France 2 hier midi (récit à suivre sur le blog), direction l'hôtel de ville pour la remise des Prix Lumières du cinéma 2009 dans ses somptueux salons servant pour la première fois de cadre à la cérémonie qui célébrait sa quinzième édition. Pour l'occasion, un générique prestigieux avait été réuni : Régis Wargnier (président d'honneur de la cérémonie), la très et trop rare Isabelle Adjani, Xavier Giannoli, Patrick Poivre d'Arvor, Charles Berling, Firat Ayverdi (la découverte de « Welcome » de Philippe Lioret), Mathilda May...

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    A l'instar des Golden globes américains (dont vous pourrez retrouver le palmarès sur inthemoodforcinema.com), les Lumières récompensent les meilleurs artistes du cinéma français et francophone de l'année écoulée. Egalement à l'instar des Golden Globes, ces prix préfigurent en général les César. A n'en pas douter la tonalité en sera donc engagée et politique (Haïti, l'identité nationale- Régis Wargnier a ainsi évoqué un « débat truqué et tronqué »- se sont invitées à la cérémonie...) et « Un Prophète » sera sans aucun doute à l'honneur.  Pour son très beau film "Un Prophète" (dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici) Jacques Audiard a ainsi reçu le prix du meilleur réalisateur et le jeune Tahar Rahim (absent tout comme Jacques Audiard pour cause de Golden globes) a reçu le prix du meilleur acteur, des acteurs reconnus aux carrières prestigieuses étaient ainsi nommés pour ce prix alors que la sienne débute tout juste (ce qu'il a reconnu avec beaucoup d'humilité, voire vidéo ci-dessous, un prix non moins mérité): Vincent Lindon (particulièrement convaincant dans « Welcome » pour lequel il était nommé mais davantage encore à mon avis dans « Melle Chambon »), Yvan Attal (sidérant dans « Rapt »), François Cluzet (bluffant dans « A l'origine" ), Romain Duris (nommé pour « Persécution » que je n'ai pas encore vu) .

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    Mia Hansen-Love a reçu le prix du scénario pour "Le Père de mes enfants" (prouvant ainsi, contrairement à une remarque initiale du remettant de son prix, Frédéric Beigbeder, qu'un scénario peut être écrit seul, même si elle était l'unique nommée dans cette catégorie à avoir écrit son scénario seule), un prix mérité pour un film que je vous recommande à nouveau. 

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     La surprise est venue de « Welcome » de Philippe Lioret récompensé du prix du meilleur film, sans doute autant pour ses qualités (certaines) que pour son sujet...

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    Le moment d'émotion pendant lequel la salle a suspendu son souffle  est évidemment venu d'Isabelle Adjani (voir ma vidéo dans l'article ci-dessous ou en cliquant ici).

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    Des récompenses qui ont une nouvelle fois montré à quel point le cinéma est un métier de passion, de liberté, d'obstination, voire de déraison...et parfois même de « courage » pour reprendre le terme d'Isabelle Adjani.

    La seule faute de goût de cette cérémonie s'étant jusque-là parfaitement déroulée et sans trop de formalités malgré son lieu chargé d'Histoire et d'apparats est sans doute « Danse macabre » de Pedro Pires ,  le court-métrage mis à l'honneur (projeté lors de la cérémonie) un cheminement funeste certes très esthétique qui fait danser le cinéma avec la mort mais au sujet d'un réalisme déprimant qui aurait difficilement pu être plus angoissant... (si vous voulez commencer votre journée avec optimisme et entrain, rengardez-donc la bande-annonce  de ce ballet macabre ci-dessous...).

    La cérémonie a été ponctuée de deux hommages : l'un à Jocelyn Quivrin (lauréat 2007 du prix Lumières du meilleur espoir masculin), l'autre à Eric Rohmer. Le court-métrage écrit et réalisé par Jocelyn Quivrin  « Acteur » a ainsi été projeté (voir sa bande annonce ci-dessous), un film qui, selon Frédéric Beigbeder qui lui a rendu hommage, montre combien l'acteur en question ne « voulait pas séparer le cinéma de la vie » et qu'il savait « rester naturel dans des conditions qui ne sont pas naturelles. » Ironie du sort, Jocelyn Quivrin devait réaliser « Maestro », un long-métrage inspiré de sa rencontre avec...Eric Rohmer.


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    La soirée s'est terminée par un cocktail dans les salons dorés de l'hôtel de ville en présence des lauréats et remettants, l'occasion de passer une excellente soirée en compagnie de mes collègues blogueuses de Esprit paillettes et Cinémaniac sur les blogs desquelles vous trouverez également un compte rendu de la cérémonie et de cette fin de soirée qui a davantage ressemblé à une danse joyeuse dans les dédales majestueux de la mairie de Paris... qu'à une "danse macabre".

     PALMARES « LES LUMIERES 2009 »

    Meilleur Film - « Welcome » de Philippe Lioret

    Meilleur Réalisateur - Jacques AUDIARD pour « Un prophète »

    Meilleur Scénario - Mia HANSEN-LOVE pour « Le Père de mes enfants »

    Meilleur Acteur - Tahar RAHIM pour « Un prophète » de Jacques Audiard

    Meilleure Actrice - Isabelle ADJANI pour « La Journée de la jupe » Jean-Paul Lilienfeld

    Meilleur Espoir Féminin - Pauline ETIENNE pour « Qu'un seul tienne et les autres suivront » de Léa Fehner.

    Meilleur Espoir Masculin - Vincent LACOSTE et Anthony SONIGO pour « Les Beaux Gosses » de Riad Sattouf

    Meilleur Film Francophone - « J'ai tué ma mère » de Xavier Dolan (Québec)

    Prix du Public mondial TV5Monde - « Où est la main de l'homme sans tête » de Stéphane et Guillaume MALANDRIN (Belgique, Pays-Bas, France)

    Prix de la CST (Commission supérieure technique de l'image et son) - Glynn SPEECKAERT directeur photo pour « À l'origine » de Xavier Giannoli.

    D'autres photos et vidéos viendront prochainement enrichir cet article...

  • Cérémonie des Lumières 2010: le palmarès dès ce soir sur inthemoodforcinema.com

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    Ci-dessus, photo du plateau du 13h de France 2 par inthemoodforcinema.com

    En attendant de vous raconter ma visite des coulisses de France 2 et notamment de son JT de 13H (je vous parlerai aussi du livre de Lilian Thuram croisé à cette occasion intitulé "Mes étoiles noires"), je vous rappelle que ce soir aura lieu la cérémonie des Lumières à la mairie de Paris. J'y serai et vous pourrez bien entendu trouver un compte rendu exhaustif sur ce blog. En attendant, je vous renvoie vers la liste des nommés et vers mes critiques de quelques uns de ces films nommés: "A l'origine" de Xavier Giannoli, "Un Prophète" de Jacques Audiard, "Welcome" de Philippe Lioret, "Coco avant Chanel" d'Anne Fontaine, "Le Père de mes enfants" de Mia Hansen-Love . Si on s'attend à un triomphe d'"Un Prophète", le choix pour les meilleurs acteurs et actrices risque en revanche d'être cornélien étant ainsi nommés dans ces catégories: Isabelle Adjani, Dominique Blanc, Valeria Bruni-Tedeschi, Sandrine Kiberlain, Audrey Tautou, et Yvan Attal, François Cluzet, Romain Duris, Vincent Lindon, Tahar Rahim... A suivre sur inthemoodforcinema.com...

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  • 15ème cérémonie des Lumières à la Mairie de Paris : à suivre sur inthemoodforcinema.com !

    lumieres1.jpgJe serai vendredi à la Mairie de Paris pour assister à la remise des Prix Lumières 2010. Vous pourrez donc retrouver le palmarès complet, les vidéos et photos au plus tard samedi... et promis, je vous ferai un récit détaillé de l'évènement...

    J'essaierai aussi de vous informer en direct sur twitter: http://twitter.com/moodforcinema  

    En attendant, retrouvez les nommés en cliquant ici...

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