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Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
C'est aujourd'hui que commence officiellement le Festival Paris Cinéma après la "première ouverture" en fanfare avec Woody Allen, jeudi.
Pour ma part, j'irai voir la master class de Jane Fonda, d'ores et déjà complète mais vous pourrez vous consoler avec le sublime "On achève bien les chevaux" de Sydney Pollack qu'elle présentera à 19H ce soir et dimanche 4 à 19h30 vous pourrez également la retrouver à l'occasion de la projection de "Klute", thriller magistral d'Alan J. Pakula. (le tout à la Filmothèque du Quartier Latin)
J'essaierai ensuite d'enchaîner (au mk2 Bibliothèque)avec l'avant-première d' "Amore" de Luca Guadagnigno en présence des comédiennes "Tilda Swinton et Marisa Berenson et j'enchaînerai ensuite avec "Les Amours imaginaires" de Xavier Dolan présenté par la comédienne Suzanne Clément.
Au programme également aujourd'hui: "De 20h au petit matin (au Forum des images) : la Nuit du Cinéma explore les penchants les plus tabous du 7e Art, avec 4 programmes transgressifs, inventifs, décalés et toujours jubilatoires, autour de Koji Wakamatsu, Joe Sarno, l'Ozploitation et les films inédits de One Piece."
Egalement au programme de ce jour: d'ores et déjà de nombreux films japonais.
En attendant la master class de M.Night Shyamalan à 18h vendredi au Gaumont Opéra et l'avant-première du "Dernier maître de l'air" samedi à 20H également au Gaumont Opéra (renseignements sur http://www.pariscinema.org) voici deux extraits du making of!
Hier soir, au cinéma Gaumont Opéra, avait lieu l’ouverture du Festival Paris Cinéma 2010 avec, en plus de la Présidente du festival Charlotte Rampling et du Maire de Paris, un invité de marque : Woody Allen, actuellement en tournage à Paris, venu présenter « Vous aller rencontrer un bel et sombre inconnu » ( « You will meet a tall dark stranger »), en présence également de Marisa Berenson, Hippolyte Girardot, Rosanna Arquette entre autres invités du festival. N’ayant pas été autant enthousiasmée par ce film-ci que par les précédents Woody Allen lors de ma première vision de celui-ci au dernier Festival de Cannes dans le cadre duquel le film était présenté hors compétition, je redoutais l’ennui d’une deuxième projection.
Est-ce le plaisir d’avoir vu et entendu Woody Allen présenter le film- en Français s'il vous plaît- (cf vidéo n°4 ci-dessous) avec, à l’image de ce qui imprègne ses films, un humour noir et décalé pudiquement et intelligemment dissimulé derrière une apparente légèreté ? Est-ce le plaisir de débuter ces 14 jours d’immersion festivalière en joyeuse compagnie ? Toujours est-il que j’ai été totalement charmée par ce « You will meet a tall dark stranger », davantage que lors de la première vision, la frénésie cannoise et l’accumulation de projections ne permettant peut-être pas toujours de vraiment déguster les films.
Moins concentrée sur l’intrigue que je connaissais déjà (voir ma critique du film en bas de cet article), j’ai pu focaliser mon attention sur tout ce qui fait des films de Woody Allen des moments uniques et de l’ensemble de son cinéma un univers singulier. J’ai été envoûtée par la photographie lumineuse et même chaleureuse comme un écho visuel à cette légèreté avec laquelle Woody Allen voile pudiquement la gravité de l’existence. Le jeu des acteurs (et la direction d’acteurs) m’a bluffée (avec une mention spéciale pour Lucy Punch, irrésistible) ou comment dans un même plan fixe avec deux comédiens, grâce à son talent de metteur en scène, de directeur d’acteurs et de dialoguiste il fait passer une multitude d’émotions et rend une scène dramatique irrésistiblement drôle ou une scène comique irrésistiblement dramatique, parfois les deux dans le même plan. L’art du montage et du récit, ou comment en quelques plans d’une fluidité remarquable, il parvient à nous raconter une rencontre qui préfigure l’avenir des personnages. Le mélange de lucidité et de tendresse, sur ses personnages et la vanité de l’existence. Les dialogues savoureux, tendrement cyniques. Une sorte de paradoxe que lui seul sait aussi brillamment manier : un pessimisme joyeux. Une lucidité gaie.
Woody Allen n’a décidément pas son pareil pour nous embarquer et pour transformer le tragique de l’existence en comédie jubilatoire. En ressortant du cinéma, après ce régal cinématographique, l’air de Paris était à la fois lourd et empreint d’une clarté éblouissante et de rassurantes illusions comme un écho à la gravité légère de Woody Allen à l’image de laquelle, je l’espère, seront ces 13 jours de festival. A suivre !
Ci-dessous ma critique de « You will meet a tall dark stranger » suite à la projection cannoise:
Fidèle à son habitude Woody Allen a préféré le confort d'une sélection hors compétition aux « risques » de la compétition. Lui qui faisait pourtant l'apologie de la chance dans « Match point » ne semble pas être si confiant en la sienne. Pour une fois, il n'a peut-être pas eu totalement tort... Après sa remarquable trilogie britannique ( « Match point » -qui reste pour moi la perfection scénaristique-, « Scoop », « Le Rêve de Cassandre »), après son escapade espagnole avec « Vicky Barcelona », Woody Allen était déjà revenu aux Etats-Unis avec le très réussi « Whatever works », il revient donc à nouveau à Londres (on retrouve aussi un air d'opéra qui nous rappelle « Match point »), cette fois pour une comédie.
Synopsis : les amours croisés de différents personnages tous à une époque charnière de leurs existences qui aimeraient tous avoir des illusions sur leur avenir et d'une certaine manière croire qu'ils vont rencontrer un mystérieux inconnu (a tall dark stranger) comme le prédit Cristal la voyante de l'une d'entre eux. Avec : Josh Brolin, Naomi Watts, Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Freida Pinto (« Slumdog Millionaire »)...
Même un moins bon film de Woody Allen comme l'est celui-ci (mais on peut bien lui pardonner avec les films brillants qu'il a accumulés ces derniers temps) reste un moment savoureux avec des dialogues rythmés et caustiques et une mise en scène toujours alerte et astucieuse et de très beaux plans séquences.
« C'est la vitalité » disait François Truffaut du cinéma de Claude Sautet. Il aurait sans doute également pu attribuer ce terme au cinéma de Woody Allen. Cette vitalité, cette apparente légèreté cherchent pourtant comme toujours à dissimuler et aborder la fragilité de l'existence que ce soit en évoquant la mort avec une pudique désinvolture (certes ici prétexte à des scènes de comédie) ou la pathétique et touchante course contre le temps (remarquable Anthony Hopkins, ici sorte de double du cinéaste qui s'amourache d'une jeune « actrice » qu'il épouse).
Woody Allen croque ses personnages à la fois avec lucidité et tendresse pour nous donner une sorte de conte sur la manière de s'arranger avec la vanité de l'existence, qu'importe si c'est avec des illusions. Ce film illustre à nouveau très bien cette lucide phrase du cinéaste citée par Kristin Scott Thomas lors de l'ouverture du festival (« L'éternité, c'est long ... surtout vers la fin »).
Une fantaisie pétillante beaucoup moins légère qu'elle n'en a l'air mais aussi moins pessimiste puisque chacun trouvera un (certes fragile) nouveau départ, le tout illuminé par une très belle photographie et des acteurs lumineux. Vous auriez tort de vous en priver !
Je ne pouvais pas ne pas vous parler du programme du Festival de Lyon 2010 dont la programmation me paraît au moins aussi passionnante que celle de l'an passé. Je commence par ce qui m'intéresse le plus. Après la projection à Cannes du sublissime "Guépard" de Visconti en version restaurée (qui donna lieu à un moment magique que je vous ai raconté ici et là), le Festival de Lyon a décidé de rendre hommage au cinéaste italien avec une intégrale Luchino Visconti.
Ci-dessus, photo Inthemoodforcinema.com lors de la présentation du "Guépard" en copie restaurée, dans le cadre duFestival de Cannes 2010
Après Clint Eastwood l'an passé, cette année c'est à Milos Forman que sera attribué le prix Lumière. Une section sera consacrée au cinéma français oublié avec le cinéma de Raymond Bernard, une autre sera consacrée à des raretés américaines des années 1970. Le cinéma de Dario Argento (en sa présence) sera également à l'honneur. Un hommage sera rendu à Anthony Quinn en présence de sa femme et des membres de la Anthony Quinn Foundation avec une projection de "Zorba le Grec" dans une version restaurée par la Fox. Jean-Louis Trintignant viendra présenter le premier des deux films qu'il a réalisés ("Une journée bien remplie" 1972). Des classiques du cinéma français des années 60 à aujourd'hui seront projetés en présence de leurs réalisateurs comme "Z" de Costa-Gavras. Le best of restaurations 2010 permettra notamment de (re)voir "Le Tambour" de Volker Schlöndorff. Enfin vous pourrez redécouvrir des classiques ressortis en salles en copies neuves comme "La chatte sur un toit brûlant" de Richard Brooks. Bref, un programme vraiment riche et passionnant qui me donne vraiment envie d'aller à Lyon du 4 au 10 octobre. Je vous en reparlerai évidemment plus en détails prochainement.
Vous le savez, je fais partie du jury blogueurs du Festival Paris Cinéma 2010. Je me réjouis de cette nouvelle expérience immersive dans un festival de cinéma, 12 ans après avoir fait partie d’un jury pour la première fois, dans cette même ville (comme je vous le racontais, ici). Je vous ferai donc partager mes pérégrinations au jour le jour, en vous conseillant également quotidiennement les films à voir. Vous pouvez d’ores et déjà trouver ici des articles consacrés à certains films projetés dans le cadre du festival (voir liens plus bas).
Le coup d’envoi sera donné ce soir avec la projection de « You will meet a tall dark stranger » de Woody Allen (cliquez ici pour lire ma critique du film et accéder à mon dossier consacré à Woody Allen), en sa présence. Vous pourrez bien entendu lire ici dès demain le compte rendu de cette soirée et d’ores et déjà la critique du film que j’avais vu à Cannes à l’occasion de sa programmation hors compétition.
13 jours qui s’annoncent particulièrement riches pour Inthemoodforcinema.com puisque, comme je vous l’annonçais dans l’article précédent, j’aurai également le plaisir d’interviewer une partie de l’équipe d’ « Inception » de Christopher Nolan, la semaine prochaine.
Dans les liens ci-dessous vous trouverez également toutes les informations pratiques pour plonger vous aussi « In the mood for Paris cinema » !
Rendez-vous ici demain pour le premier épisode de mes mésaventures de jurée…
Comme chaque mois, en partenariat avec Studio CinéLive, j'ai le plaisir de vous offrir un exemplaire du magazine, très présent dans les kiosques ce mois-ci puisque, en plus du numéro habituel de juillet, Studio sort également un numéro exceptionnel consacré à "Twilight".
Dans le numéro de juillet, vous trouverez notamment une discussion fleuve avec l'équipe du film "Inception" de Christopher Nolan, (Leonardo DiCpario, Ellen Page etc et bien sûr le réalisateur Christopher Nolan), un film très attendu qui sera également à l'honneur ce mois-ci sur inthemoodforcinema.com puisque je vous annonce que je verrai deux fois le film en avant-première la semaine prochaine, que j'assisterai à la conférence de presse en présence de toute l'équipe et que je rencontrerai ensuite 5 des acteurs du film!
Egalement au sommaire de ce numéro: Toy story 3, Alain Chabat qui nous raconte son travail de doublage dans "Shrek4", Edgar Ramirez, le "Carlos" d'Olivier Assayas, Stephen Frears, Mathieu Amalric, Adrien Brody, un dossier Cannes 2010 avec le portfolio du festival, le tournage du nouveau film de Peter Weir, un flash-back sur "On achève bien les chevaux" de Sydney Pollack (un film que vous pourrez par ailleurs voir dans le cadre de l'hommage à Jane Fonda aufestival Paris Cinéma), et bien sûr toutes les rubriques habituelles.
-Pour remporter ce numéro, soyez le plus convaincant et donnez-moi 10 bonnes raisons de vous le faire gagner. Envoyez-moi un email àinthemoodforcinema@gmail.comavec comme intitulé "Concours magazine juillet". Fin du concours le 10 juillet.
Les nouveaux personnages, l’éventuelle 3D, Renesmée, le bébé mi-vampire mi-humain qui grandit plus vite que son ombre… Tout ce qui se murmure dans les coulisses du quatrième volet.
- Jacob vs Edward, le choc des titans
Duel au sommet des héros de la saga. Les « pro » et les « contre » s’opposent. Tous les arguments pour choisir son camp.
- La SAGA TWILIGHT au jour le jour
Toutes les dates qui ont marqué l’ascension du phénomène Twilight.
- LE QUIZ TWILIGHT
Pour ceux qui se disent être de purs fans de Twilight, voici le test pour le prouver en 20 questions.
- Portfolio :
Toutes les photos d’Hésitation.
Et toutes les interviews exclusives: ROBERT PATTINSON, · KRISTEN STEWART, TAYLOR LAUTNER, BRYCE DALLAS HOWARD, DAVID SLADE...
Pour remporter ce numéro exceptionnel, donnez-moi 10 bonnes raisons de vous le faire gagner. Soyez le plus convaincant et vous remporterez ce numéro. Email à envoyer àinthemoodforcinema@gmail.comavec comme intitulé: "Concours magazine twilight". Fin du concours le 10 juillet.