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  • Soirée Paramount de lancement du DVD de "Borsalino" de Jacques Deray au cinéma Le Balzac

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    Ci-dessus, une partie de l'équipe du film, hier soir, 40 ans après la sortie en salles...

    Je vous disais hier ce que représentait « Borsalino » pour moi. Il fait partie de ces films que je revoyais inlassablement aux prémisses de ma passion pour le cinéma. Ce n'est certes pas le meilleur film de ses deux acteurs principaux. Ni même le meilleur film de Jacques Deray (qui est pour moi « La Piscine »). Même s'il a de nombreuses qualités et même si j'éprouve pour celui-ci une tendresse particulière. Mais, surtout, il a pour moi un parfum de réminiscence,  celle des balbutiements de ma passion pour le cinéma. Un parfum d'enfance même. Le voir en salles (et donc pour moi le voir pour la première fois en salles) 40 ans après sa sortie, dans une salle intime du cinéma Le Balzac  (que je vous recommande au passage, cliquez ici pour visiter leur site officiel et leur blog, un cinéma à la programmation toujours inventive) en présence d'une partie de l'équipe du film était donc un évènement réjouissant pour moi. Je remercie donc au passage la Paramount de m'avoir invitée pour cette soirée exceptionnelle de lancement du DVD (avec lequel j'ai eu la chance de repartir et que vous pourrez acquérir dès ce 19 novembre).

    Malheureusement Jean-Paul Belmondo n'était pas là, et Alain Delon n'a finalement pas pu venir ayant eu un empêchement de dernière minute (vous verrez dans la vidéo ci-dessus Agnès Vincent Deray lire le mot qu'il a laissé)- je n'ai donc pas pu lui transmettre mon scénario mais je n'abandonne pas pour autant...:-)-, ce magnifique générique n'a donc pu être renouvelé ... Etaient néanmoins présents quelques membres de l'équipe du film : Nicole Calfan, Corinne Marchand, Eugène Saccomano, et Claude Bolling qui a rejoué la musique qu'il avait créé pour le film. Cette musique alerte et rapide qui a certainement contribué au succès du film. Après la musique et les frissons suscités par ces notes si reconnaissables jouées par son compositeur, place au cinéma avec d'abord quelques extraits en avant-première des bonus du DVD (qui ont fait réagir la salle, acquise et complice, notamment aux propos d'Alain Delon qui se confie longuement dans le DVD, interviewée par Agnès-Vincent Deray) puis à la projection de « Borsalino »...

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    Claude Bolling, le compositeur de la musique de "Borsalino", hier soir

    Voilà. C'était en 1970. 4, 7 millions de spectateurs avaient alors vu ce film produit par Alain Delon. Un film alors très médiatisé. Et pour cause : deux mythes du cinéma s'y retrouvaient pour la première fois, 28 ans avant que Patrice Leconte les réunisse à nouveau pour « Une chance sur deux ». Belmondo avait d'ailleurs reproché à Delon d'être deux fois sur l'affiche, en tant que producteur et en tant qu'acteur. Ce jeu et cette apparente concurrence entre les deux acteurs avaient même conduit Jacques Deray à s'arranger pour qu'ils aient exactement le même nombre de plans et il est vrai que les deux acteurs y sont autant l'un que l'autre à leur avantage...

    Basé sur le roman « Bandits à Marseille » d'Eugène Saccomano, « Borsalino » est inspiré de l'histoire des bandits Carbone et Spirito   dont les noms avaient finalement été remplacés en raison de leurs rôles pendant l'Occupation. On y retrouve, outre Delon et Belmondo,  Nicole Calfan, Françoise Christophe, Corinne Marchand, Mireille Darc (qui fait une apparition remarquée) mais aussi Michel Bouquet, Julien Guiomar, Mario David, Laura Adani. Les dialogues sont signés Jean-Claude Carrière, co-scénariste avec Claude Sautet, Jacques Deray, Jean Cau. Rien de moins !

    Début des années 30 à Marseille. Roch Siffredi (Alain Delon) sort de prison. Venu retrouver son amie Lola (Catherine Rouvel) il rencontre par la même occasion son nouvel amant François Capella (Jean-Paul Belmondo). S'ensuit une bagarre entre les deux rivaux, elle scellera le début d'une indéfectible amitié.  Capella cherche à se faire une place dans la pègre marseillaise. Les deux truands vont ainsi se trouver et  se respecter. De cette réunion va naître une association de malfaiteurs florissante puis une amitié à la vie, à la mort qui va leur permettre de gravir les échelons de la Pègre marseillaise !

    D'un côté, Capella/Belmondo séducteur, désinvolte, bon vivant,  aux goûts clinquants et aux manières cavalières. De l'autre Siffredi/Belmondo élégant, ambitieux, taciturne, froid, implacable, presque inquiétant. Deux mythes du cinéma face à face, côte à côte qui jouent avec leurs images. Parfois avec dérision (ah la scène de la baignade, ah la bagarre...), démontrant ainsi d'ailleurs l'humour dont ils savaient et savent faire preuve même celui dont ses détracteurs l'accusaient à tort d'en être dépourvu, même si dans le DVD on reconnaît plus volontiers cette qualité à Jean-Paul Belmondo et à Delon... sa générosité. Jouant avec leur image encore lorsqu'ils deviennent des gangsters stars sur le passage desquels on se  détourne, et applaudis par la foule, comme ils le sont en tant qu'acteurs.

    C'est aussi un hommage aux films de gangsters américains, aux films de genre, avec leurs voitures rutilantes,  leurs tenues élégantes parfois aussi clinquantes (dont le fameux Borsalino qui inspira le titre du film), leurs femmes fatales mystérieuses ou provocantes, leurs lieux aussi folkloriques et hauts en couleurs que les personnages qui les occupent. En toile de fond la pittoresque Marseille, Marseille des années 30,  sorte de Chicago française, Marseille luxueusement reconstituée que Deray filme avec minutie, chaleur, avec l'allégresse qui illumine son film influencé par l'atmosphère ensoleillée et chaleureuse de Marseille. Sa caméra est alerte et virevoltante et elle accompagne avec une belle légèreté et application quelques scènes d'anthologie comme celle de la fusillade dans la boucherie. Tout cela donne au film une vraie « gueule d'atmosphère » qui n'appartient qu'à lui. Et s'il n'y a pas réellement de suspense, Deray nous fait suivre et vivre l'action sans penser à la suivante, à l'image de Siffredi et Capella qui vivent au jour le jour;  il  ne nous embarque pas moins avec vivacité dans cette ballade réjouissante, autant teintée d'humour et de second degré (dans de nombreuses scènes mais aussi dans les dialogues, savoureux) que de nostalgie, voire de mélancolie suscitée par la solitude du personnage de Delon dont la majesté de fauve, parfois la violence, semblent être les masques de la fragilité. Et dont la solitude fait écho à celle de l'acteur, auréolé d'un séduisant mystère. Celui d'un fauve blessé.

    Un film que ses deux acteurs principaux font entrer dans la mythologie de l'Histoire  du cinéma, et qui joue intelligemment avec cette mythologie, ce film étant par ailleurs  avant tout un hymne à l'amitié incarnée par deux prétendus rivaux de cinéma.  Ce sont évidemment deux rôles sur mesure pour eux mais c'est aussi toute  une galerie de portraits et de personnages aussi pittoresques que la ville dans laquelle ils évoluent qui constitue d'ailleurs  un véritable personnage (parmi lesquels le personnage de l'avocat magistralement interprété par Michel Bouquet). Un film avec un cadre, une ambiance, un ton, un décor, deux acteurs uniques. Et puis il y a l'inoubliable musique de Claude Bolling avec ses notes métalliques parfois teintées d'humour et de violence, de second degré et de nostalgie, d'allégresse et de mélancolie,  de comédie et de polar entre lesquels alterne ce film inclassable.

    « Borsalino » fut nommé aux Golden Globes et à l'ours d'or. Quatre ans plus tard Jacques Deray réalisera Borsalino and co, de nouveau avec Alain Delon, sans connaître le même succès auprès du public et de la critique. Reste un film qui, 40 ans après, n'a rien perdu de son aspect jubilatoire et semble même aujourd'hui encore, pour son habile mélange des genres, en avoir inspiré beaucoup d'autres. Imité, rarement égalé. En tout cas inimitable pour ses deux personnages principaux que ses deux acteurs mythiques ont rendu à leurs tours mythiques, les faisant entrer dans la légende, et dans nos souvenirs inoubliables, inégalables et attendris de cinéphiles.

    Si vous voulez vous aussi acheter votre ticket pour ce voyage dans la mythologie cinématographique, ce sera dès possible ce 19 novembre avec la sortie de ce DVD que je vous recommande, vous l'aurez compris...

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     DVD 2 : Plus de 2 heures de suppléments inédits - Bonus réalisés par Agnès vincent Deray et Pierre-Henri Gibert : reportage sur le tournage du film en 1969, interviews des acteurs à la sortie du film en 1970, Jean-Paul Belmondo et Alain Delon racontent leurs personnages, les Parisiennes chantent le thème de Borsalino, la Genèse du film (témoignages de Jean-Claude Carrière et Eugène Saccomano), les secrets du tournage (témoignages de Michel Bouquet, Nicole Calfan, Françoise Christophe, Corinne Marchand et Catherine Rouvel), la musique de Claude Bolling: un thème universel (Témoignages de Claude Bolling et Stéphane Lerouge), témoignages de Michel Drucker et Agnès Vincent Deray, avec la participation exceptionnelle d'Alain Delon.

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    Articles liés  à Alain Delon sur inthemoodforcinema.com :

    Documentaire sur Alain Delon

     « Les Montagnes russes », 

     « Sur la route de Madison »,

    « Love letters ».

     « La Piscine » de Jacques Deray

     Le Guépard » de Visconti

  • "Entre les murs", ce soir, à 20H45, sur Canal plus

    Entre les mursbis.jpgCe soir, Canal plus diffuse la palme d'or française du Festival de Cannes 2008: "Entre les murs" de Laurent Cantet, une projection cannoise mémorable à laquelle inthemoodforcinema.com était.

    Vous pouvez lire ma critique, mon récit de cette projection et voir mes vidéos cannoises en cliquant ici.

    Et évidemment si vous avez Canal +, ne manquez pas le film ce soir, à 20H45!

  • Concours express et exceptionnel: gagnez des places pour voir "Le Siffleur" de Philippe Lefebvre, un film avec François Berléand, Thierry Lhermitte... en avant-première!

    Inthemoodforcinema.com a le plaisir de pouvoir vous faire gagner 10 places pour deux pour voir en avant-première le film "Le Siffleur" de Philippe Lefebvre, une comédie projetée en avant-première à  Paris à l'Elysées Biarritz (22-24 rue Quentin Bauchart-75008 Paris) à 10H30, 13H, 18H et 20H ce jeudi 19 novembre
    80 d'entre vous vont donc pouvoir assister à ce film qui sort en janvier 2010 grâce aux places offertes par inthemoodforcinema.com en partenariat avec Europacorp. Exceptionnellement, je vous propose donc des places pour un film que je n'ai pas encore vu le pitch me paraissant plutôt amusant et afin de vous donner l'opportunité de le voir deux mois avant sa sortie et dans un cadre agréable!!
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    Il s'agit de la première réalisation du comédien et scénariste Phillipe Lefebvre que vous avez récemment vu dans "Le Premier jour du reste de ta vie" et qui a notamment cosigné le scénario de "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet.

    Synopsis: Armand coule une pré-retraite dorée sous le soleil de la Côte d'Azur, entre sa boutique de prêt-à-porter, sa Viviane chérie...et son jardin secret: l'Aline Roc. Une terrasse vue sur la mer où, chaque midi en dégustant sa sole grillée, il s'isole,s 'évade et rêve. Oui mais voilà l'Aline Roc va être vendu... il va alors s'inventer un frère jumeau à la personnalité opposée de la sienne...

    Avec: François Berléand, Thierry Lhermitte, Virginie Effira, Sami Bouajila, Clémentine Célarié...

    Genre: comédie

    Règlement du concours: Comme le délai est très court, pour une fois je vais faire simple et récompenser les lecteurs les plus fidèles ou en tout cas les plus rapides en proposant ces places aux plus rapides à m'envoyer leurs noms et prénoms par email à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour titre de l'email "Concours Le Siffleur" et en précisant pour quellen séance vous souhaitez vos places. Attention: la projection ayant lieu jeudi prochain, le concours sera clos demain à midi!

     

  • Delon et Belmondo à nouveau réunis? A suivre tout à l'heure sur inthemoodforcinema!

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    Cette affiche et ce film symbolisent énormément de choses pour moi... Les prémisses de ma passion pour le cinéma, avant tout, au-delà des deux acteurs mythiques que ce film réunit. A tel point que je possède même cette affiche grandeur nature, achetée dans une vente aux enchères!
     Alors, quand j'ai reçu l'invitation, par un miracle bloguesque, pour la projection du film à l'occasion de sa sortie en DVD "en présence de l'équipe du film", vous imaginez quelle a pu être ma réaction...
     L'incroyable générique sera-t-il de nouveau reconstitué ce soir près de quarante ans après la sortie du film? Les deux monstres sacrés du cinéma français seront-ils présents? Pourrai-je transmettre un scénario à l'un d'entre eux?  Quand cette note s'affichera sur le blog, je serai à la projection. Réponses donc à mon retour... tout à l'heure!
    En attendant, je vous propose la critique d'un de mes films préférés, également signé Jacques Deray, également avec Alain Delon: "La Piscine".