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  • BABYLON de Damien Chazelle : critique du film (au cinéma le 18.01.2023)

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    « Tout art aspire à la musique », « Il n’y a rien de plus magique qu’un tournage de film ». Ces deux citations extraites de Babylon de Damien Chazelle ne pourraient suffire à résumer cette fresque foisonnante mais elles donnent une idée de l’impression qui subsiste après ce voyage étourdissant, cette expérience de cinéma sur le cinéma à ne voir qu’au cinéma, cette déclaration d’amour démente au septième art !

    Tout cela commence en plein milieu du désert, là où Manny Torres (Diego Calva) est chargé par le magnat d’Hollywood, Don Wallach (Jeff Garlin), de transporter un éléphant pour une fête qui sera donnée dans son imposant manoir. C’est par le truchement du regard de Manny que nous découvrons donc cet univers fantasque. Comme lui, qui vient du Mexique, éberlués, nous observons ce spectacle, à la fois repoussant et fascinant.

    Déterminée à entrer à la fête coûte que coûte parce que là sont ceux qui font et défont Hollywood, Nellie LaRoy (Margot Robbie) arrive en trombe, percutant avec sa voiture une statue devant le manoir du magnat des studios Don Wallach. Alors qu’on lui refuse l’entrée, Manny ment en disant la connaître. Voilà comment tout commence : leur lien indéfectible, et l’entrée de Nellie dans cet univers insensé.

    Cet univers, c’est celui de l'âge d'or d'Hollywood, à Los Angeles, dans les années 1920. Babylon retrace ainsi l’ascension et la chute de différents personnages lors de la création d’Hollywood, une ère de décadence et de dépravation sans limites. Parmi ces personnages, il y a donc Nellie LaRoy (Margot Robbie), qui veut à tout prix réussir en tant qu’actrice, Manny Torres (Diego Calva) qui veut au départ avant tout assister à un tournage, Jack Conrad (Brad Pitt), star du muet, Elinor St. John (Jean Smart), chroniqueuse mondaine, Sidney Palmer (Jovan Adepo), trompettiste virtuose, Lady Fay Zhu (Li Jun Li), notamment chanteuse, James McKay (Tobey Maguire)… Mais aussi Los Angeles qui est ici un personnage à part entière, petite ville poussiéreuse devenue une grande mégalopole après l’extension la plus rapide au monde.

    Le film est en Cinémascope, ce qui sied parfaitement à la nature épique et au gigantisme du cadre et de ce long-métrage dans lequel tout est démesuré et délirant. Et impressionnant. Tant de séquences sont de véritables moments d’anthologie, à commencer par la scène de la fête qui ouvre le film, complètement démentiel par sa forme, sa durée, sa nature. Une frénésie de corps, de musiques, de danses, d’agitation, de débauche, de surenchère en tout, de beauté et vulgarité entremêlées, un cirque fou, un théâtre décadent qui ne s’arrêtera qu’au petit matin, exsangue, et qui semble avoir été écrit et filmé par Fellini. Et au milieu de tout cela, avec la caméra de Chazelle qui épouse cette folie, Nellie qui soudain se fraie un chemin et dont la danse ardente et débridée capte toute l’attention.

    Cette première séquence rappelle celle tout aussi magistrale par laquelle débute La La Land. Rappelez-vous…Le film commence par un plan séquence virevoltant, jubilatoire, visuellement éblouissant. Sur une bretelle d’autoroute de Los Angeles, dans un embouteillage qui paralyse la circulation, une musique jazzy s’échappe des véhicules. Des automobilistes en route vers Hollywood sortent alors de leurs voitures, soudain éperdument joyeux, débordants d’espoir et d’enthousiasme, dansant et chantant leurs rêves de gloire.  La vue sur Los Angeles est à couper le souffle, la chorégraphie millimétrée est impressionnante et d’emblée nous avons envie de nous joindre à eux, de tourbillonner, et de plonger dans ce film qui débute par ces réjouissantes promesses.

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    La séquence de la fête dans Babylon n’est pas la seule à vous en mettre plein la vue. Il y a notamment cette séquence vertigineuse et ébouriffante de tournage, avec la scène de champ de bataille qui à elle seule a nécessité plus de 30 cascadeurs, 10 cavaliers, un orchestre complet de 30 musiciens, une chorégraphie de combat, et de nombreuses explosions conçues et exécutées par le coordinateur des effets spéciaux Elia Popov, tout cela avec 700 personnes dans un environnement étouffant, en plein été à Simi Valley.

    La magie du cinéma, c’est celle qui fait renaître le septième art de ses cendres, encore et encore et encore, lequel s’adapte (notamment au passage au parlant), même lorsque, comme la ville antique à laquelle le film emprunte son titre, sa dépravation, sa folie sulfureuse et sa démesure le conduisent à la ruine.

    Babylon a nécessité 15 années de travail et de recherche pour Damien Chazelle (qui est aussi l’auteur de ce scénario foisonnant). Vous verrez ainsi les années folles comme vous ne les avez jamais imaginées, un monde de sauvagerie, d’outrances et de vacarme. Le tournage s'est déroulé du 12 juillet au 20 octobre 2021, ce qui semble presque court tant le résultat est époustouflant. Tous les corps de métiers se sont surpassés : la cheffe-décoratrice Florencia Martin, le monteur Tom Cross (oscarisé pour Whiplash), le directeur de la photographie Linus Sandgren, (qui a également travaillé avec Damien Chazelle sur First man et La La Land, pour lesquels il a d'ailleurs aussi été oscarisé)…

    Pour que ce film soit une réussite, il fallait une distribution à sa démesure, mais surtout un Manny Torres auquel le spectateur puisse s’identifier puisqu’il est un peu notre double. Choisir un acteur méconnu était donc une excellente idée. Son visage de doux rêveur séduit d’emblée. Une carrière prometteuse s’ouvre certainement à lui après ce rôle marquant dans ce film hors normes. Jack Conrad est une star du cinéma muet au paroxysme de sa gloire, entre Douglas Fairbanks et Rudolph Valentino. Choisir Brad Pitt pour l’incarner, lui qui symbolise aussi cette gloire paroxystique aux yeux du monde entier, était là aussi une judicieuse idée. Il fallait enfin et surtout une actrice de la trempe et de l’audace de Margot Robbie pour jouer la sauvage et excessive Nellie, et sa soif insatiable de regards. Elle dévore et capture littéralement l’écran.

    Les personnages un peu plus « secondaires » ne sont pas négligés pour autant et sont tout aussi passionnants comme le trompettiste virtuose Sidney Palmer notamment dans une scène, terrible, dans laquelle on lui impose de se peindre le visage en noir pour qu'il soit "plus noir". Jovan Adepo montre alors toute l’étendue de son talent, son dégoût, sa révolte muette, et finalement sa résignation forcée. Lady Fay Zhu (Li Jun Li) est aussi un personnage fascinant aux facettes multiples. Chanteuse, elle écrit aussi les cartons pour les sous-titres. James McKay (Tobey Maguire) apparaît seulement à la toute fin du film mais il vous sera difficile de l’oublier tant ce personnage sinistre vous glacera d’effroi. Il faudrait en fait citer toute la distribution, absolument parfaite.

     Babylon est une épopée à dessein cacophonique et fougueuse qui exhale une fièvre qui nous emporte comme un morceau de jazz échevelé, ce jazz qui parcourt le film avec cette bo remarquable, énergique et entêtante, tantôt lyrique tantôt sauvage, signée Justin Hurwitz dont le thème rappelle furieusement celui, inoubliable, de La La Land. La musique sert aussi de lien dans ce film de désordres assumés. Le compositeur et le cinéaste se sont rencontrés lorsqu'ils étaient tous deux étudiants à Harvard. Justin Hurwitz a ainsi composé les partitions de tous les films de Damien Chazelle.

    Dans La La Land, on se souvient aussi de Sebastian (Ryan Gosling), passionné de jazz et talentueux musicien, qui est contraint de jouer la musique d’ascenseur qu’il déteste pour assurer sa subsistance. Mia (Emma Stone) rêve de rôles sur grand écran. Lui de posséder son propre club de jazz. Elle aime le cinéma d’hier, lui le jazz qui, par certains, est considérée comme une musique surannée.  Ces deux rêveurs mènent pourtant une existence bien loin de la vie d’artistes à laquelle ils aspirent… Le hasard les fait se rencontrer sans cesse, dans un embouteillage d’abord, dans un bar, et enfin dans une fête.  Nellie et Manny pourraient être un peu leurs doubles à une autre époque.

    Comme dans La La Land, Damien Chazelle montre et transmet une nouvelle fois sa fascination pour le jazz, mais aussi pour les artistes qui endurent souffrances et humiliations pour tenter de réaliser leurs rêves, comme dans Whiplash dans lequel, déjà, la réalisation s’empare du rythme fougueux, fiévreux, animal de la musique, grisante et grisée par la folie du rythme et de l’ambition, dévastatrice.

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    Revenons à Babylon, parfaite continuité de cette formidable filmographie de Damien Chazelle, film délibérément assourdissant et chaotique qui cite Chantons sous la pluie, Méliès, Buñuel (restez bien jusqu’à la fin, et vous verrez à quel point ce film est une déclaration d’amour fou au cinéma, par un montage que vous n'êtes pas prêts d'oublier, comme un tour de manège étourdissant et unique), et lorgne aussi du côté de Gatsby le magnifique (version Baz Luhrmann, notamment pour le mélange de flamboyance et mélancolie) et Once upon a time in Hollywood de Quentin Tarantino. Mais surtout une œuvre singulière de « grandeurs et décadences à Hollywood » qui, que ses excès vous agacent ou vous emportent, ne pourra vous laisser indifférents.

    Babylon est une déclaration d’amour au cinéma mais aussi de guerre à l’industrie cynique qui le sous-tend et le dévore parfois. Comme un rêve endiablé qui emprunterait à divers genres cinématographiques (c’est fascinant -j’ai employé plusieurs fois cet adjectif à dessein parce que c'est vraiment ce qu'est ce film : fascinant- avec quel brio Chazelle rend hommage aux différents genres cinématographiques en les remaniant brillamment) pour honorer la richesse du cinéma et des émotions qu’il suscite. De véritables montagnes russes que cette plongée dans les années folles qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom.

    Le cinéma affectionne la mise en abyme, ce qui a d’ailleurs souvent produit des chefs-d’œuvre. Il y a évidemment La comtesse aux pieds nus de Mankiewicz, Etreintes brisées de Pedro Almodovar,  La Nuit américaine de Truffaut, Sunset Boulevard de Billy Wilder, Une étoile est née de George Cukor, Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly, The Artist de Michel Hazanivicius, film sur le difficile passage au muet pour un acteur qui se référait également beaucoup au film de Stanley Donen et Gene Kelly, deux points communs avec Babylon. The Artist est néanmoins aussi sage que Babylon est débridé. Le film de Stanley Donen et Gene Kelly était d’ailleurs aussi largement cité dans La la land. The Artist était aussi un hymne à l'art qui porte ou détruit, élève ou ravage, lorsque le public, si versatile, devient amnésique, lorsque le talent se tarit, lorsqu’il faut passer de la lumière éblouissante à l’ombre dévastatrice. Le personnage de Jean Dujardin était aussi un hommage au cinéma d’hier auquel fait écho le personnage de Brad Pitt dans Babylon. La ressemblance s’arrête là.

    Ce passage du muet au parlant donne lieu à une des plus incroyables séquences de Babylon, lorsque Nellie fait ses premiers pas dans le cinéma parlant, après avoir réussi dans le muet, et rejoue plusieurs fois la même scène.

    Babylon, comme sa bo, nous laisse une forte empreinte une fois la salle quittée. Mais tout art aspire à la musique, non ? Un film délicieusement excessif qui trouve indéniablement la musique à laquelle il aspire. Puissante. Envoûtante. Démente. Rendez-vous le 18 janvier en salles pour découvrir ce cinquième long-métrage de Damien Chazelle, un très grand film pour lequel le mot spectaculaire semble avoir été inventé, un film d’une captivante extravagance, excessif, effervescent et mélancolique, un chaos étourdissant aussi repoussant qu’envoûtant, qui heurte et emporte, une parabole du cinéma avec son mouvement perpétuel, dont vous ne pourrez que tomber amoureux si vous aimez le cinéma parce qu’il en est la quintessence, une quintessence éblouissante et novatrice.

  • Festival WESTFIELD STORIES saison 2

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    Les initiatives qui mettent en exergue les jeunes talents du cinéma sont suffisamment rares pour ne pas les signaler. C’est le cas de la deuxième édition du festival Westfield stories. La marque Westfield s’est en effet associée à l’école de cinéma du collectif Kourtrajmé afin de valoriser de nouveaux talents derrière la caméra et raconter toutes les histoires que l’on peut vivre dans un centre de shopping.

     L’année dernière, la marque Westfield, en collaboration avec Publicis Media Connect et VICE, mettait en lumière une nouvelle génération de cinéastes en les faisant participer à un festival de courts-métrages créé pour l’occasion. Cette année, Westfield, accompagnée des mêmes acteurs, a choisi de s’associer à l’école de cinéma Kourtrajmé en donnant la parole à de jeunes diplômé.e.s ou étudiant.e.s réalisateurs.trices. Un festival de courts-métrages urbains réalisés par la jeunesse d’aujourd’hui.

    Pour cette seconde édition, Westfield a donné carte blanche à 8 jeunes diplômé.e.s ou actuel.le.s étudiant.e.s de l’école Kourtrajmé. Cette nouvelle génération de cinéastes issus de toute la France et de tous milieux sociaux porte un regard neuf sur ce que peut être l’expérience dans un centre de shopping, en 2022. À travers leurs visions personnelles, les réalisteur.trice.s captent des tranches de vie quotidiennes faites de rencontres, de surprises, d’émotions et de découvertes. Tout en mettant l’accent sur des enjeux sociétaux et des préoccupations de la jeunesse d’aujourd’hui – questions de couple, de famille ou encore d’inclusion – ces jeunes livrent des histoires fortes de trajectoires humaines et intimes. Nous sommes particulièrement fiers de cette association avec le collectif Kourtrajmé.

    8 courts-métrages de moins de dix minutes chacun ont ainsi été tournés dans les 8 centres de shopping. Autre nouveauté cette année et challenge pour les jeunes talents : mettre en avant la dimension «locale» des centres de shopping Westfield en tournant également des scènes à l’extérieur de ces derniers. Une façon de rappeler le rôle essentiel des centres de shopping dans la ville, lieux de vie fréquentés par tous. Pour tous ces jeunes réalisateurs.trices, ce festival aura été l’occasion d’expérimenter de nouvelles formes d’expression, de travailler avec de nouveaux moyens et de jouer avec l’unité de lieu.

    Des films à découvrir à compter du 16 janvier sur VICE, ainsi que des interviews des réalisateur.trice.s. Des films récompensés par le public et par un jury de professionnels. Un jury présidé par l’actrice Shirine Boutella (Papicha, Lupin) se réunira le 16 février prochain, pour élire le meilleur court-métrage, lors d’une cérémonie qui aura lieu à Paris. Et comme pour la première édition, un prix du Public sera attribué via la plateforme de vote en ligne hébergée sur VICE.

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  • Nominations des Paris Film Critics Awards 2023

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    Un collège de votants constitué de 80 critiques et journalistes professionnels de cinéma et culture basés à Paris (l’académie des Paris Film Critics) -dont j'ai le plaisir de faire partie- a désigné les meilleurs longs- métrages (sortis en salles ou sur des plateformes durant l’année 2022) et talents du cinéma français et international qui seront en compétition pour la 2ème édition des Paris Film Critics Awards.

    Le palmarès de la première édition des Paris Film Critics Awards avait couronné beaucoup de films français et avait ainsi témoigné de la diversité de la production cinématographique française en 2021. C’est ainsi le long-métrage de Xavier Giannoli Illusions perdues qui avait reçu le Paris Film Critics Awards du meilleur film tandis que son acteur Vincent Lacoste recevait celui du meilleur second rôle masculin pour cette adaptation magistrale du chef-d’œuvre de Balzac. Vous pouvez retrouver mon compte-rendu complet de cette édition 2021 des Paris Film Critics Awards ainsi que le palmarès, dans mon article, ici.

    Créés à l’initiative de Sam Bobino (co-président du Festival du Film de La Baule -retrouvez, ici, mon compte-rendu de l'édition 2022 du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule-, délégué général de la Semaine du Cinéma Positif à Cannes), les 2èmes Paris Film Critics Awards seront décernés lors d’une cérémonie qui aura lieu le 5 février prochain au cinéma Le Silencio des Prés à Paris.

    Au cours de cette cérémonie, l’académie des Paris Film Critics Awards honorera les membres de l'industrie cinématographique qui ont excellé dans leur domaine, durant l’année précédente, et rendra hommage à une grande figure du cinéma international avec le prix d’honneur pour l'accomplissement d’une carrière dont le nom sera dévoilé le soir même.

    À l’image des New York Film Critics Circle Awards, Los Angeles Film Critics Association Awards ou London Critics Film Awards, les Paris Film Critics Awards récompensent chaque année le meilleur du cinéma mondial. Parmi les nouveautés cette année, la création de deux nouveaux prix, celui des meilleurs décors et de la meilleure série télévisée.

    Découvrez ci-dessous la liste des nominations pour l’édition 2023 en attendant le palmarès que je vous annoncerai ici :

    NOMINATIONS PARIS FILM CRITICS AWARDS 2023

    MEILLEUR FILM


    As bestas - Rodrigo Sorogoyen
    Armaggedon Time - James Gray
    Avatar : La Voix de l'eau - James Cameron
    Decision to Leave - Park Chan-wook
    Eo - Jerzy Skolimowski
    La Nuit du 12 - Dominik Moll
    Pacifiction : Tourment sur les îles - Albert Serra

    Saint Omer - Alice Diop


    MEILLEUR.E RÉALISATEUR.TRICE


    Albert Serra - Pacifiction : Tourment sur les îles
    Dominik Moll - La Nuit du 12
    Gaspard Noé - Vortex
    Jean-Jacques Annaud - Notre-Dame brûle
    James Cameron - Avatar : La Voix de l'eau
    Jerzy Skolimowski - Eo
    Paul Thomas Anderson - Licorice Pizza

    Valéria Bruni Tedeschi - Les Amandiers

    MEILLEURE ACTRICE


    Adèle Exarchopoulos - Rien à Foutre
    Ana de Armas - Blonde
    Guslagie Malanda - Saint Omer
    Laure Calamy - À plein temps
    Noémie Merlant - L’Innocent
    Virginie Efira - Les Enfants des autres
    Virginie Efira - Revoir Paris


    MEILLEUR ACTEUR


    Austin Butler - Elvis
    Bastien Bouillon - La Nuit du 12
    Benoît Magimel - Pacifiction : Tourment sur les Îles
    Colin Farrell - Les Banshees d'Inisherin
    Denis Ménochet - As bestas
    Gérard Depardieu - Maigret
    Louis Garrel - L’Innocent


    MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE


    Angela Bassett - Black Panthers : Wakanda Forever
    Anouk Grinberg - La Nuit du 12
    Carey Mulligan - She Said
    Dominique Blanc - L'Origine du mal
    Isabelle Adjani - Mascarade
    Jamie Lee Curtis - Everything Everywhere All at Once
    Sara Giraudeau - Le Sixième Enfant

    MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE


    Anthony Hopkins - Armageddon Time
    Bradley Cooper - Licorice Pizza
    Bouli Lanners - La Nuit du 12
    Finnegan Oldfield - Coupez !
    Louis Garrel - Les Amandiers
    Roschdy Zem - L’Innocent
    Tom Hanks - Elvis

    MEILLEURE RÉVÉLATION FÉMININE


    Alana Haim - Licorice Pizza
    Guslagie Malanda - Saint Omer
    Kayije Kagame - Saint Omer
    Mallory Wanecque - Les Pires
    Marion Barbeau - En corps
    Nadia Tereszkiewicz - Les Amandiers
    Rebecca Marder - Une jeune fille qui va bien


    MEILLEURE RÉVÉLATION MASCULINE


    Adam Bessa - Harka
    Aliocha Reinert - Petite Nature
    Cooper Hoffman - Licorice Pizza
    Dimitri Doré - Bruno Reidal, confession d’un meurtrier
    Eden Dambrine - Close
    Paul Kircher - Le Lycéen
    Stefan Crepon - Peter von Kant


    MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL


    Armaggedon Time - James Gray
    As Bestas - Rodrigo Sorogoyen & Isabel Pena
    La Conspiration du Caire - Tarik Saleh
    Les Banshees d’Inisherin - Martin McDonagh
    Licorize Pizza - Paul Thomas Anderson
    L’Innocent - Louis Garrel & Tanguy Viel
    Saint Omer - Amrita David, Alice Diop & Marie NDiaye


    MEILLEURE ADAPTATION


    Adieu Monsieur Haffmann - Fred Cavayé & Sarah Kaminsky
    Couleurs de L’incendie - Pierre Lemaitre
    Enquête sur un scandale d'État - Thierry de Peretti & Jeanne Aptekman
    La Nuit Du 12 - Dominik Moll & Gilles Marchand
    Le sixième Enfant - Léopold Legrand & Catherine Paillé
    Ouistreham - Emmanuel Carrère & Hélène Devynck
    White Noise - Noah Baumbach

    MEILLEURE PHOTOGRAPHIE


    Armageddon Time - Darius Khondji
    Avatar : La Voie de l’eau - Russel Carpenter
    Elvis - Mandy Walker
    Licorice Pizza - Paul Thomas Anderson
    Pacifiction : Tourment sur les îles - Artur Tort
    Nightmare Alley - Dan Laustsen
    Vortex - Benoit Debie

    MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE


    À plein temps - Irène Drésel
    Eo - Pawel Mykietyn
    Et j’aime à la fureur - Benjamin Biolay
    La Nuit du 12 - Olivier Marguerit
    Nope - Michael Abels
    Pinocchio - Alexandre Desplat
    The Banshees of Inisherin - Carter Burwell

    MEILLEUR MONTAGE


    Athena - Benjamin Weill
    Avatar : La Voie de l’eau - David Brenner, James Cameron, John Refoua, Stephen E. Rivkin & Ian
    Bullet Train - Elisabet Ronaldsdottir
    Decision to Leave - Kim Sang-bum
    Elvis - Matt Villa et Jonathan Redmond
    Everything Everywhere All at Once - Paul Rogers
    Top Gun : Maverick - Eddie Hamilton
    Silverstein


    MEILLEURS DÉCORS


    Avatar : La Voie de l’eau - Dylan Cole & Ben Procter
    Elvis - Catherine Martin & Karen Murphy
    Licorice Pizza - Florencia Martin
    Nightmare Alley - Tamara Deverell
    Notre-Dame Brûle - Jean Rabasse
    Nope - Ruth De Jong
    Pacifiction : Tourment sur les Îles - Sébastian Vogler


    MEILLEUR 1ER FILM


    Bruno Reidal, confession d’un meurtrier - Vincent Le Port
    Falcon Lake - Charlotte Le Bon
    Joyland - Saim Sadiq
    Les Pires - Lise Akora & Romane Gueret
    Le sixième enfant - Léopold Legrand
    Rodeo - Lola Quivoron

    MEILLEUR FILM D’ANIMATION


    Alerte rouge - Domee Shi
    Ernest et Célestine - Stéphane Aubier, Vincent Patar & Benjamin Renner
    Le Petit Nicolas : Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? - Amandine Fredon & Benjamin Massoubre
    Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse - Michel Ocelot
    Les secrets de mon père - Véra Belmont
    Ma famille afghane - Michaela Pavlatova
    Pinocchio - Guillermo Del Toro

    MEILLEUR DOCUMENTAIRE


    Allons enfants - Thierry Demaizière & Alban Teurlai
    Ennio - Giuseppe Tornatore
    Et j’aime à la fureur - André Bonzel
    Les années super 8 - Annie Ernaux & David Ernaux-Briot
    Michaël Cimino, un mirage américain - Jean-Baptiste Thoret
    Patrick Dewaere, mon héros - Alexandre Moix
    The Beatles : Get Back – The Rooftop Concert - Peter Jackson


    MEILLEURE SÉRIE


    House of the Dragon
    Irma Vep
    Le Monde de demain
    Les Papillons noirs
    Severance
    The White Lotus
    Tokyo Vice

  • Cinéma - Les meilleurs films de l'année 2022

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    Dans mon dernier post Instagram (je vous invite à suivre mon compte @Sandra_Meziere, si ce n'est pas déjà le cas), je vous souhaitais notamment de poétiser chaque poussière de seconde et, en paraphrasant Victor Hugo, de pourchasser la « splendeur du beau ». À l’heure du traditionnel bilan cinématographique, je vous propose 20 films qui m’ont marquée en 2022, certains parce qu’ils correspondaient à cette définition de l’art donnée par Hugo. Aussi, souvent, parce qu’ils répondaient à celle de Chaplin : « L'art est une émotion supplémentaire qui vient s'ajouter à une technique habile. » Ou de Jean Renoir : « L'art du cinéma consiste à s'approcher de la vérité des hommes, et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes. » 
     
    Je reconnais le caractère iconoclaste de cette liste. Mais en 2023, plus que jamais, c’est aussi ce que je (me et vous) souhaite : assumer sa voie et sa voix, rester fidèle à soi-même. 
     
    Certains de ces films n’ont reçu quasiment aucun écho médiatique, d’autres ont été méprisés par la critique. Qu’importe ! J’assume ces choix guidés souvent par l’émotion, mais aussi par des critères plus objectifs. Certains, je les ai choisis pour leur interprétation, leur mise en scène, leur audace, leur sujet, leur nécessité, leur musique, leur photographie, leur scénario, ou même pour m'avoir heurtée ou pour un unique plan marquant, parfois pour toutes ces raisons réunies. 
     
    Pas de hiérarchie dans cette liste hétéroclite. Simplement des films que je vous recommande de découvrir. Vous pouvez lire mes critiques de ces films sur Inthemoodforcinema.com.
     
    Je remarque a posteriori qu’il y a une majorité de films français, ce n'est pas un choix délibéré mais je m'en réjouis à l’heure où certains ne cessent de dénigrer le cinéma hexagonal.   
     
    Parmi ces films, beaucoup furent  découverts en festivals : aux Festival de Cannes, Festival du Cinéma Américain de Deauville, Festival du Cinéma et Musique de film de La Baule et au Dinard Festival du Film Britannique. Je vous promets encore des festivals cette année, cinématographiques mais aussi littéraires. Il s'agit après tout toujours d'histoires, à regarder ou raconter, qu’elles nous enchantent, heurtent, stupéfient, glacent, égarent, éclairent ou exaltent, qu'elles cherchent la vérité, la poésie ou le spectacle.
     
    Je complèterai cette liste ici le cas échéant car il me reste à rattraper quelques films qui ont marqué l'année (Revoir Paris, Les enfants des autres, Leila et ses frères, La Conspiration du Caire, Saint-Omer, Novembre...), je vous dirai donc si je les y inclus. J'en profite aussi pour vous recommander d'ores et déjà deux films de 2023 dont vous pouvez lire ici mes critiques : Babylon de Damien Chazelle et Emily de Frances O'Connor, le grand vainqueur du Dinard Festival du Film Britannique 2022 et pour moi le meilleur film vu cette année. Enfin, je pourrais également ajouter à cette liste de 20 films, chacun pour des raisons différentes, deux films pleins de charme qui n'ont pas récolté le succès mérité : Maria rêve de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller et I love Greece de Nafsika Guerry-Karamaounas.