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steven soderbergh

  • Critique de MA VIE AVEC LIBERACE de Steven Soderbergh

    A ne pas manquer, ce mercredi, la sortie de "Ma vie avec Liberace" de Steven Soderbergh, film qui fit l'ouverture du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville et en compétition dans le cadre du dernier Festival de Cannes. Retrouvez ma critique ci-dessous, ainsi que mes photos et vidéos de l'avant-première deauvillaise.

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    « Ma vie avec Liberace » était sans aucun doute le film idéal pour une ouverture de festival. Une sorte de mise en abyme qui, au-delà d’une histoire d’amour, et le portrait d’un artiste exubérant et extravagant, est aussi le reflet de ce qui se passe derrière le candelabre (le titre anglophone « Behind the Candelabra » est d’ailleurs à mon sens beaucoup plus parlant) . Derrière les paillettes. Derrière l’écran. Derrière le masque de « The Artist ».

    Michael Douglas incarne en effet ici Liberace un pianiste virtuose qui se mettait en scène autant sur scène que dans la vie « quotidienne ». Un jour de l’été 1977, le bel et jeune Scott Thorson ( Matt Damon) qui aspirait à devenir vétérinaire, pénétra dans sa loge et, malgré la différence d’âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. « Ma Vie avec Liberace » narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton à leur douloureuse rupture publique.

    Le film est une adaptation du livre de Scott Thorson, « Behind the Candelabra ». C’est Richard LaGravenese qui a écrit le scénario. Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu’il est notmment l’auteur du scénario de « Sur la route de Madison ».

    Le film commence dans un bar. Scott est de dos, face à un miroir. Toute l’intelligence de la mise en scène de Soderbergh réside déjà dans ce premier plan, lui qui sera avant tout un reflet pour le narcissique (et non moins fascinant) Liberace destiné à l’accompagner un peu dans la lumière, mais surtout dans l’ombre.

    Le film, finalement intimiste, va se centrer sur cette relation ambivalente (Scott sera pour Liberace son -énième- « protégé », son amant, mais il a aussi émis le souhait de l’adopter), sur ces deux personnages, à ce que la caméra les étouffe parfois comme cette relation exclusive. Il y a d’ailleurs très peu de scènes en extérieur, si ce n’est dans ou autour de la piscine située dans la propriété de Liberace. Nous voilà dans l’envers du décor qui en est lui-même un d’une scintillante excentricité et que n’aurait oser imaginer le plus fou des décoracteurs hollywoodiens.

    La réalisation de Soderbergh est fluide et éblouissante sans non plus chercher à nous en mettre plein la vue, ce qui aurait d’ailleurs été superflu et redondant puisqu’il met déjà en scène un homme qui se mettait lui-même en scène.

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    Michel Douglas (au regard tristement absent lors de la conférence de presse) incarne magistralement ce personnage atypique, narcissique, cruel (il se déclare ainsi « libre » suite au décès de sa mère), constamment en représentation, mais surtout enfermé dans son image, sa course contre le temps, contre la vérité aussi, jusqu’à faire perdre à Scott son visage, son identité pour satisfaire ceux qu’il s’était forgés. Il n’en est que plus bouleversant au dénouement, le visage et les émotions à nu. Sans masque. Sans paillettes. Sans miroir. Cette fin est d’autant plus bouleversante quand on sait l’épreuve que vient de traverser Michael Douglas mais aussi que Steven Soderbergh a déclaré que ce serait son dernier film. On se demande qui mieux que Michael Douglas aurait pu incarner ce rôle tant il est parfait, n’en faisant jamais trop (ce qui aurait été forcément une faute de goût, le personnage étant déjà lui-même dans l’excès), drôle, cruel, et parfois touchant, quand le masque tombe.

    Face à lui Matt Damon, pour sa septième collaboration avec Steven Soderberghn, après The Informant !, Contagion, Che, Ocean’s Eleven, Ocean’s Twelve, Ocean’s Thirteen ! a ici un rôle qui, je l’espère, finira par faire taire ceux qui doutaient de son talent. Si son personnage est dans l’ombre, c’est en revanche lui qui, grâce à sa justesse, permet à Michael Douglas, de nous éblouir ainsi. Signalons aussi Rob Lowe est irrésistible dans le rôle du chirurgien esthétique

    Jugé « trop gay », le film n’a pas trouvé de distributeur aux Etats-Unis, et a donc été diffusé fin mai sur la chaîne HBO qui l’a produit, réalisant une audience record pour une production de la chaîne, avec 2,4 millions de téléspectateurs. « Je voulais faire un film qui (…) montre les progrès de l’espèce humaine, de notre pays, du monde entier, par rapport à cette question. Dans certains endroits, les unions entre personnes du même sexe sont aujourd’hui reconnues et admises. Etre gay n’est plus autant stigmatisé », a déclaré le producteur Jerry Weintraub. « Ma vie avec Liberace » n’est pas non plus un film militant mais avant tout une histoire d’amour, de masques qui tombent, de ce que dissimule le candelabre et ce visage qui cherchent à défier, masquer la vérité et le temps. En vain.

    Eblouissant et mélancolique, cette vie « derrnière le Candelabre » s’achève par un final rêvé par Scott, aussi déchirant de beauté et de tristesse que « La quête » de Brel qui l’accompagne. Poignant et étincelant. The show must go on.

     

  • 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:Soderbergh, Douglas, Damon, Lindon...de premières annonces prometteuses!

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    Comme chaque année, je vous ferai partager ici ma passion pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville dont cette 39ème édition (la 20ème pour moi!)  s'annonce particulièrement exceptionnelle au regard des premières annonces la concernant:

    -C'est le comédien Vincent Lindon qui sera le Président du jury.

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    - "Ma vie avec Liberace" de Steven Soderbergh fera l'ouverture du festival,  vendredi 30 août 2013, en présence de ses interprètes exceptionnels, Michael Douglas et Matt Damon. Ayant eu le plaisir de découvrir ce film à Cannes (le grand oublié du palmarès), et même si je vous vous en reparlerai plus longuement, je vous le recommande d'ores et déjà, pour la réalisation inspirée de Soderbergh mais aussi et surtout pour les prestations exceptionnelles de Michael Douglas et Matt Damon.

    Synopsis:  Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. Ma Vie avec Liberace narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton à leur douloureuse rupture publique.

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    -Steven Soderbergh donnera une master class (qui s'annonce passionnante!) le samedi 31 août

    Je vous rappelle que le hashtag officiel du festival est #Deauville2013, le site officiel http://festival-deauville.com, la page Facebook officielle https://www.facebook.com/Festival.Cinema.Americain.Deauvi... et le compte twitter officiel @DeauvilleUS et @lpscinema

    Pour me suivre en direct du festival, comme chaque année, ce sera sur mes différents sites et blogs, et sur twitter (compte principal  @moodforcinema et compte dédié au Festival  @moodfdeauville ) ainsi que sur ma page Facebook consacrée à ce festival http://facebook.com/inthemoodfordeauville .

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    Je partage aussi ma passion pour ce festival dans un roman publié chez Numeriklivres "Les Orgueilleux" (disponible partout: Numeriklivres, Fnac.com, chapitre.com etc) et pour la sortie duquel je vous fais gagner une liseuse électronique, ici. Par ailleurs, un peu avant le festival, en août prochain, chez ce même éditeur sortira mon recueil de nouvelles romantiques et cruelles sur les festivals de cinéma intitulé "Ombres parallèles" dont plusieurs se déroulent dans le cadre de ce festival.

  • Andy Garcia, Robin Wright Penn, Steven Soderbergh...en attendant!

    Comme vous aurez pu le constater, pour cause de problèmes de connexion, je n'ai pas pu écrire de compte rendu digne de ce nom et régulier depuis le début de ce festival... mais pour reprendre la comparaison entre un film et un festival émise le jour de l'ouverture, peut-être même est-ce mieux ainsi. Vous aurez un compte rendu à mon retour, après que le film de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville se soit pour moi achevé. Je pourrai donc vous en parler avec le recul que nécessite parfois un tourbillon festivalier pour être appréhendé. Imagine-t-on ainsi raconter un film avant d'avoir vu son dénouement? Et il me semble que si je vous racontais maintenant ce festival il manquerait le dénouement pour que je puisse l'évoquer en toute connaissance de cause. Tout ce galimatias pour vous dire  que ma viscérale envie d'écrire ne s'est pas subitement envolée, bien au contraire, et que ce silence n'est pas lié à la lassitude, que vous devrez patienter jusqu'à la semaine prochaine pour avoir mon compte rendu de ce festival alors en attendant, pour vous faire patienter je vous laisse avec ces 3 photos emblématiques de ces derniers jours auxquelles viendront s'ajouter celles d'un certain Harrison Ford, celles du palmarès et bien d'autres...

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  • La bande annonce du "Che: l'Argentin" en avant-première

    Vous l’avez peut-être remarqué : quelques changements ont eu lieu sur « In the mood for cinema » ces derniers temps avec  notamment un sommaire recentré sur l’essentiel, et surtout un nombre et une fréquence de notes qui s’intensifient notamment concernant les événements, les avant-premières avec également une nouvelle rubrique « chroniques télévisuelles ».

     Je vous annonce dès aujourd’hui que, malgré le temps radieux, les invitations pleuvant pour « In the mood for cinema » et venant de part et d’autre, le rythme des critiques s’intensifiera encore prochainement, avec de nombreux  événements et avant-premières et de belles surprises pour cette fin du mois,  que ce soit pour les chroniques télévisuelles, cinématographiques ou théâtrales…

      En attendant, pour patienter, je vous livre ci-dessous la bande annonce du « Che : l’Argentin »  de Steven Soderbergh pour lequel Benicio del Toro a eu le prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes.  Sortie en salles en janvier 2009…

    Plus d'infos sur ce film