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  • Sur le tournage du téléfilm "Le prochain voyage" de Thierry Binisti avec Line Renaud, Jean Sorel...

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    Je vous ai souvent parlé ici du travail de Thierry Binisti que j’avais découvert en 2011 avec le (remarquable) long-métrage Une bouteille à la mer dans le cadre du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz où il fut primé du Prix du meilleur film.

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    Thierry Binisti vient de terminer le tournage du téléfilm unitaire pour France 2 Le prochain voyage, qui a eu lieu du 23 mai au 20 juin, produit par Dominique Besnehard et Antoine Le Carpentier, une production de Mon Voisin Productions (Mediawan), avec Line Renaud, Jean Sorel, Serge Hazanavicius, Benjamin Baffie, Lucie Aubrière, Lola Aubrière…, coécrit par Thierry Binisti et Laurent Baffie. Un film sur un sujet sensible, la fin de vie, pour le traitement délicat duquel il fallait un cinéaste comme Thierry Binisti, un sujet auquel nous sommes nombreux à avoir été confrontés, parfois laissés à l’abandon devant l’horreur indicible. La mort et le deuil sont peut-être les derniers tabous de notre société. Il est nécessaire et louable que la fiction s’en empare.

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    Pitch : Jacqueline et Richard, un couple d’octogénaires, se rendent à l’hôtel où ils ont passé il y a soixante-cinq ans leur première nuit d’amour. Ils retrouvent dans cette même chambre les souvenirs du passé en parcourant la vie d’amour qu’ils ont partagée. Peu à peu, nous comprenons quel est le véritable projet de ce pèlerinage. Face à la maladie qui gagne inlassablement du terrain, ils ont décidé de ne pas se quitter et de partir ensemble, dans la dignité.

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     Il me tarde d’autant plus de voir ce film que le tournage de cette scène de danse exhalait une émotion palpable. Un immense merci à Thierry Binisti de m’avoir invitée sur le plateau (où régnaient sérénité, écoute et bienveillance) à assister au tournage les yeux écarquillés comme une enfant au spectacle dont cela a exacerbé les envies et idées de cinéma…mais c’est une autre histoire ! Merci aussi à Joëlle Binisti, sœur et scripte du cinéaste, pour sa grande gentillesse et son accueil tellement affable. 

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    J’en profite pour vous recommander à nouveau, vivement, le dernier film de Thierry Binisti, Le prix du passage, une histoire singulière dont le rythme ne faiblit jamais, le montage mettant ainsi en exergue le sentiment d'urgence et de risque constants qui étreint les deux protagonistes, donne une incarnation à une situation plus universelle, celle des migrants qui, au péril de leur vie, fuient et bravent tous les dangers pour se donner une chance d'un avenir meilleur.  Ce film riche de ses nuances nous donne aussi envie, comme Natacha, de prendre conscience de la préciosité de notre liberté, et d’en saisir chaque parcelle de seconde. Un film palpitant dont vous ressortirez le cœur empli du souvenir revigorant et rassérénant de ce plan d'un horizon ensoleillé mais aussi du souvenir de ces deux combattants de la vie qui s'enrichissent de la confrontation de leurs différences. Critique complète à lire, ici.

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    Ce tournage m’a aussi fait penser au remarquable film de Christian Carion, Une belle course,  dans lequel Line Renaud tient également le rôle principal. Un moment suspendu. Un voyage dans les lieux, le temps, les émotions dont le caractère ultime le rend particulièrement poignant. Line Renaud est une femme passionnément vivante et Christian Carion pouvait difficilement lui offrir plus beau rôle que celui de Madeleine dans ce film qui célèbre la passion de la vie, et de la beauté fragile des brèves rencontres qui en bousculent et illuminent le cours fugace. Un film à l'image de ce que dégage la comédienne : profond et lumineux, pudique et sincère, humble et pétri d’humanité. Critique complète à lire ici

    Je vous donne rendez-vous dans quelques semaines pour vous parler à nouveau de cette fiction de Thierry Binisti, Le prochain voyage, à découvrir prochainement sur France 2.

  • Tournage à Deauville du film de Claude Lelouch "Les plus belles années" : épilogue de "Un homme et une femme"

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    Quelle excellente nouvelle ! Claude Lelouch tourne actuellement à Deauville l'épilogue de son chef-d'œuvre "Un homme et une femme" avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant. Bien entendu, vous pourrez retrouver ici ma critique avant la sortie du film et ,en attendant, toute l'actualité liée à celui-ci intitulé "Les plus belles années". Le film devrait sortir en Mai 2019 (pour une projection en avant-première à Cannes ?).  C'est aussi pour moi l'occasion de vous parler à nouveau de "Un homme et une femme".

    Je ne sais plus très bien si j'ai vu ce film avant d'aller à Deauville, avant que cette ville soit indissociablement liée à tant d'instants de mon existence, ou bien si je l'ai vu après, après mon premier séjour à Deauville, il y a 26 ans... Toujours est-il qu'il est impossible désormais de dissocier Deauville du film de Claude Lelouch qui a tant fait pour sa réputation, « Un homme et une femme » ayant créé la légende du réalisateur comme celle de la ville de Deauville, et notamment sa réputation de ville romantique à tel point que, pendant le Festival du Cinéma Américain 2006, a été inaugurée une place Claude Lelouch, en sa présence et celle d'Anouk Aimée. J'étais présente ce jour-là et l'émotion et la foule étaient au rendez-vous.

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    Alors sans doute faîtes-vous partie de ceux qui adorent ou détestent Claude Lelouch, ses « instants de vérité », ses hasards et coïncidences. Rares sont ceux qu'il indiffère. Placez son nom dans une conversation et vous verrez. Quelle que soit la catégorie à laquelle vous appartenez, peut-être ce film « d'auteur » vous mettra-t-il d'accord...
    Le 13 septembre 1965, Claude Lelouch est désespéré, son dernier film ayant été un échec. Il prend alors sa voiture, roule jusqu'à épuisement en allant vers Deauville où il s'arrête à 2 heures du matin en dormant dans sa voiture. Réveillé le matin par le soleil, il voit une femme depuis sa voiture, étonné de la voir marcher avec un enfant et un chien. Sa « curiosité est alors plus grande que la tristesse ». Il commence à imaginer ce que peut faire cette femme sur cette plage, avec son enfant, à cette heure matinale. Cela donnera « Un homme et une femme ».


    Synopsis : Anne (Anouk Aimée), scripte, inconsolable depuis la mort de son mari cascadeur Pierre (Pierre Barouh), rencontre à Deauville, en allant chercher sa fille à la pension, un coureur automobile, Jean (Jean-Louis Trintignant), dont la femme s'est suicidée par désespoir. Jean raccompagne Anne à Paris. Tous deux sont endeuillés, et tous deux ont un enfant. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme qui s'aiment, se repoussent, se retrouvent et s'aiment encore...


    J'ai vu ce film un grand nombre de fois, tout à l'heure encore et comme à chaque fois, avec le même plaisir, la même émotion, le même sentiment de modernité pour un film qui date de 1966, étonnant pour un cinéaste dont beaucoup de critiques raillent aujourd'hui le classicisme. Cette modernité est bien sûr liée à la méthode Claude Lelouch d'ailleurs en partie la conséquence de contraintes techniques et budgétaires. Ainsi, Lelouch n'ayant pas assez d'argent pour tourner en couleurs tournera les extérieurs en couleurs et les intérieurs en noir et blanc. Le montage et les alternances de noir et blanc et de couleurs jouent alors habilement avec les méandres du temps et de la mémoire émotive, entre le présent et le bonheur passé qui ressurgit sans cesse.


    Je ne sais pas si « le cinéma c'est mieux que la vie » mais en tout cas Claude Lelouch fait partie de ceux dont les films et surtout « Un homme et une femme » nous la font aimer. Rares sont les films qui donnent à ce point la sensation de voir une histoire d'amour naître et vibrer sous nos yeux, d'en ressentir -partager, presque- le moindre battement de cœur ou le moindre frémissement de ses protagonistes, comme si la caméra scrutait les visages et les âmes. Par une main qui frôle une épaule si subtilement filmée. Par le plan d'un regard qui s'évade et s'égare. Par un sourire qui s'esquisse. Par des mots hésitants ou murmurés. Par la musique éternelle de Francis Lai (enregistrée avant le film) qui nous chavire le cœur. Par une photographie aux accents picturaux qui sublime Deauville filmée avec une lumière nimbée de mélancolie, des paysages qui cristallisent les sentiments de Jean-Louis et d'Anne, fragile et paradoxalement impériale, magistralement (dirigée et) interprétée par Anouk Aimée. Rares sont les films qui procurent cette impression de spontanéité, de vérité presque. Les fameux « instants de vérité » de Lelouch.


    Et puis il y a le charme incomparable du couple Anouk Aimée/ Jean-Louis Trintignant, le charme de leurs voix, notamment quand Jean-Louis Trintignant prononce « Montmartre 1540 ». Le charme et la maladresse des premiers instants cruciaux d'une histoire d'amour quand le moindre geste, la moindre parole peuvent tout briser. Et puis ces plans fixes, de Jean-Louis dans sa Ford Mustang (véritable personnage du film), notamment lorsqu'il prépare ce qu'il dira à Anne après qu'il ait reçu son télégramme. Et puis ces plans qui encerclent les visages et en capturent la moindre émotion. Ce plan de cet homme avec son chien qui marche dans la brume et qui fait penser à Giacometti (pour Jean-Louis). Tant d'autres encore...

    Avec « Un homme et une femme » Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d'un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées. Il prouve que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires.


    Alors pour reprendre l'interrogation de Jean-Louis dans le film citant Giacometti « Qu'est-ce que vous choisiriez : l'art ou la vie » Lelouch, n'a certainement pas choisi, ayant réussi a insufflé de l'art dans la vie de ses personnages et de la vie dans son art. Voilà c'est de l'art qui transpire la vie.


    Alors que Claude Lelouch a tourné sans avoir de distributeur, sans même savoir si son film sortirait un jour, il obtint la palme d'or à Cannes en 1966, l'oscar du meilleur film étranger et celui du meilleur scénario et 42 récompenses au total et aujourd'hui encore de nombreux touristes viennent à Deauville grâce à « Un homme et une femme », le film, mais aussi sa musique mondialement célèbre. Vingt ans après, Claude Lelouch tourna une suite « Un homme et une femme 20 ans déjà » réunissant à nouveau les deux protagonistes.

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  • Sur le tournage de "Sur les rails", le premier film d'Alexandre Coffre avec François Damiens

    Avant-hier, grâce à Cinefriends  (que je remercie à nouveau) j'étais invitée sur le tournage de "Sur les rails", un thriller et le premier film d'Alexandre Coffre dans lequel François Damiens incarne un petit avocat dont la vie bascule à la découverte d'une valise pleine de cocaïne. Ces rails-là n'ont donc rien de ferroviaire... L'acteur avait déjà interprété un rôle plus dramatiqe dans "La famille Wolberg". On le retrouvera également prochainement dans "L'Arnacoeur" de Pascal Chaumeil dans lequel il est remarquable (et qui, rien que pour ça, mérite déjà le déplacement). Font également notamment partie de la distribution: Pascale Arbillot et Gilles Cohen. Une production Quad films dont le tournage a débuté le 4 janvier 2010 et qui s'achevait hier.
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    C'est sous les arcades tranquilles, majestueuses et romanesques (et en l'occurence enneigées) du Palais Royal que le rendez-vous est donné, le tournage ayant lieu dans le cadre doré du Grand Véfour, joyau de l'arti décoratif du XVIIIème siècle où officie le célèbre chef étoilé Guy Martin. Le restaurant est fermé le vendredi et peut ainsi être loué pour divers évènements dont des tournages. Celui de "Sur les rails" est "programmé" pour durer de 18H à 6H du matin.
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    J'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion d'assister à des tournages: long-métrage et surtout courts-métrages et même téléfilm la première fois suite à un concours de nouvelles organisé par Arte dont j'avais gagné le premier prix qui consistait à pouvoir assister au tournage de "Mata Hari" avec Maruschka Detmers et Bernard Giraudeau, mais le rythme du téléfilm en question n'avait rien à voir avec celui d'hier même si celui-ci était réalisé par Alain Tasma, un des meilleurs dans ce domaine.
    8 heures de travail pour 2 minutes de film à l'écran, une scène clef du film. L'atmosphère est studieuse, presque recueillie mais plusieurs membres de l'équipe ont pris le temps de nous recevoir et de nous expliquer le déroulement du tournage, je les en remercie également. Je ne me lasse pas d'admirer ce travail d'orfèvre choral, la minutie de la préparation qui en l'espèce consiste en partie à éviter les reflets, la salle du Grand Véfour étant encerclée de miroirs. Je ne peux m'empêcher de repenser à des critiques cinématographiques professionnels croisés dans divers festivals qui se vantèrent devant moi de s'endormir à des projections ou qui se délectaient de leurs  bons mots (ou en tout cas ce qu'ils considéraient comme tels) au mépris total (et pour eux là aussi délectable) de ce travail titanesque. Sans doute y éprouvent-ils une certaine jubilation à détruire en une heure et deux lignes ce que d'autres ont fait à des dizaines en plusieurs jours... même si les films restent (enfin parfois certes peu de temps à l'affiche) et les critiques passent.
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    Pour cause d'exiguïté du lieu, nous n'avons pu assister au tournage de la scène, une scène de repas qui s'annonce assez réjouissante et qu'il me tarde de voir sur les écrans, ainsi que François Damiens "l'acteur qui ne se prend pas pour un acteur" comme "on" nous l'a précisé, ce que nous avons pu constater. Ainsi, après nous avoir été présenté, avouant d'emblée sa timidité, François Damiens nous a demandé où nous allions et spontanément suivis au café d'à côté pour "boire une bière" , devant les membres de l'équipe médusés de le voir quitter le plateau où il était censé joué une minute plus tard. Une escapade de courte durée, ce dernier ayant été illico rattrapé pour revenir sur le tournage.
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    Je vous reparlerai évidemment de ce film au moment de sa sortie...

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