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CHRONIQUES TELEVISUELLES

  • Télévision – Fiction - Critique LES AILES COLLÉES de Thierry Binisti (le 14 mai 2025 sur France 2)

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    Il y a quelques jours, je vous parlais ici du film Le Combat d’Alice, également réalisé par Thierry Binisti. Je vous le recommande de nouveau. Cette fiction télévisée qui devait être diffusée en mars sur France Télévisions, dont la programmation a été annulée pour cause d'actualité, est disponible en replay sur France TV, ici. Ainsi concluais-je l’article :

     Je vous recommande vivement cette fiction sur les combats d’Alice pour et vers la vie, qui ne contient aucune scène superflue, qui insinue constamment de l’émotion sans jamais la forcer, qui traite avec nuances, humanité, pudeur, sensibilité et subtilité du deuil et de notre relation à la vie et forcément à la mort, qu’elle soit humaine ou animale. L’histoire d’une double libération (d’un animal mais aussi d’une jeune fille et de son père, emprisonnés dans leurs rancœurs, leurs non-dits, et surtout leurs douleurs), d’un éveil (au militantisme) et d’un retour à la vie. Il n’est jamais trop tard pour panser les blessures les plus ineffables, et pour réparer les liens brisés : ce film le raconte magnifiquement.

    Beaucoup de ces qualificatifs pourraient aussi définir Les Ailes collées, et a fortiori la dernière phrase. Les Ailes collées est peut-être le plus beau film de Thierry Binisti, avec Une bouteille à la mer, qui, comme ce film-ci, aurait eu toute sa place dans les salles de cinéma…

    Le jour de son mariage, Paul (Roby Schinasi) voit ressurgir Joseph (Jeremy Kapone), qu’il n’a pas revu depuis leur adolescence. Cette venue inattendue est une surprise d’Ana (Pauline Bression) qui ignore tout des liens qui les unissaient autrefois. Elle a eu l’idée de cette surprise en tombant par hasard sur une photo d’eux prise vingt ans plus tôt. C’est sur une plage, un bel après-midi d’été, que les deux adolescents s’étaient rencontrés et immédiatement liés d’amitié. L’amitié laissera bientôt place à un amour, fulgurant, qui suscitera un harcèlement homophobe violent et incessant de la part des camarades de classe de Paul. Jusqu’à cette nuit tragique qui bouleversera à jamais leur existence.  Ces retrouvailles font rejaillir les souvenirs brûlants de leur rencontre. Les doutes sur les choix d’une vie et les émois de cette relation interdite vont alors submerger Paul et Joseph. Quinze ans plus tard, le passé encore brûlant fait vaciller le présent... 

    Ce film est l’adaptation du roman éponyme de Sophie de Baere (Lattès, 2022) pour lequel elle fut lauréate de plusieurs prix littéraires : prix Maison de la Presse 2022, prix du LAC 2022.... Cette adaptation est produite par Jean Nainchrik. Le scénario et les dialogues sont signés Alain Layrac et Alexis Bayet. Je vous ai déjà souvent parlé ici du travail d’Alain Layrac, notamment de son remarquable ouvrage sur l’écriture de scénario, Atelier d’écriture, qui avait servi de base au scénario du film Le Cours de la vie de Frédéric Sojcher. Un livre dans lequel il fait notamment l’éloge du roman Martin Eden de Jack London qui « décrit mieux qu’aucun autre livre ce sentiment euphorisant et éphémère de la satisfaction du travail d’écriture accompli. » Je suis bien d’accord…

    La sensibilité de l'écriture d'Alain Layrac se prête tout particulièrement à l’adaptation de ce roman de Sophie de Baere. L’émotion affleure (pour, je vous préviens, totalement nous ravager à la fin du film), de la première à la dernière seconde. Mais, comme toujours dans les films de Thierry Binisti, sans jamais être forcée, toujours amenée avec délicatesse, dès les retrouvailles entre Paul et Joseph, lorsque la mélancolie flotte subitement dans l’air, et que Paul est submergé par l’émotion, et sort, se retrouvant au milieu des ruines. Tout un symbole alors que les vestiges de son propre passé ressurgissent.

    Le voilà replongé vingt ans plus tôt. C’était l’été. Il n’était alors qu’un adolescent qui n’avait pas d’amis : « Mes voyages à moi, c’est plutôt la musique. J’ai pas trop d’amis. Les gens ne s’intéressent pas à moi d’habitude » dit-il à Joseph quand il le rencontre, lequel lui répond que « ça tombe bien, il n’y a que les gens bizarres qui m’intéressent. » La vie de l’un est aussi bohème que celle de l’autre est rangée. Mais tous deux ont des rapports compliqués avec leurs pères. Celui de Joseph vit au Canada. Celui de Paul trompe la mère de ce dernier. L’alchimie est immédiate, entre eux, et à travers l’écran. L’amitié va bientôt se transformer en amour incandescent. Un amour qui passe par la musique aussi, celle que joue Paul, et celle qu’ils écoutent ensemble, notamment le jazz. Certains morceaux comme I Was Telling Him About You de Carol Sloane est ainsi un 33 tours que Joseph offre à Paul et qui symbolise l’amour et le retour à la vie. Une musique qui exacerbe encore l’émotion du film, lui apporte beaucoup de douceur aussi. C’est Jean-Gabriel Becker qui est l’auteur de la musique originale.  Mogens Peterson, Andrew Patrick Oye, Paul Mottram mais aussi Bach, Chopin, Bach et Schubert, et son incontournable et si romantique sérénade, rythment la magnifique BO de ce film.

    Avec Le prochain voyage, fiction télévisée au tournage de laquelle j’avais eu le grand plaisir d’assister, Thierry Binisti s’attelait au sujet si délicat de la fin de vie. Le film était paradoxalement irradié de lumière, et avant tout empreint de tendresse, de douceur, et là aussi de notes vibrantes de jazz, de la beauté toujours flamboyante de Line Renaud (radieuse, espiègle, si juste) et du charme de Jean Sorel, de la touchante histoire d’amour de leurs personnages. Un film qui faisait avant tout l’éloge de la vie et de la liberté. Un film d’une infinie pudeur, sans pathos, porté par des comédiens exceptionnels. C’est une nouvelle fois le cas ici…

    L’amour qui lie les deux adolescents transperce l’écran, et nimbe le film d’une beauté ensorcelante, ce qui rend d’autant plus âpre et insupportable le harcèlement, la violence, les mots et maux qu’il provoque et qui cherchent à l’enlaidir. Lors d’un exposé une camarade de classe de Paul, celle-ci explique que 6 millions de Juifs sont morts pendant la Shoah, et qu’effectuer une minute de silence pour chacun reviendrait à être silencieux pendant onze ans et demi, ajoutant qu’il n’y avait pas que les Juifs qui subirent ce sort mais aussi notamment les homosexuels qui, eux, portaient un triangle rose. La violence imbécile des harceleurs de Paul se révèle alors en une image, atroce, quand ils lui collent à son tour ce triangle rose sur le dos.

    Que ce soit lorsque l’un des deux garçons déclare son amour à l’autre, ou lorsqu’ils se retrouvent des années plus tard et que, malgré la présence de leurs conjoints respectifs, les regards trahissent la force de leurs sentiments, la musique est toujours là pour dire ce que les mots taisent, et les scènes sont toujours filmées avec la même infinie délicatesse (je me répète, mais c’est vraiment le point commun entre toutes les réalisations de Thierry Binisti). Avec des images très cinématographiques, qui restent, comme lorsque Paul, à Paris avec ses parents, éloigné de Joseph, écoute du jazz et pense à lui, derrière la vitre de la voiture sur laquelle se reflète la tour Eiffel.

    Et puis il y a ce papillon claquemuré, fou de douleur, qui se cogne contre les parois du lustre, qui cherche l’air, la lumière, à libérer ses ailes emprisonnées dans le silence et la souffrance L’emprisonnement à nouveau. Comme dans Le Combat d’Alice. Comme dans Louis XV, le soleil noir enfermé dans sa prison doré (Versailles), comme dans  Une bouteille à la mer (un bijou que je vous recommande, découvert au Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz dans le cadre duquel il fut primé du Prix du meilleur film en 2011, une adaptation du roman de Valérie Zenatti Une bouteille à la mer de Gaza) où Naïm et Tal sont aussi enfermés physiquement de part et d’autre de la frontière, et dans un amour impossible.

    La mère de Paul lit La femme fardée de Sagan…comme sa femme des années plus tard. Un livre dans lequel le drame est latent, et la tension constante, dans lequel la musique est aussi cathartique. Comme les histoires de Sagan, aussi ancrées dans une époque soient-elles, ce film raconte une histoire universelle. Une histoire d’amour(s). Une histoire d’intolérance et donc de violence et de bêtise. Une histoire de rendez-vous manqués (impossible de vous en dire plus sans trop en dévoiler, mais c’est aussi ce qui rend ce film particulièrement poignant). Une histoire de renaissance.

    Le film a été distingué au Festival des créations télévisuelles de Luchon par le prix de la meilleure interprétation masculine, attribué ex-aequo à Max Libert et Alexis Rosenstiehl. Ils le méritent amplement. Tout le casting est d’ailleurs impeccable. Mais ces deux acteurs (et ceux qui incarnent leurs personnages des années plus tard, Roby Schinasi et Jeremy Kapone) sont pour beaucoup dans la bouleversante justesse de ce film. Mais aussi ceux qui les entourent (aucun rôle n’est négligé) comme les deux comédiennes qui interprètent les mères de Joseph et Paul.

    Une fois de plus, dans le cinéma de Thierry Binisti, intime et sujet politique s’entremêlent brillamment.  Dans son troisième long-métrage pour le cinéma, Le Prix du passage, il partait là aussi de l’intime pour parler du politique. Là aussi, il s’agissait de deux personnages forts. Là aussi il s’agissait de désirs (d’ailleurs). Là aussi l’histoire singulière donnait une incarnation à une situation plus universelle, celle des migrants qui, au péril de leur vie, fuient et bravent tous les dangers pour se donner une chance d'un avenir meilleur.

    Les Ailes collées est un film incandescent et marquant. Un film indispensable et déchirant, d’une profonde sensibilité, un plaidoyer vibrant contre l’intolérance et le harcèlement. Un film pour libérer du fardeau du silence et qui, je l’espère, éveillera quelques consciences, et permettra à quelques ailées collées de se libérer, et de prendre leur envol, vers la lumière, vers la parole et la liberté (d'être, d'aimer). Un film que vous n'oublierez pas.

    Dès le jeudi 8 mai sur france.tv et le mercredi 14 mai à 21.10 sur France 2. France Télévisions propose ce film à l’approche de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, et mobilise sa plateforme france.tv, ses antennes linéaires et ses médias sociaux avec une offre de programmes impactante et diversifiée, à l’image de son engagement permanent contre toutes les formes d’exclusion, de violence, de harcèlement et de discrimination. La fiction inédite Les ailes collées, réalisée par Thierry Binisti, est au cœur de ce dispositif éditorial.

  • Inthemoodforcinema dans les coulisses de France 2 et du JT de 13h avec Elise Lucet et Lilian Thuram

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    Il y a deux jours, j'apprenais que j'étais choisie par France 2 pour visiter les coulisses du 13h d'hier midi, rencontrer sa présentatrice Elise Lucet et l'invité du jour Lilian Thuram venu évoquer son livre « Mes étoiles noires ». Une visite impromptue à France Télévisions qui place décidément cette semaine sous le signe de la télévision puisque je viens de rejoindre l'équipe de TV Mayenne pour m'occuper de la rubrique cinéma ( une nouvelle télévision sur le web qui vient de recevoir l'agrément du CSA et qui émettra à partir de début février, je vous en reparlerai plus en détails notamment à cette occasion, une nouvelle aventure qui m'enchante, un passionnant projet que celui de participer à un nouveau média qui me passionne d'autant plus que c'est dans ma région d'origine où j'ai depuis longtemps l'envie de développer des projets dans le domaine cinématographique ;  je n'en abandonne pas pour autant l'écriture -ni Paris!-, bien au contraire avec notamment un projet de court et un autre de long-métrage (une comédie romantique se déroulant dans cette même région) qui me tiennent particulièrement à cœur.  A bons entendeurs...)!

    Moi qui suis depuis très longtemps passionnée d'information et qui suis une inconditionnelle des journaux télévisés de France 2 avec une préférence pour ceux d'Elise Lucet, Laurent Delahousse et Marie Drucker qui ont en commun de poser des questions pertinentes et incisives avec beaucoup de psychologie... cette perspective m'enchantait évidemment... Elise Lucet a par ailleurs la particularité de donner la sensation de faire preuve d'une empathie rare pour ses invités quels que soient leurs domaines... et de trouver le ton juste entre une nécessaire neutralité journalistique et un soupçon d'émotion contrôlée qui humanise son journal.

     Depuis quelques mois, je trouve d'ailleurs que les journaux de France 2 ont trouvé un réel équilibre entre l'actualité nationale et internationale (trop souvent délaissée et dédaignée par le journal  d'une célèbre chaîne concurrente dont je me demande encore comment son 13h si soporifique  traitant si souvent de sujets anecdotiques peut encore faire une telle audience) entre l'information pure et des dossiers de qualité oscillant eux-mêmes entre magazines et documentaires d'investigation, sans oublier les 5 minutes du 13 h qui apportent toujours une salutaire respiration dans une actualité souvent lourde. Le journal du dimanche avec son magazine « 13h15 le dimanche » a aussi montré que l'on pouvait faire du jt un vrai magazine d'information sans tomber dans la démagogie ou le divertissement et les face-à-face  entre un politique et un invité d'un domaine différent, s'y révèlent toujours instructifs.

     J'étais donc particulièrement curieuse de découvrir les coulisses du 13h, surtout au lendemain d'un « A vous de juger » qui a suscité pas mal de remous (Vincent Peillon qui devait débattre avec Eric Besson ayant fait faux bond au dernier moment, annonçant son absence pendant le direct par un communiqué de l'AFP, ne permettant pas à la chaîne de prendre les  dispositions nécessaires pour le remplacer, et demandant par la même occasion la démission de la directrice de l'information de France 2 : Arlette Chabot).

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     Le plateau du 13h est le seul à ne pas se trouver dans les sous-sols de France Télévisions (comme celui du 20H que j'ai également visité  et à avoir vue sur la Seine. Une ouverture vers l'extérieur à l'image de ce que représente ce journal. L'actualité internationale primait évidemment hier avec la catastrophe haïtienne. Sur le plateau où défilaient des images, parfois insoutenables, souvent bouleversantes, régnait une émotion palpable mais ce qui m'a surtout étonnée c'est l'impression de sérénité qui domine sur le plateau, qui s'apparente d'ailleurs sans doute davantage à de la concentration. Rien de grave ne semble pouvoir arriver en ce lieu qui devient, l'espace de quelques minutes, le réceptacle des drames de la planète. Dans les coulisses, outre Haïti, la défection de Vincent Peillon de la veille est donc évidemment au centre des conversations.

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    Lilian_Thuram.jpgC'est aux premières loges, à côté des invités dont Lilian Thuram, dans le salon exigu installé sur le plateau, juste derrière les caméras, que j'ai ainsi assisté au déroulement du JT. Ce dernier, invité des 5 dernières minutes, a ensuite rejoint Elise Lucet pour évoquer son livre  « Mes étoiles noires ». Un livre qui (oserai-je l'avouer), à l'image de son engagement social ou politique, m'intéresse davantage que ses exploits sportifs (quoique son match contre la Croatie en 1998 est probablement un des rares que j'ai regardés).  Ce livre aspire à « enrichir nos connaissances et nos imaginaires » pour « lutter contre le racisme et l'intolérance ». A partir d'entretiens avec des spécialistes et des historiens, Lilian Thuram a ainsi dressé des portraits  d'hommes et de femmes, des « étoiles noires » qui serviront de repères, de modèles pour « changer les imaginaires » et « casser les préjugés », que ce soit ceux que l'Homme projette sur lui-même ou sur les autres...Lilian Thuram évite intelligemment l'écueil du plaidoyer  pour le communautarisme ou la discrimination positive. Il rappelle ainsi certaines bases d'un racisme insidieux comme l'idée  qu'il existe plusieurs races-cela m'étonne d'ailleurs toujours quand certains évoquent ce terme de « race » qui appartient à une triste Histoire, un terme que reprennent parfois des journalistes ou animateurs en toute « innocence »- (alors qu'il n'existe qu'une espèce d'homme « l'Homo sapiens ») ou comme celle qui consiste à attribuer des qualités à ces prétendues races. Son récit commence aux origines de l'humanité, par Lucy   et se termine par Barack Obama dont le débat sur l'assurance maladie à l'occasion duquel il a dû subir des insultes ignominieuses et racistes parfois même venant de responsables politiques a montré que certaines idées abjectes, encore ancrées dans certains esprits, pouvaient ressurgir  Comment se construire quand on ne connaît pas son Histoire ou son histoire : telle est la faille béante que tente de combler cet instructif ouvrage...

    L'équipe de France 2 m'a ensuite proposé de me faire dédicacer « Mes étoiles noires » par Lilian Thuram et moi qui n'ai jamais demandé d'autographes de ma vie, j'accepte néanmoins volontiers ce souvenir qui grave cet instant singulier, et de poser pour une photo souvenir.

    Après le jt et après qu'une étonnante fébrilité ait repris le dessus aux abords du plateau à peine celui-ci terminé, j'ai eu la chance de pouvoir visiter les principaux plateaux de France Télévisions, une plongée passionnante dans des dédales de la chaîne. Des lieux à la fois familiers et étranges découverts vides, sombres et silencieux, loin des lumières chaleureuses des projecteurs... Tout paraît finalement et paradoxalement si petit, si calme, si « simple » vu par le prisme de la réalité loin de l'agitation médiatique.

    Un seul regret : ne pas avoir eu le temps de poser de vraies questions à Elise Lucet mais, qui sait, peut-être y aura-t-il une suite... allez savoir...

    Ci-dessous, ma toute première vidéo avec ma caméra kodak zi8 récemment acquise d'où des mouvements brusques également liés à la fébrilité régnant sur le plateau... (il faut bien se trouver des excuses...:-)) mais avec le temps et un minimum d'expérience, je promets de m'améliorer...

    Je remercie France 2 de m'avoir si chaleureusement accueillie et ouvert les portes de ce cénacle de l'information, et Myriam d'avoir été la très sympathique guide de cette passionnante immersion et de cette visite privilégiées dans l'envers du décor : du plateau du soir 3 à celui du 20H, en passant par celui de « Ce soir ou jamais" ou d' "A vous de juger" ...

    Articles liés à celui-ci :

    Ma critique du documentaire « Apocalyspe » et de « Louis XV, le soleil noir » diffusés sur France 2.

     Encore de belles surprises à venir sur inthemoodforcinema.com avec, dès demain, ma critique en avant-première de « In the air ».

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  • "Versailles, le rêve d'un roi", ce soir, sur France 5

    versailles.jpgComme vous avez été nombreux à me demander si "Louis XV à Versailles" sortirait en DVD ou serait rediffusé (je vous en informerai dès réponse de France 2), je vous informe que ce soir sera diffusé sur France 5, à 20H35, le premier docu-fiction de cette série intitulé "Versailles, le rêve d'un roi", également réalisé par Thierry Binisti, cette fois consacré à Louis XIV.

    Pour lire mon article consacré au docu-fiction "Louis XV le soleil noir", cliquez ici.

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  • Avant-première – Louis XV à Versailles (Louis XV le soleil noir de Thierry Binisti ) sur France 2, le 25 décembre, à 20H35

    soleil3.jpgIl y a quelques semaines, France 2 m'envoyait le documentaire-fiction « Louis XV à Versailles » et le documentaire « Versailles, la vie dorée » en prévision d'une soirée exceptionnelle consacrée au XVIIIème siècle,  le 25 décembre, à 20H35. J'ai donc commencé par le documentaire-fiction « Louis XV le soleil noir » malgré mes réticences envers ce genre hybride et la crainte d'une vulgarisation trop simpliste de l'Histoire. Rapidement mes réticences ont volé en éclats tant j'ai été, dès les premières minutes, agréablement stupéfaite par la qualité de ce que je regardais. Je dois l'avouer : je m'attendais à des images ternes, un jeu approximatif, une Histoire anecdotique et simplifiée. Quelle ne fut donc pas ma surprise devant ces costumes et des décors (le tournage a eu lieu à Versailles) somptueux, cette photographie d'une beauté crépusculaire, et la qualité des textes et de l'aspect historique !

     Pris entre le Roi soleil (Louis XIV) et le roi conduit à l'échafaud (Louis XVI), Louis XV reste  ainsi pour le public un roi sans visage et sans destin, sans légendes et sans images. Une éclipse troublante alors que Louis XV -sa personne, sa trajectoire, son époque- offre une matière d'une richesse dramaturgique égale à sa complexité.  En effet, c'est au cours des cinquante années de règle de Louis XV (1724-1774) que se développèrent des idées et des modes de vie nouveaux qui ont déterminé notre Histoire...

     Louis XV est en effet à l'image de cette éclipse totale de 1724 à laquelle il assista : un roi éclipsé par son prédécesseur, le roi soleil dont personne n'ignorait le rayonnement auquel s'oppose donc ce titre de « soleil noir ». Louis XV, roi méconnu, souvent réduit à une caricature de roi léger et frivole, et à qui aucun film n'avait encore été consacré ! Il apparaît ici dans toute sa complexité, profond, mélancolique, taciturne, avec certes un goût prononcé pour le libertinage.

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     La combinaison astucieuse entre fiction et documentaire permet d'explorer la politique et l'intime, la vie quotidienne et les faits historiques mais aussi d'humaniser le roi (et même de le rendre presque contemporain et attachant,  tout en restant fidèle à l'Histoire) passionné de science, orphelin, solitaire, incapable de s'attacher, un personnage complexe loin de l'image du roi frivole à laquelle on voulait le réduire.

     Ce documentaire-fiction a Versailles pour seul cadre et au lieu de le restreindre et de restreindre l'horizon, cette unité de lieu cristallise et symbolise au contraire les contradictions de la société et le bouillonnement artistique et intellectuel de l'époque, un bouillonnement auquel, au début de son règne, le roi fut sensible,  il termina pourtant son règne dans la déchéance et la haine.

     Le portrait nuancé de Louis XV nous permet aussi de mieux appréhender ce siècle des philosophes, des arts et des sciences, du goût et de la liberté, les débats d'idées de d'Alembert et Diderot mais aussi la colère sourde du peuple, quinze ans avant la révolution ; les fondements de la modernité et les éléments qui vont conduire à la fin de la monarchie.

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     Et puis il y a Versailles, tantôt gris ou éblouissant, prison dorée ou astre étincelant, Versailles et sa magnificence, filmé la plupart du temps en contre-plongée pour signifier le poids écrasant qu'il représentait pour le roi.

     Dans le rôle de Louis XV, Stanley Weber (fils d'un certain Jacques) est absolument incroyable. Même lorsqu'il joue Louis XV à la fin de sa vie il nous fait oublier, par la densité de son jeu, son jeune âge, incarnant le roi avec un mélange de puissance et de fragilité, à la fois majestueux et mélancolique, avec un jeu d'une justesse et d'une intensité rares. Il faudrait aussi évoquer toute la distribution grâce à la justesse du jeu de laquelle on a vraiment l'impression de déambuler dans les couloirs de Versailles, tant leur jeu nous donne à croire qu'ils appartiennent réellement au siècle des Lumières. Il m'a même semblé reconnaître deux élèves du cours Cochet prouvant une nouvelle fois à quel point c'est un vivier de grands comédiens.

     Après « Apocalypse », France Télévisions nous propose une nouvelle fois un divertissement pédagogique passionnant de très grande qualité, aussi bien dans le fond que dans la forme.  Je vous  recommande cette immersion dans les allées tumultueuses de Versailles et dans les mystérieux murmures de l'Histoire, dans le bouillonnant siècle des Lumières et dans la personnalité tourmentée de Louis XV, sans aucune réserve. Jeudi 25 décembre, à 20H35, sur France 2.

  • Demain soir, ne manquez pas "Pigalle la nuit", la nouvelle série sur Canal +

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    C'est dans les locaux de Canal+ que, il y a 15 jours, j'ai découvert en avant-première les deux premiers épisodes la nouvelle série prochainement diffusée sur Canal +, intitulée « Pigalle la nuit ». La projection a été suivie d'un débat avec les auteurs de la série Hervé Hadmar (également réalisateur de la série) et Marc Herpoux, la productrice et trois des comédiens principaux : Armelle Deutsch, Sara Martins, Simon Abkarian.

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    Quand il est question de séries françaises, il est systématique d'établir une comparaison avec les séries américaines, forcément au détriment des premières. Comparaison que je trouve toujours absurde et facile. Les Américains comptent au moins autant que nous des séries aux personnages caricaturaux, aux intrigues totalement  abracadabrantesques, au rythme insupportablement lent, aux dialogues sirupeux, au décor de carton-pâte. Les moyens financiers ne sont pas non plus les mêmes, ni même d'ailleurs les moyens humains mis au service de l'écriture. Et surtout, comme l'ont très bien souligné les auteurs de « Pigalle », la mythologie n'est pas la même. Un super héros sauveur de la planète n'aurait aucune crédibilité dans une série française eu égard à cette mythologie alors que, aux Etats-Unis, cette figure est entrée dans l'imaginaire collectif et parfaitement acceptée et assimilée par les téléspectateurs.

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    C'est là la principale raison qui a conduit les auteurs à choisir Pigalle comme cadre de la série. C'est donc là, dans une boîte de Pigalle, que Thomas (Jalil Lespert), 30 ans, vivant à Londres où il travaille dans la finance depuis quelques années, va par hasard apercevoir sa sœur Emma (Armelle Deutsch) (avec laquelle il était en froid depuis plusieurs années) nue sur scène, en plein striptease. Puis, elle va disparaître tandis que deux clans vont se livrer une véritable bataille pour contrôler le business de la nuit.

    Pigalle donc. Un quartier typiquement français, typiquement parisien, appartenant à notre mythologie. Un quartier singulier et unique. De par sa population bigarrée. De par ses personnages en marge, fracassés par l'existence qui se croisent, se heurtent, s'y perdent aussi. De par ses lumières, ses néons, aveuglant, hypnotisant, qui dissimulent des lieux des plus conviviaux, typiques aux plus sordides.  Avoir choisi la nuit comme cadre temporel principal renforce cette impression de dangerosité mais aussi de sensualité qui émane de ce lieu particulier et atypique.

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     La première idée des auteurs était ainsi  de trouver une « arène » idéale, que ce soit « typiquement français », de « prendre dans la qualité ce qui est proposé aux USA mais pas dans la mythologie. » Comme références ils citent ainsi Melville, Chabrol ou  Simenon. Le but n'était pas pour autant que ce soit un « film anthropologique » mais bel et bien de « raconter une histoire », de « dépasser le phénomène du quartier », de « raconter des humanités ». Pour les auteurs, il ne faut pas non plus « avoir peur des stéréotypes » pour raconter des destins de personnages et des intrigues. Il fallait aussi « écarter la carte postale trop positive ou trop glauque ». Le personnage de Max (que je vous laisse découvrir) était ainsi « là pour apporter onirisme et poésie ». Ses hallucinations permettent aussi la mise en scène d'allégories qui oscillent entre l'inquiétant et le fascinant. Intrigantes en tout cas.

    Et c'est Pigalle donc d'abord le personnage principal du récit. Quartier bouillonnant, effervescent, ses rues étroites, en pente, ses lumières étourdissantes. Pigalle qui ne cesse jamais de vivre, de faire battre le cœur des nuits parisiennes, et des jours. Avoir placé l'intrigue dans ce lieu et en faire un personnage à part entière est déjà une excellente idée. Nous sommes immédiatement plongés dans un proche ailleurs, à l'image de Thomas qui, appartenant au milieu de la finance, loin du sombre Pigalle, déambule, hagard, découvrant un autre univers dans lequel il va plonger... Un monde parallèle et violent avec ses personnages étranges, voire inquiétants (ah l'incroyable personnage de Catherine Mouchet dont la boutique est l'enjeu des deux clans, elle aussi est particulièrement déterminée, même si sa raison semble parfois aussi vacillante, et ses raisons finalement troubles), ses êtres attachants aussi. « Des personnages paumés et heureux de l'être » comme l'a souligné Hervé Hadmar... même si je doute que tout personnage paumé soit heureux de l'être. En tout cas sans doute a-t-il voulu dire que leur marginalité est aussi en quelque sorte le moyen de les identifier, et pour eux de se revendiquer, d'être à part, uniques.

    La seconde bonne idée est d'avoir choisi la série chorale, la multiplicité des points de vue, des personnages plus ou moins fortement caractérisés mais aussi ambigus. Ceux des chefs de clans sont certes typiques de séries mais parviennent à sortir des stéréotypes notamment grâce au jeu tout en nuance d'Eric Ruf d'une réjouissante ambiguïté et noirceur, mais aussi celui plus humain de Thomas, un peu le double du téléspectateur qui a priori découvre lui aussi cet univers. Le choix des acteurs pour les incarner est donc là aussi irréprochable au premier rang desquels (outre ceux déjà évoqués) Jalil Lespert, d'une détermination inébranlable dont le jeu d'une justesse remarquable emporte immédiatement notre empathie puis sympathie; Sara Martins, incroyablement juste en femme libre sans tabous; et Simon Abkarian qui imprime son style à chacun des rôles qu'il interprète aussi crédible en résistant dans « L'Armée du crime » qu'en chef de clan ici.

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    La troisième bonne idée est d'avoir tourné à Pigalle et non dans des décors, au milieu de cette faune incessante, sans jamais l'interrompre et donc de se fondre dans le décor, renforçant ainsi l'impression de réalisme. Le travail a également été documenté puisque les auteurs ont notamment travaillé avec un ancien de la Mondaine et se sont même immergés dans le quartier, y vivant pendant dix mois, et s'inspirant ainsi des personnages croisés dans le quartier.

    « Pigalle la nuit » est donc une série prometteuse qui impose son rythme et son style, qui a su tirer partie de la mythologie française, de tout ce qu'elle recèle de particularités propices à immerger le téléspectateur dans des cadres  singuliers , avec des personnages forts, inquiétants ou attachants, parfois les deux, dans un décor qui nous embarque dans un lieu si loin si proche filmé avec sensualité et réalisme. Et quelques longueurs (notamment dans la boîte de nuit qui certes peuvent se justifier par l'impression d'hypnotisme et d'égarement qui en résulte pour Thomas) ne m'empêcheront pas de vous la recommander ni de regarder la suite !

     http://pigalle.canalplus.fr


    A partir du 23 Novembre, à 20H45 sur CANAL+. La série comprend 8 épisodes de 52 minutes.

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  • Avant-première- « Pigalle la nuit », la nouvelle série de Canal +

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    C'est dans les locaux de Canal+ que, mardi dernier, j'ai découvert en avant-première les deux premiers épisodes la nouvelle série prochainement diffusée sur Canal +, intitulée « Pigalle la nuit ». La projection a été suivie d'un débat avec les auteurs de la série Hervé Hadmar (également réalisateur de la série) et Marc Herpoux, la productrice et trois des comédiens principaux : Armelle Deutsch, Sara Martins, Simon Abkarian.

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    Quand il est question de séries françaises, il est systématique d'établir une comparaison avec les séries américaines, forcément au détriment des premières. Comparaison que je trouve toujours absurde et facile. Les Américains comptent au moins autant que nous des séries aux personnages caricaturaux, aux intrigues totalement  abracadabrantesques, au rythme insupportablement lent, aux dialogues sirupeux, au décor de carton-pâte. Les moyens financiers ne sont pas non plus les mêmes, ni même d'ailleurs les moyens humains mis au service de l'écriture. Et surtout, comme l'ont très bien souligné les auteurs de « Pigalle », la mythologie n'est pas la même. Un super héros sauveur de la planète n'aurait aucune crédibilité dans une série française eu égard à cette mythologie alors que, aux Etats-Unis, cette figure est entrée dans l'imaginaire collectif et parfaitement acceptée et assimilée par les téléspectateurs.

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    C'est là la principale raison qui a conduit les auteurs à choisir Pigalle comme cadre de la série. C'est donc là, dans une boîte de Pigalle, que Thomas (Jalil Lespert), 30 ans, vivant à Londres où il travaille dans la finance depuis quelques années, va par hasard apercevoir sa sœur Emma (Armelle Deutsch) (avec laquelle il était en froid depuis plusieurs années) nue sur scène, en plein striptease. Puis, elle va disparaître tandis que deux clans vont se livrer une véritable bataille pour contrôler le business de la nuit.

    Pigalle donc. Un quartier typiquement français, typiquement parisien, appartenant à notre mythologie. Un quartier singulier et unique. De par sa population bigarrée. De par ses personnages en marge, fracassés par l'existence qui se croisent, se heurtent, s'y perdent aussi. De par ses lumières, ses néons, aveuglant, hypnotisant, qui dissimulent des lieux des plus conviviaux, typiques aux plus sordides.  Avoir choisi la nuit comme cadre temporel principal renforce cette impression de dangerosité mais aussi de sensualité qui émane de ce lieu particulier et atypique.

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     La première idée des auteurs était ainsi  de trouver une « arène » idéale, que ce soit « typiquement français », de « prendre dans la qualité ce qui est proposé aux USA mais pas dans la mythologie. » Comme références ils citent ainsi Melville, Chabrol ou  Simenon. Le but n'était pas pour autant que ce soit un « film anthropologique » mais bel et bien de « raconter une histoire », de « dépasser le phénomène du quartier », de « raconter des humanités ». Pour les auteurs, il ne faut pas non plus « avoir peur des stéréotypes » pour raconter des destins de personnages et des intrigues. Il fallait aussi « écarter la carte postale trop positive ou trop glauque ». Le personnage de Max (que je vous laisse découvrir) était ainsi « là pour apporter onirisme et poésie ». Ses hallucinations permettent aussi la mise en scène d'allégories qui oscillent entre l'inquiétant et le fascinant. Intrigantes en tout cas.

    Et c'est Pigalle donc d'abord le personnage principal du récit. Quartier bouillonnant, effervescent, ses rues étroites, en pente, ses lumières étourdissantes. Pigalle qui ne cesse jamais de vivre, de faire battre le cœur des nuits parisiennes, et des jours. Avoir placé l'intrigue dans ce lieu et en faire un personnage à part entière est déjà une excellente idée. Nous sommes immédiatement plongés dans un proche ailleurs, à l'image de Thomas qui, appartenant au milieu de la finance, loin du sombre Pigalle, déambule, hagard, découvrant un autre univers dans lequel il va plonger... Un monde parallèle et violent avec ses personnages étranges, voire inquiétants (ah l'incroyable personnage de Catherine Mouchet dont la boutique est l'enjeu des deux clans, elle aussi est particulièrement déterminée, même si sa raison semble parfois aussi vacillante, et ses raisons finalement troubles), ses êtres attachants aussi. « Des personnages paumés et heureux de l'être » comme l'a souligné Hervé Hadmar... même si je doute que tout personnage paumé soit heureux de l'être. En tout cas sans doute a-t-il voulu dire que leur marginalité est aussi en quelque sorte le moyen de les identifier, et pour eux de se revendiquer, d'être à part, uniques.

    La seconde bonne idée est d'avoir choisi la série chorale, la multiplicité des points de vue, des personnages plus ou moins fortement caractérisés mais aussi ambigus. Ceux des chefs de clans sont certes typiques de séries mais parviennent à sortir des stéréotypes notamment grâce au jeu tout en nuance d'Eric Ruf d'une réjouissante ambiguïté et noirceur, mais aussi celui plus humain de Thomas, un peu le double du téléspectateur qui a priori découvre lui aussi cet univers. Le choix des acteurs pour les incarner est donc là aussi irréprochable au premier rang desquels (outre ceux déjà évoqués) Jalil Lespert, d'une détermination inébranlable dont le jeu d'une justesse remarquable emporte immédiatement notre empathie puis sympathie; Sara Martins, incroyablement juste en femme libre sans tabous; et Simon Abkarian qui imprime son style à chacun des rôles qu'il interprète aussi crédible en résistant dans « L'Armée du crime » qu'en chef de clan ici.

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    La troisième bonne idée est d'avoir tourné à Pigalle et non dans des décors, au milieu de cette faune incessante, sans jamais l'interrompre et donc de se fondre dans le décor, renforçant ainsi l'impression de réalisme. Le travail a également été documenté puisque les auteurs ont notamment travaillé avec un ancien de la Mondaine et se sont même immergés dans le quartier, y vivant pendant dix mois, et s'inspirant ainsi des personnages croisés dans le quartier.

    « Pigalle la nuit » est donc une série prometteuse qui impose son rythme et son style, qui a su tirer partie de la mythologie française, de tout ce qu'elle recèle de particularités propices à immerger le téléspectateur dans des cadres  singuliers , avec des personnages forts, inquiétants ou attachants, parfois les deux, dans un décor qui nous embarque dans un lieu si loin si proche filmé avec sensualité et réalisme. Et quelques longueurs (notamment dans la boîte de nuit qui certes peuvent se justifier par l'impression d'hypnotisme et d'égarement qui en résulte pour Thomas) ne m'empêcheront pas de vous la recommander ni de regarder la suite !

     http://pigalle.canalplus.fr


    A partir du 23 Novembre, à 20H45 sur CANAL+. La série comprend 8 épisodes de 52 minutes.

  • "Braquo", la série d'Olivier Marchal, ce soir sur Canal plus

    braquo2.jpgInthemoodforcinema.com vous avait parlé de "Braquo", la  série d'Olivier Marchal, dès avril 2009, à l'occasion d'une passionnante Master Class avec Olivier Marchal, dans les locaux de Canal plus, une série dont vous avez pu suivre les coulisses sur internet sur http://braquo.canalplus.fr .

    Ce soir, à 20H45, sur canal plus, sera diffusé le premier épisode de 52 minutes sur les 8 que compte la série.

    Cliquez ici pour lire mon article consacré à "Braquo" et le résumé de la master class d'Olivier Marchal!

    Lien permanent Imprimer Catégories : CHRONIQUES TELEVISUELLES Pin it! 0 commentaire