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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 311

  • Critique- "Les petits mouchoirs" de Guillaume Canet, demain, sur Canal plus, à 20H55

    Demain soir, sur Canal plus, à 20H55, retrouvez un des succès cinématographiques de l'an passé "Les petits mouchoirs" de Guillaume Canet. Retrouvez, ci-dessous, ma critique et cliquez ici pour retrouver mes vidéos publiés suite à l'avant-première Allociné du film, l'an passé.

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    Après les succès de « Mon idole » (dont j’avais aimé la causticité) et « Ne le dis à personne » (par lequel je n’avais pas été convaincue, voir ici) Guillaume Canet, comme beaucoup de réalisateurs, aurait pu se contenter d’adapter un best-seller avec une part de risque minimale. Il a au contraire choisi un sujet très personnel (pour lequel il a même refusé de travailler pour Scorsese) et c’est à la fois la grande force et la faiblesse du film.

     

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    Direction le Cap-Ferret, une maison en bord de mer appartenant à Max (François Cluzet), une maison où chaque été se réunit une bande d’amis. Seulement cet été-là,  tout est comme d’habitude et à la fois différent car l’un d’entre eux, Ludo (Jean Dujardin) manque à l’appel, retenu sur un lit d’hôpital. Chacun va mettre un « petit mouchoir » sur la vérité. Le petit mouchoir c’est le voile du mensonge, le masque que chacun arbore pour ne pas dévoiler ses doutes, ses failles et ses angoisses. Les petits mouchoirs, ce sont les mensonges faits aux autres mais surtout à soi-même. 

    Cela commence au Baron, célèbre boîte de nuit du 8ème arrondissement. Un habile plan-séquence qui nous plonge dans cette frénésie et en capture la gravité masquée de bonne humeur excessive : la gaieté feinte et les rires factices et exubérants suscités par l’alcool, la drogue, la tristesse dissimulée.  Puis c’est le fracas de la réalité. Et le retour à la vie normale comme si de rien n’était… ou presque.

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    Guillaume Canet nous immerge alors dans la vie de ces amis au Cap-Ferret avec la volonté délibérée de faire « un film de potes » comme il le dit lui-même. S’il évoque notamment « Mes meilleurs copains » de Jean-Marie Poiré, en inconditionnelle du cinéma de Claude Sautet, j’ai évidemment plutôt pensé à « Vincent, François, Paul et les autres ». D’ailleurs, Benoît Magimel s’appelle Vincent ; François Cluzet s’appelle ici Max (comme Michel Piccoli dans « Max et les ferrailleurs ») et il m’a  rappelé ce dernier dans la fameuse scène de colère de « Vincent, François, Paul et les autres ». Gabin aussi, si célèbre pour ses scènes de colère. Et la maison du Cap-Ferret m’a fait penser à celle de « César et Rosalie ».

     Même si Guillaume Canet/réalisateur n’atteint pas cette note parfaite, cette virtuosité à laquelle accédait Claude Sautet, mélomane averti, il y a dans ce film cette même quête de raconter la complexité derrière « une histoire simple », de quérir les frémissements de vie, les fléchissements en chacun, de dévoiler une part du mystère dans lequel chacun se drape.

     

    Plus qu’à Claude Sautet, il m’a d’ailleurs fait penser à Lelouch (même s’il reniera peut-être cette comparaison, lui qui lorgne davantage du côté du cinéma américain et cite plus volontiers Cassavetes) dans sa quête de « fragment de vérité », dans sa sincérité, dans sa façon de filmer au plus près des visages, d’effleurer presque amoureusement ses personnages, et de constamment chercher à tirer le meilleur de ses acteurs. Les virtuoses ce sont eux et c’est la raison pour laquelle il n’a pas voulu faire de l’esbroufe dans sa réalisation. Sa mise en scène se fait donc ainsi discrète. Le cadre à la fois étouffe et caresse les personnages et les  enserre, comme ils le sont dans leurs apparences et leurs mensonges.

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     A l’exception de Laurent Lafitte (dont les rires et les larmes m’ont semblé parfois forcés), le casting est irréprochable. Chaque apparition de François Cluzet est un pur bonheur, à la fois irascible et touchant, volubile et secret. Benoît Magimel dégage un charme mélancolique irrésistible. Marion Cotillard n’a jamais été filmée aussi amoureusement, à la fois frontalement et délicatement. Valérie Bonneton est férocement drôle et Gilles Lellouche incarne avec beaucoup de nuances son personnage qui accepte enfin et trop tard de grandir. Quant à Joel Dupuch,  il est plus qu’il ne joue et le film y gagne en émotion et gravité.

     

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     La comparaison avec Lelouch s’arrête là, si ce n’est qu’elle explique sans doute aussi la virulence de certaines réactions suite à l’avant-première. Elle s’arrête là parce que Canet impose son propre rythme et son propre style et de films en films construit son propre univers.

     « Les petits mouchoirs » dure 2H25, beaucoup trop semble-t-il pour certains. Or, justement, c’est cette durée qui nous permet de créer la proximité avec les personnages, c’est une durée qui coïncide judicieusement avec le fond du film. Une durée nécessaire pour donner du temps au temps, pour laisser tomber les masques, pour prendre le temps de vivre, d’accepter la qualité des silences, du temps qui passe et en saisir la beauté et la violence fugaces. Il n’est pas dans le spectaculaire mais dans l’intime. Il ne cherche pas à nous en mettre plein la vue mais à ouvrir notre regard, lui laisser le temps de se poser, de regarder la vie qui passe et qu’il tente de capter. Certaines scènes peut-être auraient pu être écourtées voire supprimées –même si beaucoup l’ont déjà été puisque le montage initial faisait près de 4H-(et c’est là sans doute que le film est « trop » personnel, en totale empathie pour son sujet, ses personnages et ses acteurs, Guillaume Canet nous oublie un peu) mais il a en tout cas beaucoup de tendresse communicative pour ses personnages et ses acteurs et nous donne envie , malgré et à cause de leurs failles, de se joindre à eux.

     

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    A l’issue de la projection, Guillaume Canet a demandé que nous n’évoquions ni la fin ni le début, tétanisé visiblement à l’idée qu’ils puissent être dévoilés, pourtant ce n’est pas là que réside le principal intérêt de son film. La fin est d’ailleurs attendue mais non moins bouleversante faisant surgir l’émotion contenue qui explose et  avec elle les masques de chacun, faisant voler en éclats les petits mouchoirs posés sur la vérité. Le rire n’a jamais  si bien illustré sa définition de « politesse du désespoir », tout son film étant jalonné de moments drôles et savoureux mais qui sont aussi touchants parce que le masque de la culpabilité et/ou de la tristesse qui affleurent dans un regard soudainement assombri.  Son film souffre  donc (un peu) mais s’enrichit (surtout) d’être très personnel. Pour moi, Guillaume Canet/réalisateur  est donc indéniablement meilleur quand il signe un sujet personnel que quand il adapte Harlan Coben. J’en attends beaucoup de son futur projet avec James Gray.

    Un film choral qui ne cherche pas à révolutionner le cinéma (et dont je n’ai d’ailleurs cessé de me dire pendant toute la projection qu’il ferait une excellente pièce de théâtre) mais qui vous donne envie de prendre le temps de vivre, de laisser choir le voile du mensonge, de regarder et voir, d’écouter et d’entendre. Et c’est finalement là sans doute la plus discrète des audaces et sa vraie réussite.  . Malgré quelques longueurs vous ne verrez pas passer les 2H25 de ce troisième long-métrage de Guillaume Canet qui enlace ses personnages avec une tendre lucidité et embrasse la vie et sa cruauté poignante et involontaire avec tendresse et qui, à son image, complexe et paradoxale, s’achève sur une touchante note de tristesse et d’espoir.

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  • Concours - Gagnez le hors-série Studio CinéLive consacré à Romy Schneider

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    Romy Schneider fait partie de ces rares actrices devenues des mythes, une actrice à la fois contemporaine et intemporelle, pouvant endosser tous les rôles et incarnant et représantant un personnage autant sur l’écran que dans l’existence, une femme courageuse et à fleur de peau, à la fois forte et fragile, dont le destin a ressemblé à un conte tragique. C’est aussi une des actrices qui me touche le plus, sans doute en partie en raison de ses rôles dans les films d’un de mes cinéastes favoris, Claude Sautet, mais aussi dans d’autres grands films comme « La Piscine » de Jacques Deray.

    À l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée en novembre à Boulogne Billancourt, Studio CinéLive effectue un flashback sur le mythe Romy Schneider, cette actrice qui continue à marquer le cinéma français, en lui consacrant un hors-série. Dans les films et dans la vie, elle a été inlassablement photographiée et s’est toujours prêtée au jeu… Les images d’une actrice lumineuse et rayonnante, aussi belle qu’émouvante, accompagnée de quelques témoignages de ses amis constituent ce numéro.

    Les jeunes actrices françaises ont toutes été marquées par Romy Schneider. Petites filles ou adolescentes, elles ont été impressionnées par sa force, touchées par sa fragilité, inspirées par son jeu… Julie Gayet, Virginie Ledoyen, Mélanie Doutey, Maïwenn et d’autres, aujourd’hui, nous racontent dans ce numéro que je vous permets de gagner aujourd’hui.

    CONCOURS: Pour cela, rien de compliqué, soyez le premier ou la première à me donner les titres des 5 films suivants dans lesquels a tourné Romy Schneider, et à m’envoyer votre réponse à inthemoodforcinema@gmail.com avec, pour intitulé de votre email « Concours hors-série Studio CinéLive ».

    En bonus, les liens vers trois critiques de films ( et non des moindres) avec Romy Schneider :

    "La Piscine" de Jaques Deray

    "César et Rosalie" de Claude Sautet

    "L'Enfer" d'Henri-Georges Clouzot

     

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  • Les dates du 38ème Festival du Cinéma Américain de Deauville : du 31 août au 9 septembre 2012

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    Vous pouvez d'ores et déjà noter la date dans vos agendas: la 38ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville aura lieu du 31 août au 9 septembre, un festival auquel je serai pour la 19ème année consécutive et que vous pourrez bien entendu suivre en direct sur mes différents blogs, ici bien entendu mais aussi sur mon blog entièrement consacré à Deauville "In the mood for Deauville", mon blog quotidien principal.  Cette année, le festival a attiré plus de 54000 personnes en salles avec  notamment une compétition de films indépendants de qualité...

    Suivez également inthemoodfordeauville sur twitter (http://twitter.com/moodfdeauville ) et sur Facebook (http://facebook.com/inthemoodfordeauville ) pour tout savoir sur Deauville et ses festivals, tout au long de l'année...avec des surprises prochainement en attendant les prochains festivals de cinéma deauvillais.

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  • Critique de "Ces amours-là" de Claude Lelouch, ce soir, sur Canal+, à 20H55

    A ne pas manquer, ce soir, sur Canal+, à 20H55: "Ces amours-là", la flamboyante déclaration d'amour au cinéma de Claude Lelouch dont vous pouvez retrouver ma critique ci-dessous. Retrouvez également mon dossier sur Claude Lelouch et sur le documentaire consacré à sa riche carrière "D'un film à l'autre", en cliquant ici.

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    Lelouch. Prononcez ce nom dans un dîner et vous verrez immédiatement l’assistance se diviser en deux. Les adorateurs d’un côté qui aiment : ses fragments de vérité, ses histoires d’amour éblouissantes, sa vision romanesque de l’existence, sa sincérité, son amour inconditionnel du cinéma, ses phrases toutes faîtes et récurrentes, une musique et des sentiments grandiloquents, la beauté parfois cruelle des hasards et coïncidences. Les détracteurs de l’autre qui lui reprochent son sentimentalisme et tout ce que les premiers apprécient, et sans doute de vouloir raconter une histoire avant tout, que la forme soit au service du fond et non l’inverse. Avec « Roman de gare », les seconds s’étaient rapprochés des premiers, mais pour cela il aura auparavant fallu que le film soit au préalable signé d’un autre nom que le sien. Avec « Ces amours-là »,  il ravira sans doute à  nouveau les premiers et agacera certainement les seconds, ce dernier film réunissant tout ce qui définit son cinéma. Et c’est bien normal puisque ce film est le cadeau qu’il s’est offert et qu’il offre à son public pour ses cinquante ans de carrière.

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    Pour évoquer ces cinquante ans de cinéma, il nous invite à suivre le destin flamboyant d’Ilva (Andrey Dana),  ses malheurs et ses bonheurs démesurés sur cinq décennies d’histoire. Pour Ilva l’amour est plus important que tout. C’est par la plaidoirie de son avocat (Laurent Couson) et au rythme d’un orchestre symphonique que son destin, fait de bonheurs et tragédies tout aussi romanesques, nous est conté.

    Des premiers plans en noir et blanc qui évoquent les débuts du cinéma au dernier sur les spectateurs sortant d’un cinéma projetant « Ces amours-là » , ce dernier film de Claude Lelouch est avant tout un hommage au cinéma, une manière de remercier son public de sa fidélité (l’exergue puis le dernier plan leur sont ainsi destinés), de faire le bilan de son existence cinématographique, lui, l’enfant juif que sa mère cachait dans un cinéma pendant la guerre et qui verra ainsi naitre sa passion et sa dévotion pour le cinéma qui non seulement illuminera sa vie mais la sauvera.  Il s’amuse avec la mise en abyme pour nous parler de son histoire, d’histoires vraies qui l’ont marqué, mais aussi du cinéma qu’il aime.

     Le père d’Ilva (Dominique Pinon) est projectionniste, beau prétexte pour évoquer les débuts du parlant avec « Le chanteur de jazz » ou pour nous montrer des extraits de classiques du cinéma : « Remorques » de Jean Grémillon, « Autant en emporte le vent » de Victor Fleming, « Le Jour se lève » et  « Hôtel du Nord » de Marcel Carné sans parler d’une affiche très à propos du « Crime était presque parfait » d’Hitchcock.  Et c’est avant tout ce qui m’a plu dans ce nouveau film : sa passion du cinéma qui transpire dans chaque plan, sa volonté de la partager avec nous, son regard toujours alerte et curieux, presque candide. Tant pis si cette naïveté, certes parfois maladroite, en hérisse certains.

    L’amour du cinéma donc, un amour du cinéma qui passe par celui des acteurs. Et c’est là qu’il m’a bluffée. Dans ces scènes plus intimes ou ses fameux fragments de vérité et où l’émotion affleurent et nous emportent. Qu’importe si « Ces amours-là » souffre de quelques baisses de rythme, si la musique force parfois un peu trop l’émotion, si Claude Lelouch ne s’embarrasse pas de psychologie, il dessine la vie en grand, en romanesque et le jeu de ses acteurs qu’il dirige si habilement nous y fait croire (on comprend alors aisément le générique impressionnant des acteurs qui ont tourné pour lui et qui apparaissent à la fin).

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     Que ce soit dans une boîte de jazz avec Audrey Dana, Gilles Lemaire et Jacky Ido (ce dernier est pour moi LA révélation) où plus rien d’autre, malgré la foule et le bruit, ne semble exister que leurs sentiments naissants ou au siège de la Gestapo entre Samuel Labarthe, nazi jouant la Marseillaise et Audrey Dana  (qui m’a rappelée la fameuse scène de la Marseillaise dans « Casablanca » de Michael Curtiz), Lelouch nous fait retenir notre souffle comme si la scène se déroulait réellement sous nos yeux, sans doute l’effet de sa fameuse méthode qui consiste à souffler le texte aux acteurs pour créer l’effet de surprise. Des acteurs filmés en gros plan dont sa caméra bienveillante traque l’éclat, l’émotion, la vie, la faille, la magie.       Raphaël fait ses débuts plus que prometteurs de même que le musicien Laurent Couson, Dominique Pinon devient à nouveau beau sous l’œil de Claude Lelouch, Judith Magre et Anouk Aimée nous émeuvent en quelques plans. Audrey Dana confirme la confiance que Lelouch a placée en elle, invariablement juste, incarnant ce personnage à la fois courageux et désinvolte, grave et insouciant, volontaire et soumis aux hasards de l’existence. Et il en fallait du culot pour dire à des Français de jouer des Allemands ou des Américains et de l’audace pour prétendre retracer 50 ans d’Histoire en deux heures, et pour tourner le tout en Roumanie.

    Avec « Ces amours-là », Lelouch signe une fresque nostalgique ; une symphonie qui s’achève sur une note d’espoir ; la bande originale de son existence cinématographique qui évite l’écueil du narcissisme en guise de remerciements au cinéma, à la musique, à son public, à ses acteurs ; un film joliment imparfait qui met en exergue les possibles romanesques de l’existence ; un film jalonné de moments de grâce, celle des acteurs avant tout à qui ce film est une déclaration d’amour émouvante, passionnée et de ce point de vue entièrement réussie.

    Et pour le plaisir, une de mes scènes lelouchiennes préférée dans laquelle éclate tout son talent de directeur d’acteurs.

     

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  • Regards de Russie 2011 : 9ème semaine du cinéma russe à Paris, à l'Arlequin, du 8 au 15 novembre

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    Je vous avais déjà parlé, l’an passé, de cette semaine du cinéma russe dont ce sera, du 8 au 15 novembre 2011, la 9ème édition. « Regards de Russie » est l’occasion de voir des films inédits
    mais également un moment de convivialité où l’on peut rencontrer les réalisateurs et débattre avec les équipes des films.

    Au programme cette année,  en ouverture et en en avant-première : « ELENA » de Andrei Zvyaguintsev, prix Spécial du jury Un certain Regard de Cannes 2011 en présence des comédiens Elena Liadova et Andreï Smirnov.  La projection aura lieu mardi 8 novembre à 20h30 sur invitation. Un film d'une rigueur mélancolique aussi bien dans le fond que dans la forme qui obéissent à la même logique froide, implacable, mais reflètent aussi un regard d'une profonde humanité. A ne pas manquer !
     
      La semaine du cinéma russe présentera, par ailleurs, cette année, 17 films inédits en France dont, pour la 1ère fois, un film d’animation destiné au jeune public.

    ·     Autres nouveautés 2011 : Un programme de courts métrages et des documentaires.

    ·    La présence des réalisateurs : Constantin Bouslov, Oleg Fliangolts, Igor Volochine, Victor Chamirov, Slava Ross, Andreï Smirnov, mais aussi d’acteurs et de producteurs tous spécialement venus à Paris pour rencontrer le public français.

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  • Critique - « Les Marches du pouvoir » (The Ides of March) avec et de George Clooney et avec Ryan Gosling, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood…

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    « The American » d’Anton Corbijn, le dernier film sorti en salles avec George Clooney prouvait une nouvelle fois le caractère judicieux de ses choix en tant que comédien et en tant que producteur, ce film allant à l’encontre d’une tendance selon laquelle  les films doivent se résumer à des concepts, prouvant qu’un film lent, au style épuré et aux paysages rugueux (ceux des Abruzzes en l’occurrence, d’ailleurs magnifiquement filmés) peut être plus palpitant qu’un film avec une action à la minute. Avec « Les Marches du pouvoir », il confirme la clairvoyance de ses choix (film produit par un autre acteur aux choix clairvoyants, Leonardo DiCaprio) avec un film au sujet  a priori (et seulement a priori) peu palpitant : la bataille pour les primaires démocrates et, un peu à l’inverse de « The American » qui était un thriller traité comme un film d’auteur intimiste, il nous embarque dans un thriller palpitant avec ce qui aurait pu donner lieu à un film d’auteur lent et rébarbatif. "Les Marches du Pouvoir" est une adaptation de la pièce de théâtre « Farragut North » de Beau Willimon, il a été présenté en compétition officielle de la dernière Mostra de Venise.

    Stephen Meyers (Ryan Gosling) est le jeune, légèrement arrogant, mais déjà très doué et expérimenté conseiller de campagne du gouverneur Morris (George Clooney) candidat aux primaires démocrates pour la présidence américaine. Pour lui, Morris est le meilleur candidat et il s’engage à ses côtés, totalement convaincu de son intégrité et de ses compétences mais peu à peu il va découvrir les compromis qu’impose la quête du pouvoir et perdre quelques illusions en cours de route… Il va découvrir ce qu’il n’aurait jamais dû savoir, commettre l’erreur à ne pas commettre et la campagne va basculer dans un jeu de dupes aussi fascinant que révoltant.

    Le film commence sur le visage de Meyers récitant un discours, du moins le croit-on… La caméra s’éloigne et dévoile une salle vide et que l’homme qui semblait être dans la lumière est en réalité un homme dans et de l’ombre, préparant la salle pour celui qu’il veut mener à la plus grande marche du pouvoir. Ce début fait ironiquement écho au magnifique plan-séquence de la fin où la caméra se rapproche au lieu de s’éloigner (je ne vous en dis pas plus sur cette fin saisissante)…tout un symbole !

    Je ne suis pas à un paradoxe près : alors que je m’insurge constamment contre le poujadiste et simpliste « tous pourris » souvent le credo des films sur la politique, ce film qui dresse un portrait cynique  de la politique et de ceux qui briguent les plus hautes marches du pouvoir m’a complètement embarquée… Clooney non plus n’est pas à un paradoxe près puisque lui qui a fermement défendu Obama dans sa campagne présidentielle et dont la sensibilité démocrate n’est pas un mystère a mis en scène un candidat (démocrate) dont l’affiche ressemble à s’y méprendre à celle du candidat Obama. D’ailleurs, ce n’est pas forcément un paradoxe, mais plutôt une manière habile de renforcer son propos.

    A première vue, rien de nouveau : les manigances et les roueries de la presse pour obtenir des informations qui priment sur tout le reste, y compris de fallacieuses amitiés ou loyautés, la proximité intéressée et dangereuse entre le pouvoir politique et cette même presse (tout ce que la très belle affiche résume, avec en plus le double visage du politique), et même les liens inévitables entre désir et pouvoir qui ouvraient  récemment un autre film sur la politique, « L’Exercice de l’Etat », dans une scène fantasmagorique mais, malgré cela, George Clooney signe un film remarquable d’intensité, servi par des dialogues précis, vifs et malins et par une mise en scène d’une redoutable élégance,  notamment grâce au  recours aux ombres et à la lumière pour signifier l’impitoyable ballet qui broie et fait passer de l’un à l’autre mais surtout pour traiter les coulisses obscures du pouvoir comme un thriller et même parfois comme un western (le temps d’un plan magnifique qui annonce le face-à-face dans un bar comme un duel dans un saloon). En fait, « Les marches du pouvoir » porte en lui les prémisses de plusieurs genres de films (thriller, romantique, western) montrant, d’une part, l’habileté de Clooney pour mettre en scène ces différents genres et, d’autre part, les différents tableaux sur lesquels doivent jouer les hommes politiques, entre manipulation, séduction et combat.

    Le temps d’une conversation plongée dans le noir ou d’une conversation devant la bannière étoilée (invisible un temps comme si elle n’était plus l’enjeu véritable mais aussi gigantesque et carnassière), sa mise en scène se fait particulièrement significative. Cette plongée dans les arcanes du pouvoir les décrit comme une tentation perpétuelle de trahir : ses amis politiques mais surtout ses idéaux.  L’étau se resserre autour de Stephen comme un piège inextricable et les seuls choix semblent  alors être de dévorer ou être dévoré, d’ailleurs peut-être pas tant par soif du pouvoir que par souci de vengeance et par orgueil, amenant ainsi de la nuance dans le cynisme apparent qui consisterait à dépeindre des hommes politiques uniquement guidés par la soif de conquête et de pouvoir. Ryan Gosling est parfait dans ce rôle, finalement pas si éloigné de celui qu’il endosse dans « Drive », incarnant dans les deux cas un homme qui va devoir renier ses idéaux avec brutalité, et qui révèle un visage beaucoup plus sombre que ce qu’il n’y parait. Face à lui, George Clooney en impose avec sa classe inégalée et inégalable qui rend d’autant plus crédible et ambivalent son personnage à la trompeuse apparence, épris de laïcité, de pacifisme et d’écologie... sans doute davantage par opportunisme que par convictions profondes, ses choix privés révélant la démagogie de ses engagements publics.

    Le cinéma américain entre Oliver Stone, Pakula, ou avec des rôles incarnés par Robert Redford comme dans « Votez McKay » de Michael Ritchie (que Redford avait d’ailleurs coproduit) a longtemps considéré et trainté la politique comme un sujet à suspense. Tout en s’inscrivant dans la lignée de ces films, Clooney réinvente le genre en écrivant un film aux confluences de différents styles. La politique est décidément à la mode puisque pas moins de trois films français (très différents) sur le sujet sont sortis cette année (« La Conquête », « Pater » et « L’Exercice de l’Etat »). Clooney ne s’intéresse d’ailleurs pas ici uniquement à la politique, le film ne s’intitulant pas « Les marches du pouvoir politique » mais du pouvoir tout court et cette soif d’ascension au mépris de tout pourrait se situer dans d’autres sphères de la société de même que la duplicité de ceux qui cherchent à en gravir les marches, à tout prix, même celui de leurs idéaux.

    Seul regret : que le titre original peut-être pas plus parlant mais plus allégorique n’ait pas été conservé. « The ides of March »  correspond ainsi au 15 mars du calendrier romain, une expression  popularisée par une des scènes de « Jules César » de William Shakespeare, dans laquelle un oracle prévient le célèbre général de se méfier du 15 mars, date à laquelle il finira par être assassiné.

    Un thriller aussi élégant que le sont en apparence ses protagonistes et qui en révèle d’autant mieux la face obscure grâce à un rythme particulièrement soutenu, un distribution brillamment dirigée (avec des seconds rôles excellents comme Philip Seymour Hoffman ou Paul Giamatti), des dialogues vifs, et surtout une mise en scène métaphorique entre ombre et lumière particulièrement symptomatique du véritable enjeu (être, devenir ou rester dans la lumière) et de la part d’ombre qu’elle dissimule (souvent habilement) et implique. Je vous engage à gravir ces « Marches du pouvoir » quatre-à-quatre. Un régal impitoyable. Vous en ressortirez le souffle coupé !

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  • Compte-rendu du Festival « Planche(s) contact » de Deauville 2011 : les 1000 visages d’une beauté versatile et mélancolique

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    Ci-dessus, une des 3 photos de la gagnante du concours photo des étudiants en photographie, Kate Fichard, exposée à la salle des fêtes de Deauville

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    Moins de deux mois après la fin du 37ème Festival du Cinéma Américain, me voilà (et avec grand plaisir) de retour à Deauville pour un autre festival qui pourrait bien, après ce dernier et après le Festival du Film Asiatique, en devenir le troisième rendez-vous artistique incontournable (même si Deauville compte d’autres rendez-vous désormais bien installés comme le salon Livres et musiques en avril). Il faut dire que le programme culturel 2011-2012 (dont la couverture met d’ailleurs à l’honneur le festival « Planche(s) contact » et une photo du célèbre photographe italien Massimo Vitali prise en juin 2011) pourrait fait pâlir d’envie bien des villes. Le dynamisme de Deauville (qui a aussi accueilli le G8 en mai dernier) aurait tendance à nous faire oublier qu’elle compte moins de 4000 habitants !

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    Ce nouveau rendez-vous résonne comme une évidence. Je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes), ce qui m’y enchante et ensorcelle se situe ailleurs : dans ce sentiment exaltant que procurent sa mélancolie étrangement éclatante et sa nostalgie paradoxalement joyeuse. Mélange finalement harmonieux de discrétion et de tonitruance. Tant de couleurs, de visages, de sentiments que j’éprouve la sensation de la redécouvrir à chaque fois. Le poids si doux et léger de tant de souvenirs engrangés en 18 années de Festival du Cinéma Américain et dix ans de Festival du Film Asiatique, aussi, sans doute. Bien sûr, je la préfère très tôt le matin, mystérieuse, presque déserte, qui émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante. Ou le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable et que je m’y laisse aller à des rêveries et des espoirs insensés. A l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l'abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes.

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    Ci-dessus, quelques photos prises ce week end, à Deauville...

    Cette beauté mélancolique, quelqu’un qui a tant fait pour la renommée de Deauville (et réciproquement), l’a magnifiquement immortalisée. C’est Claude Lelouch (d’ailleurs présent pour découvrir le vernissage de l’exposition), qui, ainsi le 13 septembre 1965, désespéré,  roule alors vers Deauville où il arrive la nuit, épuisé. Réveillé le matin par le soleil, il voit une femme depuis sa voiture,  elle  marche sur la plage avec un enfant et un chien. Sa « curiosité est alors plus grande que la tristesse ». Il commence à imaginer ce que peut faire cette femme sur cette plage, avec son enfant, à cette heure matinale. Cela donnera « Un homme et une femme », la rencontre de deux solitudes blessées qui prouve que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires.

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    Cette beauté protéiforme a inspiré de multiples visions de la ville, et c’était donc une idée particulièrement judicieuse de les mettre à l’honneur par la création d’un festival de la photographie initié l’an passé. Ainsi, du 5 au 18 septembre 2011, 12 photographes ont séjourné en résidence à Deauville, des photographes de réputation internationale comme David Armstrong, Lars Tunbjörk, ou Massimo Vitali ou des espoirs sérieux comme Romain Meffre et Yves Marchand ou encore six élèves d’écoles européennes de photographie, et enfin Namsa Leuba, lauréate du concours des étudiants en photographie de l’année dernière. Chacun a posé son regard, tendre, malicieux, acéré, mais toujours intéressant, dévoilant un de ces multiples visages de Deauville.

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    Une autre bonne idée a été d’exposer dans Deauville des photographies autour de la thématique du cheval, transformant en objets singuliers des lieux habituels, doublement d’ailleurs : sur la photographie, et dans leur mise en scène dans le cadre de Deauville.

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    Ci-dessus, les photos sur le thème du cheval exposées dans Deauville

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    Ci-dessus, les photos de la gagnante du concours des étudiants en photographie de l'an passé, Namsa Leuba

    Le festival dont la direction artistique a été confiée à Patrick Rémy organise également deux concours : le premier à destination d’étudiants en photographie d’école européenne qui donne aussi lieu à une exposition (à la salle des fêtes de Deauville). Ce concours dont le jury était présidé par la photographe Bettina Rheims a été remporté par Kate Fichard, une jeune française qui étudie à Lausanne et remporte ainsi une bourse de 3000 euros  et le droit de revenir l’année prochaine pour exposer ses travaux. Alain Genestar, membre du jury a ainsi déclaré « Elle a réussi à photographier Deauville, sans les planches, sans le casino. Pourtant, c’est immédiatement Deauville. »

     Kate Fichard s’est affirmée en insistant pour ne montrer que 3 clichés, très personnels, mettant la danse contemporaine au centre de son travail pour « saisir le corps dans ses mouvements les plus étranges et les plus inhabituels et le situer dans les lieux qui le sont aussi ». Le résultat : des photographies hypnotiques d’une beauté et d’une force à la fois brutes et élégantes, douces et sensuelles qui immortalisent parfaitement ce paradoxe deauvillais dont je vous parlais précédemment. Un prix entièrement mérité en tout cas.

     

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    Ci-dessus, les photographies de la gagnante exposées à la salle des fêtes de Deauville.

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    L’autre concours organisé autour de ce festival a connu, dès cette deuxième édition, un joli succès, avec une centaine de participants. Le principe : rendre réelle la virtuelle 25ème heure, le jour du passage à l’heure d’hiver, donner une heure aux photographes (souvent amateurs, sur simple inscription), de minuit à une heure du matin, pour fournir une photo, une seule, et donner leur vision de cette 25ème à Deauville. Bref, suspendre le vol du temps en l’immortalisant. Belle idée. Le top départ a été donné à la Villa Le Cercle où un buffet était même proposé aux participants, et où régnaient une sympathique convivialité et émulation. Amusant de voir des photographes arpenter Deauville à cette heure avancée et de les voir la photographier sous tous les angles, souvent inattendus. Le lendemain, également au Cercle, étaient récompensés six lauréats qui avaient chacun posé un regard très différent sur Deauville, en noir et blanc, ou en couleurs, avec élégance ou humour, mais en tout cas en y insufflant leur personnalité et leur talent.

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    Ci-dessus, la photographie du gagnant du concours "La 25ème heure", signée Aloïc Vautier

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    Ci-dessus, les 6 photos gagnantes du concours de la "25ème heure" (les gagnants: Françoise Hordelalay, Nicolas Katz, Anaïs Herrati, Jacques-Olivier Blin et Bruno Gavard)

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    Ci-dessus, quelques photos des participants du concours "La 25ème heure" exposées au Cercle

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    Swatch, partenaire officiel du Festival "Planche(s) contact" 2011

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    Enfin, à quelques pas de la salle des fêtes où exposent les six jeunes étudiants en photographie, au Club 2010 vous pourrez découvrir le travail de David Armstrong, Massimo Vitali, Lars Tunbjörk (seul absent de ce prestigieux générique ce week end), Yves Marchand, Romain Meffre ainsi que le  travail de la lauréate du concours étudiant de l’an passé Namsa Leuba.

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    Ci-dessus, les photographies de Massimo Vitali exposées au Club 2010

    Je vous encourage tout particulièrement à découvrir le travail de Massimo Vitali, ses photos en surexposition qui mettent en exergue les différences et le brassage culturel et social de Deauville et qui donnent un reflet à la fois anthropologique et sociologique à son travail qui nous fait aussi redécouvrir des lieux familiers, leur apportant une étrangeté instructive.

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    Ci-dessus, le regard décalé de Lars Tunbjork sur les coulisses du G8 à Deauville 

     Découvrez également le regard décalé de Lars Tunbjork sur le G8 de Deauville. Un des rares photographes accrédité par le New York Times et qui suit de nombreux évènements internationaux. Ses photographies portent un regard à la fois ironique et sans complaisance mais aussi interrogatif et donc salutaire sur le monde qui nous entoure, et en souligne brillamment les contradictions, et parfois les absurdités.

    Si vous avez manqué le rendez-vous de ce week end, rassurez-vous, les expositions sont visibles jusqu’au 27 novembre (détails pratiques en bas de cet article) et surtout, vous pourrez participer à l’édition 2012 de Planche(s) contact en vous inscrivant à son concours de photographie.

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    Ci-dessus, les photographies des six étudiants exposées à la salle des fêtes de Deauville

    Un évènement ludique et enrichissant qui modifie et nourrit notre regard sur Deauville et auquel je vous encourage vraiment à participer l’an prochain. En attendant, vous pourrez bien entendu me retrouver à Deauville pour le Festival du Film Asiatique et le Festival du Cinéma Américain…et sans doute bien avant, car après le 150ème anniversaire de la ville et les célébrations de la Normandie, Deauville a décidé, en 2012, de mettre le cinéma à l’honneur qui en est d’ailleurs indissociable, évidemment en raison du film précité à la palme d’or et aux 40 récompenses  mais aussi de la cinquantaine de films qui y ont été réalisés et bien sûr de ses festivals de cinéma, depuis 1975 pour l’un et 1999 pour l’autre. Je vous dis donc à très bientôt « in the mood for Deauville » pour me laisser bercer à nouveau par la mélancolie bienheureuse et exaltante de Deauville et vous en relater la riche vie culturelle.

    Renseignements pratiques : Expositions visibles du 29 octobre au 27 novembre 2011. La salle des fêtes de Deauville et le Club 2010 seront ouverts au public du samedi 29 octobre au dimanche 6 novembre, puis les samedis et dimanches jusqu’au 27 novembre, de 11h à 13H et de 16H à 19H. Site internet de Deauville: http://www.deauville.fr et page Facebook de Deauville: http://www.facebook.com/#!/deauville.normandie .

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