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  • "Frost/Nixon: l'heure de vérité" de Ron Howard: places à gagner, critique du film et bande-annonce

    Je vous rappelle que demain, mercredi 1er Avril,  sort en salles le dernier film de Ron Howard "Frost/Nixon: l'heure de vérité" .

    CLIQUEZ ICI POUR LIRE MA CRITIQUE DU FILM "FROST/NIXON: L'HEURE DE VERITE" DE RON HOWARD ET POUR VOIR LA BANDE-ANNONCE

    Je vous rappelle également qu'Inthemoodforcinema.com, jusqu'au 8 avril prochain, vous permet de remporter 5 places pour 2 pour voir ce film en salles où que vous soyez.

    CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER AU CONCOURS VOUS PERMETTANT DE GAGNER VOS PLACES POUR "FROST/NIXON: L'HEURE DE VERITE" DE RON HOWARD

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  • Première édition du Festival International du Film Policier de Beaune: ouverture le 1er avril avec "Dans la brume électrique" de Bertrand Tavernier...

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    nuitnous.jpgJe  vous rappelle que ce 1er Avril débutera la 1ère édition du Festival International Du Film Policier de Beaune dont je vous ai déjà parlé.

     Notamment au programme: Robert Duvall comme invité d'honneur qui ouvrira le festival, un hommage à William Friedkin, un jury longs métrages présidé par Claude Chabrol et notamment composé de François Berléand, Amira Casar, Benoit Cohen, Anne Consigny, François Guérif, Noémy Lvovsky, Elsa Zylberstein.

    femmedacote.jpgMais aussi: de nombreux films inédits présentés en compétition et hors compétition, une compétition de courts métrages, les " Femmes Fatales " de Claude Chabrol, Paris à l'honneur avec " Paris-Polar ", une projection spéciale du film culte " Les tontons flingueurs ", un hommage au cinéaste américain William Friedkin, des remises de prix littéraires, une master class ouverte à tous et de nombreuses animations proposées dans la ville….

     Serons également présent à Beaune : Claude Lelouch, Bertrand Tavernier, Georges Lautner, Etienne Chatillez, Amira Cazar, Jean-Pierre Mocky, Jean-Paul Rouve, Vincent Lindon, Vahina Giocante, François Berléand, Elsa Zyberstein, Jean Dujardin, Samuel Le Bihan, Rachida Brakni, Sami Bouajila, Anne Consigny, Olivier Marchal, Bruno Wolkowitch... et bien d'autres encore.

    Au programme également quelques films dont vous pouvez trouver les critiques sur Inthemoodforcinema.com (cliquez sur les titres des films pour voir mes critiques de ceux-ci):

    "La femme d'à côté" de François Truffaut

    "OSS 117: Rio ne répond plus" de Michel Hazanavicius (Avant-première)

    "La Nuit nous appartient" de James Gray

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    mais également des classiques du 7ème art à ne pas manquer comme "Laura", "La bête humaine" ou "Quai des Orfèvres"...

    Le film d'ouverture sera "Dans la brume électrique" de Bertrand Tavernier, en sa présence, ce 1er Avril, à 19H, un film qui figure également en compétition officielle, dont vous pouvez voir la bande annonce ci-dessous.

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    Cliquez ici pour voir l'intégralité du programme du 1er Festival International du Film Policier de Beaune

    Cliquez ici pour voir tous les articles concernant le 1er Festival International du Film Policier de Beaune sur "Inthemoodforcinema.com "

    Site officiel du Festival International du Film Policier de Beaune

  • 10ème Festival du Film Francophone de Grèce

    festival Grèce.jpgJe ne pouvais évidemment pas ne pas vous parler de ce festival, même si je n'y serai malheureusement pas...

    Le 10ème Festival du Film Francophone de Grèce aura ainsi lieu du 2 au 12 Avril, à Athènes, et du 9 au 15 Avril à Thessalonique. Pour cette dixième édition, les organisateurs promettent une programmation exceptionnelle!

     Ainsi, ce Festival, organisé par l’Ambassade de France en Grèce et l’Institut Français d’Athènes, est devenu l’un des plus importants du sud-est de l’Europe. Il révèle le dynamisme de la Grèce, l’un des pays européens qui accueilleront le plus de sorties de films français en 2009. UNIFRANCE soutient activement ce festival depuis 10 ans.

    À cette occasion et pendant 10 jours, le festival prendra toute son ampleur avec une édition qui promet de nombreux films inédits, des rencontres avec les professionnels du cinéma, des avant-premières, une belle programmation et des soirées exceptionnelles… avec, au programme, plus de 60 films!

    Les projections auront lieu dans le centre historique d’Athènes dans les cinémas Attikon, Apollon Cinemax class et à l’Auditorium de l’Institut Français d’Athènes.

    Le public pourra découvrir en avant-première des succès, du box office aux films d'auteurs en passant par une sélection jeunesse.

    Les billets seront en vente dans les cinémas Attikon et Apollon Cinemax Class (Stadiou, 19) à partir de lundi soir.
    Au programme:

    - La Fille de Monaco d’Anne Fontaine avec Fabrice Luchini, Roschdy Zem, et Louise Bourgoin,

    - J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit avec Anna Mouglalis, Edouard Baer et Jean Rochefort,

     - La saga Jacques Mesrine, de Jean-François Richet avec Vincent Cassel, en 2 opus L’Instinct de mort et Ennemi public n°1,

    - Espion(s) de Nicolas Saada avec Guillaume Canet et Géraldine Pailhas,

    - Coluche, l’histoire d’un mec d’Antoine de Caunes avec François-Xavier Demaison, Léa Drucker et Olivier Gourmet,

    - Les Femmes de l’ombre de Jean-Paul Salomé avec Sophie Marceau, Julie Depardieu, Marie Gillain et Déborah François,

     Lady Jane de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan,

    - Le Voyage aux Pyrénées de Jean-Marie et Arnaud Larrieu avec Sabine Azéma et Jean- Pierre Darroussin,

    - Les Liens du sang de Jacques Maillot avec Guillaume Canet et François Cluzet,

    - Vilaine de Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit avec Marilou Berry,

    - Le Bal des actrices de Maïwenn avec Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Julie Depardieu… et bien d’autres,

    - Le Premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon avec Jacques Gamblin, Zabou Breitman et Deborah François,

    - Home de Ursula Meier avec Isabelle Huppert et Olivier Gourmet,

    Pour la jeunesse :

    - Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd.

    - Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary,

    À l’issue du Festival du Film Francophone de Grèce seront remis le Prix du public, et le Prix du jury, composé de jeunes francophones étudiants en cinéma.

    La 10e édition fêtera aussi les 40 ans du film Z, le chef d’oeuvre aux 2 prix à Cannes et aux 2 Oscars. Costa-Gavras triomphe avec le film Z en 1969 et ouvre la trilogie politique qui comprend également les longs métrages l’Aveu en 1971 et Etat de siège en 1973. L’anniversaire de ce film prendra donc une dimension toute particulière à Athènes. Cet hommage exceptionnel constituera un temps fort du festival et, au-delà, de la saison cinématographique en Grèce. A cette occasion, l’ambassadeur de France en Grèce, Christophe Farnaud, remettra, le 1er avril, un prix d’honneur au réalisateur Costa-Gavras. Pierre Assouline (Le Monde 2) se rendra spécialement à Athènes pour animer cette soirée.

    Par ailleurs, le tapis rouge sera aussi déroulé pour Josiane Balasko qui s’illustre avec le film Cliente, à la fois comme réalisatrice, et comme actrice, au côté de Nathalie Baye. Cliente sera programmé en avant-première à Athènes pour le Festival du Film Francophone de Grèce.

    LIENS:

    Site internet officiel du Festival

    Site de l'Ambassadre de France en Grèce

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  • « La fille du RER » d’André Téchiné : critique du film

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    Un film d’André Téchiné est pour moi toujours un rendez-vous incontournable, pourtant le sujet de son dernier film inspiré d’un fait divers (En juillet 2004, une jeune femme avait inventé avoir été victime d’une agression antisémite dans le RER. Son terrible mensonge avait provoqué un emballement médiatique et politique sans précèdent, avant même d’avoir été confirmé) m’avait laissée perplexe, d’abord parce qu’il s’agissait finalement d’un sujet assez mince pour en faire une fiction, ensuite parce que le sujet était plutôt sensible… C’était oublier l’immense talent de cinéaste et de « psychologue » d’André Téchiné, sa capacité à transcender et sublimer toute histoire, et à mettre en scène la confusion des âmes et des sentiments.

    Jeanne (Emilie Dequenne), vit dans un pavillon de banlieue plutôt coquet bercé par le bruit de la circulation et du RER, avec sa mère, Louise (Catherine Deneuve). Les deux femmes sont inséparables et s’entendent bien.  Louise garde des enfants et Jeanne cherche un emploi sans trop de conviction préférant passer et perdre son temps à déambuler en rollers. C’est lors de l’une de ces déambulations qu’elle rencontre Franck (Nicolas Duvauchelle), l’étrange et direct lutteur qui rêve de devenir champion olympique. Un jour, Louise tombe sur une annonce  d’emploi d’un cabinet d’avocats, celui de Samuel Bleistein (Michel Blanc), qu’elle a connu  dans sa jeunesse. Jeanne ne sera pas embauchée mais le terrible mensonge qu’elle va échafauder va la faire rencontrer de nouveau Bleistein, et sa famille : son fils Alex (Mathieu Demy), sa belle-fille Judith (Ronit Elkabetz), et son petit-fils Nathan (Jérémy Quaegebeur ).

    Le film est une adaptation de la pièce de Jean-Marie Besset, «  RER », lequel a également signé les dialogues du film de Téchiné. Le scénario, signé André Téchiné, a aussi été adapté par Odile Barski.

    Comme souvent chez Téchiné, il y a cette troublante lumière d’été (magnifique photographie de Julien Hirsch) qui inquiète plus qu’elle ne rassure, qui intrigue autant qu’elle fascine. Ici, elle reflète le mystère de l’insaisissable Jeanne. Sa fragilité aussi. Téchiné ne justifie pas son acte mais chaque seconde du film, tout en douceur, sans gros plans didactiques ou tapageurs, esquisse le portrait de cette jeune femme et les circonstances qui vont la conduire à un terrible mensonge dont les conséquences vont dépasser tout ce qu’elle aurait pu imaginer. D’ailleurs elle n’a probablement rien imaginé ou vraiment planifié. Jeanne ment comme elle respire. Souvent sur ce qu’elle est. Pour qu’on la regarde, pour qu’on la considère, pour se sentir exister. Dans le regard de cet avocat et sa belle-fille qui la regardent avec un certain dédain. Dans le regard de sa mère qui désapprouve sa liaison avec Franck et voudrait qu’elle trouve un travail digne de ce nom. Dans le regard de Franck qui va violemment se détourner d’elle. Et puis Jeanne agit aussi sur un coup de folie, réagissant à la violence de ce désamour, sans vraiment réfléchir, comme lorsqu’elle déambule à rollers, et glisse sur le temps qui passe, et ses mensonges qui défilent. La caméra fébrile d’André Téchiné accompagne judicieusement son glissement et son chaos intérieurs, portés par une bande originale aussi envoûtante qu’inquiétante (musique originale de Philippe Sarde, musique de Bob Dylan –voir extrait ci-dessous-).

    Et puis ce fait divers n’est finalement qu’un prétexte. Un prétexte pour de nouveau évoquer des rendez-vous manqués, des  êtres égarés dans ces "temps qui changent", aussi socialement installés semblent-ils (comme Samuel) ou aussi libres semblent-ils (Catherine Deneuve, de nouveau étonnante, et parfaitement crédible, magnifique scène où elle observe Samuel sans oser le rejoindre). Des êtres en quête d’amour et  d’identité (parallèle entre Nathan qui refuse une identité juive que Jeanne a endossée et s’est inventée). Des êtres en quête de repères dans une société où on communique sur msn, où la vie va aussi vite qu’une déambulation à rollers, où on voit sans regarder.

    Dans le regard, tellement sensible et empathique de Téchiné, Jeanne est une victime de l’emballement médiatique, de la politique qui cherche des justifications, même fallacieuses, à son action, d’une société intransigeante et impatiente qui broie les êtres égarés et plus fragiles. Reste ce terrible mensonge qui risque de banaliser les actes similaires qui, malheureusement, continuent d’exister. En témoigne la triste et périlleuse  banalisation des propos d’un « homme politique » qui, il y a quelques jours encore, dans la consternante quasi indifférence générale  assimilait à un « détail » l’horreur absolue du 20ème siècle. Cela témoigne aussi de cette société que Téchiné montre ici et qui qui zappe d’une information à une autre, sans forcément prendre le temps de s’arrêter, voire de s’indigner.

    En cinquante jours, André Téchiné a signé un film, à nouveau, d’une étonnante modernité portée par des acteurs dont il souligne une nouvelle fois le talent : Emilie Dequenne absolument sidérante qui nous emmène dans sa folie ordinaire et d’autant plus troublante, Nicolas Duvauchelle, qui excelle toujours dans ces rôles à vif, Michel Blanc qui retrouve Téchiné après son admirable dernier film « Les Témoins », et l’impériale Catherine Deneuve, qui retrouve le cinéaste pour la sixième fois, aussi crédible en mère aimante et libre vivant dans un pavillon de banlieue que dans n’importe quel rôle. (Voir ici mon article consacré à la rencontre avec Catherine Deneuve à SciencesPo).

     Un film vivement recommandé par Inthemoodforcinema.com .

     Film sorti le 18 mars 2009 

    Sandra.M

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  • « Oss 117 : Rio ne répond plus » de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin : critique du film (Avant-première du Club 300 d’Allociné )

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    Ci-dessus, Jean Dujardin et Michel Hazanavicius, hier soir, au Forum des Images

    Hier soir, dans le cadre de son club 300 qu’on ne présente plus, Allociné organisait une avant-première du deuxième volet  des aventures d’OSS 117 interprété par Jean Dujardin et réalisé par Michel Haznavicius, en présence de ces deux derniers. Ayant découvert le premier volet « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions », la veille (oui, comme vous pouvez le constater Inthemoodforcinema.com est un blog d’investigations), c’est avec plaisir que j’ai retrouvé l’univers déjanté de l’espion aussi célèbre que désespérant, inventé par Jean Bruce.

    Nous ne sommes donc plus en Egypte en 1955 mais une décennie plus tard, plus exactement en 1967, au Brésil, à Rio. En France, De Gaulle et Pompidou ont remplacé Coty et Faure. Douze ans après, OSS 117 (Jean Dujardin) reprend donc du service, cette fois lancé à la poursuite, non pas du diamant vert, mais d’un microfilm compromettant pour l’Etat français. Il va alors devoir faire équipe avec une séduisante jeune femme, lieutenant-colonel du Mossad, Dolorès (Louise Monod) pour capturer un nazi maître chanteur.

    Hubert Bonisseur de la Bath est désormais affublé du ravissant pseudonyme de Noël Flantier mais il n’a rien perdu de ses costumes et de son attitude surannés, ni de sa misogynie, de son racisme et de toutes ses autres tares légendaires (la pire affliction qu’on puisse lui reprocher étant pour lui la première !) qui, vues sous le prisme du premier degré ou maladroitement mises en scène et interprétées, pourraient être consternantes, voire dangereuses. Ce n’est heureusement pas le cas. D’abord parce que, ici, on présuppose l’intelligence du spectateur qui saura rire du personnage principal et non rire avec, contrairement à la majorité des comédies qui n’osent pas prendre ce « risque » (celle qui a battu tous les records d’entrées récemment a d’ailleurs choisi la deuxième option, peut-être aussi une des raisons de son succès mais c’est sans aucun doute vers la première que va ma préférence). Aussi parce que les réactions, de consternation le plus souvent, de ceux qui lui font face désamorcent l’abjection de ses propos (ici Louise Monod, malheureusement moins nuancée dans son jeu que Bérénice Béjo, peut-être aussi, parce que son personnage est moins riche et moins construit) . Et même si le film n’est pas militant et même s’il est foncièrement  politiquement incorrect, c’est finalement peut-être beaucoup plus efficace, contre le racisme et l’antisémitisme et toutes autres formes de bêtises, que le film d’Etienne Chatillez, « Agathe Cléry », qui avait totalement manqué son objectif,... à condition évidemment d’être mis sous des yeux clairvoyants.

    Ensuite, la mise en scène est toujours aussi réjouissante, imprégnée cette fois de l’atmosphère des années 60, de ses couleurs acidulées, usant et abusant du split screen (mais ici à bon escient puisque cela devient un instrument du comique) mais aussi des références cinéphiliques. Lors du débat qui a suivi Michel Hazanavicius a même avoué avoir « pillé » certains films, évoquant ainsi « Sueurs froides » auquel il est explicitement fait référence. La spectaculaire scène du dénouement au sommet du Christ du Corcovado que je vous laisse découvrir semble, quant à elle, directement inspirée de celle de la « Mort aux trousses » sur le Mont Rushmore, et les scènes de poursuite semblent suivre l’enseignement d’Hitchcock dans le film précité qui avait inversé les codes de la course poursuite, se déroulant jusque-là la plupart du temps dans une rue étroite et sombre.

    On ne peut évidemment pas ne pas penser à « L’Homme de Rio » tant Jean Dujardin rappelle Belmondo, conciliant sens de l’action, du comique, qualité de jeu, et bénéficiant du même capital sympathie auprès du public,  et  ne s’économisant d’ailleurs pas, lui non plus,  pour le conquérir. (Voir vidéos ci-dessous). Comme Belmondo, à une époque où les films se faisaient sur son nom et où les titres reflétaient cette importance, là aussi, le film semble ne pas avoir de raison d'être sans Jean Dujardin qui lui insuffle son énergie débordante. Sans doute faut-il énormément d’intelligence pour interpréter avec autant de vraisemblance et d’apparente conviction un personnage aussi stupide, sans pour autant lui rendre le spectateur totalement hostile. Il n’économise ni ses rictus, ciselés, ni ses soulèvements de sourcils, ni ses silences, ni ses incoercibles rires gras, trouvant toujours la note juste pour contribuer à une partition à la fois baroque et  sans fausse note. Il est certain qu’il a encore beaucoup de rôles devant lui, à la (dé)mesure de son talent.

    Si certaines répliques sont particulièrement décapantes, c’est donc à mon avis dans le jeu de Jean Dujardin aux frontières du burlesque,  mais aussi dans l’absurde de certaines situations et dans leur caractère inattendu que cet OSS est le meilleur (scène de l’hôpital puis du « jardinier » etc), quand le comique n’est pas annoncé par des roulements de tambour et arrive subrepticement. C’est en cela qu’il diffère peut-être le plus du premier volet dont , pour le reste, il épouse la structure, quasiment à l’identique, avec cependant des personnages féminins moins présents, moins écrits, plus secondaires.

     Le spectateur est transporté dans un ailleurs temporel et spatial qui contribuent aussi à son plaisir et à son dépaysement et à l’embarquer dans cette aventure fantasque des plages et extraordinaires paysages de Rio aux forêts amazoniennes.

    Le seul  bémol concerne le scénario, signé Jean-François Halin et Michel Hazanavicius. Si Michel  Hazanavicius s’est vraisemblablement là aussi inspiré d’Hitchcock pour le MacGuffin (objet matériel et généralement mystérieux qui sert de prétexte au développement de l’action du film)-ici le microfilm-, chez Hitchcock le parfait enchaînement des scènes grâce à un scénario exemplaire nous le fait, toujours, totalement oublier, ici nous avons davantage la sensation d’une succession de saynètes sans réel but défini. Le rythme soutenu, la qualité de l’interprétation, de la mise en scène, des décors et des dialogues parviennent néanmoins à rendre ce défaut anecdotique et à nous emporter dans ces rocambolesques et absurdes aventures brésiliennes.

    A l’heure où les comédies sont de plus en plus formatées, suivant les demandes des chaînes de télévision mais aussi une demande (probablement à tort) présupposée du public, cet hymne au politiquement incorrect, grâce à l’intelligence de la mise en scène et de l’interprétation transforment ce qui aurait pu être un simple film potache en un salutaire divertissement, malin et de qualité.

    Merci à l’équipe d’Allociné pour sa bonne humeur et sa mise en scène très in the mood for OSS117 hier soir…

     Sortie en salles : le 15 Avril 2009

     Vidéos de la soirée au Forum des Images:

     

     

    Teasers et bande-annonce:

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  • Inthemoodforcinema.com vous fait gagner des places pour "Frost/Nixon: l'heure de vérité" de Ron Howard

    Frost2.jpgJe vous parlais hier du très bon film de Ron Howard "Frost/Nixon, l'heure de vérité" qui sortira en salles en France, le 1er Avril.

    CLIQUEZ ICI POUR LIRE MA CRITIQUE EN AVANT-PREMIERE DE FROST/NIXON, L'HEURE DE VERITE ET POUR VOIR LA BANDE-ANNONCE .

    Comme promis, en partenariat avec Studio Canal, je vous propose aujourd'hui de gagner 5 places pour 2 pour voir ce film en salles.

    Comme d'habitude, il vous suffira pour les remporter de répondre correctement aux 7 questions suivantes, et de m'envoyer les réponses à inthemoodforcinema@gmail.com . Toute réponse donnée dans les commentaires sera considérée comme non valide. Vous pouvez participer à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 8 Avril.

    Les questions, relativement simples, ont toutes pour thèmes les présidents (français et américains), et les films consacrés à ceux-ci, ou le film "Frost/Nixon, l'heure de vérité". Les premiers à m'envoyer toutes les bonnes réponses remporteront les places. La plupart des réponses figurent sur le blog.

    Question n°1: Combien de téléspectateurs ont regardé l'interview télévisée de Nixon par Frost lors de sa diffusion aux Etats-Unis?

    Question n°2: Quelle célèbre figure politique l'acteur qui interprète Frost dans le film de Ron Howard a-t-il également incarnée?

    Question n°3: De quel film est extraite l'image suivante?

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    Question n°4: De quel film est extraite l'image suivante? (Indice: ce film a été vivement recommandé par Inthemoodforcinema.com )

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    Question n°5: De quel film est extraite l'image suivante?
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    Question n°6: Dans quel festival le film "Frost/Nixon: l'heure de vérité", a-t-il été présenté en avant-première, le 19 mars dernier?

    Question n°7: Depuis quand utilise-t-on le suffixe "gate" pour désigner des affaires d'État, des actions illégales ou des mensonges des autorités gouvernementales américaines ?

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  • « Frost/Nixon : l’heure de vérité » de Ron Howard : critique du film en avant-première

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    En ouverture du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco 2009,  le dernier film de Ron Howard, « Frost/Nixon : l’heure de vérité » a été projeté en avant-première.

    En 1977, l’interview télévisée de l’ancien président Richard Nixon (Frank Langella), menée par David Frost (Michael Sheen),  a battu le record d’audience de toute l’histoire du petit écran américain pour un magazine d’actualités. Plus de 45 millions de personnes ont assisté à un fascinant affrontement verbal au fil de quatre soirées. Un duel entre deux hommes ayant tout à prouver, et dont un seul pouvait sortir vainqueur. Leur affrontement a révolutionné l’art de l’interview-confession, a changé le visage de la politique et a poussé l’ancien Président à faire un aveu qui a stupéfié le monde entier.

    Encore un film sur un Président Américain (mais quelque chose me dit que celui actuellement en exercice qui incarne tellement l’American dream devrait battre tous les records). Encore un film sur le Watergate (« Les Hommes du Président » d’Alan J.Pakula, « Nixon » d’Oliver Stone…). Un film de surcroît signé par le réalisateur du « Da Vinci  Code ». On pouvait donc craindre le pire. Et pourtant, et pourtant même si nous connaissons l’histoire parfaitement (le scandale du Watergate est une suite d'évènements qui engendre, en 1974,  la démission du président des États-Unis Richard Nixon, seul président américain à avoir démissionné. L'affaire commence avec la pose de micros dans les locaux du Parti démocrate dans l'immeuble du Watergate à Washington, en 1972. Les investigations de journalistes et une longue enquête sénatoriale lèvent le voile sur des pratiques illégales à grande échelle au sein de l'administration présidentielle.), Ron Howard par ce thriller politique construit et filmé comme un duel palpitant, loin de l’affligeant « Da Vinci Code », réussit à capter et maintenir notre attention du début à la fin.

    Le premier défi était de surprendre avec une histoire que tout le monde connaît. Le second était d’adapter la pièce de théâtre éponyme de Peter Morgan dont le film est tiré, d’éviter le résultat statique et conventionnel, voire convenu, auquel l’exercice pouvait donner lieu. De Peter Morgan, qui a également écrit l’adaptation, aussi scénariste de « The Queen » de Stephen Frears, nous pouvions néanmoins attendre le meilleur…

    Alors certes, tout le monde connaît l’histoire et l’Histoire mais le scénariste et le réalisateur ont choisi de s’attarder sur les personnalités de Frost et Nixon au-delà de ce qu’elles peuvent incarner, dans ce qu’elles ont d’universel : la soif et le regret du pouvoir, l’amertume de la solitude, l’orgueil. Il s’agit certes de Frost et Nixon mais aussi de deux hommes qui se battent pour faire surgir et dominer leur vérité, pour utiliser l’autre comme faire-valoir, pour manipuler les médias à leur avantage. A ce petit jeu, périlleux et jubilatoire pour le spectateur, l’ancien président, froid et avisé, semble partir gagnant face à l’animateur de variétés, fantasque et apparemment naïf, qu’était alors Frost.

    Nixon est à la fois cynique et finalement touchant, au crépuscule de sa carrière, et les deux hommes dont Ron Howard présente les portraits croisés, aussi différents qu’ils semblent être, sont finalement très semblables dans leur solitude face au combat et dans leur envie d’utiliser la télévision, et ce face-à-face, pour se fabriquer l’image qu’ils aspirent à refléter.

    Par ailleurs, le sujet, loin d’être daté ou suranné, pose des questions et reflète une atmosphère finalement très contemporaines : la morosité d’une société en crise, pansant les plaies d’une guerre,  la manipulation des médias, leur versatilité aussi. Mais aussi l’influence de ce quatrième pouvoir qui devient parfois le premier quand une personnalité ou une carrière, aussi denses soient-elles, sont réduites à une image, alors réductrice ou dévastatrice !

    Quant à la réalisation, elle mêle faux documentaire (qui, à mon avis, est finalement assez artificiel) et relatif académisme qui sert d’ailleurs plus le sujet qu’il ne lui nuit, les joutes verbales, acerbes et passionnantes, étant transcendées par les interprétations irréprochables  de Frank Langella (nommé aux Oscars comme meilleur acteur pour ce rôle) et Michael Sheen (déjà extraordinaire et déjà  toutes dents en avant dans le rôle de Tony Blair dans "The Queen" Stephen Frears).  Frank Langella et Michael Sheen étaient déjà les deux acteurs principaux de la pièce de Peter Morgan, d’où certainement aussi leur maîtrise parfaite de leurs rôles.

    Le scénariste a aussi choisi de n’utiliser les personnages secondaires et les vies personnelles des deux protagonistes que comme toile de fond, juste esquissée, éclairant néanmoins leurs personnalités, et de centrer son intérêt sur les débats.

    D’autres réalisateurs avaient été pressenti  (Martin Scorsese, Mike Nichols, George Clooney, Sam Mendes),  Ron Howard habitué des adaptations de faits réels (Apollo 13, Un homme d’exception, De l’ombre à la lumière) s’en est donc finalement plutôt bien sorti en signant un film qui dépasse son sujet pour lui donner une portée à la fois universelle et très contemporaine.

    Un film qui ravira autant les amateurs d’Histoire que de westerns, voire de combats de boxe. Et si les armes utilisées par les deux combattants ne sont pas ici des pistolets ou des coups de poings, mais des mots et des idées,  elles peuvent anéantir, terrasser ou faire triompher, surtout quand tous les coups sont permis…

    Un film recommandé par Inthemoodforcinema.com qui aura dès cette semaine 5 places de cinéma à vous faire gagner (en partenariat avec Studio Canal).

    Sortie en salles en France : le 1er Avril


    Sandra.M