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Jeanne Moreau et SAS le prince Albert - photo : Sandra MézièreEn attendant le récit de mes improbables mésaventures monégasques au Forum International Cinéma et Littérature, demain, le temps de trier photos, vidéos et surtout sentiments contradictoires ("Festival de Monaco, ton univers impitoyable" serait pas mal comme titre de cette future note...ou alors "Monaco: mon récit impitoyable?" à moins que je ne fasse un récit édulcoré et que j'écrive une nouvelle comme je l'ai fait pour Cannes, ou plus probablement ferai-je les deux... : ce festival est une source d'inspiration inépuisable!) pour vous en faire un récit complet, voici deux photos de la clôture en en attendant de nombreuses autres. (Ce soir, l'émission Enquête exclusive, sur M6, à 22H45, sera consacrée à la justice monégasque, je suis très curieuse de voir ça...).Daniel Auteuil et Laura Morante- Photo : Sandra Mézière
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In the mood for Monaco (2) : la débordante imagination de (m)la réalité
Le seul cliché que j'ai gardé de ce dîner d'ouverture à l'hôtel Hermitage qui n'en a pourtant pas été avare...Laura Morante et Philippe Besson: clap de début du festival...C’est décidé : il vous faudra attendre mon retour pour avoir le récit de ce festival. Parce que j’ai besoin de temps, de trier ce qu’il faut raconter ou ne pas raconter, de faire la part entre ma fiction et la réalité, plus proches et mêlées que jamais, d’avoir du recul sur des émotions, des impressions belles, violentes, désordonnées. De comprendre l’étrangeté déstabilisante et consolante des hasards et coïncidences. Parce que ce séjour ressemble à un film dont j’ai besoin de connaître la fin pour me faire une impression. Pour l'heure le film m'enchante. J’ai souvent employé cet adjectif mais je crois qu’il sied plus que jamais à ce festival, à mon existence peut-être aussi : surréaliste. Parce que je sais que l’émotion à fleur de peau n’est pas toujours bonne conseillère. Parce que je m’amuse à constater (une nouvelle fois, plus que jamais) à quel point tout ceci est une comédie humaine, un jeu de masques triste et passionnant, pathétique et drôle, à quel point ma réalité rejoint ma fiction. Parce que ce soir, amusée par la belle et déroutante ironie du sort, fatiguée et exaltée, j’aurais peur d’en dire trop sur ce manège (dés)enchanté. Parce que mes mots s’enchaînent sans que je les contrôle, eux aussi désordonnés. Parce que c’est tellement lénifiant et étrange, aussi, de se dire que tout est égal, et encore plus drôle, dérisoire, sublime aussi, quand on sait qu’après on le transcrira avec des mots, et que ceux-ci, finalement, toujours l’emporteront.
Ces quelques mots écrits du retour de la soirée d’ouverture paraîtront obscures à certains, limpides à quelque(s) un(s). Je vous le disais : j’ai vraiment besoin de recul pour vous parler de ce festival dont, vous vous en douterez, j’ai beaucoup à vous dire, à ne surtout pas vous dire aussi.
Alors en attendant un récit plus personnalisé, je vous dirai simplement, avec autant de neutralité que possible, que le coup d’envoi de ce 8ème Forum International Cinéma et Littérature de Monaco a été donné par Laura Morante, la présidente de cette édition 2009 et par Philippe Besson. Que ce festival ne ressemble à aucun autre. Qu'il réussit la gageure de concilier luxe, suprême, et conviviliaté. Que le film d’ouverture était le palpitant duel entre Frost et Nixon (« Frost/Nixon, l’heure de vérité » de Ron Howard) qui mérite que je lui consacre une critique digne de ce nom, à mon retour, et un parallèle d’ailleurs avec cette soirée. Que ce film a été suivi d’un dîner d’ouverture à l’Hermitage pour quelques privilégiés (dont j’étais) et au Café de Paris pour quelques autres. Que la vie, oui, décidément, a plus d’imagination que la fiction. La mienne en tout cas. Monaco. 1H.
Ci-dessous quelques photos (j'en ai déjà beaucoup d'autres en stock, à suivre prochainement)en attendant un vrai récit et de vraies critiques…
Ci-dessus, Monaco à l'heure du ForumCi-dessus, Alain Ducasse et son (tri)étoilé Louis XV nous attendent pour la clôture -
In the mood for Monaco!
Certes le voyage a été épique, voire ubuesque (merci à la SNCF pour le non respect du préavis de grève, à ma voisine de tgv, véritable clone de tatie Danielle...), et jalonné de quelques péripéties, mais tout cela a été oublié dès que je suis arrivée dans le deuxième plus petit Etat indépendant du monde, ou plutôt dans une autre dimension, du moins ce qui y ressemble grâce aux conditions royales (enfin princières serait plus en adéquation avec le lieu) dans lesquelles le festival m'accueille, grâce à cet endroit hors du temps et de la réalité, avec ses airs de Disneyland, certes peut-être trop lisse pour être entièrement réel. Mais un petit bain d'irréalité, voilà tout ce à quoi j'aspire, en espérant vous le faire partager sur ce blog, peut-être demain, peut-être un peu plus tard si le temps me manque, mais en tout cas vous trouverez sur "In the mood for cinema" un compte rendu exhaustif de ce festival, de ses lectures, de la master class d'Amos Gitaï, de ses avant-premières et de ses soirées (avec des photos...réussies et de jour cette fois). Ce festival s'annonce pour moi vraiment exceptionnel. A suivre sur "In the mood for cinema"...
Précèdents articles concernant le Forum International Cinéma et Littérature de Monaco 2009:
Une invitation aussi réjouissante qu'inattendue au 9ème Forum Cinéma et Littérature de Monaco
Forum International Cinéma et Littérature de Monaco (complément de programmation)
Forum International Cinéma et littérature (résumé du programme)
Le programme détaillé du Forum International Cinéma et Littérature de Monaco 2009
8ème Forum International Cinéma et Littérature de Monaco: nouveaux invités