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  • Exposition L'ART DE JAMES CAMERON à la Cinémathèque Française (04.04.2024/05.01.2025)

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    « Un voyage psychologique qui examine le pouvoir des rêves ». Le ton est donné, par ces mots, dès l'entrée, par James Cameron lui-même. Un voyage à travers six décennies de création, grâce à une sélection d’œuvres qui nous invitent à « rêver les yeux grand ouvert ».

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    L’art de James Cameron : ainsi s’intitule l’exposition que La Cinémathèque consacre au cinéaste à partir de demain jusqu'au 5 janvier 2025, centrée sur la trajectoire des idées, la manière dont elles naissent et croissent, avec une large part consacrée à son processus créatif et à ses dessins, d'une grande maîtrise. Pour James Cameron qui dit «peindre avec la lumière», les dessins sont ainsi des «phares qui éclairent différemment les films. »

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    Cinéphile et lecteur avide, amateur de science-fiction, James Cameron perfectionne d'abord son art, très jeune, en s’inspirant de ses œuvres préférées issues de la pop culture. L’exposition permet aussi de découvrir une série de projets de films de science-fiction qu’il a développés  pendant ses études à l’université de Fullerton, des projets qui n’ont jamais vu le jour mais qui ont nourri son œuvre future.

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    L’exposition met aussi en relief  sa fascination pour l’Intelligence Artificielle, la robotique et les techniques d’augmentation mécanique du corps humain. Mais aussi sa fascination pour les océans dont il a visité en personne les profondeurs, avec notamment plus d’une dizaine d’expéditions sur l’épave du Titanic. Il détient même le record de la première plongée en solo en 2012 à bord d’un mini sous-marin qu’il a contribué à concevoir jusqu’au point le plus profond de la planète, dans la fosse des Mariannes.

    Cette exposition est avant tout une ode à l’imaginaire, à la poursuite de ses rêves d’enfance, même quand ils sont nourris de visions cauchemardesque (le spectre de la destruction de masse plane ainsi sur de nombreux films de James Cameron). Il se définit ainsi comme un "conteur d’histoire".

    Le thème du passage est aussi au cœur de son œuvre : de la vie à la mort, du futur au passé, ou à travers la mémoire. Mais aussi son respect profond pour notre planète, dont il souligne la fragilité de l’écosystème face au progrès humain débridé. Il milite ainsi activement pour la préservation de l’environnement, pas seulement à travers ses films, évidemment dans Avatar mais aussi dans Titanic,  certes une histoire d'amour mais aussi une histoire intemporelle et universelle, d'orgueil, d'arrogance et de lâcheté, une tragédie métaphorique des maux de l'humanité, une course au gigantisme et à la vitesse au détriment de l’être humain et de la nature, qui fait s'entrelacer mort et amour, éphémère et éternité.

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    Parmi de nombreuses pépites rares et inédites issues des archives privées du cinéaste, vous pourrez voir le scénario original de Titanic, des bustes conceptuels pour plusieurs personnages de Na’vi et avatars d'Avatar...ou même les affiches de films qu'il concevait à ses débuts.

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    Une leçon de cinéma  (« Un personnage n’est jamais qu’une simple esquisse mais qui se doit d’être vraiment convaincante. «). Mais surtout une invitation à rêver coûte que coûte, à croire en la folie de son imaginaire, à se laisser porter par ses passions : « La passion nourrit la créativité et l’ingéniosité. » , « Beaucoup de personnes talentueuses n'ont pas pu accomplir leurs rêves parce qu’elles y ont trop réfléchi, qu’elles se sont montrées trop timides et réticentes à faire un saut vers l’inconnu. »

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    Comme chacune des expositions de la Cinémathèque, "L'art de James Cameron" nous donne envie de (re)plonger dans l'œuvre du cinéaste à l'honneur et nous rappelle la magie incomparable du cinéma qui nous permet de "rêver les yeux grand ouvert", mais aussi de regarder en face notre réalité tout en nous en extirpant avec délice, un temps suspendu, comme l'est celui de cette visite.

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    Ci-dessus, un de mes souvenirs les plus marquants de conférence de presse et exposition à La Cinémathèque, en 2015. Retrouvez ici mon article consacrée à l'exposition Scorsese à La Cinémathèque Française en 2015. 

  • Vernissage de l'exposition « Les choses, une histoire de la nature morte » (à voir au Musée du Louvre jusqu’au 23.01.2023)

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    « Pendant que nous parlons, le temps jaloux s'enfuit. Cueille le jour, et ne crois pas au lendemain. » Cette citation d'Horace est une de celles qui illustrent la remarquable exposition Les choses. Une histoire de la nature morte au vernissage de laquelle j’ai eu le plaisir d’assister.

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    Lorsque j'étais étudiante, je m'évadais au Musée du Louvre comme d'autres se réfugient à l'église. De ce temple de l'art, je ressortais enrichie d'énergies, de rêves, d'émotions. Quelle émotion de nouveau en découvrant les œuvres qui composent cette exposition, de : Rousseau, Dali, Arcimboldo, Rembrandt, Géricault, Manet, Van Gogh, Magritte, Picasso, Miró, Giacometti, Cézanne, Matisse...!

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    En contraste avec notre monde bavard, cette passionnante exposition (du 12.10.2022 au 23.01.2023) s'intéresse au silencieux, au minuscule, fait dialoguer artistes contemporains avec œuvres passées. Une exposition d'auteure conçue par Laurence Bertrand Dorléac qui propose une vision nouvelle de ce genre longtemps considéré comme mineur. Près de 170 œuvres qui émerveillent, choquent, interpellent, éblouissent. 15 séquences chronologiques et thématiques. 

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    Sous la pyramide, l'œuvre monumentale de Barthélémy Toguo, Le Pilier des migrants disparus, invite à réfléchir à l'exil comme l'exposition invite aussi à réfléchir aux défis  contemporains. 

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    Vous verrez aussi des extraits de films de Keaton, Tarkovski, Tati, un extrait de PlayTime  d'ailleurs repris par Truffaut qui dans Domicile conjugal. Peut-être en voyant ce film avez-vous été déconcertés par cette sollicitation permanente de l'ouïe et du regard, par cette responsabilisation du spectateur.  PlayTime  qui est sorti en 1967 pourrait ainsi avoir été réalisé aujourd'hui tant il reflète notre époque : avide de transparence, d'exhibition et souvent aveugle à ce qui l'entoure. Une époque tonitruante et sourde, d'une modernité aliénante, intrigante, inquiétante, constituée d'incongruités.  Mais Tati nous invite aussi à voir la poésie, certes parfois désespérée, qui se cache derrière (et parfois émane de) l'absurdité de l'existence moderne. 

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    Cette digression pour vous dire qu'il en va aussi de même avec cette exposition mêlant incongruités et poésie et nous embarquant elle aussi dans son monde fascinant. Je vous la recommande vivement !

    J’en profite aussi pour vous dire que l’une de mes nouvelles, lauréate du Grand Prix de Short Edition, intitulée L’homme au gant, s’inspire du tableau éponyme du Titien et se déroule en partie au Musée du Louvre. Vous pouvez la lire, ici.

  • L'affiche de l'exposition Tati censurée ou l'absurdité à son paroxysme...

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    Je vous parlais il y a quelques jours de la passionnante exposition consacrée à Tati à la Cinémathèque Française (Cliquez ici pour lire mon article), une exposition qui fait aussi parler d'elle pour une raison d'une absurdité toute tatiesque que ce dernier aurait certainement tournée en dérision tant elle est grotesque, voire consternante.

    Sur l'affiche de la rétrospective et de l'exposition, le cinéaste arbore son indissociable pipe mais sur l'affiche diffusée dans le métro et les bus, la pipe a disparu, remplacée par... un moulin à vent ! C'est Métrobus, la régie publicitaire de la RATP, qui a pris cette décision : estimant que  " l’affiche était contraire à la loi" (en réalité la loi Evin, lequel Evin vient justement de juger cette décision ridicule). Si cette loi me semble particulièrement juste et nécessaire, son application en l'espèce me laisse pantoise! Va-t-il bientôt falloir supprimer toutes les scènes de films dans lesquelles des acteurs fument ou boivent? C'est d'autant plus ridicule que cette représentation est celle de M.Hulot et non vraiment de Tati lui-même. C'est donc ici un personnage. Cette suppression semble sous-entendre que nous ne saurions faire la distinction entre la fiction et la réalité ou entre une campagne publicitaire prônant le tabagisme et un objet métonymique donc indissociable d'un personnage de fiction, et donc un symbole artistique, tout comme le célèbre tableau de Magritte, "La trahison des images", dont on se demande bien quel sort pourrait lui être réservé!

     La Cinémathèque Française a parlé d'une mesure "absurde et risible"... d'autant que M.Hulot, le héros de Jacques Tati, n'allume jamais sa pipe dans aucun de ses films ! 

    J'en profite pour vous signaler qu'en plus de l'exposition et la rétrospective à la Cinémathèque, le Centre d'Art contemporain le 104 propose de visiter une reconstitution grandeur nature de la Villa Arpel, celle qui a servi de décor au film "Mon Oncle".

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    Ron Howard vient lui aussi d'être victime de cette censure absurde, Métrobus ayant refusé d'afficher cette publicité pour le film "Anges et Démons" de Ron Howard, au motif qu'elle comporte l'interrogation "Que nous cache le Vatican ?" se rapportant au film et Métrobus se réfugiant derrière son droit de réserve en invoquant "Nous sommes tenus à une neutralité et il nous est interdit de faire quelque communication à caractère politique que ce soit". Sans commentaires...

    Sandra.M