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compétition

  • Programme et jury du 21ème Festival du Film Britannique de Dinard

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    dinard2.jpgComme chaque année depuis ma participation à son jury en 1999, je serai donc présente au Festival du Film Britannique de Dinard dont vous pourrez lire mon compte rendu quotidien en direct et auparavant toutes les informations nécessaires pour assister au festival.

    Je vous rappelle que cette année le festival commence une journée plus tôt, le mercredi au lieu du jeudi, et qu'il se déroulera du 6 au 10 octobre.

     De par sa programmation, son ambiance conviviale et son cadre, ce festival est absolument incontournable.  Et pour achever de vous convaincre, retrouvez mon article publié dans "Flashback", le livre des 20 ans du Festival. (toujours en vente, vous pourrez le trouver sur place)

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    Le jury du Festival du Film Britannique de Dinard 2010:

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    Etienne Chatillez (réalisateur) présidera le jury composé de :

    Anne Consigny (actrice), Sienna Miller (actrice), Alyson Owen (productrice), Sylvie Pialat (productrice),  Elsa Zylberstein (actrice), Stéphane Célérier (président directeur général Mars Films-Mars Distribution), Pascal Elbé (acteur),  Nick Moran (acteur, réalisateur).

                                               Les 6 films en compétition

    Mr Nice de Bernard Rose

    Sex&Drugs&Rock&Roll de Mat Whitecross

    Skeleton de Nick Whitfield

    Soulboy de Shimmy Marcus

    Treacle Jr de Jamie Thraves

    We Want Sex de Nigel Cole

    Les avant-premières

    Film d'Ouverture


    Nowhere Boy de Sam Taylor-Wood

     

     


    A Passionate Woman de Kay Mellor

    Another Year de Mike Leigh

    Cameraman de Craig McCall

    Cherry Tree Lane de Paul Andrew Williams

    Exam de stuart Hazeldine

    Faites le Mur ! de Banksy

    Four Lions de Chris Morris

    Goodbye Mr Christie de Phil Mulloy

    Neds de Peter Mullan

    Première Passion de Philippe Baron

    The Arbor de Clio Barnard

    The Kid de Nick Moran

    The Last Station de Michael Hoffman

    Hommages:

    Peter Mullan : à l'occasion de la sortie en avant première de son film Neds, le Festival rend hommage, en sa présence, à ce grand réalisateur et acteur (Palme de la meilleur interprétation pour My Name is Joe).

    Barney  Platts-Mills : le réalisateur qui s'est fait connaître par Bronco Bullfrog et Private Road, nous revient 40 ans après avec Zohra, A Moroccan Fairtale.

    Les Beatles : à l'occasion de l'anniversaire de John Lenon, le 9 octobre 2010, le Festival fait un clin d'oeil aux Fab Four.

    Informations pratiques:

    Je vous rappelle qu'une place coûte 5,50€...moins cher qu'une place de cinéma à moins que vous soyez déjà munis d'un pass Festival ou professionnel.

    Site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard . Le Festival a aussi désormais sa Page Facebook.

  • Festival de Cannes 2010 : les trois films français en compétition

    cannes4.jpgChaque jour sur In the mood for Cannes vous seront présentés en détails des films de la sélection officielle du Festival de Cannes 2010. Après un article consacré à Woody Allen et son "You will meet a tall dark stranger" vous pouvez désormais y trouver des articles sur chacun des trois films français en compétition (cliquez sur les titres des films pour accéder à ces articles):

    "La Princesse de Montpensier" de Bertrand Tavernier

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    "Des hommes et des dieux" de Xavier Beauvois

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    "Tournée" de Mathieu Amalric

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    © Le Pacte

    Trois films aux styles et aux sujets très différents que je vous laisse découvrir plus en détails. Qui sait: parmi eux se cache peut-être la palme d'or 2010?! Qu'en pensez-vous? J'avoue avoir une préférence pour le cinéma de Bertrand Tavernier et pour le sujet de son film mais j'irai voir les trois et vous en parlerai bien évidemment. Je vous rappelle que vous pourrez me lire en direct de la Croisette du 12 au 24 mai ici et sur "In the mood for Cannes" et sur d'autres supports: plus de détails prochainement...

  • Bilan des films de la compétition officielle du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

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    Cary Joji Fukunaga, réalisateur de "Sin nombre"', lauréat du prix du jury ex-aequo, entouré du jury palmarès présidé par Jean-Pierre Jeunet
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    Le jury "Révèlation" présidé par Maïwenn

    Comme je vous le disais dans mon premier bilan de ce 35ème Festival du Cinéma Américain, Deauville s'est cette année essentiellement positionné en vitrine du cinéma indépendant américain, mettant au second plan les hommages ( avec néanmoins quatre hommages cette année : à Robin Wright Penn, à Andy Garcia, à Harrison Ford et aux « ZAZ ») et les avant-premières évènementielles qui ont contribué à sa renommée. Depuis que la compétition a été instituée en 1995, je crois n'avoir manqué presque aucun film de cette section (deux cette année « The killing room » et « Precious ») devenue pour moi un rendez-vous incontournable. Comme l'est la compétition cannoise au niveau mondial, la compétition deauvillaise est à la fois un reflet des blessures, des espoirs et des audaces de la société américaine, à cette différence près que Deauville met l'accent sur les premiers films : quatre cette année rien qu'en compétition.

    Parmi les grands prix des années précédentes figurent ainsi : « ça tourne à Manhattan », de Tom Di Cillo, « Sunday » de Jonathan Nossiter, « Being John Malkovich » de Spike Jonze, « Girlfight » de Karyn Kusama, « Maria full of grace » de Joshua Marston, « The Visitor » de Tom Mc Carthy  sans oublier des films comme « Memento » de Christopher Nolan  (prix du jury).

    Témoignage de la vitalité et de la diversité du cinéma indépendant américain, cette année, Deauville nous a montré une Amérique angoissée et engluée dans des problèmes existentiels : « Cold souls » de Sophie Barthes (un acteur américain en pleine crise existentielle) et le peu convaincant et peu plausible « Shrink » de Jonas Pate (ou les affres d'un psychiatre dépressif) dont les protagonistes gravitent d'ailleurs dans le milieu cinématographique et si l'un y perd son âme l'autre y trouvera son salut. L'adolescence, comme toujours, était un des thèmes phares de cette compétition notamment dans l'insipide « Youth in revolt » (absence totale de scénario, et suite de saynètes, prétextes à la mise en scène d'un personnage paraît-il culte et de son double imaginaire) ou dans « World's greatest dad » même si le vrai héros est ici le père de l'adolescent, dans cette comédie immorale réussie et mordante au dénouement malheureusement bâclé et gâché par une inutile pirouette finale (comme si une comédie ne pouvait se permettre d'être corrosive et immorale jusqu'au bout) et un symbolisme ridicule (le greatest dad en question se jette nu dans l'eau d'une piscine pour signifier sa renaissance). Dans « Sin nombre », même si l'adolescence n'est pas le thème central ce sont de nouveau des adolescents qui sont mis en scène de même  que dans « Precious ». Et si la comédie était présente cette année, le rire était jaune et cynique que ce soit dans « Word's greatest dad » ou dans « Humpday » avec son ambiguïté savamment orchestrée derrière le masque du rire.

    Mais ce qui ressortait avant tout de cette compétition 2009, c'était le besoin de souffle, d'évasion, de respiration dans un monde étouffant, une quête d'espoir et d'ailleurs, une envie de fuir la réalité : s'évader en se soulageant de son âme (« Cold souls »), s'évader par l'art, en l'occurrence le dessin (« Harrison Montgomery »), s'évader en mettant en scène ses désirs latents (« Humpday »),  s'évader par des paradis artificiels puis par le cinéma (« Shrink »), s'évader au sens propre (« Sin nombre », ), s'évader et connaître un nouveau souffle en changeant de cœur (« The good heart »), s'évader de son devoir et de ses souvenirs (« The messenger »), s'évader en réinventant la réalité (« World's greatest dad, « Youth in revolt »).

     L'espoir suscité par Obama ne se reflète pas encore totalement dans le cinéma qui perçoit néanmoins la lueur, la plupart de ces films s'achevant en laissant entrevoir une porte de sortie, à défaut d'une fin totalement heureuse.

    Les deux films marquants de cette compétition restent « The messenger » et « Sin nombre »,  deux premiers films, respectivement grand prix et prix du jury ex-aequo même si je vous recommande également « Wolrd greatest dad » et le prix de la révélation 2009 « Humpday », à la fois pour son remarquable interprétation et sa savoureuse ambiguïté même si à l'un et l'autre je reprocherais un scénario inabouti.

    En primant « Sin nombre » et « The Messenger », Deauville s'affirme plus que jamais  comme un festival aux partis pris engagé montrant et dénonçant la face sombre de l'Amérique, notamment les difficultés que connaissent les immigrés, déjà au centre de « The Visitor », grand prix du Festival 2008. Ces deux films,  « Sin nombre » et « The Messenger » ont aussi en commun de se terminer sur une salutaire note d'espoir.

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    C'est à ce premier film sans distributeur, « The Messenger » d'Oren Moverman, déjà couronné de l'Ours d'argent au dernier festival de Berlin qu'est donc allé le Grand Prix du Festival 2009 ainsi que le prix de la critique internationale. Si j'avais préféré, l'an passé, « American son », également en compétition, traitant également des conséquences de la guerre en Irak il faut reconnaître la force du propos servi par deux acteurs remarquables, Ben Foster et Woody Harrelson qui interprètent ici deux militaires ayant la lourde charge d'annoncer le décès de soldats morts à la guerre à leurs proches. Peu à peu les êtres ravagés par la guerre, la culpabilité, se révèlent derrière les masques d'impassibilité  de ces militaires à qui l'on impose froideur et sang froid devant cette tâche ingrate et face aux familles meurtries. La réalité que leurs fonctions les avait contraint à occulter va leur exploser en pleine face de même  que cette effroyable sensation que la vie continue, impitoyable face à leurs malheurs, aveugle devant ce qui se passe là-bas et devant cette horreur impalpable qui, par leur biais, ressurgit sur le territoire américain. Un film émouvant sans être larmoyant ou outrancièrement mélodramatique sur les conséquences effroyables d'une guerre et ses douleurs et horreurs indicibles et parfois niées, une guerre qui n'a pas fini de panser ses plaies encore béantes.

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    Dans « Sin nombre » de  Cary Joji Fukunaga suit Sayra, une jeune hondurienne qui, après des années de séparation, retrouve son père qui lui propose d'émigrer avec lui aux Etats-Unis où il a refait sa vie. Une nuit, ils embarquent avec son oncle et d'autres émigrants  à bord d'un train de marchandises américain. C'est au cours de ce voyage que Sayra va rencontrer Casper, un jeune mexicain qui fuit sa ville et la Mara, le gang auquel il appartient mais qu'il vient de trahir... Produit par Gael Garcia Bernal et Amy Kaufman « Sin nombre » avait déjà été primé du prix du meilleur réalisateur et de la meilleure direction photo à Sundance. Malgré certaines faiblesses, et notamment un manque d'épaisseur des deux personnages principaux qui leur fait aussi perdre en crédibilité, il faut là aussi reconnaître la force du propos appuyé par une style documentaire, une caméra à l'épaule qui épouse l'impression de rage, de violence, de risque, d'urgence que connaissent les personnages principaux en lesquels combattent innocence et violence, rage de vivre et de tuer pour vivre.  Fuir ou tuer semblent être les deux seules issues face à une réalité âpre. Si le sujet principal, d'après son réalisateur lors de sa conférence de presse deauvillaise, reste l'immigration c'est aussi un éclairage édifiant sur la sombre et impitoyable réalité des gangs (qui ici imposent des « taxes » aux passeurs), après « La vida loca », le documentaire de Christian Poveda qui y a laissé la vie. Cette âpreté est atténuée par la beauté de la photographie et des paysages que nous fait traverser découvrir cet intense road movie ferroviaire.  S'il se termine sur un acte de rédemption et sur une note d'espoir il nous laisse avec l'image glaciale d'enfants condamnés à un terrifiant avenir, condamnés à cet insoluble cycle de violence pour sauver leurs vies, si fragiles et méprisées par ceux qui les exploitent sans le moindre scrupule.  Lors de sa conférence de presse, Cary Joji Fukunaga est notamment revenu sur la difficulté de tournage des scènes dans le train pour lesquelles il n'ont de surcroît eu que 5 jours de tournage et sur son prochain projet... : une comédie musicale...  loin de l'horreur des gangs.

  • 62ème Festival de Cannes: toutes les rumeurs sur la sélection officielle 2009!

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    les fameuses marches....jpgPour vous faire patienter en attendant le 23 Avril, date à laquelle sera annoncé le programme de ce 62ème Festival de Cannes, un programme entièrement repris et commenté sur « In the mood for cinema » et « In the mood for Cannes » dès le 23 Avril, voici une liste de films qui pourraient bien figurer dans la sélection officielle 2009 avec une rumeur très persistante pour certains d’entre eux comme « Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino,  « Public Enemies » de Michael Mann, « Soudain le vide » de Gaspard Noé,  « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar, « Socialisme » de Jean-Luc Godard, « Vengeance » de Johnnie To

    On remarque dans cette liste de nombreux habitués de la Croisette (Jim Jarmusch, Fatih Akin, Michael Haneke, Christophe Honoré, Pedro Almodovar, les frères Coen, Ken Loach...)  mais aussi, parmi eux, de nombreux réalisateurs déjà récompensés parfois même d’une palme d’or.

     D’autres, absents ces dernières années de la Croisette,  pourraient revenir cette année  comme Jane Campion ou Jean-Luc Godard.

      Je vous propose, en prime, (ci-dessous, sous la liste) la bande-annonce de "Public Enemies" de Michael Mann et celle de "Looking for Eric" de Ken Loach.

      Je vous rappelle que vous pourrez suivre ce 62ème Festival de Cannes commenté en direct sur « In the mood for Cannes » (dont je vous rappelle aussi qu’il est le blog lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008) et « In the mood for cinema » du 13 au 25 Mai 2009.

     Je vous rappelle enfin que nous savons pour l’instant qu’Isabelle Huppert sera la présidente du jury, qu’Edouard Baer, pour la deuxième année consécutive, sera le maître de cérémonie de l’ouverture et la clôture et que « Là-haut » sera le film d’ouverture.

     Liste des films pressentis pour la sélection officielle du Festival de Cannes 2009 (par ordre alphabétique des noms de leurs réalisateurs) :

    Cliquez sur "lire la suite" pour voir la liste des films pressentis pour cette sélection cannoise 2009 et pour voir les bandes-annonces

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  • « La frontière de l’aube » de Philippe Garrel : conte poétique et désenchanté

    Dussé-je être la seule et la dernière, je vous recommande sans réserves le film de Philippe Garrel « La frontière de l’aube » (qui sort demain en salles) malgré l’ostracisme dont il a été l’objet lors du dernier Festival de  Cannes où il était en compétition. Ci-dessous, retrouvez mon récit de la projection cannoise et ma critique du film.

    En bonus vous pouvez voir la vidéo de l’équipe du film sur les marches à Cannes, en cliquant ici.

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    Ci-dessus, l'équipe de "La frontière de l'aube" de Philippe Garrel.
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    Ci-dessus: Louis Garrel et Laura Smet dans "La frontière de l'aube"

     Voilà ce qui, de l’avis général, faisait défaut  au Festival de Cannes cette année : une controverse et de l’effervescence. Pour le second élément il est vrai qu’il était difficile de rivaliser avec l’exemplaire 60ème anniversaire. Pour le premier, encore que le terme soit un peu fort, il y a eu « La Frontière de l’aube » de Philippe Garrel.

    Il a en effet été hué lors de ses projections au « Grand Théâtre Lumière » et méprisé lors de la séance du lendemain dans la salle du 60ème pour la première fois à moitié vide ! Quelle curiosité exemplaire des festivaliers se fiant davantage à la rumeur qu’à leur propre opinion, condamnant avant d’avoir entendu l'argumentaire de l'accusé. C’est donc particulièrement intriguée que je suis allée voir ce film, deuxième film français de la compétition, curieuse de découvrir quelle ignominie pouvait susciter un tel rejet du public, un tel lynchage médiatique.

    Synopsis : Une star (Laura Smet) vit seule chez elle, son mari est à Hollywood et la délaisse. Débarque chez elle un photographe (Louis Garrel) qui doit la prendre en photo pour un journal, faire un reportage sur elle. Ils deviennent amants. Ils vont habiter deux semaines à l’hôtel pour faire ce reportage et repassent de temps en temps à l’appartement de la star.

    Nous sommes d’abord chaleureusement envoûtés par le noir et blanc, par le charme savoureusement désuet et intemporel de la photographie qui magnifie les visages (la fièvre contenue et ravageuse et le désarroi de Laura Smet, le romantisme mélancolique de Louis Garrel), ausculte leurs basculements, leurs tourments, leurs fragilités. Un noir et blanc en hommage à Cocteau et à la Nouvelle Vague à laquelle Philippe Garrel empreinte un style elliptique et un ton décalé qui nous embarque dans son au-delà surréaliste et contribue à cette intemporalité. Les amants ne s’envoient pas de textos ou d’emails mais des lettres. Amants d’aujourd’hui, d’hier, de demain : éternels. 

    Ce qui m’a charmée dans ce film qui a le mérite de ne ressembler à aucun autre de la compétition (et il faut l’avouer, la plupart des films brassent les mêmes thèmes, dans un style relativement similaire ) est probablement ce qui a agacé la majorité des festivaliers : son aspect littéraire (mais alors pourquoi glorifier Desplechin qui emploie , certes différemment, le même procédé ?), sa lenteur qui donne le temps au temps, le temps de s’imprégner de la mélancolie des personnages, son romantisme sans concessions, son aspect surréaliste et sa façon de saisir et juxtaposer des instants.

     « La frontière de l’aube » est vaguement inspiré d’une nouvelle de Théophile Gautier « Spirit » : un mythe romantique dans lequel les protagonistes se rejoignent dans la mort pour vivre dans l’éternité. Avec une poésie désenchantée, entre rêve et réalité, éternité et intemporalité, bonheur bourgeois et bonheur éternel, Philippe Garrel, réfutant tout cynisme, nous redonne le goût de ce que le cinéma d’aujourd’hui s’acharne à nier, par un excès de réalisme et de réalité,: celui de croire en des amours éternels dont la littérature s’arroge désormais l’exclusivité, et encore.

    Un film aux frontières de la réalité, de la folie, de la mort sur la passion dévastatrice. L’aube : une heure incertaine, velléitaire mais qui de toute façon donnera naissance au jour, à l’espoir tout comme cet amour fatal est porteur d’une beauté à la fois sombre et lumineuse .

    Philippe Garrel a également le mérite d’assumer : son titre nous plonge d'emblée dans son univers revendiqué, celui d’un conte poétique. Les contes de noël sont semble-t-il plus nobles, plus flatteurs pour ceux qui les apprécient. Oui, Desplechin flatte finalement le spectateur, par des références multiples et redondantes, lui donnant le sentiment (réel ou illusoire) de son intelligence, et lui donnant par sa dérision le sentiment, éloge semble-t-il suprême, de sa bonne cyniquitude (j'ai le droit d'utiliser des néologismes:-)), de son insensibilité à un romantisme forcément mièvre, dépassé, ridicule. Philippe Garrel nous prouve pourtant le contraire avec ce film intemporel.

    Un film sombre à la poésie lumineuse et enchanterresse qui mériterait de figurer au palmarès.

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  • Programmation et jurys du 61ème Festival de Cannes

    Les organisateurs du Festival de Cannes viennent de dévoiler le programme et les jurys de cette 61ème édition. Une programmation particulièrement éclectique et alléchante. Pour tout savoir sur les compositions des jurys, les programmes, les films français en compétition, les chiffres du Festival  de Cannes 2008-préselection et sélection-, la sélection officielle en compétition et hors compétition, Un Certain Regard, les courts-métrages en compétition, la Cinéfondation... rendez-vous dès maintenant sur mon autre blog:

     "IN THE MOOD FOR CANNES" ( http://inthemoodforcannes.hautetfort.com ) !

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