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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 438

  • « Le Guépard », 47 ans après, en présence d’Alain Delon et Claudia Cardinale : quand la réalité rejoint le cinéma…

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    Parmi mes très nombreux souvenirs du Festival de Cannes, celui de ce soir restera sans aucun doute un des plus émouvants et inoubliables. Ce soir, dans le cadre de Cannes Classics était en effet projetée la version restaurée du chef d'œuvre de Luchino Visconti « Le Guépard », palme d'or du Festival 1963. Un des films à l'origine de ma passion pour le cinéma avec  l'acteur que j'admire le plus (et tant pis pour ceux qu'il horripile... qu'ils me trouvent juste un seul acteur ayant tourné autant de chefs d'œuvre de « Rocco et ses frères » à « Monsieur Klein » en passant par « Le Cercle rouge » , « La Piscine » et tant d'autres...).

     Alors que nous étions très peu nombreux dans la file presse et que, en face, dans la file Cannes cinéphiles on se bousculait tout le monde a finalement pu entrer. J'avais une place de choix puisque juste à côté de moi figurait un siège sur lequel était écrit  Martin Scorsese  et devant  Alain Delon et Claudia Cardinale! Tandis que les premiers invités commençaient à arriver (Benicio Del Toro, Kate Beckinsale, Aishwarya Rai puis Salma Hayek, Juliette Binoche...), la fébrilité était de plus en plus palpable dans la salle. Avec son humour et son enthousiasme légendaires, Thierry Frémaux est venu prévenir que Martin Scorsese était retenu dans les embouteillages en ajoutant qu'Alain Delon avait tenu à préciser que lui n'était pas en retard.

     Puis Martin Scorsese est enfin sorti des embouteillages pour monter sur scène ( réalisateur du plus grand film de cette année « Shutter island », à voir absolument) pour parler de ce film si important pour lui. Puis ce fut au tour d'Alain Delon et Claudia Cardinale de monter sur scène. Tous deux émus, Alain Delon aussi nostalgique que Claudia Cardinale semblait enjouée. Je vous laisse découvrir cet instant que j'ai intégralement filmé. Puis, ils se sont installés, juste devant moi et le film, ce film que j'ai vu tant de fois a commencé.

    Quelle étrange sensation de le découvrir enfin sur grand écran, tout en voyant ses acteurs au premier plan, juste devant moi, en chair et en os. Aussi fascinant et somptueux soit « Le Guépard » (et ce soir il m'a à nouveau et plus que jamais éblouie) mon regard ne pouvait s'empêcher de dévier vers Delon et Cardinale. Instant irréel où l'image de la réalité se superposait à celle de l'écran. Je ne pouvais m'empêcher d'essayer d'imaginer leurs pensées. Claudia Cardinale qui semblait littéralement transportée (mais avec gaieté) dans le film, tapant des mains, se tournant vers Alain Delon, lorsque des scènes, sans doute, lui rappelait des souvenirs particuliers, riant aussi souvent, son rire se superposant même sur la célèbre cavalcade de celui d'Angelica dans la scène du dîner. Et Alain Delon, qui regardait l'écran avec tant de solennité, de nostalgie, de tristesse peut-être comme ailleurs, dans le passé, comme  s'il voyait une ombre du passé ressurgie en pleine lumière, pensant, probablement,  comme il le dit souvent, à ceux qui ont disparu : Reggiani, Lancaster, Visconti....

    Delon et Cardnale plus humains sans doute que ces êtres d'une beauté irréelle sur l'écran et qu'ils ont incarnés mais aussi beaux et touchants. D'autant plus troublant que la scène de la réalité semblait faire étrangement écho à celle du film qui raconte  la déliquescence d'un monde, la nostalgie d'une époque. Comme si Delon était devenu le Prince Salina (incarné par Lancaster dans le film) qui regarde avec mélancolie une époque disparaître. J'avais l'impression de ressentir leur émotions, ce  qui, ajouté, à celle que me procure immanquablement ce film, a fait de cet instant un moment magique de vie et de cinéma entremêlés, bouleversant. 

     Je n'ai pas vu passer les trois heures que dure le film dont la beauté, la modernité, la richesse, la complexité mais aussi la vitalité, l'humour  (c'était étonnant d'entendre ainsi la salle rire) me sont apparus plus que jamais éclatants et surtout inégalés. 47 ans après, quel film a pu rivaliser ? Quel film contient des plans séquences aussi voluptueux ? Des plans aussi somptueux ? On comprend aisément pourquoi le jury lui a attribué la palme d'or à l'unanimité !

    Hypnotisée par ces images confuses de réalité et de cinéma superposées, de splendeur visuelle, de mélancolie, de nostalgie, je suis repartie avec dans ma poche la lettre destinée à Alain Delon parlant du scénario que j'aimerais lui soumettre, mais sans regrets : il aurait été maladroit, voire indécent de lui donner à cet instant si intense, particulier. Et encore maintenant il me semble entendre la valse qui a sublimé Angelica et Tancrède,  et d'en ressentir toute la somptuosité nostalgique...  Cette phrase prononcée par Burt Lancaster dans « Le Guépard » pourrait ainsi peut-être être désormais prononcée par ceux qui ont joué à ses côtés, il y a 47 ans déjà  : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».

    Je vous reparlerai de cette soirée avec un peu plus de recul ...

     Ma critique du « Guépard » de Luchino Visconti

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    En 1860, en Sicile, tandis que Garibaldi et ses chemises rouges débarquent pour renverser la monarchie des Bourbons de Naples et l’ancien régime, le prince Don Fabrizio Salina (Burt Lancaster) ainsi que sa famille et son confesseur le Père Pirrone (Romolo Valli), quitte ses domaines pour son palais urbain de Donnafigata, tandis que son neveu Tancrède rejoint les troupes de Garibaldi. Tancrède s’éprend d’Angelica, (Claudia Cardinale), la fille du riche maire libéral  de Donnafugata : Don Calogero. Le Prince Salina s’arrange pour qu’ils puissent se marier. Après l’annexion de la Sicile au royaume d’Italie, Tancrède qui s’était engagé aux côtés des Garibaldiens les abandonne pour rejoindre l’armée régulière…

    Les premiers plans nous montrent une allée qui mène à une demeure, belle et triste à la fois. Les allées du pouvoir. Un pouvoir beau et triste, lui aussi. Triste car sur le déclin, celui de l’aristocratie que symbolise le Prince Salina. Beau car fascinant comme l’est le prince Salina et l’aristocratie digne qu’il représente. Ce plan fait écho à celui de la fin : le prince Salina avance seul, de dos, dans des ruelles sombres et menaçantes puis il s’y engouffre comme s’il entrait dans son propre tombeau. Ces deux plans pourraient résumer l’histoire, l’Histoire, celles d’un monde qui se meurt. Les plans suivants nous emmènent à l’intérieur du domaine, nous offrant une vision spectrale et non moins sublime de cette famille. Seuls des rideaux blancs dans lesquels le vent s’engouffre apportent une respiration, une clarté dans cet univers somptueusement sombre. Ce vent de nouveauté annonce l’arrivée de Tancrède, Tancrède qui apparaît dans le miroir dans lequel Salina se mire.  Son nouveau visage. Le nouveau visage du pouvoir. Le film est à peine commencé et déjà son image est vouée à disparaître. Déjà la fin est annoncée. Le renouveau aussi.

    Fidèle adaptation d’un roman écrit en 1957 par Tomasi di Lampedusa, Le Guépard témoigne d’une époque représentée par cette famille aristocrate pendant le Risorgimento, « Résurrection » qui désigne le mouvement nationaliste idéologique et politique qui aboutit à la formation de l’unité nationale entre 1859 et 1870. Le Guépard est avant tout l’histoire du déclin de l’aristocratie et de l’avènement de la bourgeoisie, sous le regard et la présence félins, impétueux, dominateurs du Guépard, le prince Salina. Face à lui, Tancrède est un être audacieux, vorace, cynique, l’image de cette nouvelle ère qui s’annonce.

    medium_guepard4.JPGLa scène du fastueux bal qui occupe un tiers du film est aussi la plus célèbre, la plus significative, la plus fascinante. Elle marque d'abord par sa magnificence et sa somptuosité :  somptuosité des décors, soin du détail du Maestro Visconti qui tourna cette scène en huit nuits parmi 300 figurants. Magnificence du couple formé par Tancrède et Angelica, impériale et rayonnante dans sa robe blanche. Rayonnement du couple qu’elle forme en dansant avec Salina, aussi.  La fin du monde de Salina est proche mais le temps de cette valse, dans ce décor somptueux, le temps se fige. Ils nous font penser à cette réplique de Salina à propos de la Sicile : "cette ombre venait de cette lumière". Tancrède regarde avec admiration, jalousie presque, ce couple qui représente pourtant la déchéance de l’aristocratie et l’avènement de la bourgeoisie. Un suicide de l'aristocratie même puisque c’est Salina qui scelle l’union de Tancrède et Angelica, la fille du maire libéral, un mariage d’amour mais aussi et avant tout de raison entre deux univers, entre l'aristocratie et la bourgeoisie. Ces deux mondes se rencontrent et s’épousent donc aussi le temps de la valse d’Angelica et Salina. Là, dans le tumulte des passions, un monde disparaît et un autre naît. Ce bal est donc aussi remarquable par ce qu’il symbolise : Tancrède, autrefois révolutionnaire, se rallie à la prudence des nouveaux bourgeois tandis que Salina, est dans une pièce à côté, face à sa solitude, songeur,  devant un tableau de Greuze, la Mort du juste, faisant « la cour à la mort » comme lui dira ensuite magnifiquement Tancrède.

    Angelica, Tancrède et Salina se retrouvent ensuite dans cette même pièce face à ce tableau morbide alors qu’à côté se fait entendre la musique joyeuse et presque insultante du bal. L’aristocratie vit ses derniers feux mais déjà la fête bat son plein. Devant les regards attristés et admiratifs de Tancrède et Angelica, Salina s’interroge sur sa propre mort. Cette scène est pour moi une des plus intenses de ce film qui en comptent pourtant tant qui pourraient rivaliser avec elle. Les regards lourds de signification qui s’échangent entre eux trois, la sueur qui perle sur les trois visages, ce mouchoir qu’ils s’échangent pour s’éponger en font une scène d’une profonde cruauté et sensualité où entre deux regards et deux silences, devant ce tableau terriblement prémonitoire de la mort d’un monde et d’un homme, illuminé par deux bougies que Salina a lui-même allumées comme s’il admirait, appelait, attendait sa propre mort, devant ces deux êtres resplendissants de jeunesse, de gaieté, de vigueur, devant Salina las mais toujours aussi majestueux, plus que jamais peut-être, rien n’est dit et tout est compris.

    medium_guepard3.JPG Les décors minutieusement reconstitués d’ une beauté visuelle sidérante, la sublime photo de Giuseppe Rotunno, font de ce Guépard une véritable fresque tragique, une composition sur la décomposition d’un monde, dont chaque plan se regarde comme un tableau, un film mythique à la réputation duquel ses voluptueux plans séquences (notamment la scène du dîner pendant laquelle résonne le rire interminable et strident d’Angelica comme une insulte à l’aristocratie décadente, au cour duquel se superposent des propos, parfois à peine audibles, faussement anodins, d’autres vulgaires, une scène autour de laquelle la caméra virevolte avec virtuosité, qui, comme celle du bal, symbolise la fin d’une époque), son admirable travail sur le son donc, son travail sur les couleurs (la séquence dans l’Eglise où les personnages sont auréolés d’une significative lumière grise et poussiéreuse ) ses personnages stendhaliens, ses seconds rôles judicieusement choisis (notamment Serge Reggiani en chasseur et organiste), le charisme de ses trois interprètes principaux, la noblesse féline de Burt Lancaster, la majesté du couple Delon-Cardinale, la volubilité, la gaieté et le cynisme de Tancrède formidablement interprété par Alain Delon, la grâce de Claudia Cardinale, la musique lyrique, mélancolique et ensorcelante de Nino Rota ont également contribué à faire de cette fresque romantique, engagée, moderne, un chef d’œuvre du septième Art. Le Guépard a ainsi obtenu la Palme d’or 1963… à l’unanimité.

     La lenteur envoûtante dont est empreinte le film métaphorise la déliquescence du monde qu’il dépeint. Certains assimileront à de l’ennui ce qui est au contraire une magistrale immersion  dont on peinera ensuite à émerger hypnotisés par l’âpreté lumineuse de la campagne sicilienne, par l’écho du pesant silence, par la beauté et la splendeur stupéfiantes de chaque plan. Par cette symphonie visuelle cruelle, nostalgique et sensuelle l’admirateur de Proust qu’était Visconti nous invite à l’introspection et à la recherche du temps perdu.

    La personnalité du Prince Salina devait beaucoup à celle de Visconti, lui aussi aristocrate, qui songea même à l’interpréter lui-même, lui que cette aristocratie révulsait et fascinait à la fois et qui, comme Salina, aurait pu dire : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».

    Que vous fassiez partie des guépards, lion, chacals ou brebis, ce film est un éblouissement inégalé par lequel je vous engage vivement à vous laisser hypnotiser...

    A lire également, dans le cadre du cycle Alain Delon sur inthemoodforcinema.com, mes critiques de :  La Piscine », « Borsalino », « Le Guépard », « Monsieur Klein »,  « Le Cercle rouge », "Le Professeur", "Plein soleil"

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  • Cannes 2010- Critique de « Tournée » de Mathieu Amalric : la beauté des âmes dénudées

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    Les choses sérieuses ont débuté hier avec la compétition officielle et la projection du premier film français en lice pour la palme d'or, le quatrième film de Mathieu Amalric réalisateur et le premier sélectionné en compétition, même si ce dernier a souvent présenté des films sur la Croisette en tant que comédien, notamment l'émouvant « Le Scaphandre et le papillon » de Julian Schnabel en 2007 ou encore le juvénile et réjouissant « Les herbes folles » d'Alain Resnais l'an passé. Après une montée des marches haute en couleurs, c'est parti pour une première « tournée » de compétition.

    Dans « Tournée » Amalric incarne Joachim un producteur  de spectacles de retour de son exil américain avec dans ses bagages une revue de strip-tease new burlesque. Loin des canons de beauté, du moins ceux édictés par certains magazines,  ces trip-teaseuses détournent l'image de la femme fatale avec  une grivoise et ludique dérision.

    Tout pourrait être pathétique dans ce film : ces femmes aux visages et aux corps marqués qui incarnent les pin-up kitschissimes, ce producteur véritable loser qui harcèle en vain ses anciens « amis » de la télévision et du spectacle pour obtenir une salle, les hôtels impersonnels...

    Et c'est là tout le talent d'Amalric : nous montrer la fragile frontière entre beau et pathétique (et le film se situe beaucoup plus du côté du premier), la complexité de l'âme humaine derrière l'apparente légèreté, les tourments qui se cachent derrière les corps qui se montrent ostensiblement. C'est d'ailleurs par ces corps autour desquels la caméra virevolte que le film va débuter, finalement un masque qui va peu à peu tomber pour dévoiler les fragilités de chacun( e) pour que deux fières solitudes  finissent par se trouver.

    Amalric fait tomber les masques avec beaucoup de pudeur et de délicatesse malgré l'exhibitionnisme apparent.  Son personnage révèle progressivement sa fragilité et sa mélancolie et sa « politesse du désespoir ». Son âme se déshabille pour dévoiler l'homme mélancolique, le père égaré derrière le producteur passionné, paternaliste avec ses strip-teaseuses. C'est aussi un hommage à ceux (producteurs de spectacles ou de cinéma..., rappelant en cela le très beau « Le Père de mes enfants » de Mia Hansen-Love) pour qui il n'existe pas de séparation entre vie et spectacle qui s'entrechoquent et se confondent.

     Mais n'allez pas croire qu'il s'agit là d'un film présomptueux. Amalric réalisateur a aussi le don de l'humour décalé auquel le jeu d'Amalric acteur se prête si bien. Des scènes très réussies dans lesquelles l'émotion et l'humour affleurent (scène de la station service etc) et la précision du trait avec lequel il esquisse la fausseté ou au contraire la solitude et la fragilité de certains personnages  montrent au contraire un réalisateur plein d'élégance.

    Une « tournée » atypique, bouillonnante, attachante qui a la grâce inattendue d'un Botero et imprégnée de la touchante fantaisie de ses interprètes ...

     Sortie en salles : le 30 juin

    Accueil dans la salle (projection du soir Grand Théâtre Lumière) : Quelques bravos ont fusé. Applaudissements nourris sans excès.  Amalric ému aux larmes.

    Chance de récompenses :  Un film qui a la fantaisie en commun avec le cinéma du président du jury 2010 : Tim Burton même si ce sont deux fantaisies très différentes mais derrière lesquelles se cache en tout cas la même mélancolie. Un prix du jury ?

    Récompenses que je lui attribuerais (ou pas) :  Un prix d'interprétation à Mathieu Amalric, manière de récompenser son talent d'acteur (ici éclatant) mais aussi la richesse de son personnage et donc manière aussi de récompenser l'auteur.

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  • Robin des Bois de Ridley Scott : Russell Crowe décoche la flèche d’ouverture

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    Après que Russel Crowe et Cate Blanchett aient déclaré ouvert ce Festival de Cannes 2010, nous les avons donc retrouvés au Moyen Âge, en Robin Longstride et Lady Marianne dans « Robin des bois » de Ridley Scott. Après la flèche fatale reçue par Richard Cœur de Lion (Danny Huston) tandis qu'il conduisait ses troupes pour qu'elles combattent l'armée française en Normandie, l'archer Robin Longstride, alors au service de la couronne d'Angleterre, s'enfuit du champ de bataille. Sa route croise alors celle du chevalier Robin Loxley, à l'agonie, qui lui fait promettre de remettre son épée à son père, Sire Wlater (Max Von Sydow). Pour pouvoir regagner l'Angleterre, Robin Longstride se fait passer pour Loxley. Il tombe alors sous le charme de la veuve de Loxley, Lady Marianne dont il se fait passer pour l'époux. Pendant ce temps, le prince Jean, qui a succédé à son frère Richard Cœur de Lion vole les pauvres pour enrichir l'Etat ;  la France se prépare à envahir l'Angleterre ; la corruption ronge le pays...Robin entre en résistance en ralliant à sa cause une petite bande de maraudeurs Ensemble, ils vont s'efforcer de soulager un peuple opprimé, de ramener la justice en Angleterre et de restaurer la gloire d'un royaume menacé par la guerre civile. Brigand pour les uns, héros pour les autres, la légende de "Robin des bois" est née.

    Ce « Robin des bois », version Ridley Scott aurait aussi pu s'appeler « naissance d'un héros » puisqu'il nous raconte comme un simple archer devint le légendaire et héroïque Robin des bois. Comment raconter une énième fois une légende connue de tous ? Ridley Scott n'a pourtant pas eu peur de s'attaquer une nouvelle fois à la légende, de s'emparer du mythe. D'abord parce que le personnage et ses thématiques restent intemporels : solitude du héros, imposture, corruption, trahison... Ensuite parce qu'il a fait le choix, judicieux d'alterner scènes intimes et scènes de grands spectacles époustouflantes qui, certes, s'appliquent, voire s'acharnent parfois un peu trop à nous en mettre plein la vue (le budget s'élève ainsi à 150 millions de dollar). Les flèches fusent et nous laissent exsangues.  Grâce au scénario de Brian Helgeland la mise en scène emphatique de Ridley Scott est néanmoins toujours au service de l'histoire, malgré quelques longueurs. Ridley Scott, ancien peintre décorateur, aidée par la très belle photographie John Mathieson sait procurer aux scènes intimistes une beauté picturale.  Un film dense, parfois un peu trop démonstratif mais dont le souffle, le sentiment de robustesse (à la fois de la mise en scène et de son acteur principal parfait en Robin des Bois) qu'il exhale en font un excellent film d'ouverture à la fois lumineux et âpre, intimiste et spectaculaire recelant en lui seul toute la diversité de la programmation cannoise, savoureusement paradoxale. Un film qui comme Cannes, nous emporte dans sa cavalcade effrénée. De bruit. De lumière. De mythes et légendes. Et évidemment de cinéma.

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  • Ouverture du 63ème Festival de Cannes : une édition ouverte sur l’éternité

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    Hier soir, avec beaucoup de classe, d'élégance, de sobriété, et une pointe d'humour british (certes moins caustique que celui de son prédécesseur, Edouard Baer), Kristin Scott Thomas  a présenté la cérémonie d'ouverture de cette 63èmé édition du Festival de Cannes, 11 ans après en avoir déjà  été la lumineuse maîtresse de cérémonie. Elle n'a pas cherché à voler la vedette à celui, que, pendant onze jours, nous allons célébrer, qui va faire palpiter nos cœurs, chavirer nos raisons, délicieusement nous obnubiler  au point de nous faire oublier que le temps s'écoule, de nous laisser croire que nous-mêmes, comme lui, comme les actrices, sommes éternels. Alors certes, il y aura toujours les blasés pour qui « Cannes, ce n'est plus ce que c'était », et qui se plairont à afficher un dédain ostentatoire. Et puis il y a les autres pour qui, comme pour Kristin Scott Thomas, comme pour moi, Cannes, c'est vivre « un moment intense », être « transporté par la puissance des films », « partager un instant de l'éternité du cinéma », des « échanges, rencontres, le bonheur de parler cinéma non stop avec d'autres personnes venues de 84 pays », l'inestimable « plaisir de s'échapper du quotidien pour vivre autrement et en concentré les émotions que la vie nous donne », c'est se laisser griser, emporter, éblouir, ensorceler par Cannes « la ville qui ne dort jamais ». C'est adorer ou abhorrer toujours avec excès ou virulence mais essayer de toujours « respecter les films. » Alors, sans doute certains auront-ils trouvé cette cérémonie ennuyeuse, mais moi, déjà elle m'a transportée, ailleurs, fait franchir la fragile frontière, si perméable qui, ici sépare la fiction de la réalité. La voix de Melody Gardot m'a emmenée loin déjà, peut-être dans une boîte de jazz à la Nouvelle Orléans, l'image dans un rai de lumière du président Tim Burton avec Kristin Scott Thomas, quant à elle, me paraissait échapper d'un film noir américain des années 50. Et puis il y a eu ces extraits des films en sélection officielle de cette 63ème édition, véritable concentré du cinéma mondial, de sa diversité, sa richesse, de son inventivité, qui m'a fait frissonner de bonheur cinéphilique et m'a donnée envie de plonger pleinement dans l'irréalité de ces 11 jours. De même que ce très beau montage des films de Tim Burton qui en exaltait la subtile alliance de fantaisie et de mélancolie. Il y  a eu aussi ce fauteuil vide, symbole d'un membre du jury encore emprisonné, le cinéaste iranien Jafar Panahi, symbole aussi de la portée évidemment et éminemment politique de ce festival (comme les palmes d'or de ces dernières années l'ont démontré et à voir les extraits de cette sélection 2010 il est probable que celle de cette 63ème édition ne dérogera pas à la règle), et en l'espère malheureusement son impuissance.  Alors tant pis s'il est de bon ton d'afficher son indifférence, j'assume, affirme, et clame mon enthousiasme et mon plaisir à vous  faire partager cette illusion d'éternité pendant onze jours. Je vous donne donc rendez-vous ici chaque jour pour vous parler de cette sélection 2010 !

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  • A partir de ce soir, suivez-moi en direct du Festival de Cannes 2010:

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    Aujourd'hui une accalmie avant la tempête sur In the mood for cinema et In the mood for Cannes puisque, quand vous lirez ce message, je serai en route pour la Croisette, mais dès ce soir, au plus tard demain matin, vous retrouverez mes articles quotidiens en direct de Cannes.

     Je vous rappelle que vous aurez cette année plusieurs possibilités pour me suivre en direct de Cannes :

    1-Bien entendu d'abord sur mes blogs http://www.inthemoodforcannes.com et sur http://www.inthemoodforcinema.com quotidiennement

    2- Sur le compte twitter d'Inthemoodforcannes : http://twitter.com/moodforcannes  (@moodforcannes) pour suivre mes péripéties heure par heure avec des informations exclusives

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    3- Je vous en parlais dimanche : Orange m'a fait le plaisir et l'honneur de me solliciter pour me proposer de reprendre les articles d'inthemoodforcannes en page d'accueil d' une application iphone spécialement créée à l'occasion du Festival de Cannes 2010. Si vous avez un iphone, vous pourrez donc me suivre sur cette nouvelle application disponible dès le début du Festival de Cannes jusqu'au 24 mai! Cette application est disponible gratuitement sur l'appstore FR pour tous les utilisateurs d'iPhone quel que soit leur opérateur.

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    4-Vous pourrez également me lire sur le blog spécial Festival de Cannes de 20 minutes : http://cannes2010.20minutes-blogs.fr/

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    5-Sur Cannes Inside (http://www.cannesinside.com ) dont je fais partie des insiders.

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    -Et d'autres projets sont en cours, il se pourrait que vous me retrouviez dans d'autres médias, je vous en reparle au fur et à mesure !

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  • Festival de Cannes, 63ème édition: 10 ans déjà!

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    10 ans. 10 ans déjà que chaque année, au mois de mai, je plonge sans modération « in the mood for Cannes », dans l'incandescente effervescence du plus grand festival de cinéma au monde, dans un bain voluptueux de cinéma. 10 ans depuis que le concours du prix de la jeunesse m'avait permis de fouler pour la première fois les célèbres marches et depuis pas une année n'a dérogé à la règle. La lassitude que certains festivaliers s'acharnent à feindre ne m'a pas encore atteinte : j'y vais cette année avec plus d'enthousiasme que jamais, avec le souvenir encore vivace de l'émotion qui m'avait étreinte la première fois que j'étais entrée dans le Grand Théâtre Lumière, antre du cinéma, de sa mythologie et de mes rêves d'enfance.

    J'éprouve plus que jamais une curiosité inextinguible pour le cinéma et la vie qui s'y entremêlent, s'y défient et entrechoquent bien que (ou parce que) connaissant cette atmosphère étrange où on  adore comme on abhorre. Cannes si versatile et éclectique. Cannes prompt à magnifier ou détruire. A déifier ou piétiner. Cannes où des rêves achoppent, où des illusions se brisent, où des projets s'esquissent, où des carrières s'envolent, où des films vous éblouissent,  où des cinéastes émergent, se révèlent au monde, nous révèlent un monde. Le leur. Le nôtre. Cannes et sa palme. D'or et de bruit et de lumières. Tonitruante, retentissante, scintillante. Cannes aux intentions pacifistes, aux débats presque belliqueux. Cannes paradoxale.  Multiple et unique. Lumineuse et violente, aussi, parfois !

     Cannes, cet endroit mythique où le cinéma est omniprésent, omniscient, omnipotent même. La fête du cinéma. De tous les cinémas. Des cinémas du monde entier. Le miroir grossissant et informant du monde, déroutant parfois aussi. Le reflet de ses colères, de ses blessures, de sa poésie. Cannes qui brandit le poing comme Pialat. Cannes qui embrasse, complimente et encense comme Benigni. Qui émeut aussi, violemment même parfois. Cannes, tourbillon de la vie, envoûtant comme la voix de Jeanne Moreau. Tourbillon de cinéma aussi, évidemment. Cannes et ses rituels, sublimes et parfois ridicules, futiles et nécessaires, dérisoires et essentiels.

    Cannes, c'est pour moi cette bulle d'irréalité où les émotions, les joies réelles et cinématographiques, si disproportionnées, procurent un sentiment d'éternité fugace et déroutant. Cannes, c'est aussi une Croisette insolemment insomniaque où se frôle, se heurte une faune inénarrable et volubile, une foule bigarrée aux déambulations unanimes. Cannes, c'est ce va-et-vient incessant de festivaliers  exaltés, harassés, excessifs, cyniques, désinvoltes, las, aveugles et sourds à tout ce qui se déroule hors les murs de la Croisette.

    Cannes, cet animal sauvage palmé, mystérieux et indomptable, qui en a perdu certains et tant à force de les éblouir, les fasciner, les aliéner. Jeu dangereux avec lequel, là plus qu'ailleurs, les personnalités peuvent prendre des reflets changeants, finalement éclairants, révélant le portrait de Dorian Gray en chacun.

    Cannes et sa frénésie : de fêtes, de bruit, de rumeurs, de scandales, de cinéma, surtout, malgré tout. Cannes effervescente qui s'enivre de murmures, qui se grise de lumières éphémères, qui s'en étourdit oubliant presque celles du Septième Art. Cannes magique, insaisissable. Cannes versatile. Cannes excessive. Cannes qui ne connaît pas la demi-mesure dans la majesté comme dans la brutalité, dans le rêve comme dans le cauchemar, mais c'est aussi ce qui rend ce festival irrésistible et unique.

      Et puis évidemment on aurait presque tendance à l'oublier: il y a aussi le cinéma presque dissimulé derrière tous ceux qui font le leur, le cinéma si multiple, si surprenant, si audacieux, si magique encore et plus que jamais, à Cannes, plus qu'ailleurs. D'ailleurs, à Cannes, tout est plus qu'ailleurs. Les émotions. Le soleil. Les solitudes qui se grisent et s'égarent et se noient dans la multitude. Les soirées sans fin, sans faim à force d'être enchaînées pour certains. La foule si pressée et atypique du festival qui, mieux que nulle autre, sait être passionnément exaltée et aussi impitoyable avec la même incoercible exaltation.

    Cannes, aussi, surtout, le plus grand festival de cinéma au monde que j'aime passionnément, où j'ai tant de souvenirs inénarrables et inoubliables :  j'y ai ainsi découvert  des cinéastes comme Alexandre Sokourov, Nuri Bilge Ceylan, Park Chan-wook, Paolo Sorrentino, James Gray, Fatih Akin et tant d'autres ; j'y ai vécu des instants de cinéma uniques comme les projections d' « Elephant » de Gus Van Sant, de « L'enfant » des frères Dardenne, du « Pianiste » de Roman Polanski, d' « Entre les murs » de Laurent Cantet, dans le vertigineux Grand Théâtre Lumière ; j'y ai assisté à la si émouvante cérémonie des 60 ans du festival ; j'y ai assisté aux passionnantes leçons de cinéma de Catherine Deneuve, de Martin Scorsese et de Quentin Tarantino ; j'y ai revu le burlesque et irrésistible «  Mécano de la Général » de Buster Keaton ; j'y ai découvert des films saisissants comme « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ; j'y ai croisé Pedro Almodovar et ses actrices auréolées d'un prix d'interprétation lors d'un moment improbable et magique ; j'y ai découvert « Inglourious basterds » de Tarantino non loin du même Almodovar après avoir été envoûtée par ses « Etreintes brisées », j'y ai monté les marches avec l'équipe d'une célèbre marque de cosmétiques et Eva Longoria et Tony Parker après avoir remporté le concours du meilleur blog sur le Festival lors de l'édition 2008, j'y ai vécu de formidables frissons cinéphiliques. De bonheur. D'effroi. D'émotion. De tension.

    Demain soir, Kristin Scott Thomas présentera la cérémonie d'ouverture du 63ème Festival de Cannes, prémisses de 11 jours de projections et festivités cannoises mais déjà Cannes tissera sa toile arachnéenne m'emportant dans son irréalité. Déjà réalité et fiction s'entrelaceront et s'enlaceront comme dans une almodovarienne étreinte brisée.

     Cette année c'est le cinéaste Tim Burton qui aura la rude et passionnante tâche de présider le jury, et espérons-le de donner à cette 63ème édition la couleur de son inénarrable fantaisie. Il sera entouré de  Kate Beckinsale, Giovanna Mezzogiorno,  Alberto Barbera, Emmanuel Carrère, Benicio Del Toro, Victor Erice, Shekhar Kapur, Alexandre Desplat.   

    Un festival certes cinématographique mais qui, cette année, plus que jamais revendique sa portée politique, Gilles Jacob ayant proposé au réalisateur iranien Jafar Panahi de faire partie du jury, un geste symbolique fort. Jafar Panahi est en effet actuellement emprisonné en Iran pour avoir soutenu ouvertement l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad.  Sans compter le boycott du festival par l'Italie en raison du film « Daquila », un documentaire sur Berlusconi et le séisme de l'Aquila.

    Le jury aura à trancher parmi les 19 films de la compétition parmi lesquels on retrouve des habitués de la Croisette mais aussi d'anciens lauréats :  Rachid Bouchareb (mémorable prix d'interprétation collectif en 2006 pour « Indigènes » qui présente cette année « Hors-la-loi ), le Britannique Mike Leigh (prix de la mise en scène en 1993 pour « Naked » et palme d'or 1996 pour « Secrets et mensonges » auquel je préfère au passage le magistral « All or nothing »), le Russe Nikita Mikhalkov (notamment grand prix du jury en 1994 pour « Soleil trompeur »), le Britannique Ken Loach qui vient tout juste de rejoindre la compétition (lauréat de la palme d'or en 2006 pour « Le vent se lève ») ou encore le Français Xavier Beauvois (prix du jury en 1995 avec « N'oublie pas que tu vas mourir »)  qui présente cette année « Des hommes et des dieux », l'un des trois films français en compétition avec ceux de Mathieu Amalric et Bertrand Tavernier.

    Pour ma part, j'attendrai surtout les films d'Inarritu, Loach, Allen (hors compétition comme toujours), Kiarostami, Tavernier, Doug Liman, Mikhalkov  et dans les sélections parallèles le documentaire « Stones in exile » qui nous vaudra la présence des Stones mais aussi « Socialisme » pour le grand retour de Jean-Luc Godard à Cannes.

    Quel que soit le choix du jury, à n'en pas douter la palme d'or 2010 sera « une fenêtre ouverte sur le monde » et le reflet de ses espoirs, ses blessures, ses craintes, ses désirs, ses désordres, sa folie,  ses rêves.

    Je sais déjà que, pendant ces 11 jours aux accents d'éternité, pour paraphraser le titre du livre de mémoires de Gilles Jacob « la vie passera comme un rêve » et que la tornade cannoise, dévastatrice mais moins dangereuse que celle qui s'est abattue ces jours derniers sur la Croisette, me laissera  nostalgique, éblouie,  incrédule, étourdie. Etourdie comme après une danse endiablée qui ne vous laisse le temps de reprendre ni votre souffle ni vos esprits ni de saisir la (dé)mesure de l'instant.  Cannes, le temps de ce festival, comme chaque année, me procurera une inestimable illusion d'éternité. Comme ces deux amants magnifiques surpris  et immortalisés en pleine étreinte dans  « Voyage en Italie » de Rossellini qu'Almodovar cite dans ses « Etreintes brisées ».

    Demain soir, pourtant, quand je monterai les marches puis quand  retentira la musique de Saint-Saëns qui l'accompagne, indissociable de ce festival, réminiscence de tant de souvenirs, ceux de mon enfance à travers l'écran et ceux de cette irréelle réalité, je sais déjà qu'une irrépressible émotion s'emparera de moi, je sais que Cannes m'emportera dans son tourbillon éblouissant et terrifiant, je sais, surtout, après tout, que le cinéma, toujours, finira pas triompher. Un festival qui s'annonce pour moi plus que jamais surréaliste. Rendez-vous dans douze jours pour vous livrer mon bilan et en attendant chaque jour ici pour le suivre en direct!

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  • "Robin des bois" de Ridley Scott, demain soir, en ouverture du 63ème Festival de Cannes

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    Le 63e Festival de Cannes s'ouvrira ainsi demain soir  avec "Robin des Bois" qui réunit Russell Crowe et Cate Blanchett, un film d'aventures signé par le Britannique Ridley Scott, qui sera présenté hors compétition. Ce "récit épique à grand spectacle", dont la distribution compte aussi les comédiens William Hurt, Max Von Sydow, Vanessa Redgrave et Lea Seydoux, "sortira en salles en France le jour de sa présentation à Cannes et le 14 mai dans le monde entier", précise  le communiqué.

    Produit par le studio américain Universal, Robin Hood (titre original) repose sur un scénario de Brian Helgeland - auteur de L.A Confidential ou Mystic River - et relate la naissance de la légende de Robin des Bois. "Pour revisiter la légende, Ridley Scott a choisi Russell Crowe dans un rôle précédemment tenu à l'écran par Errol Flynn, Sean Connery ou encore Kevin Costner", rappellent les organisateurs du festival.

    À 72 ans, Ridley Scott sera donc pour la troisième fois sur la Croisette où son film Les Duellistes avec Harvey Keitel avait été primé en 1977 et où son road movie  Thelma et Louise  avait été présenté hors compétition en 1991.

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