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film - Page 76

  • Festival du Film romantique de Cabourg 2011: 25ème édition

    Cabourg, Festival, romantique, cinéma, film

    C'est un peu tôt vous direz-vous sans doute pour vous parler d'un festival qui se déroule en juin alors même que l'hiver n'a pas dit son dernier mot mais un peu de romantisme ne fait jamais de mal et il n'est jamais trop tôt pour (bien) préparer une belle escapade festivalière. Je n'y suis allée que trois fois depuis ma participation au jury de courts-métrages en 2002 (ah oui, si loin que ça , déjà...) et j'avoue que cela me tenterait bien d'y refaire  un tour cette année d'autant que je travaille sur un projet pour lequel il pourrait m'être utile d'aller là-bas. Pour l'instant tout ce que nous savons c'est que le festival fêtera ses 25 ans, qu'il aura lieu du 15 au 19 juin et que, en plus des "journées romantiques", vous pourrez vous plonger dans les "journées mexicaines".  Vous pourrez bien entendu trouver ici toutes les informations concernant le festival ainsi que sur son site officiel: Site offficiel du Festival de Cabourg. En attendant Cabourg, pour moi il y aura peut-être Berlin la semaine prochaine, si une très sympathique invitation se confirme. A suivre...

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  • Dossier spécial "Black swan" de Darren Aronofsky: critique et vidéos

    En  plus de ma critique de "Black swan" et de ma vidéo du débat avec Darren Aronofsky, retrouvez ci-dessous de nouveaux extraits, bande-annonce et quelques "featurette" du film. Un dossier spécial à l'occasion de la sortie du film en salles en France, le 9 février prochain et qui récolte seulement 4 nominations aux Oscars 2011. A ne manquer sous aucun prétexte!

                                                                                                                                                                           

                                                      

                                              

                                                 

                                             

    Nouvelle bande-annonce en VO

                                                   

    Critique du film

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    En décembre dernier, au mk2 Bibliothèque était projeté en avant-première le nouveau film de Darren Aronofsky « Black swan », une projection suivie d’un débat avec le cinéaste. Après une année cinématographique 2010 plutôt tiède (vous pourrez retrouver mon bilan de l’année ces jours prochains), autant le dire tout de suite, l’année cinéma 2011 (« Black swan » sortira en salles le 9 février) débute par un vrai choc cinématographique, un tourbillon fiévreux dont vous ne ressortirez pas indemnes.

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    Nina (Natalie Portman) est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Elle (dé)voue sa vie à la danse et partage son existence entre la danse et sa vie avec sa mère Erica (Barbara Hershey), une ancienne danseuse. Lorsque Thomas Leroy (Vincent Cassel), le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Mcintyre (Winona Ryder) pour leur nouveau spectacle « Le Lac des cygnes », Nina se bat pour obtenir le rôle. Le choix de Thomas s’oriente vers Nina même si une autre danseuse, Lily, l’impressionne également beaucoup, Nina aussi sur qui elle exerce à la fois répulsion et fascination.  Pour « Le Lac des cygnes », il faut  une danseuse qui puisse jouer le Cygne blanc, symbole d’innocence et de grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité. Nina en plus de l’incarner EST le cygne blanc mais le cygne noir va peu à peu déteindre sur elle et révéler sa face la plus sombre.

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     « Black swan » n’est pas forcément un film d’emblée aimable (ce qui, pour moi, est une grande qualité quand les synopsis des films ressemblent trop souvent à des arguments marketing) : il se confond ainsi avec son sujet, exerçant tout d’abord sur le spectateur un mélange de répulsion et de fascination, entrelaçant le noir et le blanc, la lumière (de la scène ou de la beauté du spectacle, celle du jour étant quasiment absente) et l’obscurité, le vice et l’innocence mais le talent de cinéaste d’Aronofsky, rusé comme un cygne noir, et de son interprète principale, sont tels que vous êtes peu à peu happés, le souffle suspendu comme devant un pas de danse époustouflant.

    « Black swan » à l’image de l’histoire qu’il conte (le verbe conter n’est d’ailleurs pas ici innocent puisqu’il s’agit ici d’un conte, certes funèbre) est un film gigogne, double et même multiple. Jeu de miroirs entre le ballet que Thomas met en scène et le ballet cinématographique d’Aronofsky. Entre le rôle de Nina dans le lac des cygnes et son existence personnelle. Les personnages sont ainsi à la fois doubles et duals : Nina que sa quête de perfection aliène mais aussi sa mère qui la pousse et la jalouse tout à la fois ou encore Thomas pour qui, tel un Machiavel de l’art, la fin justifie les moyens.

     Aronofsky ne nous « conte » donc pas une seule histoire mais plusieurs histoires dont le but est une quête d’un idéal de beauté et de perfection. La quête de perfection obsessionnelle pour laquelle Nina se donne corps et âme et se consume jusqu’à l’apothéose qui, là encore, se confond avec le film qui s’achève sur un final déchirant de beauté violente et vertigineuse, saisissant d’émotion.

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    Par une sorte de mise en abyme, le combat (qui rappelle celui de « The Wrestler ») de Nina est aussi celui du cinéaste qui nous embarque dans cette danse obscure et majestueuse, dans son art (cinématographique) qui dévore et illumine (certes de sa noirceur) l’écran comme la danse et son rôle dévorent Nina. L’art, du cinéma ou du ballet, qui nécessite l'un et l'autre des sacrifices. Le fond et la forme s’enlacent alors pour donner cette fin enivrante d’une force poignante à l’image du combat que se livrent la maîtrise et l’abandon, l’innocence et le vice.

    Quel talent fallait-il pour se montrer à la hauteur de la musique de Tchaïkovski (qui décidément inspire ces derniers temps les plus belles scènes du cinéma après « Des hommes et des dieux ») pour nous faire oublier que nous sommes au cinéma, dans une sorte de confusion fascinante entre les deux spectacles, entre le ballet cinématographique et celui dans lequel joue Nina. Confusion encore, cette fois d’une ironie cruelle, entre l'actrice Winona Ryder et son rôle de danseuse qui a fait son temps.  Tout comme, aussi, Nina confond sa réalité et la réalité, l’art sur scène et sur l’écran se confondent et brouillent brillamment nos repères. Cinéma et danse perdent leur identité pour en former une nouvelle. Tout comme aussi la musique de Clint Mansell se mêle à celle de Tchaïkovski pour forger une nouvelle identité musicale.

    La caméra à l’épaule nous propulse dans ce voyage intérieur au plus près de Nina et nous emporte dans son tourbillon. L’art va révéler une nouvelle Nina, la faire grandir, mais surtout réveiller ses (res)sentiments et transformer la petite fille vêtue de rose et de blanc en un vrai cygne noir incarné par une Natalie Portman absolument incroyable, successivement touchante et effrayante, innocente et sensuelle, qui réalise là non seulement une véritable prouesse physique (surtout sachant qu’elle a réalisé 90% des scènes dansées !) mais surtout la prouesse d’incarner deux personnes (au moins...) en une seule et qui mérite indéniablement un Oscar.

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     Un film aux multiples reflets et d’une beauté folle, au propre comme au figuré, grâce à la virtuosité de la mise en scène et de l’interprétation et d’un jeu de miroirs et mise(s) en abyme. Une expérience sensorielle, une danse funèbre et lyrique, un conte obscur redoutablement grisant et fascinant, sensuel et oppressant dont la beauté hypnotique nous fait perdre (à nous aussi) un instant le contact avec la réalité pour atteindre la grâce et le vertige.

    Plus qu’un film, une expérience à voir et à vivre impérativement (et qui en cela m’a fait penser à un film certes a priori très différent mais similaire dans ses effets : « L’Enfer » d’Henri-Georges Clouzot) et à côté duquel le « Somewhere » de Sofia Coppola qui lui a ravi le lion d’or à Venise apparaît pourtant bien fade et consensuel...

    Ci-dessous ma vidéo du débat après la projection : Darren Aronofsky y explique notamment la genèse du film.

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  • Programme et jury du Festival du Film Asiatique de Deauville 2011

     

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    sp.jpgComme chaque année, vous trouverez ici toutes les informations concernant le Festival du Film Asiatique de Deauville auquel j'assiste depuis ma participation à son jury de cinéphiles, en 2005, et d'ailleurs même bien avant...un festival qui s'améliore d'années en années et que vous pourrez bien sûr suivre ici comme chaque année ainsi que sur "In the mood for Deauville", mon blog entièrement consacré aux festivals du cinéma américain et du film asiatique de Deauville sur lequel vous trouverez mes reportages sur les éditions précédentes du festival, vous pourrez également trouver de bonnes adresses deauvillaises sur "In the mood for luxe".

     Cette 13ème édition ne devrait pas déroger à la règle puisque, si nous savions déjà que le festival aurait lieu du 9 au 13 mars, nous venons d'apprendre qu'Amos Gitaï présiderait le jury  et qu'un hommage serait rendu au cinéaste coréen Hong Sangsoo. En collaboration avec la Cinémathèque Française l'intégralité de son oeuvre sera d'ailleurs projetée à cette occasion (cf sa filmographie en bas de cet article).

     Enfin, je vous invite à découvrir ci-dessus le charmant visuel de cette édition 2011 sur laquelle vous pourrez également avoir tous les renseignements nécessaires en vous rendant sur le site officiel du festival.

    Pour plus d'informations, vous pouvez également vous inscrire à la page Facebook officielle du festival mais aussi sur la page Facebook d'In the mood for Deauville et sur celle d'Inthemoodforcinema.

    Par ailleurs vous pourrez suivre le festival en direct et recevoir toutes les informations en amont en suivant mon compte twitter dédié aux festivals de Deauville: http://twitter.com/moodfdeauville . Je vous tiendrai bien entendu de la suite de la programmation et des noms des autres membres du jury dès leurs annonces.

    Filmographie de Hong Sangsoo

    1996 : Le Jour où le cochon est tombé dans le puits

    1998 : Le Pouvoir de la province de Kangwon

    2000 : La Vierge mise à nu par ses prétendants

    2003 : Turning Gate

    2003 : La femme est l'avenir de l'homme

    2005 : Conte de cinéma

    2007 : Woman on the Beach

    2008 : Night and Day

    2009 : Les femmes de mes amis

    2010 : Hahaha

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  • Palmarès complet du Festival Premiers Plans d'Angers 2011

    cinéma, film, festival, Angers, premiers plans, palmarès

     

    COGUNLUK (Majority) de Seren Yuce Turquie

    GRAND PRIX DU JURY

    LONG METRAGE EUROPEEN (Ex-aequo)

     

    OBRATNOE DVIZHENIE (Reverse Motion) d’Andrey Stempkovsky Russie

    GRAND PRIX DU JURY

    LONG METRAGE EUROPEEN (Ex-aequo)

     

    DIE FREMDE de Feo Aladag Allemagne

    PRIX DU PUBLIC

    LONG METRAGE EUROPEEN

     

    ROBERT MITCHUM EST MORT d’Olivier Babinet et Fred Kihn France

    GRAND PRIX DU JURY

    LONG METRAGE FRANCAIS (Ex-aequo)

     

    Bi, DUNG SO! de Phan Dang Di France - Vietnam - Allemagne

    GRAND PRIX DU JURY

    LONG METRAGE FRANCAIS (Ex-aequo)

     

    JIMMY RIVIERE de Teddy Lussi-Modeste France

    PRIX DU PUBLIC

    LONG METRAGE FRANÇAIS

     

    THE SHUTDOWN de Fyzal Boulifa Royaume-Uni

    GRAND PRIX DU JURY

    COURTS METRAGES EUROPEENS

     

    PHILIPP de Fabian Möhrke Allemagne

    PRIX DU PUBLIC

    COURTS METRAGES EUROPEENS

     

    SIEMIANY de Philip James McGoldrick Pologne - Belgique

    PRIX ARTE

    COURTS METRAGES EUROPEENS

     

    LA DAME AU CHIEN de Damien Manivel France

    GRAND PRIX DU JURY

    COURTS METRAGES FRANCAIS

     

    PARIS-SHANGHAI de Thomas Cailley France

    PRIX DU PUBLIC

    COURTS METRAGES FRANCAIS

     

    AGLAEE de Rudi Rosenberg France

    PRIX CCAS

    COURTS METRAGES FRANCAIS

     

    ON NE MOURRA PAS d’Amal Kateb France

    PRIX DES BIBLIOTHECAIRES

    COURTS METRAGES FRANÇAIS

     

    CANICHE de Noémie Marsily et Carl Roosens France

    GRAND PRIX DU JURY

    PLANS ANIMES

     

    MAK de Géraldine Zosso Suisse

    GRAND PRIX DU JURY

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS

    Mention spéciale

     

    JESSI de Mariejosephin Schneider Allemagne

    GRAND PRIX DU JURY

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS

     

    DEN JEDNOHO HERCE de Radim Filipec

    République Tchèque

    PRIX DU PUBLIC

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS

     

    USAK HESABI de Yusuf Emirdar Turquie

    PRIX CINECOURTS / CINE CINEMA

    FILMS D’ECOLES EUROPEENS

     

    Elina Talvensaari et Pinja Kuusela pour MITEN MARJOJA POIMITAAN d’Elina Talvensaari Finlande

    PRIX DE LA CREATION MUSICALE COURT METRAGE FRANÇAIS ET EUROPEENS / FILMS D’ECOLE

     

    Ariane Labed dans ATTENBERG d’Athina Rachel Tsangari Grèce

    PRIX MADEMOISELLE LADUBAY

    LONG METRAGE EUROPEEN OU FRANÇAIS

     

    Emil Johnsen dans ISOLERAD de Johan Lunborg & Johan Storm Suède

    PRIX JEAN CARMET

    LONG METRAGE EUROPEEN OU FRANÇAIS

     

    Géraldine Martineau AGLAEE de Rudi Rosenberg France

    PRIX D’INTERPRETATION FEMININE

    COURTS METRAGES FRANÇAIS

     

    Rémi TAFFANEL dans LA DAME AU CHIEN de Damien Manivel France

    PRIX D’INTERPRETATION MASCULINE

    COURTS METRAGES FRANÇAIS

     

    LA TRAVERSEEde Florence Miailhe et Marie Desplechin France

    PRIX DU PUBLIC - PREMIER SCENARIO DE

    LONG METRAGE / LECTURES DE SCENARIOS

     

    ALYAH d’Elie Wajeman France

    PREMIER SCENARIO DE

    LONG METRAGE / LECTURES DE SCENARIOS

    PRIX SPECIAL PANAVISION / PANALUX

     

    LE COMMISSAIRE PERDRIX NE FAIT PAS LE VOYAGE POUR RIEN d’Erwan Le Duc - France

    PRIX DU PUBLIC A UN SCENARIO DE COURT METRAGE LECTURES DE SCENARIOS

     

    TOPPER GIBT NICHT AUF de Felix Koch Allemagne

    PRIX NVIDIA - 3D RELIEF

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  • Découvrez le Festival International du Premier Film d'Annonay à l'occasion de sa 28ème édition

    cinéma,film,annonay,festival

    Je vous parle de chaque année de ce festival parce qu'il est associé pour moi à d'excellents souvenirs de ma participation à son jury de cinéphiles en 2007 (dont je vous parle d'ailleurs chaque année en relayant le concours ici, à ce propos si vous en avez fait partie, n'hésitez pas à venir partager votre expérience ici) mais surtout parce que c'est un festival organisé par de vrais passionnés qui propose chaque année une sélection de qualité dans une atmosphère particulièrement conviviale. A Annonay pas de carré vip, de listing, de pass prioritaires et c'est tant mieux! Tout le monde peut accéder aux projections et à l'espace où se côtoient festivaliers et équipes de films avec lesquelles vous pourrez échanger à loisir.

     Cette année, au programme, vous trouverez:

    -Compétition internationale de premiers longs métrages de fiction
    -Thématique « artistes à l’écran » avec "Amadeus", "Benda Bilili"...
    -1er week-end consacré au cinéma belge francophone
    -Carte blanche à l’ACID
    -Ciné concert Le Cameraman / Marc Perrone
    -Premiers films hors compétition / films jeune public
    -Avant-premières / rencontres / nombreux invités

    En plus cette année, le festival s'est enrichi d'un vrai site internet de qualité avec des reportages vidéos. Vous pouvez également vous inscrire à sa page Facebook.

    Le jury de cinéphiles est cette année présidé par Nicolas Saada et le jury des lycéens par Azouz Begag.

    Parmi les invités de cette année:  Benoît Mariage, Christelle Cornil, Joachim Lafosse, Sophie Schoukens, Alain Marcoen, Richard Olivier...

    La compétition est toujours l'occasion de découvrir des pépites cinématographiques et je sais d'ores et déjà que cette année ne dérogera pas à la règle, ayant vu un des films de la compétition, mon film favori de la compétition du Festival Paris Cinéma 2010 "If I want to whistle, I whistle" de Florin Serban (dont vous pouvez retrouver ma critique en bas de cet article).

    Parmi les films hors compétition, vous pourrez également (re)découvrir des premiers films qui ont fait l'évènement "Un poison violent" ou "Sound of noise"...

    Je ne peux que vous encourager à découvrir ce festival qui ne met pas en avant ses organisateurs mais de jeunes et souvent talentueux cinéastes. Le festival s'achève le 8 février, vous avez donc encore tout le temps de vous organiser une petite escapade à Annonay... Je vous le recommande vivement!

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     « If I want to whistle, I whistle »est un film roumain de Florin Serban dans lequel Silviu, un jeune délinquant de 18 ans, attend sa libération de la maison de redressement où il termine sa quatrième et dernière année d’emprisonnement.  Seulement, après une longue absence, sa mère est rentrée d’Italie pour emmener son petit frère avec elle. Il la tient pour responsable de sa situation et ne veut pas que son frère vive la même chose. Son enfermement devient insupportable. Pris de panique, il kidnappe Ana la jeune assistance sociale dont il est tombé amoureux.

     Il y a des films, comme celui-ci, et plutôt rares, qui captent votre attention pour ne plus la lâcher. La caméra à l’épaule au plus près de Silviu, au plus près de sa fébrilité, de sa rage qui affleure, des tourments qui le hantent, de la déraison qui le menace, nous plonge entre ces quatre murs qui l’oppressent, face à cette liberté qu’il enrage de retrouver.

     Le film doit beaucoup à son acteur principal, George Pistireanu au mélange de force, de fragilité, de tension qui émanent de son regard et de ses gestes. Florin Serban le filme comme un animal sauvage, apeuré, dont la violence est, à ses yeux, une question de survie.

    La tension culmine lors de la scène de la prise d’otage, lorsque Silviu et Ana se retrouvent seuls. Notre souffle est suspendu à chacun de ses gestes, à ce corps-à-corps presque fiévreux, au souffle saccadé d’Ana, au regard à la fois déterminé et perdu de Silviu. Puis, le cadre, les couleurs, le décor changent. Le décor champêtre procure à cette liberté chèrement payée et éphémère une tension encore plus palpable alors que le calme règne et que pourtant le piège qu’il s’est construit se referme sur lui.  Les longs silences et regards entre Ana et Silviu sont alors riches de sens, de douleurs, de regrets, de pardons après ce corps-à-corps intense, d’une violence presque sensuelle.

     Un huis-clos haletant et fiévreux, tout en forces et fragilités, sur la fureur de vivre et d’être libre que la caméra de Florin Serban sait si bien débusquer dans le regard de son talentueux acteur principal. Après « Un Prophète » de Jacques Audiard, la prison et le sentiment de révolte qui l’anime n’a visiblement pas fini d’inspirer les cinéastes et de procurer à leurs films une rage fascinante.

  • Critique d' "Avatar" de James Cameron (ce soir sur Canal +)

    Ce soir, à 20H50, sur Canal+ sera diffusé le film évènement "Avatar" de James Cameron, prouesse technique beaucoup plus que réussite scénaristique. Je vous en laisse juges (la critique ci-dessous a été publiée suite à l'avant-première du film), pendant ce temps moi je serai là.

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    Avatar. Des mois que l'on annonce ce film évènement, un projet que James Cameron porte depuis 15 ans. Le film le plus cher de tous les temps avec un budget de plus de 300 millions de dollars, un projet pharaonique sur lequel pas moins de  1000 personnes ont travaillé. Un buzz savamment orchestré avec 15 minutes projetées dans le monde entier le 21 août dernier. La contrepartie de tout cela : une attente énorme et une quasi-obligation d'être la hauteur des sommes colossales investies (le rêve n'a pas de prix me direz-vous et ce n'est pas moi qui vous contredirai sur ce point) et surtout de l'attente suscitée. C'est une des deux raisons qui font que (pour moi en tout cas) le buzz a davantage nui au film qu'il ne l'a servi, plaçant la barre de l'attente d'emblée extrêmement haut. La deuxième étant la façon dont a été présenté ce film : avant tout comme une prouesse technique et visuelle et une histoire hollywoodienne (avec ce que cela comporte de gigantisme mais aussi de potentiel fédérateur). Or, ce qui m'a d'abord et avant tout passionnée, c'est son sens, et même sa pluralité de sens, et sa manière de faire sens. Un sens qui aurait aussi bien pu lui valoir de faire l'ouverture du sommet de Copenhague ou d'introduire la remise du prix nobel de la paix à Barack Obama mais avant d'expliciter ce point de vue, présentons d'abord l'intrigue dont l'originalité est incontestable.

    C'est par la voix off du protagoniste Jake Sully (Sam Worthington) que nous pénétrons dans cet univers. Année 2154.  Jake Sully est d'abord un ancien marine cloué dans un fauteuil roulant. Après la mort de son frère jumeau, Jake est recruté pour le remplacer et se rendre sur la planète Pandora où des groupes industriels exploitent un minerai pour résoudre la crise énergétique sur terre. A des années lumières de la terre, l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, c'est la raison pour laquelle a été créé le programme Avatar qui permet à des pilotes humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, épousant les caractéristiques physiques de ses habitants (les Na'vis, créatures bleutées longilignes qui se meuvent avec beaucoup d'agilité et de grâce)  et capables de survivre dans cette atmosphère.  Ces avatars sont donc des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi. Sous la forme de son avatar, Jake retrouve donc l'usage de ses jambes. Sa mission consiste à infiltrer la population des Na'vi devenus des obstacles à l'exploitation du minerai. Sous la forme de son avatar, Jake va alors faire la connaissance d'une très belle Na'vi qui va lui sauver la vie...

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    Le principal atout d' « Avatar » c'est pour moi sa puissance métaphorique. Contre toute attente, cette explosion visuelle et budgétaire qui aurait pu n'être qu'un éblouissement sans fond vaut au contraire presque davantage pour son sens que pour sa forme. La forme n'est ainsi peut-être pas aussi spectaculaire que ce à quoi on aurait pu s'attendre (ce qui ne veut pas dire qu'elle ne l'est pas, elle l'est même prodigieusement à certains passages, nous donnant l'impression de nous envoler et survoler Pandora) en revanche le fond est d'une très intéressante polysémie. Sans doute d'abord un des plus beaux, originaux, vibrants  plaidoyers pour la défense de la planète. La planète Pandora ressemble ainsi à  une sorte d'Amazonie luxuriante où le végétal et l'animal règnent en maîtres, sorte de jardin d'Eden aussi fascinant que menaçant où des arbres gigantesques surplombent les autochtones. Un monde à la fois lointain et exotique et paradoxalement proche de nous. Un monde surtout très convoité pour ses ressources. Un monde en péril. Un monde qui, à l'image des synapses reliant nos neurones, est constitué  d'organismes vivants reliés les uns aux autres fonctionnant comme un système harmonieux et interdépendant.  Son centre, son cœur, son âme est un saule sublime et gigantesque appelé « Arbre des Âmes ».  L'arbre évidemment symbole de la respiration de notre propre planète dont il est le souffle et l'âme. Un arbre menacé comme l'est l'Amazonie. Comme l'est la planète Pandora (qui, telle une boîte de Pandore, libère ses maux quand on l'attaque, la nature se rebellant alors contre l'homme). Comme l'est notre planète. Le bleu et le vert, couleurs principales de Pandora contrastent ainsi avec cette atmosphère grisonnante qu'apportent les terriens et qui règne dans leur camp de base. L'harmonie  relie les Na'vi entre eux et à leur planète, à la nature  et a contrario les Terriens vivent dans l'affrontement.  

    Le sens est multiple puisque l'armée qui ravage Pandora pour en exploiter la terre fait aussi évidemment penser à l'intervention américaine en Irak, certaines scènes de combat et certaines armes rappelant aussi celles d'une autre guerre et notamment le napalm (on se croirait même par moment dans « Apocalypse now », la redoutable force de Wagner, en accompagnement, en moins). Cela pourrait aussi être la métaphore d'un monde dominé par le virtuel, ce dernier, paradoxalement coloré et exotique, prenant le pas sur un réel grisonnant, et le supplantant. Mais c'est aussi un hymne au rêve qui transcende les difficultés et handicaps, un hymne au pouvoir de l'imagination, cette imagination qui fait que, mêmes les deux jambes immobilisés, on peut faire un voyage des plus trépidants, voler et s'envoler vers une ailleurs fascinant, cette imagination qui peut donner corps, âme, vie à un peuple et une planète imaginaires.

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    Si paradoxalement le fond m'a plus intéressée que la forme, cela ne signifie évidemment pas pour autant que la seconde est inintéressante. Je ne sais pas si la 3D apporte forcément quelque chose, l'univers visuel étant suffisamment fort pour que nous nous y sentions immergés et la technique (la « performance capture » qui , grâce à un dispositif spécial, une sorte de casque de football américain sur lequel est posé une petite caméra et orientée vers les visages des comédiens enregistre ainsi avec une précision extrême les expressions et mouvements de leurs muscles faciaux donnant ainsi une bluffante impression de réalité aux Na'vi en images de synthèse et aux personnages sous leurs formes d'avatars) suffisant à les rendre vivants, et à ce que nous nous attachions à eux, à ce que leur combat devienne le nôtre (il est d'ailleurs le nôtre).  J'ai été moins sensible aux scènes de combat, certes explosives qu'aux scènes montrant ce peuple « communiant » (très beau plan où ils sont reliés les uns aux autres comme les racines d'un arbre, symbole de ce souffle de vie que l'arbre nous apporte et qui nous lie également) et en harmonie et possédant une force et une amplitude lyriques, épiques, et émotionnelles irrésistibles.

     Finalement, Avatar aurait pu être le plus spectaculaire des films d'auteurs si n'avait fait quelques concessions aux codes et à la morale hollywoodiens, si son scénario n'avait parfois été jalonné d'ellipses incrongrues, de raccourcis faciles et surtout si manichéen : le méchant colonel ( vraiment trop caricatural) qui extermine une population sans le moindre état d'âme, le rival jaloux qui cède sa place trop facilement, ou encore Neytiri qui succombe un peu trop vite au charme de Jake, de même que ce dernier est trop rapidement conquis par la planète Pandora et ses habitants. Par exemple, sans doute la facilité de compréhension a-t-elle rendu nécessaire que les Na'vi parlent plus souvent Anglais que leur propre langage dont rien que l'invention a dû pourtant nécessiter beaucoup de travail, mais je crois que Cameron avait donné suffisamment de force à ce monde pour que nous continuions ensuite à suivre et à nous intéresser à ses habitants même s'ils avaient continué à parler cette langue imaginaire qui au contraire contribuait davantage encore à les singulariser .

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     Plus de nuance dans l'écriture, de gradation, d'évolution, dans les sentiments des personnages, aurait donné encore plus d'âme à cet univers déjà si riche.  Avec « Titanic », James Cameron nous avait pourtant prouvé être capable de faire évoluer ses personnages, de faire évoluer subtilement les sentiments, à rendre poignants ses personnages et son histoire (qui sont ici certes attachants). Peut-être l'ampleur du projet l'a-t-il obligé à faire quelques concessions ou tout simplement à aller (trop) directement à l'essentiel. La structure est d'ailleurs assez similaire, les allers retours entre le présent et le passé de « Titanic » se rapprochant ici des allers retours entre le personnage « réel » et son avatar, avec une voix off du personnage principal comme élément liant entre les deux ( un personnage dont nous nous doutons donc qu'il survivra sous une forme ou une autre).

    Au final, « Avatar » n'est pas le film parfait, ni le film de la décennie tant attendu mais il reste une belle et forte expérience cinématographique, par moments visuellement vertigineuse,  une plongée palpitante dans un fascinant univers avec des personnages attachants (malgré et grâce au virtuel, à la technique), un vibrant et émouvant plaidoyer  pour que la planète conserve son âme et son souffle, un puissant message que la simplicité des rapports entre les personnages porte malgré tout (et peut-être d'ailleurs porté grâce à cela), et surtout  un voyage spectaculaire dans l'imaginaire qui en exalte la magnifique force, créatrice et salvatrice. Et c'est sans doute ce dernier élément qui m'a avant tout conquise...

    Et qui sait, à l'image de ce dernier plan, peut-être Pandora, en nous emmenant dans sa sublime (et menacée) nature nous ouvrira-t-elle les yeux sur la nôtre et ses périls ? Peut-être, en nous emmenant dans une autre réalité, nous ouvrira-t-elle les yeux sur la nôtre...et nous fera-t-elle prendre conscience du fait que, si la planète porte en elle ses propres ressources, sa propre sauvegarde, il nous appartient de veiller à sa si fragile harmonie...et de garder les yeux ouverts. Plus que jamais.

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  • Palmarès complet des golden globes 2011 cinéma et télévision

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    Hier soir avait lieu la 68ème cérémonie des Golden Globe Awards dont le palmarès préfigure en général celui des Oscars. Côté cinéma, "The social network" de David Fincher est le grand vainqueur de la soirée, sacré meilleur film dramatique, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur musique. Si vous suivez ce blog vous vous douterez donc que ce palmarès ne me réjouit pas particulièrement. Si le scénario du film (signé Aaron Sorkin) est assez brillant, la réussite du film est pour moi avant tout liée à sa valeur sociologique, davantage que cinématographique, en ce qu'il reflète une génération qui sans doute s'y est reconnu (le tableau est pourtant peu flatteur) (voir ma critique de "The social networken cliquant ici et mon bilan de l'année cinéma 2010 en cliquant ici pour en savoir plus). 

    "Inception" de Christopher Nolan repart étonnamment bredouille: les golden globes ont préféré primer la cinglante réalité plutôt que le rêve. En sera-t-il différemment de l'Académie des Oscars (dont les votants sont des professionnels contrairement aux golden globes puisque c'est la presse qui vote)?

    Sans grande surprise, Colin Firth déjà exceptionnel dans "A single man" repart avec le Golden Globe du meilleur acteur pour "Le discours d'un roi" tandis que Natalie Portman reçoit celui de la meilleur actrice pour son interprétation exceptionnelle dans la danse funèbre et lyrique signée Darren Aronofsky "The black swan".

     C'est Annette Bening qui reçoit le golden globe de la meilleur actrice dans une comédie pour le très médiocre "The kids are all right" qui reçoit également le golden globe du meilleur film comique ou musical. (Cliquez ici pour voir mes vidéos d'Annette Bening à Deauville).

     Enfin le sublime film italien "Amore" a perdu une nouvelle occasion de se faire connaître du grand public puisque c'est le film danois "In a better world" qui lui a ravi le golden globe du meilleur film étranger. Rappelons que le film français "Le concert" était également en lice.

    Je vous laisse également découvrir le palmarès côté télévision que je ne me hasarderai pas à commenter n'ayant pas vu les séries nommées.

    Je vous donne rendez-vous vendredi prochain pour vous délivrer et commenter les nommés aux César 2011 en attendant que soient dévoilés les nommés aux Oscars.

    Cinéma

     Meilleur film dramatique
    “Black Swan”
    “The Fighter”
    “Inception”
    “Le Discours d’un roi”
    “The Social Network”


     Meilleur film musical ou comique

    “Alice au pays des merveilles”
    “Burlesque”
    “The Kids Are All Right”
    “Red”
    “The Tourist”

    Meilleur réalisateur

    Darren Aronofsky (“Black Swan”)
    David Fincher (“The Social Network”)
    Tom Hooper (“Le Discours d’un roi”)
    Christopher Nolan (“Inception”)
    David O. Russell (“The Fighter”)

    Meilleur acteur dans un drame

    Jesse Eisenberg (“The Social Network”)
    Colin Firth (“Le Discours d’un roi”)
    James Franco (“127 heures”)
    Ryan Gosling (“Blue Valentine”)
    Mark Wahlberg (“The Fighter”)

    Meilleure actrice dans un drame

    Halle Berry (“Frankie and Alice”)
    Nicole Kidman (“Rabbit Hole”)
    Jennifer Lawrence (“Winter’s Bone”)
    Natalie Portman (“Black Swan”)
    Michelle Williams (“Blue Valentine”)

    Meilleur acteur dans une comédie

    Johnny Depp (“Alice au pays des merveilles”)
    Johnny Depp (“The Tourist”)
    Paul Giamatti (“Barney’s Version”)
    Jake Gyllenhaal (“Love, et autres drogues”)
    Kevin Spacey (“Casino Jack”)

    Meilleure actrice dans une comédie

    Annette Bening (“The Kids Are All Right”)
    Anne Hathaway (“Love, et autres drogues”)
    Angelina Jolie (“The Tourist”)
    Julianne Moore (“The Kids Are All Right”)
    Emma Stone (“Easy A”)

    Meilleur acteur dans un second rôle

    Christian Bale (“The Fighter”)
    Michael Douglas (“Wall Street: L’argent ne meurt jamais”)
    Andrew Garfield (“The Social Network”)
    Jeremy Renner (“The Town”)
    Geoffrey Rush (“Le Discours d’un roi”)

    Meilleure actrice dans un second rôle

    Amy Adams (“The Fighter”)
    Helena Bonham Carter (“Le Discours d’un roi”)
    Mila Kunis (“Black Swan”)
    Melissa Leo (“The Fighter”)
    Jacki Weaver (“Animal Kingdom”)

    Meilleur scénario

    Danny Boyle, Simon Beaufoy (“127 heures”)
    Lisa Cholodenko, Stuart Blumberg (“The Kids Are All Right”)
    Christopher Nolan (“Inception”)
    David Seidler (“Le Discours d’un roi”)
    Aaron Sorkin (“The Social Network”)

    Meilleur film d’animation

    “Moi, moche et méchant”
    “Dragons”
    “L’Illusionniste”
    “Raiponce”
    “Toy Story 3”

    Meilleur film étranger

    “Biutiful” (Espagne)
    “Le Concert” (France)
    “The Edge” (Russie)
    “Amore” (Itallie)
    “In a Better World” (Danemark)

    Meilleure musique

    Alexandre Desplat (“Le Discours d’un roi”)
    Danny Elfman (“Alice au pays des merveilles”)
    A.R. Rahman (“127 heures”)
    Trent Reznor, Atticus Ross (“The Social Network”)
    Hans Zimmer (“Inception”)

    Meilleure chanson

    “Bound to You” (“Burlesque”)
    “Coming Home” (“Country Strong”)
    “I See the Light” (Raiponce”)
    “There’s a Place for Us” (“Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore”)
    “You Haven’t Seen the Last of Me” (“Burlesque”)

     

    Télévision

    Meilleure Série Dramatique

    «Dexter»
    «Mad Men»
    «Boardwalk Empire»
    «The Good Wife»
    «The Walking Dead»

    Meilleur Téléfilm ou Mini-Série

    «Carlos»
    «The Pacific»
    «Pillars of the Earth»
    «Temple Grandin»
    «You Don’t Know Jack»

    Meilleure Série Comique ou Musicale

    «30 Rock»
    «The Big C»
    «The Big Bang Theory»
    «Glee»
    «Modern Family»
    «Nurse Jackie»

    Meilleur Acteur dans une série dramatique

    Jon Hamm, «Mad Men»
    Michael C. Hall, «Dexter»
    Hugh Laurie, «House»
    Steve Buscemi, «Boardwalk Empire»
    Bryan Cranston, «Breaking Bad»

    Meilleure Actrice dans une série dramatique

    Julianna Margulies, «The Good Wife»
    Katie Segal, «Sons of Anarchy»
    Kyra Sedgwick, «The Closer»
    Elizabeth Moss, «Mad Men»
    Piper Perabo, «Covers Affairs»

    Meilleure Actrice dans une série comique

    Tina Fey, «30 Rock»
    Edie Falco, «Nurse Jackie»
    Toni Collette, «The United States of Tara»
    Laura Linney, «The Big C»
    Lea Michele, «Glee»

    Meilleur Acteur dans une série comique

    Alec Baldwin, «30 Rock»
    Steve Carrel, «The Office»
    Matthew Morrison, «Glee»
    Thomas Jane, «Hung»
    Jim Parsons, «The Big Bang Theory»

    Meilleur acteur dans un second rôle

    Scott Caan, «Hawaii Five-O»
    Chris Colfer, «Glee»
    Chris Noth, «The Good Wife»
    Eric Stonestreet, «Modern Family»
    David Strathern, «Temple Grandin»

    Meilleure actrice dans un second rôle

    Jane Lynch, «Glee»
    Julia Stiles, «Dexter»
    Hope Davis, «The Special Relationship»
    Sophia Vergara, «Glee»
    Kelly McDonald, «Boardwalk Empire»