Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) - Page 29

  • Festival International du Film Policier de Beaune 2013 : 1ers éléments de programmation

    Chaque année, je me promets d’y aller, étant une inconditionnelle du cinéma policier (pour l’occasion retrouvez ma critique d’un grand -le plus grand?- classique du cinéma policier, en cliquant ici), ayant eu par ailleurs la chance de profiter du prédecesseur de ce festival, le Festival du Film Policier de Cognac, qui avait déjà un programme particulièrement attractif, et l’ayant par ailleurs découvert dans les circonstances exceptionnelles d’un jury de cinéphiles.

    Je n’ ai pas encore eu l’occasion de découvrir le Festival de Beaune mais, à n’en pas douter, le programme de cette année du Festival International du Film Policier de Beaune devrait être particulièrement tentant d’autant qu’on nous annonce déjà que »Après London Polar en 2012, le Festival International du Film Policier de Beaune rend hommage, pour sa cinquième édition, à deux villes emblématiques pour leur influence et leur dimension mythologique au sein du genre policier », Rome et Naples avec une thématique intitulée « Rome – Naples : Boulevard du crime ».

    Au programme également de cette édition 2013 qui se déroulera du 3 au 7 Avril 2013:

    STOKER le nouveau film de Park Chan-wook sera présenté en avant-première française durant . Bien avant sa sortie prévue en mai 2013, les festivaliers pourront découvrir le nouvel opus du génie du thriller coréen, Grand Prix du Festival de Cannes en 2003 pour OLD BOY et Prix du Jury en 2009 pour THIRST, CECI EST MON SANG. Premier long-métrage hollywoodien pour son auteur, STOKER a bénéficié des talents de la star de la série télévisée PRISON BREAK, Wentworth Miller, qui en signe le scénario. À l’affiche, les comédiennes australiennes Nicole Kidman (dont c’est la première collaboration avec un réalisateur asiatique) et Mia Wasikowska (vue dernièrement dans JANE EYRE de Cary Fukunaga et RESTLESS de Gus Van Sant).

    LE PRIX CLAUDE CHABROL

    « J’ai pour principe de ne pas trop emmerder les gens et, franchement, avec le polar, il faut vraiment être très mauvais pour les emmerder totalement. »

    Claude Chabrol

    Créé en 2011 suite à la disparition du réalisateur Claude Chabrol, le Prix Claude Chabrol récompense chaque année un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier, en hommage à celui qui fut le « Président à vie » du Festival du Film Policier de Cognac et naturellement le premier président du Jury du Festival International du Film Policier de Beaune. Lors de la précédente édition du festival, le film PRÉSUMÉ COUPABLE de Vincent Garencq avec Philippe Torreton (qui racontait la tragédie d’Alain Marécaux, accusé à tort dans l’affaire du procès d’Outreau), avait ainsi été récompensé.

    Pour cette 5e édition du Festival International du Film Policier de Beaune, le Prix Claude Chabrol 2013 est attribué, ex-aequo, aux films 38 TÉMOINS de Lucas Belvaux et MAINS ARMÉES de Pierre Jolivet. Le Prix Claude Chabrol sera remis le samedi 6 avril à Beaune, en présence des réalisateurs Lucas Belvaux et Pierre Jolivet.

    Et, enfin, une vidéo pour vous donner envie de découvrir ce festival et vous faire redécouvrir un des maîtres du genre qui a donné son nom au prix précité:

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel du festival:

    www.beaunefestivalpolicier.com

      

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Oscars 2013 : le palmarès complet

    lewis.jpg

    oscars.jpg

    Alors que j'étais vendredi soir aux César (retrouvez, ici, mes vidéos des lauréats et le palmarès complet commenté), c'était hier soir aux Oscars de dévoiler leur palmarès.

    Je vous donnais hier soir les noms de mes favoris pour ces Oscars 2013, vous ne serez donc pas surpris si je vous dis que je suis déçue par ce palmarès tiède... et qui couronne comme meilleur film un pour moi plus que médiocre: "Argo" (annoncé par la première dame des Etats-Unis depuis la Maison Blanche).

    La soirée a néanmoins commencé avec une bonne nouvelle: l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Christoph Waltz, au moins Tarantino n'allait pas repartir bredouille!

    Sans surprise,  Anne Hathaway est repartie avec le trophée de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de "Fantine" dans "Les Misérables" (qui ont récolté également les Oscars du son et du maquillage).

     Après avoir triomphé aux César, "Amour" de Michael Haneke n'a récolté "que"  l'Oscar du meilleur film étranger qu'il méritait néanmoins.

    Plus surprenant fut en revanche l'Oscar du meilleur réalisateur attribué à Ang Lee pour "L'Odyssée de Pi" qui récolte aussi les OScars de la meilleur photographie, de la meilleure musique et des meilleurs effets spéciaux.

    « L’Odyssée de Pi » est avant tout un hommage à l’imaginaire, salvateur ou trompeur, un hymne à son pouvoir qui permet d’affronter les vagues et les tumultes de l’existence. Une splendide allégorie sous la forme d’un conte cruel et enchanteur. C’est avant tout l’histoire d’une croyance (en la religion, en l’illusion que crée cette dernière) qui permet de survivre. C’est là que le film d’Ang Lee se révèle brillant : derrière ce qui pourrait n’être qu’un voyage initiatique (qu’il est aussi) il interroge nos croyances, leur fondement, leur but. Détrompez-vous, si la bande-annonce vous a donné l’impression (l’illusion, encore une) d’assister à une histoire pour enfants, c’est avant tout sa double lecture qui rend cette odyssée passionnante. Elle commence par des images idéalisées de la vie de Pi en Inde avec ses animaux d’une beauté et d’un réalisme troublants que la 3D nous donne l’impression d’approcher réellement (impression qui culminera lors du vol d’une nuée de poissons, Ang Lee a même changé de format pour l’occasion). Puis, vient le temps du naufrage…et du face-à-face entre Pi et Richard Parker, Pi et son imaginaire, Pi et les éléments, Pi et sa foi donc surtout Pi face à lui-même, la manière dont il choisi d’affronter le drame tout comme nous d’affronter l’existence : en croyant le plus souvent (au cinéma, à l’illusion, en un Dieu). Le conte ne s’avère ainsi pas seulement cruel parce que le zèbre et l’orang-outang naufragés avec Pi doivent subir les assauts d’une hyène mais aussi parce que tout ce que nous voyons n’existe peut-être pas, n’est potentiellement que la construction de l’esprit pour supporter une version beaucoup plus cruelle, voire insupportable de ce qui s’est réellement produit (comme, peut-être, la propre animalité de Pi dont le tigre serait alors la métaphore), à l’image de cette île perdue où débarque Pi, en apparence enchanteresse et en réalité carnivore. Tout n’est qu’affaire de perception, de point de vue… à l’image du cinéma, une autre « croyance » ou en tout cas une autre illusion dont le film est aussi l’allégorie. LA 3D et la photographie « fabuleuse » de Claudio Miranda (« L’étrange histoire de Benjamin Button »…) nous immergent dans un univers poétique et onirique grâce à des images d’une beauté féérique et irréelle (et à dessein, la forme rejoignant ainsi le fond) qui nous procurent l’illusion de flotter dans les cieux. Ang Lee se révèle alors aussi doué dans les scènes intimistes que dans celles plus spectaculaires entre lesquelles sa filmographie lui a souvent permis d’alterner et qu’il réunit ici dans un seul film. L’émotion atteint son paroxysme et nous fait retenir notre souffle lorsqu’une tempête contraint Pi à se blottir au fond du bateau à portée du tigre abandonnant alors toute défense, peut-être toute raison et s’abandonnant (à l’illusion ?). Le film d’Ang Lee regorge de qualités indéniables : alliance entre l’intime et le spectaculaire, beauté vertigineuse des images (comme celle de cette baleine phosphorescente qui surgit des flots comme un songe évanescent, furtif et inoubliable), et surtout double lecture passionnante, pourtant quelques bémols font que je n’emploierai pas le terme de chef d’œuvre par lequel James Cameron a salué le film d’Ang Lee : le scénario inégal avec même quelques longueurs –j’avoue même avoir regardé ma montre- (une arrivée trop brusque au Mexique, un récit enchâssé vieille recette hollywoodienne, et un surjeu à la Bollywood du jeune interprète) même si, concernant ce dernier reproche, Ang Lee, après avoir rencontré l’écrivain Steve Callahan, rescapé d’un naufrage ayant survécu 76 jours sur un radeau dans l’océan Atlantique, lui a demandé de participer à l’écriture, puis de rencontrer Suraj Sharma. Celui-ci lui a ainsi raconté que les émotions étaient amplifiées dans de telles circonstances, ce qui explique sans doute en partie son jeu qui manque de nuances. Cet Oscar revenait pour moi néanmoins davantage à "Lincoln" ou aux "Misérables" ou même à "Django unchained" (cf mes commentaires ci-dessous.)

    "L'Odyssée de Pi" est donc le grand vainqueur de cette soirée avec 4 Oscars. Suit "Argo" qui récolte les Oscars du meilleur film, de la meilleure adaptation et du meilleur montage à égalité avec "Les Misérables" (actrice dans un second rôle, son, maquillage.)

    Je me réjouis de l'Oscar reçu par  Daniel Day Lewis pour son rôle dans "Lincoln", il  devient ainsi le comédien qui a obtenu le plus d'Oscars du meilleur acteur. "Lincoln" a également récolté l'Oscar du meilleur décor.  L’incroyable présence de Daniel Day-Lewis a donc été récompensée. Dans ce film il EST Lincoln, politicien de génie, mari et père confronté à la douleur, homme mélancolique, conteur malicieux, brillant stratège et surtout profondément humain et charismatique. Il fait totalement oublier l’acteur pour donner vie à l’ancien président américain. Dans un rôle aux antipodes de celui qu’il incarnait dans « There will be blood », tout en excès (mais tout aussi magistral), ici tout en nuances, il prouve une nouvelle fois la fascinante étendue de son talent. Spielberg, plutôt que de faire des mouvements de caméra démonstratifs, a mis sa caméra au service de son jeu, se rapprochant au fur et à mesure qu’il captive son auditoire, dans le film, et la salle de cinéma

     

    "Argo" de Ben Affleck a reçu l'Oscar du meilleur film pour un long-métrage qui, pour moi, de la caricature du film d’espionnage américain avec : le slogan qui claque (le film était faux, la mission bien réelle), le héros mélancolique qui s’oppose à la hiérarchie et en proie à ses démons personnels (le summum est atteint avec le dessin pour le petit garçon, scène encore une fois téléphonée sans oublier le dialogue entre le producteur et l’agent de la CIA sur leurs enfants), la musique (signée Alexandre Desplat) pour accentuer le suspense, et évidemment et surtout pour nous montrer à quel point ces gens de la CIA et d’Hollywood sont virils et n’ont pas leur langue dans leur poche un langage châtié avec « le censé être irrésistible » « Argofuckyourself ! » ou encore cette réplique parmi d’autres qui fait se retourner Prévert dans sa tombe : : « Le public visé détestera. Quel public ?Celui avec des yeux ! ». Tout était là pour faire de ce scénario réel et improbable un vrai, un grand et beau film d’espionnage politique, malheureusement son manque criant de sobriété et de subtilité en font un divertissement captivant (mais on peut captiver avec des ficelles plus ou moins faciles) au-dessus de la mêlée certes mais sans grande originalité et à la gloire de la bannière étoilée (étonnant qu’elle ne flotte pas insolemment et fièrement à la fin du film). Cela m’aura néanmoins permis de découvrir cette histoire rocambolesque (déclassifiée par Bill Clinton et rendue publique en 1997) qui présente des résonances intéressantes avec la situation politique actuelle (le film a d’ailleurs été tourné en Turquie). Mais si, comme moi, vous aimez les films d’espionnage des années 1970, revoyez plutôt « Les 3 jours du Condor » et non celui qui essaie de les singer… ou allez voir « Skyfall ». (Adèle a d'ailleurs remporté l'Oscar de la meilleure chanson originale pour ce dernier, sans surprises).

    - »Les Bêtes du Sud sauvage » de Benh Zeitlin  n'a malheureusement rien reçu, la très jeune Quvenzhané Wallis est donc repartie bredouille plus jeune nommée dans cette catégorie pour ce film universel, audacieux et dense, un hymne à la vie et l’espoir, au doux refuge de l’imaginaire aussi quand la réalité devient trop violente, un film d’une beauté âpre et flamboyante qui vous emmènera loin et vous accompagnera longtemps comme cette voix (texte de la voix off dit par le personnage de Hushpuppy magnifiquement écrit), ce regard et cette musique qui reflètent ce mélange de force et de magie, de grâce et de détermination.

    - »Lincoln » de Steven Spielberg n'a pas reçu tous les Oscars qu'il méritait selon moi comme celui du meilleur film. Un film captivant et exigeant sur un homme et une situation historiques et complexes. Un hommage à Lincoln mais, au-delà, à la politique et ce qu’elle implique d’exigence à laquelle la forme judicieuse du film rend si bien justice. Un film d’une sobriété salutaire qui ne cède que quelques instants et brillamment à l’émotion mais jamais à l’esbroufe. Un film dense aux 2H29 nécessaires. Un travail d’orfèvre servi par une prestation en or, celle d’un Daniel Day-Lewis au sommet de son art, accompagné par une distribution remarquablement choisie et dirigée. Un très grand film dont le classicisme n’est pas un défaut mais au contraire le témoignage de l’humilité et de l’intelligence d’un grand cinéaste devant un grand homme à qui il rend un admirable hommage, de la plus belle manière qui soit, en ne le mythifiant pas mais en le montrant dans toute son humaine complexité.

      « Les Misérables » de Tom Hooper: J’assume et revendique mon coup de coeur et même de foudre pour ce film. Un film d’une force émotionnelle rare qui a eu l’intelligence de ne jamais sacrifier les fondements de l’œuvre à l’impératif du divertissement et qui rend hommage à l’œuvre d’Hugo, traduisant sans les trahir son intemporalité et son universalité, son caractère à la fois romanesque, réaliste et épique, mais surtout la beauté de ses personnages, les combats auxquels leurs âmes tourmentées et la triste fatalité et leurs rêves brisés les confrontent. J’ai été emportée par cette adaptation à la fois originale et respectueuse de l’essence et l’âme des « Misérables ». A l’intelligence de la mise en scène, la puissance de la musique (tant pis si certains esprits cyniques et sinistres la trouvent sirupeuse), s’allient des performances d’acteurs impressionnantes avec un Hugh Jackman exceptionnel conciliant qualité du chant et de l’interprétation et devenant un Valjean par exemple très différent de Jean Gabin dans le film de Le Chanois de 1958 ou de Belmondo dans le film de Lelouch de 1995, moins en force physiquement peut-être mais d’une humanité brute et poignante. Et si Daniel Day-Lewis est admirable dans « Lincoln », Hugh Jackman aurait aussi mérité cet Oscar du meilleur acteur.

     

    « Django unchained » de Quentin Tarantino: En huit longs-métrages (seulement), Tarantino a fait de ce néologisme « tarantinesque » la marque d’un univers, celui de films jubilatoires marqués par une violence chorégraphiée comme le seraient des opéras, des films délicieusement bavards d’une violence effroyablement et brillamment magnifiée, avec des dialogues caustiques, des décalages et des montages agréablement audacieux et absurdes même parfois, de BO enthousiasmantes, des hommages vibrants au cinéma avec une explosion (souvent sanguinolente mais récréative) de références cinématographiques, un cinéma de femmes rebelles et courageuses, un hommage à tous les cinémas, de la série B au western : des films débordants d’amour et d’érudition cinématographiques jamais lénifiants ou prétentieux, grâce à un savoureux regard et humour décalés. Ici il réinvente ainsi le western en utilisant et s’affranchissant de ses règles avec cette histoire d’amitié et de vengeance romanesque, de duels et de duos, une nouvelle fois jubilatoire. Tarantinesque évidemment. Il y avait Bond, James Bond, il y aura désormais « « Django. The D is silent », l’esclave héros de western. Di Caprio aurait pour moi mérité un Oscar mais il n’est pas nommé. Il méritait pour moi ce prix du scénario que je lui souhaitais hier, et celui du second rôle pour Christoph Waltz.

    »Amour » de Michael Haneke: Un film tragique, bouleversant, universel qui nous ravage, un film lucide, d’une justesse et d’une simplicité remarquables, tout en retenue. «Je ne me souviens plus du film, mais je me souviens des sentiments» dit Jean-Louis Trintignant en racontant une anecdote à son épouse. C’est aussi ce qu’il nous reste de ce film, l’essentiel, l’Amour avec un grand A, pas le vain, le futile, l’éphémère mais l’absolu, l’infini. Je suis ravie de son logique Oscar du meilleur film en langue étrangère même si « Royal Affair » est un premier film passionnant, historique et moderne, romanesque et instructif, étonnamment maitrisé.


     

    Mes critiques des films en lice:

     

    « Les Bêtes du Sud sauvage » de Benh Zeitlin

     

    « Zero dark thirty » de Kathryn Bigelow

     

    « Lincoln » de Steven Spielberg

     

    « Les Misérables » de Tom Hooper

     

    « L’Odyssée de Pi » d’Ang Lee

     

    « Amour » de Michael Haneke

     

    « Django unchained » de Quentin Tarantino

     

    « Argo » de Ben Affleck

     

    « Flight » de Robert Zemeckis

     

    « Royal affair »de Nikolaj Arcel

     

    Le palmarès complet de la 85ème cérémonie des Oscars :

    Meilleur film :Argo de Ben Affleck

    Meilleur acteur :Daniel Day Lewis pour Lincoln

    Meilleure actrice : Jennifer Lawrence dans Happiness Therapy

    Meilleur réalisateur : Ang Lee pour L'Odyssée de Pi

    Meilleur scénario original :Quentin Tarantino pour Django Unchained

    Meilleure adaptation :Chris Terrio pour Argo

    Meilleure chanson :Skyfall par Adèle

    Meilleure musique : Mychael Danna pour L'Odyssée de Pi

    Meilleur décor :Lincoln

    Meilleur montage :Argo

    Meilleure actrice dans un second rôle :Anne Hathaway pour Les Misérables

    Meilleur montage son :Zero Dark Thirty et Skyfall

    Meilleur mixage son :Les Misérables

    Meilleur film étranger :Amour de Michael Haneke

    Meilleur documentaire :Sugar Man

    Meilleur court-métrage documentaire :Inocente

    Meilleur court-métrage de fiction :Curfew

    Meilleur maquillage et coiffure : Les Misérables

    Meilleurs costumes :Anna Karenine

    Meilleurs effets spéciaux :L'Odyssée de Pi

    Meilleure photographie : Claudio Miranda pour L'Odyssée de Pi

    Meilleur long-métrage d'animation :Rebelle

    Meilleur court-métrage d'animation :Paperman

    Meilleur acteur dans un second rôle :Christoph Waltz dans Django Unchained

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 2 commentaires
  • Oscars 2013 en direct, nommés, mes choix et critiques des films en lice

     

    oscars.jpg

     Ci-dessous, retrouvez les nominations aux Oscars, mes commentaires sur les films nommés et mes propres choix et les différents moyens de suivre la cérémonie en direct.

    Emma Stone et Seth MacFarlane ont annoncé  les nommés aux Oscars 2013 le 10 janvier dernier alors que la 85ème cérémonie des Oscars se déroulera ce 24 février au Dolby Theatre à Hollywood et alors que j'étais avant-hier aux César dont vous pouvez retrouver mon compte-rendu, ici.  C’est d’ailleurs Seth MacFarlane qui sera le maître de Cérémonie de la soirée des Oscars ce 24 février.

     « Lincoln » de Steven Spielberg  est nommé 12 fois juste devant « L’Odyssée de Pi » d’Ang Lee (11 nominations) . "Argo" de Ben Affleck récolte 7 nominations. « Skyfall » devra se contenter d’une nomination pour la chanson d’Adele.

     Le film de Michael Haneke « Amour », grand vainqueur des César , attendu seulement pour une nomination comme meilleur film étranger, a en revanche récolté cinq nominations et non des moindres : meilleur film, meilleur film étranger, meilleure actrice (pour Emmanuelle Riva qui a reçu ce vendredi la César de la meilleure actrice), meilleur réalisateur et meilleur scénario original. Après avoir triomphé aux Oscars, à l'image de "The Artist" l'an passé, "Amour" achèvera-t-il son incroyable parcours commencé à Cannes avec un triomphe aux Oscars?

    Comme nommés pour le meilleur film, on retrouve également l’excellent « Django unchained » de Quentin Tarantino (mais pas comme réalisateur !) et la belle et réjouissante surprise de ces nominations « Les Bêtes du Sud sauvage » de Benh Zeitlin (Grand prix et prix révélation du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville et Caméra d’or du dernier Festival de Cannes) également notamment nommé comme meilleur réalisateur et meilleure actrice pour la jeune et incroyable Quvenzhané Wallis.

     Christoph Waltz qui s’est fait connaître suite à son prix d’interprétation au Festival de Cannes 2009 pour « Inglourious bastards » est nommé comme meilleur acteur dans un second rôle (à nouveau pour un film de Tarantino « Django unchained ») tandis que Jamie Foxx n’est pas nommé comme meilleur acteur.  Aucune nomination une fois de plus pour Leonardo DiCaprio qui, une fois de plus (aussi) le méritait.

    Le Français Alexandre Desplat est nommé, quant à lui, pour la musique d’ « Argo ».

    Pour suivre la cérémonie en direct, ce sera sur Canal + dans la nuit du 23 au 24 février dès 00h10 pour une nuit spéciale cinéma. Si vous préférez suivre les Oscars en direct live streaming sur Internet, vous pouvez   suivre, ci-dessus, sur ce blog.

    Pour ma part, les cinq films que je souhaite voir en tête des lauréats sont :

    1-"Les Bêtes du Sud sauvage" de Benh Zeitlin : il serait formidable que le prix d'interprétation revienne à  Quvenzhané Wallis, plus jeune nommée dans cette catégorie pour ce film universel, audacieux et dense, un hymne à la vie et l’espoir, au doux refuge de l’imaginaire aussi quand la réalité devient trop violente, un film d’une beauté âpre et flamboyante qui vous emmènera loin et vous accompagnera longtemps comme cette voix (texte de la voix off dit par le personnage de Hushpuppy magnifiquement écrit), ce regard et cette musique qui reflètent ce mélange de force et de magie, de grâce et de détermination.

     2-"Lincoln" de Steven Spielberg : Même si mon coeur balance pour le prix du meilleur film, il pencherait plutôt pour "Lincoln".  Un film captivant et exigeant sur un homme et une situation historiques et complexes. Un hommage à Lincoln mais, au-delà, à la politique et ce qu’elle implique d’exigence à laquelle la forme judicieuse du film rend si bien justice. Un film d’une sobriété salutaire qui ne cède que quelques instants et brillamment à l’émotion mais jamais à l’esbroufe. Un film dense aux 2H29 nécessaires. Un travail d’orfèvre servi par une prestation en or, celle d’un Daniel Day-Lewis au sommet de son art, accompagné par une distribution remarquablement choisie et dirigée. Un très grand film dont le classicisme n’est pas un défaut mais au contraire le témoignage de l’humilité et de l’intelligence d’un grand cinéaste devant un grand homme à qui il rend un admirable hommage, de la plus belle manière qui soit, en ne le mythifiant pas mais en le montrant dans toute son humaine complexité.

    3- "Les Misérables" de Tom Hooper:   J'assume et revendique mon coup de coeur et même de foudre pour ce film.  Un film d’une force émotionnelle rare qui a eu l’intelligence de ne jamais sacrifier les fondements de l’œuvre à l’impératif du divertissement et qui rend hommage à l’œuvre d’Hugo, traduisant sans les trahir son intemporalité et son universalité, son caractère à la fois romanesque, réaliste et épique, mais surtout la beauté de ses personnages, les combats auxquels leurs âmes tourmentées et la triste fatalité et leurs rêves brisés les confrontent. J’ai été emportée par cette adaptation à la fois originale et respectueuse de l’essence et l’âme des « Misérables ». A l’intelligence de la mise en scène, la puissance de la musique (tant pis si certains esprits cyniques et sinistres la trouvent sirupeuse), s’allient des performances d’acteurs impressionnantes avec un Hugh Jackman exceptionnel conciliant qualité du chant et de l’interprétation et devenant un Valjean par exemple très différent de Jean Gabin dans le film de Le Chanois de 1958 ou de Belmondo dans le film de Lelouch de 1995, moins en force physiquement peut-être mais d’une humanité brute et poignante. Et si Daniel Day-Lewis est admirable dans "Lincoln", Hugh Jackman mérite pour moi cet Oscar du meilleur acteur.

    4-"Django unchained" de Quentin Tarantino: En huit longs-métrages (seulement), Tarantino a fait de ce néologisme « tarantinesque » la marque d’un univers, celui de films jubilatoires marqués par une violence chorégraphiée comme le seraient des opéras, des films délicieusement bavards d’une violence effroyablement et brillamment magnifiée, avec des dialogues caustiques, des décalages et des montages agréablement audacieux et absurdes même parfois, de BO enthousiasmantes, des hommages vibrants au cinéma avec une explosion (souvent sanguinolente mais récréative) de références cinématographiques, un cinéma de femmes rebelles et courageuses, un hommage à tous les cinémas, de la série B au western : des films débordants d’amour et d’érudition cinématographiques jamais lénifiants ou prétentieux, grâce à un savoureux regard et humour décalés. Ici il réinvente ainsi le western en utilisant et s’affranchissant de ses règles avec cette histoire d’amitié et de vengeance romanesque, de duels et de duos, une nouvelle fois jubilatoire. Tarantinesque évidemment. Il y avait Bond, James Bond, il y aura désormais « « Django. The D is silent », l’esclave héros de western. Di Caprio aurait pour moi mérité un Oscar mais il n'est pas nommé. Souhaitons qu'il obtienne, au moins, un prix du scénario.

     5-"Amour" de Michael Haneke: Un film tragique, bouleversant, universel qui nous ravage, un film lucide, d’une justesse et d’une simplicité remarquables, tout en retenue. «Je ne me souviens plus du film, mais je me souviens des sentiments» dit Jean-Louis Trintignant en racontant une anecdote à son épouse. C’est aussi ce qu’il nous reste de ce film, l’essentiel, l’Amour avec un grand A, pas le vain, le futile, l’éphémère mais l’absolu, l’infini. Je lui souhaite donc l'Oscar du meilleur film en langue étrangère même si "Royal Affair" est un  premier film passionnant, historique et moderne, romanesque et instructif, étonnamment maitrisé.

    Je suis en revanche beaucoup plus réservée sur d'autres films et même très critique envers  "Zero dark thirty" de Kathryn Bigelow  film qui, outre le fait qu'il ne m’a pas ailleurs rien appris que je ne savais déjà, ne m’a même pas ennuyé, m’a simplement laissé indifférente (ce qui est pire que tout). Finalement, on ne sait jamais ce que Kathryn Bigelow souhaite dire, dénoncer, montrer et quel est sont point de vue, elle-même paraissant constamment écartelée entre le désir de susciter l’intérêt du plus grand monde et le souci de véracité, faisant finalement des concessions aux uns et aux autres et aboutissant à cette œuvre tiède et sans personnalité.

    Quant à "Argo" de Ben Affleck, je comprends mal l'engouement actuel pour ce film (qui figure parmi les favoris):  « Argo » a tout de la caricature du film d’espionnage américain : le slogan qui claque (le film était faux, la mission bien réelle), le héros mélancolique qui s’oppose à la hiérarchie et en proie à ses démons personnels (le summum est atteint avec le dessin pour le petit garçon, scène encore une fois téléphonée sans oublier le dialogue entre le producteur et l’agent de la CIA sur leurs enfants), la musique (signée Alexandre Desplat) pour accentuer le suspense, et évidemment et surtout pour nous montrer à quel point ces gens de la CIA et d’Hollywood sont virils et n’ont pas leur langue dans leur poche un langage châtié avec « le censé être irrésistible » « Argofuckyourself ! » ou encore cette réplique parmi d’autres qui fait se retourner Prévert dans sa tombe : : « Le public visé détestera. Quel public ?Celui avec des yeux ! ». Tout était là pour faire de ce scénario réel et improbable un vrai, un grand et beau film d’espionnage politique, malheureusement son manque criant de sobriété et de subtilité en font un divertissement captivant (mais on peut captiver avec des ficelles plus ou moins faciles) au-dessus de la mêlée certes mais sans grande originalité et à la gloire de la bannière étoilée (étonnant qu’elle ne flotte pas insolemment et fièrement à la fin du film). Cela m’aura néanmoins permis de découvrir cette histoire rocambolesque (déclassifiée par Bill Clinton et rendue publique en 1997) qui présente des résonances intéressantes avec la situation politique actuelle (le film a d’ailleurs été tourné en Turquie). Mais si, comme moi, vous aimez les films d’espionnage des années 1970, revoyez plutôt « Les 3 jours du Condor » et non celui qui essaie de les singer… ou allez voir « Skyfall ».

    Enfin, pour ce qui est de "Flight" de Robert Zemeckis, ce dernier a une nouvelle fois voulu dresser le portrait d’un homme différent, perdu, « seul au monde » comme l’était celui du film éponyme ou de « Forrest Gump », un personnage qui aurait pu être passionnant si ses aspects sombres n’avaient été totalement édulcorés par le discours et le symbolisme religieux simplistes et édifiants. Une impression de gâchis après vingt minutes de début réellement prenantes, et les contradictions du personnage (ainsi que la manière de les traiter en thriller) qui auraient aussi pu l’être. Le paroxysme du ridicule est atteint avec cette fin et une réplique digne d’un sketch caricatural sur les blockbusters américains que n’auraient pas détesté employer Kad et Olivier dans « Mais qui a re-tué Pamela Rose » ( une réplique dont je ne vous priverai pas du plaisir de la découverte). Oui, un beau gâchis.

    Mes  critiques des films en lice:

    "Les Bêtes du Sud sauvage" de Benh Zeitlin 

    "Zero dark thirty" de Kathryn Bigelow

    "Lincoln" de Steven Spielberg

    "Les Misérables" de Tom Hooper

    "L'Odyssée de Pi" d'Ang Lee

    "Amour" de Michael Haneke

    "Django unchained" de Quentin Tarantino

    "Argo" de Ben Affleck

    "Flight" de Robert Zemeckis

    "Royal affair"de Nikolaj Arcel

    NOMINATIONS

    Meilleur film

    Les Bêtes du Sud sauvage

    Happiness Therapy

    Zero Dark Thirty

    Lincoln

    Les Misérables

    L'Odyssée de Pi

    Amour

    Django Unchained

    Argo

    Meilleur réalisateur

    David O. Russell - Happiness Therapy

    Ang Lee - L'Odyssée de Pi

    Steven Spielberg - Lincoln

    Michael Haneke - Amour

    Benh Zeitlin - Les Bêtes du Sud sauvage

    Meilleur acteur

     

    Daniel Day Lewis (Lincoln)

     

    Denzel Washington (Flight)

     

    Hugh Jackman (Les Misérables)

     

    Bradley Cooper (Happiness Therapy)

     

    Joaquin Phoenix (The Master)

     

    Meilleure actrice

     

    Naomi Watts (The Impossible)

     

    Jessica Chastain (Zero Dark Thirty)

     

    Jennifer Lawrence (Happiness Therapy)

     

    Emmanuelle Riva (Amour)

     

    Quvenzhané Wallis (Les Bêtes du Sud sauvage)

     


    Meilleur acteur dans un second rôle

     

    Christoph Waltz (Django Unchained)

     

    Philip Seymour Hoffman (The Master)

     

    Robert de Niro (Happiness Therapy)

     

    Tommy Lee Jones (Lincoln)

     

    Alan Arkin (Argo)

     

    Meilleure actrice dans un second rôle

     

    Sally Field (Lincoln)

     

    Anne Hathaway (Les Misérables)

     

    Jackie Weaver (Happiness Therapy)

     

    Amy Adams (The Master)

     

    Helen Hunt (The Sessions)

     

    Meilleur scénario original

     

    Flight

     

    Zero Dark Thirty

     

    Django Unchained

     

    Amour

     

    Moonrise Kindgom

     

    Meilleur scénario adapté

     

    Les Bêtes du Sud sauvage

     

    Argo

     

    Lincoln

     

    Hapiness Therapy

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Meilleur film d'animation

     

    Frankenweenie

     

    Les pirates bons à rien mauvais en tout

     

    Les Mondes de Ralph

     

    L'Etrange pouvoir de Norman

     

    Rebelle

     

    Meilleur film en langue étrangère

     

    Amour (Autriche)

     

    No (Chili)

     

    Rebelle (Canada)

     

    A Royal Affair (Danemark)

     

    Kon-Tiki (Norvège)

     

    Meilleure direction artistique

     

    Anna Karénine

     

    Le Hobbit : Un voyage inattendu

     

    Les Misérables

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Meilleure photographie

     

    Anna Karénine

     

    Django Unchained

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Skyfall

     

    Meilleur costume

     

    Blanche Neige et le Chasseur

     

    Les Misérables

     

    Blanche Neige

     

    Lincoln

     

    Anna Karénine

     

    Meilleur documentaire

     

    5 Broken Cameras

     

    The Gatekeepers

     

    How to Survivez a Plague

     

    The Invisible War

     

    Searching for Sugar Man

     

    Meilleur montage

     

    Argo

     

    Lincoln

     

    Zero Dark Thirty

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Happiness Therapy

     

    Meilleur maquillage

     

    Hitchcock

     

    Le Hobbit : Un voyage inattendu

     

    Les Misérables

     

    Meilleur montage son

     

    Argo

     

    Django Unchained

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Skyfall

     

    Zero Dark Thirty

     

    Meilleur mixage son

     

    Les Misérables

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Skyfall

     

    Argo

     

    Meilleur effets spéciaux

     

    Prometheus

     

    Avengers

     

    Blanche Neige et le Chasseur

     

    Le Hobbit : Un voyage inattendu

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Meilleure musique originale

     

    Anna Karénine

     

    Argo

     

    Skyfall

     

    L'Odyssée de Pi

     

    Lincoln

     

    Meilleure chanson

     

    Before my time – Chasing Ice

     

    Suddenly – Misérables

     

    Pi's Lullaby - L'Odyssée de Pi

     

    Everybody needs a best friend - Ted

     

    Skyfall - Skyfall

     

    Meilleur film d'animation (court-métrage)

     

    Adam and Dog

     

    Fresh Guacamole

     

    Head over Heels

     

    Maggie Simpson in 'The Longest Daycare'

     

    Paperman

     

    Meilleur documentaire (court-métrage)

     

    Inocente

     

    Kings Point

     

    Mondays at Racine

     

    Open Heart

     

    Redemption

     

    Meilleur film (court-métrage)

     

    Asad

     

    Buzkashi Boys

     

    Curfew

     

    Death of a Shadow

     

    Henry

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 1 commentaire
  • « Louise Wimmer »de Cyril Mennegun: prix du syndicat français de la critique du meilleur premier long-métrage

    Je poursuis ma semaine « spéciale César » (retrouvez, en cliquant ici, les nominations complètes, mes commentaires, pronostics et les critiques de films en lice) avec un bouleversant 1er film qui vient d’obtenir le prix du syndicat français du meilleur premier long-métrage. Le film est nommé aux César comme meilleur premier film et l’actrice principale, la magistrale Corinne Masiero ( également présente dans « De rouille et d’os ») est d’ailleurs nommée dans la catégorie meilleure actrice face à Catherine Frot dans Les Saveurs du palais, Marion Cotillard dans De rouille et d’os, Noémie Lvovsky dans Camille redouble, Emmanuelle Riva dans Amour, Léa Seydoux dans Les Adieux à la reine, Hélène Vincent dans Quelques heures de printemps. Si vous avez vu le film, vous comprenez à quel point c’est justifié et, si vous ne l’avez pas vu, j’espère que cette nomination aux César vous en donnera envie ou, peut-être, ma critique, ci-dessous, publiée suite au Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2011 dans le cadre duquel je l’ai découvert. Je souhaite en tout cas à cette actrice qui mérite d’être (re)connue ce prix qu’elle mérite.

    louise2.jpg

    Synopsis « officiel » : « Après une séparation douloureuse, Louise Wimmer a laissé sa vie d’avant loin derrière elle. A la veille de ses cinquante ans, elle vit dans sa voiture et a pour seul but de trouver un appartement et de repartir de zéro. Armée de sa voiture et de la voix de Nina Simone, elle veut tout faire pour reconquérir sa vie. »-

    Louise Wimmer est une femme comme il y en a tant d’autres, que nous croisons sans le savoir, qui se drapent dans leur fierté pour dissimuler leurs malheurs. Son histoire se déroule par bribes, de judicieuses ellipses qui renforcent le caractère universel du sujet, dramatiquement actuel.

     

    Nous devinons qu’elle s’est retrouvée à la rue suite à une séparation, ce que tout son entourage ignore. Au lieu d’en faire une femme pitoyable, Cyril Mennegun dresse le portrait une femme noble et fière et même au départ un peu antipathique que le spectateur, au fil du récit, l’accompagnant dans ses échecs révoltants, prend en empathie. Corinne Masiero incarne magistralement Louise Wimmer dont le visage âpre marqué par la vie en devient beau tant Cyril Mennegun la filme avec justesse, empathie, et dignité. Elle dévore l’écran, nous happe, tant elle donne corps et âme à cette femme qui ressemble à la fois à tant d’autres et aucune autre.

    Je partage l’émotion qui a submergé le délégué général du festival de Saint-Jean de Luz quand il a dû interviewer le réalisateur et son actrice juste après la projection. Une belle leçon d’humanité (mais qui, surtout ne se donne pas des airs de leçon). Sans oublier la musique de Nina Simone symbole de liberté et d’emprisonnement aussi puisque c’est la seule musique que Louise peut écouter et qui évoque la même beauté rude et douloureuse que celle de son personnage.

    Cyril Mennegun est avant tout réalisateur de documentaires et son expérience nourrit prodigieusement son film qui exhale de troublants accents de réalisme, sa caméra ne quittant pas cette femme. Un film plein de vie, de violence dramatiquement quotidienne aussi, empreint d’un regard jamais complaisant.

    Cyril Mennegun a ainsi raconté que c’est après avoir croisé, lors du tournage d’un documentaire, une femme qui s’appelait Corinne et vivait dans sa voiture, mais qu’il n’a « jamais pu filmer » et qu’il a « perdu assez vite », qu’est née l’idée du film, une histoire semble-t-il aussi proche de ce qu’a pu vivre la comédienne (que Cyril Mennegun dit avoir découverte dans un téléfilm diffusé un soir à la télévision). « Ce film est empreint de ce qu’elle est » a-t-il ainsi déclaré.

    Un film plein de vie et, comme elle et son incroyable interprète principale (Corinne Masiero), âpre et lumineux. Ce fut le premier grand choc cinématographique de cette année 2012, à découvrir absolument. La découverte d’un cinéaste qui rappelle les plus grands cinéastes du réalisme social britannique et d’une comédienne qui porte ce film magnifiquement bouleversant et tristement universel, et qui s’achève sur une note d’espoir d’une beauté aussi simple que ravageuse.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 2 commentaires
  • Nominations pour les prix Romy Schneider et Patrick Dewaere 2013

    romy.jpg

     Retrouvez, ci-dessous, les nommés pour les prix Patrick Dewaere et Romy Schneider, et, à cette occasion, trois films dans lesquels jouent les nommés pour le prix Patrick Dewaere, trois films que je vous recommande:

    Critique de "Comme des frères" de Hugo Gélin

    Critique de "De rouille et d'os" de Jacques Audiard

    Critique de "After" de Géraldine Maillet

    Retrouvez également ma critique de "Un chapeau de paille d'Italie", à la Comédie Française, pièce dans laquelle jouait également Pierre Niney, un des trois nommés, ainsi que ma critique de "J'aime regarder les filles", film grâce auquel j'ai découvert ce formidable comédien.

    Les heureux élus, lauréats, recevront le Prix Romy Schneider & le Prix Patrick Dewaere 2013, le lundi 11 mars prochain au Park Hyatt Paris-Vendôme.

    Le Jury, composé de journalistes issus des medias les plus représentatifs, a annoncé en leur présence


    Pour le prix Patrick Dewaere 2013 , sont nommés:

    - Pierre Niney

    - Matthias Schoenaerts

    - Raphaël Personnaz

    Pour le prix Romy Schneider 2013, sont nommées: 

    - Izïa Higelin

    - Céline Sallette

    - Soko

    MEMBRES DU JURY

    Espoir Masculin - Prix Patrick Dewaere

    Valérie AMAROU, Danielle ATTALI, Sophie BRAFMAN, Nathalie CHUC, Françoise DELBECQ, Catherine DELMAS, Pascale DESCHAMPS,

    Maryse GILDAS, Armelle HELIOT, Valérie LEJEUNE, Mathilde LORIT, Geneviève LEROY, Régine MAGNE, Anne MICHELET,

    Laurence PICQUET, Élisabeth PERRIN, Léa SALAME, Caroline VIE.

    Espoir Féminin - Prix Romy Schneider

    Stéphane BERN, Stéphane BOUDSOCQ, Jean-Pierre BUSCA, Thierry CHEZE, Bruno CRAS, Xavier DE MOULINS, Julien DOKHAN,

    Philippe GILDAS, Jean-Pascal GROSSO, Nicolas KOUPRIANOFF, Fabrice LECLERC, Éric NAULLEAU, Jacques PESSIS, Michel REBICHON,

    Alain SPIRA, Pierre VAVASSEUR, Pierre ZENI.

     

     

    Lauréate des Espoirs du Cinéma Français: 

    1984 : CHRISTINE BOISSON

    1985 : ELISABETH BOURGINE

    1986 : JULIETTE BINOCHE

    1987: CATHERINE MOUCHET 1988: FANNY BASTIEN

    1989: MATHILDA MAY

    1990 : VANESSA PARADIS

    1991 : ANNE BROCHET

    1992 : ANOUK GRINBERG

    1993 : ELSA ZYLBERSTEIN

    1994 : SANDRA SPEICHERT 1995 : SANDRINE KIBERLAIN

    1996 : MARIE GILLAIN

    1997 : JULIE GAYET

     

    1998 : ISABELLE CARRE

    1999 : MATHILDE SEIGNER

    2000 : CLOTILDE COURAU

    2001 : HELENE DE FOUGEROLLES

    2002 : EMMA DE CAUNES

    2003 : LUDIVINE SAGNIER

    2004 : LAURA SMET

    2005 : CECILE DE FRANCE

    2006 : MELANIE LAURENT

    2008 : AUDREY DANA

    2009 : DEBORAH FRANÇOIS

    2010 : MARIE-JOSEE CROZE

    2011 : ANAIS DEMOUSTIER

    2012 : BERENICE BEJO

     

     

     

    Lauréats des Espoirs du Cinéma français Lauréates des Espoirs du Cinéma français 1981: THIERRY LHERMITTE

    1982 : GERARD LANVIN

    1983 : GERARD DARMON

    1984 : FRANCOIS CLUZET

    1985: CHRISTOPHE MALAVOY

    1986 : TCHEKY KARYO

    1987: JEAN-HUGUES ANGLADE

    1988: THIERRY FREMONT

    1989: VINCENT LINDON

    1990: LAMBERT WILSON

    1991: FABRICE LUCHINI

    1992: VINCENT PEREZ

    1993: OLIVIER MARTINEZ

    1994: MANUEL BLANC

    1995 : MATHIEU KASSOVITZ

    1996 : GUILLAUME DEPARDIEU

    1997 : YVAN ATTAL

    1998 : VINCENT ELBAZ

    1999 : SAMUEL LE BIHAN

    2000 : GUILLAUME CANET

    2001: JOSÉ GARCIA

    2002: BENOIT POELVOORDE

    2003: JOHNNY HALLIDAY

    2004 : LORANT DEUTSCH

    2005 : CLOVIS CORNILLAC

    2006 : JEREMIE RENIER

    2008 : JOCELYN QUIVRIN

    2009 : LOUIS GARREL

    2010 : TAHAR RAHIM

    2011 : GILLES LELLOUCHE

    2012 : JOEY STARR

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 1 commentaire
  • Création du prix du public de la ville de Deauville pour les festivals de cinéma de Deauville

    deauville20123.jpg

    Moi qui ai eu la chance de faire plusieurs fois partie de jurys dans les deux Festivals de Deauville (du Cinéma Américain et du Film Asiatique) et notamment deux fois de jurys de cinéphiles, je me réjouis de la création de ce prix du public de la ville de Deauville, indissociable du septième art à tant d'égards, et lieu éminemment cinématographique.

    Le premier prix du public de la ville de Deauville sera donc décerné le 10 mars pour le 15ème Festival du Film Asiatique de Deauville que je vous ferai suivre en direct ici comme chaque année (ainsi que sur Inthemoodforfilmfestivals.com ) et pour lequel je vous fais par ailleurs gagner des pass, ici, également comme chaque année.

    Retrouvez, ci-dessous, le communiqué de presse au sujet de ce prix du public de la ville de Deauville:

    Les palmarès du Festival du Film Asiatique et du Festival du Cinéma Américain s’enrichissent en 2013 d’un nouveau prix, à l’initiative de la Ville de Deauville : LE PRIX DU PUBLIC DE LA VILLE DE DEAUVILLE, attribué à l’un des films de la compétition ayant obtenu la majorité des votes des spectateurs en salle. Coup d’envoi de ce nouveau prix le 6 mars dans les salles des festivals de Deauville.

    Depuis leur création, les Festivals de cinéma de Deauville sont ouverts au public et renouvellent chaque année leur offre par la mise en place de tarifs attractifs et l’accessibilité à une programmation foisonnante. Les festivals de cinéma de Deauville privilégient la rencontre avec les réalisateurs et les acteurs par des master-classes ; explorent la création cinématographique, du cinéma d’auteur aux films grand public ; rendent des hommages aux personnalités majeures du cinéma, producteurs, réalisateurs, acteurs, scénaristes… ; projettent des documentaires ou des séries télé. Près de 160 films sont présentés à Deauville chaque année. En 2012, 77000 festivaliers ont poussé les portes de ses salles de cinéma. Ils sont désormais appelés à donner leur avis et une chance supplémentaire à un film d’être diffusé et recommandé.

    Ville de tournages - cinquante long-métrages s’y sont déroulés depuis 1919 – Deauville s’implique depuis 36 ans pour permettre à tous de découvrir en avant-première la production cinématographique étrangère. Lieu de reconnaissance des jeunes réalisateurs en devenir, elle poursuit en dehors des grands rendez-vous festivaliers, sa relation au cinéma tout au long de l’année par des cycles et rétrospectives et accueille depuis deux ans un jeune cinéaste américain – Asa Mader - en résidence d’écriture pour un projet de film dont le tournage débutera à Deauville en septembre prochain.

    MODE D’EMPLOI

    A chaque séance d’un film en compétition, un bulletin de vote accessible à tous est remis aux spectateurs en début de séance. Les appréciations sont graduées de 1 à 5. Les bulletins sont dépouillés à l’issue du Festival. Le film en compétition qui a rassemblé le plus grand nombre d’appréciations positives, aupro-rata des entrées de sa séance sera le lauréat.

    Le Prix du Public de la Ville de Deauville sera remis au réalisateur, lors de la soirée de proclamation du palmarès.

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire
  • Showeb 2013 : le compte-rendu

    showeb9.jpg

    Avant-hier, au Publicis, pour la deuxième année consécutive, à l’initiative du Film Français, et présenté par son directeur Laurent Cotillon, avait lieu le Showeb. Qu’est-ce donc, me demandera la large majorité d’entre vous.  Alors que n’est pas encore si lointaine l’époque où la passion seule guidait la création d'un blog, alors que n'est pas si lointaine non plus l'époque où nous étions une poignée de blogueurs à être invités et de manière informelle aux projections presse, alors que n'est pas si lointaine enfin l'époque où le terme blogueur même était encore suspicieux voire inconnu,  les community managers sont maintenant institutionnalisés dans quasiment toutes les sociétés de distributions et les blogueurs cinéma et/ou professionnels du web ont désormais leur rencontre avec les distributeurs de films qui, à l’occasion dudit showeb, viennent présenter les bandes-annonces de films  à venir ou parfois des extraits inédits. J’avoue de temps à autre regretter l’aspect plus convivial des débuts du blog mais cette manifestation était en tout cas l’agréable occasion de revoir de nombreuses connaissances bloguesques.

    Ce fut aussi un évènement instructif notamment sur la manière dont un ton et un univers se dessinent en quelques images (ou de manière moins réjouissante sur la manière dont le marketing réduit et caricature un film) et parfois, je dois l’avouer, assez effrayant notamment quand le marketing prend le pas sur l’aspect artistique avec une uniformisation des films (ou en tout cas de leurs bandes-annonces avec une surenchère de nombre de plans, de bruits, d’images, d'effets spéciaux le plus souvent vains ) sans parler  des films qui se réduisent à un pitch mais n’ont pas de scénarii, de ceux qui recourent à des personnalités de la télévision pour attirer des spectateurs aussi mauvais acteurs soient-ils - -une bande-annonce a été particulièrement cruelle pour un en particulier- sans oublier  le commentaire affligeant d'une  maison de distribution pour laquelle "ce film est destiné aux 15-24 ans" ou encore  ce réalisateur qui a fait une apparition surprise, surprise pour lui davantage que pour nous visiblement (vu son étonnement et sa méconnaissance de l'évènement auquel il assistait) qui a défini son public comme  "correspondant à l’acteur ».

    Etaient donc présents: Studio Canal, Paramount pictures, Diaphana, Universal Pictures, Gaumont, SND , Mars Distribution, Pathé Distribution, Disney, Diaphana.

    Voilà ce que j’ai retenu de ces trois heures de bandes-annonces auxquelles s'ajoutèrent quelques extraits de films comme « Je fais le mort » de Jean-Paul Salomé avec un François Damiens toujours aussi iréssistiblement drôle et décalé, et notamment 18 minutes de « Moi, moche et méchant » (oui, j'ai résisté).

    J’ai donc choisi de vous montrer ici les bandes-annonces des films qui me tentent -ou pas-, dont j’ai l’autorisation de vous parler (les portables étaient strictement interdits et un accord de confidentialité a dû être signé par les participants à l'entrée) avec quelques coups de coeur pour "L'écume des jours", "Sous surveillance", "Jappeloup", "En solitaire", "Promised land", "Belle et Sébastien". Ce sont en tout cas ceux dont les bandes-annonces ont procuré quelques frissons et impatience sans oublier "Les Misérables" de Tom Hooper dont vous pouvez retrouver ma critique ici.

    - "L’écume des jours" de Michel Gondry (Studio Canal, sortie le 24 Avril 2013)

    "Sous surveillance" de Robert Redford (The company you keep) - Sortie le 1er Mai 2013- Distributeur : SND

    "Promised land" de Gus Van Sant (Sortie en salles : le 3 Avril 2013 ) Distributeur : Mars Distribution

     
    "En solitaire" de Christophe Offenstein  - Sortie le 6 novembre 2013  - Distributeur:  Gaumont) -Malheureusement, je n'ai pas encore de bande-annonce à vous montrer mais les images que nous avons vues étaient plus que prometteuses!

    solitaire.jpg

     
    -"Né quelquepart" de Mohamed Hamidi avec Jamel Debbouze, Tewfic Jallab Sortie le 19 juin 2013 Distributeur : Mars Distribution (Pas encore de BA non plus mais ce que nous en avons vu était là aussi très prometteur).

    -"Jappeloup" de Christian Duguay -(Sortie : le 13 mars 2013 - Pathé Distribution)

     

    -Week end royal" de Roger Michell - ( Sortie : le 27 février 2013 -  Diaphana Distribution)

    -"Belle et Sébastien" de Nicolas Vanier -( Sortie le 18 décembre 2013 - Distributeur: Gaumont Distribution, pas de bande-annonce là non plus)

    belle.jpg

    - Je ne peux malheureusement pas vous parler des premières images du «  Monde fantastique d’Oz » de Sam Raimi pour cause d'accord de confidentialité - (Sortie en salles le 3 Avril 2013 - Distributeur : Disney). Je peux juste vous dire que j'ai été totalement envoûtée par les extraits qui nous ont été montrés. Je vous laisse découvrir la bande-annonce.

     
    -"Les Amants passagers"  de Pedro Almodovar (Pathé Distribution - Sortie en salles : le 27 Mars 2013) et dont nous avons uniquement un teaser pour le moment.

     Je me demande en revanche ce que Brad Pitt va faire dans "World War Z de Marc Forster (Sortie en salles : le 3 juillet 2013 - Paramount)

     
    Je ne résiste pas au (dé)plaisir de vous montrer la bande-annonce, ci-dessous, qui, je crois, bat tous les records de bêtise et de clichés et dont le pseudo-réalisateur avait déjà commis cette chose. (vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus...).
     

    Parmi les autres bandes-annonces projetées: celle de « Flight » de Robert Zemeckis (Sortie en salles le 13 février 2013) et dont vous pouvez retrouver ma critique, ici .

    Ma vidéo de la conférence de presse de "Flight":

     et « Les Misérables » de Tom Hooper dont vous pouvez également retrouver ma critique, ici .

     
    Enfin, je suis très curieuse de découvrir "Me culpa" de Fred Cavayé dont j'avais adoré "Pour elle" et détesté "A bout portant", reprochant son manque de scénario au deuxième mais d'après son réalisateur ce film mêlera action et émotion et sera un peu un mélange de ses deux premiers films.
     
     Je suis également impatiente de découvrir "Jeune et jolie" de François Ozon et "Blue Jasmine" de Woody Allen (de retour à New York!) mais pour l'un comme pour l'autre, j'attends toujours leurs films, cette convention n'y a donc rien changé d'autant que nous n'avons vu aucune image de ces deux films dont je vous reparlerai évidemment prochainement, ici.  
     
    Et en attendant que tous ces films sortent en salles, vous pouvez toujours aller voir "Lincoln", "Django unchained" et "After".

    Suivez les 7 blogs inthemood : http://inthemoodlemag.com , http://inthemoodforfilmfestivals.com , http://www.inthemoodforcinema.com , http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodfordeauville.com , http://www.inthemoodforluxe.com , http://inthemoodforwriting.wordpress.com .

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 4 commentaires