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  • 63ème journée dédicaces de sciences-po le 4 décembre

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    Une petite exception à l'actualité cinématographique pour vous parler de la journée dédicaces de sciences-po qui permet de rencontrer vos auteurs préférés et qui existe depuis 1947(!) mais aussi d'assister à un débat, cette année "Lire et écrire à l'ère du numérique". Le thème de cette 63ème édition est "Littératures au singulier". Rendez-vous donc de 14H à 18H dans les locaux de sciences-po pour rencontrer, notamment: Jacques Attali, Laurent Fabius, David Foenkinos, Max Gallo, Jules Gassot, Camille Laurens, Alain Minc, Olivier et Patrick Poivre d'Arvor, Bertrand Tavernier, Amanda Sthers, Rama Yade.

    Cliquez ici pour accéder à la liste complète des auteurs.

    Cliquez ici pour accéder au site de la journée dédicaces.

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  • Inception day : sortie DVD, Blu-ray et Ultimate edition de "Inception" de Christopher Nolan

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    Je ne pouvais pas ne pas vous informer de la sortie DVD Blu-ray d'un des meilleurs films de l'année lié par ailleurs à l'un de mes meilleurs souvenirs bloguesques de l'année (ils furent d'ailleurs nombreux mais je vous reparlerai de tout ça en fin d'année à l'occasion de mon bilan de l'année 2010).

    « Inception » sort ainsi vendredi 3 Décembre en deux éditions événements. Une Ultimate Edition (2 Blu-ray + 1 DVD + Copie digitale) au prix de 29.99 €TTC et une Mallette (Dream Machine Inception) en édition limitée et numérotée, vendue en exclusivité à la Fnac au prix de 59.99 Euros. Deux grands jeux concours permettront par ailleurs aux internautes de gagner des lots exceptionnels.

    Vous en saurez plus sur les contenus de ces deux éditions événements et sur ces concours en bas de cet article mais auparavant et à cette occasion, retrouvez ci-dessous mon dossier spécial consacré à Inception avec mes vidéos de la conférence de presse, mon interview d'une partie de l'équipe du film en compagnie de collègues blogueurs et ma critique du film.

    CRITIQUE DU FILM:

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    Le 21 juillet dernier sortait sur les écrans français le nouveau film de Christopher Nolan  que j’ai eu le plaisir de voir deux fois en avant-première et à l’exceptionnelle conférence de presse duquel j’ai également eu la chance d’être invitée avant de pouvoir interviewer cinq des acteurs du film (cliquez ici pour voir mes photos et vidéos de la conférence de presse). Une mémorable journée donc. Belle ironie du destin, c’est ce même Christopher Nolan qui,  l’année où je faisais partie du jury du Festival du Film Britannique de Dinard, avait reçu le Hitchcock d’argent pour son premier film qui nous avait déjà subjugué par son indéniable originalité, « Following ». Depuis Christopher Nolan a enchaîné les succès (« Memento », « Insomnia », « Batman begins », « Le Prestige », The Dark Knight ») et la singularité de son univers lui permet aujourd’hui de réunir un casting d’exception comme celui d’ « Inception ».

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    Leonardo DiCaprio y incarne Dom Cobb un voleur expérimenté et talentueux d’un genre très particulier. Il est ainsi le meilleur dans l’art périlleux de l’extraction de rêves. Ses talents sont sollicités pour de l’espionnage industriel. Traqué dans le monde entier pour un crime qu’il n’a pas commis, il ne peut plus retourner dans son pays d’origine ni revoir ses enfants. La seule issue pour lui qui lui permettrait de retrouver sa vie d’avant : c’est d’accomplir l’impossible, l’inception, pour le compte d’un riche homme d’affaires Saito (Ken Watanabe). Cette fois il ne s’agira plus de subtiliser un rêve mais d’implanter une idée dans l’esprit de l’héritier d’une multinationale, Fischer (Cillian Murphy) pour qu’il renverse l’empire édifié par son père. Pour cela, tel Jim Phelps, il va constituer une équipe notamment composée de l’architecte des rêves, la jeune étudiante Ariadne (Ellen Page), d’Arthur (Joseph Gordon-Lewitt), Eames (Tom Hardy), Yusef (Dileep Rao). L’opération se révèle d’autant plus délicate que Cobb est hanté par le souvenir de sa femme, la troublante Mal (Marion Cotillard)…

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     Subtiliser et manipuler les rêves. Implanter une idée. Quelle belle promesse d’un voyage unique pour le spectateur. Quel synopsis  d’une inventivité et d’une audace rarement égalées dans un cinéma de plus en plus frileux. Promesse plus que tenue : ces voleurs de rêves dès le premier plan subtilisent notre attention pour ne plus la lâcher jusqu’au dernier. Christopher Nolan porte le cinéma à son plus haut niveau en construisant un concept et un univers improbables à partir de rien et en nous y faisant totalement adhérer. Un blockbuster avec toute la richesse, la complexité et la confiance dans le spectateur, généralement davantage (et à tort) attribuées au film d’auteur.

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     Par un astucieux effet de mise en abyme, Christopher Nolan se fait l’architecte de notre rêve comme l’équipe de Cobb le fait pour Fischer. Cobb est le réalisateur de cette mission impossible, l’inception. Il est hanté par son passé comme un cinéaste parsème son film de souvenirs plus ou moins conscients. Je ne vous dirai pas si Cobb réussit sa mission mais celle de Nolan est en tout cas plus que réussie. N’est-ce pas là la plus belle mission du cinéma que de nous faire partager un rêve ? Le spectateur est en totale symbiose avec ce que vivent les personnages jusqu’à cette impression de chute qui les réveille des rêves qu’ils construisent et qu’il nous arrive à nous aussi (à moi en tout cas) d’avoir au réveil. Christopher Nolan nous plonge ainsi dans les méandres fascinants du subconscient mais aussi dans ceux de la réalisation cinématographique dont ils sont la métaphore.  

     A la manière des films d’espionnage dont il dit s’être inspiré, Christopher Nolan nous immerge dès le début en pleine action comme ces rêves dont vous ne vous souvenez plus du début et qui commencent sur une plage, comme ici, ou ailleurs.  Il nous embarque alors aux quatre coins du monde, plus exactement dans six pays sur quatre continents différents (Tokyo, Los Angeles, Londres, Tanger, Paris, Calgary sont ainsi les différents lieux de tournage) pour un voyage sans cesse surprenant.

     Plutôt que de bâtir un univers science-fictionnel qui nous aurait été totalement étranger le cinéaste a préféré donner réalité et réalisme à l’insaisissable, aux rêves, pour que nous nous immergions plus facilement dans son univers et pour que  celui-ci nous paraisse familier et pour que l’idée de ces différents niveaux de rêves, si abstraite et complexe a priori, soit simple et limpide à l’écran. Quelle gageure que de parvenir à cela. Un puzzle dont le spectateur est aussi l’artisan et dont Aria(d)ne détient le fameux fil. La mémoire, la distorsion du temps, l’illusion autant de thèmes que Christopher Nolan avait déjà abordés dans ses précédents films et dont il décèle ici le meilleur.

     Au-delà de l’immense talent de metteur en scène et de scénariste de Christopher Nolan l’interprétation est aussi remarquable, en particulier celle de Leonardo DiCaprio qui confirme être le meilleur acteur de sa génération et qui, après Shutter Island (avec lequel ce film présente d’ailleurs de nombreux points communs, ce qui est un compliment puisque « Shutter Island » était pour moi jusqu’à présent le meilleur film de l’année ), montre encore un nouveau visage et un jeu toujours aussi captivant, intense, entremêlant subtilement une foule d’émotions, parfois dans une même scène. Impossible aussi de ne pas évoquer la musique de Hans Zimmer qui dans le dernier plan fait surgir une irrépressible émotion avec une force rare qui m’a réellement faîte chavirer.

     Un film inclassable qui ne mêle pas seulement les dimensions mais aussi les genres : film d’amour avec sa femme fatale et ses sentiments éternels et obsédants, thriller, film d’action (bien sûr de spectaculaires explosions mais aussi des prouesses architecturales que je vous laisse découvrir), film de science-fiction, voyage cathartique. Un film gigogne d’une rare ingéniosité, sinueux et étourdissant. Un dédale de rêves : sans doute est-ce la plus belle définition du cinéma auquel il rend hommage et dont il est le miroir.

     Plus qu’un film, une expérience vertigineuse, dont le dernier plan, même après une seconde projection, m’a laissée en apesanteur, comme grisée par un tour de manège délicieusement enivrant. A l’image des idées toujours fixées sur le subconscient un film qui vous laisse une empreinte inaltérable. Un film qui se vit plus qu’il ne se raconte, qui nous plonge en plein rêve.

     La quintessence du cinéma : un rêve partagé qui distord le temps, défie la mort. Enfin il nous rappelle ce que nous ne devrions pas oublier ou craindre : ne jamais avoir peur de rêver trop grand.

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    Interview de Ken Watanabe, Michael Caine, Joseph Gordon Lewitt, Cillian Murphy, Tom Hardy, Ellen Page par 7 blogueurs dont inthemoodforcinema.com:

    Ce blog au départ créé pour partager mes pérégrinations festivalières et autres événements cinématographiques est aujourd’hui, à l’inverse, le précieux sésame qui me permet d’accéder à des moments exceptionnels parmi lesquels la journée "Inception" en juillet figure sans aucun doute parmi les plus remarquables.

     Après avoir eu le plaisir de revoir « Inception » de Christopher Nolan le matin,  dans le cadre tamisé, luxueux, étonnamment calme de l’hôtel Bristol j’étais tout d’abord conviée à la conférence de presse du film en présence d’un casting rarement égalé : le réalisateur Christopher Nolan, les acteurs Marion Cotillard, Leonardo DiCaprio, Ken Watanabe, Michael Caine, Joseph Gordon Lewitt, Cillian Murphy, Tom Hardy, Ellen Page, et la productrice Emma Thomas.

     Puis, j’ai eu le privilège, en compagnie d'autres blogueurs, de pouvoir interviewer cinq des acteurs précités  dans une suite de l’hôtel en question. Une demi-heure très courte pour s’habituer à l’exercice (de surcroït en Anglais) et surtout pour poser la dizaine de questions que j’avais prévues mais un vrai plaisir que de pouvoir interroger les protagonistes d’un film surtout quand celui enthousiasme comme ce fut le cas pour moi pour « Inception ».

      Pour ce qui est de la conférence de presse, j’espère que les images ci-dessous vous en donneront un aperçu…

    Mes photos et vidéos de la conférence de presse:
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    La conférence de presse en intégralité:
    Vidéo de la première:
    Bandes annonces et featurettes:
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    Inception Day

    Tout d'abord le 3 Décembre,  jour de la sortie de l'Ultimate Edition, prendra place l'Inception Day sur la page facebook du film : http://www.facebook.com/InceptionFrance.

    Durant cette journée, de 9h du matin à 22h, les internautes pourront gagner toutes les 10 minutes soit un DVD , soit l'objet culte du film, la fameuse toupie . A cet instant gagnant, s'ajoute un tirage  au sort final permettant de gagner une console de jeu PS3 de 160 Go (également lecteur Blu-ray). 

    Les Labyrinthes des Rêves

    Par ailleurs, un grand jeu concours aura lieu à partir du 6 Décembre sur un site dédié, www.inception-lejeu.com, et permettra de gagner un pack « TV HD + lecteur Blu-ray + home cinéma » ainsi que des mallettes  « Dream Machine Inception ». Pour participer, les internautes devront tenter de réaliser l'inception. Pendant 3 semaines, il leur sera proposé 4 labyrinthes, 4 niveaux de rêve dont il leur faudra trouver la sortie.

    Contenu de l'Ultimate Edition : 2 Blu-ray + 1 DVD + Copie Digitale - 29.99 Euros

    BONUS DVD : L'origine d'Inception - Le château japonais: le rêve s'écroule  - Construire une architecture paradoxale - Le train de marchandisesBONUS BLU-RAY   : L'origine d'Inception - Le château japonais: le rêve s'écroule  - Construire une architecture paradoxale - Le train de marchandises - Désintégration du Café parisien - Embuscade dans les rues - Le bar qui s'incline - Les couloirs en rotation - La forteresse dans la montagne - Simuler la « Gravité Zéro » - Les Limbes : la conception de l'espace des rêves - Lexplosion de la forteresse - La musique des rêves -Le partage des rêves - Les rêves: le cinéma du subconscient -Inception : la mission Cobol - Dossiers confidentiels -Première Inception avec Hans Zimmer -Galerie d'art conceptuel - Archive d'art promotionnel -Bandes annonces -Spots TV LANGUES : DTS HD Master Audio: Anglais 5.1 - Dolby Digital : Français 5.1, -Allemand 5.1, Italien 5.1 DURÉE : 148 minutes

     Contenu de la DREAM MACHINE INCEPTION  - 59.99 €TTC :Ultimate Edition : 2 Blu-ray + 1 DVD + Copie digitale +Toupie INCEPTION + Le CD de la bande originale du film + Le Comic du Prequel du film « The Cobol Job » + Un DVD de bonus exclusifs +Le guide d'utilisation de la Dream machine + Le Dossier de Presse + 7 photos + 2 posters.

  • 2,3 millions d’entrées en 5 jours pour "Harry Potter 7" : meilleur démarrage de l’année.

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    Impressionnant démarrage pour "Harry Potter et les reliques de la mort", le meilleur de l'année avec 2 295 310 entrées. Il faudra attendre le 13 juillet 2011 pour voir le second volet de la saga. En attendant retrouvez mon dossier consacré à Harry Potter en cliquant ici.

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  • Extraits de "Un balcon sur la mer" de Nicole Garcia

    Après l'excellent "Selon Charlie", c'est le 15 décembre que sortira le nouveau film de Nicole Garcia dont vous pourrez retrouver ma critique en avant-première en fin de semaine.

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  • Avant-premières de "Somewhere" de Sofia Coppola en exclusivité dans les cinéma Gaumont Pathé

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    somewhere.jpgLe 2 décembre, plus d'un mois avant la sortie  nationale officielle de "Somewhere" de Sofia Coppola prévue le 5 janvier 2011, à 20H, les cinémas Gaumont Pathé projetteront le film en avant-première.

    Vous pouvez retrouver ma critique du film "Somewhere" de Sofia Coppola en avant-première et mes vidéos du débat avec Sofia Coppola en cliquant ici.

    Liste des cinémas participants et réservations sur cinemaspathe.com ou cinemasgaumont.com .

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  • Critique- "A l'origine" de Xavier Giannoli, actuellement sur Canal +

     Canal + diffuse ce soir "A l'origine" de Xavier Giannoli, un film que je vous avais recommandé lors de sa sortie et que je vous recommande à nouveau et dont vous pouvez retrouver ma critique ci-dessous. Première diffusion: ce soir à 20h50 sur Canal+. Et aussi: sur Canal+ décalé à 22H25 et le 1er décembre à 20H45.

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     A l’origine, il y avait un film beaucoup trop long que j’avais vu à Cannes où il figurait en compétition officielle, mais malgré cela très séduisant. Depuis, le film a été amputé de 25 minutes, c’est la raison pour laquelle je souhaitais le revoir, en espérant que ces 25 minutes en moins lui feraient gagner en rythme.

     

    L’histoire est toujours la même que celle du film projeté à Cannes. Celle de Philippe Miller (François Cluzet), un escroc solitaire  qui découvre un chantier d’autoroute abandonné depuis des années, tout cela à cause d’un scarabée ! De l’arrêt des travaux avait découlé une véritable catastrophe  économique pour les habitants de la région. Si pour Philippe il s’agit d’une chance de réaliser une escroquerie aussi improbable qu’inédite en reprenant les travaux, pour les habitants de la région, il est le messie (c’est d’ailleurs ce qui lui dira le maire de la ville à son arrivée), celui qui va leur redonner espoir.  Les choses se compliquent quand Philippe prend conscience de l’importance considérable que prend son escroquerie dans la vie de ces gens surtout que dans le même temps, son passé va le rattraper.

     

    Mettons tout de suite fin au suspense : ce nouveau montage est une incontestable réussite…même si pour cela il a fallu sacrifier certains personnages (et dans le même temps certains comédiens qui ont vu leurs rôles réduits ou supprimés comme l’ex-femme de « Philippe Miller », en réalité son pseudonyme). Ce que le film perd en minutes, le personnage interprété par François Cluzet le gagne en mystère,  en densité, en intérêt, en épaisseur, en charme ; et le film également. Ce montage radicalisé fait revenir à l’essentiel,  à l’être, à ce que l’homme était « à l’origine », à cette vérité humaine que la caméra de Xavier Giannoli, une nouvelle fois, capte avec une grande sensibilité, en filmant au plus près des visages, au plus près de l’émotion, au plus près du malaise. Et même quand il filme ces machines, véritables personnages d’acier, il les fait tourner comme des danseurs dans un ballet, avec une force visuelle saisissante et captivante. Image étrangement terrienne et aérienne, envoûtante. La musique de Cliff Martinez achève de rendre poétique ce qui aurait pu être prosaïque. Une poésie aussi inattendue que la tournure que prend cette histoire pour Philippe Miller qui va finalement vivre les choses plutôt que les prévoir.

     

     A l’origine il y avait aussi ce besoin de ne pas être seul, et surtout d’être considéré. Philippe devient quelqu’un et dans le regard des autres, il prend toute la mesure de sa soudaine importance. A l’origine il y avait un scarabée. Un homme qui aurait pu aussi être ce scarabée. Là pour détruire puis, par la force des choses et des rencontres, pour aider.

     

    Il faut voir avec quel brio François Cluzet interprète cet être mal à l’aise, introverti, peu bavard, qui peu à peu va gagner en confiance. Le malaise de son imposture le dépasse, et les traits de son visage, ses gestes, tout semble témoigner de son tiraillement intérieur. Et dans cette scène où il se retrouve face au conseil municipal, son malaise est tellement palpable, crédible, que je l’ai ressenti comme si j’étais moi aussi dans cette pièce, prise dans un étau de mensonges. Et puis, il faut voir son visage s’illuminer éclairé par un soleil braqué sur lui comme un projecteur braqué sur celui dont le pouvoir est devenu quasiment démiurgique ; il faut le voir aussi patauger dans la boue en frappant dans ses mains, exalté, le voir tomber, se relever, aller au bout de lui-même pour les autres. Ce mensonge va l’étouffer, puis, le porter, puis l’enchaîner, pourtant il aura conquis un territoire, planté son drapeau.

     

    Face à lui, le maire de la ville interprété avec beaucoup de justesse par Emmanuelle Devos qui dissimule sa solitude et ses blessures derrière une belle assurance.   Tous deux, comme tous les habitants du village, vont avoir une seconde chance, tout reprendre du départ, de l’origine.

     

    Cette route qui va nulle part va les mener quelque part, à vivre une aventure humaine à se créer une famille (formidable Vincent Rottiers dans le rôle du « fils de substitution »).

     C’est aussi une belle métaphore du cinéma et du métier de comédien qui est finalement aussi une imposture, qui fait devenir quelqu’un d ‘autre, fabriquer un chemin, un univers qui ne mène pas forcément quelque part mais reste, là aussi, une belle aventure humaine.

     

    Ce film est avant tout un portrait d’homme touchant, énigmatique et dense qui porté par un acteur au sommet de son art nous emporte totalement  dans son aventure aussi improbable soit-elle (et pourtant inspirée d’une histoire vraie s’étant déroulée en 1997 dans la Sarthe), dans ses mensonges, dans ses contradictions, dans sa conquête. Un césar du meilleur acteur sinon rien.

     

     Et ce nouveau montage a su faire d’un bon film un très beau film qui nous faire revenir à l’essentiel. A l’origine. Nous fait croire à l’impossible. A une seconde chance. Aux routes qui ne mènent nulle part.  A ce que le cinéma lui aussi était à l’origine : un mensonge exaltant qui peut nous faire croire que tout est possible. Même si la réalité, un jour ou l’autre, finira par reprendre ses droits.

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  • Concours: gagnez vos places pour la master class de Nathalie Baye au Gaumont Parnasse le 13 décembre

     

    Nathalie Baye © Maxime Bruno / Canal +

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    Toujours dans le cadre du partenariat avec le Gaumont Parnasse, et en vous rappelant que vous pouvez toujours gagner vos places pour l'avant-première de "Nowhere boy", le 3 décembre à 22H, en cliquant ici, je vous propose aujourd'hui de gagner vos places pour la master class d'une grande actrice française (et pour moi une des trois plus grandes) deux fois césarisée meilleure actrice française, pour "La Balance" et "Le Petit Lieutenant": Nathalie Baye.

     Cette master class aura lieu le 13 décembre à 20H. Vous avez jusqu'au 9 décembre pour participer. Pour faire partie des heureux lauréats, parlez-moi du film avec Nathalie Baye que vous préférez (cf sa filmographie ci-dessous) en envoyant un email à inthemoodforcinema@gmail.com avec pour intitulé "Concours Baye" et les plus convaincants remporteront une place!

    Filmographie de Nathalie Baye:

    1972 : Brève rencontre à Paris de Robert Wise

    1972 : Faustine et le Bel Été de Nina Companeez

    1973 : La nuit américaine de François Truffaut

    1974 : La Gueule ouverte de Maurice Pialat

    1974 : La Gifle de Claude Pinoteau

    1975 : Le Voyage de noces de Nadine Trintignant

    1975 : Un jour, la fête de Pierre Sisser

    1976 : Mado de Claude Sautet

    1976 : La Dernière Femme de Marco Ferreri

    1976 : Le Plein de super d'Alain Cavalier

    1977 : L'Homme qui aimait les femmes de François Truffaut

    1977 : Monsieur papa de Philippe Monnier

    1977 : La Communion solennelle de René Féret

    1978 : Mon premier amour de Elie Chouraqui

    1978 : La Chambre verte de François Truffaut

    1979 : La Mémoire courte de Eduardo de Gregorio

    1979 : Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard

    1980 : Une semaine de vacances de Bertrand Tavernier

    1980 : La Provinciale de Claude Goretta

    1980 : Je vais craquer de François Leterrier

    1981 : L'Ombre rouge de Jean-Louis Comolli

    1981 : Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre

    1981 : Beau-père de Bertrand Blier

    1981 : Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne

    1982 : La Balance de Bob Swaim

    1982 : J'ai épousé une ombre de Robin Davis

    1984 : Notre histoire de Bertrand Blier

    1984 : Rive droite, rive gauche de Philippe Labro

    1984 : Détective de Jean-Luc Godard

    1985 : Le Neveu de Beethoven de Paul Morrissey

    1985 : Lune de miel de Patrick Jamain

    1987 : En toute innocence de Alain Jessua

    1987 : De guerre lasse de Robert Enrico

    1989 : Le Roi blessé de Damiano Damiani

    1989 : L'Affaire Wallraff de Bobby Roth

    1989 : Gioco al massacro de Damiano Damiani

    1990 : Le Pinceau à lèvres de Bruno Chiche

    1990 : La Baule-les-Pins de Diane Kurys

    1990 : Un week-end sur deux de Nicole Garcia

    1991 : La Voix de Pierre Granier-Deferre

    1992 : Mensonge de François Margolin

    1992 : Le Visionarium de Jeff Blyth

    1992 : Les Contes sauvages de Gérald Calderon

    1994 : La Machine de François Dupeyron

    1995 : La Mère de Caroline Bottaro

    1996 : Enfants de salaud de Tonie Marshall

    1997 : Paparazzi de Alain Berbérian

    1998 : Food of Love de Stephen Poliakoff

    1998 : Si je t'aime, prends garde à toi de Jeanne Labrune

    1999 : Vénus beauté (institut) de Tonie Marshall:Angèle

    1999 : Une liaison pornographique de Frédéric Fonteyne

    2000 : Ça ira mieux demain de Jeanne Labrune

    2000 : Selon Matthieu de Xavier Beauvois

    2000 : Barnie et ses petites contrariétés de Bruno Chiche

    2000 : Absolument fabuleux de Gabriel Aghion

    2002 : Arrête-moi si tu peux (Catch Me if You Can) de Steven Spielberg:la mère de Léonardo Di Carprio

    2002 : La Fleur du mal de Claude Chabrol

    2002 : France Boutique de Tonie Marshall

    2002 : Les Sentiments de Noémie Lvovsky

    2003 : Une vie à t'attendre de Thierry Klifa

    2004 : 36, avenue des acacias de Martial Fougeron

    2005 : L'Un reste, l'autre part de Claude Berri

    2005 : Le Petit Lieutenant de Xavier Beauvois

    2006 : The Ant Bully de John A. Davis : voix

    2006 : Acteur de Jocelyn Quivrin

    2006 : La Californie de Jacques Fieschi

    2006 : Ne le dis à personne de Guillaume Canet

    2007 : Michou d'Auber de Thomas Gilou

    2007 : Mon fils a moi de Martial Fougeron

    2007 : Le Prix à payer d'Alexandra Leclère:

    2008 : Passe-passe de Tonie Marshall

    2008 : Les Bureaux de Dieu de Claire Simon

    2008 : Cliente de Josiane Balasko : Judith

    2009 : Visages de Tsai Ming-liang

    2010 : Ensemble, c'est trop de Léa Fazer:Marie-France

    2010 : De vrais mensonges de Pierre Salvadori

    2010 : Small World de Bruno Chiche

    2011 : Laurence Anyways de Xavier Dolan

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