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  • La critique d'"Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino. Chef d'oeuvre! (?)

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    Dans les coulisses du Grand Journal- Festival de Cannes 2009 - Diane Krüger et Quentin Tarantino

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    Dans les coulisses du Grand Journal de Canal Plus, plage du Martinez- Festival de Cannes 2009- Christoph Waltz et Diane Krüger

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    Je vous ai déjà maintes fois parlé d' "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino depuis sa projection cannoise dont c'est un euphémisme de dire qu'elle m'a enthousiasmée. Si son acteur principal, Christoph Waltz, s'est vu (à juste titre) remettre le prix d'interprétation masculine, une palme d'or aurait également été amplement méritée même si le jury  a préfèré à la flamboyance tanrantinesque l'austérité du "Ruban blanc" de Michael Haneke qui, malgré ses nombreuses qualités, aurait peut-être davantage mérité un grand prix ou un prix du jury.

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    Brad Pitt, Quentin Tarantino, Mélanie Laurent à la sortie de la conférence de presse cannoise

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    La sortie du film, dans une semaine (le 19 août) est pour moi l'occasion de vous en parler à nouveau et de vous encourager vivement à aller le voir. J'ignore ce que donne ce nouveau montage de 2H28 (ont notamment été rajoutées les scènes coupées de Maggie Cheung , scènes qui, selon la rumeur, auraient été coupées pour ne pas froisser la susceptibilité de la présidente du jury Isabelle Huppert qui devait initialement interpréter son rôle), le premier me paraissait déjà irréprochable.

    Si j'ai ajouté un point d'interrogation au titre de cet article, c'est simplement pour avoir votre avis à la suite de cette note car ma réponse est indubitablement positive.

    Je vous propose donc, de nouveau, ci-dessous, ma critique publiée lors du dernier Festival de Cannes:

    CRITIQUE D'"INGLOURIOUS BASTERDS" DE QUENTIN TARANTINO

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    Bien sûr, j’ai été envoûtée par la poésie et la mélancolie sensuelles des « Etreintes brisées » de Pedro Almodovar ( sur lequel je reviendrai et avec lequel le film de Tarantino présente d’ailleurs quelques similitudes), bien sûr j’ai été enthousiasmée par la précision remarquable de la réalisation de Jacques Audiard mais le film de Quentin Tarantino est le premier de ce festival et peut-être même le premier film depuis un moment à m’avoir ainsi hypnotisée, captivée, étonnée de la première à la dernière seconde. Le premier film depuis longtemps que j’avais envie de revoir à peine le générique achevé.

     

    Pitch : Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l’exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa ( Christoph Waltz). Shosanna (Mélanie Laurent) s’échappe de justesse et s’enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d’une salle de cinéma. Quelque part, ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement  sanglantes contre les nazis. « Les bâtards », nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l’actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark (Diane Krüger) pour tenter d’éliminer les dignitaires du troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l’entrer du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle.

     

    De ce film, très attendu et seul film américain de cette compétition officielle 2009, je n’avais pas lu le pitch, tout juste vu la bande-annonce qui me faisait craindre une grandiloquence maladroite, un humour douteux, voire indécent sur un sujet délicat. Je redoutais, je pensais même détester ce film et ne m’attendais donc pas à ce que la première séquence (le film est divisé en 5 chapitres qui correspondent aux parcours de 5 personnages) me scotche littéralement à l’écran dès la première seconde, à ne plus pouvoir m’en détacher jusqu’à la dernière ligne du générique.

     

    L’un des premiers plans nous montre une hache dans un univers bucolique que la caméra de Tarantino caresse, effleure, esquisse et esquive : finalement ce simple plan pourrait résumer le ton de ce film, où la menace plane constamment, où le décalage est permanent, où toujours le spectateur est sur le qui-vive, la hache pouvant à chaque instant venir briser la sérénité. Cette première séquence dont nous ne savons jamais si nous devons en rire, ou en frissonner  de plaisir (parce qu’elle est jubilatoire à l’image de tout ce film, une première séquence au sujet de laquelle je ne vous en dirai pas plus pour maintenir le suspense et la tension incroyables qui y règne) ou de peur, est sans nul doute une des plus réussies qu’il m’ait été donné de voir au cinéma.

     

     Chaque séquence au premier rang desquelles la première donc recèle d’ailleurs cette même ironie tragique et ce suspense hitchcockien, le tout avec des plans d’une beauté, d’une inventivité sidérantes, des plans qui sont ceux d’un grand cinéaste mais aussi d’un vrai cinéphile (je vous laisse notamment découvrir ce plan magnifique qui est un hommage à « La Prisonnière du désert » de John Ford )  et d’un amoureux transi du cinéma. Rien que la multitude  de références cinématographiques mériterait une deuxième vision tant l’admiration et la surprise lors de la première empêchent de toutes les distinguer.

     

     Oui, parce que « Inglourious Basterds » est aussi un western. « Inglourious Basterds » appartient en réalité à plusieurs genres… et à aucun : western, film de guerre, tragédie antique, fable, farce, comédie, film spaghetti aussi. En fait un film de Quentin Tarantino .  (« Inglourious Basterds » est inspiré d’un film italien réalisé par Enzo G.Castellari). Un genre, un univers qui n’appartiennent qu’à lui seul et auxquels il parvient à nous faire adhérer, quels qu’en soient les excès, même celui de réécrire l’Histoire, même celui de se proclamer chef d’œuvre avec une audace et une effronterie  incroyables. Cela commence ainsi comme un conte  (« il était une fois »), se termine comme une farce.

     

    Avec quelle facilité il semble passer d’un ton à l’autre, nous faire passer d’une émotion à une autre, comme dans cette scène entre Mélanie Laurent et Daniel Brühl, dans la cabine de projection, une scène  qui, en quelques secondes, impose un souffle tragique poignant, époustouflant, d’un rouge éblouissant. Une scène digne d’une tragédie antique.

     

    Il y a du Hitchcock dans ce film mais aussi du Chaplin pour le côté burlesque et poétique et du Sergio Leone pour la magnificence des plans, et pour cet humour ravageur, voire du Melville aussi pour la réalisation, Meville à qui un autre cinéaste (Johnnie To) de cette compétition se référait d’ailleurs. Voilà, en un endroit tenu secret, Tarantino, après les avoir fait kidnapper et fait croire à leurs disparitions au monde entier, a réuni Chaplin,  Leone, et Hitchcock et même Melville et Ford, que l’on croyait morts depuis si longtemps et leur a fait réaliser ce film qui mêle avec brio poésie et sauvagerie, humour et tragédie.

     

    Et puis, il y a en effet le cinéma. Le cinéma auquel ce film est un hommage permanent, une déclaration d’amour passionnée, un hymne vibrant à tel point que c’est le cinéma qui, ici, va sauver le monde, réécrire la page la plus tragique de l’Histoire, mais Tarantino peut bien se permettre : on pardonne tout au talent lorsqu’il est aussi flagrant. Plus qu’un hommage au cinéma c’est même une leçon de cinéma, même dans les dialogues : « J’ai toujours préféré Linder à Chaplin. Si ce n’est que Linder n’a jamais fait un film aussi bon que « Le Kid ».  Le grand moment de la poursuite du « Kid ». Superbe . »  Le cinéma qui ravage, qui submerge, qui éblouit, qui enflamme (au propre comme au figuré, ici). Comment ne pas aimer un film dont l’art sort vainqueur, dans lequel l’art vainc la guerre, dans lequel le cinéma sauve le monde ?

     

     

    Comment ne pas non plus évoquer les acteurs : Mélanie Laurent, Brad Pitt, Diane Krüger, Christoph Waltz, Daniel Brühl y sont magistraux, leur jeu trouble et troublant procure à toutes les scènes et à tous les dialogues (particulièrement réussis) un double sens, jouant en permanence avec le spectateur et son attente. Mélanie Laurent qui a ici le rôle principal excelle dans ce genre, de même que Daniel Brühl et Brad Pitt qui, depuis « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford », le chef d’œuvre d’Andrew Dominik ne cesse de prendre de l’épaisseur et nous surprendre.

     

    Que dire de la BO incroyable qui, comme toujours chez Tarantino, apporte un supplément de folie, d’âme, de poésie, de lyrisme et nous achève…

     

    Si Quentin Tarantino a déjà remporté la palme d’or en 1994 (et a notamment présidé le jury en 2004, remettant la palme d’or à Michael Moore pour « Fahrenheit 9/11 », il a également donné une leçon de cinéma l’an passé), il pourrait bien renouveler l’exploit. A défaut, il mériterait le prix de la mise en scène auquel pourraient également prétendre Jacques Audiard et Pedro Almodovar, deux films de ce point vue également parfaits... Il est en tout cas impossible qu’il ne figure pas au palmarès, même si les dissensions avec Isabelle Huppert qui avait effectué le casting pour « Inglourious Basterds » pourraient compliquer encore la tâche.

     

    Quentin Tarantino avec ce septième long-métrage a signé un film audacieux, brillant, insolent, tragique, comique, lyrique, exaltant, décalé, fascinant, irrésistible, cynique, ludique, jubilatoire, dantesque, magistral. Une leçon et une déclaration d’amour fou et d’un fou magnifique, au cinéma.  Ce n’est pas que du cinéma d’ailleurs : c’est un opéra baroque et rock. C’est une chevauchée fantastique. C’est un ouragan d’émotions. C’est une explosion visuelle et un ravissement permanent et qui font passer ces 2H40 pour une seconde !

     

     Bref, il se pourrait bien qu’il s’agisse d’un chef d’œuvre… Je vous laisse en juger par vous-mêmes lors de sa sortie en salles le 21 août et lors de la proclamation du palmarès de ce festival de Cannes 2009 dont il est impossible qu’il ne l’honore pas… A contrario de ses « bâtards sans gloire », Tarantino mérite indéniablement d’en être auréolé ! « Inglourious Basters » était le film le plus attendu de ce festival 2009. A juste titre.

     

    Qu’a pensé Pedro Almodovar, également présent  à la séance à laquelle j’ai vu ce film ? Sans doute que tous deux aiment passionnément le cinéma, et lui rendent un vibrant hommage  (la dernière réplique du film de Tarantino fait ainsi écho à celle de celui d’Almodovar).

     

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  • Mon témoignage dans "Flashback", le livre anniversaire du Festival de Dinard

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    Notamment parce que j'avais fait partie du jury de sa mémorable 10ème édition, il y a donc 10 ans déjà, le Festival de Dinard m'a fait l'honneur de me proposer d'apporter mon témoignage  sur cette expérience, sur ma vision du cinéma britannique et son avenir dans le livre anniversaire du Festival publié à l'occasion des 20 ans de celui-ci, un livre intitulé "Flashback".

    En 1999, j'avais en effet eu la chance de faire partie du jury aux côtés de Jane Birkin (présidente du jury), Etienne Daho, Daniel Prévost, Tom Hollander, Marc Addy, Julian Barnes, Bernard Rapp, Maurice Bernart, Michèle Laroque. Une expérience passionnante! Depuis, je suis retournée de très nombreuses fois à ce festival, lieu de tant de souvenirs inoubliables et de découvertes cinématographiques.

    De mémoire de festivaliers cette 10ème édition fut la meilleure  du festival, en tout cas ce furent pour moi quatre journées incroyables, un an tout juste après avoir fait partie d'un jury pour la première fois  ( au sein de feu Festival du Film de Paris...) et avoir été présentée à un certain Sean Penn (dommage que le blog n'existait pas à cette époque, j'aurais eu tant à raconter), mais je m'égare...revenons à Dinard et à "Flashback".

    Ken Loach, Michael Winterbottom, Hugh Grant, Jane Birkin, Hugh Hudson...notamment qui ont participé à la vie du Festival du Film Britannique de Dinard y apporteront également leurs récits, témoignages, anecdotes. Ils  apporteront aussi leur vision sur l'avenir du cinéma d'outre-Manche, tout comme Philippe Pilard, le spécialiste du cinéma anglais.

    Ce sera aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir comment Dinard est devenue la Capitale du cinéma britannique et le rendez-vous incontournable du 7ème art. Si vous voulez en savoir plus et lire mon témoignage et surtout ceux de ces derniers, il ne vous reste plus qu'à acquérir le livre en question.

    Si je vous en parle dès à présent c'est parce que le festival a lancé depuis le 17 juin une vente par souscription pour ceux qui souhaitent se procurer le livre à tarif réduit (25 euros en souscription et 29 euros en vente au public à partir du 1er septembre 2009). Si vous êtes intéressé, merci de bien vouloir remplir le bulletin de souscription et de le renvoyer à  Bureau du Festival, 2 Boulevard Féart, 35800 Dinard.

    dinard4.jpgPour ce 20ème anniversaire je ne pouvais donc pas ne pas retourner à Dinard, vous trouverez donc sur ce blog toutes les informations concernant le festival que vous pourrez par ailleurs suivre en direct du 8 au 11 octobre 2009 sur inthemoodforcinema.com.

    Et pour ceux qui voudraient découvrir le festival autrement, je vous signale que le festival recherche actuellement un stagiaire: renseignements sur le site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard.

    Ces prochains jours, je vous parlerai des premières informations concernant la programmation de cette 20ème édition à laquelle je vous encourage vivement de vous rendre (je vous donnerai aussi toutes les informations pratiques pour assister aux projections, vous n'aurez donc plus aucune excuse pour ne pas y aller!). Dinard est en effet un festival très accessible, convivial et l'occasion de découvrir des trésors du cinéma britannique dans un cadre très hitchcockien...

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2009 Pin it! 3 commentaires
  • In the mood for Greece : Athènes et le nouveau musée de l’Acropole

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    Ci-dessus: l'Acropole et le quartier de Plaka

    (© Inthemoodforcinema.com )

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    Pour ce qui fut mon 10ème périple en Grèce, Athènes a été comme toujours, une étape incontournable, d’autant plus avec l’inauguration récente (en juin dernier) du nouveau musée de l’Acropole que j’étais impatiente de découvrir et donc de vous faire découvrir. L’Acropole qui défie le temps et surplombe fièrement la capitale hellénique me fascine toujours autant et me procure toujours cette même émotion indescriptible, voire irrationnelle, à l’image de la Grèce d’ailleurs que j’ai largement parcouru des îles au continent et dont je connais les merveilleux et incomparables atouts  sans pour autant en ignorer les problèmes, notamment politiques et écologiques (ainsi à Athènes les détritus et les chiens errants mystérieusement disparus en 2004 pour les Jeux Olympiques  ont refait leur apparition deux ans après).

     

     Vous parler de ce pays envoûtant (mais aussi de sa musique, sa population, évidemment de son Histoire, de tant de souvenirs parfois improbables et de tant de choses encore) pour lequel j’éprouve une passion inconditionnelle nécessiterait un blog entier, en attendant, j’ai donc décidé de créer une nouvelle rubrique intitulée « in the mood for Greece » et de vous parler aujourd’hui de l’étape athénienne de ce périple de trois semaines, mais rassurez-vous, ce blog restera essentiellement cinématographique et dès demain vous retrouverez de nombreuses informations cinématographiques quotidiennes, notamment concernant le 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville et le 20ème Festival du Film Britannique de Dinard auxquels Inthemoodforcinema.com sera présent et au sujet desquels j’ai pas mal de choses à vous annoncer.

     

    Le nouveau musée de l’Acropole :

     

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    (© Inthemoodforcinema.com )

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     Fastueusement inaugurée le 20 juin dernier, notamment par le Président grec Carolos Papoulias et  par le Chef du Gouvernement Costas Caramanlis, le musée de l’Acropole était un projet magistral  évoqué par les Grecs depuis plusieurs décennies, un projet indispensable pour mettre en valeur et préserver de nombreux vestiges inestimables.

     

    Cette construction a inévitablement suscité quelques polémiques notamment parce qu’une partie du quartier néo-classique dans lequel elle se trouve a été rasée (des maisons somptueuses) mais aussi en raison de son caractère ultramoderne en totale contradiction avec le quartier de la Plaka qui l’abrite et avec l’époque des œuvres qu’elle est censée préserver.  Une autre polémique liée au cinéaste Costa-Gavras a également récemment  éclaté, celui-ci ayant été victime de censure, les responsables du musée ayant décidé  de retirer une scène de douze secondes réalisée par  le cinéaste dans une animation de treize minutes montée par le musée, à la suite de plaintes de "certaines personnes ennuyées par la scène". La scène incriminée montre ainsi des premiers chrétiens en robe de bure montant sur des échelles sur le Parthénon pour détruire des métopes et arracher des statues. "Il s'agit d'une censure inacceptable" a commenté Costa-Gavras, dénonçant ainsi le rôle de la toute-puissante église orthodoxe de Grèce.

     

    C’est dès 1976 que la construction du musée de l’Acropole a été décidée. Ce sont les architectes  franco-suisse  Bernard Tschumi et grec Michael Photiadis qui ont été chargés de celle-ci.

     

    Le musée offre une vue panoramique sur le Parthénon et regroupe plus de 350 vestiges. Sa superficie est de 15000 m2. Il s’étend sur 3 étages. Son budget a atteint 130 millions d’euros.

     

    Son but est d’exposer des vestiges jusqu’alors présentés dans des réserves et dans l’ancien musée. Vous y trouverez essentiellement des monuments et des objets provenant des fouilles de l’Acropole.

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    Ci-dessus: l'Acropole vu depuis le nouveau musée

    (© Inthemoodforcinema.com )

     

    Les atouts du nouveau musée de l’Acropole :

    - La proximité de l’Acropole (à 300 mètres) que les grandes baies vitrées du musée permettent d’admirer en même temps que les vestiges qui en proviennent

    -Les espaces verts qui entourent le musée

    -Les impressionnantes ruines antiques présentes sur le site intégrées au musée grâce à la forme du musée sur pilotis

    -Le passionnant troisième étage entièrement réservé au Parthénon, frises et frontons visibles comme ils étaient à l’origine

    -Les Caryatides (au premier étage) dont la beauté est saisissante (qui auraient peut-être néanmoins pu encore davantage être mises en valeur.) Celles que vous voyez sur l’Acropole sont des copies, les vraies sont celles exposées au musée.

    -Le prix : 1 euro jusqu’à décembre 2009 et 5 euros à partir de 2010.

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    (© Inthemoodforcinema.com )

     

    Les défauts du nouveau musée de l’Acropole :

    -L’organisation : une seule entrée, peu de monde le jour où j’ai visité le musée et une attente anormalement longue

    -La structure ultramoderne  sans âme dans une ville qui en a pourtant tellement

    -Les couleurs des murs qui ne mettent pas les vestiges en valeur

    -Le manque de pédagogie et d’explication pour les néophytes qui risquent de trouver ce musée ennuyeux (pas de casque, pas de guide ou de document à l’entrée) et donc des explications (d’ailleurs trop courtes) uniquement en Grec et en Anglais à proximité des vestiges exposés. Pour qui moi suis passionnée par la mythologie et l’Histoire grecques, cette visite s’est néanmoins avérée passionnante, mais si vous prévoyez une visite, mieux vaut vous documenter au préalable sur l’Histoire grecque. Cette critique est néanmoins à nuancer puisque j'ai visité le musée un mois après son inauguration, peut- être ces installations sont-elles prévues pour une date ultérieure...

    -Toutes les parties des frises et frontons du Parthénon qui se trouvent dans d’autres musées ont été reconstituées, le résultat est assez artificiel alors que les parties réelles subsistantes exposées seules  auraient suffi à nous émouvoir. Cette reconstitution a néanmoins un but précis puisque la majorité de ces vestiges manquants se trouvent au British Museum de Londres et que la Grèce cherche à les récupérer depuis presque  30 ans. Cette salle a donc aussi pour objectif de faire prendre conscience au visiteur du problème de la dispersion et se veut « un appel pour le retour des marbres du Parthénon ».

     

    Heures et jours d'ouverture du musée:  du mardi au dimanche, de 8H à 20H (dernières admissions à 19H30), fermé le lundi/ Tickets à 1 euro jusqu'à fin 2009, à 5 euros à partir de janvier 2010. Vous pouvez acheter vos tickets via le site internet du musée:  http://www.theacropolismuseum.gr/default.php?pname=Timetables&la=2

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    Ci-dessus: l'entrée du nouveau musée de l'Acropole

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    Athènes… :

     

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    (© Inthemoodforcinema.com )

     

    A Athènes, ne manquez pas non plus, en plus de l’Acropole et de son musée :  le mont Lycabette (pour la vue panoramique sur la ville),  le temple de Zeus, le quartier typique de la Plaka en contrebas de l’Acropole, le quartier chic de Kolonaki, le Parlement place Syntagma, la place Omonia, l’Agora et son musée, le théâtre de Dionysos, le Stade Panathénaïque, l'Odéon d'Hérode Atticus, le musée d’art cycladique... et de déambuler au hasard pour vous laisser surprendre par la beauté de la ville. Pour les moins courageux, ou les plus fatigués, un petit train part de la place Syntagma et vous fera faire le tour des principaux monuments.

     

    Athènes est une ville relativement peu étendue, tout peut donc se faire aisément à pied, sinon n’hésitez pas à prendre le tram ou le métro (une véritable curiosité puisque vous pouvez y voir des vestiges, notamment à Acropolis station), le bus, le trolley ou le taxi (peu cher à Athènes).

     

    Si vous en avez la possibilité évitez le mois d’août (où il peut facilement faire 40°c comme ce mois-ci et où la pollution peut être assez dérangeante). Si vous voulez être tranquilles, arrivez un dimanche, tout est fermé et déserté par les Athéniens souvent partis dans les îles.

     

    Adresses recommandées pour un séjour d’exception à Athènes et dans sa région :

     

    Pour visiter Athènes et le nouveau musée de l’Acropole, et y résider dans des conditions exceptionnelles, je vous recommande quelques adresses (j’ai choisi des adresses luxueuses mais sachez que si vous choisissez des adresses plus modestes ou des pensions, l’accueil en Grèce est toujours, sauf exceptions, extrêmement chaleureux) :

    -          Hôtel King George Palace : à mon avis le meilleur hôtel d’Athènes, idéalement situé sur la place Syntagma,  face au Parlement, en plein centre d’Athènes mais aussi non loin de la Plaka, pour sa décoration royale sans être ostentatoire ou kitsch, pour sa vue impressionnante sur l’Acropole, pour son spa, pour son restaurant étoilé situé sur le toit et donc avec vue sur l’Acropole (où vous pouvez également prendre le petit déjeuner), pour son service irréprochable. Le King George est situé juste à côte de l’hôtel Grande-Bretagne que je vous recommande également. Ces deux hôtels sont membres des Leading hotels of the world.

    -          L’hôtel Electra Palace, pour son emplacement (dans la Plaka, le quartier typique d’Athènes) qui possède également un restaurant et une piscine sur le toit avec vue imprenable sur l’Acropole

    -          L’hôtel Divani Palace Acropolis : le plus proche du musée et de l’Acropole, un très bel hôtel entièrement rénové avec vue sur l’Acropole

    -          L’hôtel St George Lycabette (un peu plus ancien mais aussi, comme le King George et le Grande-Bretagne, une institution athénienne), seul palace situé sur la colline qui lui a donné son nom, et qui surplombe donc toute la capitale, situé dans le quartier chic de Kolonaki. Réputé comme possédant le restaurant avec « la plus belle vue d’Europe », la vue est en effet à couper le souffle : vous découvrez non seulement toute la ville (Acropole, stade Olympique, …) mais aussi la mer Egée, le port du Pirée et le Golfe Saronique. La plupart des chambres ont également une vue exceptionnelle.

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    Vues depuis l'hôtel Saint George Lycabette de Kolonaki jusqu'au Pirée

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    Vous pouvez également visiter Athènes en séjournant à l’extérieur de la capitale, notamment à l’Astir Palace (hôtel Westin et hôtel Arion,  préférez le second, plus intime et qui vous permettra de bénéficier des installations du premier), situé à Vouliagmeni (à 20 kilomètres d’Athènes) où les Athéniens privilégiés et les célébrités grecques  viennent souvent boire un verre le soir pour la vue imprenable sur le Golfe Saronique (l’hôtel bénéficie d’un bus vous emmenant à Athènes)

     

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    Le Golfe Saronique depuis l'Astir Palace à Vouliagmeni

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    Ci-dessous, le port de Vouliagmeni

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    ou, plus loin, au Grecotel Cap Sounion (néanmoins beaucoup plus loin de la capitale et trop loin pour y passer la journée mais avec une vue imprenable sur le cap Sounion, son temple de Poséidon et son mémorable coucher de soleil, vous pouvez également vous rendre au cap Sounion en bus depuis Athènes). Entre les deux (et si vous avez gagné au loto), se trouve également l’hôtel Lagonissi situé dans le village du même nom.

      

    Shopping :

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    Ci-dessus: les rues en pente de Kolonaki

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    Pour le shopping, rendez-vous dans le quartier chic de Kolonaki, (vous pouvez faire une pause dans un des beaux cafés de la rue Milioni) ou rue Ermou, qui jouxte la place Syntagma ou rue Penipistimiou pour le grand magasin Attica, ou bien à Glyfada (accessible par le tram), ville située dans la banlieue d’Athènes en bord de mer (juste avant Vouliagmeni). Et pour des souvenirs plus typiques rendez-vous à Plaka. Attention aux horaires d’ouverture (à l’exception de la Plaka où tout est ouvert souvent jusqu’à minuit, dans les boutiques traditionnelles, certains jours les magasins ferment à 16H30).

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    La rue Pandrossou, pour les boutiques de souvenirs, dans le quartier de Plaka

    (© Inthemoodforcinema.com )

     

     

    Plages :

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    (© Inthemoodforcinema.com )

     

     

    Si vous résidez à Athènes, vous pouvez également profiter des plages situées à proximité de la capitale, je vous recommande l’Astir Beach, à Vouliagmeni, extrêmement bien équipée et dotée d’un drapeau bleu mais privée et donc payante (15 euros la journée).

     

    Transports maritimes :

     

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    (© Inthemoodforcinema.com )

     

    Pour ceux qui comme moi préfèrent la voie maritime à la voie aérienne, sachez que vous pouvez vous rendre en Grèce depuis l’Italie ( depuis Venise -deux nuits en mer-, depuis Ancône -22 heures de traversée-, ou depuis Bari -la traversée la plus courte mais plus au Sud de l’Italie-) par les compagnies Anek Lines (bateaux plus anciens),  Minoan Lines ou Super Fast Ferries (les derniers étant les plus récents et les mieux organisés). Attention cependant : les ferries ne pouvant évidemment pas traverser l’étroit canal de Corinthe, ils vous laisseront à Igoumenitsa ou à Patras (plus proche d’Athènes), il vous faudra alors prévoir un moyen de transport pour vous rendre à Athènes, à 220 kilomètres de là.

     

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    Le port du Pirée

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    D’Athènes, vous pouvez facilement vous rendre dans les îles dans la journée, depuis le port du Pirée et notamment dans les Cyclades, mais aussi, si vous disposez de davantage de temps en Crète, à Rhodes etc. A mon avis, c’est là, dans les îles, davantage que sur le continent que se ressent la réelle, inimitable  et ensorcelante atmosphère grecque que ce soit à Corfou (accessible en bateau directement depuis Venise), Rhodes, Santorin, Kos, Hydra, Paros, et tant d’autres ( la Grèce compte  des centaines d’îles et je n’en ai visité qu’une dizaine) toutes ces îles étant différentes mais pareillement fascinantes. Si, là aussi, vous cherchez des adresses d’exception, je vous recommande sans réserves la chaîne Grecotel également présente sur le continent (notamment au Cap Sounion ou dans le Péloponnèse ou à Athènes -King George Palace-) .

     

     Pour les Parisiens nostalgiques de la Grèce :

     

    -Pour ceux qui, comme moi, seraient nostalgiques de la Grèce, je vous recommande les cours de Grec gratuits (jusqu’à cette année, une petite participation sera vraisemblablement demandée cette année, information à confirmer) de l’Ambassade de Grèce à Paris (inscriptions en septembre, début des cours en septembre).  Renseignements sur : http://www.amb-grece.fr/

     

    -Pour les nostalgiques de la cuisine grecque et du baklava, je vous recommande le meilleur  restaurant grec de Paris, Evi Evane ( 10 rue Guisarde, Paris 6ème) où la charmante Maria vous accueillera avec l’inimitable enthousiasme hellénique.

     

    -Pour de plus amples renseignements, vous pouvez aussi vous rendre à l'office du tourisme grec à Paris, 3 avenue de l'opéra, Paris 1er (ils ne sont pas avares de documentation donc n'hésitez pas...).

     

    Liens :

     

    Site de l’Ambassade de Grèce à Paris : http://www.amb-grece.fr/

    Site de la Grèce : http://www.la-grece.com/

    Site du Musée de l’Acropole : http://www.theacropolismuseum.gr

    Office du tourisme à Paris: http://www.grece.infotourisme.com

    Les informations grecques : http://www.info-grece.com/

    Ville d'Athènes: http://www.cityofathens.gr

    Tous les hôtels cités possèdent leurs sites internet  ainsi que les compagnies maritimes citées.

     

    Si vous aussi avez de bonnes adresses à communiquer, n'hésitez pas à me les envoyer par email à inthemoodforcinema@gmail.com ou à les ajouter dans les commentaires.

     

     Désormais, après le musée Picasso à Barcelone en Avril dernier et le musée de l’Acropole ce mois-ci,  inthemoodforcinema vous proposera régulièrement des pérégrinations culturelles à l’étranger et évidemment d’autres articles liés à la Grèce ( et notamment à la musique qui méritera un article entier).

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    Le cinéma... même à Athènes: cinéma en plein air dans le quartier de Kolonaki

    (© Inthemoodforcinema.com )

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    Je ne pouvais évidemment pas ne pas terminer cette escapade hellénique  pas cette incontournable référence cinématographique: