En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Par Sandra Mézière. Le 7ème art raconté avec passion depuis 2003. 4000 articles. Festivals de cinéma en direct : Deauville, La Baule, Cannes, Dinard...Critiques de films : avant-premières, à l'affiche, classiques. Actualité de romancière. Podcast.
Quelques mots sur deux poignants documentaires projetés dans la section des "Docs de l'oncle Sam".
"L'État du Texas veut me tuer". Ce documentaire commence ainsi, par ces mots terribles de Melissa et par des images chocs : devant les policiers qui l'interrogent et lui demandent de reproduire les gestes qui sont censés avoir provoqué la mort de sa fille, elle frappe violemment le dos d'une poupée symbolisant son enfant. Melissa Lucio reconnaît ainsi les faits dont elle est accusée : avoir provoqué la mort de sa fille de deux ans. Elle devient alors la première femme hispano-américaine condamnée à mort au Texas. Pauvre, droguée, mère de 14 enfants, elle est la coupable idéale...Depuis dix longues années, elle attend en prison l'application de l'implacable sentence. Ne lui reste qu'un seul recours : la cour suprême. Ce documentaire est une passionnante et bouleversante démonstration de son innocence mais aussi pour ceux qui n'en seraient pas encore convaincus, une édifiante démonstration de l'absurdité révoltante et abjecte de la peine de mort.
Les intérêts politiques (le procureur montre ainsi à ses électeurs qu’il défend une justice intraitable), la corruption, la dissimulation des preuves attestant de son innocence (ses enfants qui l’auraient innocentée n’ont pas été appelés à témoigner), un avocat incompétent ont abouti à cette terrible injustice.
Sa culpabilité qui apparaissait comme une évidence au début est démontée point par point ensuite et au fur et à mesure que les preuves irréfutables en sa faveur s'accumulent l'empathie du spectateur grandit pour cette accusée victime d'un destin tragique. Melissa a certes reconnu les faits, mais après un interrogatoire de plus de sept heures dans des conditions inhumaines interrogée inlassablement par des policiers menaçants ayant pour seul objectif de lui faire avouer alors qu’elle venait de vivre une tragédie, la perte de son enfant.
Impossible de ne pas être révoltée par le sort inique qui lui est réservé alors que se dessine peu à peu le portrait d'une mère aimante, a fortiori quand un intervenant l’accuse d’avoir mérité ce qui lui arrive car elle a refusé de plaider coupable, ce qui lui aurait permis d’obtenir une peine « plus clémente » de trente années de prison.
Ce documentaire, avec une remarquable, rigueur réalise le travail de défense qui a manqué à l'accusé mais témoigne aussi de ce qu’est la peine de mort, un acte illogique et effroyable : le recours d'un État à un crime pour "punir" une personne accusée d'un autre crime ou quand la justice devient vengeance. Le documentaire met également en lumière les failles criantes du système judiciaire américain, véritable machine à broyer les individus.
Un documentaire qui ne tombe jamais dans le pathos mais qui n'en est pas moins bouleversant, d'autant plus qu'il est porté par une réalisation soignée accompagnée par la BO interprétée en partie par le guitariste Dominic Miller. Un plaidoyer contre la peine de mort dont on ne peut qu'espérer qu'il change le terrible destin qu'il relate...On en ressort secoué, sonné, et plus que jamais indigné contre le non-sens terrifiant que représente la peine de mort...qu'elle s'applique à un coupable ou un innocent comme l'est incontestablement Melissa.
Ce matin, dans les somptueux salons de la Mairie de Paris avait lieu la conférence de presse du Festival Paris Cinéma 2010 où j'étais invitée en tant que membre du jury blogueurs du festival (également composé de: Un écran nommé passion, Cinédouard, 365 jours ouvrables, Rob Gordon a toujours raison, Sur la route du cinéma -avec qui j'aurai enfin le plaisir de partager un jury après que nous nous soyons succédées à ceux de Cabourg et Annonay- et Laterna magica) , une nouvelle expérience de jurée et d'immersion festivalière et cinématographique que je suis impatiente de vivre d'autant plus après l'annonce de la programmation particulièrement riche et variée (même si resserrée par rapport aux années passées)! Je vous ferai bien entendu vivre le festival en direct et au jour le jour sur http://www.inthemoodforcinema.com.
L'accent a été essentiellement mis sur l'accessibilité à tous du festival mais aussi sur l''encouragement à la création, et sur la transmission. Avec 75000 spectateurs en 2009, Paris Cinéma, dont ce sera cette année la 8ème édition, devient progressivement un rendez-vous incontournable de la saison estivale.
La mairie était ce matin en ébullition avec la présence de Jane Fonda qui recevait la Grande Médaille de Vermeille de la Ville de Paris, en présence notamment de Costa-Gavras (membre fondateur du conseil d'administration du festival). Je vous laisse découvrir ces instants sur mes vidéos ci-dessous.
Ensuite, Aude Hesbert (déléguée générale du festival) et Anne Barjot (secrétaire générale) ont présenté le programme du festival.
Le jury de la compétition internationale sera composé de : Valérie Donzelli, Tom Novembre, Eric Reinhardt, Elisa Sednaoui, Elia Suleiman. 8 films figurent en compétition internationale en provenance de : Mexique, Allemagne-Autriche, Suisse-France, Roumanie-Suède, Thaïlande, Corée du Sud, Japon (deux films).
En séance spéciale hors compétition : les films de Laetitia Masson, Valérie Donzelli, Blandine Lenoir, Louis Garrel, Sébastien Betbeder.
Parmi les très nombreuses personnalités attendues : Aure Atika, Xavier Beauvois, Charles Berling, Julie Bertucelli, Emilie Dequenne, Sara Forestier, Jean-Paul Civeyrac, Charlotte Gainsbourg, Jacques Gamblin, Isabelle Huppert, Diane Kruger, Sophie Marceau, Yolande Moreaun, Tilda Swinton, Louis Garrel, Shinji Aoyama, Rinko Kikuchi, Naomiki Sato, Jane Fonda, Night Shyamalan...
Le film d'ouverture sera « You will meet a tall dark stranger » de Woody Allen (projection sur invitation, la présence de Woody Allen n'est pas encore confirmée, le 1er juillet à 20H au Gaumont Opéra Capucines), et le film de clôture précédée de la remise de prix de la Compétition Internationale sera « Tamara Drewe » de Stephen Frears (le 12 juillet à 20H au mk2 Bibliothèque).
Les temps forts : un hommage à Jane Fonda en sa présence avec notamment une master class le 3 juillet à 17H30 ; une rétrospective M.Night Shyamalan avec notamment l'avant-première du « dernier maître de l'air » le 10 juillet en sa présence et une master class le 9 juillet ; une rétrospective Louis Garrel en sa présence avec une rencontre le 7 juillet à 18H ; une intégrale Eugène Green en sa présence avec notamment une leçon de cinéma le 11 juillet à 17h .
Le Japon sera le pays à l'honneur avec 105 films projetés mais aussi des inédits du Japon en présence de nombreux réalisateurs ; un hommage à Koji Wakamatsu en sa présence ; un focus sur Shinobu Terajima en sa présence ; un programme de films sur le Japon qui va de « Lost in translation » à « Stupeur et tremblements » en passant par « Hiroshima mon amour » ; un focus sur Rinko Kikuchi en sa présence ; un hommage à Sadao Yamanka...
Parmi les avant-premières et ressorties de l'été (projetées au Grand Action, Cinéma du Panthéon, Gaumont Opéra Capucines, UGC Ciné Cité Bercy, MK2 Bibliothèque, Gaumont Parnasse) :
Films projetés dans le cadre de Paris Cinéma et dont vous pouvez trouver les critiques sur ce blog :
« Le dernier maître de l'air » de M.Night Shyamalan
« Des filles en noir » de Jean-Paul Civeyrac
« Oncle Boonmee » d'Apichatpong Weerasethakul
« Ondine » de Neil Jordan
« Le petit tailleur » de Louis Garrel
« Pieds nus sur les limaces » de Fabienne Berthaud
« Un homme qui crie » de Mahamat-Saleh Haroun
Par ailleurs, vous pourrez voir ou revoir une dizaine de chefs d'œuvre de l'histoire du cinéma sur copies neuves parmi lesquels :
« La dame au manteau d'Hermine » d'Ernst Lubitsch
« Il était une fois dans l'Ouest » de Sergio Leone
« On achève bien les chevaux » de Sydney Pollack
« Vous ne l'emporterez pas avec vous » de Franck Capra
Le 3 juillet aura lieu la nuit du cinéma avec des projections toute la nuit au Forum des images. Les spectateurs pourront ainsi passer d'une salle à l'autre en toute liberté avec un pass de 12 euros.
Le 13 juillet au Centquatre, de 22H à 3H aura lieu la nuit ciné-karaoké suivie d'un bal de clôture.
D'autres événements : une journée « Toy story » en 3D relief (le 11 juillet) ; la brocante cinéma (10 juillet, de 9H à 20H) ; les traversées de Paris (balades ludiques et cinéphiles, le 3 et le 13 juillet) ; une exposition photo « Les invités du festival vus par Jérôme Bonnet » ; paris project (réservé aux professionnels) les lundi 5, mardi 6 et mercredi 7 juillet : plateforme de coproduction internationale qui accueille chaque année durant 3 jours une sélection de projets étrangers en développement à la recherche de partenaires français et européens.
Informations pratiques :
Informations et accueil
Du vendredi 25 juin au mardi 13 juillet 2010, de 11h30 à 22h
Espace Paris Cinéma - MK2 Bibliothèque
Informations : 01 44 24 25 39
e-mail : info@pariscinema.org
site : www.pariscinema.org
métro Bibliothèque François-Mitterrand (ligne 14 / RER C), Quai de la Gare (ligne 6)
bus N°62, 89 ou 132
Offre réservée aux Paris CinéPass et accrédités
Sur présentation de votre badge au Café Bibliothèque et au LG Café, un café vous sera offert lors de vos pauses déjeuner entre deux séances. Au Café Bibliothèque, bénéficiez de l'offre lors d'un repas.
Au LG Café, bénéficiez de l'offre lors de l'achat d'une formule Hod-dog ou d'une formule Express.
Tarifs
Les cartes de fidélité (UGC illimité, Gaumont, Tirelire du Forum des images...), habituellement acceptées par les salles de cinéma, sont valables sur les séances du festival.
Séance : 5€ / 4€ pour les moins de 12 ans
Entrée libre pour les porteurs du Paris CinéPass
Les billets sont en vente uniquement dans la salle où est programmée la séance. Certaines salles permettent la réservation à l'avance des billets.
Séance en 3D : 8€ / 7€ pour les moins de 12 ans / 3€ pour les porteurs du Paris CinéPass
Tarification spéciale pour la location des lunettes 3D. Séances inaccessibles sans lunettes 3D.
Rétrospective Sadao Yamanaka : 4€
Entrée libre pour les porteurs du Paris CinéPass
La Nuit du Cinéma (pas de billet à la séance) : Pass Nuit à 12€
Entrée libre pour les porteurs du Paris CinéPass
Le Pass Nuit du Cinéma est en vente au Forum des images à partir du 20 juin.
Atelier Origami (réservé aux moins de 12 ans) : 5€
Réservation obligatoire avant le 8 juillet au 01 55 25 55 36.
Parcours « Les Traversées de Paris » : 5€ / 4€ pour les équipes préconstituées (de 4 à 6 personnes)- Réservation obligatoire
Masterclass Jane Fonda et Rencontre avec Louis Garrel : 5€
Entrée libre pour les porteurs du Paris CinéPass
Entrée libre pour les soirées événementielles au CENTQUATRE, la Brocante Cinéma, l'exposition de photographies sur le parvis du MK2 Bibliothèque, et les leçons de cinéma / masterclass de la Bibliothèque Nationale de France.
Paris CinéPass : 30€
Carte nominative permettant l'accès à toutes les séances du festival, dans la limite des places disponibles. Elle ne constitue pas un coupe-file et ne donne pas droit à une entrée prioritaire dans la salle. Son détenteur doit impérativement retirer un billet aux caisses de la salle où est programmée sa séance. A l'entrée de la salle, présenter impérativement au contrôle le billet d'entrée avec le Paris CinéPass nominatif.
En vente sur www.paris-cinema.org, sur www.fnac.com et dans les magasins Fnac.
En vente à partir du 25 juin directement au MK2 Bibliothèque (présence obligatoire du titulaire pour l'insertion de la photo sur la carte Paris CinéPass).
Informations pass@pariscinema.org
Catalogue officiel : 5€
En vente à l'Espace Paris Cinéma.
Retrouvez le Festival Paris Cinéma et l'agenda des festivals de l'été à Paris Ile-de-France ainsi qu'une sélection de musées, monuments, lieux insolites, idées shopping, balades à thème, itinéraires... sur le site du Nouveau Paris Ile-de-France : www.nouveau-paris-idf.com
Le festival en direct :www.pariscinema.org. Pour tout connaître du programme, des modifications de dernière minute, et suivre le festival en direct dès le 3 juillet : interviews, reportages, photos...
m.pariscinema.org : Le site mobile pour votre IPhone >> en savoir plus
Toutes les images du festival réalisées et montées par les étudiants de l'École Supérieure Libre d'Études Cinématographiques (ESEC) sur le site du festival et sur www.esec.edu
Inthemoodfordeauville.com a été cité ce matin dans la rubrique web de l'émission Télématin, sur France 2 (juste après la chronique cinéma sur Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino dont vous pouvez d'ailleurs retrouver ma critique en cliquant ici)!
Le plus drôle est que mon blog sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville cité comme "venant d'être mis en ligne" ( alors qu'il l'est depuis 3 ans!) et comme " vraiment très bien fait" a été cité comme... le site officiel du festival... même si le vrai site officiel est celui-ci!
Je souhaite en tout cas la bienvenue à ceux qui découvriraient mes blogs à cette occasion (apparemment très nombreux à voir l'explosion du nombre de visiteurs sur inthemoodfordeauville.com ) et remercie France 2 pour cette réjouissante méprise.
Pour ceux qui découvriraient ces blogs à cette occasion, je vous invite également à découvrir mon blog consacré au Festival de Cannes "In the mood for Cannes". Et pour en savoir plus sur les origines et objectifs de ces blogs et de leur auteur, rendez-vous dans la rubrique "A propos" de ce blog...
Vous trouverez également, sur "In the mood for cinema" et sur "In the mood for Deauville", toutes les informations concernant ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville que vous pourrez suivre ici en direct du 2 au 14 septembre 2009 : archives, programme, infos pratiques, critiques de films, conférences de presse, avant-premières, hommages...
N’ayant pas pu être présente à la masterclass de Jean-Pierre Jeunet à laquelle j’étais conviée, c’est en direct, sur internet (Allociné), que je l’ai suivie. En voici un résumé…
Jean-Pierre Jeunet a d’abord évoqué son prochain film "Micmacs à tire-larigot" qui sort en salles le 28 octobre prochain (une comédie satirique sur les marchands d'armes, poétique, fantaisiste, burlesque) mais aussi son style si particulier et son rôle de président au prochain Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Concernant « Micmacs à tire-tarigot », il précise tout d’abord que la défection de Jamel Debbouze ( pour raisons personnelles car ce dernier était dans une période où il ne souhaitait plus travailler) remplacé par Dany Boon, lui a fait perdre 4 mois, 4 mois qu’il a mis à profit pour faire « Train de nuit » (que vous pouvez visionner, ici) , le spot publicitaire pour Channel 5 qui s’assimile d’ailleurs davantage à un court-métrage. Pour lui la réalisation de ce spot a été « un bonheur incroyable », parce qu’il disposait de « beaucoup de moyens », parce qu’il l’a écrit et avait toujours «rêvé de faire un film dans un train de nuit ».
Il est aussi revenu sur son refus de réaliser Harry Potter , ce qui pour lui aurait été « un travail de technicien », précisant que « la liberté c’est ce qu’il y a de plus précieux », une liberté (plutôt louable dans un domaine où les "lois du marché" obligent constamment à faire des concessions), qu’il ne cessera d’évoquer tout au long de la rencontre.
Il a aussi parlé du cinéma qu’il aimait : Jacques Audiard (dont il est impatient de voir le dernier film « Un Prophète », que j’ai eu la chance de voir à Cannes et que je vous recommande d’ores et déjà vivement), mais aussi dans un style différent Agnès Jaoui ou encore Leconte ou Corneau. Il dit aussi « vénérer Scorsese » sans pour autant aimer tous ses films.
Pour lui « sortir d’un film » c’est « sortir de deux ans d’un tunnel ».
Son professionnalisme, son perfectionnisme et sa passion transparaissaient aussi beaucoup dans cette rencontre. Il a ainsi évoqué son besoin d’être présent à toutes les étapes du tournage, et notamment pendant tout le mixage, "pas par manque de confiance" mais parce que cela le passionne.
Pour lui, la grande référence est Jacques Prévert. Ainsi, quand les dialogues lui paraissent trop banales Guillaume Laurant (son très talentueux coscénariste, notamment auteur du « Fabuleux destin d’Amélie Poulain ») et lui-même disent qu’il faut « reprévèriser ». Pour lui le plus beau compliment qu’on lui ait fait à propos d’Amélie Poulain vient de Daniel Toscan du Plantier qui lui avait dit que son cinéma s’apparentait à « du Carné, Prévert avec la technologie d’aujourd’hui ».
« Micmacs à tire-larigot » dont les teasers qui nous ont été présentés sont particulièrement alléchants, autant par leur esthétique si propre au cinéaste mais aussi pour cet univers si fantaisiste, si poétique et pour ses dialogues inimitables (et ici des expressions désuètes qui jouent savamment sur le décalage), ou encore pour son goût pour les images chaudes, les objets rétros, son souci du détail. Pour lui ce dernier film est « une comédie avec un fond sérieux et documenté. Chaque petite phrase vient de dialogues entendus comme " Nous ne travaillons pas pour le Ministère de l'attaque mais pour celui de la Défense"».
Il revient sur Dany Boon dont la première réaction a été de refuser, il le juge néanmoins parfait pour le rôle bien qu’il n’ait pas été écrit pour lui initialement (le handicap de Jamel avait ainsi été intégré dans le scénario) de même que c’est Emily Watson et non Audrey Tautou qui devait initialement interpréter Amélie Poulain.
Il a aussi évoqué l’écriture des personnages de « Micmacs à tire-larigot », se référant ainsi à Pixar, précisant que chaque personnage « a une particularité ».
Pour lui son univers n’est pas fantastique comme il a parfois été qualifié mais «poétique, décalé. » Il dit d’ailleurs ne jamais avoir aimé les films d’horreur car cela l’ennuie. Il déplore d’ailleurs les deux tendances actuelles du cinéma français : d’un côté le cinéma qui va « plaire aux Cahiers du Cinéma : un couple qui se dispute dans une cuisine […] de préférence sur le Boulevard Saint-Germain », de l’autre « des films de genre ».
A propos de sa présidence du jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville, il dit que lorsqu’il est dans une période de recherche de sujet, il aime bien voir des films écrits par d’autres, surtout s’il s’agit de films américains et indépendants.
Concernant les sélections en festivals de « Micmacs… », il annonce celle de Toronto (pas encore confirmée) où « Amélie Poulain » avait été primée.
La fin de « Micmacs… » est selon lui un hommage flagrant à Sergio Leone. « Il était une fois dans l’Ouest » est d’ailleurs son premier grand choc cinématographique dont il est rentré « sans parler pendant 3 jours ». Pour lui le deuxième choc a été « Orange mécanique » qu’il a vu 14 fois quand il est sorti. Il a aussi évoqué deux autres références, en particulier dans le personnage de Dany Boon (et pas n’importe lesquelles…) : Chaplin et Bourvil.
Pour lui « Amélie Poulain » est son film le plus personnel même si les marchands d’armes, sujet de « Micmacs » est vraiment un sujet qui l’intéresse.
Il a aussi évoqué l’influence de la peinture dans son cinéma, chaque film s’imprégnant de l’univers d’un peintre même si , pour lui, « le plus important c’est toujours l’histoire », et même si l’envie d’un film peut aussi venir d’un décor.
Pour lui, le moment le plus douloureux de la création c’est de trouver le sujet qui va le motiver pendant 3 ans.
Il déplore aussi un manque de goût esthétique aujourd’hui chez les critiques en France évoquant un « combat perdu d’avance ».
Enfin, il a terminé en louant la simplicité de Dany Boon… et en nous laissant l’agréable impression d’avoir entendu un vrai passionné, libre, déterminé, perfectionniste, vibrant vraiment pour le cinéma (et non ses recettes) et avec la vive impatience de voir « Micmacs à tire-larigot » dont l’originalité visuelle, mais aussi celle des dialogues ne fait aucun doute et confirme sa place à part dans le cinéma français et même mondial, celle aussi de ceux dont la signature est identifiable en un seul plan comme Tim Burton ou Pedro Almodovar, ceux qui ont un univers bien à eux et savent nous y embarquer. Bref, des cinéastes, des vrais.
Demain sortiront deux films dont je vous avais déjà parlé en avant-première lorsqu’ils furent présentés dans des festivals de cinéma.
Il s’agit d’abord du film de Nuri Bilge Ceylan, Les Climats qui était en compétition au dernier Festival de Cannes. Pour lire ma critique cannoise de ce film, cliquez ici.
Il s’agit ensuite de L’illusionniste de Neil Burger qui avait fait l’ouverture du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville, un autre film sur la magie quelques semaines après la sortie du Prestige de Christopher Nolan que je vous avais vivement recommandé. Pour lire la critique deauvillaise et le récit de la conférence de presse de l’Illusionniste,cliquez ici.
Je vous rappelle que "In the mood for cinema" participe auconcours du Festival de la création sur internet. Si vous aimez ce blog, si vous souhaitez qu'il soit ensuite soumis au vote des professionnels, il vous suffit pour cela de vous rendre sur la page suivantehttp://www.festivalderomans.com/detail.php?id_part=142&cat_part=7 et de voter en deux secondes et en un clic. Pour l'instant je ne pense pas avoir le nombre suffisant de voix, la vôtre fera peut-être la différence... alors n'hésitez pas à en parler autour de vous, il ne reste plus que 4 jours pour voter!