Palmarès du 3ème Festival International du Film de Pau
Cliquez sur l'affiche ci-dessous pour retrouver le palmarès du Festival publié sur mon blog http://inthemoodforfilmfestivals.com
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Cela fait 13 ans (déjà!) que j’ai eu le bonheur de faire partie du jury du Festival du Film Britannique de Dinard (retrouvez mon article publié dans le livre des 20 ans du festival « Flashback » en cliquant ici et en bas de cet article) et, depuis, à chaque fois que j’ai pu, j’y suis retournée avec grand plaisir (également en bas de cet article des liens vers mes articles sur d’autres éditions du Festival de Dinard) pour découvrir le meilleur du cinéma britannique dans un cadre sublime et convivial, malheureusement cette année, je n’ai pu être présente. Je vous livre néanmoins ci-dessous le palmarès attribué ce soir par le jury présidé par Patrick Bruel.
Le HITCHCOCK D’OR
Shadow Dancer de James Marsh
Prix du Public Studio Ciné Live
Shadow Dancer de James Marsh
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Prix du Scénario Allianz
iLL MANORS de Ben Drew
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Prix de l’image Technicolor
Good Vibrations de Lisa Barros D’Sa & Glenn Leyburn
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iLL MANORS de Ben Drew
MON ARTICLE PUBLIE DANS FLASHBACK, LE LIVRE DES 20 ANS DU FESTIVAL (pour vous convaincre de venir, au Festival du Film Britannique de Dinard, l’an prochain).
Avant 1999, Dinard représentait pour moi ce lieu délicieusement intemporel magnifié par cette incomparable couleur émeraude de la côte éponyme, exhalant un paradoxal parfum d’enfance et d’éternité, et sur lequel veillait, de son œil malicieux, la statue de mon réalisateur favori : le grand Alfred Hitchcock. En septembre 1999, je tombai sur une annonce dans un journal local annonçant un concours qui permettait de devenir membre du jury du Festival du Film Britannique. Je gardais de mon expérience dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris, l’année précédente, un souvenir inaltérable et la féroce envie de renouveler cette expérience. Particulièrement passionnée par le cinéma britannique, le défi était d’autant plus passionnant et exaltant. Je rédigeai donc la lettre de motivation, la page exigée me semblant néanmoins bien trop courte pour exprimer mon amour inconditionnel pour le cinéma, et le cinéma britannique en particulier, et pour cette ambivalence qui en constitue la richesse et la particularité, cette influence a priori inconciliable de cinéma européen et américain ; j’exprimai mon admiration pour le réalisme social de Ken Loach ou pour celui du Free cinema, pour le lyrisme épique de David Lean, pour la sensible appréhension des atermoiements et des « ombres du cœur » de Richard Attenborough, et par-dessus tout pour « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, « Les Virtuoses » de Mark Herman et pour le cinéma saisissant de vérité de Mike Leigh. Cinq jours avant le festival, on m’annonçait la bonne (et déstabilisante !) nouvelle : ma candidature avait été sélectionnée parmi plus de deux cents autres et j’allais intégrer le jury du 10ème Festival du Film Britannique de Dinard, alors présidé par Jane Birkin. Qui n’a jamais fait partie d’un jury ne peut imaginer à quel point une telle expérience est trépidante, enrichissante, singulière, à quel point elle cristallise tant d’émotions, cinématographiques et pas seulement, à quel point elle abolit la fragile frontière entre cinéma et réalité qui s’y défient et entrechoquent, nous emportant dans un troublant et ensorcelant tourbillon, suspendant le vol du temps. Alors jeune étudiante, écartelée entre mes études de cinéma et de sciences politiques, je me retrouvai dans cette réalité titubante et dans un jury avec des artistes que j’admirais (et d’autant plus désormais) comme Jane Birkin, présidente à l’empathie incomparable et à l’excentricité aussi joyeuse que nostalgique et mélancolique, Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost et je faisais la connaissance de Tom Hollander et Mark Addy dont je constatais avec plaisir que, à l’image du festival, ils avaient tous l’humilité, l’affabilité et la simplicité des grands. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les remercier, ni le festival et son directeur Hussam Hindi, pour l’accueil chaleureux qui m’a alors été réservé, ce livre me donne l’occasion de le faire aujourd’hui, dix ans après ces quatre jours hors du temps et de la réalité. Non seulement, je découvrais un festival de cinéma sous un angle différent, ses débats exaltés et exaltants mais aussi un cinéma dont je soupçonnais la richesse et l’inventivité et dont cette compétition me fit mesurer l’étendue à l’image des deux films qui partagèrent les suffrages de notre jury cette année-là : le palpitant thriller magnifiquement sombre, premier long métrage d’un certain Christopher Nolan « Following » (qui remporta le Hitchcock d’argent) qui révélait un cinéaste avec un univers d’une originalité sidérante qu’il a confirmé deux ans plus tard avec « Memento » et le déjanté et burlesque « Human Traffic » de Justin Kerrigan qui remporta le Hitchcock d’or. De mémoire de festivaliers, cette dixième édition fut la plus mémorable. En tout cas pour moi qui depuis ai été dix fois jurés dans divers festivals de cinéma et en ai parcouru de nombreux autres de Deauville à Cannes, cela reste sans aucun doute un souvenir indélébile et la cause du caractère incurable d’une triple passion dont deux étaient déjà ardentes : pour le cinéma en général, pour le cinéma britannique en particulier, et pour le Festival du Film Britannique de Dinard. J’eus alors un véritable coup de foudre pour le Festival de Dinard et si je le découvrais dans des conditions étranges et privilégiées, cette impression ne s’est jamais démentie par la suite : celle d’un festival convivial dont les festivaliers et le cinéma, et non ses organisateurs, sont les véritables stars, où la diversité du cinéma britannique s’exprime aussi dans le choix de ses invités, qui deviennent souvent des habitués (et pour cause…), et dans le choix de ceux qu’il a honorés ou révélés, et non des moindres : Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Retourner à Dinard chaque fois que j’en ai l’occasion signifie toujours pour moi une douce réminiscence de ces instants magiques ( et lorsque je ne peux pas me donne l’impression d’un rendez-vous manqué) qui ont déterminé la voie que je me suis enfin décidée à emprunter, celle de la passion irrépressible ; c’est aussi la perspective de découvrir ou redécouvrir de grands auteurs, une image de la société britannique avec tout ce qu’elle reflète de fantaisie désenchantée et enchanteresse, de pessimisme enchanté, de romantisme sombre, d’élégance triste, d’audace flegmatique et de réjouissants paradoxes et oxymores… et la perspective de jubilatoires frissons cinéphiliques . Dinard a priori si sombre et pourtant si accueillante, auréolée de sa très hitchcockienne et resplendissante noirceur facétieuse, est à l’image de ce cinéma qui possède à la fois le visage tourmenté et attendrissant de Timothy Spall et celui robuste et déterminé de Daniel Craig, un cinéma qui excelle dans les comédies romantiques (de Richard Curtis, de Mike Newell…) mais aussi dans des films ancrés dans la réalité sociale, un cinéma qui, récemment encore, à Dinard, nous a fait chavirer avec la complainte mélancolique de John Carney dans « Once » ou qui nous a ouvert les yeux sur les plaies de la société contemporaine avec le percutant « It’s a free world » de Ken Loach ou le tristement intemporel « Pierrepoint » d’Adrian Shergold, bref un cinéma éclectique qui sait concilier Histoire et contemporanéité, « raisons et sentiments », une fenêtre ouverte sur des mondes, garanties d’un avenir que je souhaite aussi lucide et radieux au Festival du Film Britannique de Dinard, incomparable antre de passions et découvertes cinématographiques qui a fait chavirer le cours de mon destin.
Before 1999, Dinard for me was a deliciously timeless place magnified by the wonderful emerald colour of its coastline, and a paradoxical odour of childhood and eternity watched over maliciously by the statue of my favourite director, the great Alfred Hitchcock.
In September 1999 I noticed a call for candidates in a local newspaper, to enter a competition which could lead to being a member of the jury of the British Film Festival. I already had wonderful memories of being one of the young jury members of the Paris Film Festival the previous year and was very keen to renew the experience. Since I am particularly interested in British cinema the challenge was even greater. So I applied thinking that the single page requested seemed far too short a space in which to express my absolute passion for film and for British films in particular as they represent a bridgehead between American and European cinema. I described my admiration for Ken Loach’s style of realism and its origins in Free Cinema. I also referred to the poetry to be found in David Lean’s films, to the prevariactions in Richard Attenborough’s « Shadowlands » but above all « Dangerous Liasions » by Stephen Frears, Mark Herman’s « Brassed Off » and for the remarkable truthfulness in Mike Leigh’s films. Five days before the festival started I received the good (and scary) news that I had been chosen out of some two hundred other applicants and was to become a member of the jury of the 10th British Film Festival of Dinard presided by Jane Birkin.
Impossible for someone who has never sat on a jury to imagine what an exciting, rewarding, exceptional experience it is and the extent to which so many emotions can be encompassed in such activity somehow banishing the fragile barrier between film and real life takiing us into a strange and betwitching whirlwind while time stood still. At the time I was torn between studying cinema and political sciences and I was staggered to find myself a part of a jury of artists I admired (even more so now) starting with the president, Jane Birkin, a person of incomparable sympathy yet full of joyful excentricity mixed with nostalgia and sadness, then there were Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost. I came to know Tom Hollander and Mark Addy. I also discovered with pleasure that in common with all great people and like the festival itself, they shared the qualities of modesty, simplicity and friendliness. I have never really had the chance to thank either them or the Festival Director, Hussam Hindi, for the warm welcome I received. Thanks to this book, published ten years later, I am now given the opportunity to do so. Not only did I discover a film festival from a different angle with high minded and exhilarating discussions but I also discovered wider aspects to British cinema than I had expected through the films selected in competition. This is characterised by the two films singled out by the jury. « Following » a magnificient dark thriller by a certain Christopher Nolan (which was awarded the silver Hitchcock) first feature from a film maker who was soon to make his mark two years later with « Memento » and the crazy burlesque « Human Traffic » by Justin Kerrigan which was awarded the Golden Hitchcock.. This tenth edition was the most memorable one so far to the minds of regular festival goers. Since then I have served as a jury member in ten other festivals and have attended many others from Deauville to Cannes, but my special memory of Dinard will never fade because of my triple passion for cinema in general, British cinema in particular and for the Dinard Festival itself. I fell in love with this festival, which I discovered under strange and privileged conditions, and this impression has not changed since: a user-friendly festival where guests and festival goers are the real stars – not tthe organisers. The diversity of British cinema is also made apparent through the choice of the guests, many of whom, subsequently and understandably, become regulars. Also must be mentioned the judicious choices of people receiving tributes and new talents soon to become well known names: Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Going back to Dinard whenever I can always brings back the sweet memories of those magic moments (and the years I can’t attend it always seems to me that I have missed something important) and which led me to follow the course I am on today following a real passion. It is also the occasion to discover or rediscover established ‘auteurs’, a vision of British society with all it projects in the way of disenchanted yet enchanting fantasy, of pessimism, dark romanticism, sad elegance, phlegmatic daring and joyful pardoxes and oxymorons with the prospect of enjoyable film loving shivers. Dinard seems so sober yet is so welcoming, under the star of supreme film-maker Hitchcock , reflecting this cinema which has both the features of Timothy Spall (tormented and moving) and those of Daniel Craig, (rugged and determined). A cinema that excells in romantic comedies (by Richard Curtis or Mike Newell) but also in films anchored in social reality as was the case recently in Dinard with John Carney’s film « Once » or Ken Loach’s « It’s a Free World » which opened our eyes to the wounds of contemporary society.
I wish the British Film Festival of Dinard a radiant future and thank it for having dictated my destiny.
LIENS:
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2010
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2009
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2007
-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2005
Site officiel du Festival: http://www.festivaldufilm-dinard.com/
Le Festival de Dinard sur Facebook: https://www.facebook.com/#!/pages/Festival-du-Film-Britan…
Après le Festival du Film Britannique de Dinard dont je vous parlais hier et dont je vous parle en direct chaque année et qui aura lieu du 3 au 9 octobre, pourquoi n'iriez-vous pas découvrir le cinéma des antipodes à Saint-Tropez, aux 13èmes rencontres internationales du Cinéma des Antipodes?
Ce festival de films australiens et néo-zélandais, situé à Saint-Tropez donc, a pour objectif (louable) de faire découvrir ce cinéma, méconnu, des antipodes, proposant des films inédits, et a également pour objectif d'être un lien entre professionnels des 2 hémisphères.
Les films sont projetés au cinéma La Renaissance, place des Lices. L'entrée est gratuite, hors cérémonies d'ouverture et de clôture. Aucune raison donc de vous priver de cette occasion unique de découvrir des joyaux méconnus du 7ème art, dans un cadre par ailleurs aussi idyllique que celui dans lequel se déroule l'action des films présentés.
Vous pourrez retrouver ici toutes les informations sur ce festival, dès leur annonce. (ci-contre, l'affiche de l'an passé, en attendant celle de cette année).
Une exposition sera également proposée toute la semaine, salle Jean Despas, place des Lices.
Pour en savoir plus, en attendant d'autres informations sur inthemoodforcinema.com, rejoignez le groupe Facebook du festival et retrouvez le site officiel: www.festivaldesantipodes.org .
Nous venons d'apprendre que le cinéaste français Olivier Assayas serait le président du jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2011 qui aura lieu du 2 au 11 septembre. Olivier Assayas fera également partie du jury du Festival de Cannes 2011 et connait bien Deauville puisqu'il était président du jury du Festival du Film Asiatique 2004. Un choix qui confirme que Deauville continuera dans la lancée de l'édition 2011 qui avait mis en avant les séries tv sachant l'intérêt du cinéaste pour la télévision (il a ainsi été récompensé aux derniers Golden Globe pour "Carlos"). Il termine actuellement "Après mai" sur l'après mai 1968.
Comme chaque année, vous pourrez bien entendu suivre ce festival auquel j'assisterai pour la 18ème année consécutive sur http://www.inthemoodforcinema.com mais aussi sur mon blog dédié http://www.inthemoodfordeauville.com , sur mon compte twitter dédié ( http://twitter.com/moodfdeauville à et sur mon compte Facebook dédié .
Vous pourrez bien entendu retrouver ici toutes les informations sur ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2011.
Filmographie d'Olivier Assayas:
1986 : Désordre
1989 : L'Enfant de l'hiver
1991 : Paris s'éveille
1993 : Une nouvelle vie
1994 : L'Eau froide
1996 : Irma Vep
1998 : Fin août, début septembre
2000 : Les Destinées sentimentales
2002 : Demonlover
2004 : Clean
2007 : Boarding Gate
2008 : L'Heure d'été
2010 : Carlos (titre à la télévision) ou Le Prix du Chacal (version cinéma)
A partir d'aujourd'hui, et jusqu'au 11 mai, sur inthemoodforcannes.com, je vous présenterai en détails un film de la sélection officielle. Je commence avec des habitués de Cannes que j'affectionne particulièrement, les frères Dardenne, cette année en compétition pour "Le gamin au vélo". Retrouvez mon article complet en cliquant ici.
Vous remarquerez qu'inthemoodforcannes.com s'est mis à l'heure du Festival de Cannes 2011, et que j'y ai ajouté de nouvelles rubriques (et que j'en ai modifié d'autres) avec notamment un dossier spécial Woody Allen (en l'honneur de son dernier film "Minuit à Paris" qui fera l'ouverture de cette édition 2011) et un dossier Jean-Paul Belmondo (en l'honneur de l'hommage qui sera rendu au comédien, le 17 mai). De nombreux liens ont aussi été ajoutés. N'hésitez pas à donner votre avis sur des rubriques que vous souhaiteriez voir apparaître.
Je vous rappelle que, comme chaque année, vous pourrez suivre le 64ème Festival de Cannes en direct sur ce blog mais aussi sur deux de mes autres blogs, http://wwwinthemoodforcannes.com et http://www.inthemoodforluxe.com. Suivez-moi également en direct de Cannes sur mon compte twitter spécial Cannes (http://twitter.com/moodforcannes ) et sur la nouvelle page Facebook d’Inthemoodforcannes (http://facebook.com/inthemoodforcannes ).
C'est ce 14 avril, lors d'une conférence de presse à Paris, que sera dévoilé le programme du 64ème Festival de Cannes, par Gilles Jacob et Thierry Frémaux, un programme que vous pourrez retrouver entièrement détaillé, avec, jusqu'au festival, des articles quotidiens sur mon blog dédié http://www.inthemoodforcannes.com . Pour l'instant nous savons que:
-la 64ème édition du festival aura lieu du 11 au 22 mai
-Robert De Niro sera le président du jury
-Woody Allen fera l'ouverture du festival avec "Minuit à Paris"
-Bong Joon-Ho présidera le jury de la caméra d'or
-Lee Chang-dong et Jerzy Skolimowski présideront le jury de la Semaine de la Critique 2011 qui célèbre cette année ses 50 ans
-Faye Dunaway, à l'honneur sur l'affiche du Festival 2011, sur une photo de 1970, signée Jerry Schatzberg viendra présenter « Portrait d’une enfant déchue"
-Un hommage à Jean-Paul Belmondo sera rendu à sa présence. Il assistera ainsi, le mardi 17 mai, à la première du documentaire de Vincent Perrot et Jeff Domenech, « Belmondo, Itinéraire… » et à cette projection succèderont un dîner et une fête, clôturant ainsi cette journée-hommage.
-Emir Kusturica présidera le jury Un Certain Regard 2011
-Mélanie Laurent sera la maîtresse de cérémonie de cette édition 2011
-Sera projeté "Orange mécanique" de Stanley Kubrick dans la section Cannes Classics, à l'occasion de l'exposition à la Cinémathèque, de la sortie DVD de l'Intégrale, et de la rétrospective nationale à partir du 1er juin.
-Michel Gondry présidera le jury des courts-métrages et de la Cinéfondation
Pour de nombreux bons plans (tout savoir sur les logements et accréditations à Cannes), pour tout savoir sur "Minuit à Paris", pour le décryptage de l'affiche du festival, pour les premières informations sur les soirées du festival, pour des critiques du cinéma en l'honneur de l'hommage à Belmondo et de nombreuses autres informations sur le 64ème Festival de Cannes, rendez-vous sur mon blog dédié : http://www.inthemoodforcannes.com .
Si, cette année encore, je n'ai pas tenu ma promesse (renouvelée chaque année depuis ma participation au jury du festival en 2007) de retourner dans ce festival cher à mon coeur de cinéphile, je n'en suis pas moins l'actualité avec assiduité. Pour tout savoir sur l'édition 2011, je vous recommande bien entendu le (tout nouveau tout beau) site officiel du festival mais aussi le blog qu'on ne présente plus d'une autre ex-jurée (qu'on ne présente plus non plus) qui y partage ses mésaventures, sa passion du cinéma et pour ce festival. En attendant que j'y retourne, un jour, peut-être, et en attendant, comme chaque année, de vous parler du concours vous permettant peut-être à votre tour de devenir juré(e)s, voici le palmarès de cette édition 2011, 28ème du nom. Je me réjouis que le Grand prix du jury ait été attribuer à "Si je veux siffler, je siffle" ("If I want to whistle, I whistle"), mon chouchou du Festival Paris Cinéma 2010 dont je faisais d'ailleurs également partie du jury( d'ailleurs également avec la blogueuse précitée, décidément...) et donc vous pouvez retrouver ma critique en bas de cet article
Grand Prix du Jury
Si Je Veux Siffler, Je Siffle (Roumanie) de Florin Serban
Prix Spécial du Jury
80 Jours (Espagne) de Jon Garano et Jose Mari Goenaga
Prix du Public
La Petite Chambre (Suisse) de Véronique Reymond et Stéphanie Chuat
Prix des Lycéens
Oxygène (Belgique / Pays-Bas) de Hans Van Nuffel
Prix de la Meilleure Musique de film
Contracorriente (Pérou) de Javier Fuentes Leon
« If I want to whistle, I whistle »est un film roumain de Florin Serban dans lequel Silviu, un jeune délinquant de 18 ans, attend sa libération de la maison de redressement où il termine sa quatrième et dernière année d’emprisonnement. Seulement, après une longue absence, sa mère est rentrée d’Italie pour emmener son petit frère avec elle. Il la tient pour responsable de sa situation et ne veut pas que son frère vive la même chose. Son enfermement devient insupportable. Pris de panique, il kidnappe Ana la jeune assistance sociale dont il est tombé amoureux.
Il y a des films, comme celui-ci, et plutôt rares, qui captent votre attention pour ne plus la lâcher. La caméra à l’épaule au plus près de Silviu, au plus près de sa fébrilité, de sa rage qui affleure, des tourments qui le hantent, de la déraison qui le menace, nous plonge entre ces quatre murs qui l’oppressent, face à cette liberté qu’il enrage de retrouver.
Le film doit beaucoup à son acteur principal, George Pistireanu au mélange de force, de fragilité, de tension qui émanent de son regard et de ses gestes. Florin Serban le filme comme un animal sauvage, apeuré, dont la violence est, à ses yeux, une question de survie.
La tension culmine lors de la scène de la prise d’otage, lorsque Silviu et Ana se retrouvent seuls. Notre souffle est suspendu à chacun de ses gestes, à ce corps-à-corps presque fiévreux, au souffle saccadé d’Ana, au regard à la fois déterminé et perdu de Silviu. Puis, le cadre, les couleurs, le décor changent. Le décor champêtre procure à cette liberté chèrement payée et éphémère une tension encore plus palpable alors que le calme règne et que pourtant le piège qu’il s’est construit se referme sur lui. Les longs silences et regards entre Ana et Silviu sont alors riches de sens, de douleurs, de regrets, de pardons après ce corps-à-corps intense, d’une violence presque sensuelle.
Un huis-clos haletant et fiévreux, tout en forces et fragilités, sur la fureur de vivre et d’être libre que la caméra de Florin Serban sait si bien débusquer dans le regard de son talentueux acteur principal. Après « Un Prophète » de Jacques Audiard, la prison et le sentiment de révolte qui l’anime n’a visiblement pas fini d’inspirer les cinéastes et de procurer à leurs films une rage fascinante.