Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Festival - Page 47

  • Etats d'âme ou début de la compétition officielle du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    2009_0907deauvillelundi0032.JPG

    L’émotion (me) faisant cruellement défaut lors de ces premiers jours de 35ème  Festival du Cinéma Américain de Deauville, je me suis un instant demandé si, je n’avais pas, à mon insu, subi le même sort que le personnage principal du premier film de cette compétition 2009 (Paul Giamatti dans le rôle de …Paul Giamatti)  à savoir être soulagée de mon âme, parfois quelque peu dissipée. Telle est l’idée originale de « Cold souls » le premier long métrage de Sophie Barthes dans lequel ainsi, Paul Giamatti, en pleine crise existentielle, peine à trouver le ton juste lors des répétitions de sa prochaine pièce « Oncle Vania » de Tchekhov. Il entend alors parler de la « Banque des âmes », laboratoire privé proposant un service des plus intrigants : soulager les patients de leur âme… c’est-à-dire leur retirer leur âme et éventuellement la remplacer par une de celles présente dans leur catalogue ! Séduit par cette idée, il décide donc de procéder à l’ablation de son âme. S’en suivent des réactions en chaîne dont il n’imaginait pas l’ampleur. Avec cette pertinente métaphore d’une société de consommation dans laquelle on est prêt à tout pour trouver la voie du bonheur, y comprend vendre son âme au diable, ou du moins s’en  séparer, Sophie Barthes avait un sujet en or pour une comédie philosophique à la fois absurde et sensée (Sophie Barthes dit ainsi s’être inspirée de Beckett et Ionesco). L’âme est ici un mélange d’émotions, de souvenirs oubliés et de rêves mais malheureusement on ne distingue pas réellement ce qui différencie le Paul Giamatti avec son âme de celui qui en est dépourvu, Sophie Barthes s’étant refusée à donner une définition de l’âme… Restent quelques moments savoureusement décalés et un regard corrosif sur la société américaine (la Russie n’est pas épargnée non plus avec ses mafieux prêts à tout pour s’enrichir y compris faire du trafic d’âmes avec des mules comme il en existe pour la drogue) et son obsession du bien-être. Ce sujet qui pourrait rappeler celui de « Being John Malkovich », autre grand prix de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville, pourrait-il séduire le jury ? A suivre dans une semaine…

    2009_0907deauvillelundi0079.JPG

     

    Le deuxième film de cette compétition officielle, également un premier long métrage, signé Daniel Davila et intitulé « Harrison Montgomery » nous fait suivre Ricardo, un petit délinquant qui doit de l’argent à un chef de gang, et qui a trouvé refuge dans un immeuble résidentiel délabré. Il se lie d’amitié avec une jeune fille dont la mère est sous l’influence d’un homme violent. Ils découvrent qu’un de leurs proches voisins « Harrison Montgomery » cache un secret qui pourrait bien régler tous leurs problèmes. Là aussi  Daniel Davila partait d’une belle idée : celle que l’art et la chance vont réunir tous les personnages de ce film fracassés par l’existence dans un dénouement poétique. Ce conte sur l’inspiration et l’espoir est servi par d’excellents acteurs au premier rang desquels Octavio Gomez Berrios. Un joli premier film au rythme soutenu et aux personnages attachants qui a cependant très peu de chances de se retrouver au palmarès.

     

    Etrange atmosphère que celle de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville sous un ciel désormais radieux et imperturbable avec un public relativement clairsemé (même si les séances du soir demeurent complètes), et un festival qui semble mettre de plus en plus l’accent sur son aspect découvreur de talents, se justifiant peut-être ainsi du manque de films évènementiels contrairement à ce qu’il était à ses débuts : une vitrine pour les blockbusters américains à venir. En 1995, l’instauration de la compétition officielle avait donné le ton à ce festival en mêlant astucieusement films indépendants et grosses productions et satisfaisant ainsi  les festivaliers aux goûts les plus divers.

    2009_0907deauvillelundi0088.JPG
    2009_0907deauvillelundi0090.JPG

     

    Hier soir, le CID a connu sa première standing ovation avec « Like Dandelion Dust » de  John Gunn (avec et en présence de Mira Sorvino) qui m’a par ailleurs rassurée sur la présence ou le retour de mon âme qui en a frissonné d’émotions. Je vous parlerai de ce très beau film ultérieurement de même que de « Me and Orson Welles » de Richard Linklater.

    2009_0907deauvillelundi0075.JPG
    2009_0907deauvillelundi0042.JPG

     

    Un soleil levant et éblouissant me nargue actuellement, procurant à mon âme retrouvé un sentiment exquisément trompeur d’éternité et la délectable envie de dévorer cette journée, et me convainc de délaisser cette page pour profiter de cette belle journée avec, pour moi au programme aujourd’hui, deux autres films de la compétition officielle « Shrink » et « Humpday » et, ce soir, l’hommage à David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker suivi de la projection de « Top secret » sans oublier mes pauses au lounge Orange (où hier j’ai eu le plaisir d’échanger quelques mots avec le sympathique acteur principal de « Harrison Montgomery »), au Normandy et sur les planches et des pérégrinations scénaristiques qui feront bientôt l’objet d’une nouvelle rubrique sur inthemoodforcinema.com. En attendant, mon âme et moi-même allons céder à l’appel impérieux du soleil…

    2009_0907deauvillelundi0054.JPG

     

    Je vous invite aussi à suivre ce festival sur les blogs de mes deux collègues blogueuses avec lesquelles j’ai le plaisir de partager de nombreux moments de ce festival : Une dernière séance et Cinémaniac.

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2009 Pin it! 0 commentaire
  • Meryl Streep, Meryl Streep...et Meryl Streep!

    Avant-première de "Julie et Julia" de Nora Ephron

    2009_0905deauville2009ouvertu0061.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0070.JPG

     

     

    Après une première journée de festival maussade, la belle effervescence festivalière est revenue hier avec l’arrivée de Meryl Streep et le retour d’une météo aussi radieuse que cette dernière dans le film pour lequel est  revenue à Deauville cette année (elle était déjà venue pour « Le Diable s’habille en Prada »), « Julie et Julia », cette fois accompagnée de Stanley Tucci (également son partenaire dans « Le Diable s’habille en Prada), Amy Adams , Chris Messina et la réalisatrice Nora Ephron. Ce film est d’ailleurs avant tout (seulement ?) un formidable numéro d’acteurs qui nous ferait presque oublier ses faiblesses scénaristiques et son sujet plutôt mince.

     

    Synopsis : Julia Child est la femme qui a changé la façon de cuisiner de l’Amérique (enfin du moins étaient-ce ce à quoi elle aspirait :- )) mais en 1948 elle n’est encore qu’une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s’installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C’est alors qu’elle se prend de passion pour la cuisine française… Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l’impression d’être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans et pendant que ses amis connaissent bonheur et succès elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou (pour elle) : elle se donne exactement 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child, deux femmes qui, bien que séparées dans le temps, traversent toutes deux une pass difficile, jusqu’à ce qu’elles découvrent qu’avec de justes proportions de passion, de courage- et les bons ingrédients !-  tout devient possible…

     

    Les destins de ces deux femmes « nourries «  par leurs passion, à plusieurs décennies d’écarts, vont donc être reliés par leur passion commune, la vie de Julia étant vue à travers le regard bienveillant que Julie portait sur elle. Meryl Streep. Meryl Streep. Et Meryl Streep. Voilà la seule mais suffisante raison de voir ce film qui, malgré sa tentative de l’ancrer dans le 21ème siècle avec l’idée du blog (qui n’est finalement pas ce qu’il y a de plus cinématograhique, et que nous ne voyons d’ailleurs jamais. Remarque : Julie existe elle aussi vraiment et devenu si populaire comme Julia Child elle aussi a pu publier son propre livre) a un côté vraiment désuet. Etonnant aussi qu’un film sur la cuisine soit visuellement si peu appétissant… Mais voilà, il y a Meryl Streep. Meryl Streep qui décidément peut tout interpréter avec le même incommensurable talent, des femmes romantiques comme dans le magnifique « Out of Africa », aux épouses dévorées par un sublime,  tardif, fugace et intemporel amour comme dans « Sur la route de Madison »   (Cliquez ici pour lire ma critique de « Sur la route de Madison ») à cette Julia à l’apparence improbable,  grande (dans tous les sens du terme, elle faisait 1,88m) personnalité  populaire américaine, avec sa joie de vivre communicative, sa démarche dégingandée, sa voix haut perchée . Après deux oscars et 15 nominations, Meryl Streep continue encore à nous étonner et pourrait bien de nouveau être en lice pour la prestigieuse statuette… tant elle insuffle à ce film, par son talent et son énergie,  une bonne humeur communicative et nous montre à quel point il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves…

     

    Conférence de presse:

    2009_0905deauville2009ouvertu0031.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0038.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0039.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0041.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0042.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0044.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0050.JPG
    2009_0905deauville2009ouvertu0048.JPG
    Photos: inthemoodfordeauville.com

     

    En attendant de me replonger dans les miens et de profiter de cette nouvelle journée deauvillaise qui s’annonce elle aussi radieuse, voici quelques extraits de la conférence de presse, malheureusement sans grand intérêt (je vous passe le passage ou chacun donnait sa recette contre le décalage horaire…). Meryl Streep dit ainsi que ce qui l’a avant tout amusée c’est d’interpréter quelqu’un avec une telle joie de vivre et que pour elle c’est toujours une responsabilité d’interpréter un personnage qui a vécu surtout quand il s’agit d’une femme comme Julia qui fait partie du patrimoine national et qui est un personnage très aimé et emblématique. Pour cette dernière, tous les personnages ont une vie intérieure et intéressante car tout le monde a une vie privée et une vie secrète. Nora Ephron a raconté que le livre de Julia était son livre de chevet et qu’il était le guide de survie de n’importe quel citoyen en ville aux Etats-Unis.

     

    Sortie en salles : le 16 septembre 2009

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2009 Pin it! 2 commentaires
  • L'ouverture du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville en images

    En attendant ma critique, demain, du film d'ouverture et mes impressions sur cette soirée, retrouvez, ci-dessous, les photos de l'ouverture de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    2009_0904deauville2009ouvertu0002.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0007.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0008.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0011.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0019.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0021.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0023.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0028.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0031.JPG
    2009_0904deauville2009ouvertu0036.JPG
    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2009 Pin it! 0 commentaire
  • Le programme du Festival du Film Britannique de Dinard 2009: premiers éléments...

    dinard4.jpgIl y a quelques jours, je vous informais que parmi les films hors-compétition en avant-première  de ce 20ème Festival du Film Britannique de Dinard figureraient notamment "Triangle" de Christopher Smith dont vous pouvez voir le trailer en cliquant ici. et "Moon" de Duncan Jones (dont vous pouvez voir le trailer en cliquant ici).

    Nous savons désormais qui viendront s'ajouter à cette sélection:  THE CALLING de Jan Dunn avec Emily Beecham, Susannah York, Rita Tushingham, CRYING WITH LAUGHTER de Justin Molotnikov avec Stephen McCole, Malcolm Shields, Andrew Neil, Jo Hartley… et enfin IN THE LOOP de Armando Iannucci avec James Gandolfini, Tom Hollander (qui figurait dans le jury l'année où j'en faisais également partie et dont j'espère donc qu'il sera de nouveau présent cette année), Gina McKee…

    Je vous rappelle que vous pouvez toujours acquérir le  livre retraçant les 20 ans du Festival du Film Britannique de Dinard intitulé "Flashback" dans lequel j'ai eu le plaisir d'écrire et dans lequel vous pourrez notamment retrouver Jane Birkin, Ken Loach, Stephen Frears, Hugh Grant... (un livre que vous pouvez d'ores et déjà acheter par souscription, là) . Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet.

    Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site officiel du Festival du Film Britannique de Dinard et sur la Fan Page du Festival sur Facebook... et sur inthemoodforcinema.com qui vous tiendra régulièrement informés de la programmation!

    Dès demain, je vous reparle de Dinard...

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD 2009 Pin it! 0 commentaire
  • Inthemoodforcinema.com en vacances…

    vacs2.jpg
    cinema2bis.jpg

    Quand vous lirez cette note, je serai déjà loin mais rassurez-vous vous pourrez retrouver l’actualité cinématographique quotidienne, sur Inthemoodforcinema.com et sur Inthemoodfordeauville.com, le 10 août avec, dès mon retour en France, de nombreuses nouveautés et le programme détaillé et commenté du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville que vous pourrez suivre en direct sur ces deux blogs, du 4 au 13 septembre 2009.

    deauville20092.jpg

    J’emporte de nombreux romans dans mes bagages  (dont certains ont fait l’objet de récentes adaptations cinématographiques, je vous en parlerai donc au retour) mais aussi des envies d’écrire et d’insouciance,  des projets utopiques, des tas de souvenirs hétéroclites et insaisissables d’une année riche d’imprévus exaltants, de rencontres palpitantes et enrichissantes, de mystères et de visages insondables et déroutants, d’instants diaboliquement ou majestueusement cinématographiques.

    prix_elle.jpgOutre mes articles concernant le 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, dès mon retour vous pourrez lire de nouvelles critiques littéraires des premiers romans que j’aurai reçus en tant que membre du jury du Prix des Lectrices de Elle 2010 mais aussi des nouvelles promises à l’image de celle-ci, et (peut-être) quelques articles concernant ces vingt-cinq jours exaltants qui m’attendent si je me décide à lever le voile mystérieux dont j’aime entourer cette précieuse évasion. D’ailleurs comme de nombreux voyages s’annoncent prochainement, je pense aussi y laisser une plus large place sur inthemoodforcinema.com.

     Comme je ne pouvais pas vous laisser  sans quelques conseils cinématographiques voici, ci-dessous, quelques films en DVD et à l’affiche dont vous pourrez lire mes critiques en cliquant sur les titres des films concernés :

    Sorties DVD:

     -          « Gran Torino » (sortie DVD : le 1er juillet)

    grantorino.jpg

    -          « Slumdog millionaire » (sortie DVD : le 15 juillet)

    slumdog2.jpg

    -          « Les Noces Rebelles » (sortie DVD : le 21 juillet)

    noces.jpg

    -          «  Largo Winch » (sortie DVD : le 28 juillet)

    largo2.jpg

    -          - « J’irai dormir à Hollywood » (sortie DVD : le 10 juin )

    jiraidormir.jpg

    -          « L’Etrange histoire de Benjamin Button » (sortie DVD le 5 août)

    benjamin.jpg 

    Et, toujours à l’affiche : 

    « Public Enemies » de Michael Mann

    publicenemies2.jpg

    « Whatever works » de Woody Allen

    whatever.jpg

    « Harry Potter et le Prince de sang-mêlé » de David Yates

    harry.jpg

     ou encore, pour les plus jeunes, « L’âge de glace 3, le temps des dinosaures » (qui bat actuellement des records d’entrées, ayant ainsi effectué le meilleur démarrage Paris/périphérique de tous les temps avec 180008 entrées) et « Là-haut » (sortie en salles : le 29 juillet).

    règle2.jpgbaisersvolés.jpgblogphoto38.jpg madison.jpgfièvre.jpgguépard.jpg
    …sans oublier les classiques du septième art qu’Inthemoodforcinema.com vous recommande toujours (cliquez ici pour accéder à toutes mes critiques de classiques du cinéma.) 
    tati234.jpg

    Il vous reste aussi quelques jours pour profiter de l’exposition Jacques Tati  (jusqu'au 2 août) ainsi que du cycle Michael Mann à la Cinémathèque, jusqu'au 26 juillet (cliquez ici pour participer au concours vous permettant, grâce au partenariat entre Inthemoodforcinema.com et La Cinémathèque, de remporter des places).

    michaelmanncycle.gif
    inglourious3.jpg

    Je vous propose aussi la nouvelle bande-annonce d « Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino que je vous recommande de courir voir lors de sa sortie en salles le 19 août et dont vous pouvez lire ma critique en cliquant ici

     

     

    prophète.jpg

    Je vous propose également deux teasers d’ « Un Prophète » de Jacques Audiard (sortie en salles: le 26 août), mon autre coup de cœur du Festival de Cannes 2009.

     

     

     

    Je vous parlerai bien entendu à nouveau de ces deux films lors de leurs sorties en salles.

     J’en profite pour vous rappeler que vous pouvez suivre ce blog sur Twitter et sur sa Page Facebook.

     Je demeure joignable, même pendant les vacances,  à inthemoodforcinema@gmail.com .

     A très bientôt, le 10 août.

     Cinématographiquement vôtre.

     Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : EDITORIAUX Pin it! 0 commentaire
  • Palmarès du Festival Paris Cinéma 2009

    pariscinema.jpgCe soir s'achève la 7ème édition du Festival Paris Cinéma (pour voir le programme de cette dernière journée, rendez-vous sur le site officiel du Festival) dont vous avez pu lire les critiques de quelques projections sur ce blog ("Le ruban blanc" de Michael Haneke, "Memory of love" de Wang Chao, "L'affaire Farewell" de Christian Carion, "Public Enemies" de Michael Mann...), un festival dont le principal intérêt reste la diversité de sa programmation mais aussi son ouverture au public, à tous les publics, même s'il serait peut-être bien de le recentrer thématiquement et géographiquement afin de lui procurer une véritable cohésion et cohérence, et surtout espérons que l'an prochain le MK2 Bibliothèque sera abandonné au profit d'un endroit plus chaleureux où les employés du cinéma ne rechignent pas à vendre les places pour le festival (voire ne refusent pas carrément de les vendre à certaines heures de la journée), un endroit entièrement consacré au festival afin de créer l'unité, la convivialité et l'aspect festif qui lui font encore défaut, et afin qu'il arrive à la hauteur de feu Festival du Film de Paris et plus encore de ses homologues européens: Berlin, Rome (ce dernier ayant réussi à s'imposer comme un grand rendez-vous cinématographique en seulement deux ans)... La capitale du 7ème art mérite un festival à la hauteur de sa réputation: un festival prestigieux et populaire. Nul doute que Paris Cinéma saura le devenir...un jour, s'il y aspire réellement.

    Le jury et le public ont rendu leurs verdicts hier:

    PALMARES DU 7ème FESTIVAL PARIS CINEMA

    Longs métrages :
    - Prix du Jury :" L'Autre Rive" de George Ovashvili (prix doté par Métrobus)
    - Prix du Public :  "La Nana" de Sebastián Silva
    - Prix de l'Avenir : "Vegas : Based on a True Story" d'Amir Naderi

    Courts métrages :
    - Prix du Public : "Diplomacy" de Jon Goldman
    - Prix CinéCinéma : Vostok" de Jan Andersen
    - Prix de l'Emotion-KooKaïFilms : "L'Autre Monde" de Romain Delange

    Films de l'Avenir : "Dehors" de Charlotte Buisson-Tissot.
    Prix OFQJ de la meilleure "critique" d'étudiants : Morgan Rosemberg

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL PARIS CINEMA 2009 Pin it! 2 commentaires
  • Avant-première : « Memory of love » de Wang Chao (Festival Paris Cinéma 2009)

    memory.jpg

    pariscinema.jpgHier, dans le cadre de la compétition internationale du Festival Paris Cinéma 2009 était projeté « Memory of love », en présence de son réalisateur, le cinéaste chinois Wang Chao.

     

    A Hongzhu, une jeune femme mariée, He Sizhu (Yan Bingyan), et son amant Chen Mo (Jiao Gang) ont un accident de voiture.  Quand elle se réveille à l’hôpital où Li Xun (Naiwen Li), son mari, travaille comme chirurgien, He Sizhu a tout oublié des trois dernières années. Son amant est ainsi devenu un inconnu pour elle.  Connaissant alors sa trahison,  son mari choisit de la laisser vivre dans ce passé proche où ils étaient passionnément amoureux. Progressivement le fossé entre le temps et la perception de la réalité se referme. Le destin, inévitable, reprend le dessus. Li Xun doit alors dépasser sa peine causée par la trahison pour trouver la force de recommencer…

     

    C’est donc à un habituel triangle amoureux que s’est cette fois attelé Wang Chao, sujet qui, contrairement à ses précédents films (notamment « Voiture de luxe » qui avait obtenu le Prix Un Certain Regard du Festival de Cannes 2006), se prête moins à froisser le pouvoir chinois. Malgré tout, hier le réalisateur a spécifié qu’il souhaitait rester pendant la projection pour voir la version internationale du film et notamment les scènes d’amour coupées en Chine (et on se demande franchement pourquoi tant elles semblent déjà édulcorées).

    memory2.jpg

     

     Si les ellipses, les approximations scénaristiques et les invraisemblances rendent l’histoire peu crédible, son évanescence lancinante portée par la musique (notamment de Ravel) nous embarque néanmoins, malgré aussi le jeu tout en retenue, parfois à la limite de la fausse note, des trois acteurs principaux.

     

    Alors qu’Alain Resnais est habituellement le cinéaste indissociable du thème de la mémoire, Wang Chao en dissèque à son tour les méandres.  Elle est ici un instrument du destin que He Sizhu va devoir retrouver pour prendre la bonne voie, même si ce n’est pas celle sur laquelle elle était initialement engagée. De longs plans séquences nous immiscent dans le cheminement que vont devoir effectuer les époux pour repartir de zéro. Avec sa mémoire c’est son passé que He Sizhu va reconstruire. Un passé idéal.

     

    Le décor est très épuré, qu’il s’agisse du quartier chic et froid de Hongzhu ou de la compagne verdoyante où He Sizhu tente de reconstruire le passé. Deux mondes. Deux époques. Deux voies entre lesquelles il va falloir choisir. Les méandres de la mémoire vont alors la confronter aux méandres du destin, et à son ironie cruelle.

     

    On quitte cette froideur lors des scènes de danse où la sensualité affleure sur un air envoûtant et mélancolique de tango qui, s’il parvient à nous émouvoir par instants, ne laissera malheureusement pas une trace indélébile dans notre mémoire mais plutôt la trace fragile d’une émotion elle aussi évanescente, malgré toute l’élégance de la réalisation ,  malgré toute l’élégance avec laquelle Wang Chao manie les silences évocateurs et malgré le charme de la reconquête de cet amour (é)perdu.

     

     

    Sortie en salles : le 19 août 2009

    Lien permanent Imprimer Catégories : AVANT-PREMIERES, FESTIVAL PARIS CINEMA 2009 Pin it! 0 commentaire