Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Avant-première - En attendant la critique de "Twilight - Chapitre 3 : Hésitation" ici le 30 juin...

    twilight.jpgComme j'aime bien ne pas me fier aux critiques qu'elles soient positives ou négatives, voire très négatives, et comme les excès des uns et des autres concernant "Twilight" ne m'avaient pas échappé, bien que n'ayant encore vu aucun des deux premiers volets, c'est donc avec curiosité que je suis allée voir le troisième volet cet après-midi en projection presse.

     Alors est- ce que ses détracteurs, virulents, avaient raison? Ou bien était-ce au contraire les fans enamourés ? Ai-je été agacée ou ai-je succombé à la folie "Twilight"?

     Il vous faudra attendre le 30 juin pour avoir les réponses à ces questions puisqu'un embargo m'empêche de vous parler du film avant cette date à laquelle vous pourrez lire la critique ici en avant-première... En attendant, quelques clichés du film et la bande-annonce:

    twi5.jpg
    twi6.jpg
    twi3.jpg

    Lien permanent Imprimer Pin it! 4 commentaires
  • Critique de « Eyes of war » de Danis Tanovic avec Colin Farrell… : l’indélébile reflet de l’enfer

    eyes.jpg

    Huit ans après le succès (mérité) de “No man’s land” qui mêlait habilement humour noir et gravité (prix du scénario au Festival de Cannes et Oscar du meilleur film étranger en 2002), Danis Tanovic revient au sujet qui l’a fait connaître, la guerre, cette fois plus en Bosnie mais au Kurdistan où Mark (Colin Farrell) et David (Jamie Sives), photographes de guerre, sont envoyés en mission. Le premier recherche avec obsession et avidité le cliché qui le rendra célèbre; le second dont la femme, Diane (Kelly Reilly) est enceinte, est las de toute cette violence et souhaite que cette mission soit la dernière…

    Ayant débuté comme documentariste en Bosnie dont il est originaire, Danis Tanovic connaît ce dont il parle : cette soif insatiable et irrépressible d’images, plus forte que le dégoût inspiré par le désespoir et la violence. Cette trompeuse sensation que l’appareil photo protège de la périlleuse réalité. Et sans doute ce sentiment de culpabilité qui ronge et rend si âpre le retour à la vie « normale ».

    « Eyes of war » n’est pourtant pas un documentaire mais bel et bien une fiction dont cette plongée dans les yeux de la guerre et de l’horreur ne constitue que la première demi-heure même si des flashbacks nous y ramèneront, la suite se déroulant dans la grisâtre ville de Dublin, comme un écho à l’état d’esprit tourmenté de Mark.  De la Bosnie où un médecin aux frontières de la folie est obligé de tuer pour sauver des vies après une sélection des survivants d’une cruauté innommable, à l’Afrique où Mark se retrouve confronté à des charniers humains en passant par le Liban où un enfant meurt en partie par sa faute et sous ses yeux, la guerre apparaît dans toute son horreur dramatiquement universelle. Une guerre qui ne quitte jamais tout à fait ceux qui l’ont eue devant les yeux, et qui ne s’arrête surtout pas à la porte de leur domicile.  Mark et le personnage de Joaquin Morales (Christopher Lee) incarnent deux visages de cette guerre, complexes et à jamais marqués, et dont les effets ne s’arrêtent pas  au temps et au terrain du déroulement des conflits.

    Ces yeux de la guerre, ce sont ceux de Colin Farrell, décharné, amaigri de 20 kgs, portant en lui les stigmates psychiques indélébiles des conflits auxquels il a assisté et que son regard reflète de manière saisissante.  Il porte le film sur ses épaules accablées et malgré certaines lourdeurs scénaristiques et malgré certains inutiles effets de mise en scène en contradiction avec la dureté du sujet (sans doute aussi là pour l’atténuer), par l’intensité de son jeu, il le rend terriblement touchant.

    Dommage que Danis Tanovic s’interroge sur les motivations de Mark sans vraiment y répondre, préférant s’attarder sur les conséquences et le poids de la culpabilité (comme Jim Sheridan dans l’excellent « Brothers » il y a quelques mois). Un hommage aux meurtris de la guerre à travers le portrait émouvant et lucide des reporters de guerre et de  celles qui partagent leurs vies (ici interprétées par Paz Vega et Kelly Reilly toutes deux très justes ) dont les faiblesses scénaristiques et de mise en scène sont occultées par l’interprétation magistrale de l’acteur principal qui dans son regard si expressif reflète toute l’horreur ineffable d’images ineffaçables.

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2010 Pin it! 2 commentaires
  • Fête de la musique 2010

    fête3.jpg
    A l'occasion de la fête de la musique qui aura lieu demain (et déjà aujourd'hui dans certaines villes) et dont vous pouvez retrouver le programme en cliquant ici, voici des vidéos inédites du concert privé  de Charlie Winston au dernier Festival de Cannes et d'autres vidéos de ce Festival de Cannes 2010 décidément très musical... et enfin un lien vers toutes les chroniques musicales d'inthemoodforcinema.
    Concert privé de Charlie Winston au vip room de Cannes:
    Mick Jagger à Cannes (présentation de "Stones in exile"):
    Gossip girl à Cannes: (coulisses du Grand Journal):
    A lire également sur inthemoodforcinema :

    Lien permanent Imprimer Pin it! 0 commentaire
  • "Ridicule" de Patrice Leconte, ma dernière sélection au ciné club des Cinoches demain soir

    Après 8 semaines c'est demain que s'achèvera ma sélection des projections au ciné club des Cinoches avec "Ridicule" de Patrice Leconte. Je continuerai néanmoins bien entendu à vous informer de la programmation du ciné club. Retrouvez ci-dessous ma critique de "Ridicule", toutes mes critiques des films projetés aux Cinoches dans le cadre de cette sélection et toutes les informations pratiques pour venir aux Cinoches. (Retrouvez également mon article consacré au restaurant, ici) Et n'oubliez pas de spécifier que vous venez de la part d'inthemoodforcinema...

    Critique de "Ridicule" de Patrice Leconte

    ridicule.jpg

    1780. Le Marquis Grégoire Ponceludon de Malavoy (Charles Berling),  issu d'une famille d'ancienne noblesse provinciale, ingénieur de formation, cherche désespérément à assécher son marécageux pays des Dombes, ravagé par une épidémie. En dernier recours, il décide de gagner Versailles pour solliciter l'aide de Louis XVI. Muni d'une lettre de recommandation, il se rend tout d'abord chez Madame de Blayac (Fanny Ardant) mais son mari qu'il était venu voir vient de décéder. Agressé sur la route non loin de Versailles, il est secouru et recueilli par le Marquis de Bellegarde (Jean Rochefort).  Ce dernier cherche d'abord à le dissuader d'aller à la cour, si frivole et impitoyable, avant de céder devant son insistance.  Là, il retrouve Madame de Blayac et fait la connaissance des courtisans et notamment de l'Abbé de Vilecourt (Bernard Giraudeau).  Dans le même temps, il rencontre Mathilde (Judith Godrèche) la savante fille du Marquis de Bellegarde qui doit épouser un vieux et riche noble...

    En sélectionnant ce film pour l'ouverture du Festival de Cannes 1996, Gilles Jacob a fait preuve d'un redoutable cynisme, certainement involontaire, tant les personnages de « Ridicule » sont d'une troublante modernité, et pourraient appartenir à des univers beaucoup plus contemporains que celui de la cour de Louis XVI, qu'ils soient médiatiques, politiques ou cinématographiques. Jusqu'où aller pour réaliser ses objectifs aussi nobles (dans les deux sens du terme) soient-ils ? Jusqu'où aller sans compromettre ses principes ni se compromettre ?

    Pour les courtisans de « Ridicule », les joutes verbales sont les cruelles, sauvages et violentes armes d'une guerre dont le ridicule est le terrible signe de reddition. L'autre n'est alors qu'un faire-valoir et qu'importe si pour briller, sauver la face, il faut l'anéantir en le ridiculisant. Pour Jean Rochefort «  C'est un western dons lequel on a remplacé les colts par des mots d'esprit ». La vive mise en scène de Patrice Leconte souligne ainsi ces échanges verbaux assénés comme des coups mortels, dégainés  sans la moindre vergogne avec pour seul souci de leurs auteurs de rester dans les bonnes grâces de la cour et du roi. Le bel esprit est alors un poison violent et vénéneux qui contamine et condamne quiconque souhaite s'en approcher. Menace constante et fatale qui plane au-dessus de chaque courtisan : le ridicule. Le langage devient l'arme de l'ambition et du paraître car « le bel esprit ouvre des portes » mais « la droiture et le bel esprit sont rarement réunis ».

    Derrière l'éclat de Versailles, derrière la blancheur à la fois virginale et cadavérique dont s'enduisent les corps et les visages se cache une cruelle noirceur, un narquois sursaut de vie,  derrière le raffinement une vulgarité indicible, un mal qui les ronge de l'intérieur comme la cour est progressivement rongée par son pathétique bel esprit, bientôt par les Lumières, une cour qui se prévaut du bel esprit de Voltaire tout en rejetant l'Esprit des Lumières qui lui sera fatal. C'est le crépuscule d'une époque annonciatrice de la Révolution. La cour parade et brille de toute sa paradoxale noirceur mais le désenchantement et le déclin la guettent. Epoque de contradictions entre les Lumières et ses découvertes scientifiques et un monde qui périclite. Portrait d'un monde qui se sait déclinant et refuse pourtant de mourir. A tout prix. Madame de Blayac incarne la conscience de ce déclin qu'elle tente de masquer par une cruauté désenchantée consciente de ses vanités et de sa vanité.

    Les savoureux et cruels dialogues, ces jeux dangereux voire mortels font penser au cynisme des « Liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos ou aux bons mots de Guitry. Le scénario est ainsi signé Rémi Waterhouse et inspiré des écrits de la Comtesse de Boigne.

    De twitter et ses phrases lapidaires avec lesquelles certains se réjouissent de faire preuve d'un pseudo bel esprit a fortiori si c'est au détriment d'autrui, des critiques cinématographiques (qui ont d'ailleurs tellement et injustement malmené Patrice Leconte) qui cherchent à briller en noircissant des pages blanches de leur fiel, des couloirs de chaînes de télévision dont l'audience justifie toute concession à la morale et parfois la dignité, de la Roche de Solutré hier à la Lanterne de Versailles aujourd'hui, de ces comiques ravis de ternir une réputation d'un mot cruel, prêts à tuer pour et avec un bon mot pour voir une lueur d'intérêt dans les yeux de leur public roi, que ne ferait-on pas pour briller dans le regard  du pouvoir ou d'un public, fut-ce en portant une estocade lâche, vile et parfois fatale. L'attrait du pouvoir et des lumières (médiatiques, rien à voir avec celles du XVIIIème) est toujours aussi intense, l'esprit de cour bel et bien là, bien que celle de Versailles ait été officiellement déchu il y a plus de deux siècles.

    ridicule2.jpg

    Le choix des comédiens principaux est aussi pour beaucoup dans cette réussite de Jean Rochefort, partagé entre ces deux mondes, à Charles Berling dont c'est ici le premier grand rôle qui y apporte son prompt et fougueux esprit, à Bernard Giraudeau, baroque et pathétique au nom si parlant d'abbé Vilecourt, en passant par Fanny Ardant cruelle, lucide et donc malgré tout touchante sans oublier Judith Godrèche d'une attendrissante candeur et obstination.

    ridicule3.jpg

    Pour son premier film en costumes, à partir d'un excellent scénario, Patrice Leconte a réalisé un film d'une réjouissante modernité, à la mise en scène duale et aussi élégante que les courtisans qui traversent son film sont inélégants, un film mordant aussi cruel que raffiné qui  s'achève en faisant tomber les masques de la cour et triompher les Lumières. Alors laissez-vous aller au plaisir coupable des bout rimés,  bons mots, saillies drôlatiques et autres signes du bel esprit de cette cour de Versailles, tellement intemporelle et universelle.

    De Patrice Leconte, je vous recommande aussi :  « Monsieur Hire », « La fille sur le pont », « Dogora ».

    « Ridicule » de Patrice Leconte sera projeté au ciné club du restaurant Les Cinoches le dimanche 20 juin, à 21H.

    Mes autres critiques des films projetés aux Cinoches issus de ma sélection:

    "Les Enchaînés" d'Alfred Hitchcock (1946)

    enchaines.jpg
    cesar.jpg
    match.jpg
    casablanca.jpg
    pleinsoleil.jpg 
    INFORMATIONS PRATIQUES:
    Les Cinoches
    1 rue de Condé
    75006 Paris
    Métro: Odéon
    Tél: 0143541821
    Ouvert tous les jours de 9h à 2h
    Pour en savoir plus sur la programmation du ciné club: cliquez ici (avec au programme, avant la programmation "made in in the mood for cinema", "Inside man" de Spike Lee, demain, 25 avril)
    Ciné club, chaque dimanche soir, à partir de 21h
    plan.jpg
    Lien permanent Imprimer Catégories : CINE CLUB LES CINOCHES Pin it! 1 commentaire
  • Festival pocket films 2010 au Forum des Images

    pocketfilms.jpg

    C'est cette année la 6ème édition du Festival Pocket Films basé sur la création à partir de téléphones mobiles (films, concerts, tournages). Ce festival se déroule au Forum des images jusqu'à demain soir; l'entrée est libre.

     A l'heure à laquelle cette nouvelle capacité donnée à chacun de filmer n'importe où, n'importe quand, et souvent n'importe comment soulève de nouvelles questions éthiques, il est intéressant de voir que ce nouvel outil filmique peut aussi devenir un moyen d'expression artistique, et même un nouveau mode d'écriture du cinéma.

     Le jury de cette 6ème édition est composé de Benoît Jacquot, Pierre Haski, Paul Otchakovsky-Laurens, Valérie Mréjen, Jérôme Delormas.

     Je vous recommande tout particulièrement la soirée de clôture demain à 18H30 suivie à 20H d'un remix géant du festival par Romuald Beugnon.

    Je vous laisse découvrir le programme très riche sur le site officiel du Festival Pocket Films 2010.

    Lien permanent Imprimer Pin it! 1 commentaire
  • Bande-annonce et featurette d' "Inception" de Christopher Nolan

    inception2.jpg
    inception1.jpg
    inception3.jpg
    inception4.jpg
    inception5.jpg

    Comme je serai probablement loin des salles obscures françaises lorsque le film sortira (le 21 juillet) et parce que je suis Christopher Nolan avec beaucoup d'attention (et pour cause...) depuis une certaine inoubliable semaine de 1999 ,  pour vous faire patienter avant la sortie de ce très attendu "Inception" (avec au casting:  Leonardo DiCaprio, Mation Cotillard, Ellen Page, Cillian Murphy Michael Caine, Joseph Cordon-Lewitt ) voici la bande-annonce en vf et en vo et une featurette du film dont voici le très attractif synopsis: 

     Dom Cobb est un voleur confirmé, le meilleur dans l'art périlleux de l'extraction ("inception" en anglais). L'extraction consiste à s'approprier les secrets précieux d'une personne, enfouis au plus profond de l'inconscient pendant qu'elle rêve et que l'esprit est le plus vulnérable. Le milieu de l'espionnage industriel convoite Cobb pour ses talents. Dom Cobb devient alors un fugitif recherché sur toute la planète. A cause de cela, il perd son plus grand amour. Une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie antérieure. Au lieu de subtiliser une idée, Cobb et son équipe vont devoir en implanter une dans l'esprit d'une personne. S'ils y parviennent, cela pourra constituer le crime parfait. Cependant aucune stratégie n'a pu préparer l'équipe à un ennemi dangereux, qui semble avoir toujours un coup d'avance. Un ennemi qui seul Cobb aurait pu voir venir. Cet été, votre esprit est la scène du crime.

    "Inception" est le deuxième scénario original de Christopher Nolan depuis "Following". Raison de plus pour attendre ce film avec énormément d'impatience!

    Lien permanent Imprimer Pin it! 0 commentaire
  • Critique de « L’illusionniste » de Sylvain Chomet (sur un scénario de Jacques Tati) : un conte d’une tendre mélancolie

    tati.jpg

    illusionniste.jpg

    28 ans déjà que Jacques Tati est décédé, rendu néanmoins immortel par son incomparable et inoubliable personnage de Monsieur Hulot avec son  élégance maladroite, sa poésie burlesque et parfois mélancolique. En reprenant ce scénario inédit de Jacques Tati (dont il dit n’avoir modifié que 30%) Sylvain Chomet lui rend un vibrant hommage. Le personnage ne s’appelle pas ici Hulot mais Tatischeff (du vrai nom de Jacques Tati) et la longue silhouette hésitante et nonchalante rappelle davantage ce dernier que son personnage de Monsieur Hulot.

     C’est la fin des années 50 et le début d’une révolution pour le music hall avec le succès grandissant et incroyable du rock et la fin des numéros traditionnels comme celui de  Tatischeff, magicien à l’ancienne avec lapin de rigueur. Son public s’est clairsemé et les propositions de contrat se raréfient. Il part tenter sa chance à Londres où il connaît le même échec. Il se retrouve finalement dans le pub d’un village écossais où il rencontre Alice, une jeune fille pauvre et seule qu’il va prendre sous aile pourtant déjà bien fragile…

    Cet « Illusionniste » n’a rien à voir avec le film de Neil Burger de 2006 ni d’ailleurs avec les films d’animation actuels. A l’heure de la 3D, Sylvain Chomet signe des films d’animation à l’ancienne (comme un écho à l’univers de son personnage de Tatischeff) desquels se dégage un charme nostalgique.

    C’est évidemment un bonheur de retrouver la silhouette longiligne, élégante et si singulière de Jacques Tati même si ici le burlesque caractéristique du cinéaste n’est présent que par petites touches pour laisser la place à la mélancolie, la nostalgie, la gravité, la solitude, le pessimisme. C’est le triste constat de la fin d’une époque où la magie n’a plus sa place, où les ventriloques se retrouvent à la rue, où les clowns se pendent, saltimbanques d’un autre temps dévorés par une société de consommation vorace et impitoyable. C’est la mélancolie qui domine renforcée par l’atmosphère sombre et brumeuse d’Edimbourg où Sylvain Chomet a choisi de situer l’intrigue. La fin d’une époque. La fin d’un rêve. La fin des illusions, dans tous les sens du terme. Même Alice ne peut plus croire au pays des merveilles.

    L’hommage à Tati ne s’arrête pas au nom et à l’allure du personnage : des cadrages  (de pied, jamais de gros plan comme chez Tati) au manège urbain qui rappelle  Playtime, en passant par l’absence de dialogues aux quelques images de « Mon oncle » aperçues dans un cinéma dans lequel se retrouve Tatischeff, Sylvain Chomet distille de nombreux clins d’œil au cinéaste.

    Vous le savez peut-être, je ne suis pas une grande adepte de l’animation et je me prends à rêver de ce qu’aurait été ce film, sans aucun doute poignant, si Tati l’avait tourné, dans lequel lui aussi, à la manière de Chaplin nous aurait parlé des « Feux de la rampe » et de cette douleur incommensurable lorsqu’ils s’éteignent mais lorsque le cinéma nous abreuve de films qui rivalisent de surenchère dans l’hypnotisme visuel et sonore (comme )  la poésie mélancolique et nonchalante de Tati alliée à l’univers joliment nostalgique de Sylvain Chomet  font de  cette fantaisie poétique et tendre teintée de mélancolie et tristement drôle une respiration salutaire, nous laissant à la fois abattus et heureux. Abattus par tant d’illusions perdues et heureux de voir les derniers sursauts d’un monde et d’un cinéaste, irremplaçables et eux aussi disparus.

    Retrouvez aussi mon article consacré à l’exposition « Deux temps, trois mouvements » à la Cinémathèque et ma critique de "PlayTime" de Jacques Tati.

    playtime5.jpg

    Suivez également les autres blogs inthemood : Inthemoodforcannes, Inthemoodfordeauville, Inthemoodforluxe .

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : CRITIQUES DES FILMS A L'AFFICHE EN 2010 Pin it! 0 commentaire