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Jury et programme complet du Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2013

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Le programme du Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2013 a été dévoilé hier par son directeur artistique Patrick Fabre, une programmation alléchante que je vous détaille ci-dessous, tout en vous rappelant au préalable ce que nous savions déjà sur cette édition 2013.

C'est là que j'ai découvert de vraies pépites comme « J’enrage de son absence », « Les Voisins de Dieu », « Une bouteille à la mer », « Syngué Sabour », « Louise Wimmer » etc . Je ne saurai donc trop vous recommander ce beau festival.

Les 18 ans du Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz seront ainsi célébrés du 8 au 12 octobre 2013, au cinéma Le Select. Cette année encore, le public pourra découvrir les nouveaux talents du cinéma à travers une compétition de 1ers et 2èmes films, courts et longs-métrages, et d’avant-premières nationales.

Les équipes des films concernés viendront à la rencontre des spectateurs et un jury de personnalités partagera ses coups de cœur lors de la remise des prix, les Chisteras, en fin de festival.

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Le programme s’annonce à nouveau réjouissant cette année avec deux films forts en ouverture et en clôture qui témoignent d’ailleurs déjà de la diversité de la programmation de ce festival. Je vous laisse les découvrir ci-dessous.

Découvrez aussi, ci-dessus, l’affiche avec la très belle Sarah Kazemy, (mémorable dans « En secret », projeté il y a 2 ans en compétition au festival),  très glamour, une invitation au rêve, à l’évasion…et évidemment au cinéma.

Retrouvez mon compte-rendu de l’édition 2012 en cliquant ici et mon compte-rendu de l’édition 2011 en cliquant là.

 

LE JURY

 

Cette année, c’est un acteur rare, dans tous les sens du terme, qui présidera le jury du festival, premier prix du Conservatoire, ancien pensionnaire de la Comédie Française, à qui François Truffaut  offrit son premier grand rôle, dans "Une belle fille comme moi", avec Bernadette Lafont. Parmi de très nombreux films, il a joué dans des bijoux du septième art comme « On connaît la chanson »d’Alain Resnais et « Un cœur en hiver » de Claude Sautet. Il obtint le César du meilleur second rôle pour le second de même que pour « La Chambre des officiers » de François Dupeyron.  Il vient de terminer le tournage de « Diplomatie » sous la direction de Volker Schlöndorff. Vous aurez évidemment reconnu André Dussolier.

A cette occasion, je vous propose mes critiques de « Un cœur en hiver » (qui fait partie de mes 5 films préférés ) et de « On connaît la chanson » (pas bien loin non plus dans mon panthéon cinématographique), en bas de cet article en espérant ainsi vous convaincre de découvrir ces deux films si vous ne les avez encore pas vus.

 

 

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André Dussolier sera entouré de l’actrice Alice David, de l’acteur Pascal Demolon,  de la scénariste/réalisatrice Audrey Estrougo, de l’actrice Sarah Kazemy qui figure sur l’affiche du festival, également vue à Saint-Jean-de-Luz dans le très beau film iranien « En secret », de  l’actrice/scénariste/réalisatrice Anne Le Ny et enfin de l’acteur Aurélien Recoing.

 

                                    AVANT-PREMIERES

 

La lecture des synopsis des films sélectionnés, je dois l’avouer, me donne envie de tous les voir, ce que je ferai avec joie pour vous les commenter ensuite ici, ce festival ayant également pour avantage de permettre de voir. Une très belle sélection très diversifiée comme d’habitude.

 

HORS COMPETITION

 

Comme chaque année, le festival propose donc  une belle sélection d’avant-premières, hors compétition, tout d’abord avec, en ouverture, « En solitaire », un film que pour ma part j’attends tout particulièrement, une attente renforcée par une escapade professionnelle aux Sables d’Olonne en début de semaine, où a été tournée une partie du film.

 

 En clôture, sera projeté « La Marche », deuxième long métrage écrit et réalisé par Nabil Ben Yadir. En séance spéciale, nous aurons le plaisir de découvrir « Attila Marcel », le premier long métrage en images réelles de Sylvain Chomet, un film avec Guillaume Gouix, Anne Le Ny, Bernadette Lafont notamment mais aussi « Une histoire banale », un film là aussi dont on devrait parler, écrit et réalisé par Audrey Estrougo. Les petits (et les grands) se régaleront avec la projection de « Belle et Sébastien » de Nicolas Vanier.

 

COMPETITION

 

La compétition de premiers et deuxièmes films promet, comme chaque année, d’être passionnante et palpitante avec « The Lunchbox » de Ritesh Batra (romance indienne),  le film britannique « le Géant égoïste » de Clio Barnard, « Youth », un film israëlien de Tom Shoval, « Passer l’hiver », un film français d’Aurélia Barbet, « La pièce manquante », un film français de Nicolas Birkenstock, « Celle qui pleure a perdu », un film français de Marion Lefeuvre, « La Belle vie », film français de Jean Denizot, « Le sens de l’humour », film français de Marilyne Canto, « D’une vie à l’autre », thriller allemand de Georg Maas, « La Braconne », film noir français de Samuel Rondi.

 Il ne faudra pas non plus manquer la compétition de courts métrages qui réserve chaque année de très belles surprises . L’ayant déjà vu dans le cadre des "Talents Cannes Adami", je peux d’ores et déjà vous recommander « Pour le rôle » de Pierre Niney qui ne sera d'ailleurs pas le seul acteur à avoir réalisé un film en compétition des courts métrages puisqu'y figure aussi l'actrice Elodie Navarre.

 Retrouvez ci-dessous, les informations pratiques et les synopsis de tous les films sélectionnés.

 

GRILLE DE PROGRAMMATION

 

 

LES AVANT-PREMIÈRES

 

Hors Compétition 

 

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  Soirée d’Ouverture

En Solitaire

Premier long métrage réalisé par Christophe Offenstein

> Mardi 8 octobre à 19h30 et 21h30

 

Casting : François Cluzet, Samy Seghir, Virginie Efira et les participations de Guillaume Canet et Arly Jover

 

Film d’aventure – France – 1h36

Production : Les Films du Cap et Gaumont / Distribution : Gaumont

Scénario : Jean Cottin, Christophe Offenstein

Sortie nationale : le 6 novembre 2013 

 

Synopsis

Yann Kermadec voit son rêve se réaliser quand il remplace au pied levé son ami Franck Drevil, au départ du Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. Habité par une farouche volonté de gagner, alors qu'il est en pleine course, la découverte à son bord d'un jeune passager va tout remettre en cause.

 

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Soirée de Clôture

La Marche

Deuxième long métrage écrit et réalisé par Nabil Ben Yadir

> Samedi 12 octobre à 19h30 et 21h30

 

Casting : Olivier Gourmet, Tewfik Jallab, Vincent Rottiers, M’Barek Belkouk, Nader

Boussandel, Lubna Azabal, Hafsia Herzi, Charlotte Le Bon, Philippe Nahon, Jamel Debbouze…

 

Drame – France – 1h50

Production : Chi-Fou-Mi Productions (Hugo Sélignac) / Distribution : EuropaCorp Distribution

Scénario : Nabil Ben Yadir

Sortie nationale : le 27 novembre 2013 

Synopsis

En 1983, dans une France en proie à l’intolérance et aux actes de violence raciale, trois jeunes adolescents et le curé des Minguettes lancent une grande Marche pacifique pour l’égalité et contre le racisme, de plus de 1000 km entre Marseille et Paris. Malgré les difficultés et les résistances rencontrées, leur mouvement va faire naître un véritable élan d’espoir à la manière de Gandhi et Martin Luther King. Ils uniront à leur arrivée plus de 100 000 personnes venues de tous horizons, et donneront à la France son nouveau visage.

 

 

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Séance spéciale

Attila Marcel

Premier long métrage en images réelles écrit et réalisé par Sylvain Chomet

> Vendredi 11 octobre à 19h30

 

Casting : Guillaume Gouix, Anne Le Ny, Bernadette Lafont, Hélène Vincent, Luis Rego, Fanny Touron, Kea Kaing, Jean-Claude Dreyfus…

 

Comédie – France – 1h46

Production : Claudie Ossard et Chris Bolzi / Eurowide Film Production / Distribution : Pathé

Scénario : Sylvain Chomet

Sortie nationale : le 30 octobre 2013 

 

Synopsis

Paul a la trentaine, il vit dans un appartement parisien avec ses tantes qui l’ont élevé depuis ses deux ans et rêvent de le voir devenir pianiste virtuose. Sa vie se résume à une routine quotidienne, entre le grand piano du salon et le cours de danse de ses tantes où il travaille en tant qu’accompagnateur. Isolé du monde extérieur, Paul a vieilli sans jamais avoir vécu... Jusqu’au jour où il rencontre Madame Proust, sa voisine du quatrième étage. Cette femme excentrique possède la recette d’une tisane aux herbes capable, grâce à la musique, de faire ressurgir les souvenirs les plus profondément enfouis...

 

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  Séance spéciale

Une Histoire Banale

Troisième long métrage écrit et réalisé par Audrey Estrougo

> Samedi 12 octobre à 15h00

 

Casting : Marie Denarnaud, Marie Sohna Condé, Oumar Diaw, Renaud Astegiani…

 

Drame – France – 1h23

Production : Audrey Estrougo & Lauren Grall / 6.11 Films

Scénario : Audrey Estrougo

 

Synopsis

Nathalie, 32 ans, est une jeune femme tout à fait ordinaire. En couple et amoureuse, cette infirmière de profession voit soudain sa vie basculer lorsqu’en la raccompagnant, Damien, un collègue de travail, la viole. S’ensuit pour Nathalie le début d’un long combat pour retrouver la lumière…

 

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Séance des enfants

Belle et Sébastien

Deuxième long métrage de fiction réalisé par Nicolas Vanier

> Mercredi 9 octobre à 11h00 (séance gratuite dans la limite des places disponibles)

 

Casting : Felix Bossuet, Tchéky Karyo, Margaux Chatelier, Dimitri Storoge, Andreas Pietschmann, Urbain Cancelier, Mehdi…

 

Film d'aventure – France – 1h38

Production : Radar Films – Clément Miserez, Matthieu Warter / Épithète Films – Frédéric Brillion, Gilles Legrand / Gaumont / Distribution : Gaumont

Scénario : Juliette Sales, Fabien Suarez et Nicolas Vanier

Sortie nationale : le 18 décembre 2013 

 

Synopsis

Ça se passe là-haut, dans les Alpes. Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages. Ça se passe dans un village paisible jusqu’à l’arrivée des Allemands. C’est la rencontre d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage. C’est l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle. C’est l’aventure d’une amitié indéfectible. C’est le récit extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendrissant au cœur de la Seconde Guerre Mondiale. C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un lieutenant allemand à la recherche du pardon. C’est la vie de Belle et Sébastien…

 

       

 

 LES LONGS MÉTRAGES

 

En compétition

 

 

THE LUNCHBOX

Inde

Réalisation : Ritesh Batra

Scénario : Ritesh Batra

Production : Sikhya Entertainment, Dar Motion Pictures, Nfdc, Roh Films, Asap Films,

Cine Mosaic

Photographie : Michael Simmonds

Montage : John Lyons

Musique : Max Richter

Interprètes :Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui, Denzil Smith

Durée : 1h44

Distribution : Happiness Distribution

Sortie : 11 décembre 2013

Synopsis : Ila, une jeune femme au foyer délaissée par son mari, tente de pimenter son mariage grâce aux plateaux repas qu’elle lui prépare pour déjeuner à son travail, la « Lunchbox ». Ila espère que sa nouvelle recette provoquera une réaction chez son époux. Mais la Lunchbox, préparée avec soin, a été remise accidentellement à Saajan, un homme seul, salarié d’une entreprise de textile proche de la retraite. Etonnée de n’avoir aucune réponse de son mari, Ila glisse le lendemain un petit mot, dans l’espoir de percer le mystère…

 Le réalisateur :The lunchbox est le premier long métrage de Ritesh Batra. Les précédents courts métrages de Ritesh Batra ont été montrés dans de nombreux festivals internationaux. Le dernier en date, en langue arabe, Café regular, Cairo, a été sélectionné dans plus d’une quarantaine de festivals et a reçu une douzaine de récompenses dont le Prix International de la Critique (FIPRESCI) à Oberhausen, et les mentions spéciales du jury à Chicago et à Tribeca.

Son projet de scénario The Story of Ram a fait partie des projets sélectionnés lors du Sundance Screenwriters and Directors Lab en 2009. Il travaille actuellement sur son deuxième long métrage Photograph ainsi qu’à une série de courts métrages. Né et élevé à Bombay, Ritesh Batra vit à présent entre Bombay et New York avec sa femme Claudia et leur fille Aisha.

 

LE GÉANT ÉGOÏSTE

Royaume Uni

Réalisation : Clio Barnard

Scénario : Clio Barnard

Production : Tracy O’Riordan, Moonspun

Photographie : Mike Eley

Montage : Nick Fenton

Musique : Harry Escott

Interprètes : Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder…

Durée : 1h31

Distribution : Pyramide Distribution

 

Synopsis : Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux garçons rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à collecter des métaux usagés pour lui à l’aide d’un cheval et d’une charrette. Swifty se découvre un don pour travailler avec les chevaux; Arbor, de son côté, ne pense qu’à l’argent qu’ils peuvent amasser. Kitten joue de leurs différences pour creuser un fossé entre eux. Leur amitié saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?

 

La réalisatrice : Le géant égoïste est le deuxième long métrage de Clio Barnard. Son précédent film, The arbor, était un documentaire expérimental, qui a remporté un énorme succès critique et de nombreux prix lors de sa sortie en 2010. Auparavant, Clio avait créé des œuvres artistiques présentées dans des festivals internationaux et des musées comme la Tate Modern à Londres et le Moma à New York.

     

YOUTH

Israël  

Réalisation : Tom Shoval

Scénario : Tom Shoval

Production : One Two Films / Greenproductions / United King Films

Photographie : Yaron Scharf

Montage : Joelle Alexis

Interprètes : David Cunio, Eitan Cunio, Moshe Ivgy, Shirili Deshe, Gita Amely…

Durée : 1h47

Distribution : Ad Vitam

 

Synopsis : Yaki et Shaul, deux frères aux liens fusionnels, vivent dans une banlieue de Tel Aviv chez leurs parents. Endettés et menacés d’expulsion, leur situation est difficile. Yaki, au service militaire, passe quelques jours en permission auprès des siens. Alors qu’il ne se sépare jamais de son arme de service, les deux frères échafaudent un plan d’enlèvement. Mais c’est le jour Shabbat et rien ne se passe comme prévu.  

Le réalisateur : Tom Shoval est né en 1981, en Israël. Il est cinéaste, critique de cinéma et enseignant. Diplômé de l'Ecole "Sam Spiegel" pour le Cinéma et la Télévision de Jérusalem en 2007, il a réalisé trois courts métrages, primés dans de nombreux festivals à travers le monde. Youth  est son premier long métrage.

PASSER L’HIVER

France

 

Réalisation : Aurélia Barbet

Scénario : Aurélia Barbet et Christophe Cousin

librement adapté de la nouvelle d'Olivier Adam «Nouvel An» dans le recueil «Passer l'hiver»

Production : Abelina Films Production

Photographie : Laurent Desmet

Montage : Agathe Dreyfus

Interprètes : Gabrielle Lazure, Lolita Chammah, Sabine Londault, Cyril Descours, Thierry Levaret…

Durée : 1h20

Distributeur : Shellac

 

Synopsis : Une station service. Deux femmes. L'hiver. Des trajets. Du quotidien. Et puis une prise de risque. L'hôtel en Normandie. Un pas de côté. L'enquête. La Lada rouge. La plage. La mort qui travaille les vivants. Un mouvement et une suspension. La fille brune. L'amour. Une histoire de liens qui se tissent…

 

La réalisatrice : Aurélia Barbet est née en 1972. Après des études d’histoire, elle fonde un groupe de Cinéaste Antibois. Ensemble, ils feront une dizaine de courts métrages. À son arrivée à Marseille en 2004 correspond une filmographie plus intime. Elle réalise Hôtel Plasky en 2004, Cette femme à laquelle je pense en 2005 et co-réalise Holiday avec Agathe Dreyfus en 2005. Elle fait un détour par le documentaire avec Ceux qui restent en 2011, qui suit la reconstruction d’un homme dont la femme s’est suicidée à cause du travail. En 2012, elle tourne son premier long métrage de fiction Passer L'hiver.

LA PIÈCE MANQUANTE

France

Réalisation : Nicolas Birkenstock

Scénario : Nicolas Birkenstock et Carl Lionnet

Production : Juliette Sol / Stromboli films / Le bureau films

Photographie : Pascale Marin

Montage : Floriane Allier

Musique : Thomas Roussel

Interprètes :Philippe Torreton, Lola Dueñas, Armande Boulanger, Élie-Lucas Moussoko, Marc Citti

Durée : 1h40

Synopsis : Un matin, Paula disparaît, abandonnant André son mari, et leurs deux enfants. Dépassé par la situation, André tente de dissimuler la disparition de Paula à son entourage, contraignant ses propres enfants au silence. Le temps d'un été, chacun d'eux va affronter à sa manière la douleur de l'absence, et partir en quête d'un nouvel apaisement.

 

Le réalisateur : Après sa maîtrise en Arts du spectacle à l’Université de Metz, Nicolas Birkenstock étudie au Conservatoire Libre du Cinéma Français dans la section réalisation. Après avoir été comédien, régisseur, assistant, monteur ou encore auteur de pièces de théâtre (La tentation du Benco, Des portraits modèles et Même pas peur), il réalise un premier court métrage, Le bout des doigts, en 2002. Suivent trois autres courts, L’embrasé, Pépins noirs, L’impudique et Mon miroir, et deux documentaires, Comme un lundi et Des mains offerts, avant qu’il ne se lance en 2008 dans l’écriture de son premier long métrage, La pièce manquante..

 

 

CELUI QUI PLEURE A PERDU

France

Réalisation : Marion Lefeuvre

Scénario : Marion Lefeuvre et Pierre Bechet

Producteurs : Les Productions 89

Photographie : Victor Rahman

Montage : Denis Leborgne

Musique : Dimitri Guindet

Interprètes :Marjorie Ciccone, Pierre Bechet, Delphine Montaigne, Denis Mathieu, Thiébaut Viel

Durée : 1h24

 

Synopsis : Des tests, un médecin, une salle, 10 minutes pour revoir une personne décédée et tout bouleverser. Une larme et tout se fige. Celui qui pleure a perdu. Edouard et Sarah se rencontrent dans les couloirs de cette curieuse entreprise, paumés, détachés de tout. Prêts à briser ceux qui les entourent, ils se laissent doucement embarquer dans cette illusion.

 

La réalisatrice : Née en 1989 à Dreux et initiée à la photo par son père dès son enfance, elle atterrit dans le cinéma l’adolescence avec un premier court métrage Help! primé au Korea 7th Young Film Festival en 2007. Avec l’envie de retranscrire sa réalité dans ses films, elle développe les thèmes de la maladie, le deuil, la mort et l’impossible amour, toujours dans l’optique de toucher du doigt les affres de la vie. Considérant le cinéma comme un exutoire, Celui qui pleure a perdu, son premier long métrage permet de donner au spectateur sa vision des rapports que nous entretenons avec nos proches disparus. Le tournage de ce film lui a permis de s’affirmer dans son art avec l’envie de le partager en espérant toucher le public en le poussant à se questionner sur sa propre situation.

 

 

LA BELLE VIE

France

Réalisation : Jean Denizot

Scénario : Jean Denizot, Frédérique Moreau, avec la collaboration de Catherine Paillé

Producteurs : Mathieu Bompoint / Mezzanine Films

Image : Elin Kirschfink

Montage : Aurélien Manya

Musique : Luc Meilland

Interprètes : Zacharie Chasseriaud, Jules Pelissier, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud, Jean-Philippe Ecoffey, Maya Sansa…

Durée : 1h33

 

Synopsis : Dix années que Sylvain et Pierre se cachent avec leur père sur les routes de France, après le divorce parental et les décisions judiciaires qui ont poussé Yves à la clandestinité. Mais les enfants ont grandi, et la cavale, sans fin, les prive des rêves et des joies de leur âge. Quand le filet se resserre et qu'il faut fuir à nouveau, Pierre, l'aîné, disparaît.

Seul avec son père sur une île de la Loire, Sylvain rencontre Gilda : première fille, premiers regards tendres et première étape sur le chemin de la belle vie, la sienne.

 

Le réalisateur : Jean Denizot a grandi à Sancerre, dans le Cher. Il a étudié le cinéma à Nantes, au lycée Guist’hau, puis à l’Université Paris 8 à Saint-Denis. Membre des revues La Voix du regard, et Tête-à-Tête, il enseigne le cinéma (à l’Université de Paris 8 notamment). Il a réalisé deux courts métrages : Mouche (2006), et Je me souviens (2008). La Belle Vie, tourné en 2012, est son premier long métrage.

 

 

LE SENS DE L’HUMOUR

France

Réalisation : Marilyne Canto

Scénario : Marilyne Canto, Maud Ameline

Production : Julie Salvador, Christmas in July

Photographie : Laurent Brunet

Montage : Yann Dedet, Thomas Marchand

Interprètes : Antoine Chappey, Marilyne Canto, Samson Dajczman…

Durée : 1h27

Distribution : Pyramide Distribution

 

Synopsis : C’est l’hiver. Elise vit seule avec Léo, son fils de dix ans dont le père est mort. Elle entretient une liaison avec Paul qu’elle a rencontré avant le drame. Leur relation, marquée par cet évènement, est chaotique. Elise le repousse aussi violemment qu’elle se sent attirée par lui, et les deux amants alternent les moments heureux et orageux. Malgré tout, Paul et Léo font connaissance et, les jours passant, s’apprécient de plus en plus...

 

La réalisatrice : Formée à l’École du Théâtre National de Strasbourg, Marilyne Canto a commencé sa carrière comme comédienne, notamment au théâtre sous la direction de Jacques Lasalle et de Jean Jourd'heuil, et au cinéma avec Claude Chabrol, Dominique Cabrera, Manuel Poirier, René Féret, ou Robert Guédiguian. Parallèlement à sa carrière d’actrice, elle a été l’assistante de Philippe Garrel sur Le Cœur fantôme (1996) et a réalisé plusieurs courts métrage, dont Nouilles (1987) couronné de plusieurs prix dont le Grand Prix du festival de Brest, et Fais de beaux rêves (2005) qui reçoit le César du meilleur court-métrage et le grand prix de Clermont-Ferrand et de Belfort. Le sens de l’humour est son premier long métrage .

D'UNE VIE À L'AUTRE

Allemagne

Réalisation : Georg Maas

Scénario : Georg Maas, Christoph Tolle, Ståle Stein Berg, Judith Kaufmann

Production : Zinnober Film, Dieter Zeppenfeld Helgeland Film, Axel Helgeland, B & T Film, Rudi Teichmann

Photographie : Judith Kaufmann

Montage : Hansjorg Weissbrich

Musique : Christoph M. Kaiser & Julian Maas

Interprètes : Juliane Kohler, Liv Ullmann, Sven Nordin, Ken Duken, Julia Bache-Wiig, Rainer Bock…

Durée : 1h37

Distribution : Sophie Dulac Distribution

 

Synopsis : Europe 1990, le mur de Berlin est tombé. Katrine a grandi en Allemagne de l’Est, et vit en Norvège depuis 20 ans. Elle est le fruit d’une relation entre une norvégienne et un soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. A sa naissance, elle a été placée dans un orphelinat réservé aux enfants aryens. Elle parvient à s'échapper de la RDA des années plus tard pour rejoindre sa mère. Mais, quand un avocat lui demande de témoigner dans un procès contre l’Etat norvégien au nom de ces “enfants de la honte”, curieusement, elle refuse. Progressivement de lourds secrets refont surface, dévoilant le rôle de la STASI, les services secrets de la RDA, dans le destin de ces enfants…

Le réalisateur : Georg Maas commence à travailler comme charpentier. En 1984, Il étudie la mise en scène au German Film and Television Academy de Berlin jusqu’en 1991. Il est depuis scénariste et réalisateur. En 1994, il suit les master class dirigé par Istvan Szabo, Tilda Swinton et Krzysztof Kieslowski à l'European Film Academy. Il cofonde en 1997 l’actor-director-author lab (S.R.A.L.) à Berlin. D’une vie à l’autre est son deuxième long métrage. Il écrit toujours les scénarios de ses films en étroite collaboration avec ses co-auteurs. En outre, il a réalisé plusieurs films documentaires et il est également directeur de la photographie, script doctor et monteur... Il vit entre à Aix-la-chapelle et Berlin.

LA BRACONNE

France

Réalisation : Samuel Rondiere

Scénario : Samuel Rondiere

Production : Dominique Crèvecoeur / Bandonéon

Photographie : Nathalie Durand

Montage : Thomas Glaser, Yann Dedet, Jeanne Oberson

Interprètes : Patrick Chesnais, Rachid Youcef, Audrey Bastien, Husky Kihal, Moïse Santamaria, Jean-Michel Fête…

Durée : 1h22

Distributeur : Rezo Films

 

Synopsis : Driss, pas vingt ans, vit de petits rackets et d'expédients. Il croise la route de Danny, voleur fatigué, qui arpente les zones commerciales au volant de sa vieille Merco. Sous la houlette de Danny, le jeune Driss, frimeur et naïf, fait ses classes et apprend quelques ficelles. Le monde violent où l’emmène peu à peu le vieux truand va mettre un terme  à l’insouciance du jeune homme…

 

Le réalisateur : Tout en collaborant à divers travaux d'écriture pour le cinéma et la télévision, Samuel Rondiere fabrique de petits tableaux filmiques à base d'images trafiquées. En 2010 il réalise Tandis qu'en bas des hommes en armes..., son premier court métrage de cinéma en décors et costumes du XVIe siècle. En 2013, avec La braconne, il signe son premier long métrage de fiction.

 

LES COURTS MÉTRAGES

 

En compétition

 

> Samedi 12 octobre à 10h3

 

Atlantic Avenue

 

Premier court métrage écrit et réalisé par Laure de Clermont

Casting : Brady Corbet, Léopoldine Huyghues-Despointes …

 Scénario : Laure de Clermont

 Durée : 13 mn

Synopsis : Comment une jeune fille handicapée en fauteuil roulant va découvrir l'amour après la rencontre inattendue avec un jeune prostitué marginal…

La réalisatrice : Après un master d’histoire à la Sorbonne et des cours de théâtre avec Eva Saint Paul, Laure de Clermont part étudier à New York au studio Black Nexxus. De retour à Paris, elle travaille comme actrice ave Luc Besson, Raoul Ruiz, Pascal Thomas, Julian Schnabel, Raoul Peck, Danielle Thompson ou tout récemment Rani Massalha. Elle dirige aussi au théâtre de l’Aktéon la pièce Independence écrite par Lee Blessing. Après quoi elle se lance dans l’écriture et la réalisation de son premier court métrage Atlantic Avenue. Elle développe actuellement deux projets de longs métrages en tant que productrice chez MACT Productions et travaille à l’écriture de son prochain film comme réalisatrice.

 

Le Bouillon

 

Deuxième court métrage écrit et réalisé par Stéphanie Lagarde

Casting : Yvan Garouel, Suzanne Legrand…

Scénario : Stéphanie Lagarde

Durée : 15 mn

 

Synopsis : Dans un vieux café déserté, un homme s’étiole à la lumière nicotinée des appliques. Une femme entre, fuyant l’orage. L’homme, confus, désarmé face à cette apparition, cherche une issue le nez dans son bouillon. Le bouillon lui répond…

 

La réalisatrice : Comme comédienne, Stéphanie Lagarde a travaillé au cinéma ou à la télévision avec Jean-Luc Godard, Hiner Saleem, Eric Assous, Jean-Jacques Annaud, Edouard Molinaro, Caroline Huppert, Elisabeth Rappeneau, Jacques Fansten… Le Bouillon est son deuxième court métrage après La Photocopie de papa. Elle travaille actuellement au développement de son premier long métrage

Ce sera tout pour aujourd'hui

 Premier court métrage réalisé par Elodie Navarre

 Casting : Maud Baecker, Sigrid Bouaziz, Bartholomew Boutellis, David Houri…

 Scénario : Elodie Navarre et Alain Layrac

 Durée : 12 mn

 Synopsis : Pendant un tournage, Jules, Laurence, Théo et Juliette racontent chacun à leur psy comment s'opère la magie du cinéma…

 La réalisatrice : Élodie Navarre débute au conservatoire du Xe arrondissement. Elle alterne entre cinéma, télévision et théâtre. Elle se fait remarquer dans L'école pour tous d'Eric Rochant, Mes amis de Michel Hazanavicius ou encore L'école du pouvoir de Raoul Peck et dernièrement dans L'art d'aimer d'Emmanuel Mouret. Souvent sur les planches, on l'a vue au Théâtre de l'Atelier dans Chien Chien de Fabrice Roger-Lacan, puis dans le succès de la saison dernière Sunderland. Elle reçoit en 2010 le prix SACD Suzanne Bianchetti. Elle était membre du jury 2012 à Saint-Jean-de-Luz. Ce sera tout pour aujourd’hui est son premier court métrage.

 Clean 

Premier court métrage écrit et réalisé par Benjamin Bouhana. Produit par Eric Toledano et Olivier Nackache

 Casting : Laurent Lafitte, Fanny Valette, Jonathan Cohen, Alice Isaaz, Solal Forte, Delphine Theodore, Judith Magre, Serpentine Teyssier…

 Scénario : Benjamin Bouhana

 Durée : 10 mn

 Synopsis : En cette journée d'automne, Eric, la trentaine, a un petit souci. Un flacon à la main, il recherche désespérément de l'aide. Après avoir demandé sans succès autour de lui, Eric part en quête de celui ou celle qui pourra le rendre "Clean"...

 Le réalisateur : Benjamin Bouhana fait ses premiers pas dans le cinéma en tant qu'assistant réalisateur. Il a, entre autres, travaillé sur le film Intouchables, réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache. Clean, dont ils sont les producteurs, est son premier court métrage.

 Désert

 Premier court métrage écrit et réalisé par Frank Zwin

 Casting : Frank Zwin, Géraldine Séguret, Nelson Rodrigo, Martin Aug…

 Scénario : Frank Zwin

 Durée : 12 mn

 Synopsis : Un homme se réveille dans le froid d’un monde inhabité. Seul, il doit continuer son périple. Arrivera t-il à trouver la force de continuer à vivre et à faire le deuil de son amour perdu. Ce monde vide et dépourvu d’âme n’est-il que le reflet de son inconscient endommagé ? Lui seul trouvera la force d'annihiler ce trou béant qui le ronge de l’intérieur.

 

Le réalisateur : Originaire de Nantes, Frank Zwin monte à Paris pour suivre des cours de théâtre et face à la caméra au cours Florent. Après avoir fait quelques courts métrages étudiants et plusieurs figurations, il décide d'écrire ses propres projets une fois sa formation terminée.

 

Désert est son premier court métrage. Il termine actuellement le montage de son deuxième court, Ztockholm et travaille à l’écriture de son premier long, Délivre-nous du mal.

 

Éclipse

 Deuxième court métrage réalisé par Shirley Monsarrat

 Casting : Edith Scob, Nino Gamet, Olivier Peigné…

 Scénario : Shirley Monsarrat, Caroline Le Pape

 Durée : 4 mn

 Synopsis : Musée d’Orsay, Paris. Une femme tente de reproduire au fusain une œuvre de Redon.…

 

La réalisatrice : Autodidacte, Shirley Monsarrat commence par produire des courts métrages au sein de sa société Patchwork Studio (dont celui de Mélanie Laurent, De moins en moins, sélectionné au Festival de Cannes en 2009) avant de se lancer dans la réalisation en 2011 avec 5150 Hold (présenté à Saint-Jean-de-Luz), mettant en scène Vahina Giocante et remportant plus de dix prix en festivals. Elle revient en 2013 avec Eclipse, son deuxième court métrage.

Mon enfant

 Premier court métrage écrit et réalisé par Meriem Amari

 Casting : Bourraouia Marzouk…

 Scénario : Meriem Amari

 Durée : 5 mn

 Synopsis : Ce jour là, Aicha boit un café et se confie à un mystérieux inconnu. Elle avoue enfin la découverte qui a donné un nouveau sens à sa condition de mère…

 La réalisatrice : Après son bac option cinéma-audiovisuel, Meriem Amari poursuit des études d’Histoire de l’art avant de revenir au cinéma, en passant un DEA. Elle débute dans le métier comme assistante à la mise en scène avant de se diriger vers le casting, en travaillant une première fois avec André Téchiné sur Les égarés. D’autres films ont suivi, dont dernièrement A la merveille de Terrence Malick. Etant confrontée à la mise en scène et à la direction d’acteur, le casting l’a amenée naturellement à réaliser son premier court métrage : Mon enfant.

 Pour le rôle

 Premier court métrage réalisé par Pierre Niney

Casting : François Civil, Yann Sorton, Brice Hillairet, Noémie Merlant…

 Scénario : Pierre Niney et Igor Gotesman

 Durée : 13 mn

Synopsis : François se présente pour passer un casting. Au terme d’un entretien très étrange, il découvre qu'il est en réalité au cœur d'une mise en scène mystérieuse à laquelle il va être forcé de prendre part...

 Le réalisateur : Pierre Niney débute au théâtre à l’âge de 11 ans, suit une formation avec la compagnie Pandora avant d’entrer à La Classe Libre du cours Florent puis au Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris. En 2010, il est le plus jeune pensionnaire de La Comédie Française. En 2012, il est à l’affiche de Comme des frères pour lequel il est nommé pour la 2e fois au César du Meilleur Espoir Masculin. En 2013, il joue Phèdre à La Comédie Française et rencontre le succès avec le film de David Moreau 20 ans d’écart où il a pour partenaire Virginie Efira. Il va incarner Yves Saint-Laurent sous la direction de Jalil Lespert. Pour le rôle est son premier court métrage.

Véhicule école

 Deuxième court métrage écrit et réalisé par Benjamin Guillard

Casting : Olivier Saladin, Alex Fondja, Olivier Broche, Julien Saada, Guillaume Briat, Chloé Berthier, Benjamin Guillard…

 Scénario : Benjamin Guillard

 Durée : 15 mn

 Synopsis : Dans un bus la nuit, un conflit est si vite arrivé : une poussette qui prend trop de place, un délinquant qui ne dit pas bonjour... C'est important de dire « Bonjour ». On ne répétera jamais assez qu'un client bien accueilli est un client serein…

 Le réalisateur : Formé au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Benjamin Guillard est comédien. Il travaille principalement au théâtre. En 2007, il rencontre François Morel qu'il assistera dans sa mise en scène de Bien des choses au théâtre du Rond-Point. Il le retrouve l'année suivante et signe la mise en scène de La nuit Satie avec Olivier Saladin et la chanteuse Juliette. En 2008, il réalise son premier court métrage  Looking for Steven Spielberg avec dans les rôles principaux François Morel et Olivier Saladin, qui est sélectionné à Saint-Jean-de-Luz. En 2013, Il met en scène La fin du monde est pour dimanche le nouveau spectacle solo de François Morel. Véhicule école est son deuxième court métrage.

 Vous êtes très jolie, mademoiselle

 Deuxième court métrage écrit et réalisé par Jim

 Casting : Alisson Cossenet, Julien Masdoua, Philippe Hassler…

 Scénario : Jim

 Durée : 9 mn

 Synopsis : Un feu rouge, un embouteillage. Un sans domicile fixe brandissant un panneau de ceux qu'on ne lit plus, enchaîné à sa précarité. Une jolie jeune femme, en voiture, enchaînée à ses horaires. Deux univers qui sauront se séduire par un petit jeu de textes écrits sur de simples panneaux…

 Le réalisateur : De son vrai nom Thierry Terrasson, Jim est diplômé de l’école de bandes dessinées d’Angoulême. Incontournable du 9ème art, Jim a publié plus de 90 BD et romans graphiques, et vendu plus d'un million deux cent mille albums (Une nuit à Rome, Petites Éclipses, L'invitation, Tous les défauts des mecs, 500 idées pour glander au boulot…). Plusieurs de ses romans graphiques sont actuellement en cours d’adaptation cinéma : Une nuit à Rome coécrit avec Jacques Malaterre, mais aussi L’invitation réalisé par Michael Cohen (membre du jury 2012), Petites Eclipses réalisé par Sylvain Monod… Vous êtes très jolie, mademoiselle, est son deuxième court métrage.

LES PRIX

 Les prix remis lors de la cérémonie de clôture du festival sont appelés des Chistera – du nom  du panier utilisé par les joueurs de pelote basque.

 > Les prix remis par le Jury

 Chistera du Meilleur Réalisateur

 Chistera du Meilleur Film

 Chistera de la Meilleure Interprétation Féminine

 Chistera de la Meilleure Interprétation Masculine

 Chistera du Court métrage

 > Les prix décernés par le public du festival

 Chistera du Public 

 Chistera du Public Court métrage

 > Les prix décernés par le Jury Jeunes, composé de 5 lycéens de la région

 Chistera du Jury Jeunes

 Chistera du Jury Jeunes Court métrage

 Les lauréats recevront une bourse de la part du fonds de dotation Porosus : 10.000 euros pour le long et 2.500 euros pour le court. Le fonds de dotation Porosus s’est donné pour mission l’aide à l’émergence des jeunes dans les domaines sportif et artistique. Il vise au soutien et à la promotion de leurs carrières.

 En savoir plus : www.fonds-porosus.org

 > Le prix du court métrage distingué par notre partenaire Ciné +

 Chistera + du Court métrage

 La chaîne Ciné+ achète le court métrage pour diffusion.

 

NFORMATIONS PRATIQUES

 Billet par projection(sauf ouverture et clôture) :

 • Adulte : 5 €

 • Étudiant, enfant, bénéficiaire du RSA : 4 €

 Billet cérémonie ouverture / cérémonie de clôture

 • Adulte : 10 € (Salle 1) – 8€ (Salle 2)

 • Étudiant, enfant, bénéficiaire du RSA : 7 €

 Abonnement individuel 10 films

 (hors films d’ouverture et de clôture)

 • 10 films : 40 €

 • Le film supplémentaire : 4 €

 Séance Belle et Sébastien gratuite dans la limite des places disponibles. Places à retirer à l’Office du Tourisme.

 Toutes les projections et la billetterie au Cinéma Le Sélect - 29 Bd Victor-Hugo

 CONTACTS

 Site officiel : www.jeunes-realisateurs.com

 Suivez le festival sur  :

Facebook : Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz

Twitter : @JeunesReals

 Office du Tourisme de Saint-Jean-de-Luz

Tél. : 05 59 26 03 16

 

 

Critique de « Un cœur en hiver » de Claude Sautet (1992) avec Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart ou pourquoi ce film est un chef d’œuvre...

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 « Un cœur en hiver » est adapté d’une nouvelle « La Princesse Mary » extraite d’un recueil de nouvelles de Lermontov « La Princesse Mary » mais également inspiré de la vie de Maurice Ravel.

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Maxime (André Dussolier) et Stéphane (Daniel Auteuil) sont (apparemment) amis et travaillent ensemble dans l'atmosphère feutrée d'un atelier de lutherie. Les violons sont toute la vie de Stéphane, contrairement à Maxime qui vient de tomber amoureux d’une jeune violoniste, Camille (Emmanuelle Béart), rapidement intriguée puis attirée par la retenue singulière de Stéphane. Pour Stéphane, véritable « cœur en hiver », ce n’est qu’un jeu dont il conte l’évolution à son amie Hélène (Elisabeth Bourgine). Stéphane semble n’aimer qu’une seule personne au monde : son maître de violon, Lachaume (Maurice Garrel).

 Sur la tombe de Claude Sautet au cimetière Montparnasse, il est écrit : « Garder le calme devant la dissonance », voilà probablement la phrase qui définirait aussi le mieux son cinéma et peut-être même le mieux « Un cœur en hiver » : d'abord parce que son cinéma est un cinéma de la dissonance, de l'imprévu, de la note inattendue dans la quotidienneté (ici, l'arrivée de Camille dans la vie de Maxime et par conséquent dans celle de Stéphane comme c’est le cas de l’arrivée de David dans « César et Rosalie » ou de Nelly dans « Nelly et Monsieur Arnaud ») et ensuite parce que cette épitaphe fait référence à la passion de Claude Sautet pour la musique, une passion qui s’exprime pleinement ici puisque la musique est un personnage à part entière. Le tempo des films de Sautet est ainsi réglé comme une partition musicale, impeccablement rythmée, une partition dont on a l'impression qu'en changer une note ébranlerait l'ensemble de la composition.

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C’est par elle, la musique, que Camille s’exprime (d’ailleurs Maxime le dira, elle ne se livre que lorsqu’elle joue) : tantôt sa mélancolie, sa violence (ainsi cette scène où elle enregistre en studio et qu’elle manie l’archet comme une lame tranchante), son désarroi, ses espoirs. C’est aussi à travers elle que Stéphane ressent et exprime ses (rares) émotions notamment lorsqu’un « c’est beau » lui échappe après avoir écouté Camille jouer. La musique ici, aussi sublime soit-elle (celle des  sonates et trio de Ravel) n’est pas forcément mélodieuse mais exprime la dissonance que connaissent les personnages. C’est un élément d’expression d’une force rare, bien plus que n’importe quel dialogue.

La passion est donc celle pour la musique mais aussi celle qui s’exprime à travers elle, l’autre : la passion amoureuse. Celle qui s’empare de Camille pour cet homme hermétique au regard brillant, transperçant qui la fascine, l’intrigue, la désempare.  Le trouble s’empare d’elle dès sa première répétition à laquelle Stéphane assiste. Elle ne parvient pas à jouer, dit qu’elle reprendra un autre jour et puis quand Stéphane quitte la pièce, elle reprend comme si de rien n’était. Ensuite, venue rejoindre Maxime dans l’atelier de lutherie, ce dernier occupé, elle l’attend en compagnie de Stéphane et lui confie ce qu’elle n’avait jamais dit à personne, lui parlant de ses rapports compliqués avec son agent et amie Régine (Brigitte Catillon). Enfin, troisième rencontre déterminante : Stéphane vient la voir jouer, seul, sans Maxime pour la première fois. Ils s’évadent un instant de la répétition pour aller boire un café après avoir traversé la rue sous la pluie. Leurs mains s’effleurent presque subrepticement, négligemment. Stéphane la protège de la pluie avec sa veste. Puis, il l’écoute assis au café, avec son regard scrutateur. Puis, c’est l’absence et le silence de Stéphane mais c’est trop tard : Camille est déjà bouleversée, amoureuse. A priori, racontées ainsi rien d’extraordinaire dans ces trois scènes, pourtant le scénario et la mise en scène de Sautet et surtout ses personnages sont d’une telle richesse que chacune d’elle est plus haletante qu’une scène d’un palpitant thriller. Aucun plan n’est inutile. Comme dans un thriller, chaque plan a une implication sur la résolution.

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 Tous les films de Sautet se caractérisent d'ailleurs aussi par le suspense (il était fasciné par Ford et Hawks ) : le suspense sentimental avant tout, concourant à créer des films toujours haletants et fascinants.  Claude Sautet citait ainsi souvent la phrase de Tristan Bernard : « il faut surprendre avec ce que l'on attend ». On ne peut certainement pas reprocher au cinéma de Claude Sautet d'être démesurément explicatif, c'est au contraire un cinéma de l'implicite, des silences et du non-dit. Pascal Jardin disait  de Claude Sautet qu'il « reste une fenêtre ouverte sur l'inconscient ».

Le souffle du spectateur est suspendu à chaque regard (le regard tellement transperçant de Stéphane, ou de plus en plus troublé de Camille) à chaque note, à chaque geste d’une précision rare. Je n’ai encore jamais trouvé au cinéma de personnages aussi « travaillés » que Stéphane, ambigu, complexe qui me semble avoir une existence propre, presque exister en dehors de l’écran. Là encore comme un thriller énigmatique, à chaque fois je l’interprète différemment, un peu aussi comme une sublime musique ou œuvre d’art qui à chaque fois me ferait ressentir des émotions différentes. Stéphane est-il vraiment indifférent ? Joue-t-il un jeu ? Ne vit-il qu’à travers la musique ? « La musique c’est du rêve » dit-il. Ou, selon cette citation de La Rochefoucauld que cite Sautet  fait-il partie de ceux qui pensent que« Peu de gens seraient amoureux si on ne leur avait jamais parlé d’amour » ? A-t-il peur d’aimer ? Ou n’y croit-il simplement pas ? Est-il sincère quand il dit avec une froide tranquillité que Maxime n’est pas un ami, juste « un partenaire ».

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Le film commence ainsi de nuit dans l’atelier et se termine de jour dans un café et entre ces deux moments, Stéphane passera de l’ombre à la lumière, d’une personnalité ombrageuse à (peut-être, là aussi, l’interprétation varie à chaque visionnage) un homme capable d’aimer. Un personnage assez proche du personnage de Martial dans « Quelques jours avec moi » (un autre film de Sautet méconnu que je vous recommande, où son regard se fait encore plus ironique et acéré, un film irrésistiblement drôle et non dénué de –douce-cruauté).  « Les films de Claude Sautet touchent tous ceux qui privilégient les personnages par rapport aux situations, tous ceux qui pensent que les hommes sont plus importants que ce qu'ils font (..). Claude Sautet c'est la vitalité. » disait ainsi Truffaut.

Et puis certaines scènes font pour moi partie des plus belles et cruelles du cinéma. Cette scène où dans une voiture, Camille lui avoue l’amour qu’il lui inspire et se livre à lui, ce à quoi Stéphane répond avec tranquillité, jubilation peut-être, froidement en tout cas : « je ne vous aime pas ». Cette scène me glace le sang à chaque fois. Et puis la scène où Camille veut l’humilier à son tour. Elle se maquille outrageusement, le rejoint au café où il a ses habitudes où il dîne avec son amie Hélène. Camille lui crie sa rancœur, sa passion, cherche à l’humilier. La scène est tranchante, violente et sublime comme la musique de Ravel jouée par Camille.

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Et puis comment ne pas parler de la distribution, absolument parfaite, à commencer par Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart, sans aucun doute leurs meilleurs rôles auxquels ils semblent se livrer (ou se cacher) corps et âme, d’autant plus ambigus puisqu’ils vivaient alors ensemble. Emmanuelle Béart est à la fois mystérieuse, sensuelle, forte, fragile, fière, brisée, passionnée et talentueuse (elle apprit ainsi le violon pendant un an). Daniel Auteuil donne vie à ce Stéphane énigmatique, opaque, cinglant, glacial, austère qui se définit lui-même comme sournois, parfois révoltant, parfois touchant avec ce regard perçant, tantôt terriblement là ou terriblement absent. L’un comme l’autre, dans leurs regards, expriment une multitude d’émotions ou de mystères. Mais il ne faudrait pas non plus oublier les seconds rôles : André Dussolier, personnage digne qui échappe au cliché de l’amant trompé et qui obtint d’ailleurs le César du meilleur second rôle. Jean-Luc Bideau qui dans une scène courte mais intense aligne les clichés sur la culture et l’élitisme (magnifique scène de dialogue où là aussi Stéphane dévoile une trouble (et pour Camille troublante) facette de sa personnalité). Myriam Boyer, Brigitte Catillon, Elisabeth Bourgine (les femmes de l’ombre avec, chacune à leur manière, une présence forte et déterminante).

 « Un cœur en hiver »  obtint le lion d’argent à Venise. Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart passèrent à côté des César de meilleurs acteurs (que leur ravirent Claude Rich pour « Le souper » et Catherine Deneuve, pour « Indochine »). Claude Sautet obtint néanmoins le césar du meilleur réalisateur (le seul avec celui de Dussolier malgré sept nominations) et celui du meilleur film fut cette année-là attribué à Cyril Collard pour « Les nuits fauves ». Tous les postes du film auraient mérités d’être récompensés : le scénario, l’image d’Yves Angelo, le travail sur la musique de Philippe Sarde, le scénario  de Jacques Fieschi et Claude Sautet…

On retrouve là encore ce qui caractérise les films de Claude Sautet : les scènes de groupe (dont « Vincent, François, Paul et les autres est le film emblématique) et la solitude dans et malgré le groupe, l'implicite dans ce qui n'est pas- les ellipses- comme dans ce qui est-les regards- (Ah le regard tranchant de Daniel Auteuil! Ah, ce dernier plan !), des scènes de café ( « A chaque film, avouait Sautet, je me dis toujours : non, cette fois tu n'y tournes pas. Et puis, je ne peux pas m'en empêcher. Les cafés, c'est comme Paris, c'est vraiment mon univers. C'est à travers eux que je vois la vie. Des instants de solitude et de rêvasseries. ») les personnages filmés à travers les vitres de ces mêmes cafés, des scènes de pluie qui sont souvent un élément déclencheur, des scènes de colère (peut-être inspirées par les scènes de colère incontournables dans les films de Jean Gabin, Sautet ayant ainsi revu « Le jour se lève » ...17 fois en un mois!), des femmes combatives souvent incarnées par Romy Schneider puis par Emmanuelle Béart, des fins souvent ouvertes et avant tout un cinéma de personnages : César, Rosalie, Nelly, Arnaud, Vincent, François, Paul, Max, Mado, ...et les autres, des personnages égarés affectivement et/ou socialement, des personnages énigmatiques et ambivalents.

 On a souvent dit de Claude Sautet était le peintre de la société des années 70 mais en réalité la complexité des sentiments de ses personnages disséquée avec une rare acuité est intemporelle.  S'il est vrai que la plupart de ses films sont des tableaux de la société contemporaine, notamment de la société d'après 1968, et de la société pompidolienne, puis giscardienne, et enfin mitterrandienne,  ses personnages et les situations dans lesquelles il les implique sont avant tout universels, un peu comme « La Comédie Humaine » peut s'appliquer aussi bien à notre époque qu'à celle de Balzac.

Le personnage de Stéphane ne cessera jamais de m’intriguer, intrigant le spectateur comme il intrigue Camille, exprimant tant d’ambiguïté dans son regard brillant ou éteint. Hors de la vie, hors du temps. Je vous le garantis, vous ne pourrez pas oublier ce crescendo émotionnel jusqu’à ce plan fixe final polysémique qui vous laisse ko et qui n’est pas sans rappeler celui de Romy Schneider à la fin de « Max et les ferrailleurs » ou de Michel Serrault (regard absent à l’aéroport) dans « Nelly et Monsieur Arnaud » ou de Montand/Frey/Schneider dans « César et Rosalie ». Le cinéma de Claude Sautet est finalement affaire de regards, qu’il avait d’une acuité incroyable, saisissante sur la complexité des êtres, et jamais égalée. Alors que le cinéma est de plus en plus univoque, explicatif, c’est plus que salutaire.

 Une histoire d’amour, de passion(s), cruelle, intense, poétique, sublime, dissonante, mélodieuse, contradictoire, trouble et troublante, parfaitement écrite, jouée, interprétée, mise en lumière, en musique et en images.

Un peu comme l'ours en peluche du « Jour se lève » qui a un œil qui rit et un autre qui pleure, nous ressortons des films de Sautet et de celui-là en particulier, entre rires et larmes, bouleversés, avec l'envie de vivre plus intensément encore car là était le véritable objectif de Claude Sautet : nous « faire aimer la vie »...et il y est parvenu, magistralement. Personne après lui n'a su nous raconter des « histoires simples » aux personnages complexes qui nous parlent aussi bien de « choses de la vie ».

Claude Sautet, en 14 films, a su imposer un style, des films inoubliables, un cinéma du désenchantement enchanteur, d'une savoureuse mélancolie, de l'ambivalence et de la dissonance jubilatoires, une symphonie magistrale dont chaque film est un morceau unique indissociable de l'ensemble, et celui-ci pour moi le plus beau et bouleversant.

 CRITIQUE "ON CONNAÎT LA CHANSON" D'ALAIN RESNAIS

 

 Toute la malice du cinéaste apparaît déjà dans le titre de ce film de 1997, dans son double sens, propre et figuré, puisqu’il fait à la fois référence aux chansons en playback interprétées dans le film mais parce qu’il sous-entend à quel point les apparences peuvent être trompeuses et donc que nous ne connaissons jamais vraiment la chanson…

 

Suite à un malentendu, Camille (Agnès Jaoui), guide touristique et auteure d’une thèse sur « les chevaliers paysans de l’an mil au lac de Paladru » s’éprend de l’agent immobilier Marc Duveyrier (Lambert Wilson). Ce dernier est aussi le patron de Simon (André Dussolier), secrètement épris de Camille et qui tente de vendre un appartement à Odile (Sabine Azéma), la sœur de Camille. L’enthousiaste Odile est décidée à acheter cet appartement malgré la désapprobation muette de Claude, son mari velléitaire (Pierre Arditi). Celui-ci supporte mal la réapparition après de longues années d’absence de Nicolas (Jean-Pierre Bacri), vieux complice d’Odile qui devient le confident de Simon et qui est surtout très hypocondriaque.

 

Ce film est pourtant bien plus que son idée de mise en scène, certes particulièrement ludique et enthousiasmante, à laquelle on tend trop souvent à le réduire. A l’image de ses personnages, le film d’Alain Resnais n’est pas ce qu’il semble être. Derrière une apparente légèreté qui emprunte au Boulevard et à la comédie musicale ou du moins à la comédie (en) »chantée », il débusque les fêlures que chacun dissimule derrière de l’assurance, une joie de vivre exagérée, de l’arrogance ou une timidité.

 

C’est un film en forme de trompe-l’œil qui commence dès la première scène : une ouverture sur une croix gammée, dans le bureau de Von Choltitz au téléphone avec Hitler qui lui ordonne de détruire Paris. Mais Paris ne disparaîtra pas et sera bien heureusement le terrain des chassés-croisés des personnages de « On connaît la chanson », et cette épisode était juste une manière de planter le décor, de nous faire regarder justement au-delà du décor, et de présenter le principe de ces extraits chantés. La mise en scène ne cessera d’ailleurs de jouer ainsi avec les apparences, comme lorsqu’Odile parle avec Nicolas, lors d’un dîner chez elle, et que son mari Claude est absent du cadre, tout comme il semble d’ailleurs constamment « absent », ailleurs.

 

Resnais joue habilement avec la mise en scène mais aussi avec les genres cinématographiques, faisant parfois une incursion dans la comédie romantique, comme lors de la rencontre entre Camille et Marc. L’appartement où ils se retrouvent est aussi glacial que la lumière est chaleureuse pour devenir presque irréelle mais là encore c’est une manière de jouer avec les apparences puisque Marc lui-même est d’une certaine manière irréel, fabriqué, jouant un personnage qu’il n’est pas.

 

Le scénario est signé Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri et témoigne déjà de leur goût des autres et de leur regard à la fois acéré et tendre sur nos vanités, nos faiblesses, nos fêlures. Les dialogues sont ainsi des bijoux de précision et d’observation mais finalement même s’ils mettent l’accent sur les faiblesses de chacun, les personnages ne sont jamais regardés avec condescendance mais plutôt lucidité et indulgence. Une phrase parfois suffit à caractériser un personnage comme cette femme qui, en se présentant dit, « J’suis une collègue d’Odile. Mais un petit cran au-dessus. Mais ça ne nous empêche pas de bien nous entendre ! ». Tout est dit ! La volonté de se montrer sous son meilleur jour, conciliante, ouverte, indifférente aux hiérarchies et apparences…tout en démontrant le contraire. Ou comme lorsque Marc répète à deux reprises à d’autres sa réplique adressée à Simon dont il est visiblement très fier « Vous savez Simon, vous n’êtes pas seulement un auteur dramatique, mais vous êtes aussi un employé dramatique ! » marquant à la fois ainsi une certaine condescendance mais en même temps une certaine forme de manque de confiance, et amoindrissant le caractère a priori antipathique de son personnage.

 

Les personnages de « On connaît la chanson » sont avant tout seuls, enfermés dans leurs images, leurs solitudes, leur inaptitude à communiquer, et les chansons leur permettent souvent de révéler leurs vérités masquées, leurs vrais personnalités ou désirs, tout en ayant souvent un effet tendrement comique. De « J’aime les filles » avec Lambert Wilson au « Vertige de l’amour » avec André Dussolier (irrésistible ) en passant par le « Résiste » de Sabine Azéma. C’est aussi un moyen de comique de répétition dont est jalonné ce film : blague répétée par Lambert Wilson sur Simon, blague de la publicité pour la chicorée lorsque Nicolas montre la photo de sa famille et réitération de certains passages chantés comme « Avoir un bon copain ».

 

Chacun laissera tomber son masque, de fierté ou de gaieté feinte, dans le dernier acte où tous seront réunis, dans le cadre d’une fête qui, une fois les apparences dévoilées (même les choses comme l’appartement n’y échappent pas, même celui-ci se révèlera ne pas être ce qu’il semblait), ne laissera plus qu’un sol jonché de bouteilles et d’assiettes vides, débarrassé du souci des apparences, et du rangement (de tout et chacun dans une case) mais la scène se terminera une nouvelle fois par une nouvelle pirouette, toute l’élégance de Resnais étant là, dans cette dernière phrase qui nous laisse avec un sourire, et l’envie de saisir l’existence avec légèreté.

 

Rien n’est laissé au hasard, de l’interprétation (comme toujours chez Resnais remarquable direction d’acteurs et interprètes judicieusement choisis, de Dussolier en amoureux timide à Sabine Azéma en incorrigible optimiste en passant par Lambert Wilson, vaniteux et finalement pathétique et presque attendrissant) aux costumes comme les tenues rouges et flamboyantes de Sabine Azéma ou d’une tonalité plus neutre, voire fade, d’Agnès Jaoui.

 

« On connaît la chanson » a obtenu 7 César dont celui du meilleur film et du meilleur scénario original. C’est pour moi un des films les plus brillants et profonds qui soient malgré sa légèreté apparente, un mélange subtile –à l’image de la vie - de mélancolie et de légèreté, d’enchantement et de désenchantement, un film à la frontière des émotions et des genres qui témoigne de la grande élégance de son réalisateur, du regard tendre et incisif de ses auteurs et qui nous laisse avec un air à la fois joyeux et nostalgique dans la tête. Un film qui semble entrer dans les cadres et qui justement nous démontre que la vie est plus nuancée et que chacun est forcément plus complexe que la case à laquelle on souhaite le réduire, moins lisse et jovial que l’image « enchantée » qu’il veut se donner. Un film jubilatoire enchanté et enchanteur, empreint de toute la richesse, la beauté, la difficulté, la gravité et la légèreté de la vie. Un film tendrement drôle et joyeusement mélancolique à voir, entendre et revoir sans modération…même si nous connaissons déjà la chanson !

 

 

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