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In the mood for news 14 : semaine du 9 janvier 2008

L’info festivalière de la semaine: Sean Penn présidera le jury du 61ème Festival de Cannes

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L’info cinématographique de la semaine, c’est d’abord l’annonce du prochain président du jury du Festival de Cannes. Sean Penn présidera donc le jury du Festival de Cannes 2008 et succédera ainsi à Wong Kar Wai (2006) et à Stephen Frears (2007) qui présidait le jury du 60ème Festival. Difficile de faire mieux que cette soixantième édition et pourtant 3af2fcbdc8318ccbf3c1367196b2315c.jpgavec Sean Penn pour président cette 61ème édition s’annonce pour le mieux : un des meilleurs acteurs de sa génération-Sean Penn a 47 ans- (voire le meilleur ?) qui avait d’ailleurs reçu le prix d’interprétation à Cannes en 1997  pour « She’s so lovely » de Nick Cassavetes, un acteur aux nuances de jeu impressionnantes, à la force et à l’intensité du regard (d’acteur et de cinéaste) saisissantes,  aux choix filmographiques brillants avec très peu d’erreurs de parcours, un acteur et un personnage à fleur de peau,  un écorché vif avec une fureur de vivre à la James Dean, qui peut aussi bien jouer les personnages violents ou cyniques (souvent), dans des thrillers, que les êtres égarés, un acteur aux positions politiques affirmées notamment lors de l’entrée en guerre des Etats-Unis en Irak. Voilà qui annonce de belles surprises pour le déroulement et le palmarès de cette 61ème édition! Vous pourrez retrouver des critiques de films de Sean Penn jusqu’au festival sur mon autre blog In the mood for Cannes et prochainement ma critique de son dernier film en tant que réalisateur « Into the wild », également sur In the mood for cinema.

41007ef53ffc0c72b39369fed62d4aa8.jpg Pour moi, Sean Penn ce sont donc des souvenirs de films magnifiques en tant qu’acteur ( « 21 grammes » et « Mystic river » figurant parmi mes favoris ainsi que « The game » même si son rôle y est de moindre importance),  et réalisateur (« The Pledge », « Crossing guard »), d’un acteur qui a tourné avec les plus grands ( Sydney Pollack, Clint Eastwood, Inarritu, Woody Allen, Oliver Stone, Brian de Palma, Julian Schnabel, Louis Malle, Nick Cassavetes, et récemment avec Gus Van Sant…) souvent dans des films dits d’auteur « malgré » parfois des budgets élevés, toujours avec un vrai regard et parti pris, d’un acteur qui n’ hésite pas à accompagner des premières œuvres ou des films a priori plus confidentiels, un acteur qui fait des choix cinématographiques plutôt que commerciaux, qui réfléchit en termes d’art plus que de box office.

Sean Penn c’est aussi pour moi le souvenir magique, étrange, surréaliste, brumeux et inoubliable d’une rencontre alors que j’étais dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris 1998 et alors qu’il présidait le jury du festival. Comme Sean Penn n’avait pas vu de film de nos présidents du jury Nadia Farès et Thierry Frémont, une projection privée avait été organisée dans une salle de projection d’un célèbre restaurant des Champs Elysées pour nous 10 et Sean Penn. C’est là aussi qu’eut lieu la rencontre entre les jeunes cinéphiles de notre jury et l’acteur. Je me souviens d’un regard puissant et fatigué, que nous avions regardé "Les Démons de Jésus" ( !) de Bernie Bonvoisin dans une ambiance recueillie, je me souviens m’être dit que ce film et son langage argotique devait être vraiment incompréhensible, consternant et rébarbatif traduit en anglais , je me souviens qu’il avait applaudi avec beaucoup de politesse, je me souviens que ses lunettes pendant la projection dissimulaient astucieusement son regard fatigué, voire (chut, ne le répétez pas) endormi, je me souviens d’un festival qui a à jamais rendu ma passion pour le cinéma incurable entre découvertes cinéphiliques, rencontres marquantes , instants de vie et de cinéma gravés, de  « Bienvenue à Gattaca »,  « Gadjo Dilo », « Serial Lover » je me souviens de cette semaine trépidante, il y a 10 ans déjà, si proche et si lointaine,  où rien ne semblait impossible, où tout semblait irréel,   je me souviens d’un festival qui honorait alors Paris et qui a malheureusement disparu.

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Cérémonie de clôtude du Festival du Film de Paris 1998-De gauche à droite: Jean Tiberi, Sean Penn, Rona Hartner, je vous laisse deviner à qui appartient le bout de nez qui dépasse, Carmen Chaplin, deux autres membres du jury jeunes
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  Sean Penn c’est aussi pour moi le souvenir d’un instant  involontairement dérobé, d’une silhouette solitaire, frêle et imposante, surprise lors du Festival de Cannes alors qu’il attendait nerveusement les réactions du public dans un recoin du palais des festivals alors qu’il était venu accompagner le très beau « Mystic River » de Clint Eastwood pour lequel il a d’ailleurs obtenu l’Oscar du meilleur acteur en 2004.

« Partout dans le monde, le cinéma semble faire l’objet d’un intense renouveau : de plus en plus de films éveillent l’imaginaire et provoquent émotion et réflexion, dans l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes extrêmement talentueux. Le Festival de Cannes est depuis longtemps l’épicentre mondial de la découverte des nouvelles vagues de réalisateurs. C’est pourquoi il me tarde d’y participer cette année comme président du jury »,  a commenté Sean Penn dans le communiqué de presse du festival de Cannes.

Je vous laisse relire son impressionnante filmographie ci-dessous plus éloquente que n’importe quel article ou discours…

La filmographie de Sean Penn

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-En tant qu’acteur :

« Crossing Over » (Prochainement), de Wayne Kramer

«  Milk »(Prochainement), de Gus Van Sant

«  Tree of Life” (Prochainement), de Terrence Malick

“ What just happened ?” (Prochainement), de Barry Levinson

«  Dogtown and Z-Boys » (Prochainement), de Stacy Peralta

 « Les Fous du roi » (2006), de Steven Zaillian

 « Katrina (When the Levees Broke) » (2006), de Spike Lee  

 « L'Interprète » (2005), de Sydney Pollack

 « Bukowski » (2005), de John Dullaghan

 « The Assassination of Richard Nixon » (2004), de Niels Mueller

 « 21 grammes » (2004), de Alejandro González Inárritu

 “Mystic river” (2003), de Clint Eastwood

 “It's all about love” (2003), de Thomas Vinterberg

“ Le Poids de l'eau » (2002), de Kathryn Bigelow  

 « Sam je suis Sam » (2002), de Jessie Nelson

«  Hollywood sunrise” (2002), de Anthony Drazan    

 “Rosy-Fingered Dawn”: a Film on Terrence Malick (2002), de Luciano Barcaroli  

 “Avant la nuit » (2001), de Julian Schnabel

«  Il suffit d'une nuit » (2000), de Philip Haas

 « Accords et désaccords » (2000), de Woody Allen

« La Ligne rouge » (1999), de Terrence Malick

 « U-turn », ici commence l'enfer (1998), de Oliver Stone

 « The Game” (1997), de David Fincher 

 “She's so Lovely” (1997), de Nick Cassavetes

“ La Dernière marche » (1995), de Tim Robbins  

 « L'Impasse « (1994), de Brian De Palma

«  The Last party » (1993), de Mark Benjamin

 « Les Anges de la nuit » (1991), de Phil Joanou  

 « Nous ne sommes pas des anges » (1990), de Neil Jordan  

 « Outrages » (1990), de Brian De Palma  

«  Colors » (1988), de Dennis Hopper

« Judgement » in Berlin (1988), de Leo Penn

 « Comme un chien enragé » (1987), de James Foley

« Shanghai surprise » (1986), de Jim Goddard

«  Le Jeu du faucon » (1984), de John Schlesinger

«  Crackers » (1984), de Louis Malle

« Les Moissons du Printemps » (1984), de Richard Benjamin

 « Bad boys” (1983), de Rick Rosenthal  

“Fast times” at Ridgemont High (1982), de Amy Heckerling

« Taps » (1981), de Harold Becker

-En tant que réalisateur :

“Into the Wild” (2008)

“11'09'01: September 11” (2002)

 “The Pledge” (2001)

 “Crossing Guard” (1995)

 “The Indian Runner” (1991)

-En tant que scénariste :

« Into the Wild » (2008), de Sean Penn

« 8 (2006) », de Jan Kounen

 « 11'09'01: September 11 » (2002), de Samira Makhmalbaf

 « Crossing Guard” (1995), de Sean Penn 

 “The Indian Runner” (1991), de Sean Penn

-En tant que producteur :

“Into the Wild” (2008), de Sean Penn

“The Pledge” (2001), de Sean Penn

 “Loved” (1998), de Erin Dignam

“ Crossing Guard” (1995), de Sean Penn

 “The Indian Runner” (1991), de Sean Penn

-En tant que producteur exécutif :

“She's so Lovely” (1997), de Nick Cassavetes

Je vous rappelle que vous pouvez toujours vous inscrire pour le Salon du Cinéma et pour le pass professionnel et le pass ciné-connexion (pour les jeunes auteurs et réalisateurs, uniquement sur demande préalable pour ce dernier): http://www.salonducinema.com .

Le film de la semaine (vu par « In the mood for cinema »):  "Reviens-moi" (“The atonement”)  de  Joe Wright.

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Ce film a été présenté en avant-première au Festival du Film Britannique de Dinard 2007. à l'occasion duquel je vous avais déjà parlé de ce film:

Un long et magistral plan séquence sur la plage de Dunkerque de "The Atonement" (l' Expiation en français qui sort sous le tire "Reviens-moi", plus attractif sans doute...mais moins intéressant au regard de ce qui constitue l'intérêt principal du film) de Joe Wright,marque une rupture de rythme dans ce mélo comme on n’en fait plus dont la seconde partie ne tient malheureusement pas les promesses de la première,  romanesque à souhait, d’une incandescence réjouissante,  dont le souffle épique et entraînant  ne tient malheureusement pas la longueur. Un film sur un amour contrarié, sur les rapports troublants entre art et vérité, dont la forme épouse intelligemment le fond.

Les autres films à l'affiche cette semaine (que je n’ai pas encore vus, je vous parle très bientôt du film de Sean Penn) :

“Détention secrete” de Gavin Hood

“Into the wild” de Sean Penn

“30 jours de nuit » de David Slade

« Les yeux bandés » de Thomas Lilti

« Le tueur » de Cédric Anger

« Dancing Queens » de Darren Ashton

« L’homme qui marche » de Aurélia Georges

« Vitus, l’enfant prodige » de Fredi M.Murer

« La porte de l’enfer » de Teinosuke Kinugasa

« Garage » de Lenny Abrahamson

« L’île » de Pavel Lounguine

« Death note” the last name 1 and 2

« Sub » de Julien Loustau

L’info box office de la semaine

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(Source : Le Parisien)

« It’s a free world » de Ken Loach que je vous recommandais la semaine dernière, a fait un bon démarrage et a  totalisé 139576 entrées dans 116 salles entre mercredi et dimanche dernier…alors que le très contesté « Je suis une légende »  a attiré 2486699 spectateurs en près de 3 semaines.

L’info bloguesque de la semaine

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Après TV5 la semaine dernière, cette semaine c’est « Le Salon du Cinéma » qui recommande « In the mood for cinema » sur son site.

 Je vous rappelle que si vous souhaitez être régulièrement informés de l’actualité de ce blog, vous pouvez vous inscrire au fil rss de ce blog, à la newsletter mais aussi désormais à la page  facebook d’In the mood for cinema, d’In the mood for Cannes ou des Inconditionnels du Festival du Cinéma Américain de Deauville.

L’info scénaristique de la semaine

La grève des scénaristes américains se poursuit et solidaires des scénaristes toujours en grève les acteurs ont décidé de boycotter la cérémonie des Golden Globes qui devait se dérouler le 13 janvier prochain.

Sandra.M

Commentaires

  • Alors tu vas sans doute le re-voir, le toucher !!!
    Je me prosterne devant tout ce qu'il dit et tout ce qu'il fait ! C'est génial tout simplement qu'il soit président du jury du plus grand festival du monde !
    Je me souviens de sa grande fatigue dans "She's so lovely", de sa grande douleur dans "Mystic River" de sa grande agonie dans "21 grammes"... Tout ce qu'il fait est grand. Un grand acteur, un grand réalisateur...
    Enfin bon, je l'aime (encore un !) et son "Into the wild" m'a mise littéralement KO... ça lui ressemble tant je trouve !

  • Le revoir sans doute! Le toucher n'est pas dans mes intentions et puis d'abord c'est lui qui me tenais par la taille! Enfin qui tenait par la taille la fille dont on voit juste le bout du nez!
    C'est vrai que c'est un excellent choix de président... et moi qui croyais que ce serait impossible de faire mieux que l'an passé, année tellement mémorable!!
    J'ai hâte de voir "into the wild"!!

  • Il a le bras long dis donc... Il arrive à enlacer Rona et Sandra ??? Quel homme ! Je le savais ! En tout cas vous avez l'air de regarder dans la même direction (sur la pointe des pieds) comme les vrais amoureux !
    Sans vouloir te contredire... je trouve que le choix du Président de cette année est plus glamour, audacieux, rock and roll, attirant, envoûtant, intrigant (et plein de mots en ant et en ieux...) que celui de l'an passé... sauf tout le respect que je lui porte !!!

    J'ai déjà re-vu "Into the wild". Poulala !

  • Pour atonement enfait, il n'y a jamais eu un "the" devant. C'est le titre du bouquin de Mac Ewan, traduit en français par Expiation. Joe Wright a regretté lui même l'horrible traduction française qui fait passer le film pour un mélo, ce qu'il n'est pas.

  • @Pascale: Pour être "arrivé" là où il est il faut avoir le bras long.:-) Je suis d'accord pour le choix du président qui aurait mieux convenu au 60ème...mais pour le reste l'édition de l'an passé était tellement exceptionnelle (rien qu'à repenser à la soirée des 60 ans, j'en ai encore des frissons) que ce sera difficile de faire mieux!
    Je n'ai pas le temps de voir alors revoir, n'en parlons même pas!
    @ Camille:Merci pour la précision. Mélo n'est pas forcément un défaut pour moi. Tout est dans la nuance...et le défaut dans l'excès (de mélo donc).

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