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  • "Les illusions parallèles" au Festival Lumière et programme du festival

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    Retrouvez également cet article complété avec le programme complet du festival sur mon site http://inthemoodforfilmfestivals.com.

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    J’ai eu deux fois le plaisir de participer à ce festival, une fois pour débattre d’internet et de cinéphilie (lors de la deuxième édition), et une deuxième fois en 2014 pendant quelques jours. Les deux fois, ce fut inoubliable. Je vous invite ainsi à lire mon compte rendu du Festival Lumière de Lyon 2014 (cliquez ici) dont vous pouvez retrouver quelques clichés pris à cette occasion, ci-dessous.

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    Je partage aussi ma passion pour ce festival (parmi d’autres) dans un recueil de 16 nouvelles publié le 22 août 2016 aux Editions du 38, la nouvelle en question se déroule justement dans le cadre de l’édition 2014 du festival et vous pourrez retrouver ce recueil intitulé « Les illusions parallèles » à la librairie du festival (ce dont je me réjouis bien sûr!), au village du festival situé à l’Institut Lumière. Vous pourrez aussi y trouver ce livre « Hollywood, la cité des femmes », que je vous recommande également.

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    Le programme 2016, comme chaque année, sera tellement riche qu’il est difficile de tout détailler. Je vous en présente donc ici les grandes lignes. Je titrais mon article sur l’édition 2014 « quelques jours au paradis des cinéphiles » mais c’est vraiment ce qu’est ce festival: un paradis pour les cinéphiles à ne plus savoir où donner de la tête tant la programmation est diversifiée et enthousiasmante. Comme vous le verrez en bas de cet article, c’est aussi un festival très accessible (ne tardez pas néanmoins à réserver vos places pour les principaux événements, certains comme l’ouverture ou la remise du prix Lumière sont parfois rapidement complets).  Cette année le festival commencera dès le samedi et aura lieu du 8 au 16 octobre, de quoi prolonger l’immersion cinématographique.

    Je commence par ce qui constitue chaque année l’événement du festival, à savoir la remise du Prix Lumière.

    Le Prix Lumière a ainsi été créé par Thierry Frémaux afin de célébrer à Lyon un(e) cinéaste ou une personnalité du septième art, à l’endroit même où le Cinématographe a été inventé par Louis et Auguste Lumière et où ils ont tourné leur premier film, Sortie d’Usine, en 1895 (que tournent d’ailleurs à nouveau chaque année des invités du festival, toujours un grand moment).

    Le Prix Lumière est une distinction qui repose sur le temps, la reconnaissance et l’admiration. Catherine Deneuve succèdera à Clint Eastwood (2009), Milos Forman (2010), Gérard Depardieu (2011), Ken Loach (2012), Quentin Tarantino (2013), Pedro Almodóvar (2014) et Martin Scorsese (2015).

    Chaque année, différents événements sont organisés autour de l’invité qui reçoit ce prix. « Son visage est comme un écran qui révèle et qui cache » dit ainsi  Régis Wargnier à propos de Catherine Deneuve. En hommage à cette immense actrice, je vous propos de retrouver deux de mes critiques (parmi de nombreuses autres) de films dans lesquelles elle a joué: « La Sirène du Mississipi » de Truffaut et « Elle s’en va » d’Emmanuelle Bercot, deux films que je vous recommande évidemment et qui seront peut-être programmés dans le cadre du festival.

    affiche Keaton

    Ce qui fait la force de ce festival, ce sont les rétrospectives et les présentations de celles-ci par des personnalités du 7ème art en dehors de toute promotion, là par amour du cinéma. Je me réjouis tout particulièrement du cycle Marcel Carné, l’occasion de revoir des chefs-d’œuvre du cinéma français, mais évidemment je ne saurais trop vous recommander chaque master class, toujours un moment d’anthologie, les ciné-concerts (inoubliable souvenir que celui du « Dernier des hommes » de Murnau il y a deux ans), les soirées événements comme la soirée « bande de potes » (cf ci-dessous, vous pouvez d’ores et déjà réserver vos places), la programmation Buster Keaton (avec le ciné-concert)… Outre Catherine Deneuve, des invités de prestige sont déjà annoncés comme Gong Li. J’attends également avec énormément d’impatience le documentaire de Bertrand Tavernier « Voyage à travers le cinéma français ».Le Festival Lumière c’est aussi une boutique où vous trouverez les DVD et livres en lien avec le festival, une radio…et une ambiance exceptionnelle!

    Rétrospectives

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    Marcel Carné

    La Cité des femmes (les actrices d’Hollywood 1930-1950)

    Buster Keaton, Part 1

    Universal Monsters

    Histoire permanente  des femmes cinéastes

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    Dorothy Arzner

    Invitations

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    Premiers invités confirmés : Gong Li, Walter Hill, Jean-Loup Dabadie

    L’ensemble des invités sera annoncé  fin août

    Célébration

    Jim Harrison Retour sur pellicule (suite)

    Technique et esthétique : une histoire des formats au cinéma

    Voyage dans le cinéma français

    tavernier

    Bertrand Tavernier : avant-première, films et hommages

    Des projections à destination des publics qui ne peuvent pas se déplacer avec notamment des projections à l’hôpital

    Sections

    Restaurations 2016

    Grandes projections

    Trésors des archives

    Sublimes moments du muet

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    Buster Keaton

    Ciné-concerts à l’Auditorium de Lyon

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    Evénement à la Halle  Tony Garnier

    Nuit Bande de potes

    De 21h à l’aube , les spectateurs pourront ainsi voir 4 comédies cultes sur l’amitié: Les Bronzés font du ski, Very bad trip, L’Aventure c’est l’aventure, Mes meilleurs copains. Et le petit-déjeuner vous sera même offert le matin!

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    Mon festival à moi :  Jeune Public Lumière

    Le Géant de fer de Brad Bird à la Halle  Tony Garnier

    Séances scolaires et enfants

    Séances Buster Keaton

    Documentaires sur le cinéma

    Ajouts de septembre à la programmation:

    Park Chan-wook  sera l’invité du festival: l’occasion de revoir les films coups de poing qui ont fait sa réputation d’enfant terrible du cinéma coréen. Et de découvrir son troisième film « JSA – Joint Security Area », inédit en salles, en avant première au festival Lumière mercredi 12 octobre à 17h à l’Institut Lumière et samedi 15 octobre à 20h45 au Comoedia, avant sa sortie en salle le 2 novembre.

    Au programme de la clôture : « Indochine », en présence de Catherine Deneuve, du réalisateur Régis Wargnier et des autres invités du festival.

    Vincent Lindon évoquera de nombreux sujets lors d'une rencontre animée par Thierry Frémaux qui sera sans aucun doute passionnante.

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    Nicolas Winding Refn est de retour  et il a ramené avec lui « Bleeder », son deuxième film, inédit en salles.

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    Cette année, le festival vous propose également une immersion dans le cinéma viscéral et hypnotique de Gaspar Noé. En sa présence !

    Nicole Garcia sera également présente avec la sortie de son dernier film découvert à Cannes, mon coup de cœur de l’année 2016.

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    Master class

    Master class d’artistes (à la Comédie Odéon)

    Master class cinéphiles (à la Villa Lumière)

    Master class du Prix Lumière (au Théâtre des Célestins)

    4ème marché du film classique du 12 au 14 octobre 2016

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    Le festival Lumière a initié en 2013 le premier et unique marché du film classique au monde. Organisé dans un lieu dédié convivial et professionnel, le Marché du Film Classique (MFC) contribue activement à la vivacité de l’activité du film de patrimoine et offre l’occasion de faire du networking et de créer des opportunités économiques. Durant trois jours, des conférences et des rencontres sont organisées, durant lesquelles des professionnels interviennent afin de dresser un état des lieux et évoquer les thèmes économiques, juridiques et techniques qui les concernent. Cet incubateur de projets est ouvert à tous les professionnels du secteur du patrimoine : producteurs, distributeurs, exploitants, diffuseurs TV et VOD, éditeurs DVD, Blu ray, ayants-droit, institutionnels, détenteurs de catalogues, laboratoires, prestataires techniques.

    CINÉ-BROCANTE CINÉMA & PHOTOGRAPHIE 9e ÉDITION

    Rue du Premier-Film, Lyon 8e Samedi 15 et Dimanche 16 octobre. Crée en 2010,  la brocante cinéma et photographie de Lyon s’est imposée comme le rendez-vous incontournable des passionnés venus – parfois de très loin – chiner toutes sortes d’objets.. Plus de 5 000 personnes sont venues l’an dernier pour vendre, acheter, échanger : appareils photos, caméras, matériel de projection, affiches, photos, livres, objets insolites, musiques… Dans le quartier de naissance du Cinématographe, une centaine d’exposants de toute l’Europe vous attendent, collectionneurs ou amateurs, pour vous faire découvrir leurs passions lors de ce rendez-vous désormais bi-annuel, puisce qu’il a également lieu au mois de mars.

    Le Village du festival

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    Le village du festival Installé entre la Villa Lumière et le Hangar du Premier-Film, le village est le quartier général du public et des invités. Au milieu du parc Lumière, il propose des espaces ouverts à tous de 10h30 à 21h : un marché DVD (plus de 5 000 titres), une librairie cinéma (plus de 300 références), une boutique, un bar à bières, un restaurant, de la musique live et le plateau de Radio Lumière.
    Vous trouverez le quotidien du festival à disposition tous les matins, ainsi qu’une sélection de presse cinéma française et internationnale, un point billetterie, et des informations sur les séances du jour. Parc de l’Institut Lumière, Lyon 8.

    La Plateforme, le village de nuit du festival sur les berges du Rhône

    Le club éphémère du festival, où se retrouvent le public et les invités. Bar à cocktails, concerts et DJ sets. Ouvert tous les soirs et pour tous, en entrée libre. 4 Quai Augagneur, Lyon 3

    Accréditations

    Comme les professionnels, le grand public a aussi son accréditation
    • Tarif réduit pour toutes les séances normales • Réductions pour les grands événements • Accès privilégié à La Plateforme, le village de nuit • Et de nombreux autres avantages… Trois formules : • 17€ avec le catalogue • 12€ • 6€ «- de 25 ans»
    Nouveau ! Le chèque cadeau Un carnet de 5 séances  de cinéma à offrir

    Retrouvez également le festival sur son site internet, sur Facebook (festival.lumiere), Twitter (@FestLumiere).

  • Critique-« Les feux de la rampe » (Limelight) de Charles Chaplin (Cycle Chaplin sur Arte)

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    feux8.jpgArte consacre actuellement un cycle au génie Charles Chaplin, l'occasion pour moi de rererevoir  un de ses nombreux chefs d'œuvre « Les feux de la rampe » qui est aussi son dernier film américain sorti en 1953 (accusé de communisme en pleine période maccarthyste, Chaplin va en effet ensuite fuir les Etats-Unis), écrit en 3 ans et tourné en 45 jours.

    Il y interprète un vieil artiste de music hall déchu (Calvero) qui, un soir de l'été 1914, en rentrant ivre chez lui, sauve du suicide sa voisine, la jeune danseuse de ballet Thérèse Ambrouse, dite Terry (Claire Bloom). Il l'héberge chez lui, la soigne et surtout lui insuffle le goût de vivre et la force de danser... Tandis que sa carrière à lui décline, la jeune femme s'avance vers le triomphe et vers les feux de la rampe...

    Même s'il réalisa encore deux films par la suite (« Un roi à New York » et « La comtesse de Hong Kong »), « Les feux de la rampe » aurait pu être le dernier film de Chaplin tant il résonne comme son testament artistique.

    Le premier plan, un long travelling qui ressemble déjà à une danse nostalgique nous conduit jusqu'à la jeune femme, étendue inconsciente sur son lit, nous captivant d'emblée par sa fluidité, sa précision qui fouille au plus profond des âmes. Les âmes des artistes surtout, mélancoliques, nostalgiques, aussi aptes à transmettre le bonheur qu'à se morfondre dans le malheur. L'âme de Calvero en particulier, un clown triste qui dissimule sa mélancolie avec beaucoup d'élégance mais qui, aussi, se démaquille sous nos yeux et montre son visage à nu à l'image de Chaplin dans ce film, le plus autobiographique de sa carrière. Le plus sombre aussi, celui où il nous fait davantage rire que pleurer, où ses tourments l'emportent sur le désir de faire rire et où le vagabond Charlot n'est feux5.jpgplus qu'un spectre lointain qu'évoque vaguement ce clown qui doit changer de nom pour pouvoir encore jouer en public, qui refait sans cesse le cauchemar de salles vides, et à qui une rencontre transmet un instant l'éclat de sa jeunesse mais qui symbolise aussi « l'éclat des feux de la rampe que doit quitter la vieillesse quand la jeunesse entre en scène », et le passage de la lumière à l'ombre. Un hommage aussi à tous les arts et artistes qui, lorsque les feux de la rampe, brusquement et impitoyablement  ne les éclairent plus, s'éteignent dans l'ombre carnassière.

    La caméra de Chaplin et les feux de la rampe caressent la danse éblouissante et aérienne de la jeune danseuse tandis que Calvero la regarde d'en haut, des coulisses, démiurge mort déjà. Celui sur qui les lumières de la scène s'éteignent, tandis qu'il reste abandonné et esseulé sur un banc, dans l'ombre, avec seulement son visage éclairé, à nu, sans les fards du clown devenu triste. Magnifique scène tellement évocatrice.

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    Tandis que Terry s'épanouit et triomphe dans la lumière (Claire Bloom sublime en Colombine, doublée dans les scènes de danse par Melissa Hayden, vedette du New York city ballet), Calvero s'éteint peu à peu dans l'ombre pour simplement renaître le temps d'une représentation, ultime adieu à la scène, puisant dans ses dernières forces pour revivre un instant et pour faire revivre le cinéma muet le temps d'une scène d'anthologie avec Buster Keaton (voir la vidéo ci-dessous). L'art au péril de la vie puisqu'il en mourra, en coulisses, là où Chaplin laissera Charlot comme si c'était son dernier acte. L'art aussi plus fort que la vie et la mort puisque tandis qu'il agonise Terry danse sous les feux de la rampe. L'artiste est mort. Vive l'artiste !

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    Avec ce film-testament artistique d'une tendre tristesse et lucidité, Chaplin nous livre l'âme et le visage à nu d'un artiste qui, tout faisant ses adieux à son double Charlot, est au sommet de son art. Un hymne à l'art qui porte ou détruit, élève ou ravage lorsque le public, si versatile, devient amnésique ou lorsque le talent se tarit. Un film d'une bouleversante beauté et nostalgie auquel la sublime musique (composée par Chaplin lui-même et qui reçut l'Oscar de la meilleure musique 20 ans plus tard) procure un charme poignant et envoûtant, et l'immortalité d'un artiste à jamais sous les feux de la rampe de l'Histoire du cinéma.  « La recherche du temps perdu de Charlie Chaplin »  selon Bertolucci. Un temps sublimé par  ces feux de la rampe qui, à jamais, éblouiront les cinéphiles et les cinéastes dont Chaplin a porté l'art au firmament.

    Trailer du film:

    La scène d'anthologie entre Buster Keaton et Charlie Chaplin:


                                                      Rediffusion mardi 5 janvier, à 15H05, sur Arte