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IN THE MOOD FOR CINEMA - Page 591

  • Festival du film asiatique de Deauville 2005

    medium_kenzo_et_bhoutan_de_pres.2.jpgRetrouvez très bientôt ici reportages , critiques de films, photographies et informations sur le prochain festival du film asiatique de Deauville qui se déroulera du 9 au 13 Mars 2005.
    Le site officiel du festival est d'ores et déjà en ligne.
    photo de Sandra.M: Kenzo et le réalisateur du sublime "Voyageurs et magiciens", un des lauréats 2004.

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  • « Le promeneur du champ de Mars » de Robert Guédiguian

    medium_18401605.jpg« Le promeneur du champ de Mars », c’est l’histoire d’un homme qui chemine vers la mort…oui mais voilà pas n’importe quel homme. Cet homme, c’est François Mitterrand, figure emblématique de la vie politique française du vingtième siècle, président de la République française pendant 14 ans, et qui, gravement malade défie le temps et la maladie pour terminer son deuxième mandat. Cela change tout. Cela ne change rien. Cela change tout pour les responsabilités qui incombent à sa charge, même aux portes de la mort. Cela ne change rien parce-que la mort n’en est pas moins inéluctable. Davantage qu’un film sur le pouvoir, c’est donc de ce chemin là qu’il est avant tout question, un chemin parsemé de doutes, de désillusions et surtout de zones d’ombre. Le jeune journaliste qui accompagne cette ultime promenade cherche en effet à lever le voile obscur qui recouvre le rôle de Mitterrand sous l’Occupation, son engagement tardif dans la Résistance et son embarrassante amitié avec Bousquet. Fasciné par son sujet (à l’image du réalisateur ?) la question restera en suspens…malgré ses tentatives velléitaires de questionnement sur ces problèmes.
    Il nous dresse le portrait d’un homme qui fait le bilan de sa vie politique, qui a appris les compromis, ironise non sans un certain cynisme sur le devenir de la gauche et sur les utopies politiques désenchantées, le hiatus entre la « réalité rêvée » et la « réalité réelle ».
    Michel Bouquet est impressionnant de vérité. Il ne singe pas mais incarne Mitterrand de manière saisissante et de temps à autre sa silhouette provoque une troublante confusion entre l’acteur et son modèle. Son regard juge, jauge, désarçonne, pétille, fusille, désarme comme le faisait celui de l’ancien président. Face à lui Jalil Lespert ne démérite pas dans le rôle du journaliste idéaliste intrigué, fasciné, parfois désemparé. Asservi aussi ? Peut-être peut-on y voir une amorce de critique en filigrane : son comportement monarchiste, exclusif, intransigeant. La critique, certes bien timide, s‘arrête là. Pour le reste le film pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses mais parfois les questions sont plus significatives que les réponses. A vous de juger si tel est le cas en l’espèce. Cela ne fait pas pour autant de ce film un portrait complaisant comme cela lui a été souvent reproché. Il l’aurait été s’il s’était agi de faire un bilan de sa carrière mais il ne s’agit nullement de cela ou alors de manière anecdotique. C’est aussi la leçon de vie d’un homme qui assène ses vérités sur l’amour, la mort, l’Histoire, la littérature, une littérature omniprésente tout au long du film, entre Verlaine, Fournier, Cohen et les autres. Ce promeneur là se distingue des autres peut-être davantage encore parce-qu’il est à la dernière étape de sa vie que par les fonctions qu’il va ou vient de quitter (à la fin du film puisque celui-ci retrace ses derniers mois de mandat et ses derniers mois de vie avec pour fil conducteur ses conversations avec le journaliste- double de Benamou.)
    Les dialogues sont percutants et incisifs, les silences sont éloquents d’ambivalence et crédibilisent davantage encore le personnage parfois arrogant et même cassant. Les répliques cinglantes et caustiques sont criantes de véracité, témoignages de son cynisme, de son machiavélisme, pour ses détracteurs, de son intelligence pour ses admirateurs. D’ailleurs il est fort probable que ceux qui l’aimaient continueront à l’aimer et que ceux qui le détestaient continueront à le détester. En effet, Guédigian n’est pas tombé dans l’écueil du voyeurisme et bien que se revendiquant homme de gauche il n’est pas non plus tombé dans celui de l’apologie. Tout juste nous le montre-t-il parfois affaibli, nous laissant entrevoir derrière le masque l’homme qui se meurt et homme parce-qu’il se meurt.
    Aux couleurs chaudes et méditerranéennes caractéristiques de ses précédents films Guédiguian a préféré recourir à des teintes grisonnantes à l’image de la couleur qui selon Mitterrand définit le mieux la France. A la grandiloquence qui caractérise souvent les films politiques ou historiques Guédiguian a préféré un récit nuancé et sobre. Cela pourrait être ennuyeux, c’est captivant comme un film à suspense qui présente pourtant le postulat contraire à celui du film à suspense puisque nous en connaissons forcément d’emblée le dénouement.

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  • Votre envoyée spéciale au festival de Cannes 2005

    Pour la 5ème année consécutive , medium_affiche_cannes_2004.jpgdepuis que j'avais été membre des 4O à Cannes du prix de la jeunesse du Ministère de la jeunesse et des sports, en 2001, mon accréditation professionnelle venant d'être confirmée, je gravirai les prestigieuses marches, direction ce cénacle du cinéma, pour vous faire un compte-rendu complet du festival.

    Pour ceux que cela intéresserait et qui n'auraient pas la chance d'être accrédités professionnels existe aussi néanmoins le pass Cannes cinéphiles qui donne accès à toutes les sélections parallèles et permet une belle immersion cinéphilique... Renseignements sur le site internet du festival.

    Vous trouverez régulièrement ici des informations sur le festival ... et bien entendu sur mon futur site internet dont je vous communiquerai l'adresse prochainement ici.

    Le président du festival de Cannes 2005 sera Emir Kusturica qui, l'an passé y avait présenté le singulier et non moins magnifique "La vie est un miracle". Il avait par ailleurs reçu la récompense suprême en 1985 et 1995 respectivement pour "Papa est en voyage d'affaires" et " Underground". Kiarostami présidera, quant à lui, le jury de la caméra d'or. Le festival se déroulera du mercredi 11 au dimanche 22 Mai 2005.

    En attendant retrouvez mon résumé du festival 2003 sur "Mon festival du cinéma".

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2005 Pin it! 37 commentaires
  • Festival du film court de Lille: site internet en ligne

    Le site officiel du festival du film court de Lille est en ligne. Mon scénario "L'illusion tragique" est finaliste de la lecture de scénarii de ce festival 2005.

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  • "Martin Eden" de Jack London

    De Jack London, je ne connaissais que « Croc Blanc » et « L’appel de la forêt ». Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le ténébreux « Martin Eden » . Dès l’instant où mes yeux se sont posés sur ce roman, je n’ai pu les en détacher, le dévorant littéralement jusqu’à la dernière ligne. Pour ne pas en gâcher le plaisir de la découverte, je ne vous en résumerai pas l’histoire. C’est à la fois une brillante histoire romanesque et une peinture de la société, de son hypocrisie, de la superficialité de la réussite, des bas-fonds de San Francisco aux salons de la bourgeoisie. C’est l’itinéraire d’un être passionné et idéaliste qui sombrera dans le désappointement. C’est un roman d’un romantisme désenchanté empreint de passion puis de désillusions. C’est aussi et avant tout un roman sur la fièvre créatrice et amoureuse qui emprisonnent, aveuglent et libèrent à la fois. Le roman le plus autobiographique de Jack London publié en 1909 et réédité aux Editions Phébus (collection Libretto). medium_martin_20eden.jpgJe vous le recommande vivement.

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  • Festival de Paris 2005

    Le festival de Paris Ile de France aura lieu du 28 mars au 5 avril 2005. Membre du jury jeunes de ce festival en 1998,(photo ci-contre: la remise du prix de notre jury à Tony Gatlif pour "Gamedium_paris_98.jpgdjo Dilo" en présence de Sean Penn, président du festival, Carmen Chaplin, Rona Hartner...et moi à peine perceptible sur la photo!:-)). J'y serai à nouveau pour vous en faire un compte-rendu quotidien.
    Le site officiel du festival.
    Au programme : nombreuses avant-premières, rencontres avec tous les artisans du septième art. Ci-contre, photo de Charles Aznavour prise lors du festival 2004. Photo:Sandra.Mmedium_aznavour.jpg

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  • "L'Autre" de Florian Zeller: une première pièce ou un cauchemar d'une cruelle lucidité

    Il y a des jours comme cela où la terre se dérobe sous vos pieds, où l’existence vous semble insensée, dérisoire, et puis par une suite de hasards rocambolesques on se retrouve au théâtre alors que ce n’était pas prévu et l’Art vous prouve à nouveau ses pouvoirs prodigieux vous redonnant le sourire avec une apparente facilité déconcertante. C’est ce qui m’est arrivé mardi dernier avec « L’Autre »… Une petite et conviviale salle de théâtre, le coup de foudre pour un texte, une atmosphère, la grâce des comédiens et le sourire revenu…

    Oscar Wilde disait que le couple, c’est de ne faire qu’un. Oui, mais lequel ? Et si c’était encore un autre ?

    Dans sa première pièce Florian Zeller recourt à cet Autre pour illustrer son propos : celui de l’amour face aux mesquineries, au prosaïsme de la vie quotidienne qui le condamnent à une mort lente et douloureuse.

    Faut-il pour vivre ensemble à jamais ne jamais vivre ensemble ? Telle est la passionnante interrogation qui sous-tend tout le récit. Cynique interrogation pour certains. Idéaliste pour d’autres. En tout cas, sujet palpitant pour une pièce de théâtre qui nous fait partager l’angoisse de la fin, de la banalité, du dégoût après l’amour, apparemment inéluctables. C’est donc une triangulaire : Lui (Mathieu Bisson), Elle (Chloé Lambert), et l’Autre (Aurélien Wiik), en l’occurrence le meilleur ami de lui et amant de Elle.

    L’écriture est précise, rythmée, brillante, d’un humour caustique et délicieusement cruel, ce qui transforme ce qui aurait pu être une énième histoire de triangle amoureux en pièce particulièrement mordante et émouvante, très actuelle aussi. Entre drame et comédie, rires et larmes, cet Autre cela pourrait être nous, vous, lui, cet Autre nous emporte dans la cruelle lucidité de son cauchemar. Alors ici l’enfer est-ce « les autres », « l’autre » ou n’est-ce pas plutôt Lui devenu subitement un autre, ravagé, banalisé par les habitudes du quotidien ?

    La mise en scène (d'Annick Blancheteau) épurée mais non moins judicieuse, tant par un habile travail sur l’utilisation de l’espace pourtant très restreint que sur celle des couleurs intelligemment manichéennes, n’est pas non plus étrangère à cette réussite.

    Enfin elle résulte indéniablement aussi du talent de l’Autre (Aurélien Wiik) : une grâce rare, une aura singulière, une voix d’une précision et une portée stupéfiantes, une justesse sidérante, un charisme et une gestuelle rappelant l’interprète principal d’un certain inoubliable « Samouraï » de Melville . Le jeu de Mathieu Bisson et Chloé Lambert est également à souligner pour leur justesse également stupéfiante.
    Un « Autre » à la rencontre duquel je vous recommande vivement d’aller : du mardi au samedi, dans la petite salle du théâtre des Mathurins, à 21H, matinée le samedi à 17H. 36 rue des Mathurins, 75008, Paris.
    Du même auteur, Florian Zeller, « La fascination du pire », « Les amants du n’importe quoi », « Neiges artificielles ». Critiques ici prochainement.

    Sandra.M

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